Siamon

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Modèle:Infobox Personnalité de l'Égypte antique Siamon est l'une des figures illustres de la [[XXIe dynastie égyptienne|Modèle:Nobr]]. Manéthon lui compte neuf ans de règne, mais les recherches actuelles penchent plutôt vers un règne de 19 ans d'environ -978 à -959<ref>Selon von Beckerath, Grimal et Arnold.
Autres avis de spécialistes : -984 à -965 (Redford), -968 à -948 (Redford).</ref>.

Généalogie

Modèle:Annexe

Règne

De tous les rois de cette dynastie, Siamon est sans aucun doute le plus actif. Sous son règne, l'Égypte retrouve une politique extérieure plus dynamique.

Il mène une guerre contre les Philistins qui menaçaient les accès aux ports, il prend et ravage Gezer (ou Gazara, aujourd'hui, Tell Gezer).

L'activité architecturale de Siamon est marquée par l'agrandissement du temple d’Amon de Tanis avec l'édification notamment d'un grand pylône qu'il fait orner d'une paire d'obélisques certainement prélevés sur le site de Pi-Ramsès. Selon Nicolas Grimal, le souverain doubla la taille du temple. Il fait construire ou déjà agrandir le temple de Mout situé au sud-est de l'enceinte d'Amon, parachevant ainsi l'urbanisme de la Thèbes du Nord.

Il entreprend aussi des travaux à Héliopolis et à Memphis où il favorise le clergé de Ptah en place et fait édifier un temple d'Amon.

Sous son règne se produit le dernier grand pillage de la nécropole thébaine qui conduisit le grand prêtre d'Amon Modèle:Monarque à ensevelir les momies royales dans la cachette de la tombe d'Ahmès-Inhapy (tombe DB320 au site de Deir el-Bahari).

Siamon et Salomon

Siamon est parfois identifié au "Pharaon" de la Bible qui serait contemporain des rois David et Salomon<ref>Modèle:Article</ref>.

Selon la Bible, le roi David envahit le royaume d'Édom et contraint son roi, Had(d)ad, à prendre la fuite<ref>Modèle:Réf Bible-17</ref>. Celui-ci arrive alors en Égypte, où le pharaon l'accueille et lui donne une maison, pourvoit à sa subsistance, et lui accorde des terres<ref>Modèle:Réf Bible</ref>. Pharaon lui donne aussi en mariage une princesse égyptienne, la sœur de sa femme, la sœur de la reine Thachpenès<ref>Modèle:Réf Bible</ref>. De cette union naît un fils, Genoubath (ou Guenubath), qui est élevé à la cour de Pharaon, au milieu des enfants de celui-ci<ref>Modèle:Réf Bible</ref>. À la mort de David, vers 970 av. J.-C., et de Joab, chef de l'armée de David et responsable du massacre sur son peuple, Hadad dit à Pharaon : « Laisse-moi aller dans mon pays<ref>Modèle:Réf Bible</ref>. » Pharaon lui dit : « Que te manque-t-il auprès de moi, pour que tu désires aller dans ton pays ? ». Il répond : « Rien, mais laisse-moi partir<ref>Modèle:Réf Bible</ref>. » Hadad reprend alors son royaume, sous la protection des Égyptiens.

Entretemps, Salomon a succédé à son père David comme roi d’Israël, et il va régner de -970 à -931. Le pharaon passe également une alliance avec lui, qui se concrétise de nouveau par un mariage de cet autre roi avec une autre princesse égyptienne, union matrimoniale "diplomatique" et de bon voisinage que les successeurs de Siamon semblent avoir pérennisée par la suite, peut-être Psousennès II, mais plus sûrement Sheshonq Ier...

Titulature

Modèle:Article détaillé

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Sépulture

Siamon meurt sans descendance et on ignore où précisément se trouve sa première sépulture. Il faut probablement la situer à Tanis car on y a retrouvé une nécropole royale contemporaine et des éléments significatifs du viatique funéraire du roi ont été découverts dans l'antichambre du tombeau de Modèle:Monarque en compagnie de celles de deux autres rois réinhumés dans cette même pièce.

Le tombeau de Modèle:Monarque est la troisième tombe découverte par la mission conduite par le Pr. Pierre Montet. Elle est mise au jour le Modèle:Date-<ref>Nommée [[NRT III|NRT Modèle:III]], pour « Nécropole Royale de Tanis, suivi du numéro d'inventaire de la découverte ».</ref>.

L'Antichambre est la première pièce du tombeau de Modèle:Monarque. Elle a été transformée en cachette royale a une date imprécise mais que l'on situe à la [[XXIIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIIe{{#if:|  }} }} dynastie]], en raison de l'inhumation la plus récente qui est celle de Modèle:Monarque.

Contenant trois sépultures secondaires de personnages royaux dont les sarcophages royaux ont été installés sur une estrade constituée de blocs de granite remployés, le sarcophage de Modèle:Monarque est alors le seul identifiable du premier coup en raison de son bon état de conservation<ref>Ce sarcophage en argent massif a en effet résisté au temps en raison de sa matière même ; la momie du roi était quant à elle réduite à l'état de squelette comme les autres.</ref>. L'identification des deux autres compagnons royaux de Sheshonq ne fut possible qu'une fois étudié le mobilier restant de leurs viatiques funéraires trouvé sur les restes des momies royales et devant chacune d'entre elles au bas de l'estrade<ref>L'inventeur de la tombe dénombre Modèle:Unité qui portent « soit sur le dos soit sur les jambes soit sur le dos quelques signes tracés à l'encre presque toujours illisibles. En comparant les meilleurs exemplaires, je lirais avec réserve : l'Osiris roi, Siamon, l'aimé d'Amon » ; cf. P. Montet, Modèle:P..</ref>.

Certains égyptologues, dont Bill Manley, avancent donc que l'une des deux momies complètement décomposées qui encadraient celle de Sheshonq, serait la dépouille de Siamon.

Cette proposition est fondée sur la découverte d'ouchebtis trouvés avec les momies de l’antichambre de Psousennès et dont certains portaient en effet le nom de Siamon<ref>Les ouchebtis sont des statuettes représentant des serviteurs funéraires qui accompagnaient le défunt dans sa tombe et devaient être à son service dans l'autre monde.</ref>,<ref>Cf. L. Aubert, Tanis, ..., cat. 18, Modèle:P..</ref>.

La momie du roi était contenue dans un sarcophage en bois doré, disparu depuis longtemps avec les siècles et l'humidité ambiante. Seuls subsistaient les ornements en bronze qui formaient notamment les yeux et l’uræus du sarcophage, ainsi que des débris de feuilles d'or retrouvés sur place et quelques bijoux prophylactiques épargnés lors du premier pillage dont le sarcophage a été victime avant de reposer en sécurité dans l'antichambre du caveau de Psousennès.

Voici la relation de la découverte des objets et de l’identification de ces restes par Pierre Montet : Modèle:Début citationJ’ai fait des photos, copie de textes etc. et fini de récolter les ouchabtis dans le tombeau. La momie à gauche est celle de Siamon !

C’est donc bien une cachette. On a retiré les momies royales de leurs tombeaux respectifs, pour les mettre en sûreté chez Psousennès<ref>Lettre de Tanis, Lettre du lundi 20 mars 1939, Modèle:P., note 13 Modèle:P. et Appendice Modèle:IV, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>.Modèle:Fin citation

Désagrégée avec le temps et les mauvaises conditions de conservation du sol tanite, la momie du roi placée à la gauche de Sheshonq comportait encore un scarabée de cœur<ref>Celle de Siamon ; cf. Lettres de Tanis, Lettre du 7 février 1940, Modèle:P. et Appendice Modèle:IV Modèle:N°, Modèle:P..</ref>.

Devant l'estrade, outre les ouchebtis aux noms des rois<ref>Cf. Liliane Aubert, catalogue 18, 19 et 20, Modèle:P..</ref>, leurs vases canopes ont été également découverts.

Ainsi, si le tombeau original du roi est donc pour le moment perdu, sa momie a été découverte à Tanis, mise à l'abri des pillards par les prêtres égyptiens.

Chris Bennett pense que la reine Karimala est sa grande épouse royale<ref name="Bennett">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Chris Bennett, Queen Karimala, Daughter of Osochor?, in Göttinger Miszellen 173, 1999, Modèle:P..</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Palette Modèle:Portail