Georges André
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Athlète
Géo André, né Georges Yvan André le Modèle:Date de naissance à Paris [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e]] et mort le Modèle:Date de décès près de Tunis, est un athlète, joueur de rugby à XV, aviateur et journaliste sportif français.
Acclamé sur tous les stades d'Europe pendant plus de vingt ans, de 1906 à 1927, ce grand sportif de la Belle Époque et des Années Folles est une idole sportive. Athlète complet par excellence, il est sélectionné de nombreuses fois en équipe de France dans de nombreuses disciplines, multi-médaillé et adepte des sports mécaniques. Il est également l'un des pères de l'aviation populaire dans les Modèle:Nobr.
Malgré les séquelles d'une mauvaise blessure de guerre, il parvient à reprendre le sport à haut niveau dans les Modèle:Nobr, sur tous les stades d'Europe, en athlétisme et au rugby, et notamment aux Jeux interalliés de 1919, aux J.O. d'Anvers 1920 et aux J.O. de Paris 1924 dont il fut une figure phare.
Il devint ensuite journaliste sportif, à La Vie au grand air (jusqu'en 1920), au Miroir des sports (chef de la rubrique athlétisme de 1920 à Modèle:Date-), à L'Excelsior et à L'Intransigeant, publiant aussi régulièrement son almanach sportif L'As à la fin des Modèle:Nobr, ainsi qu'un ouvrage en 1936.
Biographie
Jeunesse
Le Modèle:Date-, Louisa Monnard, Suissesse âgée de Modèle:Nobr demeurant au 7 rue de Courcelles à Paris, donne naissance à un garçon prénommé Georges Yvan pendant l'Exposition universelle de 1889<ref name="Gaudart9" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Deux ans plus tard, l'enfant est reconnu par François Louis André<ref name="Gaudart9" group="a"/>. Après avoir passé sa petite enfance dans la capitale française, Georges André quitte la France pour Lausanne en Suisse en 1897<ref name="Gaudart10" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est élevé dans un pensionnat sur les bords du lac Léman qui pratique l’enseignement à l'anglo-saxonne<ref name="Gaudart10" group="a"/>. Il y découvre le sport à l'âge de dix ans au collège<ref name="Gaudart10" group="a"/>.
Géo André revient à Paris en 1902, ses parents s'inscrivent au lycée Janson-de-Sailly<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. À Modèle:Nobr, il joue dans l'équipe première de football de Chaptal, championne de Paris<ref name="Gaudart16" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Le lycéen, qui pratique plusieurs disciplines sportives depuis six ans, est sélectionné à Modèle:Nobr pour les championnats interscolaires et inter-facultés<ref name="Gaudart18" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Vainqueur au saut en hauteur après avoir sauté au-dessus d'une barre à Modèle:Unité, il dispute les championnats de Paris deux semaines plus tard et passe une barre à Modèle:Unité et est battu par Émile Papot (Modèle:Unité)<ref name="Gaudart18" group="a"/>. Lors des championnats de France, il termine deuxième de l'épreuve du saut en hauteur sans élan avec une détente d'Modèle:Unité<ref name="Gaudart18" group="a"/>.
À cette époque, Géo André s'essaie à de nombreux sports comme au tennis. Champion d'académie dans sa jeunesse, il est finaliste d'un tournoi de double au Racing Club de France avec André GobertModèle:Refnec.
Athlète complet
Première olympiade et premiers titres (1907-1908)
Le Modèle:Date-, lors d'une rencontre internationale organisée à la Faisanderie par le Stade français contre les Polytechnic Harriers, Géo André bat le record de France du saut en hauteur avec une performance de Modèle:Unité qu'il réussit au deuxième essai<ref name="Gaudart20" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. La semaine suivante, il remporte la hauteur des championnats de France interscolaire d'athlétisme<ref name="Gaudart20" group="a"/>. Sélectionné pour disputer les championnats de France à la Croix-Catelan le Modèle:Date-, il remporte le titre de champion de France du saut en hauteur avec élan, qu'il partage avec A. Berthet qui a également sauté à Modèle:Unité, et termine deuxième du saut en hauteur sans élan (Modèle:Unité)<ref name="Gaudart20" group="a"/>.
Les Championnats de France d'athlétisme 1908 permettent à l’athlète d'ajouter deux nouveaux titres de champion de France à son palmarès : il conserve celui du saut en hauteur avec élan en s'élevant au-dessus d'Modèle:Unité et ajoute celui du Modèle:Unité haies en battant le record de France avec un temps de Modèle:Heure qui lui permet de battre Charles Hervoche<ref name="Gaudart22" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Il termine à nouveau vice-champion de France du saut en hauteur sans élan, battu à nouveau par Motte<ref name="Gaudart22" group="a"/>.
Qualifié pour le concours de saut en hauteur des Jeux olympiques de 1908, le jeune Géo André, Modèle:Nobr et aucune expérience internationale, est le seul à rater son premier essai à Modèle:Unité aux éliminatoires<ref name="Gaudart24" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Il passe au deuxième essai et à s'en sort de peu à la hauteur de Modèle:Unité, il touche la barre lors de sa troisième et dernière tentative, mais celle-ci se replace sur les clous sans tomber<ref name="Gaudart24" group="a"/>. Lors de la finale l'après-midi, André bat le record de France en sautant au-dessus d'Modèle:Unité puis une deuxième fois en passant Modèle:Unité au premier essai et une troisième fois en franchissant Modèle:Unité<ref name="Gaudart24" group="a"/>. Harry Porter, seul concurrent à valider la barre des Modèle:Unité, est champion olympique<ref name="Gaudart24" group="a"/>. Sur le podium, il a trois vice-champions : Con Leahy, István Somodi et Georges André ; le jury ayant demandé au Comité international olympique trois médailles d'argent<ref name="Gaudart24" group="a"/>. Deux jours plus tard, Géo André termine cinquième du concours olympique de saut en hauteur sans élan<ref name="Gaudart24" group="a"/>.
Deuxième olympiade perturbée (1909-1912)
À son retour des Jeux olympiques, Géo André entre à l'École supérieure d'électricité (Sup-élec) et à l'École supérieure de l'aéronautique (Sup-aéro)<ref name="Gaudart26" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="MiroirDesSports1924">Modèle:Article.</ref>. Aux championnats de France d'athlétisme 1909, il est titré sur saut en hauteur avec élan (Modèle:Unité) et sans élan (Modèle:Unité) et chute sur la deuxième haie du Modèle:Unité haies<ref name="Gaudart26" group="a"/>.
Appelé sous les drapeaux le Modèle:Date- pour son service militaire de deux ans, Géo André n'arrive pas dans les meilleures conditions aux championnats de France d'athlétisme 1911, ne pouvant s'entraîner suffisamment<ref name="Gaudart28" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. André ajoute deux nouveaux deux titres de champion de France du saut en hauteur, bien qu'il partage avec André Labat celui avec élan Modèle:Incise, et termine deuxième du Modèle:Unité haies<ref name="Gaudart28" group="a"/>. En amont des [[Jeux olympiques de 1912|Jeux de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} olympiade]], Géo André, toujours tenu par ses obligations militaires, fait des performances de moindre niveau aux championnats de France même s'il fait partie des trois athlètes titrés sur saut en hauteur sans élan<ref name="Gaudart31" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Il participe également à un octathlon duquel il termine à la troisième place derrière Pierre Failliot après avoir manqué le 100 mètres<ref name="Gaudart31" group="a"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Concours de l'athlète complet (1913-1914)
Le Modèle:Date-, Géo André remporte les concours du lancer du javelot, du disque, du poids et du saut en hauteur avec et sans élan lors de la première journée d'une rencontre internationale d'athlétisme organisée à Milan en Italie<ref name="Gaudart38" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Le lendemain, il s'essaie avec réussite au Modèle:Unité dans le relais après le forfait de Clément Mentrel<ref name="Gaudart38" group="a"/>. Le Modèle:Date-, André contribue au succès du Racing CLub de France dans le Prix Blanchet en dominant le Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, lors des championnats de France, Géo André remporte le Modèle:Unité haies en battant le record de France avec un temps de Modèle:Heure<ref>Modèle:Article.</ref>
Aux championnats de Paris d'athlétisme en 1914, au Stade de Colombes, Géo André remporte six compétitions : saut en hauteur avec et sans élan, saut en longueur sans élan, Modèle:Nobr plat, Modèle:Nobr haies et lancer du javelot<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1914, il se voit décerner le titre de meilleur athlète complet. En 1914, il remporte la finale parisienne du Concours de l'Athlète complet (10 épreuves en un jour) : 1,52 mètre à la hauteur sans élan (record de France égalé), 1,76 mètre à la hauteur, 6,57 mètres à la longueur, et Modèle:Heure au 100 m (non homologué mais couru sur l'herbe).
Vedette d'après-guerre et troisième olympiade (1919-1920)
Malgré les séquelles de ses blessures de guerre, Géo André renoue avec la compétition lors d'une rencontre d'athlétisme entre la France et les États-Unis organisée le Modèle:Date-, le Jour de l'Indépendance<ref name="Gaudart95" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Dans un relais de Modèle:Nombre mètres, Géo André est le dernier relayeur de l’équipe française et refait son retard sur Modèle:Lien pour le battre de cinq à six mètres sur la ligne d'arrivée<ref name="Gaudart95" group="a"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Lors des éliminatoires des Jeux interalliés, Géo André bat le record de France du Modèle:Unité haies avec un temps de Modèle:Heure<ref name="Gaudart104" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Retenu pour disputer les Jeux interalliés, aussi appelés Olympiades militaires, organisés dans le stade Pershing récemment construit, Géo André est porte-drapeau de la délégation française avec Raoul Paoli<ref name="Gaudart104" group="a"/>,<ref name="Gaudart105" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Après s'être qualifié en demi-finale du Modèle:Unité haies, il déclare forfait pour se concentrer sur le pentathlon duquel il termine troisième<ref name="Gaudart105" group="a"/>.
Le Modèle:Date-, Géo André bat son propre record de France du 400 mètres haies d'une seconde en courent l'épreuve en Modèle:Heure au stade de Colombes<ref>Modèle:Article.</ref>.
Organisés en 1920, les [[Jeux olympiques de 1920|Jeux de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:| }} }} olympiade]] sont les premiers organisés après-guerre. En finale du 400 mètres haies, Géo André fait face à quatre Américains. À la ligne extérieure, Modèle:Lien mène grand train et pousse l'athlète français à tenir un rythme élevé dès le départ, suivi de près par Frank Loomis<ref name="Anvers1920Finale400Excelsior">Modèle:Article.</ref>. À l'entrée de la ligne droite finale, les coureurs américains accélèrent et passent tour à tour devant le Français qui termine à la quatrième place<ref name="Anvers1920Finale400Excelsior"/>. Dans la foulée de Loomis, champion olympique en battant le record du monde en Modèle:Heure, Géo André court plus vite que son record de France avec un temps estimé à Modèle:Heure<ref name="Anvers1920Finale400Excelsior"/>. Son record n'est cependant pas homologué car le jury technique international n'officialise que le temps du vainqueur<ref>Modèle:Article.</ref>.
Troisième relayeur de l'équipe française dans le relais 4 × 400 mètres masculin, Géo André maintient sa place sur le podium après un départ rapide et lance le champion de France en titre Gaston Féry qui termine troisième et permet aux quatre coureurs français d'obtenir une médaille de bronze<ref>Modèle:Article.</ref>.
Vétéran et figure des Jeux olympiques de Paris (1921-1924)
Le Modèle:Date-, Géo André bat son propre record de France du 110 mètres haies datant de 1908 en courant en Modèle:Heure à Genève lors d'une rencontre internationale contre la Suisse<ref>Modèle:Article.</ref>.
En Modèle:Date-, les lecteurs du journal Paris-Soir désignent Géo André comme l’athlète français le plus qualifié pour prêter le serment olympique lors des Jeux olympiques d'été de 1924 organisés à Paris<ref>Modèle:Article.</ref>. Quelques jours plus tard, le Comité exécutif des Jeux le sélectionne, par onze fois à dix pour Lucien Gaudin, pour prêter le serment olympique<ref name="MiroirDesSports1924"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le vétéran de Londres, de Stockholm et d'Anvers est également porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d'ouverture<ref>Modèle:Article.</ref>.
Au lendemain de la cérémonie d'ouverture, Géo André débute sa quatrième participation aux Jeux olympiques en remportant la troisième série du 400 mètres haies masculin puis en se qualifiant en finale après avoir terminé deuxième en demi-finale derrière Ivan Riley<ref name="Gaudart135" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, Géo André part très bien dans la finale avant de s'effondrer en fin de course et d'être passé par ses concurrents<ref name="Gaudart136" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Après les disqualifications de Modèle:Lien et Modèle:Lien, il est finalement classé quatrième, comme lors des Jeux d'Anvers<ref name="Gaudart136" group="a"/>.
Joueur de rugby
Tirant avantage de son imposant physique, Modèle:Unité et plus de quatre-vingt kilos, et de sa vitesse, Géo André joue au rugby à XV au poste de trois-quarts aile. D'abord licencié au Stade français de 1906 à 1908, il évolue de 1909 à 1927 dans l'équipe du Racing Club de France. En demi-finale du championnat de France 1911-1912, le Modèle:Date- devant Modèle:Nombre spectateurs à Colombes, il participe à la victoire du Racing contre le Stade bordelais Université Club<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. En finale deux semaines plus tard, Géo André inscrit les deux essais de son équipe en première mi-temps dans la défaite Modèle:Nobr contre le Stade toulousain<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date- au Stade du Bouscat, Géo André connaît sa première sélection en équipe de France de rugby à XV pour le dernier match de la tournée de l'équipe d'Afrique du Sud<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Dans la défaite Modèle:Nobr des Bleus, le trois-quarts aile du Racing marque des points en transformant le seul essai français inscrit par Maurice Bruneau<ref>Modèle:Article.</ref>. Considéré comme un redoutable ailier, il est de nouveau sélectionné deux semaines plus tard lors de la défaite Modèle:Nobr contre l'Angleterre au stade de Twickenham dans le cadre du tournoi des Cinq Nations<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, la France connaît une nouvelle défaite, cette fois-ci contre le pays de Galles, dans laquelle André feinte un coup de pied, charge puissamment puis élimine l'arrière d'un coup de pied qu'il récupère lui-même pour marquer un essai<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Un mois plus tard, il participe à la défaite à Cork face à l'Irlande<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1918, après plusieurs années d'absence des terrains à cause de la Première Guerre mondiale, Géo André reprend le rugby à XV dans diverses équipes militaires comme dans une sélection de joueurs du Nord de la France contre ceux du Sud<ref name="Gaudart93" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Faisant partie des meilleurs joueurs de la rencontre, le Parisien est conservé pour affronter une équipe de soldats anglais<ref name="Gaudart93" group="a"/>. Le Modèle:Date-, André fait partie de l'équipe militaire de l'U.S.F.S.A. pour jouer l'équipe de Nouvelle-Zélande devant Modèle:Nombre spectateurs au Parc des Princes<ref name="Gaudart94" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, Géo André marque deux essais en finale de l’édition 1918 de la Coupe de l'Espérance dans la victoire de son club, le Racing Club de France contre le Grenoble par Modèle:Nobr<ref name="Gaudart94" group="a"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1920, André est de nouveau finaliste du championnat de France avec le Racing Club de France.
Géo André n'ajoute aucune sélection internationale après la Grande Guerre et compte un total de sept matchs sous le maillot de l'équipe de France de rugby à XV<ref name="FFRAndré">Modèle:Lien web.</ref>. Entre 1913 et 1914, le trois-quarts aile a marqué trois essais et réussi une transformation avec le no 93 de l’équipe nationale<ref name="FFRAndré"/>.
Soldat de la Première Guerre mondiale
Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Géo André est mobilisé à Paris dans le 103e régiment d'infanterie<ref name="Gaudart52" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Il part sur le front début août et participe à la fin du mois à la bataille dite des Frontières qui décime 60% des effectifs du régiment<ref name="Gaudart52" group="a"/>. Le Modèle:Date-, il fait l'objet d'une citation pour fait d'armes et bravoure, puis d'une autre le Modèle:Date-<ref name="Gaudart52" group="a"/>. Le même jour, il est fait caporal et le lendemain sergent<ref name="Gaudart52" group="a"/>.
En 1918, avant la fin du conflit, le célèbre athlète publie un livre intitulé Ma captivité en Allemagne dans lequel il raconte sa témoignage de la Grande Guerre<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans celui-ci, il raconte la retraite de ses troupes aux environs de Stenay le Modèle:Date- : Modèle:Citation bloc
Dans la continuité de son récit, Géo André dit s'être réfugié dans une maison voisine de l’église<ref name="Gaudart55" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Les Allemands pénètrent dans le village et trouvent le chef de bataillon blessé<ref name="Gaudart55" group="a"/>.
Chargé dans une charrette avec d'autres blessés, Géo André voyage jusqu'à la gare de Montmédy<ref name="Gaudart56" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Chargé sur un brancard dans un compartiment de seconde classe d'un train, il voyage, après un long arrêt à Luxembourg, vers le Reich allemand<ref name="Gaudart56" group="a"/>. Arrivé à Trèves, le soldat français est conduit dans une caserne transformée en hôpital et soigné par des médecins français<ref name="Gaudart57" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Transféré par train sanitaire à l’hôpital chirurgical de Göttingen, il reçoit dès que sa blessure est refermée, l'ordre de départ pour le camp d'Erfurt<ref name="Gaudart57" group="a"/>. Après avoir retrouvé l'usage de sa jambe, le prisonnier André reçoit la permission de créer des sections de culture physique dans le camp<ref name="Gaudart57" group="a"/>. Au printemps 1915, il est transféré au camp de Soltau où il n'est que de passage<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref> avant d'être envoyé en punition tout l'été à Selsingen dans un nouveau camp en plein marais<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. De retour à Soltau, Géo André prépare son évasion avec Michel Doré, ancien pilote automobile, mais ce dernier est chargé de corvée et ne peut s'enfuir<ref name="Gaudart62" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Sur le chemin du défrichement de la forêt, Géo André s'enfuit lors de la pause à mi-route dans la forêt, déterre des vivres préparées et fuit vers la Hollande<ref name="Gaudart62" group="a"/>. Après plusieurs jours de marche, il est rattrapé par les troupes allemandes non loin de Meppen<ref name="Gaudart62" group="a"/>.
Malgré sa tentative d'évasion, Géo André est un prisonnier notoire au camp de Soltau<ref name="Gaudart66" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Il a une chambre séparée dans la baraque, avec poêle et réseau électrique spécial<ref name="Gaudart66" group="a"/>. Il a des droits spéciaux : celui de posséder un chien, d'avoir à disposition une salle de boxe, un terrain de football, de pouvoir aller au cinéma et au théâtre, d'avoir un laissez-passer pour faire ses achats<ref name="Gaudart66" group="a"/>. Désigné avec Michel Doré pour partir en Russie après s'être impliqué dans un incident entre une sentinelle et des prisonniers, il tente une nouvelle évasion avec un faux laisser-passer mais échoue et est envoyé au cachot<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Après avoir passé l'été 1916 à l'Est, l'amaigri athlète se retape à Preussisch Holland avant d'être renvoyé dans un camp allemand, celui de Hameln<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
Journaliste
Géo André début dans le journalisme en 1910 alors qu’il doit rendre pour Excelsior un compte-rendu du match entre le Racing et Swansea<ref name="MiroirDesSports1924"/>. Il devint ensuite journaliste sportif, à La Vie au grand air (jusqu'en 1920), au Miroir des sports (chef de la rubrique athlétisme de 1920 à Modèle:Date-), à L'Excelsior et à L'Intransigeant, publiant aussi régulièrement son almanach sportif L'As à la fin des années 1920, ainsi qu'un ouvrage, La Course à pied. Vitesse aux éd. Bornemann, en 1936.
Il détient les records de France du 200 mètres haies et du saut sans élan jusqu'après la Libération<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.
Aviateur, inventeur et carrière politique
Modèle:… En 1908, Géo André passe son brevet de pilote d'avion<ref name="Gaudart26" group="a"/>. Il fut aussi l'un des pères de l'Aviation populaire dans les années 1930.
Chargé d'assurer la sécurité du congrès du Parti socialiste en 1934, Géo André est engagé politiquement<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. Après de nombreuses années à développer le sport en France, il est nommé par arrêté ministériel membre du Conseil supérieur de l'éducation physique et de la Commission sports et compétitions au sein du ministère de la Santé publique et de l'Éducation<ref name="Gaudart162" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>. En décembre, il prend l'initiative de réunir les organisations du sport et d'éducation physique en France dans la salle des fêtes du Petit Journal pour unir le mouvement sportif<ref name="Gaudart162" group="a"/>.
En Modèle:Date-, Géo André est candidat à la députation dans la deuxième circonscription du 14e arrondissement de Paris sous l'étiquette de l’Union socialiste<ref name="Gaudart167" group="a">Modèle:Harvsp.</ref>,. Nettement battu au premier tour, il se désiste en faveur d'Ambroise Croizat qui est finalement élu<ref name="Gaudart167" group="a"/>,<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
Il fut aussi un lanceur d'alerte et un infatigable défenseur du sport, le passionné d'aviation et de vol à voile en particulier, la cheville ouvrière de l'Aviation populaire en France de 1936 à 1939, l'engagé politique du Front populaire en 1936. C'est aussi l'opposant à l'Allemagne nazie lors des J.O. de Berlin, contre la récupération politique des Jeux par Hitler. Et enfin le quinqua engagé volontaire pour combattre l'Allemagne nazie en 1939, le grand manager de la jeunesse d'Afrique du Nord durant la guerre 39 - 45.
Mort au combat
En 1943, le combattant toujours volontaire et une fois de plus héroïque lors de la bataille de Tunisie contre les nazis. Il est tué lors de la reconquête de Tunis, le Modèle:Date-, à l'âge de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>
Vie privée
Marié, il est père de deux enfants<ref>Modèle:Article.</ref>. Son fils, Jacques André, a été un athlète de classe internationale sur 110 m haies et 400 m haies, mais aussi sur 200 m haies et 4×400 m. Durant la Seconde Guerre mondiale, son fils Jacques fut, avec Marcel Albert, le plus titré des 100 pilotes de l'escadrille Normandie-Niémen (20 victoires dont 4 probables à son actif), et revint auréolé de la haute et rare distinction de Héros de l'Union Soviétique<ref name=":0" />.
En 1938, il raconte dans Le Miroir des sports son voyage familial dans cinq pays européens avec ses deux enfants Jacques et Christiane<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Style et personnalité
Acclamé sur tous les stades d'Europe pendant plus de vingt ans, de 1906 à 1927, ce grand sportif de la Belle Époque (1890 - 1914) et des Années Folles (les années 1920) fut une idole des foules sur les stades, à l'égal du grand Jean Bouin disparu prématurément ou de Jules Ladoumègue dans l'entre-deux guerres.
Palmarès
- Il participa à 4 olympiades, de 1908 à 1924. Il fut deux fois médaillé aux J.O. : au saut en hauteur avec en 1908 (1 m 89), sur 4 fois 400 m en 1920, et deux fois Modèle:4e de la finale olympique du 400 m haies (aux J.O. de 1920 à Anvers et de 1924 à Paris où il était porte-drapeau de la délégation française et celui qui prononça le serment olympique. Il fut aussi médaillé de bronze au pentathlon des Jeux interalliés de 1919 où il fut aussi porte-drapeau de la délégation française
- Il fut 13 fois en sélection nationale (1908 à 1926)
- Recordman d'Europe du 400 m haies en 1920, en Modèle:Heure (le record du monde cette année-là était de Modèle:Heure, puis 54 s).
- Recordman de France à 8 reprises : saut en hauteur (2 fois, dont 1,885 m en 1908 – durée 14 ans), saut en hauteur sans élan (en 1906, son Modèle:1er), 200 m, 110 m haies (15 s 2/5 en 1922) et 400 m haies (4 fois, dont 54 s 4/5 en 1920 – durée 10 ans).
- Il fut 28 fois champion de France : 5 fois sur 110 m haies (1908, 1914, 1919, 1920, 1922 ), 5 fois sur 400 m haies(1913, 1914, 1919, 1920, 1922 ), 7 fois à la hauteur avec élan (1907, 1908, 1909, 1911, 1914, 1919, 1920), et 8 fois à la hauteur sans élan (1907, 1908, 1909, 1911, 1912, 1914, 1919, 1920). Mais aussi 3 fois vice-champion de France : à la hauteur sans élan en 1908, sur 110 m haies en 1911 et sur 400 m haies en 1924.
En Modèle:Date-, L'Auto indique que Géo André est l'athlète ayant le record de titres de champion de France avec 21 titres : quatre sur 110 mètres haies, cinq sur 400 mètres haies, cinq au saut en hauteur avec élan et sept à la hauteur sans élan<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Ses meilleures performances :
- 100 mètres : 10 s 3/5 (le 12 juillet 1914)
- 400 mètres : 49 s 3/5 ;
- 110 mètres haies : 15 s 2/5 ; 200 mètres haies : 25 s 2/5 ;
- 400 mètres haies : 54 s 4/5 ;
- saut en hauteur sans élan : 1,53 m ;
- saut en hauteur avec élan : 1,885 m ;
- saut en longueur sans élan : 3,18 m ;
- saut en longueur avec élan : 6,85 m ;
- lancer du poids : 12,40 m ;
- lancer du disque : 38,55 m ;
- lancer du javelot : 44 m.
Distinctions
En Modèle:Date-, Géo André se voit décerner le Grand Prix d'athlétisme par l'Académie des Sports<ref>Modèle:Article.</ref>. En Modèle:Date-, Géo André est nommé chevalier de la Légion d'honneur<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref group="a">Modèle:Harvsp.</ref>.
- Géo André s'est vu décerner le titre de « gloire du sport » français.
Postérité et hommages
[[Fichier:Plaque Géo André, 9 rue Marguerin, Paris 14e.jpg|vignette|gauche|Plaque 9 rue Marguerin ([[14e arrondissement de Paris|Modèle:14e arrondissement de Paris]]), où il vécut.]]
- Une plaque commémorative honore sa mémoire, 9, rue Marguerin à Paris, adresse où il résidait.
- L'un des deux stades historiques de Tunis était du nom de Géo André rebaptisé Chedly Zouiten.
- En Côte d'Ivoire, le grand stade d'Abidjan, un immense stade de Modèle:Nombre, avait pour nom Géo André avant d'être rebaptisé stade Félix Houphouët-Boigny.
- À Paris, dans le Modèle:16e arrondissement, à proximité du Parc des Princes et du stade Roland Garros, Géo-André est un complexe sportif multisports et le siège social du Stade Français.
- De nombreux stades en France portent son nom.
Notes et références
Notes
Références
- Maryvonne et René Gaudart, Dieux des stades As du ciel : Géo et Jacques André des J.O. de 1908 à 1948 aux guerres 14-18 et 39-45
- Autres références