Emmanuel de Las Cases

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Emmanuel-Auguste-Dieudonné, comte de Las Cases, né le Modèle:Date de naissance près de Blan dans le Tarn, mort le Modèle:Date de décès à Passy<ref>Modèle:Lien web</ref>, alors commune limitrophe de Paris, est un militaire, émigré, historien et homme politique français (le nom de famille Las Cases se prononce {{#ifeq:1|0|/las kaz/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}).

Il est l'auteur de la relation des réflexions et des mémoires de Napoléon Bonaparte, qu'il accompagnait dans son exil : le Mémorial de Sainte-Hélène.

Biographie

Il naît dans la propriété familiale de Las Cases, commune de Blan dans le Tarn, près de Revel en Haute-Garonne. À l'âge de quatorze ans, il apprend le suicide de son père, François-Hyacinthe de Las Cases, rendu fou par une blessure de guerre à l’œil gauche<ref>Généalogie de la famille de Las Case, par Christiane et Bernard Vialelle. Cahier d'Histoire de Revel Modèle:Numéro avec majuscule, pages 48-63.</ref>,<ref>""Las Cases et …?"", Henri Lamendin (étude de la Société Napoléonienne Internationale).</ref>.

Après des études au collège bénédictin de Sorèze, le jeune Emmanuel vient à Paris, chez sa tante, Modèle:Mme de Berny, qui l'envoie en 1777 au collège de Vendôme, tenu par les Oratoriens<ref name="Souvenir napoleonien Las Cases"/>, puis à l'école militaire de Paris ; il entre dans la marine et prend part à plusieurs combats dans les années 1781-1782.

La Révolution française de 1789 cause son émigration, et il passe plusieurs années en Allemagne et en Angleterre, participant au désastre de l'expédition de Quiberon (1795). Il retourne à Londres, où il vit dans la pauvreté. Il réussit cependant à se faire engager comme tuteur pour les enfants de Lady Clavering, une dame d'origine française, de la région d'Angers. Il envisage un temps d'écrire des romans mais se décide pour l'histoire, et c'est ainsi qu'il compose un monumental Atlas historique en grand in-folio (55×34 cm), qu'il publie sous le nom d’emprunt de Le Sage<ref>Las Cases a lui-même donné dans le Mémorial de Sainte-Hélène (chap. VII, journée du 15 mai 1816) le récit de la conception de cet ouvrage, qui fut en son temps l'équivalent français du The Commercial and Political Atlas de William Playfair.</ref>,<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Augmenté de notices historiques, l'ouvrage est réédité à Paris et réimprimé à plusieurs reprises entre 1804 et 1845 environ<ref>D'après Lalanne, Renier et al., Biographie portative universelle, Paris, Garnier, 1861. Sur l’Atlas Historique de Lesage, voyez Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il retourne clandestinement en France pendant le Consulat avec d'autres royalistes qui rallient [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], et qui feront plus tard allégeance à l'Empereur. Il épouse son amie d'enfance Henriette de Kergariou, fille de Pierre-Joseph de Kergariou (décédé à Quiberon en 1795), en août 1799 à Saint-Méen (Finistère). En 1810, il reçoit le titre de chambellan et de comte d'Empire (il était auparavant marquis par hérédité). Après l'abdication de l'empereur (Modèle:Date), il se retire en Angleterre, mais retourne servir Napoléon durant les Cent-Jours.

Après la bataille de Waterloo, resté fidèle à Napoléon Bonaparte vaincu, il l'accompagne du départ de la Malmaison jusqu'à l'île de Sainte-Hélène, et partagea son exil jusqu'en fin 1816.

La reddition de l'Empereur ouvre pour Las Cases la partie la plus notable de sa carrière. Il suit avec quelques autres privilégiés l'empereur à Rochefort ; et c'est Las Cases qui le premier et assez fortement incite l'empereur à se rendre à la nation britannique.

[[Fichier:Napoléon Ier dictant ses mémoires.jpg|thumb|upright=1.1|[[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] dictant ses mémoires aux généraux Montholon et Gourgaud en présence du grand-maréchal Bertrand et du comte de Las Cases, École française (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), musée napoléonien de l'île d'Aix.]] Le 10 juillet, devant l'île d'Aix, Napoléon, qui se trouve à bord de la frégate Saale, charge Las Cases (à cause peut-être de sa connaissance de l'anglais) et Savary de négocier avec le capitaine Maitland, commandant du Bellerophon. Las Cases revêt un uniforme et se rend auprès de l'Empereur<ref name="Souvenir napoleonien Las Cases"/> : Modèle:Citation blocEt c'est avec une croix d'officier trouvée par Marchand dans une cassette que Las Cases se rend à bord du navire anglais<ref name="Souvenir napoleonien Las Cases"/>.

Las Cases Modèle:Évasif au capitaine Maitland du Bellerophon et reçoit une réponse positive. Il l'accusera plus tard d'avoir agi perfidement, en attirant l'Empereur dans les filets anglais, sous la suggestion d'un accueil favorable en Angleterre, tout en sachant que ses ordres étaient plutôt de le capturer.

Las Cases accompagne Napoléon à Sainte-Hélène et joue de façon informelle mais très assidûment un rôle de secrétaire particulier, prenant différentes notes de leurs conversations, qu'il va remettre ensuite en ordre dans son Mémorial de Sainte-Hélène<ref>Modèle:Lien web</ref> écrit au château de Sohan.

Ce Mémorial (document de plus de 2 000 pages) reste le vecteur de la légende de Napoléon Bonaparte, et le témoignage le plus complet et abouti sur la fin et la déchéance de l'Empereur. « Le Mémorial présente le meilleur recueil, non seulement des pensées réelles de Napoléon Bonaparte, mais encore des opinions qu'il voulait faire passer pour telles », a dit Walter Scott.

Une correspondance illicite que Las Cases tente d'envoyer à Lucien Bonaparte et à Lady Clavering cause son arrestation à Longwood par le gouverneur Hudson Lowe, puis son départ de l'île de Sainte-Hélène en fin 1816<ref>Albert Benhamou, L'autre Sainte-Hélène, 2010.</ref>. Le mystère plane sur les causes de ce départ : les uns parlent d'expulsion par le gouverneur Hudson Lowe et d'autres évoquent d'autres hypothèses<ref>« Las Cases a-t-il été expulsé par Hudson Lowe ? ».</ref>.

Son entrée en France n'est pas au début autorisée par le gouvernement de Louis XVIII. Il réside en Allemagne et en Belgique (province de Liège) au château de Sohan entre Theux et Pepinster ; mais il obtient la permission de venir à Paris après la mort de Napoléon, où il prend sa résidence et publie le Mémorial en 1823. Il en gagne bientôt une énorme richesse.

Il est élu député de la Seine en 1831, sous la monarchie de Juillet<ref name=":0" />. Il meurt en 1842 à Passy ; il résidait depuis 1825 dans un hôtel particulier de la rue de la Pompe, détruit lors du percement de la rue de Siam en 1884<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, Modèle:T. (« L-Z »), « Rue de Siam », Modèle:P..</ref>. Il est enterré au cimetière de Passy<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, Modèle:T. (« L-Z »), « Rue des Réservoirs », Modèle:P..</ref>.

Son fils, Emmanuel Pons de Las Cases, participa à l'expédition de 1840 pour rapporter les cendres de Napoléon en France.

Hommages

  • Une statue lui a été érigée à Lavaur, à côté de la cathédrale Saint-Alain. Non loin de là, le lycée de Lavaur s'appelle le Lycée Las Cases.
  • Une stèle en son honneur a été érigée à l'initiative de l'ancien maire de Lescout, près de la ferme de Las Cases<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Le plus important prix historique napoléonien d'Amérique porte le nom du mémorialiste, il s'agit du Prix Mémorial Comte de Las Cases<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Prix Mémorial Comte de Las Cases sur le site de l'Instituto Napoleónico México-Francia.</ref>,<ref name="Souvenir napoleonien Las Cases">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="note">On peut signaler encore cet hommage humoristique rendu à Las Cases par Alphonse Daudet dans son roman Port-Tarascon (N.B. : le narrateur est Pascalon, qui avait accompagné un groupe de Tarasconnais dans une colonie de peuplement implantée à l’initiative de Tartarin dans une île du Pacifique sud et qui avait entrepris de rédiger un Mémorial de Port-Tarascon) :

Modèle:Citation bloc

Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>.



Armes

Modèle:Armoiries avec ornements communs Emmanuel de Las Cases (Modèle:Date - BlanModèle:Date - Passy), [[Comte de l'Empire|Modèle:1er de Las Cases et de l'Empire]] (Modèle:Date)

D'or, chargé d'une bande d'azur, à la bordure de gueules ; franc-quartier de comte officier de la maison de S.M l'Empereur

Notes et références

Références

Modèle:References Modèle:Références

Notes

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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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