Vulgate

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Modèle:Voir homonymes

Fichier:Gutenberg Bible, Lenox Copy, New York Public Library, 2009. Pic 01.jpg
Bible de Gutenberg, vers 1455.

La Vulgate est une version latine de la Bible, composée d'une part, en majorité des traductions faites à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par Jérôme de Stridon, et d'autre part de traductions latines indépendantes de ce dernier appelées Vetus Latina (« vieille [bible] latine »).

Jérôme commence son édition par les quatre Évangiles, en révisant et adaptant une version Vetus Latina de ces derniers qui était couramment en usage en Occident. Il poursuit avec une traduction complète à partir de l'hébreu de la totalité du Tanakh et traduit certains livres deutérocanoniques à partir de versions grecques de la Septante ou de l'araméen. Jérôme traduit également le livre des Psaumes trois fois : une fois en révisant une Vetus Latina, une fois depuis le grec et une autre depuis l'hébreu. Aux traductions de Jérôme s'ajoutent par la suite, indépendamment de Jérôme, certaines Vetus Latina de livres bibliques qu'il n'a pas traduits, pour former ce qui est appelé la Vulgate.

Diffusée essentiellement en Occident, la Vulgate connaît plusieurs versions et évolutions, dont celles dues à Alcuin au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ou encore à Érasme au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En 1454, Gutenberg fait de la Vulgate le premier livre imprimé en Europe, c'est la Bible de Gutenberg. La Vulgate est fixée par le pape Clément VIII en 1592, dans une version dite « sixto-clémentine » qui fait autorité dans l’Église catholique romaine jusqu'en 1979 ; la révision de la Vulgate pour l'Église catholique latine promulguée en 1979 par Jean-Paul II est appelée la « Modèle:Lien ».

Terminologie

Le terme vulgate vient du latin vulgata, qui signifie « rendue accessible, rendue publique », lui-même de vulgus, qui signifie « foule ». Le terme Vulgate (vulgata) appliqué à la version latine de la Bible est anachronique concernant le travail de Jérôme de Stridon : ce n'est qu'à partir du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle qu'il sert à désigner habituellement les bibles latines dont les versions ont été plus ou moins stabilisées depuis l'édition faite à Mayence vers 1450. Afin d'identifier ce texte stabilisé, le Concile de Trente de 1546 utilise l'expression « vetus et vulgata editio »<ref name=":6">Modèle:Chapitre</ref>.

Quand Jérôme ou son contemporain Augustin d'Hippone utilisent le terme vers le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, c'est plutôt pour désigner la Bible grecque commune non révisée — ou les traductions latines antérieures à Jérôme et que celui-ci juge d'ailleurs inexactes<ref>Modèle:Chapitre</ref> — connue sous le nom actuel de Vetus Latina (« vieille [bible] latine »)<ref name=":6" />.

Enfin, le texte connu sous le nom de Vulgate de nos jours n'était toujours pas fixé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ni son usage réellement « vulgarisé » : celui-ci commencera à réellement se répandre aux alentours de 850, notamment grâce à la diffusion des bibles carolingiennes illustrées dites « Bibles de Tours », la Bible de Moutier-Grandval ou encore la Bible Vivien<ref name=":6" />.

Contenu

La Vulgate est « un ensemble composite qui ne saurait simplement être identifié avec le travail de Jérôme », car la Vulgate contient aussi des Vetus Latina<ref name=":04">Modèle:Ouvrage</ref>.

Le manuscrit contient le récit de la Pericope Adulterae<ref>Abbé Jean-Baptiste Glaire,La Sainte Bible selon la Vulgate, 1865, p.171. Modèle:ISBN</ref>.

Jérôme de Stridon

Fichier:Caravaggio - Saint Jerome Writing, c1606.jpg
Saint Jérôme par Le Caravage.

Traductions de l'Ancien et du Nouveau Testament

À partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le nombre croissant de convertis au christianisme qui sont de langue ou de culture latine nécessite que les textes sur lesquels s’appuie cette religion leur soient accessibles. Cette demande est rencontrée par des traducteurs locaux, sans coordination ni systématisme. Il en résulte une grande variété de manuscrits et de versions des textes, aggravée par les processus de copie qui peuvent occasionner des fautes, des adaptations, ajouts ou retraits de la part des copistes<ref name=":8">Modèle:Chapitre</ref>.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les traductions latines des textes de la Bible qui se répandent en Occident sont réalisées à partir de la version grecque et sont caractérisées, à l'origine, par leur littéralisme. Elles seront désignées par la suite sous le terme générique de Vetus latina, « vieille latine », dont il existe deux types de variantes : l'une africaine, la plus ancienne, et l'autre européenne mais qui dépendent toutes de la Septante grecque<ref>Modèle:Chapitre</ref>. Ces traductions en latin finissent par devenir fort diverses en qualité et en précision, cumulant les fautes de copies et laissant à désirer tant sur le plan de l'exactitude ou de la conformité vis-à-vis des versions grecques récentes que sur celui de la qualité littéraire : la médiocrité stylistique combinant les fautes de grammaire ou de syntaxe à l'étrangeté du vocabulaire paraît indigne de la parole de Dieu aux lettrés chrétiens<ref name=":10">Modèle:Chapitre</ref>.

Ainsi, à cette époque, il existe presque autant de versions des textes bibliques qu'il y en a de copies, et l'évêque de Rome, Damase (366-384), vraisemblablement préoccupé par cette grande diversité des textes qu'il étudie, commande à Jérôme — un de ses collaborateurs occasionnels<ref>Modèle:Chapitre</ref> qui a été ordonné par Paulin II d'Antioche, un évêque considéré comme schismatique par certains nicéens radicaux de l'épiscopat oriental<ref>Modèle:Chapitre</ref> — d'en produire une version fiable<ref name=":8" />.

Nouveau Testament

Fichier:Gutenberg bible Old Testament Epistle of St Jerome.jpg
Modèle:Lien dans la Bible de Gutenberg.

C'est donc vraisemblablement à l'instigation de Damase<ref>Ce point est débattu ; Modèle:Chapitre</ref> que Jérôme traduit les Évangiles à Rome, entre 383 et 384, en s'appuyant sur les manuscrits grecs d'une version courante en Orient. Plutôt que de composer une traduction renouvelée qui pourrait heurter les habitudes, il révise une version européenne de la Vetus Latina des Évangiles — vraisemblablement une version d'Eusèbe de Césarée<ref name=":5">Modèle:Article</ref> — dont il améliore la fluidité et la couleur latine<ref name=":10" />.

Ancien Testament

Modèle:Voir aussi Concernant l'Ancien Testament, la plupart des chercheurs contemporains s'accordent sur le fait que Jérôme a accompli son travail de traduction entre 390 et 405<ref name=":4">Modèle:Ouvrage</ref>. Doué d'une bonne connaissance du grec qu'il perfectionne durant six ans à Antioche<ref>Modèle:Chapitre</ref>, Jérôme apprend l'hébreu lors de sa retraite dans le désert syrien avec un moine d'origine juive converti au christianisme puis il noue une relation avec certains érudits juifs, relation qu'il poursuit tout au long de sa carrière<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Faisant face à des difficultés d'interprétation, il se rend en Palestine pour consulter les docteurs juifs, spécialistes du texte hébreu. Son désir est de retrouver la veritas hebraica par-delà l'héritage grec. Néanmoins, le niveau de maîtrise de l'hébreu par Jérôme demeure en débat au sein de la recherche du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Jérôme traduit l’Ancien Testament à partir d’un Modèle:Pas clair hébreu proche du texte massorétique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, à Bethléem entre 390 et 405<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Modèle:Douteux<ref name=":5" />. Concernant l'ordre des traductions, la recherche actuelle propose la datation suivante : les Prophètes, Samuel, les Rois, les Psaumes<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et Job sont achevés vers 393 ; Esdras, Néhémie et les Chroniques vers 394-396 ; les Proverbes, l'Ecclésiaste et le Cantique des Cantiques vers 398 ; enfin le Pentateuque, Josué, les Juges, Ruth et Esther entre 398 et 405<ref name=":4" />.

Il n'a pas traduit les livres deutérocanoniques, à l'exception de ceux de Tobie et de Judith, deux livres que Jérôme traduit depuis l'araméen ; il a aussi traduit les additions au livre d'Esther à partir du grec de la Septante, et les ajouts au livre de Daniel à partir du grec hexaplaire de Théodotion<ref name=":03">Modèle:Ouvrage</ref>.

Psautier

Jérôme a produit trois traductions du livre des Psaumes.

La première est une révision d'un psautier vieux latin produite entre 382 et 385 mais dont aucune trace n'a été conservée<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Il se livre ensuite à une nouvelle traduction en latin des Psaumes à Bethléem entre 386 et 389<ref>Modèle:Ouvrage</ref> à partir du texte hexaplaire (en grec) de la Septante d'Origène. Cette version porte le nom de « psautier gallican » car elle est diffusée en Gaule à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":12">Modèle:Ouvrage</ref>. Bien qu'il existe d'autres Modèle:Lien<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, l'édition de la Bible réalisée à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et au tout début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par Alcuin inclut uniquement comme psautier le psautier gallican à l'exclusion d'autres traductions latines du livre des psaumes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le psautier gallican est également le seul livre des psaumes dans la Vulgate sixto-clémentine<ref name=":12" />.

Enfin, Jérôme a également traduit les Psaumes à partir du texte hébreu mais cette version n'a jamais fait l'objet d'une utilisation liturgique et est absente de la Vulgate sixto-clémentine<ref name=":12" />.

Vetus Latina

Nouveau Testament

Jérôme n'a traduit du Nouveau Testament que les quatre Évangiles<ref name=":04" />. On a longtemps considéré que la révision des Épîtres de Paul, contemporaine de Jérôme, était également l'œuvre de ce dernier ; cependant, il apparaît désormais qu'il n'en est pas l'auteur même s'il reste possible que cette révision ait été effectuée dans son entourage<ref>Modèle:Chapitre</ref>. Les traductions latines de tous les livres du Nouveau Testament, hormis les quatre Évangiles, ne doivent rien à Jérôme ; elles reflètent des Vetus Latina qui sont l'œuvre de Rufin le Syrien ou de cercles pélagiens<ref name=":04" />.

Ancien Testament

Les traductions latines des livres de la Sagesse, du Siracide, des deux livres des Maccabées et du Livre de Baruch ne doivent rien à Jérôme et reflètent d'anciennes Vetus Latina<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

Réception antique

Jérôme propose une littéralité nouvelle des Écritures, éloignée de son style personnel<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La traduction de Jérôme, que les pratiques ascétiques et approches théologiques confinent en dehors des courants alors dominants de la Grande Église, est largement rejetée par ses contemporains, religieux comme laïcs, qui vont jusqu'à questionner l'orthodoxie de son auteur<ref name=":02">Modèle:Chapitre</ref>. Sa façon de recourir au texte hébreu pour établir le texte de la Bible chrétienne est ainsi désapprouvée par ses contemporains comme Augustin d'Hippone qui pense qu'il faut suivre la Septante<ref>Modèle:Article</ref>. Cette version suscite également la méfiance et la suspicion des prêtres latins, composant un clergé romain « scrupuleux et conservateur » contemporain de Jérôme, qui voient là une dangereuse falsification des Écritures par un étranger ; la renommée de la Vulgate ne s'impose ainsi qu'au début du Moyen Âge<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Correspondance de Jérôme et Damase

Fichier:Hieronymus presents Vulgata.jpg
Enluminure extraite de l'évangiliaire de Lund. Jérôme de Stridon présente sa version de la Vulgate au pape Damase Ier sous les auspices de Laurent de Rome, c. 1150, bibliothèque de l'université d'Uppsala.

Dans la lettre-préface à sa traduction des Évangiles adressée à Damase, Jérôme exprime ses doutes à propos de l'accueil que recevra sa révision des quatre Évangiles : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La correspondance entre Jérôme et Damase est peut-être apocryphe<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Selon Pierre Nautin, spécialiste de la littérature patristique, plusieurs des lettres entre Jérôme et Damase auraient en fait été écrites par Jérôme après la mort de Damase, Jérôme ayant « composé toute cette correspondance après la mort du pape dans une circonstance où il lui était utile de se prévaloir de ses relations avec le pontife défunt »<ref>Modèle:Article</ref>. Du vivant même de Jérôme des lettres faussement attribuées à ce dernier, à son grand dam, étaient en circulation — dont un pseudo-courrier à Damase<ref>Modèle:Ouvrage</ref> —, et moins d'un siècle après sa mort, des faussaires forgeaient des lettres apocryphes entre les deux hommes afin de créer une autorité pour leurs travaux, comme Jérôme l'avait lui-même déjà fait avec une certaine finesse<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>. De nombreuses fausses lettres, censées avoir été échangées entre Damase et Jérôme, circulent ensuite au cours à l'époque médiévale<ref>voir par ex. Modèle:Article, cité par Andrew Cain, op. cit., 2009, p. 67</ref>.

Versions successives

Période carolingienne

Fichier:Cod. Sangallensis 907 (287).jpg
Codex Sangallensis, vers 900

Modèle:Article connexe Il existe près de dix mille manuscrits, souvent récents, de la traduction de la Vulgate attribuée à Jérôme, dont les plus anciens remontent au {{#switch: e

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: voire au|-| – | voire au }}Modèle:S mini- siècle
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleVI

}}<ref name=":3">Modèle:Chapitre</ref>.

Dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les copies manuscrites recommencent à s'écarter du texte de Jérôme. À la demande de Charlemagne désireux de proposer à ses sujets une version fiable de la Bible, Alcuin, abbé de Saint-Martin de Tours, effectue un travail de restauration, qui sera mené à son terme par Théodulfe, évêque d'Orléans<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ainsi, l'usage de la Vulgate ne se généralise pas avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle tandis que l'usage et les copies de la Vetus Latina restent répandus parmi les moines et clercs érudits jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":02" />.

Gutenberg

C'est à Gutenberg qu'on doit le fait que le premier livre imprimé en Europe est la Vulgate ; Gutenberg réalise cette impression entre 1452 et 1455. Pour cette première édition, qui comporte deux volumes in-folio sans adresse ni date et ne fut précisément identifiée qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par le bibliographe français François Debure<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>, on parle de « [[Bible de Gutenberg|Bible à Modèle:Nombre]] » d'après le nombre de lignes qu'elle comprend par pages, présentées en deux colonnes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Renaissance

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la Réforme protestante favorise de nouvelles traductions directement dans les langues vernaculaires (en allemand, français, etc.) des textes hébreu et grec.

Estimant que le texte de la Vulgate a subi jusqu'à son époque de multiples corruptions, Érasme entreprend en 1513 de rétablir un texte plus fidèle à celui de Jérôme en se fondant, à l'exemple de Laurent Valla, sur des sources en grec ancien : c'est ainsi que parait le Novum Instrumentum omne (1516), texte bilingue latin-grec d'une Vulgate corrigée, qui sert de base aux bibles protestantes de Genève et d'Angleterre. Des éditions critiques de la Vulgate n'en apparaissent pas moins à la suite de celle de Gobelinus Laridius publiée à Cologne en 1530, comme celle de Robert Estienne en 1528<ref name=":7">Modèle:Chapitre</ref>. En outre, les traductions directes des versions en grec ou en hébreu entreprises par les exégètes humanistes font perdre à la version de Jérôme son statut de seule version valable de l'Écriture au sein du christianisme occidental, pour devenir une version parmi bien d'autres et souffrant de défauts<ref name=":7" />.

Fichier:Frontispiece of the Sixto-Clementine Vulgate (1592).jpg
Frontispice de la Vulgate sixto-clémentine de 1592

L’Église catholique ressent alors la nécessité de réaffirmer la suprématie de la Vulgate<ref name=":7" />. Elle déclare au cours du concile de Trente en 1546<ref>Denzinger 1506, Décret touchant l'Édition & l'usage des Livres Sacrés, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} session du concile de Trente.</ref> : Modèle:Citation bloc

Les autorités ecclésiales catholiques s'attachent dès lors à établir une nouvelle version critique révisée qui connaît quelques errements<ref name=":7" />. Dès 1561, le pape Pie IV songe à fixer le texte de la Vulgate et son successeur, Pie V, confie la tâche à une commission présidée par le cardinal Morone et composée de six cardinaux dont une partie défend le maintien des versions jusque-là traditionnelles tandis qu'une autre, marquée de l'approche humaniste d'Érasme, est plus encline à corriger le texte<ref name=":11">Modèle:Ouvrage</ref>. Les travaux sont poursuivis sous Grégoire XIII par les cardinaux Guglielmo Sirleto et Peretti, sans que les résultats ne répondent aux attentes<ref name=":11" />.

Le cardinal Peretti, élu pape en 1585 sous le nom de Sixte V, souhaite faire aboutir le projet et nomme une nouvelle commission d'érudits et de prélats — parmi lesquels l'anglais William Allen, l'helléniste italien Antonio Agelli, le grécisant français Pierre Morin, l'hébraïsant espagnol Bartolomé de Valverde ou encore les jésuites florentin Robert Bellarmin et le portugais Manuel de Sá, professeur au Collège romain<ref>Modèle:Chapitre</ref> — sous la direction du cardinal Antonio Carafa, devenu la même année bibliothécaire du VaticanModèle:Sfn. Après deux ans de travail, la commission qui a rassemblé un grand nombre d'ouvrages pour nourrir ses travaux, présente ses résultats au souverain pontife qui estime que les variants retenus sont trop nombreuxModèle:Sfn. S'appuyant davantage sur la Bible de Louvain et ses variantes plutôt que sur les travaux de la commission, il s'attèle alors lui-même à la tâche, conseillé par le jésuite Francisco Toledo et aidé de l'humaniste Angelo Rocca ainsi que de quelques autres augustinsModèle:Sfn. Le résultat de son travail est publié en 1590Modèle:Sfn par l'imprimerie vaticane (créée en 1587) : cette édition est vivement critiquée et truffée d'erreurs<ref name=":7" />, si bien que dès la mort de Sixte V quelques mois après la publication, les cardinaux font interdire la diffusion de cette Vulgate, avant même l'élection de son successeur, et les Jésuites sont chargés de racheter ou d'échanger les exemplaires déjà en circulation en EuropeModèle:Sfn.

Á l'instigation du cardinal Bellarmin, Grégoire XIV fait entamer dès 1591 une nouvelle révision par les anciens membres de la commission Cafara, depuis décédé, renforcée de quelques autres érudits — dont Angelo Rocca qui assure le secrétariat — sous la houlette du cardinal Marco Antonio ColonnaModèle:Sfn. À l'issue des travaux, la version proposée reprend les grandes lignes de la commission Cafara, adoptant notamment la répartition des versets que l'on trouve dans les Bibles d'Estienne, conservant toutefois certaines des corrections de Sixte VModèle:Sfn. C'est cette version révisée qui est finalement promulguée en 1592<ref name=":3" /> par le successeur de Grégoire, Clément VIII et c'est ce texte connu sous le nom de Vulgate sixto-clémentine qui fera autorité dans l’Église catholique romaine jusqu'en 1979<ref name=":9" />.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le pape Pie XII qualifie comme simplement juridique la suprématie de la Vulgate :

Fichier:Prologus Ioanni Vulgata Clementina.jpg
Prologue de l'évangile de Jean, Vulgate clémentine.

Modèle:Citation<ref>Pie XII, Encyclique Divino Afflante Spiritu</ref>.

L'actuelle version standard de la Vulgate de l'Église catholique est appelée la « Modèle:Lien », promulguée en 1979 par Jean-Paul II<ref name=":9">Modèle:Lien web</ref>.

Une édition critique de la Vulgate, dite Modèle:Lien, a été publiée par Robert Weber (1904-1980) en 1969<ref>Revue d'histoire ecclésiastique, volume 76, Université catholique de Louvain, 1981, p. 161.</ref> ; la cinquième édition de cette Vulgate de Stuttgart, dirigée par Robert Weber puis Roger Gryson, a été publiée en 2007<ref>Modèle:ISBN</ref>.

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Banques de données et dictionnaire

Modèle:Liens

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