Camille Claudel

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Artiste

Camille Claudel<ref>Acte de naissance aux Archives de ligne de l'Aisne, Mi 1158, vue 88/476, acte 138.</ref> ({{#ifeq:1|0|[kamij klodɛl]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}), née à Fère-en-Tardenois<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> (Aisne) le Modèle:Date de naissance et morte à Montdevergues (Montfavet - Vaucluse) le Modèle:Date de décès, est une sculptrice française.

Son art de la sculpture à la fois réaliste et expressionniste s'apparente à l'art nouveau par son utilisation savante des courbes et des méandres<ref>Cat. exposition Camille Claudel, « Au miroir d’un art nouveau », La Piscine de Roubaix, Gallimard 2015.</ref>.

Collaboratrice du sculpteur Auguste Rodin<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sœur du poète, écrivain, diplomate et académicien Paul Claudel, sa carrière est météorique, brisée par un internement psychiatrique forcé et une mort quasi anonyme. Un demi-siècle plus tard, un livre (Une femme, Camille Claudel d'Anne Delbée, 1982) puis un film (Camille Claudel, 1988) la font sortir de l'oubli pour le grand public.

Biographie

Enfance

Fichier:Maison natale de Paul Claudel.JPG
Maison d'enfance<ref name="Maison">Voir sur maisonclaudel.fr.</ref>. à Villeneuve-sur-Fère.

Camille Claudel naît le 8 décembre 1864 à Fère-en-Tardenois. Elle est la fille de Louis Prosper Claudel (né à La Bresse, dans les Vosges, le 26 octobre 1826), conservateur des hypothèques, et de Louise-Athanaïse, née Cerveaux, fille du médecin et nièce du prêtre du village. Par son père, on remonte sa généalogie jusqu’à Jacques Elophe Claudel né vers 1500 et mort en 1530, ainsi que jusqu'à Jean Debordeaux, maître-chirurgien de Pierrepont, toujours en Picardie, né autour de 1605. De par ce lien, Camille Claudel est à la fois cousine et contemporaine de Jules Debordeaux, l'un des Trois instituteurs de l'Aisne<ref>Modèle:Article</ref>, martyrs aux mains des Prussiens lors de la guerre de 1870 et immortalisés par une statue de bronze dans la ville de Laon. Conduit par sa carrière en Picardie, son père y trouve une épouse et entre dans une famille de notables enracinés dans l’Aisne<ref name=":2">Modèle:Article</ref>,<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>. Par sa mère, elle descend de Charlotte de Vertus, issue d’une famille de vignerons. La famille de Vertus prétend descendre directement d'un fils illégitime de Philippe Antoine, bâtard de Vertus, gouverneur de Blois et de Coucy qui meurt des mains du bourreau le 18 juillet 1445. Ce dernier était le fils naturel de Philippe d'Orléans (1396-1420), Comte de Vertus, fils de Valentine Visconti et de Louis Ier d’Orléans, fils de Charles V le Sage<ref name=":2" />,<ref name=":3" />, <ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En raison de la disparition, à seize jours, du premier-né du couple, Charles-Henri (né en août 1863)<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>, Camille Claudel devient l’aînée d'une future fratrie de trois.

Par la suite, le couple Claudel s'installe à Villeneuve-sur-Fère, petit village proche de Fère-en-Tardenois (Aisne). Camille Claudel y passe son enfance entourée de Louise, née en Modèle:Date- et de Paul, né en Modèle:Date-. Le presbytère qui a vu naître Paul Claudel à Villeneuve-sur-Fère, est devenu la Maison de Camille et Paul Claudel<ref name="Maison"/>.

La famille Claudel s'installe ensuite pour trois années à Nogent-sur-Seine (Aube), de 1876 à 1879. Camille Claudel y fait ses premiers pas d'artiste si bien que son travail attire l'attention d'Alfred Boucher, jeune sculpteur originaire des alentours de Nogent-sur-Seine et vivant à Paris, qui lui reconnaît des dons exceptionnels<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Parcours artistique

Ses débuts

Fichier:Alfred Boucher - photo portrait.jpg
Le sculpteur Alfred Boucher (1850-1934), photographie anonyme, Nogent-sur-Seine, musée Camille-Claudel.

Au plus tôt depuis son adolescence, Camille Claudel est passionnée par la sculpture et commence très jeune à travailler la glaise.

Appuyée constamment par son père, qui prend conseil auprès d'Alfred Boucher, Camille Claudel doit affronter la très forte opposition de sa mère qui aura toujours une violente aversion pour cet art, qui passionne sa fille aînée.

De 1879 à 1881, les Claudel habitent à Wassy (Haute-Marne). Camille Claudel persuade sa famille (à l'exception de son père retenu par ses obligations professionnelles) d'emménager à Paris, afin de perfectionner son art auprès des maîtres. Les trois enfants et leur mère habitent au no 135 bis boulevard du Montparnasse, de 1882 à 1886.

Fichier:Camille Claudel atelier.jpg
Camille Claudel œuvrant sur Sakountala, avec Jessie Lipscomb dans leur atelier rue Notre-Dame-des-Champs en 1887.

Elle suit tout d'abord les cours de l'Académie Colarossi. En 1882, elle loue un atelier au no 117 rue Notre-Dame-des-Champs<ref name="rencontre2">« Rencontre : Rodin et Claudel », article site du musée Rodin.</ref>, où d'autres sculptrices viennent la rejoindre, la plupart anglaises, dont Jessie Lipscomb, avec qui elle se lie d'une profonde amitié. Une photographie de William Elborne, mari de Jessie, prise en 1887, les montre travaillant ensemble dans leur atelier<ref name="rencontre2" /> (voir ci-contre).

En 1882, Camille Claudel étudie sous la direction du sculpteur Alfred Boucher. Celui-ci est à Paris pour mettre en place La Ruche, un phalanstère d'une communauté d'artistes<ref>Marta Buissan, La Ruche. Une cité d'artistes centenaire aujourd'hui Mémoire Dess, Lyon 2, 2003.</ref>. Mais, lauréat du prix du Salon<ref name="rencontre2" />, il doit partir pour Rome et il s'installe à la Villa Médicis, afin d'honorer des commandes (il n'a jamais gagné le prix de Rome, étant toujours arrivé second ; c'est seulement à l'aide de la fortune amassée grâce aux commandes de l'État Modèle:Incise qu'il peut entreprendre ce voyage). Il demande à Auguste Rodin de le remplacer pour le cours de sculpture, qu'il donne au groupe de jeunes filles. Ainsi Camille Claudel, après avoir rencontré Rodin en 1882<ref name="rencontre">Modèle:Citation (Article sur le site du musée Rodin, pour l'Exposition sur Camille Claudel 2013-2014).</ref>, intègre l'année suivante l'atelier parisien du maître au dépôt des marbres de l'État, no 182 rue de l'Université à Paris<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1888, elle reçoit une mention honorable au Salon des artistes français puis une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1900<ref>René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, Modèle:P..</ref>.

Les années Rodin

Les premières œuvres que Camille Claudel montre à son maître Rodin Modèle:Citation<ref name="rencontre2"/>, comme Vieille Hélène et Paul à Modèle:Nobr. Vers 1884, elle intègre son groupe de praticiens<ref name="rencontre2"/>, et elle participe à plusieurs sculptures des œuvres de Rodin, comme l'imposant groupe statuaire Les Bourgeois de Calais<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « The Burghers of Calais », article sur l'exposition Camille Claudel & Rodin, site du musée Detroit Institute of Arts.</ref> dont la légende veut que Camille Claudel fut chargée des mains, et Jessie Lipscomb des drapés<ref>Voir sur camille-claudel.org.</ref>.

Très vite, la connivence puis la complicité artistique s'installent ; Camille Claudel, par son génie, l'originalité de son talent et sa farouche volonté, devient indispensable à Rodin ; tel qu'il le dit lui-même : Modèle:Citation bloc Et à ceux qui la critiquent, Rodin répondra : Modèle:Citation bloc

Fichier:Camille Claudel dessin 01.jpg
Femme de Gérardmer (Vosges) par Claudel (1885).

Camille Claudel Modèle:Citation<ref name="rencontre2"/>, et elle lui inspira L'Éternelle idole<ref>L’Éternelle Idole est un assemblage de plâtre, le plâtre original étant un surmoulage du marbre taillé pour Eugène Carrière ; voir sur musee-rodin.fr.</ref>, Le Baiser, sculpture à laquelle ils travaillèrent ensemble, et à la Porte de l'Enfer, œuvre inachevée d'Auguste Rodin. Suivront également des œuvres comme La Danaïde, dont le praticien est Jean Escoula<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ou Fugit Amor<ref>Dont le praticien est inconnu.</ref>.

Ils vivent leur passion amoureuse durant une dizaine d'années, mais Rodin, lors de leur rencontre, vit depuis plus de deux décennies avec sa compagne, son ancien modèle Rose Beuret<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Camille, My Beloved, in Spite of Everything », article sur l'exposition Camille Claudel & Rodin, site du musée Detroit Institute of Arts.</ref> qu'il a rencontrée en 1864<ref name="rose" />, année de naissance de Camille Claudel. Rodin ne voudra jamais quitter Rose Beuret, et il l'épousera à Modèle:Nobr<ref name="rose">« Rose Beuret », article musée Rodin.</ref>, quelques mois avant sa mort en 1917. Après Camille Claudel, Rodin prend pour maîtresse son élève et sculptrice Sophie Postolska de 1898 à 1905<ref>Ruth Butler, Rodin: The Shape of Genius, Yale University Press, 1996, Modèle:P. et 544 (en ligne [archive]). Marc Toledano, La Polonaise de Rodin, Paris, France-Empire, 1986, 294 p. Modèle:ISBN.</ref>.

En 1899, Henrik Ibsen s'inspire de l'histoire d'amour de Rodin et de Camille Claudel<ref>Schmoll gen. Eisenwerth, J. Adolf (1994). Auguste Rodin and Camille Claudel. Prestel. Modèle:ISBN.</ref> dans Quand nous nous réveillerons d’entre les morts, pièce de théâtre considérée comme le testament du dramaturge norvégien, par la réflexion qu'il fait sur la création et les artistes<ref>Binding, Paul (2006). With vine-leaves in his hair: the role of the artist in Ibsen's plays. Norvik Press Modèle:ISBN.</ref>.

Camille Claudel a souvent envisagé le mariage avec Rodin, mais ce dernier disait : Modèle:Citation<ref>Brigitte Fabre-Pellerin, Camille Claudel, un amour impossible, Paris, Éd. F-P. Foucart, 1986, Modèle:P..</ref> préférant toujours Rose Beuret, qu'il va d'ailleurs choisir par la suite, délaissant Camille Claudel.

Portraits de Camille Claudel par Rodin et Boucher

Camille Claudel a été l'élève, l'assistante, la maitresse et la muse de Auguste Rodin. Celui-ci, Modèle:Citation<ref name="camillebonnet">Article autour de l’œuvre de Rodin Tête de Camille Claudel coiffée d'un bonnet, site du musée Rodin.</ref> par le visage de Camille Claudel, en réalise plusieurs portraits ou en Modèle:Citation, après la rupture des amants<ref name="sublimated" />.

On retrouve son visage dans différentes sculptures, dont elle a été le modèle, comme Camille aux cheveux courts ou Masque de Camille Claudel, le Buste de Camille Claudel (1884) en bronze ; L'Aurore (1885) en marbre<ref name="camillebonnet" /> ; Camille au bonnet (1885) en plâtre ; L'Adieu (1892) en plâtre ; La Convalescente (1892) en marbre ; La Pensée (1901) en marbre ; La France (1904) en bronze ; Camille au bonnet (1911), en pâte de verre réalisée par Henry Cros d'après le modèle de Rodin<ref>Anne Rivière, Bruno Godichon et Danielle Ghanassia, Camille Claudel, « Bibliographie », in Catalogue raisonné, Paris, Adam & Cohen éditeurs, 1996, Modèle:P..</ref>. Elle a également posé pour Alfred Boucher pour la sculpture Jeune fille lisant (1882) en plâtre patiné, qui lui est dédiée : Modèle:Citation<ref name="HQPWWL">Voir sur museecamilleclaudel.com..</ref>.

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Portrait de Rodin par Camille Claudel

Modèle:… Modèle:Multiple image

Vers sa propre expression

Fichier:CamilleClaudel sculptant Vertunme et Pomone 1903.jpg
Camille Claudel sculptant Vertumne et Pomone vers 1903<ref>Photographie anonyme en illustration de l'article Gabrielle Réval, les artistes femmes au Salon de 1903 publiée dans le no 55 de Fémina Modèle:Date- Modèle:P..</ref>.

Vers 1886, Camille Claudel réalise La Jeune Fille à la gerbe Modèle:Incise qui influence Rodin<ref name="rencontre2"/> et dont se rapproche la sculpture postérieure de Rodin, La Galatée.

En 1886, en pleine passion avec Rodin, elle commence la sculpture d'un couple pétri de désir, Sakountala, sur lequel elle travaille sans relâche durant deux ans<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « A Mutual Passion », Modèle:Lien brisé.</ref>. La sculpture, exposée en 1888, connaît un certain succès public et critique et obtient une mention honorable au Salon des artistes français<ref name="dossier" />. [[Fichier:Plaque Paul Camille Claudel, 31 boulevard de Port-Royal, Paris 13e.jpg|vignette|gauche|Plaque 31 boulevard de Port-Royal ([[13e arrondissement de Paris|Modèle:13e arrondissement de Paris]]).]] Elle habite occasionnellement au no 31 boulevard de Port-Royal de 1886 à 1892<ref>Album Claudel par Guy Goffette, bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 2011, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>.

Camille Claudel glisse de l'expressivité passionnée et exclusive du corps nu, propre à ce dernier, à une science des attitudes plus originale et maîtrisée qui relève de son génie personnel. Des drapés très art nouveau enveloppent de plus en plus les corps. Un chef-d'œuvre tel que La Valse<ref name="valse">Modèle:Lien brisé.</ref> (qui compte plusieurs versions) montre l'étendue de son talent. Mais l'artiste ne s'arrête pas là, elle explore une nouvelle voie, profondément originale. Modèle:Citation, confie-t-elle à son frère Paul. Elle en donne quelques croquis étonnants, parmi lesquels on reconnaît Les Causeuses. Des œuvres nombreuses et remarquables naissent alors sous ses doigts. C'est l'invention d'une statuaire de l'intimité, qu'elle seule a pu atteindre.

La voie amorcée par Camille Claudel vise à saisir sur le vif le vécu d'un geste simple, dans l'intensité de l'instant. Elle s'attarde au moment qui s'échappe, et tente d'en faire sentir toute la densité tragique.

Fichier:Vertumnus and Pomona by Camille Claudel.jpg
Camille Claudel, Vertumne et Pomone (1905, détail), marbre, Paris, musée Rodin.

Elle offre La Valse à Claude Debussy, qui conserve la sculpture dans son cabinet de travail toute sa vie<ref>Centre de documentation Claude Debussy en ligne..</ref>. L'hypothèse d'une liaison avec le musicien est souvent évoquée<ref>Évoqué dans l'échange entre Robert Godet et G. Jean Aubry, dans Claude Debussy : lettre à deux amis, Paris, Corti, 1942 [annexe 4 de Jacques Cassar, Dossier Camille Claudel, nouvelle édition, revue et augmentée, préface de Jeanne Fayard, Paris, Archimbaud et Klincksieck, 2011.].</ref>.

Entre 1882 et 1905, elle sculpte également plus d'une vingtaine de bustes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Camille Claudel the Portraitist », Modèle:Lien brisé.</ref>, souvent de ses proches, comme son frère Paul, sa sœur Louise ou son amant Rodin.

Rodin, pour son travail autour de la commande de son Monument à Balzac, doit régulièrement se rendre à Tours (Indre-et-Loire), ville natale de l'écrivain, séjournant au château de l'Islette, quelques kilomètres à l'ouest. En 1891, il y invite Camille Claudel<ref name="stays">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « The Stays at l’Islette », Modèle:Lien brisé.</ref>, où Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère ; article « The Stays at l’Islette », Modèle:Opcit</ref> Camille Claudel y élabore son projet de buste de la petite-fille du propriétaire du château, La Petite Châtelaine, terminé en 1896. Les trois étés passés dans cette Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère ; article « The Stays at l’Islette », Modèle:Opcit</ref> marquent un tournant dans le travail de l'artiste<ref name="stays" />.

Rodin se détache peu à peu de Camille Claudel et celle-ci est déchirée entre ses envies d'engagement avec Rodin et sa soif d'indépendance artistique. Le couple se sépare en 1892<ref name="rencontre" /> ; Rodin décide de rester auprès de Rose Beuret, après une décennie de passion avec Camille Claudel. Il continue toutefois de recommander les œuvres de Camille Claudel, sans grand succès - les comparaisons entre les deux artistes continuant de faire de l'ombre à son ancienne élève<ref name="maturity" />.

Hypothèse de maternités

Fichier:Camille claudel net.jpg
Camille Claudel (avant 1883)

D'après Serge Gérard<ref>Serge Gérard, Rodin, l'homme d'airain, Paris, Cheminements, 2004, Modèle:P..</ref> : Modèle:Citation bloc Selon la petite-nièce de Claudel, Reine-Marie Paris, les deux sculpteurs auraient eu quatre enfants, et l'un des proches collaborateurs de Rodin a plusieurs fois été chargé de régler la pension de deux enfants<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'hypothèse des deux enfants est confirmée par l'écrivain Jehan Rictus dans son journal ; il tenait l'information de Marcelle Dalti, secrétaire de Rodin<ref> Modèle:Citation Journal quotidien, cahier 60, page 59 à la date du 22 novembre 1910 : gallica.bnf.fr.</ref>.

Un avortement clandestin de Camille Claudel en 1892 – année de leur rupture<ref name="rencontre"/> – est évoqué par Paul Claudel dans une lettre en 1939 à Marie Romain-Rolland<ref>Paul Claudel : Modèle:Citation bloc.</ref>. Il aurait contribué à détériorer la santé mentale de sa sœur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, quoique l'hypothèse semble improbable à certains psychiatres<ref>Modèle:Citation In Jean Oulès, Camille Claudel, son cas psychiatrique, Académie de Montauban, Recueil de l'Académie de Montauban : sciences, belles-lettres, arts, encouragement au bien, Montauban, 1992 Modèle:P..</ref>.

L'après Rodin

Fichier:Claudel-2014-05.jpg
Camille Claudel, L'Âge mûr (1899), bronze, Paris, musée Rodin.

La sculpture L'Âge mûr, de 1899, est une sorte de double allégorie, du temps et de la fin de leur passion<ref name="maturity">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « The Age of Maturity », article sur l'exposition Camille Claudel & Rodin, site du musée Detroit Institute of Arts.</ref>. Elle représente en effet un homme mûr, qui abandonne la jeunesse implorante (L'Implorante), pour se tourner vers la vieillesse, voire la mort. Parallèlement, Camille Claudel peut alors figurer la jeunesse Modèle:Incise et Rodin l'homme mûr, qui choisit de rester avec sa compagne Rose Beuret, qui figure alors la vieillesse<ref name="maturity"/>. Modèle:Citation bloc

Fichier:Torse de Clotho, vers 1893, torse, modèle en plâtre tiré d'un moule à bon creux, Camille Claudel (1).jpg
Torse de Clotho (vers 1893)

En 1893, la vieillesse était déjà représentée, dans la sculpture Clotho<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Osteology of Old Women », article sur l'exposition Camille Claudel & Rodin, site du musée Detroit Institute of Arts.</ref> : Modèle:Citation<ref name="rencontre2"/>. L'œuvre est exposée à la Société nationale des Beaux-arts dans sa version en plâtre et en 1899, dans sa version en marbre<ref>Clotho, sur le site du musée Rodin.</ref>. Elle fait partie de la délégation de femmes françaises artistes présentées à l'Exposition universelle de 1893 à Chicago, regroupées dans le Woman's Building<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} K.L. Nichols, « French Women Painters: 1893 Chicago World's Fair and Exposition », sur arcadiasystems.org (en ligne).</ref>.

Entre 1893 et 1905, Camille Claudel essaie de se libérer de l'influence du travail de Rodin, avec la série qu'elle nomme elle-même « croquis d'après nature »<ref name="sculpturesrodin">« Des sculptures de Camille Claudel au Musée Rodin », dossier de présentation, site du musée Rodin.</ref>, inspirée de la vie quotidienne et de l'art japonais<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, avec des sujets de petite taille et des matériaux différents ; les œuvres Les Causeuses en 1895, et La Vague en 1897, en font partie.

Rodin de son côté recommence à travailler sur le visage de Camille Claudel dès 1895 où il reprend ses travaux des portraits des années 1880 de son ancienne maîtresse, pour la Modèle:Citation<ref name="sublimated">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Camille Sublimated », article sur l'exposition Camille Claudel & Rodin, site du musée Detroit Institute of Arts.</ref> dans des sculptures où, comme évoqué supra, il en Modèle:Citation<ref name="camillebonnet"/>. Ces sculptures sont personnelles et peu exposées de son vivant<ref name="sublimated"/> — excepté celle de La France.

En 1895, Antoine Bourdelle, alors praticien d'Auguste Rodin, réussit à vendre Modèle:Unité un marbre de La Petite Châtelaine<ref>« Lettre 10 », in Rodin-Bourdelle. Correspondance (1893-1912), Gallimard, coll. « Arts et artistes », 2013, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>. La même année, Camille Claudel fait don au musée de Chateauroux de son groupe en plâtre Sakountala<ref name="dossier" />. La polémique dans la presse locale suscitée par l’exposition de l’œuvre « permet de mieux apprécier les obstacles de tout ordre que Camille a dû surmonter pour s'affirmer dans le monde de son époque »<ref name="dossier" />.

En 1897, les éditions Goupil publient un premier album de 129 gravures de Rodin, avec une préface d'Octave Mirbeau et un frontispice illustré d'un portrait de Rodin par Camille Claudel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Hôtel de Jassaud.jpg
L'hôtel de Jassaud, no 19 quai de Bourbon à Paris, où Camille Claudel habita et travailla de 1899 jusqu'à son internement.

Camille Claudel rencontre en 1897 la comtesse Arthur de Maigret<ref name="patron">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « A Patron: Countess de Maigret », article sur l'exposition Camille Claudel & Rodin, site du musée Detroit Institute of Arts.</ref> qui la fait travailler, ce qui permet enfin à l'artiste d'être autonome, financièrement et psychologiquement, après l'emprise et les relations professionnelles ou artistiques de Rodin. La comtesse lui commande plusieurs œuvres, dont son portrait en marbre, un buste de son fils Christian, et un exemplaire en marbre de Persée et la Gorgone<ref name="rencontre2"/>. Cependant, les deux femmes se brouillent en 1905 pour des raisons obscures<ref name="patron"/>. La sculptrice perd de ce fait sa riche commanditaire.

Elle vit et travaille alors dans son nouvel atelier, à l'hôtel de Jassaud du no 19 quai de Bourbon, sur l'île Saint-Louis à Paris, de 1899 jusqu'à son internement en 1913 — ce que rappelle une plaque souvenir apposée sur cette maison. Elle travaille seule et connaît des soucis financiers. Rodin, qu'elle appelle « la Fouine », tente en vain de l'aider avec le critique Gustave Geoffroy pour lui obtenir une commande publique. Il paye également le loyer de son atelier en 1904<ref name="ZYUHZI">Voir sur musee-rodin.fr.</ref>.

Fichier:Musée Camille Claudel 08092019 Camille Claudel L'Implorante 8696.jpg
L'Implorante, bronze fondu par Bronze, fonte par E. Blot (1899)

Elle rencontre le marchand d'art Eugène Blot<ref name="hand">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère, article sur l'exposition Camille Claudel & Rodin, site du musée Detroit Institute of Arts.</ref>, qui devient rapidement son agent. Entre 1905 et 1908, il fait produire des tirages de bronze de plusieurs de ses sculptures<ref name="hand"/>, comme L'Implorante, organise trois expositions de ses œuvres<ref name="hand"/>, et tente d'obtenir des aides de l'État pour son artiste. L'Abandon est reproduit dans un article de Gustave Kahn « L'art et le beau » dans les Études artistiques illustrées<ref>À voir sur gallica.bnf.fr.</ref> parmi les œuvres de Fix-Masseau.

Camille Claudel continue de produire, mais ne reçoit pas de commande de l'État, malgré le soutien d'Octave Mirbeau qui admire son talent et proclame à trois reprises son génie dans la grande presse. En effet, Camille Claudel défie la morale sexiste du monde de l'art de l'époque en sculptant des nus avec la même liberté que les hommes. Par ailleurs, elle professe des idées conservatrices, antidreyfusardes<ref>Judith Cladel, qui devait rédiger un article sur Camille Claudel, relate qu'après avoir rencontré celle-ci pour le journal La Fronde, journal dreyfusard et féministe, Camille Claudel précisait : Modèle:Citation bloc.</ref> et antirépublicaines<ref>Elle déclare, en septembre 1878, que son plus grand bonheur serait d'épouser le général Boulanger et que son héroïne favorite dans la vraie vie est l'anarchiste Louise Michel, cité in Anne Rivière, Bruno Gadichon, Danielle Ghanassia, Camille Claudel, catalogue raisonné, Adam Biro, 1996, Modèle:P..</ref>. Elle reçoit enfin une commande de l’État, lorsqu'elle sculpte le nu d'une femme seule et mourante, la Niobide blessée<ref>Odile Ayral-Clause, Camille Claudel, sa vie, Hazan, 2008, Modèle:P..</ref>, achevée en 1907. L’État achète également un bronze de L'Abandon.

Plusieurs photographies la présentent les traits lourds et épaissis, dont l'une en 1905 signant le marbre de Vertumne et Pomone.

À partir de 1905, Camille Claudel connaît de profonds troubles, des obsessions et des idées paranoïaques<ref name="niobid">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « A Niobid Wounded by an Arrow », article sur l'exposition Camille Claudel & Rodin, site du musée Detroit Institute of Arts.</ref>. Elle est persuadée que Rodin est la cause de son insuccès<ref name="ZYUHZI" />. Elle a beaucoup moins d'inspiration, elle s'échine à sculpter et à polir le marbre d'œuvres qui sont plutôt des variations de ses anciennes sculptures<ref name="niobid"/>,<ref name="rencontre2"/>. Elle ne reçoit plus personne dans son logement et atelier de l'hôtel de Jassaud, où elle vit Modèle:Citation<ref name="anneezero"/>.

Modèle:Citation, écrit-elle<ref name="XIKQRP"/>. En 1909, Paul Claudel dans son Journal la décrit dans son atelier :

Fichier:Paris 1910 Inondation pont Saint-Louis.jpg
Inondation de 1910 à Paris, au pont Saint-Louis qui conduit au quai de Bourbon.

Modèle:Citation bloc

En 1910, son atelier est inondé par la grande crue de la Seine.

En 1912, elle détruit ses œuvres. Camille Claudel écrit Modèle:Citation<ref>lettre de sa cousine Marguerite Fauvarque à Jacques Cassar (18 juin 1974), dans Jacques Cassar, Dossier Camille Claudel , 2011, (voir bibliographie), Modèle:P..</ref> dans son atelier. Les voisins se plaignent auprès de son frère et de sa famille : Modèle:Citation<ref>annexe 12 de "Dossier Camille Claudel", Jacques Cassar, 2011 (voir bibliographie).</ref>

Elle a participé aux expositions de groupe organisées par la Société des Femmes Artistes Modernes (FAM), créée en 1931 par Marie-Anne Camax-Zoegger. Elle est présente sur la liste des artistes présentant une oeuvre à la Galerie Bernheim-Jeune en 1935.

Assistants et praticiens de Camille Claudel

Fichier:Camille Claudel.- Persée et la Gorgonne..jpg
Camille Claudel, Persée et la Gorgone, marbre, Camille Claudel (Paul Dubois-Alfred Boucher)(praticien : François Pompon).
  • Eugénie, domestique et modèle du Portrait d'Eugénie<ref>"Eugénie est cette jeune domestique [...] qui, intelligente et robuste, très dévouée à la jeune artist, fut son premier et peut-être son meilleur particien." Mathias Morhardt, Mademoiselle Camille Claudel, Mercure de France, 1898. [annexe 14 de Jacques Cassar, Dossier Camille Claudel, nouvelle édition, revue et augmentée, préface de Jeanne Fayard, Paris, Archimbaud et Klincksieck, 2011.].</ref>
  • Le sculpteur François Pompon travaille pour Camille Claudel de 1890 à 1914<ref>Bernard-Morot-Gaudry, « La sculpture en Morvan au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Bulletin de l'Académie du Morvan, Modèle:N°,2017, Modèle:P..</ref>, entre autres pour la pratique du marbre de Persée et la Gorgone<ref>Pompon est payé directement par Rodin pour ce travail (Camille Claudel, cat. Gallimard 2008 Modèle:P.).</ref> et de La Vague<ref>François Pompom ou le retour du lisse, cat. exposition musée d'Orsay, 1994.</ref>.
  • Émile Muller, céramiste, réalise la version en grès de La Valse<ref name="HQPWWL" />.

Internement durant ses trente dernières années

L'internement psychiatrique en 1913

Vivant misérablement, Camille Claudel s'enferme bientôt dans la solitude et sombre peu à peu dans la paranoïa. Son frère Paul écrit en février 1913 : Modèle:Citation bloc

Son père est son unique Modèle:Citation Tout s’accélère lorsque son père meurt — elle a alors quarante-huit ans — le Modèle:Date. Elle semble ne pas en être prévenue<ref name="dossier">Modèle:Ouvrage.(voir Bibliographie)</ref> Modèle:Incise. À l'instigation de son frère Paul, qui décide d'agir immédiatement après la mort de leur père et demande au docteur Michaux le certificat médical nécessaire à l'internement<ref name="dossier" /> car sa famille demande à la faire interner, pratique courante à cette époque<ref>Voir sur rqasf.qc.ca.</ref>. Sa mère, âgée de Modèle:Nobr, signe Modèle:Citation<ref name="anneezero"/>.

Fichier:Camille-Claudel,Femme accroupie, 1884-1885.jpg
Femme accroupie (1884-85)

Camille Claudel est diagnostiquée pour une psychose paranoïaque<ref>Pablo Jimenez Burillo et coll., Camille Claudel 1864-1943, Paris, Gallimard, 2008.</ref>,<ref>Le psychiatre Jean Oulès à la lecture du dossier pose rétrospectivement un diagnostic de schizophrénie érotomane in Jean Oulès, Camille Claudel, son cas psychiatrique, Académie de Montauban, Recueil de l'Académie de Montauban : sciences, belles-lettres, arts, encouragement au bien, Montauban, 1992 Modèle:P..</ref> avec Modèle:Citation selon les docteurs Truelle<ref name="anneezero">Camille Claudel, Asile Année zéro d'Éric Favereau, journal Libération du 15 septembre 2000.</ref> et Broquère ; l'étiologie en est discutée : malnutrition, alcoolisme, syndrome de Korsakoff<ref>Michel Deveaux, Camille Claudel à Montdevergues : Histoire d'un internement (7 septembre 1914/19 octobre 1943), L'Harmattan.</ref>. Le 7 mars 1913, le docteur Michaux diagnostique : Modèle:Citation bloc

Camille est internée à l’asile de Ville-Évrard (Seine-Saint-Denis) le 10 mars, et sa famille demande que soient restreintes ses visites et sa correspondance<ref name="dossier"/>,<ref name="tombeau">Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle restera internée trente ans<ref name="Bona 315" />, jusqu'à sa mort.

Elle écrit à son cousin Charles Thierry : Modèle:Citation bloc

Fichier:Plaque Camille Claudel, 19 quai de Bourbon, Paris 4.jpg
Plaque commémorative, no 19 quai de Bourbon à Paris.

Pour son frère Paul Claudel, l'internement appartient à l'œuvre de sa sœur, comme il l'écrit en 1951 dans le Figaro Littéraire : Modèle:Citation bloc

L'atelier du quai de Bourbon à Paris de Camille Claudel est fermé par la famille et ce qui demeurait du fonds d'atelier est détruit.

Controverses autour de l'internement psychiatrique

Dès les mois qui suivent son internement psychiatrique, celui-ci est condamné par les admirateurs de Camille Claudel, qui y voient un Modèle:Citation. Ainsi, le journal L'Avenir de l'Aisne publie le 19 septembre 1913 une tribune s'indignant de ce Modèle:Citation<ref name="dossier" />

Une campagne de presse est alors lancée contre la Modèle:Citation, accusant en particulier la famille de Camille Claudel de vouloir se débarrasser<ref name="dossier"/> d'elle et demandant l'abrogation de la Loi du 30 juin 1838 sur l'enfermement des aliénés.

Bouleversé, Rodin tente de faire en sorte d'améliorer le sort de Camille Claudel, sans grand succès<ref name="dossier"/>. Après avoir consacré en 1914 une salle à l'œuvre de Camille Claudel dans l'hôtel Biron<ref>Aujourd'hui musée Rodin, Anne Rivière, Bruno Gaudichon, Danielle Ghanassia, Camille Claudel. Catalogue raisonné, Adam Biro, 1996 Modèle:P..</ref>, il meurt en novembre 1917.

Internement à l'asile de Montfavet, Vaucluse
Fichier:Montfavet Mondevergues les Roses.jpg
Centre hospitalier de Montfavet dans les années 1910.

En 1914, la Première Guerre mondiale éclate et les hôpitaux sont réquisitionnés : après un bref séjour dans un hôpital d'Enghien<ref name="anneezero"/>, Camille est transférée, le 12 février 1915<ref name="anneezero"/>, à l'asile d'aliénés de Montdevergues, à Montfavet, dans le Vaucluse, où elle restera jusqu'à la fin de ses jours.

Dans la détresse, elle ne sculpte plus et ne recevra jamais de visite de sa mère qui meurt en 1929, ni de sa sœur. Seul son frère Paul viendra la voir à douze reprises<ref name="tombeau" /> durant ces trente années.

En 1919, son état semble s'améliorer, mais sa Modèle:Citation<ref name="pointmars2012"/> toute éventualité de sortie : Modèle:Citation

Fichier:Augustins - Paul Claudel à seize ans - Camille Claudel RA 941.jpg
Camille Claudel, Paul Claudel à seize ans (1893), bronze, Toulouse, musée des Augustins.

Elle écrit de nombreuses lettres à son frère et à sa mère, dans lesquelles elle se plaint des conditions de son internement, et reçoit en retour de la nourriture et des affaires diverses. Sa mère lui écrit :

Modèle:Citation.

Son amie sculptrice Jessie Lipscomb vient la voir deux fois avec son mari William Elborne, en mai 1924 et en décembre 1929. Une photographie de l'artiste assise sur une chaise, prise par Elborne<ref>La photo, sur le site de l'exposition « Camille Claudel et Rodin », 2005-2006, site dia.org du Detroit Institute of Arts.</ref> durant leur dernière visite, est le seul témoignage visuel de ces années d'asile : elle a Modèle:Nobr<ref name="Bona 315" />.

Lettre de Camille Claudel demandant sa libération

Le 25 février 1917, depuis Montdevergues, Camille Claudel adresse au docteur Michaux cette lettre<ref>citée dans "Dossier Camille Claudel", Jacques Cassar, 2011 (voir bibliographie), page 224.</ref>,<ref>in: Anne Rivière et Bruno Gaudichon, Correspondance de Camille Claudel, Art et Artistes, Gallimard, Paris, 2014.</ref> : Modèle:Citation bloc

Décès dans l'indigence

Fichier:Montfavet - Mémorial Camille Claudel.JPG
Stèle commémorative au cimetière de Montfavet.

Camille Claudel meurt à l'asile de Montfavet, le Modèle:Date- à Modèle:Heures du matin, d'un ictus apoplectique<ref>Hélène Pinet et Reine-Marie Paris, Camille Claudel, Le Génie est comme un miroir, Gallimard, 2003, Modèle:P..</ref>, vraisemblablement par suite de la malnutrition sévissant à l'hôpital<ref name="tombeau"/>, à l'âge de Modèle:Nobr. Deux mois avant la mort de Camille Claudel, le directeur de l'hôpital psychiatrique avait affirmé à Paul Claudel : Modèle:Citation En août 1942, il lui écrivait que l'état général de Camille Claudel Modèle:Citation. Selon Max LafontModèle:Note, entre 1940 et 1944, Modèle:Nombre mentaux meurent de faim dans les hôpitaux psychiatriques en France.

Camille Claudel est inhumée, quelques jours après sa mort, au cimetière de Montfavet, dans le carré des aliénés<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>, accompagnée du seul personnel de l'hôpital ; ni sa famille ni son frère Paul ne s'y rendent. Ses restes seront plus tard transférés à l'ossuaire, n'ayant pas été réclamés par les descendants<ref name=":0" />. « Le Modèle:Date-, une plaque commémorative est inaugurée au cimetière de Villeneuve sur Fère. Elle porte la simple inscription "Camille Claudel, 1864-1943" »<ref>Dossier Camille Claudel, Jacques Cassar, 2011 (voir bibliographie)</ref>. Depuis 2008, un cénotaphe érigé à l’initiative de sa petite-nièce, Reine-Marie Paris, « pour réparer l’oubli souhaité par la famille Claudel et son entourage », rappelle sa mémoire et sa présence dans le cimetière<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Ses œuvres et sa mémoire

Fichier:L62 - Musée Rodin - Camile Claudel - La Vague.JPG
Camille Claudel, La Vague (1897), marbre-onyx et bronze, Paris, musée Rodin.

Réception après l'internement puis le décès de Camille Claudel

Malgré son internement, les œuvres de Camille Claudel sont toujours appréciées, ses collectionneurs les montrent lors d'expositions collectives et de salons, notamment ceux organisés par l'Union des femmes peintres et sculpteurs, puis par ceux de la Société des femmes artistes modernes au long des années 1930 : dans ce cadre une rétrospective lui est même consacrée en 1934 ; L'Abandon, Paul Claudel à Modèle:Nobr, La Valse, L'Implorante sont exposés<ref>article de Louis Vauxelles dans Le Monde illustré du 12 mai 1934</ref>. Des témoins ont rapporté que Paul Claudel, devenu ambassadeur, avait été furieux de voir les œuvres de sa sœur exposées, car il ne voulait pas qu'on sache qu'il avait une sœur internée<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Citation bloc

En 1951, le musée Rodin à Paris organise une exposition Camille Claudel avec Modèle:Nobr, tout en lui conservant une salle spéciale dans le musée. En 1956, Henri AsselinModèle:Qui consacre deux soirées à la radio française à La Vie douloureuse de Camille Claudel, sculpteur<ref>in Anne Rivière, Bruno Godichon et Danielle Ghanassia, Camille Claudel, Bibliographie, Catalogue Raisonné, Paris, Adam Biro, 1996, Modèle:P..</ref>. Dans les années 1960 et 1970, ses sculptures sont régulièrement exposées dans des expositions collectives autour de Rodin, de Paul Claudel, ou consacrées à l'art français<ref name="LGHAZT">in Anne Rivière, Bruno Godichon et Danielle Ghanassia, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.

À partir des années 1980, dans un contexte de redécouverte des artistes-femmes<ref name="LGHAZT" />, les expositions se succèdent d'abord au Japon, puis à Paris avec l'inauguration du musée d'Orsay consacré aux artistes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1996, le Catalogue Raisonné par Anne Rivière, Bruno Gaudichon et Danielle Ghanassia affirme en quatrième de couverture : Modèle:Citation depuis Modèle:Nobr<ref>in Anne Rivière, Bruno Godichon et Danielle Ghanassia, Camille Claudel, Modèle:Opcit, jaquette de la Modèle:4e de couverture.</ref>.

Les œuvres de Camille Claudel

Fichier:Camille Claudel.- La Petite Châtelaine, 1892-1896, marbre,.jpg
La Petite Châtelaine, marbre (1892-96)

Le Catalogue raisonné par Anne Rivière, Bruno Gaudichon et Danielle Ghanassia publié en 1996 retient Modèle:Nobr, sculptures et dessins, et réfute 32 sculptures et peintures.

Reine-Marie Paris recense Modèle:Nobr<ref name="liste">Liste des œuvres de Camille Claudel, sur le site Camille Claudel de R.M. Paris.</ref> de Camille Claudel, réalisées entre 1879 et 1906, sans compter les différentes évolutions ou versions modifiées, qui porteraient alors ce nombre à 110<ref name="liste"/>, et qui se prolongent jusqu'en 1910. Il existe en effet, par exemple, sept versions de La Valse, dont des éditions en grès<ref>Par Emile Muller (Modèle:Lien brisé).</ref> ou dix du buste de La Petite Châtelaine, avec notamment, des différences de coiffure. Elle a également pu retrouver et recenser Modèle:Nobr ou peintures<ref name="liste" /> de l'artiste.

Les bronzes originaux de Camille Claudel sont édités par GruetModèle:Qui, Siot-Decauville, la fonderie Rudier, Thiébaut Frêres, Fumiet et GavignotModèle:Qui, ConversetModèle:Qui, CarvilhaniModèle:Qui, Blot, avant 1910<ref>in Anne Rivière, Bruno Godichon et Danielle Ghanassia, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.

Depuis 1984, de nombreuses fontes posthumes<ref>Pour la technique de contrefaçon on se reportera au document en ligne de Gilles Perrault, L'Œuvre originale et la sculpture d'édition, au paragraphe 5.3 « La conservation de l’œuvre par duplicatas : le moule à pièces en plâtre, les plâtres d’ateliers ou de diffusions », qui montre un surmoulage de L'Implorante de Camille Claudel et un tirage en bronze d'après d’une épreuve en bronze d’Eugène Blot, réalisé par des contrefacteurs (gillesperrault.com).</ref> ont été fondues en bronze<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> entraînant de longs débats<ref>Ici, les Claudel du Detroit Institut of Art (garyarseneau.blogspot.fr).</ref> juridiques sur leur authenticité<ref>Un exemple sur garyarseneau.blogspot.fr.</ref> et des transformations du droit d'auteur<ref>Nicolas Binctin, Droit de la propriété intellectuelle : Droit d'auteur, brevet, droits voisins…, Paris, LGDJ, 2010 (en ligne).</ref>.

Le Modèle:Date-, les œuvres de Camille Claudel entrent dans le domaine public<ref>Modèle:Article.</ref>.

Conservation des œuvres

Principaux lieux où sont conservées les œuvres de Camille Claudel<ref>Reine-Marie Paris donne une liste Liste des lieux de conservation des œuvres de Camille Claudel, site Camille Claudel de R. M. Paris.</ref>.

Musée Camille-Claudel (2017)

Fichier:Le Musée Camille Claudel (Nogent-sur-Seine) (43980921631).jpg
Entrée du Musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine

Après plusieurs reports et un partenariat public-privé de Modèle:Nobr, épinglé par la Cour des comptes<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le musée Camille-Claudel<ref>Valeurs actuelles Nogent capitale de la sculpture. 19 mai 2011.</ref>,<ref>Site officiel de Nogent-sur-Seine Camille Claudel à Nogent-sur-Seine.</ref>, qui a intégré le musée créé en 1902 par les sculpteurs Paul Dubois (1829-1905) et Alfred Boucher (1850-1934)<ref>http://www.nogent-sur-seine.fr/index.php/patrimoine/camille-claudel.html</ref>, ouvre le dimanche 26 mars 2017<ref>Modèle:Article.</ref> à Nogent-sur-Seine (Aube), commune où Camille Claudel a passé son adolescence et a rencontré Alfred Boucher. Le site internet du musée indique que Modèle:Citation<ref name="muséeclaudel" />, dont Modèle:Citation<ref name="muséeclaudel" />.

Le montant des travaux, portant sur Modèle:Unité, dont Modèle:Unité de salles d'expositions temporaires et un auditorium de Modèle:Nobr, s'est élevé à Modèle:Nobr d'euros. Il est prévu de réunir une collection de 400 sculptures, dont les 50 de Camille Claudel, et une fréquentation multipliée par 10<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Parmi les œuvres exposées : Persée et la Gorgone, la seule sculpture monumentale en marbre de l'artiste, œuvre d'intérêt patrimonial majeur acquise en 2008 pour Modèle:Euro<ref>Persée et la Gorgone, marbre, 1902, Camille Claudel, Dossier de presse du ministère de la culture, 9 juillet 2008.</ref> et jusqu'alors exposée au musée Paul-Dubois-Alfred-Boucher de la commune.

Le musée ouvre ses portes le 26 mars 2017<ref>Musée Camille-Claudel.</ref>.

Musée Rodin

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Camille Claudel, Les Causeuses (1897), onyx et bronze, Paris, musée Rodin.
Fichier:La Valse.jpg
Camille Claudel, La Valse (1905), bronze, Paris, musée Rodin.

Le musée Rodin possède une salle consacrée à Camille Claudel<ref>Renée-Marie Paris, Camille Claudel, Les Éditions du musée Marmottan Monet, Paris, 2005, catalogue Modèle:P..</ref> : Auguste Rodin, léguant ses œuvres et sa collection (dont des œuvres de Camille Claudel) à l’État, demande en effet, en 1914<ref name="rencontre2"/>, trois ans avant sa mort — Camille Claudel est alors enfermée depuis l'année précédente — qu'une salle soit réservée aux œuvres de son ancienne élève et maîtresse, dans son futur musée. Modèle:Citation bloc

Exposition temporaire en 2013

Le musée Rodin lui consacre une exposition et divers ateliers, pour le Modèle:70e de sa mort : Camille Claudel sort de ses réserves, du Modèle:Date- au 5 janvier 2014<ref name="expo">Page de l'exposition, sur le site du musée Rodin..</ref>, en présentant une vingtaine d’œuvres de l'artiste<ref name="liste2">Liste des œuvres présentées sur le site du musée Rodin.</ref>.

Autres lieux

Expositions récentes

Fichier:Musée Camille Claudel 08092019 Camille Claudel La Vieille Hélène ou Vieille Femme 8486.jpg
La Vieille Hélène ou Vieille Femme, terre cuite (1885)

Pour les expositions de 1882 à 2008, on peut se référer au site de Reine-Marie Claude<ref>Liste des expositions depuis 1882, site Camille Claudel, de R.M. Paris.</ref>. Pour les plus récentes, on peut citer :

Correspondance

Recueil et publication

Conservation

Reproductions et contrefaçons

Reine-Marie Paris

Petite-nièce de Camille Claudel, fille de Reine Claudel et petite-fille de Paul Claudel, Reine-Marie Paris découvre à l'âge de Modèle:Nobr en 1958<ref name="fin"/>, l'œuvre de sa grand-tante — décédée quinze ans auparavant — et le Modèle:Citation<ref name="fin"/>. Elle s'intéresse de près à son œuvre, désirant la faire découvrir et la mettre en valeur. Elle tente de répertorier toutes ses œuvres, rédige un mémoire, un premier catalogue raisonné et une biographie, qui paraît en 1984 chez Gallimard.

À la suite de cette biographie, elle rencontre Isabelle Adjani pour un projet de film dont elle rédige un scénario<ref name="fin"/>. L'actrice s'implique dans le projet, co-produit le film, et joue le rôle-titre. Le film Camille Claudel, réalisé par Bruno Nuytten, sort en 1988 : il crédite Marie-Reine Paris<ref name="générique">Générique du film Camille Claudel.</ref> du rôle de Modèle:Citation<ref name="générique"/>. Son succès public et critique procure des retombées importantes sur la notoriété de Camille Claudel et nombre de petites filles reçoivent à leur naissance le prénom de l'artiste. Le film est couronné cinq fois aux César du cinéma 1989 (meilleur film, meilleure actrice pour Isabelle Adjani, qui obtiendra également l'Ours d'argent de la meilleure actrice au festival de Berlin 1989). Par ailleurs, à la [[62e cérémonie des Oscars|Modèle:62e des Oscars]], l'actrice est sélectionnée pour l'Oscar de la meilleure actrice, et le film pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Reine-Marie Paris écrit ensuite d'autres ouvrages. Elle crée l'Association pour la promotion de l’œuvre de Camille Claudel<ref name="asso1"/>, et participe à la construction du projet du musée Camille-Claudel<ref name="muséeclaudel">Site du futur musée Camille-Claudel.</ref> à Nogent-sur-Seine. Le musée ouvre ses portes le 26 mars 2017.

Elle acquiert plusieurs œuvres de sa grand-tante, qu'elle fait reproduire. Elle connaît des déboires judiciaires à ce sujet durant quinze ans mais les faits sont jugés prescrits en 2014<ref name="prescrits"/>.

Dix-sept ans de procès pour contrefaçon (1999-2016)

Reine-Marie Paris, après sa découverte de l’œuvre de sa grand-tante Camille, s'acharne à la faire découvrir. Entre autres efforts, elle acquiert plusieurs sculptures, avec leur droit de reproduction, et en fait réaliser des tirages, dès 1989<ref name="prescrits"/>. La succession Claudel, surprise par ces tirages, conclut toutefois un accord en 1995<ref name="fin"/>.

Cependant, en 1999, une procédure au civil est lancée<ref name="fin">« Camille Claudel, le procès sans fin », article magazine Le Point, du 17 décembre 2014.</ref> pour des tirages de La Vague, puis, en 2002, deux procédures au pénal<ref name="fin"/>, pour La Vague, de nouveau, et pour La Valse. Reine-Marie Paris est poursuivie pour Modèle:Citation<ref name="jugée">« La petite-nièce de Camille Claudel jugée pour contrefaçon », article magazine Le Point, du 30 janvier 2012.</ref> de ces deux sculptures, certes reproduites légalement au vu de la loi sur le droit de reproduction d’œuvres cédées avant 1910<ref name="jugée"/>, mais, d'une part, de façon non conforme aux originales, alors que Modèle:Citation<ref name="fin"/>, et, d'autre part, en accompagnant paradoxalement les tirages posthumes d'un certificat d'authenticité ; ainsi un acheteur belge d'une sculpture s'est estimé Modèle:Citation<ref name="jugée"/> par son certificat, après avoir appris a posteriori que l'œuvre n'était pas authentique.

En décembre 2014, après divers renvois et Modèle:Citation<ref name="prescrits">« Les faits de contrefaçon reprochés à la petite-nièce de Claudel jugés prescrits », article magazine L'Express, du 19 décembre 2014.</ref>, Modèle:Citation<ref name="prescrits"/>. Le jugement souligne qu'Modèle:Citation<ref name="prescrits"/>. En revanche, concernant les certificats d'authenticité, Modèle:Citation Par ailleurs, Modèle:Citation

Enfin, le 25 février 2016, Reine-Marie Paris est condamnée par la Cour de cassation Modèle:Citation Camille Claudel, à la suite de la mise en vente en 1999 du surmoulage numéroté 3/8 de La Vague, tiré en bronze avec un certificat présentant l'œuvre comme originale<ref>La contrefaçon d'une sculpture de Camille Claudel.</ref>. Ce jugement renforce la définition du droit moral des artistes<ref>Modèle:Lien brisé</ref> dans la jurisprudence<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Contrefaçons

Postérité

Littérature

En 1982 paraît aux Presses de la Renaissance la biographie Une femme, Camille Claudel d'Anne Delbée, qui reçoit en 1983 le grand prix des lectrices du magazine Elle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'ouvrage devient un best-seller traduit dans une vingtaine de langues, et fait connaître le nom et l'œuvre de Camille Claudel auprès du grand public. Mais la famille Claudel s'insurge contre le portrait et les thèses développées par Anne Delbée qui réfute la folie de Camille Claudel.

  • Michèle Desbordes, La Robe bleue, Verdier, 2004
  • Claude Pérez, L'Ombre double, Montpellier, Fata Morgana, 2007
  • Florence de la Guérivière, La Main de Rodin (roman), Paris, Séguier, 2009
  • Collectif (coordination Sylvie Andreu), Chère Camille. 18 lettres à Camille Claudel, Suresnes, Bernard Chauveau Éditeur, 2016 Modèle:ISBN
  • Maude Sambuis, Mademoiselle C., HDiffusion, 2019
  • La géniale et tragique vie de Camille Claudel (Quand le talent ne suffit pas)

Cinéma

La sortie du film Camille Claudel en 1988 marque une étape importante dans le processus de redécouverte et de réhabilitation de l'artiste entreprise depuis les années 1980<ref>Prologue de Camille Claudel. Le génie est comme un miroir d'Hélène Pinet et Marie-Hélène Paris.</ref>. Le film est réalisé par Bruno Nuytten à partir du livre de Reine-Marie Paris. Isabelle Adjani incarne l'artiste.

Télévision

Musique

  • 2016 : Les Marteaux de Camille, chanté par Véronique Pestel (texte de Philippe Noireaut et musique de Véronique Pestel) sur l'album Faire Autrement (EPM)

Ballet

Théâtre

Lieux et bâtiments

Modèle:Section à sourcer

Fichier:Place Camille-Claudel, Paris 15.jpg
Place Camille-Claudel, à Paris.
Fichier:Roubaix square camille claudel.jpg
Entrée du square Camille Claudel, à Roubaix.

Modèle:Colonnes

Associations

Plusieurs associations ont été créées pour promouvoir le travail et l’œuvre de l'artiste :

Hommages

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Par ordre alphabétique :

Radio

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

Modèle:Liens

Modèle:Portail