Dangu
Modèle:Infobox Commune de France
Dangu est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie. Ses habitants sont les Dangerois.
Géographie
Localisation
Géologie et relief
En 1765, Antoine Lavoisier, père de la chimie moderne, signale que le long de la vallée de l'Epte, de Gisors à Dangu, on trouve « une craie appelée craon ou crayon [qui] contient beaucoup d'échinites silicifiées et un grand nombre de cailloux ». Il poursuit en expliquant avoir « examiné avec soin une coupe près de Dangu [...] : le crayon était dans le fond ; les silex y étaient par rognons rangés sur des lignes horizontales ; nous y trouvâmes plusieurs echinites silicifiées. Près Dangu est un autre petit endroit appelé le Noyer, auprès duquel se trouve une tuilerie. La terre qu'on emploie se tire d'une fouille peu profonde ; c'est une glaise noirâtre. On y trouve du bois pourri, de petits cristaux de gypse parallélépipédiques et quelques grains de succin rougeâtres ».
Il est amusant de constater que cette observation de « bois pourri » par Antoine Lavoisier n'était pas anecdotique ; puisqu'en 2000, une « étude systématique du gisement de Dangu, traitant du bois d'angiospermes silicifiés », a été achevée par le Muséum national d'histoire naturelle de Paris <ref>Sakala</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Buhy », sur la commune de Buhy, mise en service en 1986<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, dans le département de l'Oise, mise en service en 1944 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Dangu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire regroupe Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,3 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (8,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,4 %), prairies (7,3 %), forêts (6,4 %), zones urbanisées (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Dangut au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Hist. de la translat. de sainte Honorine), Dangud en 1141 (charte de Hugues, archives de Rouen), Dangutium en 1150 (Hist. de France, t. XII, p. 187)<ref name=A>François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, 1981. p. 100.</ref>, Dangueul en 1384, Dangeul en 1418 (mémor. de la Chambre des comptes).
Albert Dauzat et Charles Rostaing qui se basent sur les noms du type Dampsmesnil (Dom maisnil en 1051 - 1066), Dangeau (Donjolium vers 1040) ou Danjoutin (Dampnum Justinum en 1317) considèrent qu'il s'agit d'un nom basé sur dominus « saint » ou « maître, seigneur » suivi d'un anthroponyme obscur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
François de Beaurepaire quant à lui <ref name=A/> propose *dunum acutum, composé de l'élément gaulois dunum « hauteur, agglomération », puis « forteresse sur une hauteur », suivi du latin Modèle:Langue « aigu ». Il s'agirait d'une forme préromane des types toponymiques Modèle:Page h'. Ce terme correspond bien à la localisation de Dangu au pied d'un coteau dominant la vallée de l'Epte.
Historique
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
« Le premier château de Dangu [en bois sur motte castrale] est probablement édifié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle »<ref name=H>Leopold Delisle et Louis Passy, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prevost pour servir à l’histoire du département de l’Eure, éd. Hérissey, t. II, 1864.</ref>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- « En 1077, Guillaume Crespin, baron de Dangu, veuf d'Eve l'Aiguillon, épouse Agnès de Trie, veuve de Guillaume Martel de Bacqueville ; c'est la première fois qu'il est question dans l'histoire des seigneurs de Dangu. (Nobiliaire du Beauvaisis)» <ref name=B>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- 1087 - Guillaume le Conquérant, à sa mort le Modèle:Date, attribue le duché de Normandie à son fils aîné, Robert II, dit Courteheuse, et le royaume d'Angleterre à son fils cadet, Guillaume II, dit le Roux. Quant au plus jeune des enfants mâles, [[Henri Ier Beauclerc|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} Beauclerc]], sa part consistait en une forte somme d'argent.
- 1092 - Robert Courteheuse est théoriquement duc de toute la Normandie. Mais dès la mort de Guillaume le Conquérant en 1087, nombre des principaux barons normands prennent le contrôle des châteaux en expulsant leurs garnisons ducales. Dans ce contexte troublé de guerres privées et de désordre (« La province tombait en dissolution, les brigands parcouraient en troupes les bourgs comme les campagnes, et des bandes de voleurs se livraient à toute sorte d'excès contre le peuple désarmé »<ref>Orderic Vital, Histoire de Normandie, éd. Guizot, livre VIII, tome III, Modèle:P.249.</ref>) ; Guillaume d'Évreux s'empare du château de Dangu en 1092 <ref name=H/> (première mention historique du château).
- 1088 à 1096 - Des guerres intestines opposent les partisans de Robert Courteheuse et de Guillaume le Roux. Les seigneurs incitent chacun des deux frères à s'emparer du domaine de l'autre. En 1096, le légat du pape parvient à établir un accord entre les deux frères. Robert Courteheuse confie la garde du duché à Guillaume le Roux qui, en échange, lui offre 10 000 marcs d'argent, cette somme servant à financer le départ du duc à la croisade. En effet, l'année précédente, le pape Urbain II a lancé un appel aux évêques et aux chevaliers pour qu'ils partent libérer la Terre sainte des Musulmans et Robert Courteheuse y a répondu favorablement.
Guillaume le Roux reprend possession d'une partie des châteaux du Vexin, dont celui de Neaufles et de Dangu qu'il fait fortifier. En 1097, il fait construire la forteresse de Gisors par Robert II de Bellême, qui dirige alors les opérations militaires (et avait été pardonné d'avoir participé, en 1088, au complot visant à renverser Guillaume le Roux au profit de Robert Courteheuse). « Les historiens du temps appellent [alors] les châteaux de Neaufles et de Dangu "Gisortii appenditiia castella" »<ref name=H/>.
Guillaume le Roux, accompagné de son frère [[Henri Ier Beauclerc|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} Beauclerc]], attaque le domaine royal de [[Philippe Ier de France|Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de France]] mais échoue au cours de trois campagnes successives dans Vexin face à Louis VI, dit le Gros, fils du roi de France. Ainsi, par exemple, Guillaume d'Évreux mène en 1097 une campagne contre le roi [[Philippe Ier de France|Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de France]] dans le Vexin.
Après la prise de Jérusalem (Modèle:Date-), Robert Courteheuse revient en Normandie. Le duc de Normandie récupère son duché sans opposition, mais il arrive toutefois quelques semaines trop tard. Guillaume le Roux est mort un mois auparavant (tué d’une flèche en plein cœur lors d’une chasse en forêt… accident ou complot ?) et leur frère [[Henri Ier Beauclerc|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} Beauclerc]] en a profité pour s'emparer de la couronne d'Angleterre (1100).
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- « Le château [de Dangu] se composait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d’un donjon et d’une double enceinte ; la seconde, circulaire, entourant le donjon, formée de hautes et épaisses murailles flanquées de tours et protégée par un fossé ; la première, moins forte, ayant la forme d’un arc de cercle, dont les extrémités venaient s’appuyer au sud-ouest sur la seconde. Deux portes donnaient accès de l’extérieur dans la première ; l’une, du côté du village, regardait l’église Saint-Jean ; l’autre lui étant opposée, regardait l’occident et donnait sur la campagne. Cette enceinte renfermait les bâtiments d’habitation et les magasins. De cette enceinte, on parvenait à la seconde, qui la dominait, en traversant un fossé sur un pont-levis, et en pénétrant par une porte pratiquée dans une grosse tour carrée ; on se trouvait alors dans la cour ou place d’armes du château. Les bâtiments d’habitation s’appuyaient sur la muraille circulaire qui la protégeait au milieu, et sur une éminence artificielle ou motte s’élevait le donjon, dont la masse imposante dominait les deux enceintes, les autres bâtiments, le village et toute la campagne voisine. De sa plate-forme, on apercevait les murs fortifiés de Gisors et son château, les tours de Neaufles, de Bouri, de Courcelles et de Gamaches.»<ref name=H/>.
- En 1101, Robert Courteheuse accepte de reconnaître Henri comme le roi d'Angleterre et reçoit en contrepartie une rente annuelle et la cession des terres normandes. Mais Robert Courteheuse perd rapidement le contrôle d'une partie de son duché. En 1106, à la bataille de Tinchebray, [[Henri Ier d'Angleterre|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Angleterre]] remporte une bataille décisive sur son frère et le capture (Robert restera emprisonné jusqu'à sa mort en 1134). Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} réunit le duché de Normandie à la couronne d'Angleterre.
- 1119 - Louis VI, roi de France, voulait donner la Normandie à Guillaume Cliton, fils de Robert Courteheuse ; au détriment de son oncle [[Henri Ier d'Angleterre|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Angleterre]]. Cette année-là, quand il envahit la Normandie, « il vint en personne assiéger le château de Dangu. Le châtelain Robert [de Dangu] se défendit vigoureusement et mis le feu au château avant de se retirer sur Gisors. »<ref name=H/>.
- Modèle:Date - défaite de Louis VI, roi de France face à [[Henri Ier d'Angleterre|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Angleterre]] à la bataille de Brémule.
- 1131 - Louis VII, dit le Jeune, fils de Louis VI, est sacré roi avant la mort de son père.
- 1135 - [[Henri Ier d'Angleterre|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] meurt en Modèle:Date- à Lyons-la-Forêt. Sa fille unique, Mathilde l'Emperesse est logiquement héritière du duché. Veuve de l'empereur germanique Henri V du Saint-Empire, elle s'est remariée avec le comte d'Anjou Geoffroy Plantagenêt. Mais Étienne d'Angleterre (Étienne de Blois), le cousin germain de Mathilde, lui conteste ce droit et se fait couronner roi d'Angleterre. S'ensuit une guerre qui durera jusqu'en 1144 ; guerre dans laquelle le roi de France Louis VII appuie le couple Plantagenêt.
- 1144 - Geoffroy Plantagenêt a repris la couronne d'Angleterre et le duché de Normandie. En remerciement pour son soutien, il offre à Louis VII une partie du Vexin normand - si convoité par les rois de France - dont les places fortes de Gisors, Dangu (deuxième château), Neaufles-Saint-Martin, Gamaches, Etrépagny, Hacqueville, Châteauneuf, Baudemont et Noyon-sur-Andelle.
- 1158 - Henri II Plantagenêt, fils de Geoffroy et Mathilde, rencontre Louis VII à Gisors pour signer un traité de paix historique, le traité de Gisors. Au château d'Heudicourt, ils concluent un mariage entre leurs héritiers respectifs, Marguerite de France et Henri le Jeune âgés respectivement de deux et trois ans… La dot de Marguerite comprend le Vexin normand, permettant ainsi au roi d'Angleterre de récupérer le cadeau de son père à Louis VII. Les châteaux du Vexin apportés en dot sont remis en gage de paix à la garde de trois templiers : Robert de Pirou, Tostes de Saint-Omer et Richard de Hastings. Ces derniers s'installent au château de Gisors pour veiller au respect du traité.
- 1160 - Dès 1159, Henri II d'Angleterre entre en conflit armé avec Louis VII et pénètre dans le pays de Gisors. En 1160, un nouveau traité est donc signé entre les deux rois. Il précise que le Vexin normand reste propriété du roi de France jusqu'au mariage de sa fille Marguerite avec Henri le Jeune. Henri II d'Angleterre obtenant une dispense papale, le mariage a lieu au Neubourg cette même année, et Henri II se fait remettre la dot par les trois templiers qui quittent alors Gisors et le Vexin normand. Henri II fait alors « relever de ses ruines le château de Dangu »<ref name=B/>.
- 1170 - Henri le Jeune est couronné roi d’Angleterre, avant la mort de son père. Il est ainsi dénommé pour le différencier de son père, puisqu’il ne règne pas encore.
- 1173-1182 - Richard Cœur de Lion, comme les autres enfants légitimes d’Henri II, se révolte contre son père. Déjà dotés de fiefs par leur père, les frères espéraient le remplacer effectivement au pouvoir. En 1174, Richard renouvelle ses vœux de soumission à son père puis il part dans son fief mater les nobles mécontents d’Aquitaine. En 1180, à la mort de Louis VII, son fils Philippe Auguste devient roi de France.
- 1183 - Henri le Jeune meurt. Richard Cœur de Lion est alors considéré, quoique pas officiellement proclamé, héritier des trônes d’Angleterre, Normandie et Anjou.
- 1184 - «Henri II d'Angleterre répare le château de Dangu »<ref name=C>Châteaux forts et féodalité en Île de France, du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}}. André Châtelain. Ed. Creer, 1983, 507 p., p. 186.</ref>. Cette date est sujette à caution, car on peut par ailleurs lire qu'«en 1182, Henri II dépensa 208 l. 10 s., pour refaire une tour du château, réparer les murs, le pont-levis et les portes ; 29 boucliers furent distribués dans les forteresses de Gisors, Neaufles, Château-sur-Epte et Dangu qui étaient confiés à la garde de Guillaume de Mainneville, comte d'Essex et d'Aumale » <ref>Louis-Étienne Charpillon. Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure - histoire, géographie, statistique. Delcroix, 1868.</ref>
- 1188 - Henri II d'Angleterre projette de faire de son autre fils Jean sans Terre - le futur Roi d’Angleterre - l’héritier de la couronne d’Aquitaine. Pour s’y opposer, Richard s’allie avec le roi de France Philippe Auguste, en échange de sa reconnaissance de vassalité pour la Normandie et l’Anjou, et lui rend hommage en Modèle:Date-. C'est aussi l'année de départ de la troisième croisade.
- 1189 - le Modèle:Date, Henri II d'Angleterre est défait à Azay-le-Rideau par son fils Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste, roi de France… Traité d'Azay-le-Rideau : Henri II d'Angleterre doit reconnaître son fils Richard comme seul héritier. Le Modèle:Date, Richard est sacré duc de Normandie à Rouen. Le Modèle:Date, il est couronné roi d'Angleterre à Westminster.
- 1190 : Guillaume le Conquérant et Philippe Auguste embarquent ensemble pour la troisième croisade vers la fin de l'été 1190.
- 1191 à 1194 - La croisade ne fait que commencer, mais la délicate succession flamande fait revenir Philippe Auguste en France (il rentre à Paris le Modèle:Date). Richard Cœur de Lion poursuit victorieusement la croisade et ne rembarque qu'au mois d'octobre 1192. Pris dans une tempête, il s'échoue et est capturé. Il est remis entre les mains de l'empereur germanique Henri VI, son ennemi, qui demande une rançon de 150 000 marcs d'argent.
Philippe Auguste profite de la situation pour négocier avec Jean sans Terre, le frère cadet de Richard, qui n'est pas pressé de voir ce dernier revenir (espérant récupérer la couronne anglaise grâce au soutien de Philippe, il lui prêtera hommage en 1194).
« Le lundi Modèle:Date, […] Philippe Auguste vint prendre position avec des forces considérables, sous les murs de Gisors, du côté de Trie. Gisors et son château reconnaissaient alors pour commandant en chef Gilbert, seigneur de Wascoeuil, en qui le roi d’Angleterre avait toute confiance. […] Quand la nouvelle de l’emprisonnement de Richard fut parvenue sur les bords de l’Epte, le sire de Wascoeuil fit proposer à Philippe-Auguste de lui livrer Gisors et ses dépendances, moyennant un prix dont on ignore aujourd’hui et la quotité et même la nature. […] Le château de Neaufle et tout le Vexin normand passèrent également sous domination française »<ref name=D>Aristide Guilbert, Histoire des villes de France, avec une introduction générale pour chaque province, 1848.</ref>.
- 1194 - Richard Cœur de Lion est libéré en Modèle:Date- contre un premier versement de cent mille marcs d’argent que sa mère, Aliénor d'Aquitaine, réussit à rassembler péniblement. Il part en Angleterre, pardonne son frère et récupère son trône. Dès Modèle:Date-, il repart en Normandie combattre Philippe Auguste.
- 1194 à 1199 - Durant plusieurs années de guerre, Richard Cœur de Lion parvient à redresser la situation et à défendre efficacement la Normandie contre Philippe-Auguste. Dangu est au cœur de nombreux conflits :
- « Plusieurs épisodes considérables des guerres de Philippe-Auguste et de Richard Cœur de Lion se passèrent sous les murs de Dangu. La prise de Dangu, en 1196, par Philippe-Auguste ; la tradition de Dangu à Richard par Guillaume Crespin, en 1197 ; la seconde prise de Dangu par Philippe-Auguste ; la capitulation de la garnison française après la bataille de Courcelles, et la rentrée de Richard dans Dangu ; la troisième prise de Dangu par Philippe Auguste, tels sont les principaux événements dont Dangu fut le théâtre de 1196 à la paix de 1199 »<ref name=H/>.
- « Vers la fin de Modèle:Date-, Richard s’étant emparé des châteaux de Gamaches et de Dangu, établit son quartier général dans cette dernière place. Le dimanche, 27 du même mois, il traversa l’Epte et se rendit devant le château de Courcelles, dont il somma Robert, commandant de cette forteresse, de lui ouvrir les portes. Sur le refus de celui-ci, il ordonna l’assaut, et la place, bien que défendue avec vigueur, fut emportée de vive force et livrée aux flammes. Le vainqueur mena ensuite ses troupes contre le château de Bouri, dont il s’empara également, et le soir il revint, chargé de butin, à Dangu.»<ref name=A/>
- En 1199, Philippe Auguste reprend le château de Dangu. « Il accorda, pour une rançon de cinquante marcs d'argent la vie et les membres, ainsi que la possession de leurs chevaux et de leurs armes, aux chevaliers qui se trouvaient dans la forteresse : il y mit garnison et la fortifia.»<ref name=G>Grande chronique de Matthieu Paris par A. Huillard-Bréholles, Ed. Paulin, 1840</ref>. « Dès lors, la place perdit son intérêt par l'absorption de la Normandie par le Capétien. Mais ce fut l'une des plus disputées de la frontière de l'Epte»<ref name=C/>.
Modèle:S mini- et début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
1200 à 1337 – À la suite de la paix signée entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion, un calme relatif s’installe le long de l’Epte jusqu’au début de la guerre de Cent Ans (1337-1453). Pendant que Richard fait bâtir au-dessus de la ville des Andelys l'énorme Château-Gaillard pour fermer l'accès à la capitale normande et suppléer à tous les châteaux perdus de la vallée de l'Epte ; Philippe-Auguste fit ajouter l'une de ces grosses tours rondes (tour du Prisonnier) au château de Gisors qui perdit alors son rôle militaire et devint une prison royale.
1325 - Fondation de la chapelle Saint-Jean (référence ?).
« Vers le milieu du treizième siècle, il n'y avait à Dangu qu'une seule cure et une seule église ; Jean Crespin, au commencement du quatorzième siècle, en fit construire une autre, qui fut dédiée par l’évêque de Bethléem, et placée sous l'invocation de saint Jean ; on y voyait autrefois le tombeau de Pierre de Ferrières, qui fut détruit au moment de la Révolution, ainsi que l'église de Saint-Aubin, qui remontait au dixième siècle »<ref name=B/>.
{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:| }} }} – Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : guerre de Cent Ans
- 1337 – 1453 - La guerre de Cent Ans couvre la période de 116 ans pendant laquelle s'affrontent la France et l'Angleterre lors de nombreux conflits, entrecoupés de trêves plus ou moins longues. On retrouve quelques mentions de Dangu lors de cette période.
- vers 1350 - « Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, craignant les attaques des Anglais, Jacques de Bourbon remit son château [de Dangu] en état. Il fit construire la tour Bourbon, qui terminait au sud-ouest les corps de logis du château et renfermait le beffroi des heures et le cabinet des archives »<ref name=H/>.
- « Les Anglais s'emparèrent du château de Dangu pendant la guerre de Cent Ans »<ref name=H/>.
- Modèle:Date - « Durant la guerre de Cent Ans, la Normandie était anglaise. Les seigneurs normands devaient se plier à leurs volontés, et servir pour le roi d'Angleterre. Certains acceptèrent de plein gré, d'autres forcés. Ceux qui ne voulurent pas se virent dépossédés de leurs terres et prérogatives. Le roi Henri V d'Angleterre distribue des biens confisqués aux seigneurs normands, à des nobles anglais ou normands qui les avaient ralliés. La redevance demandée […] était ridicule et dérisoire, et cela ne fit qu'augmenter les ressentiments pour les occupants anglais en Normandie.
Richard Wideville le Modèle:Date- : Henry V lui donne les terres de PréaulxModèle:Refnec, Dangu et NauvilleModèle:Quoi, à la charge de payer un cor de chasse, à Rouen. » <ref>Dépossession des seigneurs normands en faveur des seigneurs anglais ou pro-anglais. - Histoire-Généalogie - La vie et la mémoire de nos ancêtres</ref>. - Modèle:Date – « On avertit les capitaines de Mante et Creilg de venir servir le roy au secours et recouvrance de la place de Dangu »<ref>Bulletin monumental ou collection de mémoires et de renseignements sur la statistique monumentale de France par M. de Caumont. 1854. « Notes adressées à M. de Caumont sur une collection de titres normands provenant de la chambre des comptes par Mr. Léopold Delisle – 20 mai 1854 ». Archives de Rouen, Modèle:P..</ref>.
Ce fait consigné dans l'une des notes de la chambre des comptes aux archives de Rouen est très intéressant. Charles VII était roi de France à cette date, et remportait depuis quelques années nombre de victoires décisives sur les Anglais. Si on en croit le vicomte d'Arlincourt, Charles VII en personne se serait déplacé en personne à Dangu pendant la guerre de Cent Ans : « Quatre rois combattirent sous les murs assiégés de Dangu, à différentes époques : Louis VI, Philippe-Auguste, Richard Cœur de Lion et Charles VII »<ref>Ismalie ou la mort et l'amour. Roman poëme par M. le Vicomte d'Arlincourt. Ed. Ponthieu. Paris, 1828, Modèle:P..</ref>. Est-ce vraiment le cas à cette date, ou a-t-on demandé aux capitaines de Mantes et de Creil de se rendre à Dangu pour libérer le château au nom de Charles VII ? - Modèle:Date - Guillaume Chenu, capitaine de Pontoise, libère Dangu des Anglais au nom du roi de France Charles VII.
- « En 1449, le château de Dangu était sans garnison ; Guillaume Chenu, gouverneur de Pontoise, repris sans coup férir le château de Dangu ; la garnison anglaise obtint de se retirer librement »<ref name=H/>.
- Jean Chartier, probablement né au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Bayeux, écrit à propos de cet événement<ref>« Chronique de Charles VII, Roi de France par Jean Chartier ». Nouvelle édition revue sur les manuscrits par Vallet de Viriville. Tome II. Ed. Jannet. 1858, pModèle:P..</ref>: « Chapitre 186 – De la reddiction du chastel de Dangu au roy de France. Ledit jour de samedy, oudit an [samedi Modèle:Date-], Guillaume Chenu, cappitaine de Pontoise, avec un certain nombre de gens de guerre, alla courir devant le chastel de Dangu, et là somma, au nom du roy, devant le portail dudit chastel, le cappitaine, nommé Portingal, qui dedens estoit pour les Anglois, de rendre ladite place en l'obéissance du roy. À quoy ce cappitaine, oyant nouvelles de jour en jour comment tout le pays se rendoit au roy et la recognoissance que faisoient tous les habitans d'iceluy pays au roy comme à leur souverain seigneur, désirant à leur exemple et voulant aussi luy obéir, et sachant de vray luy estre impossible de résister au roy, ni à sa puissance, fit composicion avec ledit Chenu parmy rendant ladite place, c'est à sçavoir, que ledit cappitaine et ses compaignons gens de guerre s'en iroient francs et quictes tous leurs biens où bon leur sembleroit. Et ainsi s'en départirent, en mectant ladite place ès mains dudit Chenu pour le roy. Lequel Chenu leur promit qu'il ne feroit ou porchasseraoit aucun dommage ès corps ne ès biens à aucun de tous les gens retirez dans ce lieu. Et pource que lesdits Angloys ne pouvoient pas bien emporter leurs biens, ils en vendirent et débitèrent partie sur le lieu, à qui les voulut acheter, selon qu'il leur estoit permis. Et partant demoura ce chastel en l'obéissance du roy, lequel y commit et ordonna un cappitaine pour la garde d'iceluy ».
- « La famille de Ferrières (voir le cheminement généalogique à l'article Thury) rentra en possession de la baronnie de Dangu aussitôt que les Anglais en eurent été chassés, le roi Charles VII la rendit à Jean de Ferrières, fils de Gauvin. Guillaume de Ferrières succéda à son père, en 1454.
Il épousa Jacqueline du Fayel vicomtesse de Breteuil, dont il eut entre autres enfants Pierre de Ferrières, deuxième du nom ; ce fut ce dernier qui, au commencement du seizième siècle, fit construire le château actuel »<ref name=B/> (second château qui n'existe plus à ce jour). - 1490 – Fondation de la chapelle Notre-Dame-de-la-Motte (tombeaux détruits à la Révolution).
On prétend que « a chapelle de Notre-Dame de la Motte, ou de Recouvrance, placée dans le parc du château […] fut bâtie par Guillaume de Ferrières, pour accomplir un vœu qu'il avait fait à la Sainte Vierge, dans un grand danger.
Voici ce que la tradition et Bérée de Courpont racontent : "Un jour que le seigneur de Ferrières se promenait, chevauchant devant son château, il rencontra une très jolie fille qui gardait des dindons, à laquelle il fit des propositions déshonnêtes, qu'elle repoussa brutalement ; le comte, outré, voulut avancer sur elle ; mais elle frappa le cheval avec la gaule qui lui servait à chasser les dindons, et le força à s'éloigner.
Le seigneur, rentré au château, fit lâcher sa meute sur cette jeune fille, qui fut déchirée vivante et dévorée.
L'année suivante, jour pour jour, Guillaume de Ferrières passait à cheval à l'endroit même où la scène dont nous venons de parler avait eu lieu ; tout à coup son cheval s'emporte, le jette à terre et le traîne, le pied pris dans l'étrier, jusqu'à environ deux cent cinquante pas de là ; dans ce danger extrême, le comte fit vœu de bâtir une chapelle à la sainte Vierge, à l'endroit où son cheval s'arrêterait. Le cheval s'arrêta ou fut arrêté, à l'endroit où est aujourd'hui la chapelle de la Motte ;
Guillaume de Ferrières y fut inhumé et elle sert aujourd'hui de sépulture à la famille Lagrange »<ref name=B/>.
On notera que cette histoire est souvent rapportée, mais qu'au moins un détail historique est incohérent…
En 1490, deux ans avant la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, donc il est impossible que la jeune fille en question eût été gardienne de dindons…
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Françoise de Ferrières, sœur de Pierre II de Ferrières ; « dame et héritière de Dangu, épousa, vers 1500, Ferry d'Aumont, seigneur d'Aumont et de Méru. De ce mariage naquit Louise d'Aumont, qui céda Dangu, par échange, au connétable-duc Anne de Montmorency, aux termes de deux contrats des Modèle:Date- et Modèle:Date-, à la charge de droits envers la duchesse de Férare, comtesse de Gisors » <ref name=B/>.
- « En 1567, le donjon du château de Dangu fut abattu » <ref name=C/>. À ce propos, on peut lire qu'«à la mort du connétable de Montmorency, la terre de Dangu passa à Guillaume, seigneur de Thoré, son cinquième fils, qui fit abattre le donjon, niveler les fossés, démolir les murs d'enceinte, et percer de larges fenêtres. Le château ne se composa plus que d'un grand corps de logis, ayant la forme d'un immense fer à cheval, terminé par une tour à chaque bout, et ayant au centre une tour carrée qui servait d'entrée »<ref name=B/>.
- En 1590, le château de Dangu fut attaqué, le village pillé et incendié. Deux citations au moins appuient ce fait, mais le commanditaire de l'attaque reste incertain :
- « En 1590, le duc de Maine envoya de Gisors des troupes qui battirent le château [de Dangu] avec deux pièces d’artillerie ; il fut pillé et incendié»<ref name=H/>.
- « En 1590, le duc de Mayenne, qui tenait Gisors, envoya des troupes, sous le commandement du baron de Contenant, pour s'emparer de Dangu. Deux pièces d'artillerie furent mises en batterie, et eurent bientôt fait une brèche au château, qui fut pris d'assaut ; les ligueurs ne se retirèrent qu'après avoir pillé le village et y avoir mis le feu »<ref name=B/>.
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- En 1597, Madeleine de Montmorency-Thoré épousa Henri duc de Piney-Luxembourg, auquel elle apporta en dot la terre de Dangu. « De ce mariage naquirent deux filles, Marguerite et Marie, qui, en 1641, échangèrent la seigneurie de Dangu contre la principauté de Mortagne en Saintonge, appartenant à François Sublet, seigneur de Noyers, surintendant des bâtiments royaux, et secrétaire d’État. C'est lui qui fit achever le Louvre, où il installa l'imprimerie royale. Il aimait beaucoup Dangu, qu'il se plut à embellir. Il fit jeter un pont en pierre sur l'Epte, fit paver la rue qui sépare les deux anciennes paroisses de Saint-Aubin et de Saint-Jean. Après la mort de Richelieu, qui avait été son protecteur, François Sublet tomba en disgrâce, et se retira à Dangu, où il mourut après avoir fondé le couvent des Carmélites à Gisors, le Modèle:Date- »<ref name=B/>.
- 1641 - « Sublet, seigneur de Noyers, acquit Dangu en 1641, embellit et orna le château.»<ref name=H/>. Charles Errard décore le château (second château qui n'existe plus aujourd'hui).
- « Un arrêt du parlement de Rouen, du Modèle:Date-, annula l'échange fait entre Mesdames de Montmorency-Luxembourg et François Sublet, et ordonna la restitution de la terre de Dangu à François-Henri de Montmorency dit le maréchal de Luxembourg, qui avait intenté contre Guillaume Sublet, fils de François, l'action de clameur lignagère »<ref name=B/>.
- « On assure que la veuve de Henri II de Montmorency, qui fut décapité à Toulouse, sous le ministère du cardinal de Richelieu, se retira à Dangu, où elle vécut dans la retraite, et porta le deuil toute sa vie. On ajoute que Louis XIII, lui ayant écrit pour lui annoncer qu'il irait lui rendre visite, en compagnie de son ministre, elle fit la réponse suivante : "Le roi sera reçu à Dangu avec tous les honneurs dus à la majesté d'un roi de France ; mais quant au cardinal, je ferai placer sous le pont-levis douze barils de poudre, auxquels je ferai mettre le feu quand il passera, afin de l'envoyer au ciel, où il devrait être depuis longtemps." Le roi vint seul à Dangu »<ref name=B/>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- « À la mort de François-Henri de Montmorency-Luxembourg, arrivée à Versailles, en 1695, la seigneurie de Dangu passa à son fils Charles-François-Frédéric, qui la vendit, le Modèle:Date-, à Louis-Guillaume Jubert de Bouville marquis de Bizy et de Panilleuse, seigneur de St-Martin, † 1741, intendant d'Orléans puis conseiller d’État, qui lui-même la laissa à son fils André († 1742 au château de Dangu) puis à son petit-fils Nicolas-Louis marquis de Bouville (marquisat érigé en 1764 à Brécourt, Douains), neveu du vicomte de Bouville. [...] La famille de Bouville ne conserva qu'un temps cette seigneurie, car elle fut vendue le Modèle:Date-, avec les terres de Gisancourt, Montbine, Beausséré et autres lieux, à M. Louis-Auguste Letonnelier, baron de Breteuil, alors ambassadeur de France à Vienne »<ref name=B/>.
- C'est M. Louis-Auguste Letonnelier, baron de Breteuil, « qui mit de niveau les divers bâtiments qui formaient le fer à cheval. Il restaura et embellit à grands frais le château, les jardins et le parc, qu'il fit entourer de murs; il fit construire l'aqueduc de Vesly au château, ainsi que le chemin qui, de Dangu, va s'embrancher au Mont de Magny, sur la route de Gisors à Paris, appelée aujourd'hui route du Baron, en mémoire de son fondateur. »<ref name=B/>.
- « Les travaux les plus considérables [sur le château de Dangu] furent exécutés par le baron de Breteuil à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il mit de niveau les différents bâtiments qui formaient le fer à cheval et fit abattre la partie de la muraille fortifiée qui, vers le Nord-Ouest, fermait le château, et la convertit en un mur à hauteur d’appui.»<ref name=H/>
- « M. de Breteuil, auquel le roi avait accordé le droit de battre monnaie, avait installé un atelier de monnayage dans les caves et dépendances de son château ; et, il y a quelques années [en 1867], on en voyait encore les traces »<ref name=B/>.
- « Lorsque la révolution éclata, M. de Breteuil fut forcé d'émigrer, et il ne dut son salut qu'à un habitant de Beausséré, nommé Pierre Prarière, qui vint, au milieu de la nuit, le prévenir qu'il allait être arrêté ; il se hâta de fuir, et, à peine avait-il quitté son château, qu'une troupe de forcenés y pénétrait et le mettait au pillage »<ref name=B/>.
- « La terre de Dangu fut confisquée en 1792 et déclarée propriété nationale; pendant plusieurs années, le château servit de prison à des soldats anglais, qui achevèrent de le dévaster; ils arrachèrent les lambris pour les brûler, et descellèrent les plombs et ferrailles pour les vendre »<ref name=B/>.
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- « En 1802 le marquis de Talhouët reçut la propriété de Dangu en compensation de ses biens que l'État avait fait vendre parce qu'à tort il avait été considéré comme émigré. Lorsque M. de Breteuil rentra en France, M. de Talhouët, mu par un sentiment de délicatesse fort honorable, lui remit, de son propre mouvement, une somme assez importante pour l'indemniser de la perte de sa propriété »<ref name=B/>.
- « À la mort de M. de Talhouët, la terre de Dangu fut attribuée en partage en 1810 à sa fille la comtesse Joseph de Lagrange. En 1849, ses enfants ayant procédé au partage de ses biens, le château et le domaine échurent à Joseph Barthélemy Frédéric, comte de Lagrange, officier de la Légion d'honneur, membre du conseil général de l'Eure pour le canton de Gisors, député du Gers, l'éleveur intelligent et habile qui est à la tête du sport français »<ref name=B/> [citation de 1867].
- « Depuis [le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} s], M. de Lagrange a embelli le château et les jardins ; il ne reste presque plus de vestiges de l'ancien manoir féodal.»<ref name=H/>
- En 1876 il est restauré par l'architecte Lambert; en 1884, le duc Pozzo di Borgo acquiert le domaine, qui comprend des parties fortifiées anciennes et un édifice médiéval dit "ancien château" (second château).
- L’histoire de l'actuel château de Dangu (le troisième) commence... à Saint-Cloud, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. De style néoclassique, il s’appelle alors Montretout. Madame de Pompadour, favorite de Louis XV, le surnomme « Mon Très Tout ». De 1896 à 1899, le duc Pozzo di Borgo le fait déplacer vers son domaine de Dangu <ref>Château de Dangu</ref>. L'architecte Louis Dauvergne remonte et modifie la construction d'origine, désormais appelée "Nouveau Château", rehaussant le comble et ajoutant un étage aux ailes, et le paysagiste Achille Duchêne modifie le parc en créant des alignements en rapport avec la nouvelle construction.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Vers l'aube du Modèle:Date-, une poignée de résistants débusquait un important détachement au repos à Dangu, 250 hommes contre 15. L'arrivée des premiers chars anglais vint fort à propos pour prendre en charge les si nombreux prisonniers.
- 2018 - La famille Pozzo di Borgo se sépare du "nouveau château", qui devient la propriété de la famille Laiguillon, tandis que la vente aux enchères publiques de la collection Pozzo di Borgo a lieu le Modèle:Date- à Fontainebleau, sous le titre L’Empire à Fontainebleau, souvenirs historiques.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Manifestations culturelles et festivités
- Foire-à-tout : le premier week-end de mai.
- Fête communale : le premier dimanche suivant le Modèle:Date-.
- Pèlerinage de Notre-Dame-de-Recouvrance : le Modèle:Date-.
- Salles pour séminaires au château de Dangu et à la « Maison du Village ».
- Pêche, chasse, baignades, club nautique.
- Camping-caravaning municipal.
Économie
Ressources et productions
Pâturages, céréales, lin, betterave, fourrage, pommes de terre, entreprise "Forges de Trie-Château".
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Vestiges du château du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle renforcé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, et modernisé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Du château féodal, il subsiste trois tours et des pans de murailles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Château de Montretout<ref>Les dires de l'architecte des bâtiments de France [1].</ref>(du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), transporté de Saint-Cloud à Dangu, Modèle:Inscrit MH au titre des monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> ; restes des châteaux antérieurs (motte) : ancien château, perspectives nord-sud et ouest. Parc<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Anciennes maisons du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Église Saint-Jean-Baptiste d'origine romane Modèle:Classé MH au titre des Monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> : nef du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle remaniée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, chevet du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, chœur voûté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, clocher, porche à arcades reposant sur des colonnes doriques du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, chapelle sud 1589 à trois absides (vitrail), crypte, statues d'apôtres des {{#switch: XVII
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}}, boiseries du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, bas-relief du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tabernacle du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, cénotaphe du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Chapelle Notre-Dame-de-Recouvrance.
Patrimoine culturel
Le Roman de Renart
« Le Roman de Renart est un recueil de récits médiévaux français des {{#switch: XIII
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}} ayant pour héros des animaux agissant comme des humains. Ce n'est pas un roman à proprement parler, mais un ensemble disparate de récits en octosyllabes de diverses longueurs et composés par différents auteurs, appelés dès le Moyen Âge « branches » ; on en dénombre 25 à 27 de 300 à 3 000 vers, soit quelque 25 000 vers. La branche I, la plus ancienne (v. 1170) est attribuée à Pierre de Saint-Cloud. Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les branches sont regroupées en recueils, apportant une certaine unité. » <ref>Wikipédia</ref>
Dans ce recueil, on retrouve un poème comique, « De Renart et de Piaudoué ». Il s’agit d’une tenson (forme de chanson des troubadours) entre un ménestrel, Renart, et un clerc, Piaudoué (qui, d’ailleurs, pourrait bien être Piau d’oue, c’est-à-dire « peau d’oie »<ref>Mémoires de Société nationale des antiquaires de France, Maximilien de Béthune de Sully, Pierre Mathurin de L'Ecluse des Loges, Jaques Barrillot, Jaques François Barrillot, J Roguin. Ed. Barrillot et fils, 1837.</ref>).
Ce poème est parfois attribué à Je(h)an Renart en personne (XII - Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ; Jean Renart qui pourrait être le pseudonyme littéraire de l’évêque de Liège, Hugues de Pierrepoint (1200-1229) <ref>Modèle:PdfJehan Renart, Le Lai de l'ombre</ref>. D'autres considèrent que son auteur est incertain. Toutefois, on a au moins la certitude que l’action se déroule dans l’ancienne province de l’Île de France du fait des noms de lieu cités (Dammartin, Laon, Mantes, Nogent, Senlis, etc.) <ref name=R>Le Roman du Renart – Supplément, variantes et corrections d'après les manuscrits de la Bibliothèque du roi et de la bibliothèque d’Arsenal par P. Chabaille. Paris : Silvestre, 1835</ref>
En 1887, la Société royale des antiquaires de France suggère que « peut-être faudrait-il lire Dant Gu pour Dangu, commune normande voisine de Gisors où, quelque combat judiciaire aurait eu lieu. D’un autre côté, Dant Gu, le Seigneur de Gu, porterait un nom bien extraordinaire. Il faut pourtant accepter Gu pour le vainqueur, ou Dangu pour le lieu de combat. » <ref>Mémoires et dissertations sur les antiquités nationales et étrangères publiés par la société royale des antiquaires de France, tome III, Paris, 1837.</ref>.
En 1935, Rita Lejeune reprend cette hypothèse : « « se combattre à Dant Gu » devait être une expression proverbiale. Dangu, on le sait, joua un rôle important dans la conquête de Normandie par Philippe-Auguste ; il fut le théâtre de plusieurs batailles. » <ref>L'œuvre de Jean Renart; contribution à l'étude du genre romanesque au Moyen Âge, Rita Lejeune, 470 p., 1935.</ref>.
Patrimoine naturel
- Vallée de l'Epte.
- Étang de l'Aulnay.
Personnalités liées à la commune
- Jean Crespin du Bec (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), seigneur de Dangu.
- Charles Ferron de La Ferronnays (1805-1863), député du Gers en 1847-1848, propriétaire du châteauModèle:Lequel.
- Comte Frédéric Lagrange (1815-1883), né à Dangu, il fut député du Gers puis sénateur du Second Empire.
- Bertha Galeron de Calonne (1859-1936) poétesse inhumée à Dangu.
- Famille Pozzo di Borgo avait le château de Dangu.
- Modèle:Référence nécessaire.
- Modèle:Référence nécessaire.