Jean II de Lorraine
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Modèle:Souverain- de Lorraine ou Jean d'Anjou ou Jean de Calabre ou Jean de Catalogne, né à Nancy entre 1425 et 1427, mort à Barcelone en décembre 1470, fut marquis de Pont-à-Mousson, puis duc de Lorraine (1453), mais également de Calabre (1435) en tant qu’héritier présomptif du royaume de Naples, et de Gérone (1466) en tant qu’héritier présomptif de celui d'Aragon.
Biographie
Jeunesse, héritage et mariage
Jean est le fils aîné de René d'Anjou, duc de Lorraine et de Bar, duc d’Anjou, comte de Provence, et roi titulaire de Naples, et d'Isabelle de Lorraine, héritière du duché de Lorraine, transmis à son mari.
En 1435, son père, déjà duc de Bar et de Lorraine, hérite de son frère, mort sans descendance, le trône de Naples. Jean reçoit à ce moment-là le titre de duc de Calabre, réservé aux héritiers de la couronne napolitaine.
Il est élevé dans le giron de la chevalerie, au milieu des tournois où rapidement il excelle. Il est marié à Marie de Bourbon, nièce du duc de Bourgogne pour compléter la rançon de son père, alors prisonnier de Philippe le Bon<ref name="CUP">Craig Taylor, Chivalry and the Ideals of Knighthood in France During the Hundred Years War, Cambridge University Press, New York, 2013, Modèle:Isbn, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lire en ligne, Modèle:P.</ref>, puis s’établit en Provence<ref name="Mandon">Dominique Robert de Briançon, L’état de la Provence dans sa noblese, Modèle:T., Paris, 1693, Modèle:Lire en ligne, Modèle:P., « Mandon »</ref>, probablement en 1437.
Dès le Modèle:Date, son père lui confie le gouvernement du duché de Lorraine, dont il est l'héritier : à la différence de ses autres terres, René tient ce duché du chef de son épouse. À cette même période, il hérite de son frère Louis le titre de marquis de Pont-à-Mousson.
En 1453, à la mort de sa mère, il lui succède comme duc de Lorraine, et continue de seconder son père dans ses ambitions italiennes.
À la recherche d'une couronne
Lorsque les hostilités reprennent entre la France et l’Angleterre, il vient combattre avec d’autres princes en Normandie : il participe ainsi aux sièges de Rouen, d’Harfleur, de Caen (1450), de Falaise et de Cherbourg.
Il combat ensuite en Lombardie en 1453, où son père était allé secourir son allié Francesco Sforza, attaqué par les Vénitiens et le Alphonse V, roi d'Aragon et de Naples.
Le Modèle:Date, il parvient à Florence et reçoit tous les honneurs dus à son rang. C'est à cette occasion que se situe la première apparition publique de Laurent de Médicis, futur Laurent le Magnifique<ref>Yvan Cloulas, Laurent Le Magnifique, Fayard, Paris, 1982, Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date-, la Signoria l'engage pour trois ans comme capitaine général de ses armées<ref>A.D. Bouches du Rhône, B 675.</ref>. Le Modèle:Date, le roi d'Aragon adhère à la paix de Lodi, amorcée le Modèle:Date- entre Milan et Venise, puis suivie par Florence, le Modèle:Date-. Désormais en paix, la république de Florence délie son condottiere de ses obligations et Jean quitte la cité à l'été 1455<ref>Jacques Bénet, Jean d'Anjou, Duc de Calabre et de Lorraine (1426-1470), Société Thierry Alix, Nancy, 1997, Modèle:P.</ref>.
Il prend alors le chemin de Milan, et s'établit près d'Asti, au château de Ceva en Piémont. Il se trouve ainsi à proximité de la république de Gênes, où on le trouve dès le Modèle:Date-<ref>Jacques Bénet, Jean d'Anjou, Duc de Calabre et de Lorraine (1426-1470), Société Thierry Alix, Nancy, 1997, Modèle:P..</ref>. En dehors de quelques voyages en Provence, il y demeure jusqu'en Modèle:Date-, où il rejoint la cour de France. Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain2 le nomme son lieutenant-général à Gênes, qui s’était alors placé sous le protectorat du royaume de France<ref>Jacques Bénet, Jean d'Anjou, Duc de Calabre et de Lorraine, Société Thierry Alix, Nancy, 1997, Modèle:P..</ref>. Après quelques missions en Piémont, début mai 1458, Jean de Calabre entre dans le port de Gênes à la demande du doge Fregoso et le Modèle:Date- se voit remettre le castelletto, et les fonctions de gouverneur de Gênes<ref>Jacques Bénet, Jean d'Anjou, Duce de Calabre et de Lorraine, Société Thierry Alix, Nancy, 1997, Modèle:P..</ref>.
Dans le même temps, le Modèle:Date-, Modèle:Souverain3, qui s’était emparé du royaume de Naples aux dépens de René d’Anjou, meurt. Une partie de l’aristocratie napolitaine fait alors appel au duc de Calabre. Malgré quelques succès face au roi Ferdinand, fils d’Modèle:Souverain-, Jean apprend la défection de Modèle:Souverain2 à l'hiver 1463. Découragé, il regagne Florence en Modèle:Date-, puis se résigne à rentrer en France durant l'été<ref>Jacques Bénet, Jean d'Anjou, Duc de Calabre et de Lorraine, (1426-1470), Société Thierry Alix, Nancy, 1997, Modèle:P..</ref>.
En 1465, il prend part à la Ligue du Bien public dirigée contre le roi de France Modèle:Louis XI qui, au traité de Saint-Maur (Modèle:Date-) mettant un terme à cette fronde des grands féodaux, lui attribue les villes de Mouzon, Sainte-Menehould et Neufchâteau.
Après la mort de Don Pedro du Portugal, (roi d'Aragon, choisi en 1463 par les Catalans), le Modèle:Date, ces derniers offrent la couronne à René, qui descend des rois d’Aragon par sa mère Yolande. Le Modèle:Date-, René d'Anjou accepte la cause catalane. Le duc Jean, son fils, ajoute à ses titres, celui de primogenit d'Aragon et prince de Gérone. Parti de Lyon le Modèle:Date, il fait son entrée à Barcelone, le Modèle:Date-<ref>Jacques Bénet, Jean d'Anjou, Duc de Calabre et de Lorraine (1426-1470), Société Thierry Alix, Nancy, 1997, Modèle:P..</ref>. Un an plus tard, le duc Jean est contraint de repasser les Pyrénées pour représenter le roi de France, Modèle:Souverain2, lors de la signature du traité d'Ancenis, qui fut une capitulation de Modèle:Souverain3 face à la couronne de France.
Le duc Jean repart en Catalogne au printemps 1469, entre dans Gérone, le Modèle:1er juin avec Dunois, lieutenant du roi de France, Modèle:Louis XI. Cette campagne catalane s'achève avec la mort brutale du duc, frappé d'une attaque d'apoplexie foudroyante, à Barcelone le Modèle:Date, au retour d’un pèlerinage à Notre-Dame de Montserrat.
Mariage et descendance
Dans le but de libérer son père René d'Anjou prisonnier à Dijon, Jean s'engagea à épouser Marie (1428-1448), fille du duc Modèle:Souverain2 de Bourbon et d’Agnès de Bourgogne, la sœur de Philippe le Bon. Contracté le Modèle:Date- (mais sans doute célébré bien plus tard vers 1444 ou 1445), ce mariage forcé devait permettre un rapprochement entre les deux principautés<ref name="CUP" />. La princesse bourguignonne suivit donc Jean jusqu’en Provence, probablement vers 1437<ref name="Mandon" />. Elle devait mourir à Nancy en 1448 et être inhumée dans la collégiale Saint-Georges.
De cette union naquirent plusieurs enfants :
- René, né en 1446, mort jeune ;
- Jean († Modèle:Date-), parfois appelé duc de Calabre<ref>Notamment le p. Anselme</ref> ;
- Isabelle, née en 1445, morte jeune ;
- Marie, née en 1447, morte jeune ;
- Nicolas de Lorraine (1448 † 1473), duc de Lorraine.
De maîtresses diverses, il eut :
- Jean († 1504 ou 1505), bâtard de Calabre, comte de Briey, d’où, d’une concubine :
- Ferri de Calabre, et postérité ;
- Aubert, bâtard de Calabre, seigneur d’Essey ;
- N (…), fille mariée à Jean d’Écosse ;
- Jeanne d’Abancourt, bâtarde de Calabre, mariée à Achille, bâtard de Beauvau ;
- Marguerite, bâtarde de Calabre.
Ascendance
Voir aussi
Liens externes
Références
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