Léon X
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique
Jean de Médicis (Modèle:Lang-it), né le Modèle:Date de naissance à Florence et mort à Rome le Modèle:Date de décès, est le Modèle:217e de l’Église catholique sous le nom de Modèle:Nobr (en latin Modèle:Nobr, en italien Modèle:Nobr, ou Modèle:Nobr) de 1513 à 1521. Il est le second fils de Laurent le Magnifique et de Clarisse Orsini.
Jeunesse
[[Image:Portrait of Pope Leo X and his cousins, cardinals Giulio de' Medici and Luigi de' Rossi (by Raphael).jpg|thumb|left|upright|[[Portrait du pape Léon X|Le Pape Modèle:Nobr avec deux cardinaux]], par Raphaël.]] Très jeune, ses parents le destinent à l'état ecclésiastique. Il a plusieurs précepteurs hommes de lettres : Niccolò Michelozzi, secrétaire de son père, écrivain et homme politique, les humanistes Ange Politien, Démétrius Chalcondyle et Gregorio da Spoleto. Il se lie d'amitié avec son cousin Jules, futur pape [[Clément VII (pape)|Modèle:Nobr]], et avec Bernardo Dovizzi, futur cardinal Bibbiena, qui restent proches de lui toute sa vie. Il reçoit la tonsure en 1482, puis connaît une série de promotions dues au pouvoir et à la richesse de ses parents. En 1483, il est nommé protonotaire apostolique par [[Innocent VIII|Modèle:Nobr]]. Il reçoit en 1486 la célèbre abbaye du Mont-Cassin, fondée par Benoît de Nursie, en commende.
En 1489, alors qu'il a seulement Modèle:Unité, il entre à l'université que son père a rétablie à Pise, et étudie pendant trois ans la philosophie et la théologie. Il reçoit le chapeau de cardinal au titre de Santa Maria in Domnica des mains d'[[Innocent VIII|Modèle:Nobr]]. Il doit néanmoins s'abstenir de porter les insignes de sa dignité jusqu'en 1492, à 17 ans. Cette année-là, il participe au conclave qui porte au trône Rodrigo Borgia sous le nom [[Alexandre VI|Modèle:Nobr]], élection à laquelle le cardinal Médicis est farouchement opposé.
Après l'élection, il retourne à Florence, où son père vient de mourir. Sa famille est expulsée de la ville en 1494, et il doit lui-même fuir, accoutré en franciscain. Il mène alors une vie de dilettante, conservant cependant des mœurs personnelles plus réservées que celles de ses collègues cardinaux, la maladie de [[Jules II|Modèle:Nobr]], en 1511, lui ayant donné l'idée de se porter candidat à sa succession. La même année, il est nommé légat à Bologne et en Romagne. En 1512, alors qu'il séjourne avec l'armée pontificale, il est fait prisonnier à la suite de la bataille de Ravenne. Il réussit à s'évader, alors que sa famille regagne le pouvoir à Florence.
Le Modèle:Date-, [[Jules II|Modèle:Nobr]] meurt et Jean de Médicis est élu pape le Modèle:Date suivant, sous le nom de Modèle:Nobr.
Pape
Modèle:Nobr s'avère un grand protecteur des arts. Il fait travailler pour lui Raphaël, qui peint son portrait, que l'on peut admirer de nos jours à la galerie des Offices de Florence. Raphaël achève également les chambres (stanze) du palais pontifical commandées par Modèle:Nobr. Il commande une édition critique de Dante et constitue une grande collection de manuscrits.
Par ailleurs, il donne au début de son règne des fêtes fastueuses, ce qui a pour résultat de dilapider la fortune laissée par Modèle:Nobr. Modèle:Nobr a alors recours à la création d'offices et à la vente d'indulgences, moyen auquel Modèle:Nobr a déjà eu recours pour financer la reconstruction de la basilique Saint-Pierre.
En 1514, le pape Léon X approuve l'union de l'abbaye Saint-Honorat de Lérins à la congrégation de Sainte-Justine de Padoue et à l'abbaye du Mont-Cassin<ref>Jean-Marie Le Gall, « Le temps des réformes bénédictines », dans Histoire de l'abbaye de Lérins, Bellefontaine, 2005, Modèle:P.</ref>.
Par une bulle du Modèle:Date, Léon X étend les privilèges donnés par ses prédécesseurs aux religieuses de l'abbaye Saint-Félix-de-Montceau à Gigean<ref>Abbé Émile Hollier (curé de Sainte-Ursule-de-Pézénas), Histoire de l'abbaye de Gigean (Saint-Félix-de-Montceau), Pézénas, chez l'auteur, 1925, in-8, p.119/238.p. Plan</ref>.
Sous son règne se déroule l'affaire Reuchlin : Jean Reuchlin, auteur d'une grammaire de l'hébreu, soutenu par les humanistes de l'époque, affronte l'Inquisition au sujet du Talmud. En 1515, Modèle:Nobr prend parti en faveur du savant. Il s'entoure d'amis d'Érasme et paraît ouvert aux idées nouvelles. Il importe de savoir que son éducation a été soignée, ayant eu pour tuteur dans sa jeunesse le philosophe Marsile Ficin. Il a appris le grec avec Déméter Chalcondyle et la philosophie avec Bernardo da Bibbiena<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le Modèle:Date, il signe avec [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] le traité de Viterbe, par lequel il reconnaît à François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} le titre de duc de Milan, en échange de sa protection.
Concordat de Bologne
En Modèle:Date-, le roi de France [[François Ier de France|Modèle:Nobr]] vient à sa rencontre, et en 1516, après plusieurs décennies de crise entre la papauté et le royaume de France, le concordat de Bologne est signé, par l'intermédiaire du chancelier Antoine Duprat. Il abroge la Pragmatique Sanction édictée en 1438 par le roi [[Charles VII de France|Modèle:Nobr]], ordonnance qui limitait fortement les interventions du pape dans la nomination du clergé de France, et en contrepartie donne au roi un pouvoir sur l’Église catholique dans son royaume, en lui permettant notamment de nommer désormais la plupart des responsables ecclésiastiques, évêques et abbés.
Réaction à la réforme luthérienne
C'est dans cette optique que Martin Luther, en août 1518, lui dédie ses Resolutiones. Jusqu'alors, Modèle:Nobr ne s'est guère préoccupé de théologie. Néanmoins, Luther est déjà accusé d'hérésie. Modèle:Nobr lui envoie en octobre un légat apostolique, le cardinal Thomas Cajetan, général des dominicains, à la diète d'Augsbourg. Luther refuse de se rétracter. Conciliant, Modèle:Nobr poursuit dans la voie de la diplomatie en chargeant son nonce apostolique allemand, Karl von Miltitz, de négocier une réconciliation. Ces tentatives de conciliation tiennent davantage de la politique que de la théologie, pour laquelle Modèle:Nobr n'a pas grande affinité. Le pape souhaite alors ménager Frédéric le Sage et empêcher, si possible, le futur Charles Quint — dont il redoute l'ascendant — d'être élu empereur du Saint-Empire. En vain, le petit-fils de l'empereur [[Maximilien Ier du Saint-Empire|Modèle:Nobr]] est élu en 1519.
Modèle:Nobr, ne souhaitant pas de rupture avec Luther, revient sur les questions théologiques. Mais, entre-temps, Luther s'est fait le champion de la nation allemande. Le Modèle:Date, Modèle:Nobr fulmine la bulle Exsurge Domine, condamnant les positions de Luther. Elle est brûlée en place publique par celui-ci le soir de Noël. Le Modèle:Date, Martin Luther est excommunié par la bulle Decet Romanum Pontificem. Modèle:Nobr meurt peu après cet échec, à seulement Modèle:Unité.
Un pape mécène
Esthète, cultivé, Modèle:Nobr, fils de Laurent le Magnifique, offre l'image typique d'un prince de la Renaissance. En 1513, il contribue à la réunion de deux institutions romaines érudites et appauvries : le Studium sacri palatii (le Collège du Sacré-Palais) et le Studium urbis (le Collège de la Ville), dès lors l'université de Rome (logée dans un édifice surnommée Sapienza)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. De tous les papes, il reste avec [[Jules II|Modèle:Nobr]] le plus grand des mécènes. Rome lui doit quantité de chefs-d'œuvre. Par ailleurs, nul historien n'a pu lui imputer de crimes comparables à ceux d'[[Innocent VIII|Modèle:Nobr]] ou d'[[Alexandre VI|Modèle:Nobr]].
Une citation apocryphe fameuse
Le polémiste anglais anticatholique John Bale (1495-1563), dans un pamphlet contre la papauté : Acta Romanorum Pontificum, traduit en anglais par Modèle:Lien en 1574 sous le titre The Pageant of the Popes<ref>Jesse W. Harris, John Bale, a study in the minor literature of the Reformation, Library of English Renaissance literature, Ayer Publishing, 1970, Modèle:P., extraits sur Google Books.</ref> mit dans la bouche de Modèle:Nobr une réponse au cardinal Pietro Bembo, citation apocryphe qui allait devenir célèbre<ref>Modèle:P. Elizabeth M. Knowles, What they didn't say : a book of misquotations.</ref> (en latin « Quantum nobis nostrique ea de Christo fabula profuerit, satis est omnibus seculis notum », en français « On sait de temps immémoriaux combien cette fable du Christ nous a été profitable. »).
La même légende semble avoir été déjà colportée sur [[Boniface VIII|Modèle:Nobr]] puisque Voltaire écrit dans L’Essai sur les Mœurs qu’au cours du procès intenté par Philippe le Bel à la mémoire de [[Boniface VIII|Modèle:Nobr]] treize témoins auraient déclaré avoir entendu dire à ce pape : « Ah ! que de biens nous a faits cette fable du Christ ! » Voltaire ajoute d’ailleurs : « Le grand nombre de témoins fortifie ordinairement une accusation, mais ici il l’affaiblit : il n’y a point du tout d’apparence qu’un souverain pontife ait proféré devant treize témoins ce qu’on dit rarement à un seul<ref>Œuvres complètes de Voltaire, Modèle:Vol..</ref>. »
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:CathoEncyc.
- Gonzague Truc, Léon X et son siècle, Grasset, 1941.
- Yves-Marie Hilaire, Histoire de la papauté. Modèle:Unité de mission et de tribulations, Seuil, Modèle:Coll. « Points », 2003.
- Arthur Heulhard, Histoire abrégée de l'Église de Jésus-Christ, principalement pendant les siècles du Moyen Âge, éd. Émile Guers, 1908.
- Fred Bérence, Les Papes de la Renaissance, Éditions du Sud & Albin Michel, Paris, 1966.
- Alfred Jourdain, Les Médicis, Éditions Rencontre, Lausanne, 1968.
- Amin Maalouf, "Léon l'Africain". Le pape Léon X apparaît dans la 4e partie, "le livre de Rome". Capturé par des pirates siciliens, Hassan el-Wazzan est offert en cadeau à Léon X, qui le nomme Jean-Léon de Médicis dit Léon l'Africain. Apparition aussi du Cardinal Jules, cousin de Léon X, qui deviendra le Pape Clément VII.
Articles connexes
- [[Liste des cardinaux créés par Léon X|Liste des cardinaux créés par Modèle:Nobr]]
- Sexualité des papes
Liens externes
- Catholic Encyclopedia : Pope Modèle:Nobr.
- Vita Leonis Decimi. Vie de Modèle:Nobr (en latin) par Paul Jove.