D'Artagnan

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie

Charles de Batz de Castelmore, dit d'Artagnan est un homme de guerre français né entre 1611 et 1615 au château de Castelmore, près de Lupiac, en Gascogne (dans le département actuel du Gers) et mort à Maastricht ou à Mouland durant le siège de Maastricht le Modèle:Date-, pendant la guerre de Hollande.

On connaît peu de choses du véritable d'Artagnan. Il n’existe de lui qu'un portrait, dont l’authenticité n’est pas garantie, et des mémoires apocryphes parus en 1700, soit Modèle:Nombre après sa mort. Mélangeant le réel et l'imaginaire, ils furent rédigés par Gatien de Courtilz de Sandras, qui découvrit la vie du héros gascon pendant un de ses séjours à la Bastille, alors que Baisemeaux (François de Montlezun de Besmaux), ex-compagnon de d’Artagnan, en était gouverneur.

Alexandre Dumas s'est inspiré de ses mémoires pour composer son personnage de d'Artagnan, héros de trois récits publiés entre 1844 et 1850 et dont le plus connu est Les Trois Mousquetaires. Mais il le fait naître vers 1607 : il a dix-huit ans en 1625, première année de la trilogie romanesque.

Famille et origines

Fichier:Château de Castelmore, Lupiac.jpg
Château de Castelmore, Lupiac.

Charles de Batz de Castelmore, dit d'Artagnan, naît à une date inconnue, probablement entre 1611 et 1615<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note. Il est le fils de Bertrand de Batz, seigneur de Castelmore, et de Françoise de Montesquiou<ref>Modèle:Lien web</ref>, mariés en 1608<ref>Cf. la brochure du Centre Départemental de Documentation Pédagogique du Gers D'Artagnan, gentilhomme gascon, d'après Charles Samaran.</ref>. Le château de Castelmore, résidence habituelle de sa famille, se trouve dans le comté de Fezensac, près de Lupiac<ref name="Revue de l'Agenais">Modèle:Ouvrage</ref>.

La famille de Batz de Castelmore n'était qu'une modeste famille bourgeoise enrichie par le commerce et agrégée à la noblesse dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Revue de l'Agenais"/>. Elle revendiquait néanmoins une origine commune avec les anciens seigneurs de Batz (éteints à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), mais sa filiation suivie ne remonte pas au-delà du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et elle était représentée à cette époque, au lieu de Lupiac, par deux frères, Bertrand et Pierre de Batz, qui descendaient peut-être d’un rameau bâtard ou d’un rameau tombé en dérogeance de la famille des anciens seigneurs de Batz, mais qui en tout cas n’appartenaient pas à la noblesse<ref name="Chaix">Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:T., Modèle:P. :Famille de Batz de Castelmore et d'Artagnan.</ref>.

Selon Gustave Chaix d'Est-Ange, la famille de Batz de Castelmore s'est éteinte en 1783<ref name="Chaix"/>, mais le dernier du nom fut Louis Constantin de Batz de Castelmore, né à Paris le 25 juillet 1747 (fils de Louis Gabriel de Batz marquis de Castelmore et de Constance Gabrielle Dumoncel) et mort le 14 décembre 1827 au château de Scey-sur-Saône chez le prince-duc de Bauffremont. Dernier de son nom en ligne masculine, il eut deux filles de son mariage, le 4 floréal an 2 (24 avril 1793) à Paris, avec Jeanne Molé (née en 1755) : Louise-Constance (née en 1775) — d'où une descendance subsistante en ligne féminine — et Aglaé-Rosalie-Victorine (née en 1776)<ref name="gallica.bnf.fr">Bulletin de la Société archéologique, historique littéraire et scientifique du Gers, 1973, Modèle:P. : extrait baptistaire de M. le comte de Castelmor. Reconstitution des actes d’État-civil. Dépôt central palais de la Bourse. Entrée du 21 septembre 1872, Modèle:N°. Pour copie conforme, Paris le 6 mai 1968. Direction des Archives de Paris.</ref>,<ref name="Etat-civil Haute-Saône"/>,<ref name="books.google.com">René Batz, Études sur la contre-Révolution : la vie et les conspirations de Jean, baron de Batz, 1908, page 45.</ref>,<ref name="XbUWAQAAIAAJ 1985">Henri Castex, La descendance des Mérovingiens ? : les d'Artagnan toujours dans l'histoire, Éditions L.P.F., 1985, Modèle:P..</ref>,<ref name="Bulletin Gers"/>,<ref name="E. Dentu 1886">Louis Grasset-Morel, Les Bonnier, ou, Une Famille de financiers au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, E. Dentu, 1886, Modèle:P..</ref>,<ref name="Brel-Bordaz 97-98"/>.

D'Artagnan est le quatrième fils d’une fratrie de sept enfants (quatre garçons, trois filles). Son grand-père entreprit d'accéder aux rangs de la noblesse en acquérant la terre de Castelmore<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. La date exacte de sa naissance est inconnue<ref>Les registres paroissiaux de la paroisse de Meymès, dont dépendait le château de Castelmore, ayant disparu, les biographes se reportent sur l'utilisation critique de tous les autres documents disponibles pour situer la date et le lieu de naissance. Cf Modèle:Ouvrage</ref>. Ses mémoires apocryphes commencent ainsi : Modèle:Citation bloc

Lorsque le jeune Charles de Batz quitte Castelmore pour Paris, vers 1630, il décide, comme deux de ses frères qui s'engagent dans le métier des armes, d'utiliser le nom de la terre d'Artagnan, qui était une seigneurie de Bigorre (ancien comté rattaché au domaine royal), possédée par la maison de Montesquiou et qui donna son nom à une branche de cette maison.

Par sa mère, le célèbre mousquetaire Charles de Batz-Castelmore, dit le comte d'Artagnan, était apparenté à cette famille<ref name="Revue de l'Agenais" />. Par sa mère, il est aussi le cousin germain de Pierre de Montesquiou d'Artagnan, qui deviendra plus tard maréchal de France<ref>Alexandre Dumas entretient la confusion entre les deux hommes puisque son d'Artagnan devient maréchal à la fin du cycle romanesque (Le Vicomte de Bragelonne, extrême fin du Modèle:T.).</ref>.

À la fin de sa carrière, il se fait appeler « Haut et puissant seigneur, Messire Charles de Castelmore, comte d’Artagnan<ref>Il s'agit d'un titre de courtoisie, d'Artagnan n'ayant pas possédé cette terre, qui n'était pas un comté.</ref> ».

Débuts militaires

Fichier:Rég Gardes-Françaises 1569.png
Drapeau des Gardes françaises.

Selon Courtilz de Sandras<ref>Gatien de Courtilz de Sandras, Mémoires de Monsieur d'Artagnan, sur archive.org, Cologne, Marteau, 1700, Modèle:P.50. — Modèle:Citation, dit simplement Pinard, sans que l'on sache s'il a une autre source que Courtilz. Pinard, Chronologie historique-militaire, sur gallica.bnf.fr, Paris, Hérissant, 1763, Modèle:T.VI, Modèle:P.418. — Selon Charles Samaran, Modèle:Citation, s'il a réellement été cadet dans cette compagnie. Charles Samaran, D'Artagnan, capitaine des mousquetaires du roi : histoire véridique d'un héros de roman, sur archive.org, Paris, Calmann-Lévy, 1912, Modèle:P.87 Modèle:Nobr. — La version de Courtilz est reprise par Alexandre Dumas, dans Les Trois Mousquetaires, sur gallica.bnf.fr, Paris, Fellens, Dufour, 1849, Modèle:P.60.</ref>, il aurait été pris en tant que cadet dans la compagnie des Essarts du régiment des Gardes françaises, sur la recommandation de M. de Tréville, un parent de sa mère, capitaine-lieutenant de la compagnie des Mousquetaires du Roi. Il participe de 1640 à 1642 aux opérations militaires du siège d'Arras<ref name="Pinard">Modèle:Ouvrage</ref>, de Bapaume, de Collioure ou de Perpignan.

Son entrée chez les mousquetaires du Roi (où exerce déjà son frère aîné Paul), avec la protection de Mazarin, daterait de 1644<ref name="Pinard"/>, en même temps que celle de son ami François de Montlezun, seigneur de Besmaux près d’Auch et futur gouverneur de la Bastille. Il se peut qu'il y ait croisé Armand de Sillègue d'Athos d'Autevielle, Isaac de Portau et Henri d'Aramitz, tous trois Béarnais, dont la présence est attestée au sein des mousquetaires<ref>L'Express Modèle:N°, 18 au 24 juin 2014, page III.</ref>.

La compagnie des Mousquetaires est dissoute par Mazarin en 1646. Pendant la Fronde, le cardinal charge d'Artagnan — devenu un de ses Modèle:Citation — d'un certain nombre de missions auprès des chefs militaires. Modèle:Nobr, qu'il a servi et protégé pendant ces années-là, alors qu'il n'était qu'un enfant, lui accorde par la suite toute sa confiance, le chargeant de nombreuses missions réclamant diligence et discrétion.

Lors de l'exil de Mazarin à Brühl en 1651, d'Artagnan accompagne le ministre. Cette fidélité est payée de retour : en 1652, d'Artagnan est lieutenant aux Gardes Françaises, ce qui suscite des remous dans cette unité d'infanterie ; en 1653, Mazarin lui fait accorder la charge de Modèle:Citation, que convoitait Colbert ; en Modèle:Date-, il achète Modèle:Unité une charge de capitaine aux Gardes dans la compagnie de Fourille, grâce à l'argent de la revente de ses charges précédentes et à Modèle:Unité prêtés par des fidèles de Mazarin, notamment Colbert, alors au début de sa carrière.

D'Artagnan mousquetaire

Fichier:Rue du Bac, Street where Le Chevalier d'Artagnan (Charles de Batz-Castelmore) lived, Paris.jpg
Plaque au Modèle:N° rue du Bac (Paris).

En 1657, la première compagnie des mousquetaires, dite des « grands mousquetaires » ou des « mousquetaires gris » (en raison de la robe de leur chevaux), est reconstituée par Louis XIV. D'Artagnan en devient membre avec le grade de sous-lieutenant en 1658<ref name = "Pinard"/>, mais en assure le véritable commandement (le chef nominal, le capitaine-lieutenant, étant le duc de Nevers, un neveu de Mazarin)<ref>Auprès de Mazarin.</ref>.

D'Artagnan a son hôtel particulier (aujourd'hui disparu) au no 1 de l'actuelle rue du Bac, à l'angle du quai Voltaire à Paris, dans l'actuel [[7e arrondissement de Paris|Modèle:7e]] (ancien quai des Théatins).

Fréquentant les salons littéraires du Marais, il y rencontre une riche veuve, Anne Charlotte de Chanlecy, dame de Sainte-Croix<ref>À ce sujet, consulter : Henri Nicolas, Quand d'Artagnan épousait une châtelaine bressane d'origine charolaise, revue « Images de Saône-et-Loire » Modèle:N° (mars 1973), Modèle:P..</ref>. Un contrat, daté du Modèle:Date- et portant les signatures de Modèle:Nobr et Mazarin, l'autorise à la prendre pour épouse — ce qu'il fait le 3 avril suivant, en l'église Saint-André-des-Arts, à Paris<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ils ont deux fils, en 1660 et 1661, puis se séparent de biens et de corps en 1665, Anne Charlotte étant lassée des infidélités de son mari, toujours en déplacement<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1660, Modèle:Nobr se marie avec l'Infante d’Espagne. La cérémonie a lieu le 9 juin à Saint-Jean-de-Luz. Le voyage vers le Pays basque dure un an et donne l’occasion à Modèle:Nobr de visiter les provinces méridionales de son royaume. D'Artagnan accompagne le cortège. La traversée des villes-étapes provoque l’admiration des populations : les fiers mousquetaires précèdent l’attelage royal, tiré par six chevaux blancs. Le jour de l’étape à Vic-Fezensac, le Modèle:Date-, d'Artagnan chevauche vers Castelmore pour revoir les siens et se recueillir sur la tombe de ses parents, dans la chapelle du domaine.

L’arrestation de Fouquet

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, Louis XIV confie à d'Artagnan la mission délicate d’arrêter Nicolas Fouquet<ref>Voir l’arrestation de Nicolas Fouquet.</ref>, à la sortie du Conseil, à Nantes. Cette mission aurait dû être confiée à un capitaine de la Garde du corps du roi, le duc de Gesvres, mais ce dernier était un client de Fouquet. Le roi montre ainsi qu'il accorde toute sa confiance à d'Artagnan.

Une longue période commence pendant laquelle le mousquetaire fait fonction de geôlier de son prestigieux prisonnier dans ses lieux d’incarcération successifs : trois mois au château d'Angers, au château d'Amboise, puis au donjon de Vincennes, le 20 juin de l’année suivante à la Bastille et enfin à Pignerol.

Pendant trois années, d’Artagnan s’occupe personnellement de son prisonnier, filtrant ses visiteurs et rendant compte scrupuleusement en haut lieu de tous les détails de la vie de l'ex-surintendant avec lequel, malgré les rigueurs de la détention, il noue des relations presque amicales. Madame de Sévigné rapportera avec quelle diligence d'Artagnan a rendu le transfert et la détention de Fouquet les moins pénibles possible. Dix ans plus tard, le 25 novembre 1671, il procède de manière analogue à l’arrestation de Lauzun.

Suite de sa carrière militaire

Fichier:Dartagnan 14.jpg
Lettre manuscrite signée « artaignan » par Charles de Batz,
26 octobre 1672.

En 1666, il est nommé Modèle:Citation (charge qui lui rapporte des gages et lui assure un logement à Versailles<ref>Les courtisans émission Deux mille ans d'Histoire sur France Inter du 29 octobre 2010.</ref>) ; il se démet de cette charge en 1667 pour devenir capitaine-lieutenant de la première compagnie des mousquetaires, ce qui lui assure une solde de neuf cents livres par mois<ref>Cette charge était très convoitée, car la plus belle du royaume selon Colbert.</ref>.

En 1670, il participe à la répression de la révolte de Roure en Vivarais (actuelle Ardèche) aux côtés du maréchal de camp Le Bret dont il est l'adjoint<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

D'Artagnan est gouverneur de Lille d'avril à décembre 1672 ; cette grande cité de Modèle:Unité habitants, au rôle stratégique majeur, avait été gagnée par la France en 1667 ; il remplace le maréchal d'Humières, tombé en disgrâce. Ce gouverneur impopulaire<ref>Vauban, gouverneur de la citadelle de Lille, relate les nombreux esclandres qu'il provoque avec son adjoint La Vercantière et menace de démissionner, ne souffrant plus des insultes du Gascon.</ref> ne songe qu’à retourner sur le champ de bataille. Il en a l’occasion lorsqu'il participe à la sévère répression de la révolte de Roure en 1670.

Mort

D'Artagnan voit son destin basculer le Modèle:Date- devant Maastricht, pendant la guerre déclenchée par Modèle:Souverain2 contre les Provinces-Unies en 1672. Le roi menait lui-même une armée de Modèle:Unité. Alors en repos derrière la ligne de front, D'Artagnan est appelé en renfort pour aider de jeunes officiers (dont le duc de Monmouth), subissant une contre-attaque sur une demi-lune que ses hommes avaient prise la veille. Il combat alors héroïquement en première ligne sous le feu nourri des Hollandais lorsque tout bascule : une balle de mousquet ennemie tirée du haut de la citadelle vient l'atteindre en plein cœur. Mortellement touché, D'Artagnan chute de son cheval : il git alors au sol au milieu du champ bataille qui fait rage et agonise, la pâleur de la mort montant déjà à son visage… Il porte alors une main à son cœur et une autre à son fleuret : il est ultimement vaincu mais veut mourir en héros, avec panache, comme il a toujours vécu… Ses derniers mots seraient, selon la légende, pour Anne-Charlotte Boyer de Chanlecy, son amour éternel.

Sa dépouille gisant alors très en avant des lignes ennemies, quatre mousquetaires de sa compagnie sont tués en allant chercher son corps<ref>D'Artagnan, émission Deux mille ans d'Histoire sur France Inter du 10 novembre 2010.</ref>,Modèle:Note. Le lieu de sa sépulture est inconnu. Selon Odile Bordaz, il aurait pu être inhumé dans l'église Saint-Pierre-et-Paul de Wolder, près de Maastricht (au sud-ouest de la ville, sur la frontière belgo-néerlandaise)<ref>Odile Bordaz, Sur les chemins de d'Artagnan et des mousquetaires, éditions Balzac, 2005.</ref>. Une thèse qui laisse sceptique Wim Dijkman, archéologue et conservateur de la ville de Maastricht, dont Wolder est aujourd'hui un quartier : Modèle:Citation

Une légende voudrait que le corps de d'Artagnan ait été ramené au château d'Olhain, dans le Pas-de-Calais, où il serait encore aujourd'hui<ref>La Légende de d'Artagnan.</ref> ; cependant, il semblerait que le d'Artagnan enterré à Olhain soit Joseph de Montesquiou d'Artagnan, également capitaine des mousquetaires, dont la famille de la femme possédait le château<ref>Site de la Mairie du Plessis-Robinson, cf : [1].</ref>.

Alexandre Dumas anticipe, romance et romantise la fin du héros : il y aurait coïncidence entre la mort violente du personnage d'Artagnan, la reddition de la ville de Maastricht assiégée, et la réception de la part de Louis XIV et Colbert de son titre de maréchal de France. Le vrai d'Artagnan a été tué cinq jours avant que Maastricht, commandé par le gouverneur néerlandais Jacques de Fariaux, ne se rende ; il n'a jamais été maréchal de France (contrairement à son cousin germain). Le décès du personnage a lieu dans un endroit anonyme, à une date non précisée mais située sans doute fin juin 1666, quelques mois après la mort en janvier de la Reine mère, Anne d'Autriche. Le nom du gouverneur néerlandais ennemi n'est pas non plus communiqué. Enfin, au seuil de la mort, il prononce les noms de ses trois grands amis, Athos, Porthos et Aramis, pour dire « au revoir » aux deux premiers, trépassés quatre à cinq ans plus tôt et « à jamais adieu » au troisième, encore en vie.

Mariage et descendance

Fichier:Contrat de mariage de d’Artagnan- Archives nationales- MC-ET-LXX-160 -RS609-page1.jpg
Contrat de mariage de d’Artagnan- Archives nationales.

D'Artagnan épouse par contrat du Modèle:Date- au Louvre Anne-Charlotte Boyer de Chanlecy, dame de Sainte-Croix (en Bresse), née en 1624 (fille de Charles Boyer, seigneur de Chanlecy et de Sainte-Croix et de Claude de Rymon, dame de la Rochette), précédemment mariée à Jean-Léonor de Damas de Thianges-Digoine sire de La Clayette<ref name=Samaran293300/>.

Mais rapidement les deux époux ne font plus vie commune : d'Artagnan préfère sa vie sur les champs de bataille au service du roi ; il aurait obtenu du Roi une lettre de cachet pour maintenir sa femme en ses terres. L'épouse délaissée par son mari, soucieuse de gérer au mieux ses nombreux domaines et de transmettre un bel héritage à ses fils, quitte Paris et regagne la Bresse et sa terre de Sainte-Croix, où elle meurt le Modèle:Date-. Elle sera inhumée dans la chapelle seigneuriale, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

De ce mariage naissent deux enfants : Louis (l’aîné), né en 1660, et Louis (le cadet, même prénom) né le Modèle:Date- à Chalon-sur-Saône<ref>Modèle:Harvsp.</ref> qui firent une carrière dans les armes.

  • Louis de Batz de Castelmore (l'aîné), prit le titre de comte d’Artagnan. Il fut élevé comme page en la Grande Écurie, devint lieutenant aux gardes, puis se retira du service à cause de ses infirmités et mourut au château de Castelmore en décembre 1709<ref name=Samaran293300/>.

Armoiries

Modèle:Blason-ville-fr

Lieux liés à d’Artagnan

Hommages

Modèle:Triple image

Rues

Nombre de villes et villages de France possèdent une Rue d'Artagnan : rue d'Artagnan à Paris, Marseille, Bordeaux, Lille, Toulouse, Amiens, Pau, Auch, Hendaye, Pibrac, Sérignac-sur-Garonne, Le Plessis-Robinson, Castelnau-d'Auzan, etc.

Statues

Plusieurs villes ont érigé des statues au héros des Trois Mousquetaires :

Autres

D'Artagnan dans les œuvres de fiction

Les romans des Trois Mousquetaires

Fichier:Dartagnan-musketeers.jpg
Aramis, Athos, d'Artagnan et Porthos.
Gravure de Jules Huyot d'après un dessin de Maurice Leloir pour une réédition du roman d'Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires (Paris, Calmann-Lévy, 1894).
Fichier:Philippoteaux & Piaud - Le Vicomte de Bragelonne - D'Artagnan.jpg
D'Artagnan, capitaine de la Compagnie des Mousquetaires du Roi.
Gravure d'Antoine-Alphée Piaud d'après une illustration d'Henri Félix Emmanuel Philippoteaux pour Le Vicomte de Bragelonne, 1852.

Alexandre Dumas découvre la vie de d’Artagnan à travers ses « Mémoires ». En juin 1843, de passage à Marseille chez son ami Joseph Méry, Dumas fouinant les rayons de sa riche bibliothèque, emprunte le livre — il ne le rendra jamais<ref>Paul Amargier O. P., Balade dans les vieux quartiers de Marseille, éd. Jeanne Lafite.</ref>. Il s’enthousiasme pour le personnage et fait de l’ouvrage son livre de chevet. Il s'en inspire pour la rédaction de sa célèbre trilogie des Mousquetaires :

  1. Les Trois Mousquetaires
  2. Vingt ans après
  3. Le Vicomte de Bragelonne

Dans le roman, d'Artagnan est fait Béarnais. Quand le Cardinal de Richelieu lui demande : « Êtes-vous un d'Artagnan du Béarn ? » l'impétueux Gascon répond par l'affirmative : « Oui, Monseigneur […] je suis le fils de celui qui a fait les guerres de religion avec le grand roi Henri IV ». La réalité historique n’est pas la préoccupation majeure de Dumas, puisque dans Les Trois Mousquetaires, il avance l’action de Modèle:Nombre (d’Artagnan participe ainsi au siège de la Rochelle), il oppose Louis XIII à Richelieu et invente la liaison d’Anne d'Autriche avec le duc de Buckingham<ref>La Rochefoucauld fut l'amant de Madame de Chevreuse, instigatrice de l'affaire Buckingham.</ref>. Par contre, les personnages d'Athos, Porthos et Aramis ont bien existé : ce sont des Béarnais que d'Artagnan a pu rencontrer, puisqu'ils étaient dans les mousquetaires en même temps que lui.

Dans Vingt Ans après, d'Artagnan assiste à la Fronde, et tente avec ses trois amis de sauver Charles Ier d'Angleterre. Au début du Vicomte de Bragelonne, peu convaincu de la valeur en tant que roi du jeune Modèle:Nobr, amer de ne pas être devenu riche et s'estimant peu récompensé pour ses services, il démissionne de sa charge de lieutenant de la garde. Il est le responsable de la restauration sur le trône d'Angleterre de Charles II. Modèle:Nobr l'ayant rappelé auprès de lui, d'Artagnan reprend ses fonctions ; au terme du roman, il est convaincu que Modèle:Nobr est devenu un grand roi, malgré les scrupules moraux qu'il éprouve à obéir à certains ordres. Le dernier volume de la trilogie met en scène de manière romancée l'arrestation de Fouquet par d'Artagnan ; le mousquetaire intervient également dans l'affaire de l'homme au masque de fer. Le roman s'achève par la mort de d'Artagnan, tué par l'artillerie ennemie alors qu'on lui apporte enfin son bâton de maréchal de France.

Dans le reste de la littérature

Théâtre

Cinéma et télévision

D'Artagnan est également devenu l'un des personnages les plus récurrents du grand et du petit écran. Le rôle de d'Artagnan a été notamment interprété par : Modèle:Colonnes

Comédie musicale

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Sources primaires

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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