San Millán de la Cogolla
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune d'Espagne
San Millán de la Cogolla est une commune de la région de Rioja Alta, dans la Communauté autonome de La Rioja, situé dans le Nord de l’Espagne.
Sa population était de 278 habitants en 2010.
Il est réputé pour son groupe monastique des deux monastères de Suso et Yuso.
Le nom de San Millán de la Cogolla, dont le premier nom était San Millán de la Cogulla, fait référence à saint Emilien ou San Millàn en espagnol, ermite qui vécut dans ces lieux (né vers 474 - mort vers 574), et à la "cuculla", capuche monastique<ref>Panneau d'information sur "Los pasos de San Millán", Gobierno de La Rioja, à San Millán de la Cogolla (Suso), </ref>.
Géographie
Au pied de la sierra de la Demanda à Modèle:Unité d’altitude, à Modèle:Unité de Nájera. Le petit village est situé au bord du río Cárdenas, dans un cadre de collines verdoyantes. À l'automne, les arbres prennent des tons roux qui mettent en valeur les pierres des maisons.
Administration
Conseil municipal
La ville de San Millán de la Cogolla comptait Modèle:Unité aux élections municipales du 26 mai 2019. Son conseil municipal (Modèle:En lang) se compose donc de Modèle:Nobr.
Parti | Tête de liste | Voix | % | Élus | |
---|---|---|---|---|---|
Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Parti populaire (PP) | Raquel Fernández Tejerina | 95 | 55,56 % | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges |
Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) | Jesús María Manzanares González | 60 | 35,09 % | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges |
Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Parti riojain (PR+) | Miguel María González de Legarra | 17 | 9,94 % | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges |
Maires
Mandat | Maire | Parti | |
---|---|---|---|
1979-1983 | Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Santiago Lerena Alesanco | UCD |
1983-1987 | Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Santiago Lerena Alesanco | AP |
1987-1991 | Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Millán Ángel Baltanás Lorenzo | PSOE |
1991-1995 | Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Millán Ángel Baltanás Lorenzo | PSOE |
1995-1999 | Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Eladio Cañas Ureta | PR |
1999-2003 | Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Eladio Cañas Ureta | PP |
2003-2007 | Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Eladio Cañas Ureta | PP |
2007-2011 | Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | María Pilar Mendoza Martínez | PSOE |
2011-2015 | Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Eladio Cañas Ureta | PSOE |
2015-2019 | Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Raquel Fernández Tejerina | PP |
2019- | Modèle:Infobox Parti politique espagnol/couleurs | | Raquel Fernández Tejerina | PP |
Histoire
Pendant l'occupation arabe, du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à 923, année de la reconquête de la région par Ordoño II et [[Sanche Ier de Navarre|Sanche {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Navarre]], la vie monastique ne s'interrompit pas à Suso comme l'atteste la continuité de l'activité du scriptorium : une copie des Commentaires de l'Apocalypse de Beatus de Liebana est datée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la chronique de San Millán et les écrits de Léovigild de Cordoue, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
En 959, la basilique primitive de Suso était achevée par des maîtres d’œuvre mozarabes. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, al-Mansûr mit le feu à cette basilique qui fut restaurée et agrandie par Sanche III le Grand (1000-1035) qui imposa, au monastère, la règle bénédictine et fit placer les reliques de san Millán dans un reliquaire d'argent.
L'influence spirituelle de Suso était immense. De toute la Castille et de la Rioja, affluaient les pèlerins et nombreux étaient les jacquets qui faisaient le détour par la Cogolla. De multiples sépultures ont été découvertes près de Suso, la croyance voulant que plus on était enterré près du saint plus ses chances de salut étaient grandes.
Cette influence spirituelle n'avait d'égal que son influence culturelle puisque Suso est, aussi, considéré comme le berceau de la langue castillane. Ce fut, en effet, dans cet endroit très reculé, que des annotations en langue romane, datées de 977, furent portées dans la marge d'un paragraphe d'un codex des Glosas Emilianenses.
En 1040, le prieur de Suso, Domingo de Cañas, le futur santo Domingo de Silos, s'opposait à Don Garcia « el de Nájera », peut être trop influencé par les idées clunisiennes, et abandonna sa charge.
En 1054, Don Garcia voulut transporter les reliques de san Millán à Nájera pour doter le monastère de Santa Maria la Real qu'il venait de fonder. Cent soixante ans plus tard, le moine Fernando, dans sa Translatio Sancti Aaemiliani, rapporte les faits. Le reliquaire quitta Suso en procession. Dans la vallée, où se trouve le monastère de Yuso, le reliquaire se dressa telle une pierre immobile. Puis les hommes du roi durent faire face à la résistance armée de la population. Autre version, selon la Chronique de Nájera, le reliquaire fut placé dans un char tiré par des bœufs qui, une fois dans la vallée, refusèrent d'avancer. Don García, se pliant à la volonté divine, fit construire, en cet endroit, le monastère de Yuso.
Culture et patrimoine
Le pèlerinage de Compostelle
Sur le Camino francés du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, on vient de Nájera ; la prochaine commune est Azofra.
Mais on peut rejoindre directement Santo Domingo de la Calzada, en passant par Cañas et son abbaye.
San Millán de la Cogolla n'est pas exactement situé sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, mais les pèlerins avaient coutume de faire ce détour pour se recueillir sur le tombeau de saint Émilien (Millán) un berger, qui se fit ermite (473 - 574) et qui avait réuni une communauté d'ermites en 537.
Patrimoine religieux
Modèle:Loupe Deux groupes monastiques distincts forment le monastère de San Millán de la Cogolla :
- le monastère de Suso,
- le monastère de Yuso.
Depuis le Modèle:Date, Suso et Yuso sont inscrits au patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco.
Origine du castillan
Modèle:Loupe Dans la bibliothèque du monastère dormait depuis des siècles un codex latin, « Aemilianensis 60 », dans les marges duquel un copiste avait écrit des notes (gloses) en langue romane, basque et dans un latin que nous pourrions aujourd'hui qualifier de « macaronique » (ou de latin de cuisine).
Un exemple d’une glose : Modèle:Début citation con o ajutorio de nuestro dueno Christo dueno Salbatore qual dueno yet ena honore e qual duenno tienet ela mantatjione con o Patre con o Spiritu Sancto en os sieculos de los sieculos... Modèle:Fin citation Ce document aurait été écrit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, bien que des recherches récentes laissent supposer qu’il aurait été écrit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Ce codex 60, qui est actuellement gardé à l’ « Academia de la Historia », est celui qui est traditionnellement connu comme « Glose Emilianenses ». Puisque deux de ces gloses sont écrites en basque, on peut aussi dire que dans le monastère de San Millán a eu lieu la naissance de la langue basque écrite.
Cependant, les chercheurs Claudio y Javier García Turza ont réalisé des études sur le « codex 46 », aussi trouvé dans la bibliothèque d'Yuso, qui est daté du Modèle:Date-, pensent que l’on peut fixer dans ce document les origines du castillan.
Le codex 46 est un dictionnaire encyclopédique avec plus de 20 000 entrées ordonnées de A à Z, dans lequel ces écrits en langue romane font partie non seulement des annotations dans la marge, mais aussi de la partie du texte écrit en latin. Ce manuscrit rassemble le savoir populaire et clarifie de nombreuses lacunes sur le haut Moyen Âge.
Trois siècles plus tard, un autre moine de la Cogolla, Gonzalo de Berceo rédigeait « Los Milagros de Nuestra Señora » donnant à cette langue ses lettres de noblesse.
Sources
- Grégoire, J.-Y. & Laborde-Balen, L., « Le Chemin de Saint-Jacques en Espagne - De Saint-Jean-Pied-de-Port à Compostelle - Guide pratique du pèlerin », Rando Éditions, Modèle:Date-, Modèle:ISBN
- « Camino de Santiago St-Jean-Pied-de-Port - Santiago de Compostela », Michelin et Cie, Manufacture Française des Pneumatiques Michelin, Paris, 2009, Modèle:ISBN
- « Le Chemin de Saint-Jacques Carte Routière », Junta de Castilla y León, Editorial Everest
Références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site officiel
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Page web officielle des monastères de San Millán de Suso et Yuso
- Localisation sur la carte Michelin
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Galerie d’images
Étape précédente (Modèle:Unité à pied) Nájera |
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle Camino francés -- Variante de San Millán de la Cogolla -- |
Étape suivante (Modèle:Unité à pied) Azofra ou (Modèle:Unité à pied) Cañas |