Lamotte-Beuvron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Lamotte-Beuvron, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle Lamotte-Beuvron s'appelle La Mothe-sur-Beuvron. Ce nom rappelle son origine : une motte féodale établie près de la rivière Beuvron (étymologie de Beuvron : « rivière des castors », du mot celtique beber signifiant castor). Un château féodal (dont rien ne subsiste) couronnait cette butte artificielle.
Jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Lamotte-Beuvron ne fut qu'un hameau de Vouzon, dont le bourg est situé à cinq kilomètres. À l'initiative de ses seigneurs — c'est-à-dire ceux de Vouzon ; voir plus bas le paragraphe sur le Patrimoine > château de Lamotte-Beuvron — notamment l'évêqueAnnede Lévisde Ventadour († 1662) vers 1660, et surtout Jacques Henride Durfort, le maréchalde Duras, et son épouse Marguerite-Félice de Lévis (sœur du ducLouis-Charles et nièce de l'archevêque Anne qu'on vient d'évoquer ; fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), ce hameau devient d'abord « succursale » de Vouzon en 1692, puis paroisse autonome en 1703, mais cette indépendance ne vaut que pour les affaires religieuses. Par ailleurs, notamment en matière administrative et fiscale, Vouzon et Lamotte constituent une communauté d'habitants unique, celle de Vouzon-Lamotte. Au début de la Révolution, des divergences d'intérêts (principalement fiscaux, longtemps contenus) apparaissent au grand jour. Le Modèle:Date-, Lamotte se sépare unilatéralement de Vouzon et élit comme maire Laurent Leroy. Cet état de fait n'est reconnu officiellement que le Modèle:Date-, par une décision du Conseil généraldu département qui lui donne le statut de commune.
Sous le Second Empire, Lamotte-Beuvron doit beaucoup à l'intérêt personnel que l'empereur Napoléon III porte à la localité dont il a acquis le château en 1852. L'empereur y fit construire plusieurs bâtiments dont la mairie actuelle, l'église, ainsi que le canal de la Sauldre reliant la ville à Blancafort.
Entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, plus de Modèle:Nombre espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant Franco, arrivent en Loir-et-Cher. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (les haras de Selles-sur-Cher sont notamment utilisés), Modèle:Nombre sont mis à contribution<ref name="sodigné-43"/>, dont Lamotte-Beuvron<ref name="sodigné-47"/>. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré<ref name="sodigné-43-44"/>. Au printemps et à l'été, les réfugiés sont regroupés à Bois-Brûlé (commune de Boisseau)<ref name="sodigné-46"/>.
À la fin de l'Ancien Régime, Lamotte-Beuvron appartenait à la généralité, à l'élection, à la subdélégation et au grenier à sel d'Orléans. Elle dépendait du bailliage d'Orléans, et on y suivait la coutume de cette même ville. Sur le plan religieux, la paroisse faisait partie du diocèse d'Orléans et de l'archidiaconé de Sully-sur-Loire.
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 29,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 34,8 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 53,2 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,45 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Au nord de la ville se situe le site de production de l'entreprise Philips spécialisé dans les luminaires professionnels qui est un des plus gros employeur de la commune.
Au sud de la ville se situe le Parc d'Activité de Sologne qui regroupe les principales entreprises de la commune.
Principales entreprises de la commune par ordre décroissant d'effectifs :
au centre, une partie construite en 1567 par le seigneur du lieu, Gilbert IIIde Lévis, ducde Ventadour († 1591 ; Gilbert tenait Lamotte et Vouzon de sa mère Suzanne de Laire, femme de Gilbert II de Lévis-Ventadour, issue de la même famille que Guillaume) ;
à droite, une partie construite sous le Second Empire, époque où le domaine appartient à Napoléon III, d'abord à titre personnel, puis comme dotation de la couronne.
Napoléon III veut faire de ce domaine un exemple pour la Sologne sur le plan agricole. Des « fermes modèles » y sont établies et de grandes manifestations agricoles (expositions, démonstrations de matériel moderne) s'y déroulent, notamment en 1858 et 1864.
Après la chute de l'Empire, le domaine de Lamotte-Beuvron est dévolu au ministère de la Justice, qui y fait établir en 1872 un centre de rééducation pour jeunes délinquants sous la forme d'une colonie pénitentiaire agricole<ref>Modèle:Lien web</ref>, appelé « Domaine de Saint-Maurice » par son premier directeur, un ecclésiastique. Sous des appellations diverses (la dernière étant celle d'« Internat Professionnel d'Éducation Surveillée »), ce centre fonctionnera jusqu'en 1993.
En 1993, devant la forte progression de ses licenciés, le Poney Club de France Poney cherche un site pour y établir fixement les championnats de France, alors organisés chaque année dans des sites éphémères. Le site de Saint-Maurice, appartenant en partie au ministère de l'Agriculture, présente les qualités requises pour accueillir cette manifestation (place disponible, facilité d'accès via l'A71, placé au centre de la France...), qui s'y déroule (entre autres manifestations) chaque année depuis 1994. Après plusieurs années d'un franc succès, le site devient le Parc Équestre Fédéral de la Fédération Française d'Équitation.
La ville de Lamotte-Beuvron dispose alors d'une des infrastructures d'équitation les plus évoluées de France : manèges de Modèle:Unité, des carrières de saut d'obstacles, un spring-garden, un cross national, cinq rectangles de dressage, des terrains de horse-ball et de polo, un rond d’Havrincourt, plus de Modèle:Nombre permanents, trois parkings, un restaurant de Modèle:Nombre, des salles polyvalentes de réunion, des locaux techniques équipés, un bâtiment administratif de Modèle:Unité, des hébergements, quatre blocs sanitaires, une sonorisation générale permanente.
La Fédération française d'équitation y installe son siège social en 2008 à la suite de la modification de ses statuts. Elle est installée à l'emplacement des anciens bâtiments du centre pénitentiaire juvénile, en ruines depuis de nombreuses années et restauré pour l'occasion. Le château en cours de restauration accueillera un musée.
Construite de 1860 à 1862Modèle:Refnec, la mairie présente une façade évoquant celle d'un château-médiéval. Sa construction fut largement financée, comme l'église, par une forte participation personnelle de Napoléon IIIModèle:Refnec. Les plans primitifs prévoyaient la réalisation d'un ensemble administratif complet comprenant mairie, salle de justice de paix et école, mais la chute du Second Empire en septembre 1870, en mettant fin à la générosité impériale, fit abandonner ce projet ambitieux qui se limita à la construction de la seule mairieModèle:Refnec.
Le pavillon du Comité central agricole de la Sologne
Le Comité central agricole de la Sologne a été créé par le ministre de l'Agriculture en 1859Modèle:Refnec. C'est alors un organisme semi-public, né de l'initiative d'un certain nombre de grands propriétaires fonciers appartenant aux comices agricoles des trois départements possédant une partie de la Sologne (Loiret, Loir-et-Cher, Cher)Modèle:Refnec. Ces notables veulent alors coordonner les efforts en faveur de la « rénovation » de la région et en défendre les intérêts face aux pouvoirs publics. Les propriétaires et fonctionnaires qui le constituent se réunissent d'abord au château impérial de Lamotte-Beuvron. Ayant perdu toute reconnaissance officielle au début de la Troisième République, le Comité central agricole fait construire en 1908 un bâtiment où il peut se réunir et conserver ses archivesModèle:Refnec. Ce pavillon est établi face au bassin du canal de la Sauldre, point d'aboutissement d'un ouvrage de 47 kilomètres.
Tadeusz Mostowski (1766-1842) : ministre polonais qui a acquis en 1806 le château de Lamotte-Beuvron. Il y crée et exploite une sucrerie<ref>Poitou C, Thadée Antoine Mostowski (1766-1842), ministe polonais et agronome en Sologne, La Sologne et son passé, 2020;42:1-11</ref>.
Sous le Second Empire et plus encore sous la Troisième République, Lamotte-Beuvron, bien reliée par chemin de fer à Paris, devient la « capitale de la chasse » solognote fréquentée par hommes d'affaires et hommes politiques. Face à la gare, l'hôtel Tatin est alors un relais gastronomique réputé. C'est là que, dans les dernières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les restauratrices, les sœurs Tatin (Stéphanie, dite « Fanny », 1838-1917, et Caroline, 1847-1911) inventent - par hasard dit-on - la célèbre tarte Tatin. Ce dessert est révélé aux gastronomes par le plus célèbre d'entre eux, Curnonsky, surnommé « le prince des gastronomes » qui en fait l'éloge en 1926 dans le volume de La France gastronomique consacré à l'Orléanais<ref>Henri Delétang, Histoire et gastronomie : les Tatin, à Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), Bulletin du Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques de Sologne (La Sologne et son passé Modèle:N°), t. 22, juillet-décembre 2000</ref>. L'hôtel des sœurs Tatin existe toujours.
Léopold Trasbot (1838-1904) : né dans la commune, vétérinaire, directeur de l'École nationale vétérinaire d'Alfort <ref>A. Railliet, L. Moulé Histoire de l'École d'Alfort, Asselin et Houzeau, 1908, page 178 [1]</ref>.
Hervé Claude (né en 1945) : journaliste présentateur de journal télévisé, y a séjournéModèle:Refnec.
Dominique Sidaine (né en 1959): footballeur français qui évoluait au poste de gardien de but, y est né et y a passé son enfance. Il a joué la majeure partie de sa carrière en Ligue 2.
Fichier:AugustePignard.jpgBuste d'Auguste Pignard à Lamotte-BeuvronAlain Scoff (1940-2013): citoyen d'honneur de la ville qu'il a popularisée par son personnage d'Auguste Pignard dans les années 1980. Ce stéréotype du paysan, du plouc, a fait les belles heures des émissions de télévision Co-Co Boy et Collaro Show, produites par Stéphane Collaro. Casquette vissée sur le crâne, mégot de cigarette, couperose sur le nez, il est devenu un personnage récurrent de l'émission. Il se présente toujours de la même façon : « Auguste Pignard, de la Lamotte-Beuvron ». Ce gimmick est devenu un « must » dans les cours de récréation quand on veut se moquer des gens de la campagne. Le succès est énorme, les habitants de Lamotte-Beuvron prenant la chose avec humour. À tel point qu'un buste d'Auguste Pignard a été installé en grande pompe dans la salle des fêtes de la ville, en présence de l'équipe de Stéphane Collaro<ref>Auguste Pignard de Lamotte-Beuvron</ref>,<ref>Auguste Pignard : hier la gloire aujourd'hui le placard</ref>.
Modèle:Section à sourcer
Le premier quartier symbolise la motte de terre sur laquelle était la défense primitive de la seigneurie de Vouzon. À la base, l'onde d'azur concrétise le Beuvron. Le second quartier est aux armes de Guichard Modèle:1er d'Auvergne, seigneur de Talligny et de la Ferté Chaudron, maître des arbalétriers, mort en 1403, marié vers 1365 à Isabelle de Sancerre, veuve de Pierre de Graçais, seigneur de l'Isle de Cléry, de la Ferté-Nabert et de Vouzon. Le troisième quartier est aux armes du marquis de Durfort, duc de Duras, bienfaiteur de la commune. Le quatrième quartier : les abeilles concrétisent à la fois l'activité laborieuse et les sept communes du canton. L'écu est timbré de la couronne murale des villes. Les deux branches représentent la flore régionale. La devise « Motte hier - Mont demain » exprime la confiance des habitants dans l'avenir de leur cité.