Sainte-Catherine-de-Fierbois
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Sainte-Catherine-de-Fierbois est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.
Géographie
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Hydrographie
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de Modèle:Unité, comprend huit petits cours d'eau pour certains temporaires<ref name="SIGES-fiche">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Geoport-Sainte-Catherine-de-Fierbois">Modèle:Lien web.</ref>.
Une zone humide<ref group="Note">D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».</ref> a été répertoriée sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « les mares de la Rainière »<ref name="ZH1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="ZH-Pref">Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Sainte-Catherine-de-Fierbois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,8 %), forêts (21,7 %), prairies (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), zones urbanisées (3,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Sainte-Catherine-de-Fierbois est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 342 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990, 2003 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.
Économie
Histoire
Moyen Age
La chapelle
La légende raconte que Charles Martel, en 732, après avoir remporté la bataille de Poitiers, aurait exterminé les dernières troupes dans les bois qui avoisinaient alors Sainte-Maure.
Pour remercier Dieu de cette victoire décisive sur les Maures, Charles-Martel aurait fait construire en ce lieu sauvage appelé Fierbois (ferus bocus) une petite chapelle, dédiée à sainte Catherine d'Alexandrie, patronne des soldats. En ex-voto de purification, il y déposa, derrière l'autel, son épée. Cette histoire de dépôt n’apparaît en fait qu’après l’épopée de Jeanne d'Arc<ref>Suzanne Citron, Le Mythe national : l’histoire de France en question, Paris : coédition Les Éditions ouvrières/Édition et documentation internationale, 1991. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Le premier manuscrit citant Sainte-Catherine-de-Fierbois est un ouvrage du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Vie de sainte Catherine dans lequel est relaté le premier miracle de cette dernière<ref>En 1858, l'abbé Bourassé, chanoine de l'église métropolitaine de Tours, publia, d'après ce manuscrit, un recueil des Miracles de Madame sainte Catherine de Fierbois en Touraine qui en compta jusqu'à 234</ref>.
- « L'an mil trois cent soixante et quinze, le pèlerinage de Madame sainte Catherine appelé Fierbois, étant en la paroisse de Sainte-Maure, au diocèse de Tours en Touraine, fut trouvé par un prud'homme dudit lieu que l'on appelle Jean Godefroy. Ce Jean Godefroy, habitant audit lieu de Fierbois, était alors en telle maladie qu'il fut sept ans sans pouvoir s'aider de membres qu'il eut… Or il revint à ce bonhomme que, naguère, il y avait eu une chapelle de Madame Sainte Catherine et en un lieu qui était plein de grands bois, de buissons et de ronces. Et il n'y avait aucun qui put y avoir accès. Il lui vint une idée pieuse et lui fut avis que, s'il faisait une neuvaine en ce lieu, sont état s'amenderait. Et il fit tant que, par ses valets, à force de cognées et instruments de fer, il fit faire une sente par laquelle il fut porté audit lieu. Et tantôt qu'il fut devant ladite chapelle, avant que sa neuvaine fût achevée, il vit bien et clair, et fut sain et guéri de tous ses membres. Et encore est-il à cette heure en un aussi bon état qu'il fut jamais. Grâces en soient rendues à Dieu et à Madame Sainte Catherine. »
À cette époque, la France est ravagée par la guerre de Cent Ans, et l’Église catholique divisée par le Grand Schisme d'Occident (il y a jusqu'à trois papes simultanément), et dans sa détresse, le peuple se tourne vers le merveilleux.
En ces temps de troubles, où des bandes de voleurs, de brigands et d'ennemis anglais sillonnaient le pays, beaucoup de chevaliers, paysans et voyageurs qui tombaient entre leurs mains se recommandaient à cette sainte et faisaient vœu d'aller en pèlerinage à sa chapelle, s'ils recouvraient la liberté. Sainte Catherine, qui était déjà patronne des vierges et des soldats (c’était l’équivalent féminin de saint Michel), devient également patronne des enfermés. Son sanctuaire de Fierbois, le seul qui ne se trouve pas dans une partie du royaume contrôlée par les Anglais, devient un but important de pèlerinage<ref>Suzanne Citron, Le Mythe national : l’histoire de France en question, Paris : coédition Les Éditions ouvrières/Édition et documentation internationale, 1991. Modèle:ISBN, Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>
À partir de ce moment-là, le bruit des miracles qui s'opéraient à Fierbois se répandit rapidement et attira, dès lors, une foule de malades et de pèlerins<ref>Site Histoire Passion Témoignages de miraculés, XIVe et XVe siècles, texte recueilli par Yves Chauvin</ref>.
La construction de l'aumônerie
Modèle:Article détaillé Pour recevoir les pèlerins qui affluèrent dès lors à Saint-Catherine, Jean le Meingre, dit Boucicaut, qui en était seigneur voulut y bâtir vers 1400 un hôpital.
Cette aumônerie consistait en un bâtiment situé dans le bourg, composé d'une chapelle dédiée à saint Jacques de Compostelle<ref>À cette époque, le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle faisait partie des quatre grands pèlerinages du monde chrétien avec Jérusalem, Rome, et Saint-Martin de Tours).</ref>, de trois chambres (dortoir) dont une pour les pauvres avec « cour, jardin et pré, et trente-deux arpents de terre sur Saint-Épain ». Elle avait été fondée grâce au consentement de Jehan de Craon, ainsi qu'on le voit par la charte ainsi conçue :
- « À tous ceux qui ces présentes lettres verront, Jehan de Craon, chevalier, seigneur de Moncontour, Sainte-Maure, Montbazon, etc. savoir faisont que, comme Messire Jehan le Meingre dit Boucicaut, comte de Beaufort et d'Arles, vicomte de Tourrienne et de Valerne, maréchal de France, ému de dévotion a fondé et fait construire et édifier un hôpital et aumônerie pour héberger les pauvres et faire accomplir les œuvres de miséricorde en l'honneur de Dieu en notre ville de Sainte-Catherine-de-Fierbois, étant en notre barronie et châtellenie, laquelle chose ne pouvait se faire sans avoir sur ce notre congé et licence.
- Savoir faisons que : "Pour l'honneur et révérence de Dieu", et considérant la bonne volonté et affection de Messire Jehan le Meingre de Boucicaut voulons, octroyons et consentons que lesdits héritages et places ci-dessus déclarés soient et demeurent toujours unis perpétuellement. Donné en notre castel de Montbazon sous notre scel et seing manuel, en témoin de la vérité et mémoire perpétuelle, le Modèle:10e jour du mois d'août de l'an de grâce 1415 : Jehan de Craon ».
Jeanne d'Arc et sainte Catherine
Jeanne d'Arc, fille de paysans de Domrémy, se fait conduire auprès de Robert de Baudricourt capitaine de Vaucouleurs pour qu'il la mène auprès du Dauphin (futur Charles VII). Elle part de Vaucouleurs, le Modèle:Date-, escortée de six hommes, et arrive le Modèle:Date- à Sainte-Catherine-de-Fierbois, portant alors des habits masculins. Elle est hébergée dans l'aumônerie construite par Boucicaut, y fait rédiger une lettre au Dauphin et la lui fait porter par deux hommes de son escorte.
À Fierbois, elle prie devant la statue de sainte Catherine, dans la chapelle qui lui est dédiée. Le lendemain elle assiste à trois messes dans cette même chapelle. Ayant reçu réponse à son courrier, elle se met en route pour Chinon le Modèle:Date-.
Une fois reconnue comme un recours possible par le Dauphin et ses conseillers, elle se rend à Tours pour y récupérer l'armure confectionnée pour elle. Quand on lui propose une épée, elle la refuse en expliquant que Modèle:Citation lui avaient révélé l'existence d'une autre épée, enterrée derrière l'autel de la chapelle de Sainte-Catherine-de-Fierbois et reconnaissable à cinq croix gravées sur la lame (épée de Charles Martel), lui donnant l'ordre d'aller la chercher pour sa mission.
Voici ce que l'on peut lire à ce propos dans les minutes de son procès : Modèle:Citation bloc
La construction de l'église
Après l'incendie de la chapelle en 1440, le cardinal Hélie de Bourdeilles, archevêque de Tours, fit construire l'église actuelle, sur l'emplacement de l'ancienne chapelle, vers 1450. Elle fut achevée grâce aux largesses de Charles VII. La construction fut achevée sous les règnes de Charles VIII ou Louis XII.
Très tôt les paroissiens de Sainte-Catherine voulurent s'émanciper de la tutelle de Sainte-Maure. La première demande date de 1464 au pape Pie II qui l'accueillit favorablement et y délégua un chanoine pour commencer un procès d'information de commodo et incommodo. L'affaire traîna à cause des guerres et en 1516 le pape Léon X se prononça enfin pour déclarer Sainte-Catherine succursale et paroisse. Mais Sainte-Maure fit opposition et, par un jugement rendu le Modèle:Date-, les habitants de Sainte-Catherine furent déboutés de leur demande.
Tel est l'héritage que l'église locale n'a cessé d'affirmer dès sa restauration, timidement à partir des années 1850, et surtout plus fortement après la guerre de 1870-71.
Epoque moderne
Sainte-Catherine-de-Fierbois devint succursale de Sainte-Maure le Modèle:Date- et les oppositions repoussèrent au Modèle:Date- l'arrêt confirmatif du Parlement de Paris, qui fixa les limites de la nouvelle communauté taillable.
Vers le milieu de Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la dévotion pour sainte Catherine est encore populaire, et pour protéger l'église et les reliques qu'elle recèle, par lettre patente du roi du Modèle:Date-, Louis de Rohan, seigneur de Sainte-Maure fut autorisé à clore le bourg de Sainte-Catherine de murailles et de fossés (disparus depuis), ce qui lui permit de prendre le nom de ville.
En 1686, une nouvelle demande échouera, en particulier à la suite des différends qui opposèrent le pape Innocent XI et Louis XIV au sujet de la régale et surtout de la fameuse Déclaration des Quatre articles de 1682. Il faudra attendre jusqu'en Modèle:Date- pour qu'enfin Sainte-Catherine devienne une cure à part entière.
L'érection en cure indépendante se fit par décret de l’archevêque de Tours du Modèle:Date-, les limites de la paroisse étant conformes à l’actuel rôle des tailles (Archives Départementales d'Indre-et-Loire-G 16).
Epoque contemporaine
Par la loi du Modèle:Date-, Sainte-Catherine-de-Fierbois passa du canton de Ligueil, arrondissement de Loches, au canton de Sainte-Maure-de-Touraine, arrondissement de Chinon.
Délimitation réalisée de Sainte-Catherine-de-Fierbois d’avec Sainte-Maure-de-Touraine, par ordonnance royale du Modèle:Date- : Sainte-Catherine-de-Fierbois cède à Sainte-Maure-de-Touraine un territoire de 5 ha 25 a, à la Richardière, contenant une maison (A.N.-F 2 II Indre-et-Loire 3).
Par arrêté préfectoral du Modèle:Date-, la commune de Saint-Épain cède à celle de Sainte-Catherine-de-Fierbois 6 ha 74 a à l'est de la route nationale no 10, comprenant le lavoir municipal de Sainte-Catherine-de-Fierbois et la Haraudière.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Enseignement
Sainte-Catherine-de-Fierbois se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Chinon.
L'école primaire accueille les élèves de la commune.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Sainte-Catherine
Charles VII commanda en 1431 la construction de l'église après la mort de Jeanne d'Arc, à l'emplacement de l'église où elle avait trouvé son épée.
Sa construction s'achève sous Louis XII. D'une sobre élévation, son architecture élancée démontre une certaine ambition pour un édifice modeste, ressemblant plus à une collégiale (comme à Montrésor) ou une chapelle castrale (comme à Ussé). Le décor sculpté flamboyant se concentre en quelques points autour des portails et des transepts<ref>Frédérique Constantini, « Eglise Sainte-Caterine de Fierbois », in Congrès archéologique de France, 1997, p. 123-130, (lire en ligne).</ref>.
L'église est fortement restaurée en 1859 par l'architecte amboisien Sylvain-Philippe Châteignier.
Au début du XVIIIe siècle, les habitants obtiennent la fondation d'une cure pour desservir la chapelle, devenant paroissiale.
Vue de l'extérieur, l'église présente une croix latine parfaitement orientée et son caractère architectural est du plus pur style gothique flamboyant. Longue de Modèle:Unité et large de Modèle:Unité, elle fut construite sur l'emplacement de l'ancienne chapelle (brûlée en 1440) et l'on peut voir en entrant, sur la droite, l'emplacement où fut retrouvée l'épée de Jeanne d'Arc. Elle est surmontée d'un campanile de Modèle:Unité de haut.
Le transept fait Modèle:Unité de longueur et est composé de deux chapelles. Celle de droite est dédiée à sainte Catherine d'Alexandrie et l'on peut y voir un autel du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle formé de sept panneaux de style ogival flamboyant (vendu durant la révolution, il fut retrouvé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans un moulin voisin). On peut y admirer aussi un magnifique confessionnal en style gothique Tudor (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) dû au ciseau de l'ébéniste Chaffiot. L'autre chapelle est consacrée à la Vierge Marie.
En regardant le chœur, on voit à droite la porte de la sacristie surmontée des armes de Boucicaut et de Jeanne d'Arc. En face, la chapelle seigneuriale, construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Le maître-autel est l'œuvre du même ébéniste qui fit le confessionnal. L'église est décorée d'une dizaine de vitraux.
L'église est classée au titre des monuments historiques en 1862<ref>Modèle:Base Mérimée </ref>.
La maison du Dauphin
Elle porte ce nom parce qu'il est dit que Charles VII y a logé. Elle fut construite en 1478 par le sire d'Estouteville, seigneur de Sainte-Maure.
Elle se distingue par quatre fenêtres à croisillons et par une porte basse en accolade. Les gables ornementés de crochets portent à leur base deux dragons ailés. De chaque côté de la porte sont deux écussons, dont l'un aux armes de France (mi-partie), et le deuxième tellement mutilé qu'il est impossible de le définir. Elle a été entièrement restaurée en 2007. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1927<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
La mairie
La mairie occupe presque entièrement l'ancienne aumônerie, monument historique, fondée par le maréchal Boucicaut (aux environs de 1400), dont la façade a été restaurée dernièrement. L'ancienne chapelle dédiée à saint Jacques de Compostelle, servit ensuite de presbytère, et est occupée actuellement par la bibliothèque municipale. On y voit encore une petite statue de sainte Catherine dans le contrefort qui borde la route.
Château de Comacre
Le domaine portait anciennement le nom de du Retail ou du Verger. Il prend le nom de la famille de Commacre, qui en est propriétaire, dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
En 1812, la terre de Commacre est vendue par Louis-Charles Cantineau, comte de Commacre, à M. de La Haye, qui la revend à son tour au marquis François-Henri-Antoine de Bridieu en 1838.
Maximilien-Louis-Charles Lignaud, marquis de Lussac, a acheté en 1845 la terre de Comacre. Il a fait construire en 1848 le château de Comacre par l'architecte amboisien Sylvain-Philippe Châteignier dans le style néogothique. Le château était admiré<ref>Pierre Leveel, La Touraine disparue Et ses abords immédiats</ref>. Claude de Montclos a écrit qu'« il combine dans un syncrétisme élégant et de grande qualité des formes issues du gothique flamboyant français, et du style Tudor anglais et de la Renaissance du Val de Loire ». Devant le coût d'entretien du château et le refus de l'État à participer à sa restauration, Max Lignaud, marquis de Lussac, fait démolir le château en 1962.
Le temple de l'Église réformée
Un temple destiné à accueillir les offices des Églises réformées néerlandaises (d'héritage calviniste), fusionnées depuis 2004 au sein de l'Église protestante dans les Pays-Bas, a été construit en 1958 au Bois Saint-Maurice au sud de Sainte-Catherine<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette construction simple était rendue nécessaire du fait de l'installation continue d'agriculteurs néerlandais, principalement éleveurs laitiers originaires de Zélande, sur le plateau de Sainte-Maure depuis les années 1920 et qui y ont fait souche.
Télévision
En Modèle:Date-, les hélicoptères du jeu de France 3 La Carte aux Trésors se sont posés sur la commune (stade et rue de Bossée). Des habitants ont servi de chauffeurs pour les deux candidats du jeu. L'émission, dont c'était le Modèle:100e, a été diffusée le mardi Modèle:Date à Modèle:Heure.
Personnalités liées à la commune
- Le roi Louis XI a effectué un pèlerinage vers Sainte-Catherine-de-Fierbois, le Modèle:Date-<ref>Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome XI "itinéraire", Librairie Renouard, Paris 1909</ref>.
- Le caricaturiste Jules Baric (1825-1905) est natif de Sainte-Catherine-de-Fierbois. Une rue porte son nom.
- Le bibliothécaire et historien André Vaquier (1886-1976) est né à Sainte-Catherine-de-Fierbois.
- Max de Lussac (1879-1944), résistant
Maximilien Marie Michel Antonin de Lignaud de Lussac, dit Max de Lussac, est dès le début de l'Occupation en rapport avec les réseaux de passeurs et résistants Turma-Vengeance et Marie-Odile, dirigés localement bientôt par l'Abbé Péan, curé de Draché. C'est un proche de Marie-Thérèse de Poix de Sepmes, vers qui il dirige les clandestins candidats au passage de la Ligne de démarcation. Il fabrique de faux-papiers.
Il est arrêté fin 1943<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et incarcéré à Compiègne puis déporté en Modèle:Date- au camp de concentration de Neuengamme près de Hambourg<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il meurt à Neuengamme le Modèle:Date- sous les bombardements britanniques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ancien maire de Sainte-Catherine, Croix de Guerre 1914-1918. Une rue de Sainte-Catherine porte son nom.
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason-ville-fr
Annexes
Bibliographie
- Cyrille Ben Kaddour, Un édifice religieux sur poteaux plantés du haut Moyen Âge à Sainte-Catherine-de-Fierbois (Indre-et-Loire), dans Bulletin du Centre d'études médiévales, Auxerre, 2015, Modèle:N° (lire en ligne)
- T. Pinard, Sainte-Catherine de Fierbois et le château de Comacre (Indre-et-Loire), dans Revue archéologique, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:| }} }} année, Modèle:Date- Modèle:Date-, A. Leleux libraire-éditeur, Paris, 1852, Modèle:P. (lire en ligne)
- Daniel Schweitz, « À propos de la localisation tourangelle de la Bataille de 732 », Bulletin de la Société d’histoire de Chinon Vienne et Loire, XII, 3, 2019, p. 355-368.
Article connexe
Liens externes
Sources
- Pour la partie histoire, abbé J.B. Fourrault, Sainte-Catherine-de-Fierbois – Ses monuments et souvenirs de Jeanne d'Arc, Tours, 1887