Joseph Kabila

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Paronyme Modèle:Infobox Personnalité politique

Joseph Kabila, né le Modèle:Date de naissance à Hewa Bora II dans le territoire de Fizi (province du Sud-Kivu), est un homme d'État kino-congolais. Il est président de la république démocratique du Congo du Modèle:Date au Modèle:Date et sénateur à vie depuis le Modèle:Date.

Fils du président Laurent-Désiré Kabila, il succède à celui-ci après son assassinat, le Modèle:Date, au cours de la deuxième guerre du Congo. Joseph Kabila est le plus jeune chef de l'État kino-congolais. Il est à la tête de l'Alliance pour la majorité présidentielle (AMP) et crée en 2002 le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Il se maintient au pouvoir après l'Accord global et inclusif de Pretoria ayant mis fin à la guerre en 2003 en tant que président du nouveau gouvernement de transition.

En 2006, il est élu au second tour de l'élection présidentielle. Il est réélu en 2011 tandis que son principal adversaire, Étienne Tshisekedi, conteste les résultats. En 2016, alors qu'il ne peut se représenter pour un troisième mandat, il ajourne sine die l'élection présidentielle qui devait avoir lieu, provoquant une crise politique.

Félix Tshisekedi lui succède en 2019, établissant la première alternance pacifique dans l'histoire du pays. Les conditions dans lesquelles se déroule cette alternance sont cependant très controversées en raison de forts soupçons de fraude électorale pesant sur l'élection présidentielle de 2018. L'ancien président Kabila est suspecté de vouloir continuer à diriger le pays dans l'ombre jusqu'à la rupture de l'alliance entre Kabila et Félix Tshisekedi en Modèle:Date-. Il occupe depuis les fonctions de sénateur à vie.

Biographie

Jeunesse

D'après sa biographie présidentielle, Joseph Kabila Kabange est né le Modèle:Date- à Hewa Bora II<ref name="presidentrdc-biographie">Modèle:Lien brisé.</ref> dans la région du Fizi (Sud-Kivu). Il a une sœur jumelle, Jaynet.

Sous le régime de Mobutu, il est en exil en Tanzanie où il se fait appeler, pour des raisons de sécurité liée à sa clandestinité, Hippolyte Kanambe Mtwale<ref>« Les Quatre premiers présidents du Congo », par Célestin Kabuya Lumuna Sando, Modèle:Date-, information reprise dans l'article « Pierre Yambuya déballe Joseph Kabila, mais… » sur Congo indépendant ainsi que par Éric Kennes dans « Kabila et la révolution congolaise, panafricanisme ou néocolonialisme ? », repris par « Coups de projecteur sur Laurent-Désiré Kabila », Le Soir, 9 janvier 2004.</ref>. Il est inscrit à l’école française de Dar es Salaam. Il s’occupe également des pêcheries que son père possédait alors sur le lac Tanganyika. En octobre 1996, il rejoint ce dernier, lors de la première guerre du Congo et est formé au métier des armes par le chef d’état-major de l’armée rwandaise, James Kabarebe. Il devient major-général.

En 1998, alors que son père est président, il a tenté d’arrêter la guerre civile et fait retirer, avec succès, les troupes étrangères stationnées dans le pays. Il participe cependant à la bataille de Pweto en novembre 2000.

Après avoir dû quitter la faculté de droit de l'université Makerere pour aider son père, Joseph Kabila a obtenu un Modèle:Quand ès arts en relations internationales à la Modèle:Lien, institut d'enseignement supérieur à distance non reconnu par le département d'éducation des États-UnisModèle:Référence insuffisante<ref name="presidentrdc-biographie"/>,Modèle:Référence insuffisante<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

Congolité et identité de Joseph Kabila

Il y a une polémique populaire sur la naissance de Joseph Kabila, ses détracteurs affirmant qu'il serait le fils de Laurent-Désiré Kabila et d'une femme tutsie, Marcelline Mukambukuje (ce qui était mal vu durant et peu après la deuxième guerre du Congo), ou même d'autres origines. Quelques jours avant qu'il ne devienne président en 2006, le gouvernement avait révélé que sa mère était une Congolaise du Maniema, Sifa Mahanya. Par la suite l'opposition présente Étienne Kabila qui se déclare aussi fils de Laurent-Désiré Kabila et qui affirme que Joseph Kabila est le fils d'un ancien opposant rwando-tanzanien, Christophe Adrien Kanambe, et de Marcelline Mukambukuje, résidant en Ouganda. Selon lui, il a été adopté par Laurent-Désiré Kabila après la mort de son père<ref name="congolité">« Déclaration d'Étienne Kabila taratibu au dialogue inter-congolais de Sun-City en Afrique du Sud », 15 mars 2002. Consulté le 6 janvier 2010.</ref>.

Le gouvernement publie plus tard des photos de famille ainsi qu’un témoignage de Sifa Mahanya affirmant son identité officielle<ref name="presidentrdc-biographie" />.

En 2001, Erik Kennes, dans sa biographie de Laurent-Désiré Kabila, retrace l’enfance de Joseph Kabila, montre que celui-ci est le fils de Kabila et Sifa Mahanya, donne le nom de l’accoucheuse des jumeaux Kabila et explique que Joseph Kabila dut aller à l’école française sous le nom d’Hippolite Kabange Mtwale pour des raisons de sécurité<ref name="lesoir-2004-01-09">Colette Braeckman, « Coups de projecteur sur Laurent-Désiré Kabila « Essai biographique sur Laurent-Désiré Kabila », Erik Kennes (en collaboration avec Munkana N'Ge) « Kabila et la révolution congolaise, panafricanisme ou néocolonialisme ? », tome 1, Ludo Martens « République démocratique du Congo, guerres sans frontières, de Joseph-Désiré Mobutu à Joseph Kabila », Olivier Lanotte », Le Soir, 9 janvier 2004.</ref>. Pour Ludo Martens, ancien président du PTB, ce livre met fin à la polémique relative à l’origine de Joseph et de Jaynet Kabila, mais a quelques lacunes<ref name="laconscience-2004-03-29">« La Grande Biographie Imaginaire de Laurent Désiré Kabila », La Conscience, 29 mars 2004.</ref>. En 2006, dans un entretien pour Le Soir, Sifa Mahanya contredit certains des faits décritsModèle:Lesquels par Kennes dans son livre<ref name="congoindependant-2006-06-09">« Les demi-vérités de Mama Sifa Mahanya », Congoindependant.com, 9 juin 2006. (copie sur Afriquechos.ch).</ref>.

Président de la République (2001-2019)

Transition (2001-2006)

En 2001, à la suite de l'assassinat de son père, il est désigné par l'entourage de ce dernier pour tenir la présidence de la république démocratique du Congo<ref name="Fig">Tanguy Berthemet, « Joseph Kabila, le président silencieux », Le Figaro, vendredi 23 décembre 2016, page 8.</ref>.

Fichier:Palais de la nation.jpg
Le palais de la Nation, résidence officielle du président de la république démocratique du Congo.

À la suite d'un accord de paix, le dialogue inter-congolais, qui met fin à la deuxième guerre du Congo, un gouvernement de transition est mis en place en 2003 et comporte les chefs des deux principaux groupes rebelles qui deviennent ainsi vice-présidents. Cette transition, prévue pour durer deux ans, devait déboucher sur des élections avant la fin de l'année 2005. En fait, les retards dans l'exécution la repoussent jusqu'à fin 2006.

En Modèle:Date-, il effectue un voyage officiel en Belgique. Il présente son pays aux investisseurs européens<ref>« Kabila rencontre des hommes d'affaires », RTBF, 9 février 2004.</ref>. Lors de son allocution au Sénat belge, il déclare : « L'histoire de la République démocratique du Congo, c'est aussi celle des Belges, missionnaires, fonctionnaires et entrepreneurs qui crurent au rêve du Roi Léopold II de bâtir, au centre de l'Afrique, un État. Nous voulons rendre hommage à la mémoire de tous ces pionniers<ref>« Le président Joseph Kabila au Sénat belge : « Un appel pathétique pour un plan de développement pour le Congo » », 18 février 2004.</ref>. » Cette prise de position lui a été reprochée et ses propos qualifiés de « révisionnistes »<ref>« Kinshasa : une sévère crise de leadership », Le Soft, 15 février 2004.</ref>.

Le Modèle:Date-, des supporters de l'ancien président Mobutu Sese Seko tentent en vain de renverser Joseph Kabila par un coup d'État<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Depuis son arrivée au pouvoir, Joseph Kabila doit faire face à des guerres répétées dans l'Est du Congo, où des forces rebelles internes ou appuyées par des gouvernements voisins (Ouganda, Rwanda) tentent de déstabiliser le pays par la violence, le crime, le pillage des ressources. Néanmoins ces rebelles sont aussi motivés par autre chose que l'appât du gain et le contrôle des mines d'or et de diamant : les anciens génocidaires hutus se réarment au Congo et mènent des raids militaires au Burundi. Le Rwanda, comme le Burundi, qui souhaitent entrer dans une période de calme dans la région des Grands Lacs, pourchassent les miliciens interahamwe dans l'Est de la RDCModèle:Refnec.

La famille de Joseph Kabila recevra Modèle:Nombre de dollars américains de l’État congolais, comme dommages et intérêts pour le meurtre de sa tante Espérance Kabila par le colonel Mwamba Takiriri<ref>« Lubumbashi : l’assassin de Espérance Kabila condamné à mort », Radio Okapi, 4 août 2005. Consulté 17 juillet 2006.</ref>.

De plein exercice (2006-2019)

Modèle:Article connexe Joseph Kabila s'est présenté à l'élection présidentielle du Congo en 2006. Il a été accusé par ses opposants de ne pas être Congolais mais Tanzanien (tantôt Rwandais). Ces arguments qui n'ont aucun fondement historique n'ont pas été considérés comme recevables par la Cour suprême congolaise. Des combats à l'arme lourde ont aussi eu lieu dans Kinshasa contre son rival du second tour, Jean-Pierre Bemba.

Pour la campagne Joseph Kabila fait appel à une compagnie de relations publiques basée à Washington, D.C., Stevens and Schriefer Group, qui s'était précédemment occupé de deux campagnes électorales de George W. Bush<ref>The Economist, 8 juillet 2006, Vol. 380, numéro 8485 ; Modèle:P., London.</ref>.

En 2011, Joseph Kabila est proclamé vainqueur de l'élection présidentielle de 2011 par la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Le processus électoral est considéré comme entaché d'irrégularités et non crédible par certaines organisations internationales, dont le Carter Center<ref>Modèle:Pdf {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} [1].</ref> et la Mission d'observation des élections de l'Union européenne<ref>Modèle:Pdf [2].</ref>.

Le Modèle:Date-, les autorités de la république démocratique du Congo annoncent avoir déjoué un complot visant à assassiner le président Joseph Kabila et à renverser le gouvernement<ref>« RDC : assassinat de Kabila déjoué », Le Figaro, 22 mars 2013.</ref>.

Le Modèle:Date-, Kabila félicite Donald Trump pour sa victoire à l'élection présidentielle américaine de 2016. Il dit également exprimer sa disponibilité « à œuvrer avec le président élu à l’affermissement des relations d’amitié et de coopération qui existent fort heureusement entre la république démocratique du Congo et les États-Unis »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Bilan économique

Son bilan est en demi-teinte. En effet, lorsqu'il arrive au pouvoir en 2001, le pays était surendetté, avec 150 % du PIB. De nos joursModèle:Quand, elle n'est plus qu'à 17 %. Cependant, à part la gestion de la dette, les résultats sont plus que décevants : le PIB n'augmente que de Modèle:Nombre, la croissance, bien que positive durant la plupart de son mandat, fluctue d'une année sur l'autre, le pays étant en récession depuis 2016. Le chômage de 16 % en 2001 baisse à 11 % et le président Kabila ne parvient pas à régler le déficit, qui est toujours de 5 %Modèle:Refnec.

À la fin de son dernier mandat, le Congo est classé Modèle:176e pays sur 200 sur l'indice de développement humain. La misère y est très grande, alors que les riches matières premières (cobalt, diamants, or) sont accaparées par des personnalités corrompues et des entreprises étrangères<ref name="Fig2" />.

Violence politique

En novembre 2008, Human Rights Watch (HRW) dénonce dans un rapport la répression politique qui se déroule en RDC depuis les élections de 2006. Plus de 500 personnes ont été tuées et 1000 arrêtées et torturées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Depuis 2011, l'aspect le plus caractéristique du régime Kabila est le recours à la violence pour réprimer les étudiants ou les manifestations de rue, ainsi que pour dissuader d'éventuels contestatairesModèle:Refsou.

Lors d'une conférence de presse à Kinshasa le Modèle:Date-, Kenneth Roth, directeur exécutif de l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW), a fermement critiqué la répression du régime du président Kabila contre la dissidence. Pour HRW, cette répression est la principale source d’inquiétude autour des droits de l'homme<ref name="HRW2015">Modèle:Lien web.</ref>.

Parmi les services pointés du doigt pour leurs méthodes violentes, on compte :

  • La Garde républicaine (GR). Elle est la mieux équipée et la mieux payée des régiments des FARDC. Composée d'au moins Modèle:Unité et chargée de protéger le président et sa famille élargie, elle n'hésite pas à recourir à la force pour reprimer des manifestants, notamment en tirant à balles réelles<ref name="KOTdec2011">Modèle:Lien archive.</ref>.
  • La Légion nationale d'intervention (LENI), anciennement nommée Police d'intervention rapide (PIR). Il s'agit d'une police anti-émeutes qui opère conjointement avec la GR<ref name="MCNdec2016">Modèle:Lien web.</ref> Elle ne se déplace qu'en véhicules 4x4, d'où l'origine de son nom (« intervention rapide »). C'est une unité de police formée dans le cadre du programme européenne EUPOL-RDC. La LENI est accusée par Human Rights Watch et l'International Crisis Group d'être à l'origine de plusieurs répressions aveugles contre la population<ref name="ICGoct2016">Modèle:Article.</ref>.
  • L'Agence nationale de renseignements (ANR). Elle s'occupe du renseignement, d’espionnage, de contre-espionnage et est dirigée par Kalev Mutond, très proche du pouvoir en place. L'ANR serait responsable d’enlèvements forcés d'opposants politiques, de plusieurs activistes des droits de l'homme, de journalistes, de jeunes des « mouvements citoyens » ainsi que d'autre contestataires<ref name="Acajsept2012">Modèle:Article.</ref>.

En 2016, le Congrès américain et l'Union européenne annoncent des sanctions contre neuf autorités politico-militaires du pays<ref name=HRW2016>Modèle:Article.</ref>.

Des activistes et des journalistes sont régulièrement torturés et tués par les forces de Kabila. En Modèle:Date-, une enquête de RFI et du Monde révèle par ailleurs que le régime est impliqué dans l'assassinat de deux experts de l'ONU en Modèle:Date-<ref name="Fig2" />.

Crise politique et alternance controversée (2016-2019)

Modèle:Article détaillé Son deuxième et dernier mandat (la Constitution l'empêche de se représenter) devait prendre fin le Modèle:Date-. À son arrivée au pouvoir, il avait promis de mener le pays vers la démocratie mais le bilan de ses deux mandats rend cette perspective lointaine : insondable et paranoïaque, le président est critiqué pour avoir fait exiler sous des prétextes étranges l'opposant Moïse Katumbi Chapwe, de bannir la presse du palais présidentiel ou encore pour des soupçons de prévarication qui entourent son clan familial alors que le pays est en grande difficulté financière. En 2011, le FMI et la Banque mondiale ont cessé la quasi-totalité de leurs opérations dans le pays. D'abord bien considéré en Europe et aux États-Unis, Joseph Kabila y est depuis critiqué, ce qui l'a conduit à se rapprocher de l'Angola et de la Chine. Des difficultés financières (jugées Modèle:Citation par la presse) ont empêché la tenue de l'élection présidentielle qui devait se tenir cette année et la Cour constitutionnelle a autorisé Joseph Kabila à rester en poste jusqu'à Modèle:Date-, malgré les protestations de l'opposition et de la communauté internationale<ref name="Fig"/>.

Finalement, il cède aux nombreuses pressions, tant internationales que nationales (politiques, religieuses et économiques), faisant suite aux sanctions onusiennes, européennes et américaines frappant des dignitaires du régime et leurs avoirs financiers<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, Joseph Kabila soutient ainsi Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat de la coalition présidentielle à l'élection présidentielle prévue le Modèle:Date-. Il se conforme ainsi à la Constitution, qui interdit de se représenter après deux mandats<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. Celui-ci est toutefois considéré comme une marionnette de Kabila, afin de lui permettre de continuer à influencer la politique congolaise<ref name="Fig2">Modèle:Article.</ref>.

L'élection présidentielle est très controversée en raison des soupçons de fraude électorale. Dès l'annonce des résultats, ceux-ci sont vivement contestés par Martin Fayulu, la Conférence épiscopale nationale du Congo annonçant par ailleurs que ces derniers ne correspondent pas aux résultats collectés par ses Modèle:Nombre sur le terrain. Une fuite de documents de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) vient le Modèle:Date- corréler ces affirmations. Entre-temps, les résultats des législatives sont proclamés en avance, donnant une très large majorité des deux tiers à la coalition du gouvernement sortant, le Front commun pour le Congo (FCC), augurant une cohabitation rendant caduque l'alternance.

Le gouvernement est accusé d'avoir, devant l'impossibilité de faire élire son candidat, choisi de faire gagner le candidat de l'opposition le moins hostile au régime. Un accord aurait ainsi été conclu entre Félix Tshisekedi et Kabila, attribuant au premier la présidence, et au second le contrôle du gouvernement et de plusieurs secteurs régaliens via une mainmise sur l'Assemblée nationale et celles provinciales. Le contrôle de ces dernières, dont les membres procèdent à l'élection du Sénat, permettrait au président sortant, sénateur à vie, de conserver une partie du pouvoir.

En Modèle:Date-, après rejet des recours, Felix Tshisekedi est proclamé vainqueur de l'élection présidentielle par la Cour constitutionnelle, et prête serment. Il devient ainsi le cinquième président du pays, et le premier à accéder au pouvoir par le biais d'une alternance pacifique.

Après la présidence

Il quitte ses fonctions le Modèle:Date-, au lendemain de la prestation de serment du président élu Félix Tshisekedi<ref name=investi>Modèle:Lien web.</ref>. Après son départ du pouvoir, il prend le titre de Modèle:Citation et devient sénateur à vie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il conserve sa résidence présidentielle baptisée GLM<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les élections législatives et provinciales de 2018, ainsi que les élections sénatoriales de 2019, voient sa coalition sortante, le Front commun pour le Congo (FCC), remporter la majorité des postes à l'Assemblée nationale, au Sénat et dans les provinces. Ces élections sont controversées en raison d'accusations de fraude électorale en faveur de son camp et il est soupçonné de manœuvrer dans l'ombre pour garder le contrôle du pouvoir au détriment du nouveau président Tshisekedi<ref>Modèle:Article.</ref>.

Après la fin de son mandat, Kabila rejoint la ferme de Kingakati, qu'il avait fait bâtir pendant sa présidence. Sa nouvelle demeure est située au centre du parc de la vallé de Nsele, où il a fait planter Modèle:Unité et importer plus de Modèle:Unité, dont des éléphants, des lions et des rhinocéros. Le parc est une attraction majeure de Kinshasa. Dans cette enclave autosuffisante énergétiquement grâce à des générateurs électriques d'une puissance de Modèle:Unité, Kabila a également garé trois avions de ligne personnels<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 7 mai 2020, l'évêque Pascal Mukuna porte plainte devant la Cour constitutionnelle contre Joseph Kabila pour « violation des droits humains », parmi ceux-ci il liste plusieurs assassinats et massacres commis pendant la présidence de Kabila<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 24 juin 2020, plus de 2 000 personnes accompagnées par les organisations Tournons La Page et la Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI)<ref>Modèle:Lien web.</ref> portent plainte contre Joseph Kabila pour l'accaparement de leurs terres<ref>Modèle:Article.</ref>. Les plaignants, originaires du village de Mbobero dans la province du Sud-Kivu, se sont vus expulsés et expropriés, ont vu leurs maisons, église, école et hôpital détruits par les forces armées de RDC (FARDC) et la police en 2016 et 2018 en vue de construire une résidence pour Kabila<ref>Modèle:Article.</ref>. Kabila affirme avoir acheté légalement les terrains. En décembre 2020, les gardes républicains qui gardent la résidence de Kabila tuent Patrick Irenge Kafarire, un membre de la NDSCI, qui voulait protéger une femme contre les agissements de gardes républicains. Lors des obsèques de Kafarire, les gardes républicains tirent en direction du cortège<ref>Modèle:Article.</ref>.

Des tensions resurgissent en juillet 2020 au sein de la coalition, entre les camps Kabila et Tshisekedi au sujet de diverses nominations dans l'armée, la commission électorale et la cour constitutionnelle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En décembre 2020, les tensions restant fortes entre le FCC et Cach ; Félix Tshisekedi déclare qu'elles empêchent la mise en œuvre du programme sur lequel il a été élu. Il annonce alors la nomination d'un « informateur » dont le rôle est de former une nouvelle majorité à l'Assemblée pour appuyer les réformes prévues dans son programme<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, il annonce avoir choisi Modeste Bahati Lukwebo pour remplir cette tâche<ref>Modèle:Article.</ref>. Félix Tshisekedi parvient à rallier à lui nombre de députés du FCC de Kabila et à isoler politiquement ce dernier. La majorité parlementaire est reconfigurée et une nouvelle majorité dite d'« Union sacrée » est formée, rassemblant désormais 391 des 500 membres de la chambre basse. Ainsi, le bureau de l'Assemblée nationale et sa présidente Jeannine Mabunda sont destitués le 10 décembre 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba est l'objet d'une motion de censure signée par 301 députés et déposée à l'assemblée nationale. Il est reproché à lui ainsi qu'à son gouvernement d'avoir échoué dans la mise en œuvre du programme de gouvernement pour lequel ils ont été investis<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, sur convocation du bureau d'âge de l'assemblée nationale, les députés ont voté en majorité en faveur de la motion de censure. Sur les 382 députés présents à l’ouverture de la séance, 367 se sont prononcés en faveur de la chute du Premier ministre et de son gouvernement, 7 députés ont voté contre, 2 se sont abstenus et 1 bulletin nul<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Accusations de corruption

Kabila et sa famille, en particulier sa sœur jumelle Jaynet et sa femme Olive Lembe, sont propriétaires ou gérants de plus de 70 entreprises congolaises. Ces entreprises sont présentes dans de nombreux secteurs économiques congolais, dont les banques et les exploitations minières et rapportent plusieurs centaines de millions de dollars<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Fig" />. Plusieurs allégations de corruption sont apparues dès le début du premier mandat du président.

Le système de corruption serait généralisé et s'étendrait aux fonctions officielles. Du simple policier au président, les détenteurs de l'autorité adoptent un comportement de prédateurs. Comme par ailleurs l'ex-général major souhaite éviter par-dessus tout la création de baronnies trop puissantes, la rotation des dirigeants devient un principe de gouvernement. Premiers ministres, ministres, gouverneurs de province, maires, et dirigeants d'entreprises nationales se succèdent donc à un rythme accéléré, chacun d'entre eux cherchant à se constituer une réserve personnelle en prévision d'une disgrâce inévitable et prochaine. De cette façon, un homme fraîchement nommé à un poste important cherchera à devenir extrêmement riche en peu de temps, ce qui ne peut être réalisé qu'à partir de détournements d'argent<ref name=CovoxOct16>Modèle:Article.</ref>,<ref name=ROKDec15>Modèle:Article.</ref>,<ref name=ROKoctob15>Modèle:Article.</ref>.

Le népotisme ou le tribalisme sont également très développés. Ils ont lieu dans les cercles du président ou de ses ministres, touchant souvent des gens qui occupent des postes élevés au sein du pays et des entreprises. Plusieurs d'entre eux n'ont pas les compétences requises pour la fonction, mais personne ne peut les révoquer, et ils ne peuvent pas être poursuivis par la justice car ils sont nommés et protégés par le chef de l'État<ref name=picciniOct16>Modèle:Article.</ref>. Être proche du pouvoir est devenu symbole d'immunité totale.

Le troisième de ces faits est l'impunité totale assurée aux proches du président ainsi qu'à sa famille biologique.

La famille du président n'est pas restée à l'écart de ces problèmes<ref name=rfioct2016>Modèle:Article.</ref>. La population congolaise se plaint des abus commis par un bon nombre de « membres de la famille présidentielle ». Certains sont des propres frères, cousins et tantes du président. Le concept de « famille » fait référence à un ménage constitué de « deux parents mariés ou non ainsi que leurs enfants ». Il peut s’étendre à un ensemble apparenté de plusieurs personnes vivant dans le même foyer. Pour protéger l’intimité conjugale dans le ménage, la loi a délimité le cadre de vie avec ses frères et sœurs, grands-parents, belles-mères, beau-fils, cousins, oncles, tantes, etc. La constitution de la RDC ne reconnaît qu’un individu élu : le président de la République, qui a droit aux avantages liés à son rang, dont l’escorte et la garde rapprochée. Le Code de la famille définit la famille légale constituée du mari, de l'épouse et des enfants à charge. Les collatéraux (frères, sœurs, grands-parents, oncles, tantes et cousins) n’en font pas partie. Il n’existe aucun concept de « famille présidentielle » dans les lois de la RDC. Mais les personnes appartenant à la famille élargie du président, assurées de l'impunité totale, enfreignent la loi face à une justice qui demeure impuissante. Ils sont accusés de s’adonner à la commission de faits délictuels, contraires à la Constitution et aux lois congolaises au nom de la « famille présidentielle »Modèle:Refnec.

En Modèle:Date-, un regroupement de journaux fait paraître une enquête intitulée Congo Hold-Up. Cette enquête accuse Joseph Kabila et la famille Kabila d'avoir détourné environ 138 millions de dollars du budget de l'État entre 2013 et 2018, quand Kabila était président. Ces détournements auraient bénéficié de la complicité de la filiale congolaise de la banque BGFIBank. Le lendemain de la parution de cette enquête, Rose Mutombo Kiese, ministre de la Justice de la RDC, demande au procureur près la Cour de cassation d'« ouvrir une instruction judiciaire » pour enquêter sur ces accusations<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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