Charlie Hebdo

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Charlie Hebdo est un journal hebdomadaire satirique français fondé en 1970 par François Cavanna et le professeur Choron. Il fait une large place aux illustrations, notamment aux caricatures politiques, et il pratique aussi le journalisme d'investigation en publiant des reportages à l'étranger ou sur les domaines les plus divers : les sectes, les religions, l'extrême droite, l'islamisme, la politique, la culture. Le journal paraît tous les mercredis. Il a publié également des hors séries à périodicité variable.

Créé en 1970 pour remplacer la version hebdomadaire du magazine Hara-Kiri, édité par la même équipe et venant d'être interdit à la suite d'un titre sur la mort du général de Gaulle, il est publié régulièrement jusqu'en 1981. Défenseur acharné de la liberté de la presse, son positionnement politique est celui d'un journal de gauche critique, antimilitariste et anticlérical, dans une société profondément marquée par Mai 68. Après un unique numéro en 1982, la parution cesse jusqu'en 1992, date à laquelle une partie des membres de l'ancienne équipe, Cabu en tête, se retrouve pour relancer Charlie Hebdo avec de nouvelles personnes.

La reprise par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet du Jyllands-Posten, en 2006, a déclenché contre le journal de vives réactions, parfois violentes, dans des pays musulmans et un procès d'associations musulmanes pour « injures publiques à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur religion » gagné par la rédaction. En novembre 2011, le siège du journal est endommagé par un incendie criminel.

Le Modèle:Date-, un attentat islamiste perpétré par les frères Kouachi tue douze personnes, dont huit collaborateurs de l'hebdomadaire en pleine conférence de rédaction. Les manifestations des 10 et 11 janvier 2015 contre les attentats ayant visé Charlie Hebdo et la prise d'otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes réunissent plus de quatre millions de manifestants, ce qui en fait le plus important rassemblement de l'histoire moderne du pays. Le numéro 1178, dit « des survivants », sort le mercredi suivant, tiré à près de huit millions d'exemplaires ; le journal passe en moins d'un mois de Modèle:Unité à Modèle:Unité.

Le Modèle:Date-, le PEN club international remet à New York le prix du courage et de la liberté d'expression à l'équipe des survivants. L'initiative, chaudement soutenue par Salman Rushdie, provoque une controverse aux États-Unis et au Royaume-Uni.

« L'esprit Charlie » est invoqué pour défendre la liberté d'expression, l’humour décapant et irrévérencieux, les valeurs de gauche, la défense de la laïcité, et a influencé plusieurs médias français.

Positionnement et sujets abordés

Charlie Hebdo est une publication satirique de tradition libertaire avec un esprit caustique et irrévérencieux hérité de Hara-Kiri. La ligne politique du journal est nette, marquée d'une visualisation de la gauche assez particulière. Si l'hebdomadaire fustige plus volontiers les idées et hommes politiques de droite, il n'est guère complaisant avec les partis de gauche, qu'ils soient au gouvernement ou non. Il est fréquent que les différents chroniqueurs soient en désaccord plus ou moins profond entre eux, par exemple lors du référendum sur la Constitution européenne<ref name="Obs">Modèle:Lien web.</ref>. En avril 2010, Charb, directeur de la publication, décrit la ligne politique du journal comme une réunion de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les sujets les plus abordés sont la politique, les personnalités médiatiques (par exemple du sport, de l'audiovisuel ou du spectacle), l’actualité économique et sociale ainsi que la religion.

Critique envers l'ensemble de la classe politique, le journal s'oppose de manière particulièrement virulente au Front national durant le milieu des années 1990, allant jusqu'à lancer en 1996 une pétition réclamant l'interdiction de ce parti, qui recueille Modèle:Nombre au moment de son dépôt au ministère de l'Intérieur<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1998, lors de la scission proposée par Bruno Mégret, Charlie Hebdo dépose la marque Front national auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI), estimant qu'elle est juridiquement tombée dans le domaine public : la journaliste Anne Kerloc'h explique que, Modèle:Citation, mais aussi que Modèle:Citation, en référence au mouvement de résistance du même nom qui a été créé, lui, durant la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2012, l'hebdomadaire publie un dessin représentant une fausse affiche électorale de Marine Le Pen, où la candidate du FN est symbolisée par un étron fumant<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs, Charlie Hebdo se revendique un ton très antireligieux et anti-secte, profondément athée et anticlérical<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qualifiant notamment Jean-Paul II de Modèle:Citation, et appelant à Modèle:Citation<ref name="procèsentoutgenre">Modèle:Article.</ref>. La religion n’est cependant le thème que de 7 % des unes. Le journal a été taxé d’islamophobie et accusé de faire preuve d’une « obsession » à l’encontre des musulmans : cependant, de 2005 à 2015, 1,3 % seulement des couvertures se sont moquées en premier lieu de l'islam, qui a été le sujet principal de sept une alors que le catholicisme a été traité par vingt et une d'entre elles. Par ailleurs, c'est contre l’extrême droite française et la religion catholique que sont dirigées les charges les plus agressives<ref>Modèle:Article.</ref>. Charlie Hebdo critique régulièrement les dérives du libéralisme économique, qui étaient l'un des thèmes récurrents des chroniques de Bernard Maris jusqu'à sa mort le 7 janvier 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

« L'Esprit Charlie »

Selon Le Monde, « l’esprit Charlie » est « un condensé de liberté de ton, d’humour décapant, d’irrévérence et de fierté, structuré autour de solides valeurs de gauche, où la défense de la laïcité figurait souvent en première ligne ». Après la publication des caricatures de Mahomet du Jyllands-Posten, qui lui a valu une poursuite en justice d'associations musulmanes françaises contre lesquelles il gagne le procès, Charlie Hebdo « essaie alors, tant bien que mal, avec toutes les difficultés que cette position implique, de continuer à incarner une gauche antiraciste, mais intransigeante face à la radicalisation d’une partie des musulmans ». Selon Le Monde, l’esprit Charlie a « inspiré de nombreuses aventures, de L’Écho des savanes à Canal+ »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Pour l’historien du journalisme Alexis Lévrier, les critiques des caricatures de Charlie et du dessin de presse en général génèrent un appel à la censure sur les réseaux sociaux, mais « au nom du respect dû aux personnes ou aux communautés, toute critique des religions est ainsi devenue suspecte. Il faut rappeler pourtant, inlassablement, que la grande loi sur la presse de 1881 protège les individus, mais autorise les moqueries à l’égard des croyances, qu’elles soient politiques ou religieuses. Charlie Hebdo est, de ce point de vue, le dernier héritier d’une longue tradition française du dessin de presse anticlérical, et n’a fait qu’appliquer à l’islam une volonté de désacraliser le sacré qui s’est épanouie à la Belle Époque ». Le New York Times ne publie plus de caricatures depuis juin 2019 au motif que ce type de dessins est « dangereux » et pour Alexis Lévrier « y renoncer, au nom de la volonté de ne pas déplaire, revient non seulement à donner raison aux censeurs, mais à faire le deuil d’un instrument que la presse a su utiliser pour sa propre émancipation ». Il dénonce que « depuis l’attentat, la tradition d’irrévérence de ce journal est souvent utilisée en effet comme une caution pour autoriser l’injure, la diffamation ou l’appel à la haine » et pour lui la liberté d’expression « a nécessairement des bornes » qui datent de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, et il n'est donc pas possible « de mettre sur le même plan les dessins de Charlie moquant l’islam et les insultes d’un Éric Zemmour à l’égard des musulmans », pour lesquelles il a été condamné, ni Gabriel Matzneff, se présentant lui et les « artistes libertins », peu après les attentats, comme des victimes à l'instar de la rédaction de Charlie assassinée. Selon Alexis Lévrier, s' « il ne serait bien sûr être question d’imposer une définition unique de “l’esprit Charlie” » à cause de la liberté éditoriale de l'hebdomadaire et de son histoire, il « ne doit pas servir de prétexte pour autoriser l’islamophobie, le racisme ou la pédocriminalité. Concilier liberté d’expression et respect des individus est un défi de plus en plus difficile, qui s’impose à Charlie Hebdo comme à l’ensemble la presse »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite qui écrit dans l'hebdomadaire, lors de la décision de l'Unesco de retirer le carnaval d'Alost de sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité à la suite de stéréotypes antisémites, et la victimisation qui a suivi, « de nombreuses voix ont invoqué en Belgique « l’esprit Charlie » pour légitimer un antisémitisme incontestable. Mettons donc les choses au point : la caricature et la satire ne consistent jamais à traiter un groupe d’êtres humains comme de la vermine à éradiquer. Quand celui que vous n’aimez pas perd sa figure humaine, tout devient possible. Il n’y a aucune forme d’humour dans l’animalisation systématique de l’adversaire, vieux procédé nazi dont la banalisation a préparé les esprits à l’extermination des Juifs comme étant une opération prophylactique. Les salafistes ne doivent pas comparer les « mécréants » (et parmi eux les « mauvais musulmans ») aux singes et aux porcs. Les hassidim ne peuvent être des fourmis traitées au gaz »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Histoire

Prémices

Modèle:Voir aussi

Fichier:Le Professeur Choron (1996).jpg
Le professeur Choron, l'un des fondateurs de Charlie Hebdo, en 1996.

Les origines de Charlie Hebdo sont étroitement liées à l'histoire d'un autre journal, Hara-Kiri<ref name="rtsarchives">Modèle:Lien web.</ref>. En 1960, Georges Bernier Modèle:Incise et François Cavanna, qui avaient fait connaissance dans les années 1950 alors qu'ils travaillaient tous deux au journal Zéro destiné à donner leur première chance aux jeunes talents, lancent le mensuel Hara-Kiri, « journal bête et méchant ». Choron (dont le pseudonyme dérive du nom de la rue du Modèle:Arrondissement où était alors installé le siège du journal) en est le directeur de publication. François Cavanna, rédacteur en chef, rassemble progressivement une équipe qui comprend Francis Blanche, Topor, Fred, Reiser, Wolinski<ref name="rtsarchives" />, Gébé, Cabu. Interdit de publication dès 1961, il reparaît pour être de nouveau interdit en 1966. L'interdiction est levée six mois plus tard. Lorsqu'il reparaît, certains collaborateurs ne reviennent pas, tels Gébé, Cabu, Topor et Fred partis chez Pilote, mais de nouveaux rédacteurs et dessinateurs viennent compenser ces absences : Delfeil de Ton, Pierre Fournier, qui signe alors Jean Nayrien Nafoutre de Sayquonlat, et Willem.

Fichier:Cavanna.JPG
François Cavanna en 2008.

En Modèle:Date, Cavanna, Choron et Delfeil de Ton lancent Charlie Mensuel<ref>Delfeil de Ton, « Vive Siné ! », Le Nouvel observateur, Modèle:N°2281 du 24 juillet 2008, Modèle:P. 2</ref>. Ce journal de bandes dessinées, publié comme Hara-Kiri par les Éditions du Square que dirige Choron, est initialement la version française du mensuel italien Linus. Charlie publie des séries américaines classiques, mais aussi des bandes dessinées contemporaines françaises, italiennes et américaines : comme son homologue italien, il tire son titre du nom de l'un des personnages des Peanuts (en l'occurrence Charlie Brown)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="WolinskiPeanuts">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Cavanna et les cons">Modèle:Article.</ref>. Delfeil de Ton, pendant un an, puis Georges Wolinski, dirigent la rédaction de ce Charlie Mensuel qui publie, contribuant ainsi à les faire découvrir en France, les Peanuts de Charles M. Schulz (que le magazine Spirou avait déjà présentés en mini-récit ainsi que l'hebdomadaire féminin Elle, dès 1964).

Toujours en 1969, l'équipe de Hara-Kiri, sous la direction de Cavanna et Choron, décide de créer une version hebdomadaire du journal, tout en continuant à publier le mensuel. Gébé et Cabu reviennent pour l'occasion. En février, Hara-kiri-hebdo est lancé. En mai, il est renommé L'Hebdo hara-kiri<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

1970-1982 : Charlie Hebdo première époque

Le Modèle:Date, le général de Gaulle meurt. Sur une idée de Choron, l'hebdomadaire titre en couverture de son Modèle:N° du lundi 16 novembre<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de façon sobre, sans aucun dessin, avec un seul encadré noir, « Bal tragique à Colombey - un mort » : il s'agit d'une parodie des titres que la presse avait, dix jours avant le décès du Général, consacrés à un incendie dans une discothèque qui avait fait cent quarante-six morts. Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur, interdit la vente de l’hebdomadaire aux mineurs, ainsi que tout affichage et publicité en sa faveur : le ministère réfute toute « censure politique » et affirme avoir pris sa décision le 4 novembre en conséquence de dessins « pornographiques », sous le couvert de la commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence<ref name="NéContreInterdiction">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. La profession journalistique se mobilise largement pour défendre l'hebdomadaire Modèle:Incise, à la surprise de la rédaction qui a en mémoire sa discrétion lors des interdictions du mensuel en 1961 et 1966<ref name="NéContreInterdiction"/>,<ref name="PresseSérieuse">Modèle:Lien web.</ref>. Claude Perdriel propose à la rédaction du journal la couverture de Nouvel Observateur, ainsi qu’une double page : la rédaction de Hara-Kiri accepte, Le Nouvel Observateur publie ainsi, deux jours après la mise en vente du premier numéro de Charlie Hebdo, un texte de Cavanna intitulé « Loi destinée à honorer les bons journaux et à punir les mauvais », ainsi que des dessins de Reiser, Cabu, Gébé et Wolinski<ref name="PresseSérieuse"/>. Le 24 novembre, Raymond Marcellin modifie son arrêté, ne conservant que l’interdiction de la vente aux mineurs<ref name="NéContreInterdiction"/>.

L'équipe décide que le journal doit continuer à paraître et trouve la parade en relançant l'hebdomadaire censuré sous un autre titre : Charlie Hebdo. La nouvelle publication n'est plus, officiellement, la version hebdomadaire de Hara-Kiri, mais celle du mensuel Charlie, également publié par les Éditions du Square avec de nombreux auteurs et rédacteurs en commun. Son titre Modèle:Incise constitue également une allusion fortuite à Charles de Gaulle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le premier numéro de Charlie Hebdo paraît le lundi 23 novembre 1970<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : l'équipe tient à y faire figurer une bande de Peanuts<ref name="WolinskiPeanuts"/>. Malgré ce contournement d'interdiction, le ministère de l'Intérieur s'abstient de poursuivre à nouveau le journal<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="LObs2015">Modèle:Lien web</ref>. Le journal décerne son premier « prix Bête et méchant » à Raymond Marcellin<ref name="NéContreInterdiction"/>. Charlie Hebdo continue ensuite à paraître sous ce titre, tandis que Charlie demeure utilisé comme titre du mensuel. Comme à l'époque de Hara-Kiri, le professeur Choron est directeur de publication, tandis que Cavanna est rédacteur en chef. Lors des dernières années de parution c'est « toute l'équipe » qui assure la rédaction en chef et Cavanna est nommé « ange tutélaire ».

Selon Stéphane Mazurier, qui y consacre une thèse en 2007, Modèle:Citation bloc

Dans une société profondément marquée par les événements de Mai 68, Charlie Hebdo est le porte-voix des combats du moment : contre la société de consommation, pour la contre-culture et en faveur de diverses causes progressistes<ref>Stéphane Mazurier, « L'hebdo Hara-Kiri/Charlie Hebdo (1969-1982) : un journal des années soixante-dix », thèse de doctorat en histoire sous la direction de Anne-Marie Sohn, Lyon, École normale supérieure lettres et sciences humaines, 2007, résumé en ligne.</ref>. Outre son ton satirique, le journal s'associe en effet à des causes comme l'écologie politique - dont Pierre Fournier est l'un des précurseurs en France - l'antiracisme, l'antimilitarisme et, dans une certaine mesure, le féminisme. En juillet 1971, Charlie Hebdo publie un appel à s'opposer à la centrale nucléaire du Bugey et suscite une manifestation qui réunit plus de Modèle:Nombre, ce qui contribue à lancer en France le mouvement antinucléaire<ref name="LObs2015"/>. À la même époque, l'hebdomadaire crée le slogan Modèle:Citation, inventé par Gébé et repris par la suite par Coluche<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La journaliste Paule (Paule Drouault) signe une rubrique animaliste pionnière du genre où elle proteste contre les violences faites aux animaux, rejoignant en cela Cabu, qui deviendra végétarien. En 1972, l'équipe aide Fournier à lancer le journal écologiste La Gueule ouverte, pour lui permettre de mieux y exposer ses idées<ref>Modèle:Harvsp</ref>. En 1975, Charlie Hebdo se hisse pour quelque temps à la première place des hebdomadaires français, devant L'Express. De 1979 à 1980, Coluche anime dans le journal des rubriques en romans-photos intitulées Modèle:Citation, puis Modèle:Citation : en 1981, Charlie Hebdo sert de journal officiel à la candidature présidentielle de l'humoriste<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Progressivement, sous l'influence grandissante de Choron, la ligne éditoriale évolue vers un humour de plus en plus salace, voire scatologique, tandis que Cavanna, en désaccord avec ces changements, s'implique moins dans le journal pour se consacrer davantage à sa carrière d'écrivain<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Charlie Hebdo ne bénéficie, par choix, d'aucune recette publicitaire et se repose essentiellement sur ses abonnés, ce qui le rend particulièrement vulnérable à la baisse de ses ventes et de ses abonnements<ref>Modèle:Article.</ref>. Lourdement endetté du fait de la gestion hasardeuse de Choron, Charlie Hebdo souffre en outre de ne pas s'être suffisamment renouvelé. Au début des années 1980, alors que les socialistes arrivent au pouvoir en France et que Libération Modèle:Incise a su au contraire réaliser sa mue éditoriale, Charlie Hebdo apparaît désormais anachronique<ref name="LObs2015"/>.

Le Modèle:Date, Charlie Hebdo appelle, sous la plume de Victoria Thérame et sous la direction du professeur Choron, à prendre la défense de trois personnes accusées d'actes pédophiles (Modèle:Citation) : Modèle:Citation. Selon Valeurs actuelles, le journal s'inscrit alors dans une tendance d'apologie de la pédophilie présente à cette époque dans une partie de la gauche française, à l'instar d'autres journaux tels que Le Monde ou Libération<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le journal lance un dernier gag, le quotidien Charlie Matin… qui ne paraît que trois jours de suite, entre le Modèle:Date et le Modèle:Date (titre à la une : « Finalement c'est trop de boulot ! »). Fin 1981, faute de lecteurs réguliers en nombre suffisant, le journal dépose son bilan et la parution s'arrête au numéro 580, le Modèle:Date. Quelques jours plus tard, le Modèle:Date, Michel Polac invite l'équipe du journal à Droit de réponse. L'émission est l'occasion d'un échange d'insultes entre certains collaborateurs du journal Modèle:Incise et des journalistes de Minute également présents sur le plateau<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Refnec

1992-2009 : Charlie Hebdo deuxième époque

1992-2001

Fichier:Philippe Val, France Inter (8513628892).jpg
Philippe Val.
Fichier:Charb1.jpg
Charb dédicaçant à Strasbourg en 2009.
Fichier:G. Wolinski dédicaçant à la fête de l'Huma 2007-00.JPG
Wolinski dédicaçant à la fête de l'Huma en 2007.

En 1992, Philippe Val et Cabu quittent l'hebdomadaire satirique La Grosse Bertha à la suite d'un différend avec le directeur de publication Jean-Cyrille Godefroy, et projettent de lancer leur propre hebdomadaire. Au cours d'une réunion-repas, à la recherche d'un titre, Wolinski lance « et pourquoi pas Charlie Hebdo, le titre est libre ! » La proposition est immédiatement acceptée<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Philippe Val, Gébé, Cabu et Renaud apportent le capital pour financer le premier numéro. Une société par actions est créée, la SARL Kalachnikov<ref name="Kalachnikov">Modèle:Lien web.</ref> (remplacée dès septembre, en tant que société éditrice du journal, par Les éditions Rotative<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Les premiers actionnaires en sont Gébé (Georges Blondeaux), Renaud, Philippe Val, Cabu et Bernard Maris. Ils détiennent environ 85 % des actions. Renaud vend ses parts à son départ du journal, et la veuve de Gébé (Nicole Blondeaux) les revend en 2004 pour 300 000 euros à la société<ref name="lemonde">Modèle:Article.</ref>.

En juillet 1992, Charlie Hebdo nouvelle mouture bénéficie, pour son lancement, de la notoriété du Charlie Hebdo historique. On y retrouve les signatures vedettes des années 1970 : Cavanna, Delfeil de Ton, Siné, Gébé, Willem, Wolinski, Cabu, ainsi qu'une maquette identique. Le journal accueille des nouveaux venus comme Charb, Bernard Maris (Oncle Bernard), Renaud, Luz et Tignous. D'autres rédacteurs et dessinateurs comme Jul, Riad Sattouf ou Modèle:Incise Joann Sfar, viennent par la suite rejoindre l'équipe au fil des ans<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le premier numéro se vend à 120 000 exemplaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la une, le titre affiche URBA, Chômage, Hémophiles, Superphénix, tandis que François Mitterrand, l'air accablé, s'écrie « Et Charlie Hebdo qui revient ! »<ref>Modèle:N°, 1992</ref>. L'éditorial affirme, en guise de plaisanterie, que la ligne de l'hebdomadaire est basée sur un sondage : Modèle:Citation bloc

La version 1992 de Charlie Hebdo tient à conserver « l'esprit Charlie » qui consiste à pouvoir rire de tout, avec des cibles récurrentes comme les militaires, les religieux intégristes ou l’extrême droite. Le journal tient à conserver une ligne polémique, sans perdre de vue ses idéaux de justice sociale<ref name="libé satire">Modèle:Lien web.</ref>. Les querelles internes sont cependant le lot récurrent de la rédaction. Luz déclare à ce sujet : Modèle:Citation bloc

Philippe Val est alors rédacteur en chef<ref>Modèle:Lien web.</ref>, tandis que Gébé est directeur de publication et directeur artistique<ref name="république">Modèle:Lien web.</ref>. La nouvelle version du journal est alors plus marquée à l'extrême gauche que la précédente<ref>Modèle:Article.</ref>.

Lors de la relance du journal, le professeur Choron reçoit la visite de Cabu et Val, mais refuse de travailler avec Val. Il revendique la paternité du titre qu'il dit avoir déposé<ref>Denis Robert, Mohicans, connaissez-vous Charlie ?, Julliard, 2015, pages 103-104</ref>. Il intente alors une action en justice, mais est débouté, la justice décidant que le nom appartient juridiquement à Cavanna <ref name="tes" />. Par la suite, Delfeuil de Ton et Siné ont indiqué que le nom aurait en réalité appartenu conjointement à Cavanna et Choron, le document faisant de Cavanna le détenteur unique étant un faux<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Au fil des ans, les méthodes du nouveau directeur du journal Philippe Val sont contestées au sein même de la rédaction, donnant lieu à plusieurs querelles et à des démissions ou des licenciements : Philippe Corcuff<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Olivier Cyran, Lefred-Thouron ou François Camé, ainsi que des collaborateurs extérieurs réguliers. Ou bien à des licenciements notamment celui du critique de cinéma Michel Boujut<ref>Modèle:Lien web.</ref> et de la future collaboratrice du Monde diplomatique, Mona Chollet, à la fin des années 1990 et au début des années 2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces départs sont en partie liés aux dissensions croissantes entre Val et les rédacteurs plus liés à la gauche radicale, dont beaucoup sont évincés<ref name="Inrocks2015">Modèle:Lien web.</ref>.

2002-2005

En Modèle:Date, le chroniqueur philosophe Robert Misrahi publie dans Charlie Hebdo une tribune faisant l'éloge du livre d'Oriana Fallaci La Rage et l'orgueil. Il écrit notamment : Modèle:Citation bloc

Cet article crée une polémique, le livre faisant à l'époque l'objet d'une demande d'interdiction par le MRAP, qui le juge islamophobe<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La publication de cette tribune est en outre critiquée par une partie des lecteurs du journal, qui désavoue son chroniqueur la semaine suivante<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:CABU AOUT 2012.jpg
Cabu.

Après les attentats du 11 septembre 2001, Charlie Hebdo se désolidarise de certains courants d'extrême gauche qui, par antiaméricanisme, n'ont pas condamné les islamistes. Ces positions lui vaudront des relations conflictuelles avec cette gauche tiers-mondiste, en particulier lorsqu'il s'oppose à la présence de Tariq Ramadan au FSE de Saint-Denis, du Modèle:Date au Modèle:Date. Dans son éditorial du Modèle:Date, Philippe Val dénonce une Modèle:Citation et qui, Modèle:Citation. Il s'insurge contre la complaisance d'une partie de la gauche envers Tariq Ramadan<ref group="N">Modèle:Lien web.</ref> qu'il qualifie de Modèle:Citation<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref> et critique une partie de la gauche à laquelle il prête des positions antisémites au nom de l'antiracisme, se référant en particulier à la conférence de Durban en 2001, durant laquelle le sionisme fut assimilé à une politique raciste<ref name=":0" />.

Cette nouvelle orientation est l’une des raisons évoquées par le sociologue Philippe Corcuff lorsqu’il quitte Charlie Hebdo en décembre 2004<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Tignous 20080318 Salon du livre 1.jpg
Tignous.

Après la mort de Gébé en 2004, Philippe Val, jusque-là rédacteur en chef, lui succède comme directeur de la publication, tandis que la rédaction en chef est désormais assurée par Gérard Biard. La vente est alors d'environ Modèle:Nombre : elle tombera à Modèle:Nombre après l'affaire Siné<ref name="république"/>.

Malgré les divergences internes à la rédaction, une large diversité d'opinions continue de s'exprimer dans le journal. Comme feu Hara-Kiri, Charlie Hebdo est associé à une rare liberté de ton : Charb ne se prive pas d'y éreinter le fumeur Siné, et ce dernier incite à voter « non » au référendum de 2005 sur la constitution européenne<ref name ="Obs"/>, alors que Philippe Val milite fortement pour le « oui »<ref name="fini">Modèle:Article.</ref>. Le journal est divisé en deux camps à ce moment-là : Cabu côté oui, Cavanna côté non. Mais aucune consigne de vote n'est donnée<ref name ="Obs"/>.

2006 : publication des caricatures de Mahomet

Fichier:Charlie Hebdo 2006-02-08 gendarmes mobiles dsc07403.jpg
Des gendarmes protègent Charlie Hebdo à la suite de la publication des caricatures.
Fichier:Former headquarters of Charlie Hebdo - 2006-02-08.jpg
Siège de Charlie Hebdo à Paris, aux Arts-et-Métiers, avant avril 2011, lors du déménagement vers le boulevard Davout.

Le Modèle:Date, France-Soir publie douze caricatures de Mahomet réalisées quelques mois plus tôt par des dessinateurs du journal danois Jyllands-Posten<ref name="Inrocks">Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date, une semaine après France-Soir, Charlie Hebdo publie à son tour la série des caricatures de Mahomet de Jyllands-Posten. Il les accompagne d'un dessin de couverture réalisé par Cabu, sur lequel Mahomet, se prenant la tête dans les mains, s'écrie : Modèle:Citation. Le dessin est surmonté du titre « Mahomet débordé par les intégristes », sous-entendant que les Modèle:Citation ainsi désignés sont les intégristes : une partie de la communauté musulmane, néanmoins, se sent alors visée<ref name="Inrocks"/>.

Alors que le tirage régulier était de Modèle:Nombre, il passe à Modèle:Nombre vendus et le journal procède à deux réimpressions : au total, Modèle:Nombre s'écoulent. Au Danemark, les dessinateurs du Jyllands-Posten<ref group="N">Modèle:Lien web. Modèle:Lien web.</ref> sont menacés de mort.

En France, l'Union des organisations islamiques de France, la Grande Mosquée de Paris et la Ligue islamique mondiale engagent une procédure contre Charlie Hebdo pour Modèle:Citation<ref name="Inrocks"/>, pour la publication de deux des caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten ainsi que la une dessinée par Cabu. Les plaignants sont déboutés en première instance, puis en appel. La cour d’appel juge que le dessin d'origine danoise qui représentait Mahomet portant une bombe dans son turban était Modèle:Citation mais que Modèle:Citation<ref name="Inrocks"/>. De plus, ceux-ci se défendent puisqu’ils mentionnent qu’ils ont souvent publié des caricatures qui se moquent du christianisme et que personne n’a réagi de cette manière face à celles-ci. Finalement, le verdict est en faveur de Charlie Hebdo puisque celui-ci est reconnu pour être un journal satirique et qu’elle est une forme légitime d’expression<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le réalisateur Daniel Leconte consacre en 2008 à ce procès un documentaire qui reprend comme titre C’est dur d’être aimé par des cons<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le dessinateur Joann Sfar a également consacré à ce procès, qu'il a suivi, un de ses carnets, intitulé Greffier et retranscrit Modèle:Cita, puis publié dans un volume réunissant Les Carnets de Joann Sfar<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'affaire des caricatures conduit le journal à publier, le Modèle:Date, le Manifeste des douze, un texte signé entre autres par Philippe Val et Caroline Fourest, avec notamment Salman Rushdie, Taslima Nasreen et Bernard-Henri Lévy, et qui dénonce l'islamisme comme un nouveau totalitarisme religieux menaçant la démocratie, comme naguère le fascisme, le nazisme et le stalinisme. La Ligue des droits de l'homme dénonce ce texte, en l'accusant de diaboliser l'islam<ref>Jean-Pierre Dubois (Président de la LDH), Henri Leclerc et Michel Tubiana (Présidents d'honneur de la LDH), « Dialoguer plutôt que diaboliser l'islam politique », Libération, Modèle:Date-.</ref>.

Le 15 mars 2006, une soirée est organisée par le ministère de la Culture et Le Point en l'honneur du dessin de presse pour saluer les dessinateurs et caricaturistes après l'affaire en question<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Plantu, Cabu, Wolinski et les plus jeunes Sattouf, Jul, Charb et Luz, tous les dessinateurs de Charlie sont particulièrement salués. Un hommage est adressé aux caricaturistes. Modèle:Citation bloc

2007-2009 : affaire Siné et départ de Philippe Val

Fichier:Sine.JPG
Siné.

Le procès de Charlie Hebdo, qui s’est tenu au tribunal de grande instance de Paris les Modèle:Date et Modèle:Date, a abouti à la relaxe, requise par le procureur de la République, et prononcée le Modèle:Date<ref name="relaxe">Modèle:Lien web.</ref>. Joann Sfar a publié un compte rendu du procès dans un de ses carnets. Le CFCM se déclara néanmoins pour sa part satisfait des attendus du jugement.

Libération a publié des réflexions de plusieurs dessinateurs du journal, à propos de la publication des Caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten, des caricatures religieuses en général et de l'athéisme :

Charb déclare : Modèle:Citation bloc

Luz explique Modèle:Citation

De son côté, Jul explique également : Modèle:Citation bloc

D'autres intellectuels comme le philosophe Michel Smadja dans le même journal, qui loue le travail de Charlie Hebdo, écrit à ce propos : Modèle:Citation

La société éditrice de Charlie Hebdo, les éditions Rotative, est bénéficiaire de Modèle:Unité. Sur cette somme, 85 % ont été reversés aux actionnaires (Philippe Val et Cabu ont touché Modèle:Unité, Bernard Maris Modèle:Unité et Éric Portheault, responsable financier, Modèle:Unité)<ref name="lemonde" />.

En Modèle:Date éclate l'« affaire Siné », qui aboutira au licenciement du dessinateur. En août, Charlie lance sa propre maison d'édition, Les Échappés, dirigée par le dessinateur Riss. Le 10 septembre, l'hebdomadaire lance son site Internet<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le même jour paraît le premier numéro de son concurrent Siné Hebdo.

Le Modèle:Date, le journal annonce dans un communiqué que Philippe Val quitte son poste de directeur pour rejoindre Radio France<ref>« Philippe Val quitte Charlie », site internet de Charlie Hebdo, mardi 12 mai 2009.</ref>. Le départ de Val, nommé à la tête de France Inter sous la présidence de Nicolas Sarkozy, marque son divorce avec les milieux de la gauche radicale dont certains le considèrent comme un Modèle:Citation<ref name="fini" />. Le dessinateur et chroniqueur Charb devient le nouveau directeur de la publication et le dessinateur Riss occupe désormais les fonctions de directeur de la rédaction avec pour adjointe la journaliste Sylvie Coma. Bernard Maris quitte ses responsabilités à la direction de la rédaction, mais il prend à sa charge l'éditorial. Enfin, Gérard Biard demeure rédacteur en chef. Le départ de Philippe Val, qui était à la tête du journal (d'abord comme rédacteur en chef, puis directeur de la publication et de la rédaction) depuis dix-sept ans, ouvre une nouvelle ère. Dans l'éditorial du numéro 899 de Charlie Hebdo, Charb annonce un « Charlie 3 ». Riss affirme qu'Modèle:Citation. Pour Charb, Modèle:Citation<ref name="depart_philippe_val">Charlie Hebdo après le départ de Philippe Val, Les Inrockuptibles, 18 juin 2009.</ref>. Enfin, le journal fait plus de place à l'investigation, genre journalistique jusque-là réduit dans les colonnes de l'hebdomadaire satirique, avec les signatures de Guillaume Dasquié et Laurent Léger<ref name="ou_en_est_charlie" />. En octobre 2009, Charlie Hebdo est vendu à Modèle:Nombre, dont Modèle:Nombre par abonnement<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

2010-2014 : Charlie Hebdo troisième époque

Confronté à une diminution des ventes, le journal fait appel, début Modèle:Date, à un prestataire de service afin d'optimiser sa diffusion et limiter les retours<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date, le prix de l'hebdomadaire, qui n'avait pas augmenté depuis neuf ans, passe à Modèle:Unité au lieu de Modèle:Unité. Selon le directeur de la publication Charb, cette augmentation de 25 % est liée à l'augmentation des charges qui pèsent sur le journal (papier, impression, électricité, etc.). Le même réaffirme auprès des lecteurs la volonté d'indépendance de la rédaction de Charlie Hebdo : Modèle:Citation

Le Modèle:Date, Charb annonce dans le journal que Philippe Val, son prédécesseur à la tête de l'hebdomadaire, n'est plus actionnaire de Charlie Hebdo, ayant cédé toutes ses parts pour un euro symbolique. Le capital du journal est désormais partagé entre Charb (600 parts), Riss (599), Éric Portheault (299), Bernard Maris (1) et Cabu (1). Les actions sont estimées à zéro euro, selon Charb<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date, Charb annonce dans Libération que Charlie Hebdo déménage dans des locaux porte de Montreuil, à Paris. Il indique à l'époque que les ventes du journal se situent autour de Modèle:Nombre hebdomadaires, dont Modèle:Nombre<ref name="charlie_demenage">Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:2011-11-02 Incendie à Charlie Hebdo 04.jpg
Le siège du journal Modèle:Incise après l'incendie criminel de novembre 2011.
Fichier:Rue Serpollet, 26.jpg
Le nouveau siège en 2012, 26, rue Serpollet, Modèle:Arrondissement.

Dans la nuit du Modèle:Date au Modèle:Date, les locaux de Charlie Hebdo (alors situés au 62, boulevard Davout) sont la cible d'un incendie criminel provoqué par un cocktail Molotov<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le site du journal est piraté, la page d'accueil étant remplacée par une photo de La Mecque et des versets du Coran<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Le siège de Charlie Hebdo incendié, son site internet piraté - L'EXPRESS">Modèle:Lien web.</ref>. Ces attaques font suite à l'annonce de la sortie du journal daté du 2 novembre, baptisé spécialement Charia Hebdo avec Mahomet comme rédacteur en chef afin de « fêter la victoire » du parti Ennahdha en Tunisie<ref name="Le siège de Charlie Hebdo incendié, son site internet piraté - L'EXPRESS" />. À la suite de l'incendie, l'équipe de Charlie Hebdo a été hébergée durant deux mois dans les locaux de Libération, avant de rejoindre de nouveaux locaux dans le Modèle:Arrondissement<ref>Modèle:VidModèle:Lien web.</ref>.

À la suite de l’incendie, un collectif de vingt signataires dont la journaliste Rokhaya Diallo, la militante indigéniste Houria Bouteldja et les sociologues Christine Delphy et Sylvie Tissot publie sur le site les mots sont importants une tribune intitulée Modèle:CitaModèle:Note. Les auteurs y dénoncent une Modèle:Cita participant Modèle:Cita, et déclarent Modèle:Cita. Ils défendent en revanche que contrairement à l’opinion majoritaire, la liberté d’expression ne serait pas en danger du fait d’une impossibilité de critiquer l’islam, mais du fait d’un Modèle:Cita menant une politique opposée au voilement ou pénalisant les outrages aux symboles de la République française.

Le Modèle:Date, une vive polémique naît à la suite de la publication de nouvelles caricatures de Mahomet (en même temps que l'affaire de la diffusion du film L'Innocence des musulmans)<ref>Modèle:Lien web.</ref> avec de nombreuses condamnations tant de la part de certains dirigeants politiques que d'instances religieuses tels que le Conseil français du culte musulman (CFCM)<ref>Modèle:Lien brisé, site du CFCM, 18 septembre 2012.</ref> ou encore le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Rappelant que « la liberté d’expression constitue l’un des principes fondamentaux de la République », le Premier ministre Jean-Marc Ayrault affirme pour sa part « sa désapprobation face à tout excès »<ref>« Caricatures/ Charlie Hebdo - Communiqué de Jean-Marc Ayrault (18 septembre 2012) », site du Ministère des Affaires étrangères et européennes français, 18 septembre 2012.</ref>.

François Fillon et Marine Le Pen défendent à cette occasion Charlie Hebdo<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces caricatures sont par ailleurs perçues comme une provocation alors même que des émeutes secouent le monde musulman quelques jours après la diffusion d'une vidéo américaine qualifiée d'« anti-islam »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une plainte est déposée au parquet de Paris contre Charlie Hebdo pour « provocation à la haine » par l'Association syrienne pour la liberté. Une autre plainte pour « diffamation » et « injure publique » est déposée à Meaux par l'Association des musulmans de Meaux et de sa région<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le site web du journal est, le jour même, piraté et rendu inaccessible<ref name="Figaro">Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:2011-11-02 Incendie à Charlie Hebdo - Patrick Pelloux - 03.jpg
Patrick Pelloux après l'incendie des locaux de Charlie Hebdo.

Les plaintes, venues dans leur majorité des milieux d'extrême droite ou fondamentalistes catholiques à la fin des années 1990, se sont raréfiées depuis les années 2000, mais s'il est moins menacé sur le terrain judiciaire, le journal fait désormais l'objet de violences physiques relevant du vandalisme, puis du terrorisme<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pourtant, le nombre de unes consacrées aux religions en général, et à l'islam en particulier, reste très réduit<ref>Modèle:Article</ref>. Charlie Hebdo n'en demeure pas moins attaqué par certaines franges de la gauche française : en décembre 2013, Olivier Cyran, ancien collaborateur du journal, publie sur le site Article 11 un texte accusant l'hebdomadaire de Modèle:Citation<ref name="Inrocks2015"/>.

En 2014, tiré chaque mercredi à Modèle:Nombre, le journal peine à écouler Modèle:Nombre par semaine, alors que Modèle:Nombre sont nécessaires pour atteindre l'équilibre financier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date, le directeur de la publication Charb lance un appel aux dons en raison de ses difficultés financières persistantes et de ses dettes accumulées (Modèle:Nombre en 2013, près du double en 2014)<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui rapporte Modèle:Nombre.

Charlie Hebdo quatrième époque (depuis janvier 2015)

2015 : attentat terroriste contre la rédaction

Modèle:Voir aussi

Texte « Je suis Charlie » écrit en blanc et gris sur un fond noir.
« Je suis Charlie », slogan utilisé en soutien aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo Modèle:Incise.
Fichier:Conférence presse Charlie Hebdo janvier 2015.jpg
Conférence de presse de Charlie Hebdo, le 13 janvier 2015 dans les locaux de Libération ; (de gauche à droite) Gérard Biard, le dessinateur Luz, Patrick Pelloux et debout le directeur de Libération, Laurent Joffrin.

Le Modèle:Date vers Modèle:Heures, deux islamistes radicaux, les frères Chérif et Saïd Kouachi, cagoulés et lourdement armés, font irruption dans les locaux du journal à Modèle:Arrondissement et y ouvrent le feu à la kalachnikov<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ils tuent douze personnes dont deux policiers, et en blessent onze autres, dont quatre grièvement<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ce qui constituait le bilan le plus meurtrier d'un attentat depuis 1961 en France, avant l'attentat du 13 novembre 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette attaque est désignée comme un « attentat terroriste » par le président de la République François Hollande<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Parmi les victimes se trouvent les dessinateurs Charb, Cabu, Honoré, Tignous, Wolinski et l'économiste Bernard Maris<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la psychanalyste et chroniqueuse Elsa Cayat, Michel Renaud, invité de la rédaction, le correcteur Mustapha Ourrad, ainsi que deux policiers, Franck Brinsolaro et Ahmed Merabet Modèle:Incise et un agent de maintenance, Frédéric Boisseau<ref name="Libé Mahomet">Modèle:Lien web.</ref>.

Le chroniqueur Patrick Pelloux affirme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est d'ailleurs décidé le Modèle:Date, lendemain de l'attentat, que le nouveau numéro paraîtra le mercredi suivant, jour de sa parution habituelle. Il est exceptionnellement tiré à cinq millions d'exemplaires (un million d'impressions le mercredi de la parution dont Modèle:Nombre en France, puis Modèle:Nombre par jour pendant une semaine) pour éviter notamment la revente à des prix exorbitants sur Internet), traduit en seize langues et exporté dans plusieurs pays occidentaux le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Libé Mahomet"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. C'est de loin le plus grand tirage réalisé pour un périodique français (le record précédent étant de Modèle:Nombre pour le numéro de France-Soir consacré à la mort du général de Gaulle<ref>Modèle:Lien web.</ref>). De plus, très tôt le matin du mercredi de la parution, il ne restait plus un seul exemplaire à vendre dans les points de vente français<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le journal, réalisé dans les locaux du journal Libération<ref>Modèle:Article.</ref>, a pour couverture un dessin de Luz qui représente le prophète Mahomet sur fond vert, la couleur de l'islam, une larme qui coule sur la joue, tenant une pancarte « Je suis Charlie », avec comme surtitre « Tout est pardonné »<ref>Modèle:Article.</ref>. Malgré la dénonciation univoque de ce drame, beaucoup de médias étrangers (notamment anglo-saxons) jouent d'effets pour éviter de montrer la une de ce numéro exceptionnel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Philippe Honoré, dessinateur de Charlie Hebdo.jpg
Philippe Honoré.

Dans les deux jours qui suivent l'attentat contre Charlie Hebdo, un complice des frères Kouachi assassine une policière et commet une prise d'otages visant des juifs, tuant quatre autres personnes. Le jour même de cette prise d'otages, Chérif et Saïd Kouachi sont abattus lors d'un affrontement avec les forces de l'ordre en Seine-et-Marne durant leur tentative de fuite. À la suite de cette série d'attentats, des marches citoyennes et républicaines, en solidarité avec Charlie Hebdo et avec les autres victimes, sont organisées le Modèle:Date et surtout le Modèle:Date pour dénoncer le terrorisme et défendre la liberté d'expression. La marche du 11 janvier rassemble au bas mot deux millions de personnes à Paris, probablement bien davantage, puisque le personnel officiel chargé du décompte a été dépassé par le nombre. Il est estimé également entre un million et demi et deux millions dans le reste de la France<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette manifestation a été qualifiée de « marche du siècle » française<ref>Modèle:Lien web.</ref> et considérée comme « la plus grosse manifestation française jamais recensée »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle rassemble également une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont certains pourtant critiqués pour leurs pratiques en matière de liberté d'expression<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des manifestations spontanées, accompagnées d'hommages à Charlie Hebdo, sont organisées un peu partout dans le monde<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date, Al-Qaïda au Yémen revendique l'attentat contre Charlie Hebdo dans une vidéo<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le même jour, le journal sort son numéro 1178, à un tirage exceptionnel de trois millions d'exemplaires<ref name="Libé Mahomet"/> : le numéro est très rapidement en rupture de stock<ref>Modèle:Lien web.</ref> et finalement tiré à cinq millions d'exemplaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à sept millions<ref>Modèle:Article.</ref>. Il est également disponible en version numérique sur les plates-formes Android, iOS et Windows en quatre langues (français, anglais, espagnol et arabe)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, le dessinateur Riss affirme que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Finalement, le numéro suivant (1179) sortira plus d'un mois après, le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date le nombre d'abonnés de Charlie Hebdo dépasse les Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre avant l'attentat terroriste<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les huit millions d'exemplaires vendus du numéro de janvier ont également fait rentrer dix millions d'euros de bénéfices dans les caisses du journal, les dons Modèle:Nombre, les aides du fonds d'Innovation numérique de la presse Modèle:Nombre et l'association Presse et Pluralisme Modèle:Nombre. En raison de ces énormes rentrées d'argent, des tensions sont apparues entre les nouveaux actionnaires sur la répartition des bénéfices<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La rédaction tente notamment d'éviter les problèmes de répartition des bénéfices qu'avait pu connaître le journal par le passé, comme lorsque Philippe Val et Cabu s'étaient partagé d'importants dividendes sur les bénéfices du numéro sur les caricatures de Mahomet sans en informer le reste de l'équipe<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date, l'avocat de Charlie Hebdo Richard Malka cherche à faire interdire Charpie Hebdo, un magazine pastichant Charlie Hebdo<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, Zineb El Rhazoui et son mari, l'écrivain marocain Jaouad Benaissi, sont menacés de mort sur Twitter<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date, après avoir critiqué la direction, la journaliste Zineb El Rhazoui est convoquée à un entretien préalable à un licenciement pour faute grave<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais sa mise à pied ne débouche finalement pas sur un licenciement<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il est prévu initialement que les plus de quatre millions d’euros de dons reçus pour les familles des victimes seront répartis par un comité de personnalités indépendantes<ref name="ESS"/>. In fine, la veuve d'un des journalistes tués accuse le journal d'avoir détourné des millions d'euros<ref name="fon">Modèle:Lien web.</ref>.

Poursuite de la vie du journal

Fichier:Plaque Charlie Hebdo.jpg
Plaque commémorative de l'attentat contre le journal Charlie Hebdo apposée au 10, rue Nicolas-Appert, 75011 Paris, siège du journal jusqu’au jour de l'attentat.

Charlie Hebdo adopte le Modèle:Date le statut d'entreprise solidaire de presse<ref name="ESS">Modèle:Lien web.</ref>. En 2015, 100 % des bénéfices seront réinvestis (le nouveau statut exigeant au moins 70 %), avec Modèle:Unité/2 d’euros d’excédent prévu, et Modèle:Nombre vendus en kiosque et Modèle:Nombre. Toutefois, la question d'une nouvelle répartition de l'actionnariat (actuellement détenu à 70 % par Riss et 30 % par le directeur financier, Éric Portheault, qui ont ensemble racheté les 40 % que détenait la famille de Charb), contestée par certains journalistes reste à négocier. Le journal annonce une nouvelle formule pour septembre 2015 et a emménagé à l'automne 2015 dans de nouveaux locaux sécurisés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le journal cherche à faire émerger une nouvelle génération de dessinateurs et relancer le projet de fondation consacrée au dessin de presse<ref name="ESS"/>.

En Modèle:Date, le nombre d'abonnés au journal est de plus de Modèle:Nombre puis chute à Modèle:Nombre en juin<ref name="LB_2262016">Modèle:Article.</ref>, les Modèle:Citation de janvier 2015 ayant pris fin<ref name="LB_2262016"/>. Mais le journal garde un bon niveau de vente en kiosque : Modèle:Nombre par semaine, contre Modèle:Nombre avant l'attentat<ref name="LB_2262016"/>. Au total, le nombre d'exemplaires vendus par semaine (kiosque et abonnements) s'élèvent donc à Modèle:Nombre en Modèle:Date puis à Modèle:Nombre en Modèle:Date.

En Modèle:Date, selon la direction, Charlie Hebdo se vend en kiosque à Modèle:Nombre chaque semaine, et Modèle:Nombre continuent à le recevoir à leur domicile<ref>Modèle:Lien web.</ref>, soit au total Modèle:Nombre vendus.

En Modèle:Date, après la publication en une d'une caricature consacrée à l'islamologue Tariq Ramadan, le journal est à nouveau l'objet de nombreuses menaces de mort<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date, la direction explique que plus de Modèle:Nombre doivent être vendus uniquement pour payer la sécurisation des locaux, soit Modèle:Citation. Le chiffre des ventes en kiosque serait donc tombé à moins de Modèle:Nombre fin 2017<ref>Modèle:Article.</ref>.

En Modèle:Date, Riss annonce vouloir ouvrir le capital de Charlie Hebdo à trois collaborateurs arrivés après les attentats de janvier 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'actionnaire majoritaire du journal (66 %) a effectué cette annonce alors que le chiffre des ventes est en perpétuelle baisse depuis plusieurs mois avec une chute de Modèle:Nombre par semaine depuis un an<ref>Modèle:Article.</ref>.

En Modèle:Date, les ventes se stabilisent, Charlie Hebdo se vend chaque semaine à environ Modèle:Nombre dont Modèle:Nombre par abonnement<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2023, Riss, devenu détenteur de 100 % du capital, est le seul propriétaire du journal<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Procès des attentats, republication des caricatures de Mahomet et menaces terroristes

Le Modèle:Date, Charlie Hebdo décide de republier les caricatures de Mahomet qui avaient été invoquées comme mobile par les auteurs des attentats de janvier 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref> alors que débute le procès des complices présumé des auteurs le même jour. La rédaction du journal déclare ne pas vouloir céder à la peur et la menace : Modèle:Citation La publication provoque des réactions hostiles dans certains pays musulmans : manifestation et condamnation par le gouvernement au Pakistan, où le blasphème peut entraîner la peine de mort ou l'assassinat, condamnation par le gouvernement turc qui estime qu’il est Modèle:Citation de justifier la publication au nom de la liberté d’expression. La Turquie critique également le président Emmanuel Macron qui a défendu le jour de la publication Modèle:Citation. L'institution Al-Azhar basée au Caire condamne également la publication tout en condamnant les attentats, stipulant que Modèle:Citation.

Le Modèle:Date, alors que le procès se poursuit, la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo est exfiltrée de son domicile de manière définitive à la suite de menaces d'Al-Qaïda et d'appels au meurtre. Elle évoque Modèle:Citation et accuse Jean-Luc Mélenchon et d'autres politiciens de l'alimenter<ref>Modèle:Article.</ref>. Le lendemain, l'Assemblée nationale fait une standing ovation pour la soutenir<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le 25 septembre, une attaque terroriste islamique au tranchoir de boucher près des anciens locaux de Charlie Hebdo fait deux blessés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'individu voulait mettre le feu aux locaux de Charlie Hebdo, ignorant que la rédaction avait déménagé<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date a lieu l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, une attaque terroriste islamiste où Samuel Paty, un professeur d'histoire-géographie, est décapité. Dix jours auparavant l'enseignant avait utilisé deux caricatures de Mahomet issues de Charlie Hebdo dans le cadre d'un cours d'enseignement moral et civique sur la liberté d'expression, ce qui avait suscité la colère d'un parent d'élève musulman ainsi que d'un militant islamiste radical qui avaient ensuite publié sur les réseaux sociaux plusieurs vidéos qui avaient pris un aspect viral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date, le Conseil des sages musulmans basé à Abou Dabi Modèle:Citation et indique qu’il envisage Modèle:Citation. Cette annonce a lieu après que le président Emmanuel Macron a promis de ne pas Modèle:Citation de Mahomet lors d’un hommage à Samuel Paty, ce qui a provoqué des critiques, des manifestations et une campagne de boycott des produits français dans plusieurs pays musulmans<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fuite de données

Le Modèle:Date, le journal publie des dizaines de caricatures du régime iranien reçues durant le mois précédent dans le cadre d'Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref> Le même jour, le journal subit un piratage de son site commercial. Ce piratage a pour conséquence une fuite de données des abonnés de novembre à décembre 2022<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Polémiques

Procès

Du fait de sa ligne éditoriale polémique, Charlie Hebdo a fait l'objet de nombreuses actions en justice. Depuis sa renaissance en 1992, l'hebdomadaire a connu une cinquantaine de procès, soit en moyenne un tous les six mois. Les plaintes sont venues notamment de personnalités et de partis politiques d'extrême droite, d'autres médias et de journalistes, et d'associations religieuses (catholiques ou musulmanes), mais aussi d'une association de harkis qui a obtenu, à la suite d'une tribune de Siné, la condamnation du journal à Modèle:Unité d'amende<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Entre 1992 et 2015, le journal a été relaxé dans la majorité des affaires le concernant : il a été condamné à neuf reprises, essentiellement pour injure<ref name="procèsentoutgenre"/>.

Litige avec le Professeur Choron

Modèle:Article détaillé Le professeur Choron était propriétaire de Hara-Kiri et autres titres des Éditions du Square, mais le titre Charlie Hebdo ne fut jamais déposé légalement. C'est Choron qui avait été directeur de toutes les publications Modèle:Citation des éditions du Square et en assurait la gestion financière. Selon Cavanna, sans lui, Hara-Kiri n'aurait jamais pu exister, pas plus que les publications qui en émanèrent, dont Hara-Kiri hebdo renommé en Charlie Hebdo à la suite de l'interdiction du premier. S'il accepta de prendre tous les risques financiers (nombreux procès et mauvaises ventes pour certains titres), il fut, de par sa personnalité même, un très mauvais gestionnaire.

Mécontent de n'avoir pas été invité à diriger le nouveau Charlie Hebdo lors de la relance du titre en 1992, Choron réagit en lançant de son côté une nouvelle version de Hara-Kiri, qui a peu de succès et finit par disparaître. Il intente en 1993 un procès à Charlie Hebdo, en revendiquant la paternité du titre du journal, mais est débouté. Par décision de la troisième chambre du tribunal de grande instance de Paris, le Modèle:Date<ref name="tes">Modèle:Lien web.</ref>, Cavanna est reconnu de droit comme l'auteur du titre. Pour des raisons strictement juridiques, les membres de l'équipe historique ne font pas valoir, lors du procès, leur droit à être, collectivement, les détenteurs du titre, seul le droit d'auteur étant invoqué. Delfeil de Ton révèle toutefois dans sa chronique du Nouvel Observateur le Modèle:Date<ref name="duettistes">Modèle:Article.</ref> que chaque membre de la nouvelle équipe avait livré au tribunal un papier signé attestant que Cavanna était l'unique inventeur du titre. Delfeil de Ton qualifie après coup ces témoignages de fabulation, le titre ayant été selon lui trouvé collectivement par toute l'équipe. Val et Cabu démentent les propos de Delfeil de Ton dans un droit de réponse publié dans le même magazine<ref>Modèle:Article.</ref>. En 2000, Choron collabore à une nouvelle relance de Hara-Kiri, dirigée par André Bercoff. C'est cette fois Cavanna qui intente une action en justice, et finit deux ans plus tard par obtenir la propriété du titre Hara-Kiri<ref>Modèle:Lien web.</ref> et de la formule Modèle:Citation, qui figure dès lors dans un bandeau sur la quatrième de couverture de Charlie Hebdo regroupant les Modèle:Citation. Par la suite, Cavanna, qui envisage de relancer Hara-Kiri, rend visite à Choron pour lui proposer d'y participer, mais ce dernier refuse<ref>Sylvia Lebègue, Choron et moi, éditions de l'Archipel, 2015, pages 188-189</ref>.

Dans le livre Les Années Charlie, paru en 2004, Choron n'est cité que brièvement dans une préface de Cavanna (il y est fait mention de l'odeur de ses cigarettes dans les locaux du journal, ainsi que de sa Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>). La plus célèbre Une du journal, « Bal tragique à Colombey », dont il est l'auteur, ne lui est pas attribuée non plus. En 2009, le documentaire Choron dernière, réalisé par Pierre Carles et Éric Martin, se veut autant sinon plus une attaque contre le Charlie Hebdo contemporain qu'un hommage à Choron<ref>Modèle:Article.</ref>.

Gestion du journal par Philippe Val

Modèle:Article détaillé Diverses polémiques ont accompagné la direction de Charlie Hebdo par Philippe Val, qu'il s'agisse de la ligne éditoriale ou du fonctionnement interne du journal. Val décidait seul du dessin sélectionné pour être publié en une, décision qui était prise à l'unanimité avant 1981<ref>Selon Wolinski, Charb, Philippe Val et une partie de la rédaction dans Choron, dernière (Modèle:21e), coréalisé par Pierre Carles et Éric Martin, 2009.</ref>. Le style de gestion de Val, jugé autoritaire, entraîne des tensions croissantes au sein de la rédaction durant les années 2000. Les éditoriaux de Philippe Val, qui cite volontiers Spinoza, semblent se prendre de plus en plus au sérieux : l'humour se fait plus rare dans les pages de Charlie Hebdo, les articles de Caroline Fourest contribuant à l'évolution du ton du journal<ref name="LObs2015"/>. Par ailleurs, bien qu'indépendant de toute forme de publicité, Charlie Hebdo conclut un accord avec le journal Libération et affiche chaque semaine dans ses pages une publicité (la seule) présentant la une de ce journal. Charlie Hebdo connaît également des tensions liées aux sujets qui divisent la gauche française, notamment le conflit israélo-palestinien, Philippe Val étant nettement pro-israélien<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les tensions entre Philippe Val, qui évolue vers la gauche modérée, et les rédacteurs proches de la gauche radicale entraînent une série de départs au gré des conflits de personne. Philippe Corcuff, l'un des partants, accuse Val de Modèle:Citation<ref name="Inrocks2015"/>. Les divisions de la rédaction sont notamment illustrées en 2008 par le licenciement de Siné, que Val accuse d'antisémitisme<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2008, le journaliste Arthur, ancien collaborateur du journal, reproche à Val d'avoir Modèle:Citation et de s'être imposé comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Outre son mode de gestion et sa ligne éditoriale, Philippe Val est également critiqué pour sa gestion financière. En 2007, la publication du numéro comportant les caricatures de Mahomet permet au journal de dégager un bénéfice de presque un million d’euros. Philippe Val et Cabu, auteur du dessin de une, touchent alors Modèle:Nombre de dividendes chacun, ce que le reste de l'équipe découvre l'année suivante dans la presse<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Delfeil de Ton, quant à lui, affirme que Val et Cabu se sont partagé à eux deux 40 % des parts de la société éditrice<ref name="duettistes"/> ; en 2015, interviewé dans un documentaire de Denis Robert consacré à Cavanna, il déclare que Val et Richard Malka, avocat du journal, ont Modèle:Citation Cavanna en ne lui laissant que 0,4 % des parts de Charlie Hebdo<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Philippe Val quitte Charlie Hebdo en mai 2009, lorsqu'il décide de rejoindre Jean-Luc Hees, le nouveau président de Radio France, qui le nomme à la tête de France Inter.

Licenciement de Siné

Modèle:Loupe Dans le numéro du Modèle:Date, Siné, dans sa chronique hebdomadaire « Siné sème sa zone », ironise sur l'ascension de Jean Sarkozy. Il y fait notamment allusion aux fiançailles de celui-ci avec l'héritière, de confession juive, des fondateurs du groupe Darty, et à une possible conversion au judaïsme (rumeur lancée par Patrick Gaubert, président de la LICRA dans Libération du 23 juin 2008). L'entourage de Jean Sarkozy signale<ref name="Philippe Val 2008">Éditorial de Philippe Val, Charlie Hebdo du 30 juillet 2008.</ref> cette chronique à Claude Askolovitch du Nouvel observateur, qui la déclare « antisémite » sur RTL. Philippe Val, qui affirme l'avoir publiée sans la lire<ref name="Marianne2150708">Modèle:Lien web.</ref>, reçoit un coup de téléphone<ref name="Philippe Val 2008" /> d'un proche collaborateur de Jean Sarkozy, écrit une lettre d'excuse et demande à Siné de la signer<ref>« Rififi à "Charlie" », bakchich.info, 12 juillet 2008.</ref>. Il est également prévu que la rédaction du journal dans son ensemble signe un texte désavouant l'article de Siné. Ce texte ne sera finalement pas publié, une partie de la rédaction Modèle:Incise refusant de s'y associer, mais Siné considère néanmoins cette initiative comme une « pétition contre lui » et refuse alors de présenter des excuses<ref name="Marianne2150708" />. Philippe Val annonce dans le numéro du 16 juillet la fin de la collaboration du journal avec Siné. Celui-ci accuse alors Val d'avoir cherché un prétexte pour le licencier en raison de leur désaccord à propos de Denis Robert et Clearstream pour lequel il l'attaquait également dans le même article<ref>Modèle:Article.</ref>, l'avocat de Charlie Hebdo, Richard Malka, ayant aussi été l'avocat de Clearstream durant l'affaire Clearstream 1.

L'éviction de Siné entraîne une vive polémique médiatique. Deux tendances opposées s'affrontent dans les médias français, l'une prenant la défense de Siné, l'autre dénonçant ses propos comme étant antisémites. Philippe Val fait l'objet de nombreuses attaques affirmant que la chronique incriminée n'aurait été qu'un prétexte pour se débarrasser d'un collaborateur historique de Charlie Hebdo avec lequel il avait très peu d'affinités. Des pétitions sont lancées dans les deux camps, et de nombreuses personnalités prennent parti pour l'un ou l'autre.

Siné est cité à comparaître le Modèle:Date devant la sixième chambre correctionnelle (presse) du tribunal de grande instance de Lyon par la Licra pour « incitation à la haine raciale ». L'audience sur le fond a été fixée au Modèle:Date. Elle se tient finalement les Modèle:Date et Modèle:Date. Le Modèle:Date, Siné lance son propre hebdomadaire : Siné Hebdo. Le Modèle:Date, il est relaxé à Lyon, les juges considérant que Siné avait usé de son droit à la satire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, le tribunal de grande instance de Paris condamne la société les éditions Rotative, société éditrice du journal Charlie Hebdo, à payer à Siné Modèle:Unité de dommages et intérêts pour rupture abusive de leur collaboration. En Modèle:Date, la cour d’appel de Paris confirme la condamnation de Charlie Hebdo et augmente le montant des dommages et intérêts à Modèle:Unité<ref name="libe-17-12-12">Modèle:Lien web</ref>.

Plainte pour abus de confiance

En Modèle:Date, Gala Renaud, veuve de Michel Renaud<ref group="N">Ancien journaliste, directeur de cabinet de Serge Godard, Michel Renaud était en visite ce jour-là. Il était venu rendre des dessins que Cabu lui avait confiés.</ref>, victime de l'attentat du 7 janvier 2015, a porté plainte contre Charlie Hebdo, accusant le journal de « détourner » des millions destinés aux survivants et aux familles des victimes. Selon L'Obs, elle rappelait au procureur de la République Modèle:Citation Or Philippe Val n'était plus à Charlie Hebdo depuis 2009. Cette plainte a été classée sans suite.

En Modèle:Date, Gala Renaud relance sa plainte, contre Charlie Hebdo et son directeur Riss pour abus de confiance aggravé. Elle estime que les recettes sur la vente du numéro spécial publié juste après l'attentat, soit Modèle:Unité d'euros, auraient dû être versées aux familles des victimes, comme s'y étaient engagés publiquement certains membres du journal. La direction de Charlie Hebdo ne leur a versé, en octobre 2016, que le montant des dons reçus, soit Modèle:Unité d'euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La réaction de Riss est que cette dernière procédure est absurde : Modèle:Citation

Équipes

Direction

La rédaction de Charlie Hebdo est composée de journalistes et de dessinateurs, qui sont aussi des chroniqueurs.

De Modèle:Date jusqu'à son assassinat le Modèle:Date, le directeur de la publication était le dessinateur/chroniqueur Charb. Le directeur de la rédaction est le dessinateur Riss<ref name="ou_en_est_charlie">Modèle:Lien web</ref> avec pour adjointe la journaliste Sylvie Coma ; enfin, le dessinateur Cabu était, jusqu'à son assassinat le 7 janvier 2015, directeur artistique<ref group="N">Le directeur artistique ou D.A existe dans presque tous les journaux. Il est intégré dans l'ours au même titre que le rédacteur en chef, voir notamment : directeur artistique Le Monde, ou directeurs artistiques Libération ou Loran Stosskopf directeur artistique.</ref> de l'hebdomadaire satirique. La rédaction en chef est assurée par le journaliste Gérard Biard.

Depuis le Modèle:Date, le directeur de la publication et gérant est le dessinateur Riss, qui reste également directeur de la rédaction<ref name="ou_en_est_charlie" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Luz a quitté le journal en septembre 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La rédaction en chef reste assurée par le journaliste Gérard Biard.

Dessinateurs

Réguliers

Modèle:Colonnes

Anciens

Modèle:Colonnes

Rédacteurs

Réguliers

Modèle:Colonnes

Occasionnels

Modèle:Colonnes

Anciens

Modèle:Colonnes

Rubriques et personnages de fictions

Hommages et controverses

Fichier:Nous sommes Charlie, par Mathilde Bouvault - Les étudiants du CESAN rendent hommage.jpg
Qu’à la fin de l’envoi, je touche ! (Premiers engagements de fer.)

En janvier 2015, le journal obtient le « Prix Spécial du Jury » lors de l'édition du Prix de la BD Fnac 2015, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au Royaume-Uni, en mars 2015, une ONG islamique, la Islamic Human Rights Commission a décerné à Charlie Hebdo le « prix de l'islamophobe de l'année »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette organisation selon UK Media Watch paraît fortement liée au Hezbollah<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la même date la National Secular Society, une organisation laïque décerne au même journal le « prix Secularist of the Year » (prix de la laïcité) 2015 Modèle:Cita et leur octroie Modèle:Unité pour aider les familles endeuillées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, le Pen club international remet le prix du courage et de la liberté d'expression à la rédaction de Charlie Hebdo<ref name="Vanity">Modèle:Lien web.</ref>. La cérémonie a lieu au Muséum américain d'histoire naturelle. Cette initiative, chaudement soutenue par Salman Rushdie, est contestée par six écrivains américains qui boycottent la cérémonie<ref name="Vanity"/> et lancent une pétition d'opposition à la remise du prix qui recueille 204 signatures<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'écrivain russo-américain Vladislav Davidzon, correspondant de presse culturelle vivant à Paris, analyse cette attitude comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Marianne voit dans l'attitude des 204 écrivains américains un Modèle:Citation dont le discours se résume à ceci : Modèle:Citation bloc

L'écrivain franco-congolais Alain Mabanckou qui a remis le prix, réaffirme que l'insolence fait partie de la culture française. Salman Rushdie rappelle qu'il ne s'agit pas d'humilier une minorité désavantagée, mais d'une bataille contre un islam fanatique très bien organisé et financé, qui vise à imposer sa loi et à terroriser les démocrates<ref name="MarianneMai2015"/> : il qualifie au passage sur Twitter les six initiateurs du boycott de Modèle:Citation (pussies)<ref name="Vanity"/>. La controverse se poursuit à Londres. The Guardian s'en fait l'écho, rapportant le succès obtenu par l'équipe des survivants<ref>Modèle:Article.</ref>. Cependant, le soutien de la gauche britannique à Charlie Hebdo relève d'une Modèle:Citation Une commentatrice londonienne qualifie les dessins « de racistes, sexistes et offensants, mais douze personnes sont mortes […] il est possible […] de reconnaître que risquer sa vie pour ces dessins peut éventuellement mériter une reconnaissance<ref name="MarianneMai2015"/>. » Tandis que David Aaronovitch, éditorialiste au Times, se désespère de ce que les intellectuels de gauche se positionnent contre leur camp<ref name="MarianneMai2015"/>.

Parmi les médias nord-américains The New York Times se montre favorable à la remise du prix à Charlie Hebdo, ainsi que The Washington Post, les journaux canadiens étant plus réservés, notamment The Globe and Mail.

En France, Bernard-Henri Lévy est « monté au créneau » dans L'Express, dénonçant comme « ignoble » l'argument qui fait état de l'arrogance du journal satirique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans Les Inrockuptibles, Alain Mabanckou déclare que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pierre Assouline s'interroge : Modèle:Citation bloc

Interrogé par L'Express du Modèle:Date, Salman Rushdie revient sur cette affaire et déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La bibliothèque de l'université Harvard veut créer un fond « Archives Charlie ». Pour cela elle a lancé à travers un site web<ref>Modèle:Lien web.</ref> une collecte de témoignages et de documents sur les attentats de Charlie Hebdo, sur la fusillade de Montrouge et de la prise d'otages de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La bibliothèque de l’université de Paris VIII, associée à cette démarche, est chargée de relayer l’opération en France. Cette initiative a été annoncée largement dans la presse et sur les radios. Notamment : Libération, Télérama<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Livres Hebdo<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Crimson d'Harvard<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Europe 1<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Rue89<ref>Modèle:Lien web.</ref>, France Info<ref>Modèle:Lien web.</ref> s'en sont fait l'écho en septembre et octobre 2015, entre autres.

En 2015, l'ensemble de la rédaction de Charlie Hebdo a reçu le Prix Jean-Luc Lagardère du journaliste de l'année. Les membres du jury ont souhaité « rendre hommage à leurs confrères disparus, et en particulier à leur ami Georges Wolinski, lauréat du Prix en 1989, et membre de ce même jury »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Références à Charlie Hebdo dans la musique

Charlie Hebdo est cité dans Un jour en France du groupe Noir désir : « Charlie défends-moi !!! ». Cette phrase fait référence à la pétition lancée par le journal pour interdire le Front National en 1996, la même année que la sortie de l'album de Noir désir.

Le journal est aussi cité dans une chanson liée au film La Marche : Modèle:Citation (Modèle:7e, interprété par le rappeur Nekfeu, membre du collectif parisien 1995). La rédaction de Charlie Hebdo avait réagi par un communiqué : Modèle:Citation, Modèle:Citation. Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

La chanson Délit de face des Wriggles parle également du journal.

À la suite de l'attentat du 7 janvier, de nombreux artistes rendent hommage aux victimes. On recense entre autres #JeSuisCharlie de Grand Corps Malade, Charlie de Tryo, Comme un seul homme de Matthieu Chedid<ref>Modèle:Lien web</ref>, ou encore la reprise de la chanson de Brassens Quand les cons sont braves par Maxime Le Forestier.

Voir aussi

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Articles connexes

Documentaires

Bibliographie

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Références

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