Philippe Ier (roi des Francs)

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Modèle:Philippe Ier, né le Modèle:Date et mort le Modèle:Date au château de Melun, est roi des Francs de 1060 à 1108, quatrième de la dynastie dite des Capétiens directs<ref>Généalogie de Modèle:Philippe Ier sur le site Medieval Lands.</ref>.

Il est le fils d’Modèle:Noble, roi des Francs, et d’Anne de Kiev.

Biographie

Prénom

Philippe est sans doute le premier prince en Europe occidentale à recevoir ce prénom, ce qu'il doit probablement à Modèle:Citation de sa mère Anne de Kiev. Son accession au trône fera de « Philippe » le premier prénom non germanique porté par un roi de France<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ce choix de prénom évoque un Modèle:Citation qui se poursuit à la génération suivante : Philippe donne à son héritier le nom de Louis, référence à Clovis et à Louis le Pieux<ref name="Mazel 2010"/>.

Couronnement

Modèle:Noble, père de Philippe et roi des Francs, sentant ses forces s'affaiblir, décide de faire sacrer son fils de son vivant selon la coutume de l'époque, et donc d'en faire un roi associé comme l'avaient fait Hugues Capet et Modèle:Noble envers leur héritier présomptif. Les grands seigneurs du royaume, l'assemblée des grands ainsi que le prélat envoyé par le pape Modèle:Noble, Hugues de Besançon, approuvent ce « passage de témoin » et Philippe est couronné à Reims le Modèle:Date du vivant de son père<ref>Modèle:Harvsp, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Modèle:Philippe Ier ne règne seul qu'à partir de 1066, car son oncle, le comte de Flandre Modèle:Noble, assisté de l’archevêque de Reims Gervais de Belleme ainsi que, dans un premier temps, d’Anne de Kiev, exercent la régence de la mort d’Modèle:Henri Ier, en 1060, jusqu’à 1067. Il sera couronné plusieurs fois dans son règne, par exemple le Modèle:Date, par l’évêque Élinand, en la cathédrale Notre-Dame de Laon<ref>Modèle:Philippe Ier King of France. Consecrated 25 Dec 1071 at Laon, again 16 May 1098 at Tours, and for a fourth time 25 Dec 1100 at Reims.</ref>,<ref>Modèle:2e de Modèle:Philippe Ier, Modèle:Nobr.</ref>, comme le voulait la coutume de son temps.

Règne

Sous son règne se dessinent les grandes lignes de la politique des souverains capétiens du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : assurer une base réelle à la puissance royale en consolidant le domaine, et abaisser ou contenir les trop puissants vassaux, chose que son père avait échoué à appliquer, provoquant une forte diminution du prestige et du pouvoir royal.

Agrandissement du domaine royal

Fichier:Denier de 3e type Philippe I.jpg
Denier de Modèle:3e sous Modèle:Philippe Ier.

Pour agrandir le domaine royal, il s’empare d’une partie du Vermandois, du Gâtinais (1069), du Vexin français (1077). En 1101, il rachète pour une forte somme (Modèle:Unité d’or) la vicomté de Bourges et la seigneurie de Dun-le-Roi à Eudes Arpin<ref>Paul Joanne, Géographie du département du Cher, 1906, Modèle:P.24.</ref>, un chevalier qui part à la croisade. Il développe l’administration royale et, pour assurer des revenus à la couronne, dispose des biens de l’Église et vend les charges ecclésiastiques, ce qui lui attire les foudres des réformateurs grégoriens.

En 1071, il soutient Richilde de Hainaut, veuve du comte Modèle:Noble, et ses fils Modèle:Noble et Modèle:Noble contre leur beau-frère et oncle, Robert le Frison. Philippe est défait à la bataille de Cassel en février mais parvient à prendre Saint-Omer en mars. Modèle:Arnoul III étant mort au cours de la bataille, il conclut la paix avec Robert qu'il reconnaît comme comte de Flandre et, pour consolider cette alliance, il épouse sa belle-fille, Berthe de Hollande (Modèle:V.1055Modèle:Morte en), fille de Modèle:Noble, comte de Hollande, et de Gertrude de Saxe.

Lutte contre le duc de Normandie

Fichier:Diplomatique T3 philippe 18022.jpg
Modèle:Philippe Ier paraphe un acte.
Gravure extraite du Nouveau traité de diplomatique de René Prosper Tassin, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Mais pendant la plus grande partie de son règne, Modèle:Philippe Ier lutte pour réduire la puissance de son vassal le plus redoutable, Guillaume le Conquérant, duc de Normandie devenu roi d’Angleterre en 1066. Philippe trouve l’appui de Modèle:Noble, comte d’Anjou, et de Robert le Frison, qui se sentent aussi menacés par ce trop puissant voisin.

En 1076, Philippe inflige une grave défaite à Guillaume près de Dol-de-Bretagne. L’année suivante, fort de sa victoire, Modèle:Philippe Ier s’empare du Vexin français, possession de Simon de Vexin (fils de Raoul de Crépy, beau-père de Modèle:Philippe Ier<ref group="note">Veuve du roi Modèle:Henri Ier, Anne de Kiev, mère de Modèle:Philippe Ier a épousé en secondes noces Raoul de Crépy.</ref>), qui se fait moine, avec les châtellenies de Mantes et de Pontoise. Guillaume le Conquérant renonce à la Bretagne et fait la paix avec Modèle:Philippe Ier. Ce dernier reste toutefois inquiet de la menace anglo-normande. Selon une politique qui sera reprise par ses successeurs, il s’efforce de développer les dissensions à l’intérieur de la famille du Conquérant.

En 1078, il prend parti pour Robert Courteheuse ou Courtecuisse, le fils aîné de Guillaume, qui s'est révolté contre son père. Après avoir confié la garde du château de Gerberoy, à côté de Beauvais, à Robert, il semble que Modèle:Philippe Ier se soit retourné contre ce dernier. On le retrouve en 1079, en train d'assiéger le château en compagnie de Guillaume, qui est blessé au cours du siège. Peu après, Robert Courteheuse obtient le gouvernement de la Normandie. Le roi capétien reçoit en récompense la ville de Gisors située sur la rive droite de l’Epte.

Fichier:Denier 2e type Philippe I.jpg
Denier de Modèle:2e sous Modèle:Philippe Ier.

Échec contre les vassaux rebelles

En février 1079, alors que le roi hiverne à Étampes, éclate une rébellion de ses vassaux directs, menée par Hugues Blavons, seigneur du Puiset<ref>Tout cet épisode a récemment été mis en lumière par Bernard Gineste, « Eustache de Saint-Père : Appel en justice devant le roi à Étampes (8 février 1079) », dans Corpus Étampois (2007).</ref>. Au printemps, l’armée royale est écrasée près du Puiset<ref>Le récit de cet épisode par Raoul Tortaire, vers 1114, a été édité et traduit par Bernard Gineste dans le Corpus Etampois (2008).</ref>. Le prestige et l'autorité royale en sont durablement affaiblis.

Dans les années qui suivent la mort de Guillaume le Conquérant (1087), Philippe aide Robert Courteheuse qui essaie de récupérer le trône d’Angleterre dont son frère, Modèle:Noble, a hérité. Ce dernier tente, en représailles, de lui prendre le Vexin dans les années 10971099, mais échoue au cours de trois campagnes successives.

Frappé d'anathème

Au printemps 1092, Philippe s’entiche de Bertrade de Montfort (Modèle:Morte en), l’épouse de Modèle:Noble. Il répudie alors Berthe de Hollande et se remarie avec Bertrade de Montfort le Modèle:Date. En 1093, il signe une charte prononçant la soumission de l'abbaye Saint-Magloire à celle de l'abbaye de Marmoutier<ref>Charte dont les trois quarts en trois fragments sont conservés aux archives départementales d'Indre-et-Loire, Modèle:N° liasse de Modèle:Nbr.</ref>. Le Modèle:Date-, le concile d’Autun où sont réunis trente-deux évêques prononce l’excommunication du roi, le divorce étant prohibé et à plus forte raison le remariage du vivant de la première épouse, jugé comme un adultère<ref>Jean Verdon, « Mariage et sexualité », in Être chrétien au Moyen Âge. Paris, Perrin, 2018, p. 149-194 (lire en ligne, consulté le 25 mars 2023) </ref>. Le couple royal vit ainsi pendant Modèle:Nobr sous le coup de l'anathème de l'Église. Philippe et Bertrade se soumettent lors du concile de Paris en 1104 mais malgré leur serment ils poursuivent leur vie commune<ref>Achille Luchaire, Les premiers Capétiens, Librairie Jules Tallandier, réédition 1980 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Son excommunication s'accompagne, selon Guibert, d'une perte du don du toucher des écrouelles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Venu en France pour répandre la réforme grégorienne et excommunier le roi à nouveau, le pape Modèle:Noble prêche la première croisade au concile de Clermont le Modèle:Date. Le roi excommunié ne peut participer à la croisade dont Hugues de Vermandois, son frère, est l’un des principaux acteurs, avec Modèle:Noble et Godefroy de Bouillon.

Réconciliation avec la papauté

Philippe laisse le soin des opérations militaires dans le Vexin à son fils Modèle:Noble<ref>Michel Parisse et Xavier Modèle:Noble- Altet, Le roi de France et son royaume, autour de l’an Mil, 1987, Modèle:P.36.</ref>, associé à la couronne en 1098.

Après une controverse au sujet du dépositaire de l’évêché de Beauvais, entre 1100 et 1104, Philippe se réconcilie avec la papauté et il est absous en 1104. En 1107, le pape Modèle:Noble rencontre Philippe et le futur Modèle:Noble- à Saint-Denis : l’alliance entre le royaume de France et la papauté contre le Saint-Empire est alors scellée pour un siècle.

Mort et succession

Le Modèle:Date<ref>Achille Luchaire, op. cit., Modèle:P.183.</ref>, Modèle:Philippe Ier meurt au château royal de Melun, à Modèle:Unité, après un règne de 48 ans (le troisième plus long règne de l’histoire de France après ceux de Modèle:Noble et Modèle:Noble). Ne voulant pas, en raison de ses fautes, être enterré à côté de ses ancêtres en la basilique Saint-Denis, il a demandé à être inhumé dans l’abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire. Son fils Modèle:Noble que l’on surnommera « le Gros », âgé de vingt-sept ans, lui succède. Son épouse Bertrade de Montfort, à trente-huit ans, prend le voile à l’abbaye de Fontevraud.

Généalogie

Fratrie

Ascendance

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Modèle:Ancêtres-compact6

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Descendance

De l’union avec Berthe de Hollande sont issus :

De la seconde union avec Bertrade de Montfort sont issus<ref>Louis Saurel, Ceux qui ont fait la France P.R.E.S., Paris, 1967, « Modèle:Philippe Ier (1060-1108) », Modèle:P.33-34.</ref> :

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Annexes

Sources

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Bibliographie

Études historiques.

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Liens externes

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