Lucy (australopithèque)

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Modèle:Voir homonymes

Modèle:Unicode éthiopique

Fichier:Reconstruction of the fossil skeleton of "Lucy" the Australopithecus afarensis.jpg
Ossements de Lucy.
Fichier:Hadar, Ethiopia ; Australopithecus afarensis 1974 discovery map.png
Lieu de la découverte à Hadar, en Éthiopie (Modèle:Coord).

Lucy est le surnom d'un spécimen fossile de l'espèce éteinte Australopithecus afarensis, dont le nom de catalogue est AL 288-1. Ce spécimen appartenant à la lignée humaine a été découvert en 1974 sur le site de Hadar, en Éthiopie, par une équipe de recherche internationale. Il date de Modèle:Nobr d'années.

Lucy constitue le premier fossile relativement complet (conservé à 40 %, avec 52 fragments osseux<ref>Découvert en 1994, Little Foot est dégagé de la gangue du rocher pendant une dizaine d'années, révélant un squelette complet à 97 % (seuls les rotules, les pieds et les parties du bassin sont détériorés). Cf Modèle:Lien web.</ref>) qui ait été découvert pour une période aussi ancienne, et a révolutionné notre perception des origines humaines, en démontrant que l’acquisition de la bipédie datait d'au moins Modèle:Nb d’années<ref>Maurice Taieb, « L’Afrique, terre d’origine de l’humanité », Echosciences, janvier 2007 Modèle:Lire en ligne.</ref>, et avait largement précédé le processus d'accroissement du volume endocrânien.

Historique

Lucy a été découverte le Modèle:Date à Hadar, sur les bords de la rivière Awash, dans le cadre de l'International Afar Research Expedition fondée par Maurice Taieb, un projet regroupant une trentaine de chercheurs éthiopiens, américains et français, codirigé par Donald Johanson (paléoanthropologue), Maurice Taieb (géologue), Claude Guillemot (artiste et paléontologue) et Yves Coppens (paléontologue). Le premier fragment du fossile a été repéré par Donald Johanson et Tom Gray, l'un de ses étudiants<ref>D. Johanson et M. Edey, Lucy : une jeune femme de 3 500 000 ans, page 26, traduit de l'américain (Lucy, the beginnings of humankind), Paris, R. Laffont, (1981) Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Le jour où nous avons découvert Lucy par Maurice Taieb le 17 avril 2008, sur Civis Memoria, consulté le 2 mai 2013</ref>, sur le versant d'un ravin. Un monument commémoratif a été construit en ce lieu (Modèle:Coord), en forme de table d'orientation portant un texte en trois langues, amharique, afar et anglais.

Lucy a été décrite une première fois en 1976<ref>Modèle:Article.</ref> mais son attribution à une nouvelle espèce appelée Australopithecus afarensis n'a été proposée qu'en 1978 après que Donald Johanson eut récupéré la mandibule d'un fossile découvert à Laetoli, en Tanzanie, à Modèle:Unité, jugée assez compatible pour lui être rattachée<ref name=évolution>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. En 1992, la reconstitution du visage de Lucy est confirmée par la découverte d'un crâne de mâle adulte. En 2000, c'est le squelette d'un enfant de 3 ans, surnommé bientôt bébé de Lucy quoiqu'il soit cent mille ans plus vieux, qui confirme la coexistence des caractères simiens et humains<ref name=évolution/>.

Répertorié sous le nom de code AL 288-1, ce fossile a été surnommé Lucy parce que les chercheurs écoutaient la chanson des Beatles Lucy in the Sky with Diamonds le soir sous la tente, en répertoriant les ossements qu'ils avaient découverts<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est appelé Dinqnesh (ድንቅ ነሽ, dənəqə näšə) en amharique (Éthiopie), ce qui signifie « tu es merveilleuse »<ref>Site everyculture.com.</ref>,Modèle:Refconf.

Principales caractéristiques

La découverte de Lucy fut très importante pour l’étude des Australopithèques : il s’agit du premier fossile relativement complet qui ait été découvert pour une période aussi ancienne. Lucy compte en effet les fragments de 52 ossements (sur les 206 que compte un squelette complet) dont une mandibule, des éléments du crâne, mais surtout des éléments post-crâniens dont une partie du bassin et du fémur, un fragment de tibia et de fibula, ainsi que des phalanges et des fragments d'os du carpe<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ces derniers éléments se sont révélés extrêmement importants pour reconstituer la locomotion de l’espèce Australopithecus afarensis . Si Lucy était incontestablement apte à la bipédie, comme l’indiquent son port de tête, la courbure de sa colonne vertébrale, la forme de son bassin et de son fémur, elle devait être encore partiellement arboricole : pour preuve, ses membres supérieurs étaient proportionnellement un peu plus longs que chez le genre Homo, ses phalanges étaient plates et courbées et l’articulation de son genou offrait une grande amplitude de rotation. Sa bipédie n’est donc pas exclusive et sa structure corporelle a été qualifiée de « bilocomotrice » puisqu’elle allie deux types de locomotion : une forme de bipédie et une aptitude à grimper. Cette hypothèse d'aptitudes arboricoles est soutenue par une analyse de la structure des os de ses bras, montrant une robustesse similaire aux chimpanzés, connus pour de telles capacités<ref>Modèle:Article.</ref>.

Elle présente une anatomie en mosaïque, avec un cerveau à peine plus gros que celui d'un chimpanzé mais un bassin nettement plus court et évasé, et l'inclinaison de son fémur par rapport au plan perpendiculaire à celui du genou comparable à celle que l'on observe chez Homo sapiens<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'équipe de paléontologues qui a découvert Lucy a estimé que c'était un sujet féminin du fait de sa petite stature et de son type gracile<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, depuis 1995, certains chercheurs estiment que Lucy serait un mâle d’après l’analyse de l’os pelvien<ref>Modèle:Lien web.</ref>, bien que son bassin soit plutôt en forme de bol, indiquant un sujet féminin. Les journalistes proposent avec cette controverse de la rebaptiser Lucien ou Lucifer tandis que certains paléoanthropologues préfèrent la nommer par son nom de code scientifique, AL 288-1<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Le crâne présente certains indices caractéristiques. Modèle:Citation? Celui de Lucy, cassé, ne permet pas de recueillir ces indices. Cf Modèle:Lien web.</ref>. Elle était adulte d'après l'analyse de ses os et devait mesurer Modèle:Nb<ref>Modèle:Article.</ref>, et peser au maximum Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Lucy est morte à environ 25 ans, et le fait que ses ossements n’aient pas été dispersés par un charognard indique un enfouissement rapide, peut-être à la suite d’une crue. D'après une étude de 2016, l'étude des fractures de ses os, notamment au niveau de l'humérus, conduit à penser que Lucy aurait fait une chute mortelle d'une hauteur de 12 mètres à au moins 56 km/h<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette hypothèse est mise en doute par d'autres chercheurs, pour qui ces fractures seraient d'origine post mortem<ref>Modèle:Article.</ref>.


Modèle:Gallery

Position phylogénétique

Découverte dans des terrains datés de Modèle:Nb d'années, Lucy a longtemps été considérée comme la représentante d’une espèce à l’origine de la lignée humaine. Aujourd'hui, la majorité des chercheurs estiment que Lucy est plus probablement la représentante d'une branche collatérale.

Modèle:Cladogramme Homininae

Le genre Australopithecus fait partie de la famille des Hominidés et de la sous-tribu des Hominines, tout comme les genres Ardipithecus, Paranthropus, Homo, et quelques autres. Les relations de descendance entre ces différents genres ne sont pas encore élucidées à ce jour.

Conservation

Le fossile original de Lucy est conservé au musée national d'Éthiopie à Addis-Abeba, où on peut en voir une réplique. D'autres répliques sont exposées dans d'autres musées, comme celle sous vitrine qui se trouve au Modèle:1er de la galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée, au Jardin des plantes à Paris.

À l'occasion du quarantième anniversaire de sa découverte, le Modèle:Date-, une nouvelle présentation a été mise en place au musée national d’Éthiopie à Addis-Abeba : Lucy et deux autres squelettes d'Hominina, Ardi et Selam, sont désormais présentés dans une nouvelle galerie, organisée avec la participation de chercheurs français<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Postérité

| s = | S = [[S/Lucy ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Lucy ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 32605*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[32605{{#if: Lucy |Lucy|}}|32605{{#if: Lucy |Lucy|}}]] }} porte son nom, de même que {{#switch: 152830 | s = | S = [[S/Dinkinesh ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Dinkinesh ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 152830*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[152830{{#if: Dinkinesh |Dinkinesh|}}|152830{{#if: Dinkinesh |Dinkinesh|}}]] }}. Ce dernier sera survolé par la sonde Lucy, aussi nommée d'après l'australopithèque.

  • Pierre Pelot, Yves Coppens (texte) et Tanino Liberatore (illustration), Le rêve de Lucy, Paris, Seuil, 1997, 181 p.
  • Patrick Norbert (scénario) et [Tanino] Liberatore (dessin), Lucy, Grenoble, Glénat, 2019.
  • Klaus Ebner, Hominidé, Vienne, FZA Verlag, 2008 (dont Lucy est un des personnages).

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie et filmographie

Publications scientifiques

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Johanson, D.C. et Taieb, M. (1976) « Plio-Pleistocene hominid discoveries in Hadar, Ethiopia », Nature, vol. 260, Modèle:P.293-297. [1]
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Johanson, D., White, T.D. et Coppens, Y. (1978) « A new species of the genus Australopithecus (Primates : Hominidae) from the Pliocene of Eastern Africa », Kirtlandia, Modèle:N°, Modèle:P.
  • Yves Coppens et Brigitte Senut (1991) Origine(s) de la bipédie humaine, Paris, CNRS.

Vulgarisation

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

Modèle:Liens

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