Centrale électrique

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Une centrale électrique est un site industriel destiné à la production d'électricité. Les centrales électriques alimentent en électricité, au moyen du réseau électrique, les consommateurs, particuliers ou industriels éloignés de la centrale<ref group=N>La production d'électricité individuelle, par panneaux photovoltaïques, n'est pas traitée dans cet article.</ref>. La production d'électricité y est assurée par la conversion en énergie électrique d'une énergie primaire qui peut être soit mécanique (force du vent, force de l'eau des rivières, des marées…), soit chimique (réactions d'oxydoréduction avec des combustibles, fossiles ou non, tels que la biomasse), soit nucléaire, soit solaire.

Ces énergies primaires peuvent être renouvelables (biomasseModèle:Etc) ou constituer des ressources dont les réserves sont limitées (combustibles fossilesModèle:Etc).

Fichier:Thermal power station (Richemont, France).jpg
Ancienne centrale thermique de Richemont fonctionnant au gaz de haut fourneau (photo de 2009).
Fichier:Centrale de Porcheville01.jpg
Ancienne centrale thermique de Porcheville fonctionnant au fioul lourd (photo de 2005).

Types de production d’électricité

Modèle:Article détaillé

Selon la technologie

Hormis dans les centrales photovoltaïques, la génération d'électricité est assurée par un alternateur entraîné par une turbine ou, pour certains systèmes insulaires ou isolés, par un moteur à explosion (groupe Diesel de puissance allant de quelques mégawatts à plusieurs dizaines de mégawatts)<ref>Par exemple : « Pointe Jarry : Une nouvelle centrale électrique pour La Guadeloupe » Modèle:Pdf, EDF Guadeloupe, ~2012. Modèle:Citation bloc</ref>,<ref group=N>Pour les plus faibles puissances, il s'agit surtout de groupes électrogènes de secours qui ne constituent pas une centrale électrique en tant que telle.</ref>.

Le rendement de conversion mécanique-électrique des alternateurs est d'environ 98 %. L'essentiel des pertes se fait donc sur la conversion thermique-mécanique des machines thermiques. La cogénération permet d’améliorer le rendement global de l'installation en valorisant l'énergie thermique résiduelle.

Plusieurs technologies de turbines sont disponibles selon le fluide utilisé pour les actionner :

Selon l'énergie primaire

On distingue, parmi les énergies primaires converties en énergie électrique dans les centrales électriques, celles dites « renouvelables » (biomasse, solaire, hydraulique, géothermique et éolienne) et celles d'origine fossile ou nucléaire.

Les combustibles fossiles
Ce sont, encore aujourd'hui, les énergies primaires les plus utilisées dans le monde pour la génération d'électricité. C'est principalement le charbon qui est utilisé, mais on trouve également des centrales au fioul et au gaz naturel, qui sont brûlés soit dans des chaudières, soit dans des turbines à combustion (turbines à gaz), soit encore dans des moteurs Diesel entraînant un alternateur.
L'énergie nucléaire
La fission nucléaire dégage énormément de chaleur, permettant de générer de la vapeur d'eau qui actionne une turbine à vapeur.
L'énergie géothermique
Entre le réchauffement du soleil et sa chaleur interne, la Terre produit de la chaleur : sa température moyenne atteint Modèle:Tmp au sol, Modèle:Tmp à Modèle:Unité et Modèle:Tmp à Modèle:Unité, et ainsi plus on descend plus la température monte. L’électricité par géothermie consiste à forer le sol pour aller récupérer cette chaleur, soit en injectant de l’eau dans les roches chaudes, soit en exploitant les sources d’eau chaude existantes. L'eau chaude se transforme en vapeur, qui va faire tourner une turbine qui entraîne un alternateur.
L'énergie solaire
Elle permet de créer de l’électricité uniquement grâce au soleil et à sa chaleur. L’électricité solaire nécessite quelques pré-requis. Il faut disposer de panneaux photovoltaïques, d’un ondulateur et d’un compteur. Ce système de transformation de la chaleur du soleil en électricité tend à se développer, et permet de vendre le surplus de sa production. Le solaire prend une place de plus en plus grande comme électricité verte.
L'énergie hydraulique
Dans les centrales hydroélectriques, la force du courant des rivières (centrales au fil de l'eau), de la chute d'eau (barrages, conduites forcées) ou des marées (usines marémotrices) est utilisée pour actionner la turbine entraînant l'alternateur.
L'énergie éolienne
Les éoliennes produisent de l’électricité à partir du vent, qui fait tourner une turbine entraînant l’alternateur. La production d'électricité par les éoliennes tend à se développer de plus en plus. Les progrès réalisés en termes d’équipements permettent même de stocker l’énergie pour pallier les vents faibles. Les riverains contestent les nuisances produites par les éoliennes. Ce problème est supprimé dans le développement des éoliennes en mer, qui ont par ailleurs un rendement nettement supérieur.
Les autres combustibles
La biomasse et les déchets (ordures ménagères) peuvent être brûlés dans des chaudières spécifiques, mais ces combustibles sont plutôt utilisés dans des réseaux de chaleur.

Historique

En 1878, en Europe, une centrale hydraulique de Modèle:Unité est construite à Saint-Moritz en Suisse<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La première centrale électrique des États-Unis, la Modèle:Langue, est mise en service le Modèle:Date- par Thomas Edison<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pearl Street Station IEEE Global History Network</ref> dans le bas de Manhattan, ce qui permet de faire fonctionner l'éclairage électrique des bureaux du [[The New York Times|Modèle:Lang]] et d'autres bâtiments aux alentours de Modèle:Lang. La centrale ne délivrant que du courant continu ne peut alimenter efficacement qu'un petit secteur géographique. Le premier générateur, baptisé « Jumbo », est bien moins efficient que ceux d'aujourd'hui : il a un rendement de Modèle:Unité de l'énergie du charbon utilisé. Quelques années plus tard, Edison voit cependant l'intérêt de la cogénération en utilisant l’excédent de chaleur produit par le générateur électrique pour chauffer les bâtiments.

Début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, toutes les centrales thermiques modernes emploient des machines à surchauffe à multiple expansions, compound en général et d'une puissance de Modèle:Unité. À partir de Modèle:Unité, on emploie, dans un assez grand nombre de cas, la triple expansion, quelquefois la quadruple expansion. L'emplacement des centrales est choisi selon la proximité des voies ferrées approvisionnant en combustibles et la proximité du cours d'eau, nécessaires à l'alimentation des chaudières et aux travaux de refroidissement du condenseur. L'encombrement des machines et le poids élevé de leurs divers organes deviennent une véritable gène pour les grosses centrales, situées dans des emplacements souvent réduits et où le terrain est cher. C'est ce qui mène peu à peu à l'emploi des turbines à vapeur. Dans un premier temps, les deux systèmes coexistent<ref>Antoine Pallière, « Les grandes centrales à vapeur et la distribution de l'électricité » Modèle:Pdf, La Houille Blanche, Modèle:N°, 1906, p. 107-114.</ref>.

L'invention de la turbine à vapeur moderne en 1884 par Charles Parsons rend disponible l'électricité bon marché et abondante, et révolutionne le transport maritime et la marine de guerre. Elle prend le pas sur la machine à vapeur, qui est détrônée. Le premier modèle est relié à une dynamo qui génère Modèle:Unité (Modèle:Unité) d'électricité<ref name="birrcastle.com">Modèle:Lien web.</ref>. La démonstration complète de l'efficacité de la turbine est réalisée à Elberfeld en Allemagne, avec une unité de Modèle:Unité. Sa licence est brevetée et sa turbine est améliorée peu de temps après par George Westinghouse. La puissance des turbines Parsons s'avère également extensible à grande échelle. Parsons a la satisfaction de voir son invention adoptée par toutes les grandes centrales de ce monde, et la taille des générateurs a augmenté depuis la première, de Modèle:Unité jusqu'à des unités de Modèle:Unité de capacité. Du vivant de Parson, la capacité de production d'une unité est multipliée par environ 10 000<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. La base théorique et scientifique déjà très élaborée explique l'évolution de la turbine, contrairement à ce qui s'était passé pour la machine à vapeur<ref name="Caron">François Caron, Le Résistible déclin des sociétés industrielles FeniXX, 1985 (lire en ligne).</ref>.

Modèle:Article détaillé

Fichier:Westinghouse Generators at Niagara Falls.jpg
Dix générateurs de Modèle:Unité Westinghouse à l'Edward Dean Adams Power Plant à Niagara Falls. Première grande centrale électrique à courant alternatif à grande échelle au monde, construite en 1895.

Rendements d'échelle, processus de type reverse salient (mis en évidence par Thomas Parke Hughes), sont le moteur de l'innovation à partir des années 1890. La production et le transport de l'électricité exigent la mobilisation de quantités importantes et croissantes de capital pour fournir par ailleurs un bien non stockable. Il y a des avantages évidents à concentrer la puissance électrique. Le pari commercial de la Niagara Falls Power Company sur la rivière Niagara, financée par des hommes d'affaires notables tels J. P. Morgan, John Jacob Astor IV, Lord Rothschild et W. K. Vanderbilt, consiste à prévoir que le courant produit ne servira pas seulement à l'éclairage de la ville de Buffalo, mais aussi à fournir de l’énergie électro-motrice à des industries qui s'implanteront à proximité de la centrale. L'International Niagara Commission de 1891, commandée par Edward Dean Adams et présidée par Lord Kelvin, acquis au courant alternatif, impose Westinghouse Electric Company comme seul interlocuteur. Buffalo est alimentée en courant alternatif en 1896 et des établissements électro-métallurgiques et électrochimiques s'implantent effectivement à Niagara Falls, tels Alcoa. Le nombre de moteurs électriques est de Modèle:Nombre en 1899, de Modèle:Nombre en 1909, la moitié d'entre eux fonctionnant à l'aide de courant alternatif<ref name="Caron"/>.

Six années après la première centrale d'Edison, les travaux sur le courant alternatif de Nikola Tesla permettent de transporter le courant électrique à bien plus grande distance que le courant continu grâce à l'alternateur et au transformateur<ref group=N>les transformateurs de courant continu sont très complexes et bien moins performants que les transformateurs de courant alternatif.</ref> et aux lignes hautes tension, et donc de limiter le nombre de centrales nécessaires, mais aussi de réduire les pertes en ligne ohmiques tout en utilisant moins de cuivre qu'avec une ligne basse tension. Modèle:Article détaillé

En France, les unités de production d'EDF entre 1950 et de 1970 ne cessent de croître en puissance : Modèle:Unité pour les unités mises en service en 1955 ; Modèle:Unité pour les unités mises en service en 1961 ; Modèle:Unité pour les unités mises en service en 1968 ; Modèle:Unité (thermique classique) et Modèle:Unité (thermique nucléaire) pour les unités en construction en 1972. Le condenseur pour une tranche thermique de Modèle:Unité étant conçu pour un débit de Modèle:Unité, celui d'une centrale nucléaire de Modèle:Unité, pour un débit de Modèle:Unité (circuit ouvert), seuls les grands fleuves (le Rhin, le Rhône, la Seine et la Loire) ou les côtes maritimes peuvent accueillir les centrales de forte puissance<ref>M. Bureau, R. Boyer, « Influence de la salissure marine sur la corrosion des métaux et moyens de prévention », La Houille Blanche, 2-3, 1972, p. 189-198. DOI: 10.1051/lhb/1972014 (lire en ligne Modèle:PDF).</ref> en circuit ouvert (c'est-à-dire sans réfrigérant atmosphérique).

Avantages et inconvénients

Obstacles, défauts, inconvénients

Production centralisée

Le caractère très centralisé de la production et la dépendance au réseau électrique THT les rendent vulnérables à tout incidentModèle:Passage évasif.

Les énergies primaires fossiles

Les sources d'énergie fossile ont comme principaux défauts d'être épuisables, de produire du dioxyde de carbone, un des principaux gaz à effet de serre<ref>"Quels sont les gaz à effet de serre</ref> et d'être à l'origine d'une pollution de l'air (pollutions acides en particulier).

Un rapport de 2008 de l'Agence européenne pour l'environnement, à partir d'une comparaison entre des centrales de l'UE-25 ayant mis en œuvre de « bonnes pratiques » et d'autres, montre qu'il reste un important potentiel de réduction des émissions de [[Dioxyde de soufre|Modèle:Fchim]] et de [[Oxyde d'azote|Modèle:Fchim]], si toutes les centrales utilisaient les meilleures techniques disponibles (MTD)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Un rapport de 2019 de l'EEA, analysant l'effet de l'application de la Modèle:Lien et de nouvelles valeurs limites d'émission (VLE) qui visent 70 % d'abattement sur le Modèle:Fchim et le Modèle:Fchim (directive IPPC), dans les états membres de l'union européenne entre 2004 et 2015, indique que les émissions de Modèle:Fchim et NOx ont baissé respectivement de 81 % et 49 % pendant cette période<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'autres études portent sur la possibilité de capter le Modèle:CO2 produit et de le stocker sous terre (dans d'anciens champs d'hydrocarbures épuisés ou dans des aquifères salins), mais ces solutions sont encore au stade expérimental et sont consommatrices d'énergie.

Ces centrales induisent une dépendance à l'égard des producteurs de ressources (gaz, pétrole, charbon…).

Avantages

La production d'énergie est indépendante des conditions météorologiques, la source d'énergie peut être (dans une certaine mesure) facilement stockée et la puissance unitaire des centrales peut être très élevée.

Elles permettent de faire de la cogénération, lorsqu'un besoin important de chaleur (agglomérations, industries chimiques, serres...) est situé à proximité de la centrale thermique.

Centrales thermiques

Modèle:Article détaillé

Fichier:Chicago-Power-Engery-Hydro-Station.jpg
Centrale thermique à flamme de Chicago (USA).

Les centrales thermiques englobent :

Centrales utilisant un cycle vapeur

Modèle:Article connexe

Hormis les centrales à turbines à combustion et celles à moteurs à explosion, les centrales thermiques utilisent un cycle vapeur.

Principe du cycle vapeur

Modèle:Article détaillé

Dans un générateur de vapeur (aussi appelé chaudière), de l'eau sous pression est vaporisée et surchauffée. Elle est ensuite admise dans une turbine à vapeur où elle est détendue. Lors de cette détente, l'énergie contenue dans la vapeur est convertie en énergie mécanique et entraîne en rotation le rotor de la turbine couplé à l'alternateur. La vapeur détendue est ensuite admise dans un condenseur où l'eau se retrouve en phase liquide. Cette eau est alors ramenée en chaudière grâce à des pompes alimentaires et repart pour un nouveau cycle.

Dans la pratique et pour améliorer le rendement thermodynamique, la turbine à vapeur est constituée de 2 (voire 3) corps : à la sortie du premier corps (dit HP, pour haute pression) la vapeur est retournée à la chaudière où elle est resurchauffée avant d'alimenter le second corps (MP : moyenne pression).

Centrales thermiques conventionnelles

Les centrales les plus répandues sont constituées d'une chaudière et d'une turbine à vapeur (Cycle de Rankine). Leur carburant est le plus souvent du charbon mais on trouve aussi des chaudières utilisant de la biomasse, du gaz naturel, du pétrole, du fioul ou des déchets municipaux.

La plupart des centrales à charbon sont de type à « charbon pulvérisé », où le charbon est réduit en poudre très fine dans des broyeurs et injecté dans le foyer de la chaudière. Les centrales les plus récentes possèdent un cycle vapeur supercritique, qui permet d'avoir un rendement qui dépasse 45 %.

Certaines centrales à charbon récentes comprennent des chaudières à lit fluidisé circulant. Le principe de la chaudière à lit fluidisé circulant est de faire brûler du charbon finement concassé auquel on ajoute des granulats de calcaire ou du sable en suspension dans l'air, à une température de Modèle:Tmp. Le lit circule en boucle jusqu'à complète combustion du charbon. La température modérée réduit la formation d'oxydes d'azote et la présence de calcaire permet la désulfuration des fumées<ref>Modèle:Lien web.</ref>. On distingue les chaudières à lit fluidisé atmosphériqueModèle:Note et les chaudières à lit fluidisé sous pression<ref name=Bataille1999>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Centrales nucléaires

Fichier:Nuclear Power Plant Cattenom.jpg
Centrale nucléaire de Cattenom.

Modèle:Article détaillé Les centrales nucléaires utilisent également des cycles de conversion thermodynamique : dans le réacteur nucléaire, l'énergie obtenue à la suite de la réaction de fission de l'uranium et du plutonium est la source de chaleur utilisée. Un circuit primaire permet de refroidir le réacteur et de transférer la chaleur dégagée à un générateur de vapeur (chaudière) qui produit la vapeur d'eau alimentant la turbine à vapeur, comme dans une centrale thermique conventionnelle. Actuellement, les centrales nucléaires produisent environ 15 % de l'électricité mondiale. Elles n'émettent pas de dioxyde de carbone (Modèle:CO2) contrairement aux centrales conventionnelles à flamme, mais elles engendrent des déchets radioactifs, qui doivent être traités ou stockés, et le risque d'accident, comme dans toute entreprise, ne peut être exclu. La probabilité d'occurrence d'un tel accident, sur les centrales modernes, est sujette à débat.

Centrales solaires thermodynamiques

Fichier:Solar Array.jpg
Centrale solaire thermodynamique à miroirs cylindro-paraboliques.

Modèle:Article détaillé Modèle:Article connexe

Principe

Les principaux types de centrale solaire thermodynamique sont au nombre de trois.

La centrale à tour solaire thermique concentre l'énergie solaire au moyen de rangées de miroirs disposés en arc de cercle face à la course du Soleil, qui renvoient les rayons solaires en un seul point, le foyer. Pour que le foyer ne change pas de position au cours de l'évolution de l'astre, les miroirs sont orientables et pilotés par un système centralisé. À ce foyer, une chaudière contenant un liquide sert de capteur d'énergie.

La centrale à miroir cylindro-parabolique utilise des miroirs incurvés face au sud (dans l'hémisphère nord), qui concentrent le rayonnement sur un tube rempli d'un fluide caloporteur, lequel s'échauffe ainsi. Ce fluide est en général une huile, des sels fondus ou de l'eau qui, surchauffé par l'énergie solaire thermique, est conduite jusqu'à une turbine à vapeur.

La cheminée solaire utilise l'énergie solaire pour chauffer l'air contenu dans une immense serre. L'air chauffé, plus léger, monte dans une cheminée où il met en mouvement des turbines.

Obstacles, défauts ou inconvénients

Le problème essentiel de ce type de centrale électrique est que l'énergie solaire est en quantité relativement faible en un point donné de la Terre (constante solaire de Modèle:Unité en moyenne) et qu'elle n'utilise que la chaleur rayonnée (rayonnement Infrarouge). La densité de puissance est faible, mais bien supérieure à celle du photovoltaïque.

Par ailleurs, la production est intermittente (intermittence journalière jour/nuit et saisonnière) et localement imprévisible à moyen terme (aléa météorologique). Pour réduire l'intermittence jour/nuit, voire permettre une production 24h/24, les centrales les plus modernes (comme Andasol en Espagne) sont équipées de réservoirs permettant de stocker des sels fondus chauds. Le stockage de la chaleur peut également s'effectuer par le biais de matériaux à forte capacité calorifique comme des roches de type volcanique portées à très haute température.

Centrales géothermiques

Modèle:Article détaillé

Principe

La terre est composée d'une croûte, posée sur un manteau de roche en fusion. Le principe de l'énergie géothermique consiste à creuser un trou dans cette croûte, à envoyer un fluide caloporteur au fond à l'aide d'un tuyau et à récupérer ce fluide chauffé remontant par un autre tuyau. Cette chaleur fait tourner des turbines qui entraînent des alternateurs. Cette énergie est d'un usage courant en Islande où elle est facile à mettre en œuvre.

Obstacles, défauts ou inconvénients
  • La profondeur du forage nécessaire diffère selon les sites.
  • La profondeur de forage, malgré ces variations, reste importante, ce qui entraîne un fort coût d'investissement.
  • Il existe un risque de remontée de magma.

Les investisseurs laissent donc pour l'instant les géologues rechercher des zones ayant des caractéristiques favorables avant d'entamer ce genre de projet.

Centrales à turbines à combustion

Modèle:Article détaillé

À cycle simple

Les turbines à gaz en cycle simple sont peu coûteuses à construire, de plus elles ont l'avantage de démarrer très rapidement (contrairement aux centrales conventionnelles à vapeur qui ont une certaine inertie). Néanmoins, leur rendement faible (35 % au mieux<ref name=DDmag>« Plus de 60% de rendement pour une centrale électrique ! », sur ddmagazine.com, 20 mai 2011 (consulté le 3 décembre 2017).</ref>, sans valorisation de leur chaleur résiduelle) limite leur utilisation pour la production d'électricité, sauf en appoint lors des pics de demande ou à toute petite échelle, ou encore dans les pays producteurs de pétrole ou de gaz.

À cycle combiné

Modèle:Article détaillé Le cycle combiné consiste à récupérer l'énergie thermique des gaz très chauds à l'échappement de la turbine à combustion (dépassant désormais Modèle:Tmp), pour produire, dans une chaudière de récupération, de la vapeur d'eau utilisée pour alimenter un groupe turbo-alternateur à vapeur. Cette solution permet une augmentation notable du rendement énergétique global de la centrale, pour atteindre Modèle:Nobr<ref name=DDmag />. Généralement, ce type de centrale comprend deux alternateurs, l'un entraîné par la turbine à combustion, l'autre par la turbine à vapeur. Cette solution permet, depuis l'arrêt complet, de démarrer rapidement la turbine à combustion, la turbine à vapeur ayant, elle, un temps de démarrage plus long ; cette disposition a l'inconvénient d'être plus encombrante que la solution à un seul alternateur où les deux turbines sont montées sur la même ligne d'arbres. La puissance de la turbine à vapeur étant environ 50 % de la puissance de la turbine à combustion, des constructeurs de centrale ont installé sur certains sites deux turbines à combustion entraînant chacune un alternateur, et une turbine à vapeur alimentée par les deux chaudières et entraînant un troisième alternateur identique aux deux autres.

Cogénération

Modèle:Article détaillé Dans le cas de turbine à vapeur entraînant une génératrice d'électricité, la cogénération (ou trigénération) n'augmente pas le rendement électrique, mais se contente d'envoyer les gaz chauds à la sortie de la turbine vers un procédé industriel consommateur de chaleur ou une chaudière de récupération produisant de la vapeur utilisée dans un procédé industriel. Le rendement atteint est un rendement global : rendement électrique plus rendement de transfert thermique. Le but principal est souvent le procédé industriel, la production d'électricité étant soumise au besoin de chaleur.

Centrales à moteurs à explosion

Certaines centrales électriques utilisent des moteurs Diesel pour entraîner les alternateurs. C'est le cas en particulier des centrales de Vazzio et Lucciana, en Corse.

Centrale électrique temporaire

Des centrales électriques temporaires, consistant en l'installation de groupes électrogènes industriels et synchronisés, peuvent être mises en œuvre en quelques semaines voire quelques jours pour suppléer ponctuellement des manques de moyens de production ou des coupures de lignes électriques<ref>Orléans : des groupes électrogènes de grosse puissance envoyés en région parisienne, Modèle:Lnobr, 25 janvier 2018.</ref>,<ref>Interconnexion électrique Kenya-Éthiopie, Agence française de développement (consulté le 25 juillet 2020).</ref>.

Centrales hydroélectriques

Modèle:Article détaillé

Fichier:Lwk-teufelsbruck.jpg
Centrale hydroélectrique en Allemagne.

Principe

L'énergie hydraulique est depuis longtemps une solution mise en œuvre dans la production d'électricité (appelée aussi énergie hydroélectrique), qui utilise une énergie renouvelable.

À un étranglement des rives d'un cours d'eau est érigé un barrage qui crée une retenue d'eau. Au pied de ce barrage, ou bien plus bas, à l'aide de conduite forcée, on installe des turbines reliées à des alternateurs. On alimente en eau sous pression les turbines par un système de canalisations et de régulateurs de débit.

Il y a différents types de centrales hydroélectriques, notamment les micro-centrales, installées sur des rivières en tête de bassin, certaines avec un fort impact écologique.

Il existe également des centrales hydroélectriques de pompage-turbinage qui permettent d'accumuler l'énergie venant d'autres sites de productions peu flexibles (telles que les centrales nucléaires) ou intermittents (productions éoliennes ou solaires) lorsque la consommation est basse, pour la restituer lors des pics de consommation.

Obstacles, défauts ou inconvénients

  • Outre que les sites potentiels se situent généralement en montagne entraînant des surcoûts importants de construction, le nombre de ces sites est limité.
  • De plus ce système implique parfois de noyer des vallées entières de terre cultivable, où les hommes vivent bien souvent depuis des générations.
  • On ne peut jamais garantir le risque 0 de rupture des barrages, en particulier lors de conditions météorologiques exceptionnelles.

Centrale marémotrice, hydrolienne ou maréthermique

Fichier:Rance tidal power plant.JPG
Usine marémotrice de la Rance.

Modèle:Article détaillé

Principe

L'eau des mers et des océans peut également être utilisée pour produire de l'électricité.

Quatre formes principales d'énergie marines existent :

Obstacles, défauts ou inconvénients

  • Les moyens mis en œuvre sont importants et demandent beaucoup d'entretien.
  • Dans le cas de l'énergie marémotrice, la densité de puissance est élevée, si on reporte uniquement à la surface occupée par le barrage lui-même, mais très basse si on compte la superficie recouverte par le lac de retenue.
  • Leur implantation dans un site a généralement de forts retentissements sur les écosystèmes locaux.

Éoliennes

Modèle:Article détaillé Modèle:Article connexe

Principe

Fichier:Sunset at Royd Moor Wind Farm.jpg
Parc éolien en Angleterre.

Dans une centrale éolienne, l'énergie électrique est produite directement par des génératrices éoliennes. Ces machines sont formées d'un mât, sur lequel est installé un générateur électrique entraîné par une hélice, elles sont positionnées idéalement sur les plans d'eau ou les collines ventées. L'alternateur permet de transformer cette énergie mécanique en énergie électrique.

Obstacles, défauts ou inconvénients

Les principaux défauts des éoliennes sont :

  • la pollution visuelle du paysage ;
  • des obstacles pour la navigation aérienne, de proximité, à très basse altitude ;
  • le bruit, lorsqu'une éolienne est installée près d'une habitation ;
  • l'investissement important, avec une production aléatoire dépendant des variations du vent.

Centrales photovoltaïques

Modèle:Article détaillé

Principe

Fichier:Mafate Marla solar panel dsc00633.jpg
Centrale solaire photovoltaïque

Ce mode de production d'électricité avec l'énergie solaire utilise les rayonnements lumineux du soleil, qui sont directement transformés en un courant électrique par des cellules à base de silicium ou autre matériau ayant des propriétés de conversion lumière/électricité. Chaque cellule délivrant une faible tension, les cellules sont assemblées en panneaux.

Ce système, bien que de rendement faible, est très simple à mettre en œuvre et particulièrement léger. Inventé pour les besoins des satellites artificiels militaires, il est aujourd'hui très utilisé pour une production locale ou embarquée d'électricité. Ce moyen peut être utilisé comme moyen de production à l'échelon individuel. Dans une maison individuelle, Modèle:Unité de panneaux produisent sur la totalité d'une année ce que consomme un foyer de quatre personnes. Ils sont préconisés dans la réalisation des maisons dites « autonomes » ou « passives ».

Des panneaux solaires embarqués à bord de bateaux, véhicules terrestres, satellites et vaisseaux spatiaux, secondés par une batterie d'accumulateurs. Ces accumulateurs fournissent de l'énergie pendant les moments de non ou faible production des panneaux et stockent le surplus d'électricité pendant les moments de grande production.

Obstacles, défauts ou inconvénients

Des projets de centrale solaire dans l'espace ont été développés. Mais outre le problème du transport de l'électricité vers la Terre, il faudrait dans un premier temps transporter et assembler des milliers de tonnes de matériel en orbite, puis assurer la maintenance de tels systèmes.

Dans une maison individuelle, deux difficultés se présentent :

  • le coût des panneaux est encore très élevé. Ils sont surtout installés dans les pays qui aident financièrement les particuliers, par des subventions directes ou par le rachat de l'énergie produite à un tarif préférentiel ;
  • au niveau systémique, le stockage de l'énergie ou son doublement par des centrales pilotables, car la production est irrégulière et doit répondre à tout instant à la consommation.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

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