Convair B-36 Peacemaker
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox/Début Modèle:Infobox/Titre avec icône Modèle:Infobox/Image Modèle:Infobox/Séparateur optionnel Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Sous-titre optionnel Modèle:Infobox/Ligne optionnelle Modèle:Infobox/Sous-titre optionnel Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Sous-titre optionnel Modèle:Infobox/Image optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Sous-titre optionnel Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Sous-titre optionnel Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Sous-titre optionnel Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Sous-titre optionnel Modèle:Infobox/Ligne optionnelle Modèle:Infobox/Notice Modèle:Infobox/Fin Le Convair B-36 Peacemaker est un bombardier stratégique lourd à long rayon d'action utilisé par l'United States Air Force entre 1949 et 1959. Le B-36 est conçu et développé dans les années 1940 par la Consolidated Aircraft Corporation, qui fusionnera avec Vultee pour donner Convair. Avec une envergure de plus de Modèle:Unité et une masse maximale au décollage de plus de Modèle:Unité pour les premières versions, le B-36 est le plus grand avion à moteurs à pistons à avoir été produit en série. C'est le premier bombardier conçu spécialement pour emporter des bombes nucléaires ; la grande taille de sa soute lui permet d'emporter tous les types de bombes de l'arsenal américain sans avoir à subir de modifications. Avec un rayon d'action de Modèle:Unité et une capacité d'emport de Modèle:Unité, le B-36 est le premier véritable bombardier intercontinental.
Introduit à l'époque où les avions à réaction arrivent massivement dans les forces aériennes, le B-36, avec ses six moteurs à pistons et son aile droite, est technologiquement dépassé avant même sa mise en service. Les premiers appareils, B-36A et B, ont une vitesse de croisière d'environ Modèle:Unité alors que le B-47 Stratojet à réaction, qui vole en Modèle:Date-, atteint plus de Modèle:Unité. Toutefois, son plafond opérationnel de plus de Modèle:Unité doit lui permettre de rester hors de portée des avions de chasse ennemis. À partir du B-36D, afin de réduire la course au décollage et d'augmenter la vitesse maximale, les B-36 se voient dotés de quatre turboréacteurs additionnels placés dans des nacelles sous les ailes. Cependant, à partir de 1955, ils commencent à être remplacés par les Boeing B-52, à réaction et à voilure en flèche, et les derniers B-36 sont retirés en 1959.
Outre leur utilisation comme bombardiers, les B-36 servent également d'avions de reconnaissance sous la désignation RB-36. Parmi les versions expérimentales, on peut citer l'avion porteur destiné à emporter le chasseur parasite XF-85, un autre bombardier emportant des F-84 accrochés au bout des ailes afin d'augmenter leur rayon d'action, ou encore le NB-36H, équipé d'un réacteur nucléaire et utilisé comme démonstrateur dans le cadre du programme d'avion à propulsion nucléaire X-6. Du B-36 est dérivé le XB-36G, une version à voilure en flèche et à turboréacteurs qui deviendra l'YB-60, et l'avion de transport XC-99 à deux ponts, qui peut emporter plus de Modèle:Unité de troupe.
Conception et développement
Contexte historique
Au début de l'année 1941, avant l'entrée en guerre des États-Unis, il paraît probable que la Grande-Bretagne perde la bataille d'Angleterre face au Blitz allemand, ce qui aurait rendu impossibles des bombardements stratégiques sur l'Allemagne depuis les bases aériennes du Royaume-Uni<ref name="NMUSAF">Modèle:Lien web.</ref>. L'USAAC (United States Army Air Corps) réfléchit donc à la possibilité de créer un bombardier capable de bombarder l'Europe depuis des bases en Amérique du Nord<ref name="Taylorp465">Modèle:Harvsp.</ref> ; l'avion doit être capable de parcourir Modèle:Unité, soit la distance d'un aller-retour entre Gander, sur l'île de Terre-Neuve, et Berlin. Ce programme est similaire au projet d'Modèle:Lang envisagé par le RLM allemand, qui apparaît au printemps 1942, et au Fugaku japonais.
L'USAAC lance un appel à la concurrence sur le projet le Modèle:Date-, demandant une vitesse de pointe de Modèle:Unité, une vitesse de croisière de Modèle:Unité, un plafond de Modèle:Unité, au-delà de la portée des canons antiaériens au sol et une distance franchissable de Modèle:Unité à Modèle:Unité d'altitude<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ces demandes vont bien au-delà de tout ce qu'il est possible de faire avec la technologie de l'époque. Les caractéristiques demandées sont donc réduites le Modèle:Date-, la distance franchissable maximale est abaissé à Modèle:Unité, l'appareil doit être capable d'emporter Modèle:Unité de bombes sur une distance de Modèle:Unité, sa vitesse de croisière doit se situer entre 390 et Modèle:Unité et son plafond est réduit à Modèle:Unité<ref name="Taylorp465"/>, ce qui mettrait l'avion à l'abri des défenses antiaériennes allemandes, à l'exception du canon lourd [[12,8-cm-Flak 40|Modèle:Unité Flak 40]], qui n'est cependant que rarement utilisé. Par comparaison, le Consolidated B-24 Liberator, qui vient tout juste d'être mis en service, ne peut emporter que Modèle:Unité de bombes sur une distance de Modèle:Unité.
Au début de la guerre, les militaires refusent de fournir du matériel et du personnel pour le projet, ce qui ralentit le travail. Comme la guerre du Pacifique tourne en faveur des Américains, ceux-ci demandent de plus en plus un bombardier capable d'atteindre le Japon depuis les bases d'Hawaï et le développement reprend plus sérieusement. Le Secrétaire à la Guerre Henry Lewis Stimson décide de renoncer aux procédures d'acquisition normales et passe commande pour cent B-36, le Modèle:Date-, avant même la construction des deux prototypes<ref name="peacemakerp52"/>,<ref name="globalsecurity1">Modèle:Lien web.</ref>. Le premier appareil doit être livré en août 1945 et le dernier en octobre 1946, mais Consolidated retarde la livraison. L'appareil est présenté le Modèle:Date- et vole pour la première fois le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Travail de conception
Consolidated Vultee Aircraft Corporation (qui deviendra Convair) et Boeing prennent part à la compétition et Consolidated remporte l'appel d'offre le Modèle:Date-. Celle-ci demande un contrat de quinze millions de dollars dont Modèle:Unité pour la recherche et développement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="millotp31">Modèle:Harvsp.</ref>. Le contrat de développement Modèle:Nobr est signé le Modèle:Date- ; l'avionneur doit construire deux prototypes, le premier devant être livré en mai 1944 et le second six mois après le premier<ref name="millotp31"/>,<ref name="knaackp7">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="peacemakerp50">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, le programme, initialement désigné Model 35, est renommé Model 36 en raison des modifications apportées et afin d'éviter toute confusion avec l'aile volante B-35 de Northrop<ref name="knaackp7"/>,<ref name="peacemakerp50"/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Tout au long de son développement, le B-36 subit de nombreux retards. Lorsque les États-Unis entrent dans la Seconde Guerre mondiale après l'attaque de Pearl Harbor, Consolidated doit ralentir son développement pour se concentrer sur la production du B-24 Liberator. La première maquette est présentée le 20 juillet 1942 après six mois d'affinement. Un mois après, le projet est transféré de San Diego en Californie à Fort Worth au Texas, ce qui ralentit le développement. Consolidated remplace l'empennage double (similaire à celui du B-24) par un empennage simple permettant de gagner Modèle:Unité mais retardant le projet de quatre mois. Le train d'atterrissage tricycle initial de l'appareil comprend deux énormes roues de Modèle:Unité de diamètre, ce qui pose de gros problèmes de pression au sol<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'USAAF demande à Consolidated d'adopter un train à quatre roues pour mieux répartir le poids de l'appareil<ref name="globalsecurity1"/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Un nouveau système d'antennes est installé pour supporter les systèmes radios et radars. Les moteurs Pratt & Whitney sont également redessinés ce qui crée un surpoids de Modèle:Unité.
Le Modèle:Date-, l'Army Air Force annonce son intention d'acheter Modèle:Unité du B-36 pour un coût total estimé à Modèle:Unité de dollars<ref name="peacemakerp52">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="knaackp10">Modèle:Harvsp.</ref>. La contrat de commande est signé le Modèle:Date-, d'une valeur de Modèle:Unité de dollars et le premier appareil doit être livré en Modèle:Date-<ref name="knaackp11">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="peacemakerp53">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="millotp18"/>.
Essais
Les deux prototypes sont assemblés dans ce qui sera renommé plus tard la Modèle:Lien de Fort Worth, au Texas<ref name="peacemakerp51">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="millotp32">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="baugherxb-36">Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, moins d'une semaine après la signature de l'acte de capitulation du Japon, le premier appareil, le XB-36, effectue sa sortie de l'usine pour être présenté officiellement<ref name="baugherxb-36"/>,<ref name="peacemakerp54">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="millotp34">Modèle:Harvsp.</ref>. Au cours des mois qui suivent, il reçoit ses dernières finitions et les essais au sol sont réalisés<ref name="baugherxb-36"/>,<ref name="millotp34"/>,<ref name="peacemakerp55">Modèle:Harvsp.</ref>. Le vol inaugural a lieu dans la matinée du Modèle:Date-, avec les pilotes d'essai Beryl Erickson et Gus Green aux commandes ; sept autres membres d'équipage sont présents à bord<ref name="baugherxb-36"/>,<ref name="millotp34"/>,<ref name="peacemakerp55"/>,<ref name="knaackp13">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="tdia8846">Modèle:Lien web.</ref>. Ce premier vol, d'une durée de Modèle:Nombre, ne connaît pas de problème majeur<ref name="millotp34"/>,<ref name="peacemakerp55"/>,<ref name="tdia8846"/>. Au cours des vols d'essais suivants, deux problèmes majeurs apparaissent : le manque de refroidissement des moteurs et les vibrations excessives des hélices<ref name="baugherxb-36"/>,<ref name="millotp34"/>,<ref name="peacemakerp55"/>. Le premier est résolu par le remplacement du ventilateur des moteurs par un nouveau, plus puissant ; le problème des vibrations, plus complexe, est contourné par le renforcement de la structure et l'établissement d'une charte qui impose au pilote de maintenir un régime précis en fonction de la vitesse, de l'altitude et de la masse de l'avion<ref name="millotp34"/>,<ref name="peacemakerp55"/>.
La vitesse et le rayon d'action sont inférieurs aux exigences émises par l'Air Force en 1941<ref name="knaackp13"/>. Cela est prévisible car les moteurs R-4360-41 de Modèle:Unité ne sont pas encore disponibles et le manque d'ouvriers spécialisés pour les mettre en place empêche Convair d'atteindre les objectifs<ref name="globalsecurity1"/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le second prototype, le YB-36, vole pour la première fois le 4 décembre 1947<ref name="knaackp19">Modèle:Harvsp.</ref>. Il possède une verrière en bulle offrant une plus grande visibilité, qui est par la suite adoptée pour la production<ref name="peacemakerp56">Modèle:Harvsp.</ref>.
La production des appareils de série commence relativement tôt et le premier d'entre eux, le B-36A Modèle:Lang 44-92004 baptisé « City of Fort Worth », sort d'usine en Modèle:Date-, avant même que le second prototype ne soit achevé<ref name="millotp18">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="peacemakerp59">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="peacemakerp131">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="baugherb-36a"/>. Il incorpore les modifications introduites sur le YB-36 mais, à la différence de ce dernier, il dispose du nouveau train d'atterrissage à bogies<ref name="millotp18"/>,<ref name="baugherb-36a"/>. Toutefois, cet appareil n'est pas destiné à participer aux essais en vol ni à entrer en service mais doit servir de cellule d'essais statiques<ref name="millotp18"/>,<ref name="peacemakerp131"/>,<ref name="knaackp18">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour cela, il ne reçoit qu'un équipement minimal et n'est pas armé ; il reçoit la désignation YB-36A<ref name="peacemakerp59"/>,<ref name="baugherb-36a"/>,<ref name="knaackp18"/>. L'appareil effectue son premier vol le Modèle:Date-, piloté par Beryl Erickson, puis son second et dernier vers la base de Wright-Patterson deux jours plus tard, où il est réceptionné par l'Air Force<ref name="millotp18"/>,<ref name="peacemakerp59"/>,<ref name="knaackp18"/>. Ses éléments sont ensuite démontés et la cellule est soumise aux tests de résistance structurale<ref name="millotp18"/>,<ref name="peacemakerp59"/>,<ref name="baugherb-36a"/>,<ref name="peacemakerp132">Modèle:Harvsp.</ref>.
Production et améliorations
Le premier des Modèle:Unité est livré en 1948. Il s'agit avant tout d'appareils destinés à l'entraînement et ils sont tous reconvertis en versions de reconnaissance RB-36E. Le premier appareil destiné à une utilisation « normale » est le B-36B dont la livraison débute en novembre 1948. Il satisfait toutes les exigences de 1941 mais connaît de sérieux problèmes de moteurs, de maintenance (changer les Modèle:Unité d'allumage est une tâche redoutée par les équipes au sol) et de disponibilité de l'armement. Les versions ultérieures disposent de déclinaisons plus puissantes du moteur R-4360, d'un radar amélioré et d'un compartiment de l'équipage redessiné.
Après la formation de l'United States Air Force comme branche indépendante de l'United States Army en 1947, le blocus de Berlin en 1948, qui est la première confrontation de la guerre froide, et l'essai de la première bombe nucléaire soviétique en 1949, les stratèges américains songent à un bombardier capable de transporter les énormes bombes nucléaires de première génération. Le B-36 est le seul appareil américain capable de transporter une bombe nucléaire depuis les bases américaines jusqu'au-dessus du territoire soviétique. En effet, stocker des armes nucléaires sur un sol étranger est et reste diplomatiquement risqué. La modification qui permet l'emport de plus grosses bombes atomiques sur le B-36 est appelée la « Grand Slam Installation »<ref name="grandslam">Modèle:Lien web.</ref>.
Le B-36 à pistons est d'emblée complètement obsolète, dans un monde dominé par les intercepteurs à réaction<ref name="NMUSAF"/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, le Boeing B-47 Stratojet, qui ne serait pas disponible avant 1953, ne dispose pas du rayon d'action suffisant pour atteindre l'URSS depuis les États-Unis sans ravitaillement en vol et ne peut pas emporter la première génération de bombes H. Les autres bombardiers à pistons, comme le B-29 ou le B-50, ne peuvent pas non plus remplir cette mission<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. De plus les missiles balistiques intercontinentaux ne seraient pas des vecteurs de dissuasion nucléaire efficaces avant les années 1960. Jusqu'à l'arrivée du B-52 en 1955, le B-36 reste le seul véritable bombardier intercontinental du Strategic Air Command (SAC)<ref name="NMUSAF"/>.
Afin de réduire la course au décollage et d'augmenter la vitesse maximale du B-36, les ingénieurs de Convair travaillent sur une version équipée de turboréacteurs additionnels<ref name="baugherb-36d"/>. Pour tester la faisabilité d'une telle configuration, un B-36B est modifié : il reçoit deux paires de turboréacteur [[Allison J35|Allison Modèle:Nobr]] placés dans des nacelles doubles sous les ailes<ref name="baugherb-36d"/>,<ref name="knaackp31">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="peacemakerp77">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="flight49p568">Modèle:Article.</ref>. Le premier vol dans cette configuration a lieu le 26 mars 1949 et, les résultats des essais étant concluants, les turboréacteurs font leur apparition sur les appareils de production<ref name="knaackp31"/>,<ref name="peacemakerp77"/>. Cette nouvelle version est désignée B-36D, qui reçoit des réacteurs [[General Electric J47|General Electric Modèle:Nobr]]<ref name="baugherb-36d"/>,<ref name="flight49p568"/>,<ref name="flight52p400">Modèle:Article.</ref>. Les onze derniers B-36B restant à livrer au SAC sont directement construits comme B-36D (7) et RB-36D (4). Par la suite, les B-36B retournent en usine pour être convertis en B-36D de bombardement ou en RB-36D de reconnaissance<ref name="flight52p400"/>. Les 21 B-36A en service, utilisés jusqu'alors pour l'entraînement des équipages, sont convertis en versions de reconnaissance RB-36E, de même que le YB-36, second prototype. Les quatre réacteurs complémentaires augmentent la consommation de carburant et réduisent le rayon d'action, et le problème est aggravé du fait que certains réservoirs sont dédiés au kérosène et ne peuvent donc plus alimenter les six autres moteurs.
Par la suite Convair lance les Modèle:Nobr et Modèle:Nobr, sur lesquels les Modèle:Nobr sont remplacés par des Modèle:Nobr de Modèle:Unité ; le modèle H dispose également d'un radar amélioré. Effectuant tous deux leur premier vol en Modèle:Date-, ils reprennent les améliorations et les turboréacteurs additionnels du Modèle:Nobr. Par rapport à ce dernier, leur vitesse de croisière augmente au prix d'une légère diminution de leur rayon d'action et de leur capacité d'emport, les nouveaux moteurs étant plus lourds. Afin d'accroître la distance franchissable, une nouvelle version est développée : le Modèle:Nobr ; ses réservoirs additionnels lui permettent d'emporter Modèle:Unité de carburant de plus que les modèles F et H et sa masse maxiòale au décollage passe de Modèle:Unité grâce à un train d'atterrissage renforcé. Afin de concurrencer le Modèle:Nobr de Boeing, Convair propose à l'USAF, en Modèle:Date-, un dérivé entièrement à réaction du Modèle:Nobr ; initialement désignée Modèle:Nobr, cette version, qui dispose en outre d'une nouvelle voilure, en flèche, deviendra l'Modèle:Nobr et le prototype volera en Modèle:Date-, avant que le programme ne soit abandonné quelques mois plus tard.
Dans le même temps, l'arrivée des missiles rend les tourelles inutiles. En février 1954, l'USAF lance le programme Featherweight (poids plume) visant à réduire la masse du B-36 ; cela doit permettre d'augmenter la distance franchissable du bombardier et sa capacité d'emport de bombes<ref name="peacemakerp97">Modèle:Harvsp.</ref>. Convair reçoit le contrat de modification qui comprend trois configurations. Dans le cadre du Featherweight Modèle:Rom-maj, les tourelles rétractables sont supprimées et les supports à bombes conventionnelles sont retirés<ref name="peacemakerp97"/> ; Featherweight Modèle:II vise à la suppression des éléments de confort du compartiment arrière de l'équipage ainsi que des éléments du chasseur parasite McDonnell XF-85 Goblin sur les avions qui en sont équipés ; Featherweight Modèle:III combine les configurations Modèle:Rom-maj et Modèle:II. La suppression des six tourelles réduit le nombre de membres d'équipage de quinze à neuf. Featherweight III offre un plus grand rayon d'action et un plafond opérationnel de Modèle:Unité, très intéressant pour des missions de reconnaissance.
Descriptif technique
Vue d'ensemble
Le B-36 est un avion de très grandes dimensions ; il est 60 % plus long que le bombardier lourd B-29 Superfortress qu'il remplace ; son envergure de plus de Modèle:Unité est comparable à celle de l'avion de ligne très gros-porteur Boeing 747-8. C'est le plus gros avion à moteurs à pistons à avoir été produit en série<ref group=N>Le Hughes H-4 Hercules a une envergure encore plus importante mais il n'est produit qu'à un seul exemplaire et ne vole qu'une seule fois.</ref>. Le Lockheed C-5 Galaxy, conçu vingt ans plus tard, est le premier avion à pouvoir emporter des charges plus élevées que le B-36.
Le fuselage du B-36 est de section circulaire et la voilure est placée en position haute, à mi-longueur. Les ailes permettent à l'avion d'emporter suffisamment de carburant pour effectuer des missions longues ; comme il ne peut pas être ravitaillé en vol, le B-36 doit emporter tout le carburant nécessaire au déroulement de la mission. Au niveau de l'emplanture, l'épaisseur de l'aile atteint Modèle:Unité et laisse un passage permettant à un membre de l'équipage d'accéder aux moteurs<ref name="popsci1961">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il peut voler jusqu'à Modèle:Unité, soit une altitude bien supérieure à celle dont sont capables les chasseurs à réaction de la fin des années 1940. Il contient plus de Modèle:Unité de câblages électriques, Modèle:Unité et Modèle:Unité de câbles de contrôle pour les commandes de vol<ref>Modèle:Article.</ref>.
Motorisation
Le système de propulsion à lui seul rend le B-36 très original. Tous les B-36 utilisent six moteurs de 28 cylindres en quadruple étoile Pratt & Whitney R-4360. Si les six prototypes de R-4360 délivrent une puissance totale de Modèle:Unité (Modèle:Unité), les premiers B-36 sont lents et demandent une longue piste pour décoller. La situation s'améliore avec les dernières versions délivrant un total de Modèle:Unité (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Chaque moteur entraîne une immense hélice de Modèle:Unité de diamètre à trois pales montée en configuration propulsive. À partir de la version D, Convair ajoute une paire de turboréacteurs General Electric J47 à l'extrémité de chaque aile. Ceux-ci sont par la suite ajoutés aux appareils précédents. Le B-36 possède donc dix moteurs (« Modèle:Lang », « six qui tournent et quatre qui brûlent », comme disent les aviateurs américains), plus que tout autre appareil de grande série. Les réacteurs améliorent fortement les performances au décollage et la vitesse de pointe au-dessus de l'objectif. Lors du vol en croisière, les réacteurs sont généralement coupés, afin d'économiser le carburant, et des trappes, situées au niveau de l'entrée d'air et commandées par l'équipage depuis le cockpit, sont fermées pour réduire la traînée et éviter que le vent relatif ne fasse tourner les réacteurs, ce qui augmenterait la consommation d'huile<ref>Modèle:Article.</ref>. L'association des quatre turboréacteurs et des six moteurs à pistons donne au B-36 une puissance totale de Modèle:Unité pendant de courtes durées<ref name="flight52p400"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
La grande surface alaire et la possibilité de lancer, en plus des moteurs à pistons, les quatre réacteurs, offrent au B-36 une large marge entre la vitesse limite et la vitesse maximale à ces altitudes. Cela rend le B-36 plus manœuvrable que les intercepteurs de l'époque qui ne peuvent pas voler à plus de Modèle:Unité. S'ils tentent malgré tout de le faire, ils décrochent rapidement en cas de manœuvre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cependant, la Navy avance que ses chasseurs McDonnell F2H Banshee peuvent intercepter le B-36 grâce à leur capacité de voler à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'Air Force décline l'offre de la Navy de réaliser un test avec le F2H et le B-36<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Plus que tout autre appareil propulsé par des moteurs à pistons, le B-36 est sujet à de fréquents feux de moteurs ce qui fait que de nombreux équipages changeaient la phrase « six qui tournent, quatre qui brûlent » en « deux qui tournent, deux qui brûlent, deux qui fument, deux qui s'étouffent, et deux portés disparus<ref group="N">Citation attribuée au capitaine Banda lorsqu'il accompagnait le cadet de l'air Michael R. Daciek, par la suite lieutenant-colonel Daciek, pour une visite du XC-99 en 1953.</ref>,<ref name="turn&burn">Daciek, Michael R. "Speaking at random about flying and writing: B-36 Peacemaker/Ten Engine Bomber." YourHub.com, 13 December 2006. Retrieved: 6 April 2009.</ref> ». Le problème est aggravé par la disposition propulsive des hélices qui aggrave le risque de givrage du carburateur. Le Pratt & Whitney R-4360 est conçu pour être monté en disposition tractive plus conventionnelle. Ainsi l'air rencontre successivement l'hélice, l'entrée d'air, les Modèle:Unité et le carburateur. Dans cette configuration, le carburateur est réchauffé par de l'air chaud et ne givre pas. Dans la disposition du B-36, l'air rencontre successivement l'entrée d'air, le carburateur, les Modèle:Unité et l'hélice. Le carburateur n'est plus réchauffé et lorsque l'air est froid et humide, du givre obstrue l'entrée d'air du carburateur, réduisant le mélange entre l'air et le carburant dans les cylindres et finalement, le carburant non brûlé prenait feu dans l'échappement.
Équipements
Le B-36 compte un équipage de quinze aviateurs. Comme dans le B-29, le pont de vol et les compartiments de l'équipage pressurisés sont reliés par un tunnel d'environ Modèle:Unité de diamètre et de Modèle:Unité de longueur le long de la soute à bombes. Dans le B-36, l'aviateur utilise un chariot à roulettes pour traverser le tunnel et tire sur une corde pour avancer. Les compartiments de l'équipage à l'arrière comprennent six couchettes et une cuisinette et mènent à la tourelle arrière<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le XB-36 présente un train d'atterrissage principal à une seule roue de chaque côté, dont les pneus sont les plus grands jamais fabriqués pour l'époque : ils font Modèle:Unité de diamètre, Modèle:Unité de large et pèsent Modèle:Unité. Chacun contient assez de caoutchouc pour fabriquer soixante pneus automobiles<ref name="NMUSAF"/>. Ces pneus impriment une telle pression au sol que l'appareil est limité à la base de Fort Worth à proximité de la ligne d'assemblage et à deux autres bases aériennes de l'USAF. Après une suggestion du général Henry Harley Arnold, le train simple est remplacé par un bogie à quatre roues<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À un moment, un train d'atterrissage chenillé similaire à celui d'un char est testé, il se révèle lourd et bruyant et est rapidement abandonné<ref name="NMUSAF"/>.
Armement
Pour emporter ses bombes, le B-36 dispose de quatre soutes, numérotées de 1 à 4 de l'avant vers l'arrière<ref name="peacemakerp50"/>. Chaque soute mesure Modèle:Unité de long et, pour emporter les plus grosses bombes, les soutes no 1 et 2 peuvent être combinées, ainsi que les no 3 et 4<ref name="peacemakerp115">Modèle:Harvsp.</ref>. Sur les prototypes, les B-36A et les B-36B, les trappes des soutes s'ouvrant en coulissant le long d'un rail, à l'intérieur, le long du fuselage<ref name="baugherb-36d"/>. Pour les soutes no 1 et 4, les trappes sont faites d'une seule pièce et coulissent vers le côté gauche ; en raison de la présence des longerons de la voilure, les trappes des soutes no 2 et 3 sont faites de deux pièces, qui coulissent de chaque côté du fuselage<ref name="peacemakerp115"/>. Ce système d'ouverture présente plusieurs inconvénients dont les principaux sont la lenteur d'ouverture des trappes et leur tendance à se bloquer par très basse température. Par conséquent, un nouveau système de trappes à ouverture rapide est développé ; les trappes s'ouvrent ainsi en deux secondes<ref name="baugherb-36d"/>,<ref name="peacemakerp115"/>. Les bombardiers sont équipés de deux jeux de trappes, un pour les deux soutes avant, l'autre pour les deux soutes arrière, chaque trappe mesurant Modèle:Unité de long<ref name="peacemakerp115"/>.
Le B-36 peut emporter jusqu'à Modèle:Unité de bombes, dix fois la capacité du Boeing B-17 Flying Fortress qui ne pèse d'ailleurs que Modèle:Unité à charge maximale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le B-36 n'est pas conçu spécifiquement pour transporter une bombe nucléaire dont le développement est encore top secret lors de la conception du bombardier entre 1941 et 1946. Néanmoins, le B-36 embrasse son rôle de vecteur de la dissuasion nucléaire immédiatement après sa mise en service. Jusqu'à l'arrivée du B-52, le B-36 est le seul appareil à pouvoir transporter la première génération de bombe thermonucléaire Mark 17<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; mesurant Modèle:Unité de long, Modèle:Unité de diamètre et pesant Modèle:Unité, ce sont les plus grandes bombes nucléaires de l'arsenal américain en taille et en poids.
L'armement défensif est composé de six tourelles rétractables dans le fuselage, d'une tourelle dans la queue et d'une autre dans le nez de l'appareil. Chacune d'entre elles est équipée de deux canons de Modèle:Unité, soit un total de seize canons. Les vibrations dues au recul des armes lors des exercices provoquent souvent des problèmes électriques et peuvent endommager les fragiles tubes électroniques des systèmes de navigation.
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Une bombe Mark 17 exposée devant un RB-36H dans un musée en Californie.
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Une des six tourelles rétractables avec ses deux canons de Modèle:Unité.
Exploitation et problèmes financiers
Le B-36 est difficile à utiliser et coûte beaucoup plus cher que le B-29 (Modèle:Unité la livre pour le B-29 contre Modèle:Unité la livre pour le B-36 en 1952). Pour les critiques, ces problèmes en font une « bourde à un milliard de dollars »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En particulier, l'United States Navy considère l'appareil comme une gaffe coûteuse détournant des fonds destinés à l'aéronautique navale et aux porte-avions. En 1947, elle attaque les fonds destinés au B-36 en avançant qu'il ne satisfait pas aux exigences du Pentagone. L'US Navy qui avait dominé le Pacifique avec ses porte-avions durant la Seconde Guerre mondiale considère que ceux-ci seraient décisifs lors des guerres futures. Pour cela, la Navy avait conçu un super porte-avions nommé Modèle:USS capable de lancer de grandes flottes de bombardiers tactiques ou nucléaires. Elle cherche donc à réorienter les fonds destinés au B-36 vers le porte-avions. L'Air Force défend le B-36 avec succès et l’USS United States est officiellement annulé par le secrétaire à la Défense Louis A. Johnson après que sa quille a été posée. De nombreux officiers supérieurs de la marine remettent en question la décision gouvernementale alléguant un conflit d'intérêts car Johnson avait siégé au conseil d'administration de Convair. Le tumulte provoqué par l'annulation de l’USS United States est surnommée la « révolte des amiraux »<ref name="revolt">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Cette colère et l'usage intensif de l'aéronavale lors de la guerre de Corée permettent la construction des navires de la Modèle:Classe, comparables en taille à l’USS United States mais d'une conception différente, orientation vers un rôle plus large avec des escadrilles de chasseurs, d'intercepteurs, d'appareils de reconnaissance, de guerre électronique et de lutte anti-sous-marine. Dans le même temps, les bombardiers lourds du SAC furent jugés indispensables à la défense nationale et les deux systèmes ne furent plus en compétition pour les mêmes ressources budgétaires.
Histoire opérationnelle
Le B-36, avec ses variantes GRB-36, RB-36 et XC-99, est en service dans le Strategic Air Command de 1948 à 1959. Le B-36 ne largue aucune bombe au cours de son service actif ; il prend le surnom de « Peacemaker » (pacificateur)<ref group=N>Convair propose Peacemaker (le pacificateur) pour le nom du bombardier. Bien que ce terme n'ait jamais été officiellement adopté, il est couramment utilisé et les sources font référence à ce nom comme étant « officiel ».</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lorsque le général Curtis LeMay commande le SAC (1949-1957), il transforme le B-36, à l'aide d'un intense développement et entraînement, en un vecteur efficace de la force nucléaire aérienne américaine. Sa charge utile est quatre fois supérieure à celle du B-29 et dépasse même celle du B-52. Cependant, le B-36 est lent et ne peut pas être ravitaillé en vol, mais peut toutefois attaquer des cibles à une distance de Modèle:Unité et rester en vol près de quarante heures<ref name="NMUSAF"/>. De plus, le B-36 peut voler à une altitude impressionnante pour un appareil à pistons. Cela est rendu possible par ses immenses ailes et par ses six moteurs à Modèle:Nombre, qui lui permettent d'échapper à tous les chasseurs classiques, aux premiers avions à réaction et aux batteries au sol<ref name="NMUSAF"/>.
Maintenance
Le B-36 est trop grand pour entrer dans la plupart des hangars. De plus, même un appareil avec la portée du B-36 doit être stationné le plus près possible de l'ennemi, ce qui nécessite des bases en Alaska et en Arctique. Ainsi, la plupart des maintenances « normales » comme changer les Modèle:Nombre de chacun des six moteurs ou remplacer les ampoules de la soute à bombes détruites après les missions de tir sont réalisées à l'extérieur par des températures pouvant atteindre Modèle:Température. Des abris spéciaux sont construits pour offrir un minimum de protection lorsque les mécaniciens travaillent sur les moteurs. L'épaisseur des ailes est de Modèle:Unité à l'emplanture, ce qui permet à l'ingénieur de vol d'accéder aux moteurs et au train d'atterrissage en rampant dans les ailes. Cela n'est bien sûr possible qu'à des altitudes ne nécessitant pas de pressurisation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les moteurs Wasp Major sont également très gourmands en huile, chacun nécessitant son propre réservoir d'une capacité de Modèle:Unité (Modèle:Unité). Un réservoir central d'appoint de Modèle:Unité (Modèle:Unité) permet aussi de ravitailler en huile chacun des moteurs indifféremment.
En 1950, Convair (alors encore Consolidated-Vultee) développe des pods à forme d'obus, ressemblant à d'énormes réservoirs, qui sont montés sur chaque côté du fuselage du B-36, pour livrer des moteurs aux bases auxquelles le B-36 est affecté. Chaque pod peut accueillir deux moteurs. Quand les pods ne sont pas utilisés, ils sont enlevés et rangés dans la soute à bombes. Il n'y a pas de document sur l'usage par l'USAF du pod pour moteur<ref>Modèle:Article.</ref>.
Équipages
Les missions d'entraînement comportent généralement deux vols, l'un de quarante heures et l'autre de vingt quatre heures. S'il est suffisamment léger, le B-36 peut parcourir Modèle:Unité sans escale mais la vitesse de croisière la plus rapide, celle de la version B-36J-III est seulement de Modèle:Unité. Les réacteurs permettent d'atteindre une vitesse de Modèle:Unité mais augmentent fortement la consommation de carburant. Lors d'une mission de quarante heures, les réacteurs ne sont utilisés qu'au décollage et lors de la phase de montée comme moteurs d'appoint, et le bombardier vole sur Modèle:Unité.
Le B-36 n'est pas un appareil particulièrement agréable à piloter. Dans l'ensemble, ses performances en termes de vitesse et de manœuvrabilité ne sont jamais considérées comme excellentes. Le lieutenant-général James Edmundson l'aime car il a l'impression d'être « assis sur le perron d'entrée et de faire voler sa maison »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Malgré sa taille impressionnante, les compartiments pressurisés sont relativement exigus, en particulier lorsqu'ils sont occupés par quinze membres d'équipage durant quarante heures.
Les missions de combat auraient été essentiellement à sens unique, les bombardiers auraient décollé des bases opérationnelles avancées en Alaska et au Groenland, auraient survolé l'Union soviétique et se seraient posés en Europe, en Afrique du Nord (Maroc) ou au Moyen-Orient. De manière ironique, les vétérans racontent que s'ils sont confiants dans la réussite de la mission en elle-même, ils sont moins confiants dans la possibilité de survivre à l'explosion de la bombe nucléaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En effet, la vitesse limitée de l'appareil, associée à la puissance dévastatrice des bombes, fait que les bombardiers peuvent ne pas quitter à temps la zone de destruction provoquée par la bombe. Ces inquiétudes apparaissent après l'Opération Castle, une série d'essais nucléaires où un B-36 volant près d'une détonation de Modèle:Unité à une distance jugée typique d'une situation de combat subit de lourds dégâts provoqués par le souffle de l'arme<ref>Modèle:Article.</ref>.
Expérimentations
Le B-36 est utilisé pour réaliser une large gamme d'expérimentations aéronautiques au cours de sa carrière. Sa taille immense, son rayon d'action et sa capacité d'emport en faisaient un appareil très intéressant pour la recherche et les expérimentations<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
En mai 1946, l'Air Force lance le projet Nuclear Energy for the Propulsion of Aircraft (NEPA) qui débouche sur le programme Aircraft Nuclear Propulsion (ANP) en mai 1951. L'idée est d'utiliser un réacteur nucléaire pour propulser l'appareil durant de très longues durées. L'ANP demande la modification de deux B-36. Le premier d'entre eux, désigné NB-36H, a pour mission de tester le blindage nécessaire pour protéger l'équipage et vérifier la faisabilité du programme. Il est modifié pour emporter un réacteur nucléaire d'une puissance d'un mégawatt refroidi par air à l'arrière de la soute à bombes. Le réacteur nucléaire ne joue toutefois aucun rôle dans la propulsion : son seul rôle est de tester les effets des radiations sur les systèmes. Le deuxième appareil, l'aéronef expérimental X-6, doit servir à tester le système de propulsion nucléaire ; il n'est jamais construit.
Dans une autre expérimentation, un chasseur parasite est transporté partiellement ou totalement dans la soute à bombes pour offrir une protection au B-36. Le chasseur parasite est le minuscule McDonnell XF-85 Goblin qui s'accroche à l'aide d'un système de trapèze sous le bombardier<ref name="flight54p846">Modèle:Article.</ref>. Le B-36 peut en embarquer jusqu'à trois. Le concept est testé avec succès sur un B-29 mais l'accrochage du trapèze est difficile même pour des pilotes expérimentés. De plus, le XF-85 n'a pas les capacités pour affronter les appareils ennemis qui auraient attaqué le bombardier et le projet est abandonné<ref name="Baugherf-85">Modèle:Lien web.</ref>.
Le projet FICON (FIghter CONveyor) a plus de succès. Un B-36 modifié transporte un F-84 Thunderjet modifié pour réaliser des missions de reconnaissance de manière à lui fournir une plus grande autonomie<ref name="flight54p846"/>,<ref name="flight56p736">Modèle:Article.</ref>. Le Thunderjet doit être largué à proximité de l'objectif et venir s'y raccrocher une fois sa mission terminée<ref name="flight56p736"/>. Les premiers essais commencent en janvier 1952 avec un F-84E, et donnent satisfaction au point que l'USAF demande fin 1953 de modifier Modèle:Unité et 10 B-36 qui sont utilisés en 1955 et 1956.
Le projet TIP TOW prévoit l'installation d'un F-84 à l'extrémité des ailes d'un B-29 ou d'un B-36. On espère ainsi augmenter le rayon d'action en allongeant les ailes. Le projet est stoppé après qu'un F-84 se fut retourné sur l'aile d'un B-29 tuant tous les membres d'équipage des deux appareils. Les essais continuent quelque temps sur le B-36 mais les violentes turbulences causées par le B-36 rendent le concept trop dangereux et le programme est annulé<ref name="tomtom">Modèle:Lien web.</ref>.
Missions de reconnaissance
Une des missions originales du SAC est la reconnaissance stratégique à grande échelle. Cependant, jusqu'à l'apparition du Lockheed U-2 et des satellites espions, les États-Unis n'ont pas accès au cœur de l'URSS<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'une des caractéristiques essentielles des premiers appareils de reconnaissance de l'après-guerre est la capacité de voler au-dessus de Modèle:Unité car les radars de l'époque ont une portée maximale de Modèle:Unité. Ainsi, un appareil volant au-delà de cette altitude ne serait pas détecté<ref name="B361">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le premier appareil à tester cette théorie est une version spécialisée pour les missions de reconnaissance, le RB-36D. Il est identique au B-36D mais comprend vingt deux membres d'équipage, au lieu des quinze habituels, car ceux-ci doivent maintenir les systèmes photographiques opérationnels. La soute avant du bombardier est remplacée par un compartiment pressurisé équipé de quatorze appareils photographiques, ainsi que d'une petite chambre noire pour que le technicien puisse développer les films. Les seize canons de défense sont conservés et les réservoirs de carburant supplémentaires à l'arrière de la soute à bombes portent l'autonomie à Modèle:Unité. Le plafond opérationnel est de Modèle:Unité mais une version allégée, le RB-36-III, peut atteindre Modèle:Unité. Il est alors le seul appareil américain à pouvoir survoler les vastes territoires d'Eurasie depuis des bases aux États-Unis et à pouvoir transporter les grands systèmes photographiques à haute résolution de l'époque<ref name="B362">Modèle:Lien web.</ref>. Un appareil équipé de la Modèle:Lien, disposant d'une focale de Modèle:Unité, est testé ; il est capable de distinguer une balle de golf à une altitude de Modèle:Unité<ref name="B362"/>.
Le premier RB-36D réalise son premier vol le 18 décembre 1949, moins de six mois après le premier vol du B-36D. Il est déployé au sein du 28th Bomb Wing basé à Ellsworth dans le Dakota du Sud en juin 1950, mais n'est cependant pas opérationnel avant juin 1951. Vingt quatre RB-36D sont construits au total. Certains sont par la suite modifiés sous la configuration Featherweight entre février et novembre 1954<ref name="B362"/>.
En 1951, les RB-36, avec leur portée de Modèle:Unité, commencent à tester les frontières arctiques de l'Union soviétique, mais, contrairement aux prévisions, les équipements embarqués indiquent qu'ils sont détectés par les radars soviétiques. Néanmoins, détecter un appareil est une chose, l'intercepter en est une autre, et les B-36 réalisent de nombreuses missions de reconnaissance au-dessus de l'URSS, en particulier des complexes nucléaires de Nouvelle-Zemble de même qu'au-dessus de la Chine<ref name="B361"/>.
Les progrès des systèmes de défense soviétiques limitent ensuite l'utilisation des RB-36 à des vols à l'extérieur des frontières de l'URSS et des pays d'Europe orientale. À partir du milieu des années 1950, les RB-47E à réaction sont capables de percer l'espace aérien soviétique et mènent de spectaculaires missions de reconnaissance. Certaines de ces missions réalisent des pénétrations profondes du territoire soviétique pour repérer les voies de passages pour les bombardiers du SAC vers leurs cibles. De même que les versions de bombardement, les RB-36 sont progressivement retirés à partir de 1956.
Obsolescence
L'apparition des MiG-15 soviétiques dans le ciel coréen en 1950 rend obsolètes les bombardiers propulsés par des moteurs à pistons. Bien que le MiG-15 ne dispose pas de radar et n'ait qu'une portée limitée, les rapides chasseurs soviétiques à ailes en flèche sont largement supérieurs aux escorteurs américains P-80 et Republic F-84 Thunderjet à ailes droites. En journée, les MiG-15 peuvent attaquer les B-29 américains, apparemment sans craindre les canons de défense, forçant les États-Unis à mener des missions de bombardement nocturnes.
Le B-36, tout comme les B-29/B-50, conçus lors de la Seconde Guerre mondiale, ne fait pas le poids face à la révolution qu'est l'apparition des réacteurs. Il faut donc une nouvelle génération de bombardiers à réaction, capables de voler plus haut et plus vite, pour pouvoir franchir les défenses soviétiques si la guerre froide se transforme en un conflit ouvert entre les États-Unis et l'URSS.
Avec la fin des combats en Corée, le Président Eisenhower, qui avait pris ses fonctions en janvier 1953, appelle à un « lifting » de la défense nationale. Son administration choisit d'investir dans l'Air Force, et en particulier dans le Strategic Air Command. L'Air Force retire tous ses B-29/B-50, qui sont remplacés par des Boeing B-47 Stratojet. À partir de 1955, les Boeing B-52 Stratofortress commencent à être déployés en remplacement des B-36.
Outre son obsolescence, certaines caractéristiques du B-36 le rendent dépassé avec l'arrivée de bombardiers plus modernes comme le B-52 : le B-36 ne peut pas être ravitaillé en vol, ce qui nécessite des bases de ravitaillement intermédiaires pour mener à bien les missions profondes en territoire soviétique ; sa vitesse est faible et le rend vulnérable aux intercepteurs à réaction soviétiques, rendant les vols de bombardement en Union soviétique très risqués, et compromettant sa capacité à réaliser sa mission ; des missiles surface-air guidés par radar, capables d'atteindre Modèle:Unité d'altitude, comme le S-75 Dvina, font leur apparition. Dans ses premières années de service, le B-36 est sujet à de fréquents incendies de réacteurs, des pannes électriques et d'autres dysfonctionnements coûteux.
Le retrait des B-36 commence en Modèle:Date-. Une fois remplacés par les B-52, ils volent directement jusqu'à la base de Davis–Monthan, dans l'Arizona, où ils sont pris en charge par le Modèle:Lang<ref group="N" name="AMARG">Le 309th Aerospace Maintenance and Regeneration Group (AMARG) ne prendra ce nom qu'en 2007. Au moment de sa création, jusqu'en 1965, le centre est à la charge du Modèle:Lang.</ref> pour y être démantelés. Cependant, des restrictions budgétaires en 1958 réduisent le rythme de déploiement des B-52, offrant un bref répit aux B-36. Les B-36 en service sont maintenus à l'aide de pièces détachées issues des B-36 démantelés à la base de Davis-Monthan. En Modèle:Date-, seuls Modèle:Unité, tous des B-36J, restent en service<ref name="B362"/>,<ref name="peacemakerp163">Modèle:Harvsp.</ref>. Le dernier B-36 construit (Modèle:Lang 52-2827) est le dernier appareil à être retiré du service ; le Modèle:Date-, il termine sa carrière au terme d'un vol qui l'amène de la Biggs Air Force Base, au Texas, à l'Amon Carter Field situé à Fort Worth où il est exposé jusqu'aux années 2000<ref name="peacemakerp163"/>.
Utilisateurs
- United States Air Force<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- 5th Bomb Wing, janvier 1951–septembre 1958, Travis AFB, Californie (dont des RB-36)
- Modèle:Lien, août 1952–août 1957, Walker AFB, Nouveau-Mexique
- 7th Bomb Wing, juin 1948-mai 1958, Carswell AFB, Texas
- [[9th Reconnaissance Wing|Modèle:9th Strategic Reconnaissance Wing]], mai 1949–avril 1950, Travis AFB, Californie (dont des RB-36)
- Modèle:Lien, décembre 1948–décembre 1957, Carswell AFB, Texas
- 28th Bomb Wing, juillet 1949–mai 1957, Ellsworth AFB, Dakota du Sud (dont des RB-36)
- Modèle:Lien, avril 1953–septembre 1956, Loring AFB, Maine
- Modèle:Lien, octobre 1952–janvier 1959, Modèle:Lien, Porto Rico (dont des RB-36)
- 92nd Air Refueling Wing, juillet 1951–mars 1956, Fairchild AFB, État de Washington
- Modèle:Lien, août 1953–février 1959, Modèle:Lien, Texas
- Modèle:Lien, août 1951–septembre 1956, Fairchild AFB, État de Washington (dont des RB-36)
Versions
Versions principales
Version | Construits |
---|---|
XB-36 | 1 |
YB-36 | 1 |
B-36A | 22 |
B-36B | 62 |
B-36D | 26 |
RB-36D | 24 |
B-36F | 34 |
RB-36F | 24 |
B-36H | 83 |
RB-36H | 73 |
B-36J | 33 |
Total | 383<ref name="knaackp53"/>,<ref name="baugherservice"/>,<ref group="N" name="production totale"/> |
XB-36
Premier prototype du B-36, le XB-36 n'est pas armé ; il ne dispose pas non plus de la verrière qui équipera les autres appareils. Il est équipé de moteurs Modèle:Nobr de Modèle:Unité et son train d'atterrissage principal se compose de deux grandes roues de Modèle:Unité de diamètre qui seront ultérieurement remplacées par des bogies à quatre roues.
L'appareil effectue son premier vol le Modèle:Date- ; est utilisé uniquement pour les essais et n'entre jamais en service. En 1950, il est équipé à titre expérimental d'un train d'atterrissage à chenilles destiné à être utilisé sur des pistes sommaires ou mal préparées. Le XB-36 est officiellement retiré le Modèle:Date- et, après la fin de sa carrière, il est utilisé pour l'entraînement des pompiers de la base de Carswell, puis finalement détruit.
YB-36
Deuxième prototype du B-36, l'YB-36 dispose de la verrière en bulle qui équipera les appareils de production. Cet appareil diffère peu des B-36A et, à la fin des essais, il est amené à ce standard puis entre en service. Il est ultérieurement converti en RB-36E.
B-36A
Première version de production du B-36, le B-36A est principalement utilisé pour l'entraînement des équipages. Au total, 22 appareils sont construits ; mis à part le premier, utilisé comme cellule d'essais statiques, les B-36A sont ultérieurement convertis en version de reconnaissance RB-36E.
B-36B
Le B-36B est la première version conçue pour les missions de combat et pleinement opérationnelle. Un total de 73 appareils sont commandés par l'Air Force, mais seuls 62 sont construits, les onze derniers étant directement portés au standard B-36D.
B-36D
Le B-36D est semblable au B-36B mais est équipé de quatre réacteurs J47-GE-19. Modèle:Unité sont construits et Modèle:Unité sont convertis en B-36D.
B-36F
Le B-36F reprend les améliorations apportées sur le B-36D mais dispose de moteurs R-4360-53 de Modèle:Unité. 34 appareils sont construits.
B-36H
Identique au B-36F avec un cockpit amélioré et des changements d'équipements, Modèle:Unité.
B-36J
Version de haute altitude avec un train d'atterrissage renforcé, une plus grande capacité d'emport en carburant et un équipage réduit, Modèle:Unité.
Versions de reconnaissance
RB-36B
Version de reconnaissance. Modèle:Unité équipés d'appareils photographiques.
RB-36D
Variante de reconnaissance. Modèle:Unité et Modèle:Unité convertis.
RB-36E
Modèle:Unité ainsi que le YB-36 sont convertis en appareils de reconnaissance selon les standards de la version RB-36D.
RB-36F
Variante de reconnaissance du B-36F avec des réservoirs de carburant supplémentaires, Modèle:Unité.
RB-36H
Version de reconnaissance du B-36H, 73 construits.
Modèles dérivés et projets
- YB-36C : version destinée à être équipée de moteurs R-4360-51 VDT (Modèle:Lang), ou turbo-compound, qui doivent également être utilisés sur le Boeing YB-50C et le Republic F-12<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="baugherb-36c">Modèle:Lien web.</ref>. Le système turbo-compound oblige cependant les hélices à être utilisés en configuration tractrice<ref name="baugherb-36c"/>. Pour limiter les modifications à apporter, il est envisagé de laisser les moteurs à leurs emplacements d'origine ; ils doivent toutefois êtres tournés vers l'avant et entraînes les hélices au moyen de longs arbres de transmission parcourant toute la corde de l'aile<ref name="peacemakerp211">Modèle:Harvsp.</ref>. Le projet est finalement abandonné sans qu'aucun appareil ne soit construit<ref name="baugherb-36c"/>,<ref name="peacemakerp211"/>.
- XC-99 : de la même façon que le C-97 est la version de transport du B-50, le B-36 sert de base pour le Convair XC-99, un avion de transport militaire à double pont qui est le plus grand avion terrestre à moteurs à pistons jamais construit, et le plus long avion de l'époque. Le seul exemplaire construit est intensivement employé pendant près d'une décennie, notamment pour des vols cargo pendant la guerre de Corée. En 2005, le XC-99 est démantelé afin d'être transporté depuis l'ancienne Kelly Air Force Base (maintenant Kelly Field Annex) située à San Antonio, au Texas, où il était retiré depuis 1957, vers le musée national de l'USAF, adjacent à la base de Wright-Patterson, dans l'Ohio, pour y être restauré<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- YB-60 : projet pour une version à réacteurs et aile en flèche. Il est initialement désigné YB-36G puis renommé YB-60 en raison des trop grandes différences avec le B-36 classique ; deux appareils (Modèle:Lang Modèle:Nobr et Modèle:Nobr) sont construits<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="NMUSAFyb60">Modèle:Lien web.</ref>.
- DB-36H : trois B-36H sont transformés en plate-forme de lancement pour le missile nucléaire Bell GAM-63 Rascal. Ils sont équipés d'une antenne déployable en dessous du fuselage, à l'arrière. Le missile est semi-encastré dans les deux soutes à bombes arrières, tandis que la soute no 1, à l'avant, accueille le système de guidage. Les essais ont lieu entre 1953 et 1954 mais le programme est abandonné en Modèle:Date-, l'USAF préférant utiliser uniquement le B-47 pour lancer le Rascal<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
- NB-36H : dans le cadre d'avion à propulsion nucléaire, un B-36H est équipé d'un réacteur nucléaire dans sa soute, qui ne joue toutefois, à ce stade de l'expérimentation, aucun rôle dans la propulsion. Le programme a pour but le développement du X-6, à propulsion nucléaire.
- GRB-36D : un RB-36D est modifié pour emporter un chasseur GRF-84F Thunderstreak dans le cadre du projet FICON.
Caractéristiques
Sources : Joe Baugher<ref name="baugherb-36a">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="baugherb-36d">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Marcelle Size Knaack<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, Bernard Millot<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
-
Plan 3-vues du Convair B-36F. À noter les nacelles des turboréacteurs suspendues sous les ailes.
Appareils préservés
Au moment du retrait du B-36, cinq appareils sont sélectionnés pour être exposés ; aujourd'hui, quatre sont préservés ainsi qu'une section du cinquième<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Serial | Emplacement | Historique | Image |
---|---|---|---|
Modèle:Nobr | Collection privée à Newbury (Ohio) | L'appareil est l'ancien YB-36, par la suite converti en RB-36E. Il est en exposition dans les années 1950 et 1960 sur l'ancien site du Musée de l'United States Air Force à la Wright-Patterson Air Force Base dans l'Ohio. Lorsque le site actuel du musée se développe, il apparaît que déplacer le bombardier reviendrait plus cher que de faire venir un autre B-36 sur le nouvel emplacement et l'appareil est vendu pour être détruit. Il est démantelé durant l'été 1972 et un collectionneur privé l'acheta et fit transporter les éléments jusqu'à sa ferme où de larges pièces restent encore sur place<ref name="peacemakerp57">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. | |
Modèle:Nobr | Castle Air Force Museum, Atwater (Californie) | L'appareil est un RB-36H-30-CF aujourd'hui exposé au Modèle:Lien à Atwater (Californie). | Fichier:Convair RB-36H Peacemaker.jpg |
Modèle:Nobr | Strategic Air and Space Museum (Nebraska) | L'appareil est un B-36J-1-CF livré en décembre 1953 et assigné au Modèle:Lang de Carswell Air Force Base. Retiré en février 1959, il fait partie des derniers B-36 retirés du service ; il effectue son dernier vol le 23 avril vers l'Offut Air Force Base et est exposé au Modèle:Lien, sur l'Offutt Air Force Base dans le Nebraska<ref name="baugher1952">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. | Fichier:B-36J located at Strategic Air and Space Museum in Ashland, NE.jpg |
Modèle:Nobr | National Museum of the United States Air Force, Dayton (Ohio) | L'appareil est un B-36J-1-CF exposé au National Museum of the United States Air Force sur la base de Wright-Patterson dans l'Ohio. Son vol depuis la base de Davis-Monthan dans l'Arizona le 30 avril 1959 est le dernier vol d'un B-36. Cet appareil remplace l'ancien YB-36. Il est exposé à côté du dernier exemplaire de pneu du XB-36 mesurant Modèle:Unité de diamètre<ref name="baugher1952"/>. | Fichier:Convair B-36J Peacemaker and Lockheed F-94C Starfire on display at the National Museum of the United States Air Force.jpg |
Modèle:Nobr | Pima Air and Space Museum, Tucson (Arizona) | L'appareil, un B-36J-10-CF nommé The City of Fort Worth, est le dernier B-36 construit ; il est cédé à la ville de Fort Worth dans le Texas le 12 février 1959. Après des restaurations menées par Lockheed Martin, il est transféré à la base de Davis-Monthan pour y être exposé au Pima Air and Space Museum situé à proximité de la base<ref name="baugher1952"/>,<ref name="peacemakerp172">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. | Fichier:52-2827 CONVAIR B36J (11685991395).jpg |
Accidents notables
Bien que le B-36 ait été globalement sûr, 10 B-36 s'écrasent entre 1949 et 1954 (trois B-36B, trois B-36D et quatre B-36H)<ref name="B-36 wrecks">Modèle:Lien web.</ref>. Un total de 32 B-36 sont détruits lors d'accidents ou incidents entre 1949 et 1957, ayant causé la mort de Modèle:Nombre d'équipage<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="peacemakerp170">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le premier accident a lieu le 15 septembre 1949 sur la Carswell Air Force Base lorsque le B-36B serial 44-92079 ne parvient pas à décoller et s'accidente dans le lac Worth, tuant cinq des treize membres d'équipage<ref name="B-36 wrecks"/>,<ref name="peacemakerp170"/>. Selon le pilote, les hélices se sont mises au pas inverse lors le la course au décollage ce qui a empêché l'avion d'atteindre la vitesse suffisante pour décoller<ref name="B-36 wrecks"/>,<ref name="baugher1944-6">Modèle:Lien web.</ref>.
Le 13 février 1950, un B-36 s'écrase dans une zone inhabité de Colombie-Britannique dans l'Ouest du Canada, ce qui provoque la première perte américaine d'une arme nucléaire. Le cœur de plutonium de la bombe n'est pas armé mais elle contient néanmoins du TNT et elle explose au-dessus de l'océan après que l'équipage l'a larguée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En novembre 2016, un plongeur canadien aurait localisé cette bombe nucléaire égarée<ref>Modèle:Article.</ref>.
Plusieurs B-36 sont endommagés le Modèle:Date-, lorsqu'une tornade frappe la base de Carswell. L'un de appareils voit sa partie avant entièrement modifiée et devient le banc d'essai NB-36H ; un autre est déclaré irrémédiablement détruit tandis que les autres sont réparés<ref>Modèle:Article.</ref>.
Apparition dans les médias
En 1949, le B-36 apparaît dans le documentaire Target: Peace qui s'intéresse aux opérations du Modèle:7th Bombardment Wing à la base de Carswell dans le Texas. D'autres scènes montrent la production de l'appareil à l'usine de Fort Worth.
En 1955, James Stewart et June Allyson jouent dans le film Strategic Air Command. Les séquences de vol (et les sons) du B-36 dominent le film<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce film est le seul long métrage où le B-36 est représenté<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le B-36 est également au centre de deux bandes-dessinées de la série Jack Blues: Airblues. Les tomes 2 et 3, Airblues: 1948 (Épisode 1) et Airblues: 1948 (Épisode 2), content l'aventure (fictive) de Jack blues, pilote d'essai chevronné et détective, où ce dernier doit enquêter sur la disparition très mystérieuse de l'unique prototype du B-36, qui survient lors d'un vol d'essai au-dessus du Golfe du Mexique.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Ouvrages
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Articles
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Articles connexes
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- YB-60, une variante remotorisée à l'aide de turboréacteurs
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