Marville-Moutiers-Brûlé
Modèle:Infobox Commune de France
Marville-Moutiers-Brûlé est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Le suffixe Moutier Brûlé signale l'existence d'un ancien monastère incendié.
Géographie
Situation
- Situation géographique
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Marville-Moutiers-Brûlé dans son arrondissement.
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Carte de la commune de Marville-Moutiers-Brûlé.
Communes limitrophes
Lieux-dits et écarts
La commune regroupe quatre hameaux : Blainville, Imbermais, Vigny et la Vovette.
Transports et voies de communications
Réseau routier
La commune de Marville-Moutiers-Brûlé est traversée par la route nationale 154.
Desserte ferroviaire
La gare la plus proche est la gare de Dreux à Modèle:Unité.
Bus
- Ligne d'autocar 20 du réseau TER Centre-Val de Loire.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1975 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat
Urbanisme
Typologie
Marville-Moutiers-Brûlé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,8 %), forêts (11,6 %), zones urbanisées (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Marville-Moutiers-Brûlé est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment la Cloche. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1987, 1999, 2001 et 2018<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile, des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des effondrements généralisés<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.</ref>. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 55,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 252 sont en aléa moyen ou fort, soit 60 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999, 2016, 2018 et 2019<ref name=Géorisques/>.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à Modèle:Unité, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.
Toponymie
Les formes anciennes de Marville-Moutiers-Brûlé sont : Manulfivilla v.825<ref name="MER">MERLET (L.) Dictionnaire topographique du département d'Eure-et-Loir (1861), p. 114.</ref>, Matrevilla 980<ref name="MER" />, Matervilla 982<ref name="MER" />, Merrevilla 1246<ref name="MER" />, Marrevilla-in-Drocensi 1300<ref name="MER" />, Marville-en-Drouays 1530<ref name="MER" />, Marville-Moutier-Bruslay 1612<ref name="MER" />, Saint-Pierre de Marville-Moutié-Bruslé 1736<ref name="MER" />, Marville-le-Mouthier-Brûlé 1750<ref name="MER" />.
L'étymologie du premier terme du nom de la commune, Manulfivilla, indique un mot composé mérovingien formé du germ. man "homme" + germ. ulf "loup" + lat. villa "domaine"<ref>FERGUSON (Robert) The Teutonic Name-system, Applied to the Family Names of France, England and … (1864), p. 58, 71.</ref>. Qui évoluera près apocope en Matrevilla<ref>QUICHERAT (J.) De la formation française des anciens noms de lieu (1867), p.62.</ref>. Il pourrait signifier "Domaine de l'homme loup".
Le deuxième, Moutier "monastère", est issu du lat. pop. monisterium attesté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>CNRTL, Moutier</ref>, indiquant la présence d'un oratoire dès l'époque mérovingienne.
Le troisième, Brûlé, tire son origine de l'incendie de l'église par les huguenots en 1562<ref name="MER" />.
Histoire
Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, près du village de Blainville, la bataille de Dreux oppose l'armée du roi Charles IX aux soldats protestants commandés par le prince de Condé et l'amiral de Coligny. Les combats ont duré quatre heures et laissé 8000 morts sur le terrain. L'église Saint-Pierre est brûlée lors de ces combats<ref name="MER" />.
Histoire d'Imbermais
Modèle:Article détaillé Imbermais est connu depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous les noms de Gimberti Vallis ou Imberti Vallis. Les moines de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés y envoyèrent des colons (colonat partiaire) qui cultivaient les terres.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Politique environnementale
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Enseignement
Manifestations culturelles et festivités
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Pierre et monuments aux morts
Connu depuis 1157, les Anglais attaquent Marville lors de la guerre de Cent Ans entre 1421 et 1438 et l'église paroissiale (appelée moutier et non pas monastère) est la proie des flammes. Moutiers-Brûlé est alors ajouté au nom du lieu.
À côté de l'église se trouvent deux monuments aux morts :
- le premier, À nos chers Gardes Mobiles du 2° bat. tombés bravement au combat d'Imbermais, Modèle:Date- ;
- le second en hommage aux poilus de la guerre 1914-1918.
Dans le cimetière, situé à l'écart du bourg sur la route de Blainville, se trouve également un carré militaire rendant hommage à cinq soldats Morts pour la France entre 1914 et 1918.
- L'église Saint-Pierre et les monuments aux morts
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Façade nord de l'église Saint-Pierre.
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Façade ouest de l'église et le monument aux morts de la guerre 1870-1871.
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Le monument aux morts de la guerre 1870-1871.
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Le monument aux morts de la guerre 1914-1918.
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Carré des Morts pour la France du cimetière.
Hameau de Blainville
Le hameau de Blainville inclut la chapelle Sainte-Anne, dont la cloche, datée de 1531, est classée monument historique au titre d'objet<ref name=PM28000413/>.
Hameau d'Imbermais
Imbermais accueille « Les Jardins d'Imbermais », ferme proposant aux acheteurs de la région drouaise de faire eux-mêmes la cueillette de leurs fruits et légumes<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ainsi que l'ancienne chapelle Saint-Jacques.
Hameau de Vigny
Vigny est doté d'un château d'eau, construit en 1935, d'une éolienne restaurée, ainsi que de l'ancienne chapelle Notre-Dame-de-Pitié.
Hameau de la Vovette
La Vovette est située au nord de la commune, entre le bourg et le hameau de Blainville.
- Les hameaux de Marville
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La chapelle Saint-Anne de Blainville.
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Les Jardins d'Imbermais.
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Château d'eau et éolienne de Vigny.
Personnalités liées à la commune
- François Joulet, sieur de Chatillon, d'Imbermais et de Houdainvilliers (1590), écuyer du roi Henri IV, inhumé en 1613 dans la chapelle d'Imbermais, ainsi que son épouse Anne de Gravelle en 1625, puis transférés dans l'église de Marville-Moutiers-Brûlé en 1838<ref>Les environs de Dreux, Volume II. Pages 281-285. Édouard Lefèvre. Res Universis.</ref>. La dalle funéraire est classée monument historique en tant qu'objet et la plaque l'accompagnant inscrite à ce même titre<ref name=PM28000410/>,<ref name=PM28001393/>.
- Robert de la Rivière du Pré d'Auge, né le Modèle:Date-<ref>Archives départementales du Calvados. Le Pré d'Auge. 5 MI-EC 2714</ref> au Pré d'Auge, Calvados, devient seigneur d'Imbermais à l'occasion de son mariage avec Suzanne le Forestier le Modèle:Date<ref>Archives départementales d'Eure-et-Loir. Marville-Moutiers-Brûlé.3 E 239/1 - Vue 54</ref>. Le manoir et la terre d'Imbermais, situés sur la commune de Marville-Moutiers-Brûlé, appartenaient jusqu'alors aux le Forestier, seigneurs de Saptel et d'Imbermais.
- Robert de la Rivière fut capitaine des troupes de la Marine (1673), puis gendarme de la garde du Roi à partir de 1675.
- Il fonda sa famille à Marville-Moutiers-Brûlé : Marie-Suzanne (1685-1759), Charles-Jacques (1687-1742), Athanase (1688-1688), Robert (1689-1743), Monique (1691-1763), Paule et Agathe (1692-1774), Clair (1698-1785) et Théodore-Augustin (1700-1750)<ref>Généalogie de la famille de la Rivière http://www.planete-genealogie.fr/danieldlr/</ref>.
- Robert de la Rivière décéda le Modèle:Date-<ref>Archives départementales d'Eure-et-Loir. Marville-Moutiers-Brûlé. 3 E 239/2 - Vue 14</ref> et fut inhumé dans la chapelle du manoir, aujourd'hui transformée en grange.
- René Étiemble, écrivain et linguiste, né le Modèle:Date- à Mayenne et mort le Modèle:Date- au hameau de Vigny où il avait son domicile au 4 rue de la Paletière.