Internationale situationniste

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Modèle:Voir homonymes L’Internationale situationniste (I.S) est une organisation de théoriciens, stratèges et activistes révolutionnaires opérant dans les domaines culturels, artistiques, politiques, sociaux et désireux d'en finir avec la société de classes et la « dictature de la marchandise ». Ses fondateurs se définissent eux-mêmes, dans le premier numéro de leur revue en 1958, comme ceux « qui s'emploient à construire des situations », une « situation construite » étant un « moment de la vie, concrètement et délibérément construit par l'organisation collective d'une ambiance unitaire et d'un jeu d'événements<ref>Modèle:Article</ref> ».

Elle est originellement l'expression d'une volonté de dépassement des tentatives révolutionnaires des avant-gardes artistiques de la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle qu'ont été le dadaïsme, le surréalisme et le lettrisme.

Formellement créée en Modèle:Date à la Conférence de Cosio di Arroscia, l'Internationale situationniste naît du rapprochement d'un ensemble international de mouvements d'avant-garde, dont l'Internationale lettriste (elle-même issue d'une rupture avec le Lettrisme d'Isidore Isou), le Mouvement international pour un Bauhaus imaginiste, le Comité psychogéographique de Londres et un groupe de peintres italiens. Son document fondateur, Rapport sur la construction de situations…<ref>Rapport sur la construction de situations et sur les conditions de l'organisation et de l'action de la tendance situationniste internationale. Publié en annexe , pages 689 à 701, de la réédition des 12 numéros de la revue "Internationale situationniste" par la librairie Arthème Fayard en 1997.</ref>, a été rédigé par Guy Debord en 1957. Dans ce texte programmatique, Debord pose l'exigence de « changer le monde » et envisage le dépassement de toutes les formes artistiques par « un emploi unitaire de tous les moyens de bouleversement de la vie quotidienne ». Le dépassement de l'art est au coeur de son projet originel.

Au début, les situationnistes font parler d'eux par leur utilisation du calembour comme arme critique, tournant en dérision l'art contemporain pour démontrer l'inanité et le superficiel d'une culture dite bourgeoise.

Puis l'I.S s'oriente rapidement vers une critique de la société du spectacle, ou société « spectaculaire-marchande », et une dénonciation du règne de la survie<ref>cf. Raoul Vaneigem, Banalités de base, Internationale situationniste numéros 7 et 8, avril 1962-janvier 1963 et Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations, Paris, Nrf Gallimard, 1967</ref> accompagnée d'un désir de révolution sociale. L'année 1962 voit la scission entre « artistes » et « révolutionnaires » et l'exclusion des premiers.

L'un des principaux objectifs de l'Internationale situationniste est devenu l'accomplissement des promesses contenues dans le développement de l'appareil de production contemporain et la libération des conditions historiques par une réappropriation du réel, et ce, dans tous les domaines de la vie.

Elle se place, outre la continuation des thèses et actions anarchistes et libertaires du passé, dans la filiation de différents courants apparus au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment les pensées marxistes d'Anton Pannekoek et de Rosa Luxemburg, du communisme de conseils, la pensée du jeune Georg Lukács liée à son ouvrage Histoire et conscience de classe, ainsi que les travaux du groupe Socialisme ou barbarie (Claude Lefort, Cornelius Castoriadis notamment) dans les années 1950. En ce sens, elle peut être apparentée à un groupe d'ultra-gauche.

D'un point de vue organisationnel, l'I.S conserve la position marxiste d'un parti théorique représentant le plus haut niveau de conscience révolutionnaire. La théorisation de cette position ne se fera qu'assez tardivement dans la Définition Minimum des Organisations révolutionnaires (I.S no 11), adoptée par la Modèle:7e de l'IS en 1967, qui sera en France l'une des références du conseillisme d'après Modèle:Nobr, et en 1969 dans les Préliminaires sur les conseils et l'organisation conseilliste (IS no 12).

L'I.S s'autodissout en 1972 après la publication de La Véritable scission dans l'Internationale.

Fichier:Ne travaillez jamais neuchatel.jpg
Inscription d'inspiration situationniste au bord du lac de Neuchâtel (juillet 2023)

Théorie(s) situationniste(s)

Le projet situationniste repose sur :

La révolution de la vie quotidienne ne peut se faire que dans le cadre de l'autogestion généralisée, sur des bases égalitaires, et en supprimant les rapports marchands. Elle s'appuie sur plusieurs idées :

  • l'abolition du spectacle en tant que rapport social ;
  • la participation des individus (refus des représentations immuables) ;
  • la communication (refus des médiations en tant que séparées<ref>Tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation. Thèse une de la Société du spectacle.</ref>) ;
  • la réalisation et l'épanouissement de l'individu (opposés à son aliénation) : le libre usage de soi-même est un des aspects de cet épanouissement, mais globalement, la subjectivité radicale de chacun est censée se développer dans le refus des contraintes de la rentabilité, et ce, dans tous les domaines, tout en gardant la responsabilité de ses actes ;
  • l'abolition du travail en tant qu'aliénation et activité séparée de la vie qui va, résumée par un slogan, que Guy Debord s'attribue, écrit à la craie sur un mur du quai aboutissant sur la Seine de la rue de Seine en 1952 (à Paris) : « Ne travaillez jamais » ;
  • le refus de toute activité séparée du reste de la vie quotidienne : les situationnistes luttent pour l'abolition de l'art contemplatif, des loisirs en tant que séparés de la vie de tous les jours, de l'Université et pour la réunification de toutes les activités humaines : la fin de la division du travail et des séparations entre les différentes sciences. Ils ne font ainsi que reprendre le projet communiste de Marx : l'autogestion communiste permet à l'activité de production de ne plus être un travail<ref>Modèle:Cf. Karl Marx et Friedrich Engels, L'Idéologie allemande (1845) : « En effet, dès l'instant où le travail commence à être réparti, chacun a une sphère d'activité exclusive et déterminée qui lui est imposée et dont il ne peut sortir ; il est chasseur, pêcheur ou berger ou critique critique, et il doit le demeurer s'il ne veut pas perdre ses moyens d'existence; tandis que dans la société communiste, où chacun n'a pas une sphère d'activité exclusive, mais peut se perfectionner dans la branche qui lui plaît, la société réglemente la production générale ce qui crée pour moi la possibilité de faire aujourd'hui telle chose, demain telle autre, de chasser le matin, de pêcher l'après-midi, de pratiquer l'élevage le soir, de faire de la critique après le repas, selon mon bon plaisir, sans jamais devenir chasseur, pêcheur ou critique. ».</ref> et de fusionner avec toutes les autres activités humaines sous une forme artistique et poétique. Ainsi, l'activité de production n'est plus séparée de la réalisation individuelle, des loisirs et de la sexualité. De manière plus générale, le projet situationniste aspire à ce que toutes les activités humaines prennent une forme poétique ( dans le sens original du grec ancien ποίησις, poíêsis: « action de faire, création »): celle de la libre création de situations par les individus.

Pour décrire le stade moderne du capitalisme, Guy Debord explicite et nomme le concept de « spectacle » approché par Marx. Ce concept a plusieurs significations. Le spectacle est avant tout l'appareil de propagande du pouvoir capitaliste, mais c'est aussi « un rapport social entre des personnes médiatisé par des images »<ref>La société du spectacle, 1967, thèse 4.</ref> Pour Debord, le spectacle est la « reconstruction matérielle de l'illusion religieuse »<ref>La société du spectacle, 1967, thèse 20.</ref>. Dans ce sens, le spectacle ne met pas fin à la religion, mais en ancrant l'illusion religieuse sur terre au lieu de la rejeter dans le ciel, il rend la vie terrestre opaque et irrespirable.

Il apparaît avec la société de consommation, dans les années 1930. Guy Debord distingue trois formes de spectacle, dont la dernière succède aux deux autres :

  1. le spectacle concentré des sociétés totalitaires (capitalisme d'État) ;
  2. le spectacle diffus des sociétés libérales ;
  3. le spectacle intégré, qui est la fusion des deux premiers dans le cours de l'histoire.

Modèle:Refnec, il offre une première définition de la post-politique.

Alors qu'en Union soviétique et dans les pays de l'Est le spectacle se concentre sur la personne du dictateur (Staline puis Khrouchtchev puis Brejnev), il se présente dans les sociétés libérales occidentales de manière diffuse, sous la forme de marchandises qui contiennent toute la propagande de l'idéologie capitaliste. Guy Debord observe que dans les Modèle:Lnobr les deux formes de spectacle ont fusionné sous la forme du « spectaculaire intégré » : désormais, le spectacle n'est plus seulement dans la marchandise, les rapports sociaux auxquels elle prédispose ou dans la simple propagande du pouvoir, « désormais, le spectacle est présent partout. »Modèle:Référence souhaitée Il régit tout dans les relations entre les personnes. Désormais tous les rapports sociaux tendent partout à devenir des rapports marchands. Ils ne sont plus que des rapports de signifiants, autrement dit de simulacres. Ils sont eux-mêmes des simulacres.

Au-delà même des rapports sociaux, le spectacle intégré est présent dans les choix de l'architecture, la géographie, le modelage des paysages, des consciences, la falsification de la nourriture et même la dégradation de la nature (pollutions diverses, radioactivité, réchauffement climatique, organismes génétiquement modifiés).

De nos jours, plusieurs organisations du mouvement altermondialiste puisent une partie de leurs idées dans la philosophie situationniste. Des groupes comme Antipub ou des écrivains comme Naomi Klein affirment s'inspirer des écrivains situationnistes<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Revue

Fichier:Internationale situationniste nº1.jpg
La section française publie douze numéros de la revue Internationale situationniste entre 1958 et 1969.

L'Internationale situationniste produit ses travaux théoriques dans sa revue Internationale situationniste et surtout dans deux livres : Traité de savoir vivre à l'usage des jeunes générations (1967), de Raoul Vaneigem et La société du spectacle (1967), de Guy Debord.

La revue Internationale situationniste, principalement rédigée par Guy Debord, Mohamed Dahou, Giuseppe Pinot-Gallizio, Maurice Wyckaert, Constant Nieuwenhuys, Asger Jorn, Helmut Sturm, Attila Kotányi, Jørgen Nash, Uwe Lausen, Raoul Vaneigem, Michèle Bernstein, J. V. Martin, Jan Stijbosch, Alexander Trocchi, Théo Frey, Mustapha Khayati, Donald Nicholson-Smith, René Riesel et René Viénet tout au long des Modèle:Nombre publiés entre 1958 et 1969, a été tout autant un outil d'élaboration théorique qu'un support de propagande des idées de l'I.S.

Actions de 1967 et 1968

Tout en étant surtout un groupe de théoriciens, l'Internationale situationniste s'est illustrée de façon concrète à deux occasions :

  • À Strasbourg, en 1967, un an avant la grève généralisée en France, en « prenant le pouvoir » dans la section locale de l'UNEF, et en utilisant celle-ci pour éditer "De la Misère en Milieu Étudiant considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel, et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier " qui allait connaître par la suite de multiples rééditions.
  • Avant le déclenchement de la grève générale de Modèle:Lnobr, par leur influence directe sur les étudiants notamment à Nantes et à l'université de Nanterre, où se créent au début de Modèle:Date- le groupe « les Enragés ». Ces « Enragés » qui diffusent les textes de l'Internationale situationniste et radicalisent le mouvement par l'occupation de bâtiments administratifs se brouillent après la soirée du Modèle:Date- avec Cohn Bendit<ref>Cette brouille est mise en scène dans Coup double sur Mai 68, roman de Patrick Haas aux Éditions L'Harmattan publié en mars 2008</ref>. On peut considérer les Enragés et les situationnistes comme parmi les principaux déclencheurs activistes des événements de mai et juin 1968 en France.

Quelques jours après les syndicats universitaires puis ouvriers, l'Internationale situationniste lance un appel à la grève générale du Modèle:Date- 1968<ref>« CAMARADES, L’usine Sud-Aviation de Nantes étant occupée depuis deux jours par les ouvriers et les étudiants de cette ville, le mouvement s’étendant aujourd’hui à plusieurs usines (N.M.P.P.-Paris, Renault-Cléon et autres), LE COMITÉ D’OCCUPATION DE LA SORBONNE appelle à l’occupation immédiate de toutes les usines en France et à la formation de Conseils ouvriers. Camarades, diffusez et reproduisez au plus vite cet appel. Sorbonne, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr ».</ref>, émis depuis la Sorbonne.

En Modèle:Nobr, l'Internationale situationniste s'élargit à travers le Comité Enragés-Situationnistes et surtout ensuite dans le Conseil pour le maintien des occupations (CMDO), qui donnera naissance à différents groupes « pro-situs ». Lorsque le CMDO se dissout — les usines n'étant alors plus occupées —, l'Internationale situationniste se reconstitue en tant que telle (groupe de théoriciens), avant de s'auto-dissoudre en pleine crise interne, après une série d'exclusions qui la ramenaient à sa plus simple expression. Plusieurs de ses ex-membres à commencer par Guy Debord auront un rôle majeur dans l'apparition des éditions Champ libre.

Les positions fondamentales développées dans l'Internationale situationniste peuvent se résumer par cet extrait de la Définition Minimum des Organisations Révolutionnaires, adoptée par la Modèle:7e de l'Internationale situationniste et reproduite dans le no 11 de la revue :

Modèle:Citation bloc

Auto-dissoute en 1972, l'Internationale situationniste reste aujourd'hui un mouvement peu ou mal étudié, notamment en regard de sa place significative dans l'histoire de la pensée de la politique et dans l'histoire des théories artistiques ainsi que par l'actualité de son discours critique. Les situationnistes ne reconnaissent pas non plus la propriété intellectuelle. Selon la formule qui figure en deuxième de couverture de chaque numéro de la revue : Modèle:CitationModèle:Sfn

Dans ce sens, n'importe qui peut se dire situationniste (ou disons, s'approprier et user théoriquement et pratiquement, ou idéologiquement, des idées situationnistes), à condition bien sûr de critiquer l'Internationale situationniste. En effet, un situationniste qui ne critique pas les situationnistes n'en est pas un : là réside la différence entre les situationnistes et ceux qu'ils dénonçaient eux-mêmes sous le terme de « pro-situs » (les adeptes de l'idéologie figés dans le « situationnisme »). En effet, le concept de « situationnisme » a toujours été dénoncé par les situationnistes, en tant qu'il sous-entendrait l'existence d'une idéologie situationniste avec ses dogmes et sa doctrine, ce qui est le contraire de la théorie situationniste, qui repose sur la critique permanente et le dépassement. En 1972, l'Internationale situationniste est devenue une forme d'organisation dépassée, mais surtout à dépasser, car selon elle, elle avait achevé son rôle historique. Les membres de l'IS ont donc décidé de dissoudre leur organisation cette année-là. En 1974 et ensuite, des anciens membres exclus de l'Internationale situationniste ont alors créé l'Antinationale situationniste, les nexialistesModèle:Etc.

Tracts diffusés par le comité d'occupation de la Sorbonne et le C.M.D.O en mai-juin 1968

  • Modèle:Date- :
    • télégramme de soutien envoyé au comité de grève de Sud-Aviation occupée
    • tract définition minimum des organisations révolutionnaires
  • Modèle:Date- :
  • Modèle:Date- :
    • tract des ouvriers en grève de Renault (Modèle:Heure)
    • télégramme envoyé à l'institut d'histoire sociale Amsterdam Pays-Bas
    • télégramme envoyé au professeur Ivan Svitak Prague Tchécoslovaquie
    • télégramme envoyé à la zengakuren Tokyo Japon
    • télégramme envoyé au bureau politique du parti communiste de l'U.R.S.S. le Kremlin Moscou
    • télégramme envoyé au bureau politique chinois porte de la paix céleste Pékin
    • constitution au soir du Modèle:Date- du C.M.D.O. (Conseil pour le Maintien des Occupations)
  • Modèle:Date- :
    • tract rapport sur l'occupation de la Sorbonne
  • Modèle:Date- :
  • Modèle:Date- :
  • Modèle:Date- :
    • tract c'est pas fini !
    • tract communiqué du comité d'action poétique et prolétarienne
  • Modèle:Date- :
    • dissolution du C.M.D.O.

La pensée situationniste en 1968

Selon la synthèse de différentes analyses effectuée par le chercheur Jean-Christophe Angaut<ref name="Angaut">"La fin des avant-gardes : les situationnistes et mai 1968" par Jean-Christophe Angaut, dans la revueActuel Marx en 2009 [1]</ref>, la pensée situationniste en 1968 ne se caractérise plus simplement comme en 1965-1966 par le Modèle:Cita et de Modèle:Cita qui doublonnent avec elles, mais aussi par l'accent mis sur des Modèle:Cita.

Ce souci s'est exprimé peu avant Mai 68, dans un texte rédigé lors de la Modèle:Cita par le colonel Houari Boumédiène en Algérie, près d'un an après son coup d’État du 19 juin 1965, violemment dénoncé par la gauche militante en France <ref name="Festivallm">Le Festival mondial de la jeunesse aura-t-il lieu à Alger ? par Frédéric Gaussen, dans Le Monde [2]</ref>, au cours duquel une cinquantaine de français et des responsables du FLN-Jeunes sont arrêtés<ref name=Festivallm/>. L'analyse situationniste se positionne alors Modèle:Cita. Le texte « Les luttes de classes en Algérie », détournement du titre de l’essai de Marx sur ces mêmes luttes de classes en France en 1848-1850 aux débuts de le deuxième république, publié dans la revue IS de mars 1966, souligne notamment qu'il « faut dire aux masses ce qu’elles font ». Grâce à l'action du syndicaliste tunisien Mustapha Khayati<ref name=Trespeuch/>, à qui Guy Debord écrit très souvent<ref name=Correspondance/>, en privilégiant une forme de clandestinité<ref name="Correspondance">"Correspondance" de Guy Debord, volume 3" de janvier 1965 à décembre 1968", publié aux Éditions Fayard en 2003 [3] </ref>, l'IS est devenue alors Modèle:Cita<ref name="Trespeuch">"L’interface situationniste et ses paradoxes", par Anna Trespeuch-Berthelot, dans la revue Monde(s) en 2017

[4]</ref>. Selon le leader trotskiste Daniel Bensaïd, Guy Debord, signataire du Manifeste des 121 contre la Guerre d'Algérie dès 1960<ref name=DanielBensaïd/>, analyse ce coup d’État comme le signe d'une Modèle:Cita<ref name=DanielBensaïd/>, et au même moment dénonce une nouvelle bureaucratie en Chine<ref name=DanielBensaïd/> qui s'approprie pour elle-même un « capitalisme d’État »<ref name=DanielBensaïd>"Guy Debord (1931-1994) ou le spectacle, stade suprême du fétichisme marchand" par Daniel Bensaïd le 9 mai 2007 Modèle:Lien brisé </ref>.

Dans la même logique anti-bureaucratique, les situationnistes défendront selon cette même synthèse de Jean-Christophe Angaut<ref name=Angaut/> Modèle:Cita voulant que les étudiants, comme couche sociale en crise, Modèle:Cita et Modèle:Cita que vient de se dérouler la plus grande grève générale d’un pays industriel avancé, qui plus est via Modèle:Cita, en se moquant de Modèle:Cita, qui pensent revivre la Révolution russe de 1917 et crient, tout à la fin de Mai 68 à la trahison sans voir qu'alors les Modèle:Cita démocratique de base. Dans un tract du CMDO du 22 mai 1968 qui liste par ordre décroissant de probabilités les scénarios possibles dont celui, probable, de concessions importantes et négociées du gouvernement pour obtenir la démobilisation sociale, et qui s'est concrétisé quelques jours après par les accords de Grenelle, Guy Debord dénonce en particulier « la déficience presque générale » de la fraction des étudiants révolutionnaires dans le temps libre consacré à l’élucidation des problèmes de la révolution, moins excusable mais moins décisive, que celle des ouvriers<ref name=Angaut/>.

Conclusion des situationnistes, toujours selon Angaut, même si de étudiants ont Modèle:Cita en Mai 1968, cette participation est restée dérisoire et en ligne globalement avec leur destin social de constituer à l'avenir l’encadrement de la société industrielle moderne, avec Modèle:Cita<ref name=Angaut/>.

Les situationnistes, pour qui « vivre sans temps mort, jouir sans entraves », avec ses déclinaisons, fut le principal slogan, n'ont cependant occupé, durant le mois de Mai 68 qu’un rôle mineur, car Modèle:Cita, rappelle Christophe Bourseiller<ref name=paradoxal>" Mai 68 : le paradoxal échec des situationnistes" par Christophe Bourseiller sur son blog le 5-05-2018 Modèle:Lien brisé </ref>. Très attentive à la forme de ses messages, en raison du rôle des artistes dans son émergence, l' Internationale situationniste avait cependant été fragilisée par l'exclusion des artistes à partir de 1960 ce qui explique son audience et ses effectifs modestes dans les années précédent 1968<ref name=Forger>"Forger l’identité situationniste" par Anna Trespeuch-Berthelot, chapitre 3 de son livre "L'Internationale situationniste. De l'histoire au mythe (1948-2013)" publié en 2015 aux Presses Universitaires de France</ref>. Présents à Modèle:Cita, les situationnistes furent ensuite, paradoxalement, expulsés de cette chaudière de l'action étudiante alors qu'ils Modèle:Cita favorables, ajoute Christophe Bourseiller<ref name=paradoxal/>.

Internationale situationniste (complément)

Fichier:La Véritable Scission dans l'Internationale.jpg
La Véritable Scission dans l'Internationale, publiée en 1972, marque la fin de l'IS.

Dès le début des Modèle:Nobr, les situationnistes ont entrepris la critique de la société marchande dans sa modernité même. Contrairement à certains penseurs tiers-mondistes de cette époque, ils plaçaient la lutte de classes au centre d'un mouvement subversif dont l'épicentre se situait dans les pays développés. En élaborant le programme d'une insurrection qui cherche ses causes et son point d'application au cœur même de la vie vécue par leurs contemporains, ils se proposaient d'actualiser le programme énoncé par le Manifeste du parti communiste (1848) de Karl Marx et Friedrich Engels, compris comme l'effacement du travail au profit d'un nouveau type d'activité libre, la fin du Modèle:Pas clair, l'autogestion généralisée, l'avènement de la société des maîtres sans esclaves, la réalisation de l'art.

L'Internationale Situationniste se proclamait anti-hiérarchique et se présentait comme un exemple de communauté critique dont les membres étaient censés s'approprier égalitairement la critique unitaire de tous les aspects de la vie. En posant cette exigence de cohérence entre la vie réellement vécue et les idées proclamées, elle prétendait ramener le dessein subversif des artistes novateurs au cœur du projet révolutionnaire.

Critiquant la nouvelle pauvreté dissimulée sous l'abondance de marchandises, elle prônait la décolonisation de la vie quotidienne dont elle pensait avoir identifié la misère présente comme le principal résultat du pauvre emploi des moyens techniques accumulés par le capitalisme moderne:« la société technicienne avec l'imagination de ce qu'on peut en faire »Modèle:Refnec.

S'attaquant également à l'idéologie, à la politique spécialisée et aux spécialistes en général, dénonçant le militantisme comme activité aliénée, se réjouissant de la dislocation des familles et de « la disparition du minimum de conventions communes entre les gens, et à plus forte raison entre les générations », s'identifiant « au désir le plus profond qui existe chez tous, en lui donnant toute licence (…) le seul désir de briser toutes les entraves de la vie », soucieux enfin de « fair(e) passer l'agressivité des blousons noirs sur le plan des idées », les situationnistes prétendaient inaugurer un style de vie, condition de participation à l'avant-garde.

En développant leur programme de repassionnement de la vie, ils avaient conscience d'avancer sur le terrain de leurs ennemis, gestionnaires, modernisateurs et publicitaires de la société marchande. Mais ils espéraient les prendre de vitesse et voir venir à eux les forces pratiques de la nouvelle insurrection.

Pour l'Internationale situationniste, qui avait prévu le retour de la subversion dans les métropoles du capitalisme développé et annonçait en 1966 le déclin et la chute de l'économie spectaculaire-marchande, le mouvement de [[Mai 68|Modèle:Nobr]] était le prélude à l'assaut décisif du prolétariat. Ne prétendant rien de moins qu'à représenter l'expression théorique générale d'un mouvement historique, mais visant explicitement dans sa victoire sa propre fin en tant qu'organisation séparée, elle s'est finalement dissoute au moment même où ses idées rencontraient le plus de succès.

Critique(s) (des) situationniste(s)

Partisane radicale contre le travail aliéné (et aliénant) et le spectacle en tant que rapport social médiatisé par des images, l’IS se refusa à toute aliénation de l’individu et était un groupe prônant la libération de celui-ci. Ses membres se refusèrent à toutes propositions formelles pouvant la diriger, ce qui fut vivement critiqué par d’autres mouvements comme le maoïsme.

Les critiques situationnistes, tant sur cette société que sur certains de ceux qui disent la combattre, furent cinglantes et « avant-gardistes », poussant au radicalisme la critique et l’action. Aujourd’hui certaines personnes venant de tous milieux récupèrent Debord, mettant en avant sa personnalité et son style d’écriture, et annihilent sa pensée. On a ainsi vu des expositions et des ouvrages littéraires dans certains lieux comme le Centre Pompidou (type d’institution très critiqué par les situationnistes). De plus, des conseillistes continuent à se dire situationnistes. Certains pensent cependant qu'il est abusif de se déclarer comme tel aujourd'hui et que cela revient à une récupération du mouvement, dénoncée dès l'origine (l’IS voulait un dépassement de leur pensée et non la dogmatiser).

« Mouvance » situationniste

Membres de l'Internationale situationniste

Compagnons de route

Le nom du sinologue Simon Leys est souvent associé au mouvement situationniste, deux de ses livres étant venus confirmer l'analyse de ce mouvement envers le système politique chinois : Les Habits neufs du président Mao et Ombres chinoises. Le style même de ces titres est d'ailleurs en droite ligne emprunt de l'esprit de ce mouvement.

En province, plusieurs groupes organisés, mais souvent clandestins, et ne signant jamais de leurs noms " groupes autonomes libertaires " ou " groupes autonomes d'action ", existaient dès avant 1968 <ref>Modèle:Article</ref>, en liaisons plus ou moins directes avec les très peu nombreux membres encartés de l'I.S vivant surtout à Paris et ses environs, se définissaient comme clairement situationnistes, et ont eu une certaine importance, anonyme, dans de multiples actions d'occupations de locaux divers, de plasticage de bâtiments administratifs, radicalisant tous les mouvements dans lesquels ils s'engagèrent, collectivement ou individuellement, dont la plupart des Nouveaux mouvements sociaux.

Les « situationnistes » après l'I.S

Après l'autodissolution de l'I.S, un certain nombre d'individus, de groupes et de publications « post-situationnistes » ont vu le jour. Leur rapport avec l'I.S est parfois assez clair ou au contraire plus lointain. En voici quelques-uns (liste non-exhaustive) :

  • Les Fossoyeurs du Vieux Monde (1970-1985) : groupe fondé par Dan Azoulay, artiste « psychogéographe » du mouvement nicois<ref>Modèle:Cf. Fanny Schulmann, revue Hippocampe, no 3, avril 2010.</ref>. Les Fossoyeurs sont un groupe « teppiste » (de l'italien teppisti : « voyous, vandales »), c'est-à-dire qui se réfère à la délinquance révolutionnaire. Les Fossoyeurs s'inspirent des Thèses sur le crime formulées en Italie par l'Modèle:Lang (1969-1971) et reprises ensuite par le groupe Comontismo<ref>Laurent Chollet, L’Insurrection situationniste, Dagorno, 2000, Modèle:P..</ref>. En 1982, les Fossoyeurs ouvrent à Paris le squat de la rue de l'Est et participent aux émeutes de Chooz, dans les Ardennes. Ils s'exilent en Angleterre en 1984<ref>Modèle:Cf. site Modèle:Lien brisé, en ligne.</ref>.
  • Jean-Louis Moinet, auteur de Fin de la science<ref>auto-édité, 1974, diffusion « Les joueurs de non-A », Paris IV et Parallèles, Paris 1er</ref>, et de Genèse et unification du spectacle<ref>Éditions Champ Libre, Paris, 1977</ref>.
  • L'Institut de Préhistoire Contemporaine (1972) : Collectif fondé par Jean-Pierre Voyer<ref name=":0">Bibliothèque des Emeutes, « Deux briseurs de jeu (ou comment Jean-Pierre Voyer survit à Jacques Mesrine) », Bulletin Modèle:N°, Belles Émotions, novembre 1995, Modèle:P..</ref>.
  • L'Assommoir (1978-1985) : Revue fondée par Roger Langlais et Bernard Pécheur. Sept numéros<ref>I.I.H.S. d'Amsterdam, ZK 55941. Roger Langlais avait fait paraitre à Charenton, en 1970, Fin de l'ère chrétienne (aCCFR ; aIIHS ; IFHS ; B.N., 8° R. Pièce 28130). Modèle:Cf. Pascal Dumontier, Les Situationnistes et Modèle:Nobr. Théorie et pratique de la révolution (1966-1972), Éditions Gérard Lebovici, 1990, Modèle:Nobr : Pascal Dumontier fait figurer Fin de l'ère chrétienne, avec un lieu d’édition erroné, dans les « Sources écrites du mouvement situationniste » ; Modèle:Cf. aussi, parmi d'autres publications, le Bulletin du Centre international de recherches sur l’anarchisme, no 21, Genève, C.I.R.A., automne 1970, Modèle:Nobr.</ref>.
  • L'Encyclopédie Des Nuisances (EDN, 1984-2014) : Groupe anti-industriel dont faisait, notamment, partie Jaime Semprun et René Riesel.
  • Os Cangaceiros (1985-1992) : groupe clandestin succédant aux Fossoyeurs du Vieux Monde. Les Cangaceiros organisent plusieurs actions de sabotage contre les prisons<ref>Os Cangaceiros (1985-1987), Basse Intensité.</ref>.
  • Les Archives de l'Avenir (1987-1992) : maison d'édition proche du journal Mordicus<ref>Catalogue Général des Éditions et Collections Anarchistes Francophones (CGéCAF).</ref>.
  • L'Observatoire de Téléologie (1990-2003) : groupe insurrectionnaliste publiant La Bibliothèque des Émeutes aux éditions Belles Émotions. Autour de Christophe Charrière (sous le pseudonyme de Chrétien Franque), l'Observatoire de Téléologie entend dépasser la pensée de Jean-Pierre Voyer pour rechercher la finalité de l'action révolutionnaire à travers le concept de téléologie<ref name=":0" />. 
  • Modèle:Lang : quatre numéros de la revue Viscocity (1992-1996) basée à Glasgow et à Londres.
  • L'Association Psychogéographique de Londres ou Modèle:Lang (1992-2000)<ref>Modèle:Cf. le site Modèle:Lang, en ligne.</ref>.
  • L'Insomniaque (1992-2017) : Maison d'édition succédant aux Archives de l'Avenir<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • L'Internationale Salopard (1994-1998) : dix cahiers nantais et européens animés par David Morin Ulmann<ref>Anna Trespeuch-Berthelot, L'Internationale situationniste, de l'Histoire au mythe (1948-2013), PUF, 2015, Modèle:ISBN, Modèle:Nobr.</ref> et Manuel ColomModèle:Référence souhaitée.
  • L'Achèvement (1996-2000) : cette revue prend pour modèle l'insurrection albanaise de 1997<ref>L'Achèvement, L'Albanie anti-étatique et anti-spectaculaire, supplément au Modèle:N°, Associés Autonomes, 1997.</ref>.
  • Le Jeu Révolutionnaire (1997) : ce groupe analyse la vague d'attentats survenue à Paris en reprenant les théories du complot élaborées par Gianfranco Sanguinetti<ref>Le Jeu Révolutionnaire, « Le ridicule tue », Vibrer, c'est essentiel, Boudart, 1997.</ref>.
  • L'Assemblée Générale des chômeurs de Jussieu (1998)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • Tiqqun (1999-2001) : revue autonome issue de l'AG de Jussieu et animée par Julien Coupat<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • Le Bureau pour la Fondation du Monde (2001-2002) : comité issu de l'Internationale Salopard<ref>Anna Trespeuch-Berthelot, L'Internationale situationniste, de l'Histoire au mythe (1948-2013), PUF, 2015, Modèle:ISBN, Modèle:Nobr.</ref>.
  • La Guerre de la Liberté (1999-2009) : critique de Tiqqun et de l'EDN<ref>La Guerre de la Liberté, Les Amis de LHOOQ, Paris, 2004-2009.</ref>.
  • Les Enragés de Nanterre (2002-2004) : ce groupe proche de Tiqqun élabore une critique en acte de l'architecture universitaire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • L'Observatoire situationniste (depuis le printemps 2021). Reprise et actualisation de l'outillage théorique situationniste. Revue internationale bilingue. Janvier 2023 : "Généalogie du dieu argent", éditions Contrelitterature.

Annexes

Filmographie

Plusieurs de ces films sont disponibles désormais en DVD, notamment La Société du spectacle, ainsi qu'un coffret diffusé par MK2 vidéos. Les films de Debord sont visibles en ligne sur Ubuweb et sur youtube.

Bibliographie

Textes situationnistes

Sur les situationnistes

Fichier:Miguel Amoros Situationnistes.jpg
Les Situationnistes et l'anarchie
  • Miguel Amorós, Les Situationnistes et l'anarchie, Éditions de la Roue, 2012. Modèle:ISBN
  • Jean-Christophe Angaut, La fin des avant-gardes : les situationnistes et mai 1968, Actuel Marx, 2009/1, n°45, pp. 149-161, Modèle:DOI, Modèle:Lire en ligne.
  • Yan Ciret - Mirella Bandini, Le mythe situationniste de la ville, une géographie des passions, 2008, Editions Peccolo.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gianluigi Balsebre, Modèle:Lang, Potlatch, s. l., 1997.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gianluigi Balsebre, Modèle:Lang, Modèle:Lang, Modèle:Lang, 1995.
  • Bruce Bégout, Dériville, les situationnistes et la question urbaine, Éditions Inculte, 2017.
  • Laurence Bernier-Renaud, Scènes situationnistes de Modèle:Lnobr : Enquête sur une influence présumée, s/d Jean-Pierre Couture, Thèse présentée à l’École d’études politiques, Université d’Ottawa, 2012, lire en ligneModèle:Pdf.
  • André Bertrand, André Schneider, Le scandale de Strasbourg mis à nu par ses célibataires, même, L'insomniaque, 2018.
  • Christophe Bourseiller, par ailleurs auteur de la première biographie de Guy Debord parue en 1999 chez Plon, a été rédacteur en chef de la revue Archives et documents situationnistes publiée par les éditions Denoël de 2000 à l'automne 2005 (5 numéros parus).
  • Éliane Brau, Le Situationnisme ou la nouvelle Internationale, Éditions Debresse, 1968.
  • Éric Brun, Les situationnistes. Une avant-garde totale (1950-1972), Paris, CNRS Éditions, Modèle:Coll., 2014, Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, extraits en ligne.
  • Laurent Chollet, L'Insurrection situationniste, Éditions Dagorno, 2000.
  • Laurent Chollet, Les situationnistes, l'utopie incarnée, Gallimard, Modèle:Coll. ([[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » (2e partie)|Modèle:Nº]]), 2004.
  • Collectif, Retour au futur ? : des situationnistes - trad. de l’italien Claude Galli - Marseille, Via Valeriano, 1990. Textes de Giorgio Agamben, Paolo Virno, Luisa Passerini, Mirella Bandini, Filippo Scarpelli, Enrico Ghazzi, Franco Poli et Alberto Piccinini.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Collectif, Situacionistes : art, politica, urbanisme, Musée d'art contemporain de Barcelone (MACBA), 1996. Catalogue en anglais et en catalan de l'exposition consacrée aux situationnistes en 1996 au MACBA de Barcelone publié sous la direction de Libero Andreotti et Miquel Molins avec des textes de Giorgio Agamben, Mirella Bandini, Constant et Thomas Y. Levin entre autres.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Collectif, The Situationist International: A Critical Handbook, sous la direction d'Alastair Hemmens et Gabriel Zacarias avec des contributions notamment d'Anselm Jappe , Patrick Marcolini, Michaël Lowy, Anna Trespeuch-Berthelot, Sophie Dolto & Nedjib Sidi Moussa, Pluto Press, Londres, avril 2020, 34 p.<ref>https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/alastair-hemmens-et-gabriel-zacarias-linternationale-situationniste-est-devenu-un-objet-de-recherche-universitaire</ref>
  • Fabien Danesi, Le mythe brisé de l'Internationale situationniste. L'aventure d'une avant-garde au cœur de la culture de masse (1945-2008), Les presses du réel, 2008.
  • Pascal Dumontier, Les situationnistes et Modèle:Date- : théorie et pratique de la révolution (1966-1972), Éditions Gérard Lebovici, 1990.
  • Thomas Genty, La critique situationniste ou la praxis du dépassement de l'art, Zanzara athée, 1998.
  • Sergio Ghirardi, Nous n'avons pas peur des ruines : les situationnistes et notre temps, L'insomniaque, 2004.
  • Piet de Groof, Le Général situationniste, Allia, 2007.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alastair Hemmens et Gabriel Zacarias (Dir.), The Situationist International : A Critical Handbook, Londres, Pluto Press, 2020, 344 p.Modèle:ISBN
  • Isidore Isou, « Contre l'Internationale situationniste », HC-D'ARTS, 2001.
  • Louis Janover, Tombeau pour le repos des avant-gardes, Sulliver, 2005.
  • Louis Janover, Visite au Musée des arts derniers, Éditions de la Nuit, 2008.
  • Anselm Jappe, L'Avant-garde inacceptable, Éditions Lignes-Léo Scheer, 2004.
  • Maurice Lemaître, Bilan du Situationnisme, Centre de Créativité, Paris, 1996, Fondation Bismuth-Lemaître, 13 rue de Mulhouse, Paris, France.
  • Hugues Lethierry, Penser avec Henri Lefebvre, Chronique sociale, 2009.
  • Jean-Marc Mandosio, Dans le chaudron du négatif, éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 2003.
  • Patrick Marcolini, Le Mouvement situationniste. Une histoire intellectuelle, L'Échappée, 2012.
  • Patrick Marcolini, « Le style de la négation : Guy Debord, les situationnistes et la littérature », Études françaises, vol. 54, n° 1, 2018, p. 59-76 (lire en ligne).
  • Jean-François Martos, Histoire de l'Internationale situationniste, éditions Gérard Lebovici, 1989 (éditions Ivrea, 1995).
  • Gianfranco Sanguinetti, Du terrorisme et de l'État, Le fin mot de l'histoire, 1980.
  • Modèle:Ouvrage
  • Greil Marcus, Modèle:Lang, Éditions Allia, 1998.
  • Patrick Cardon, « Histoire d'une revue : Le Fléau Social (France, 1972-1974), Le mariage des situs et des pédés », un texte qui analyse la lutte du Modèle:Nobr du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire (F.H.A.R) au regard de la philosophie de l'IS. ; Rééd. du Rapport contre la normalité (FHAR) aux Modèle:Éd. QuestionDeGenre/GKC (2013)
  • T. J. Clark et Donald Nicholson-Smith, Pourquoi l'art ne peut pas tuer l'Internationale situationniste, Egrégores éditions, 2006.
  • Thierry Paquot, Les Situationnistes en ville, Infolio, 2015.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mario Perniola, Modèle:Lang, Madrid, Acuarela & A. Machado Libros, 2008.
  • Jean-Jacques Raspaud et Jean-Pierre Voyer, L'Internationale situationniste : protagonistes, chronologie, bibliographie, index des noms insultés, Champ Libre, 1972.
  • Yves Raynaud, De l'organisation révolutionnaire ou comment l'esprit vint au monde, Lulu.com, 2015.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Servando Rocha, Modèle:Lang, Modèle:Lang, 2012.
  • Ralph Rumney, Le Consul, Allia, 1999.
  • Antoine Sausverd, « Trop feignants pour faire des dessins ? le détournement de bande dessinée par les situationnistes », dans L'Éprouvette no 3, L'Association, 2007, Modèle:P..
  • Florent Schoumacher, « Voilà que s'ouvre une nouvelle époque d'incendies », L'I.S face au tournant de Modèle:Date-, revue Dissidences no 5, éditions BDL, Bordeaux, Modèle:Date-. (www.Dissidences.net)
  • Florent Schoumacher, « La notion de spectacle » in revue Hermaphrodite, Nancy 2000.
  • Barthélémy Schwartz, Dérive d'avant-garde : sur l'urbanisme unitaire situationniste, Oiseau-tempête, no 6, 1999.
  • Barthélémy Schwartz, Guy Debord aux Galeries Lafayette, Comète d'Ab irato], no 4, 1994.
  • Pierre Taminiaux, Révolte et transcendance. Surréalisme, situationnisme et arts contemporains, Paris, L'Harmattan, 2018, 266 p.
  • Yves Tenret, Comment j'ai tué la troisième Internationale situationniste, Éditions de la Différence, 2004.
  • Anna Trespeuch-Berthelot, L'Internationale situationniste : de l'histoire au mythe (1948-2013), PUF, 2015. Modèle:ISBN
  • Marc Vachon, L'arpenteur de la ville : l'utopie urbaine situationniste et Patrick Straram, Les Éditions Triptyque, 2003. Modèle:ISBN
  • Raoul Vaneigem, Morgan Sportès, Keith Sanborn, Yann Beauvais, Patrick Marcolini, Pierre-Ulysse Barranque, Laurent Jarfer, IN SITUS. Théorie, Spectacle et Cinéma, chez Guy Debord et Raoul Vaneigem, Gruppen Éditions, 2013, Modèle:ISBN
  • Jean-Louis Violeau, Situations construites : « était situationniste celui qui s'employait à construire des situations » : 1952-1968, Sens & Tonka, 1998.
  • Raoul Vaneigem, Entre le deuil du monde et la joie de vivre (les situationnistes et la mutation des comportements), Verticales | phase deux, 2008.
  • Jean-Pierre Voyer, Rapport sur l'état des illusions dans notre parti, lire en ligne.
  • Julien Bielka, La valeur d’usage de « Guy Debord, son art et son temps ». Un Pdf, édité par l'Observatoire situationniste.

Chansons

Notices

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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