Saint-Junien
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Saint-Junien (Sent Junian en occitan) est une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine et l'ancienne province historique du Limousin. Chef-lieu de canton, elle est bordée par la Vienne quand celle-ci, au pied des monts de Blond, sort de son parcours tortueux et du Massif central.
Avec Modèle:Nombre au dernier recensement de Modèle:Population de France/dernière année, c'est la deuxième ville du département par la population, après Limoges, alors qu'elle n'est même pas sous-préfecture, ce statut ayant été attribué aux villes voisines de Rochechouart à Modèle:Unité au sud, et de Bellac à Modèle:Unité au nord-est, pourtant toutes deux peuplées de Modèle:Nombre environ.
Cité de tradition industrielle, la ville est célèbre pour ses papeteries, son industrie du feutre, ses mégisseries et ses ganteries. La ganterie se développe dès le Moyen Âge et acquiert au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une grande renommée. Aujourd'hui, une centaine d'ouvriers et trois fabriques produisent annuellement près de 1 500 000 paires de gants, dont plus du quart est exporté.
Saint-Junien est également connue pour ses ostensions, processions cultuelles très populaires.
Saint-Junien est en outre l'une des six villes-portes du parc naturel régional Périgord-Limousin.
Ses habitants sont appelés les Saint-Juniauds.
Géographie
Localisation
La commune se situe dans l'Ouest du département de la Haute-Vienne, à Modèle:Unité à l'ouest de Limoges, Modèle:Unité au sud-ouest de Bellac, Modèle:Unité au sud-est de Confolens, Modèle:Unité au nord-est d'Angoulême et Modèle:Unité au nord-est de Rochechouart. Elle est directement limitrophe du département de la Charente.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de Modèle:Unité ; l'altitude varie entre 157 et Modèle:Unité<ref>Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, Modèle:Lire en ligne.</ref>. La commune se trouve dans l'emprise du cratère de la météorite de Rochechouart.
Hydrographie
Elle est bordée au sud par la Vienne, dans laquelle se jette la Glane à l'ouest de la ville. Au nord, la commune est délimitée par le Goire.
Voies de communication et transports
Saint-Junien est située sur la RN 141 (Saintes-Angoulême - Limoges - Aubusson - Clermont-Ferrand). L'accès se fait par l'Modèle:Sortie de Bellac-Saint-Junien.
La ville est également établie sur un axe nord-est/sud-ouest, représenté par la RD 675 (Bellac - Rochechouart - Nontron - Périgueux).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1996 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat
Urbanisme
Typologie
Saint-Junien est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Junien, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,8 %), zones agricoles hétérogènes (17,9 %), forêts (13,4 %), zones urbanisées (10,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), terres arables (2,2 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,4 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Morphologie urbaine
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 6 036, alors qu'il était de 5 515 en 1999<ref group="a">LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.</ref>.
Parmi ces logements, 92,0 % étaient des résidences principales, 4,7 % des résidences secondaires et 3,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 68,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 31,8 % des appartements<ref group="a" name="LOG T2">LOG T2 - Catégories et types de logements.</ref>.
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants, était de 58,0 %, en légère hausse par rapport à 1999 (55,0 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux), qui était de 20,7 % en 1999, n'était plus que de 17,9 % en 2009, leur nombre ayant baissé : 995 contre Modèle:Nb<ref group="a">LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.</ref>.
Projets d'aménagements
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Junien est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vienne, la Glane et le Goire. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « Vienne d'Aixe à Saillat », approuvé le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie<ref>Modèle:Lien web</ref>. 34,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>. Depuis le Modèle:Date-, en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort<ref group=Note>Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.
Risque technologique
La commune est en outre située en aval des barrages de Lavaud-Gelade, dans la Creuse, de Saint-Marc et de Vassivière, des ouvrages de classe AModèle:Note. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque rupture de barrage.</ref>.
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Junien est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Odonymie
Saint-Junien est une ville de forte tradition communiste, marquée par la municipalité de Joseph Lasvergnas (1919-1939), Martial Pascaud (1944-1965) et Roland Mazoin (maire de 1965 à 2001), désormais dirigée par Pierre Allard, membre de l'Alternative Démocratie Socialisme (parti localement implanté né d'une scission avec le PCF). Cette particularité est en grande partie due à l'importance du secteur industriel ouvrier de la ganterie aux {{#switch: e
| e | er | = {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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}}, à l'instar de Limoges.
Ce contexte historique et politique explique de nombreux noms de rues : l'odonymie de Saint-Junien a fait l'objet d'une recherche approfondie menée par des élèves du collège Louise-Michel sous la direction de deux professeurs<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En voici des exemples marqués politiquement :
- rue Edgar-André, militant communiste anti-nazi ;
- avenue Henri-Barbusse, ex-avenue du Président-Wilson ;
- boulevard Marcel-Cachin, ex-boulevard Staline (jusqu'en 1961) ;
- boulevard Pierre-Brossolette ;
- place de la Coopération ;
- rue Auguste-Gagne, agriculteur et adjoint communiste ;
- collège Paul-Langevin ;
- place Joseph-Lasvergnas, gantier et premier maire communiste de Saint-Junien ;
- place Lénine ;
- faubourg Karl-Liebknecht, communiste allemand ;
- avenue Rosa-Luxemburg, révolutionnaire allemande ;
- rue Karl-Marx, qui a remplacé en 1945 la rue Georges-Clemenceau ;
- quai des Mégisseries ;
- collège Louise-Michel, anarchiste ;
- rue Marcel-Paul ;
- rue Gabriel-Péri ;
- avenue Elisée-Reclus, géographe anarchiste ;
- parc des sports Maurice-Thorez ;
- rue Edouard-Vaillant ;
- avenue Paul-Vaillant-Couturier, ancien rédacteur en chef de l'Humanité ;
- rue Eugène-Varlin, socialiste et communard.
Toponymie
Histoire
Origines
Dès l’an 500, un ascète d’origine panonnienne (Hongrie actuelle), saint Amand, choisit un gîte sur la rive droite de la Vienne, non loin de son confluent avec la Glane, dans une région appelée Comodoliacum. L’évêque de Limoges Rorice {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} lui offre une humble cellule. C’est alors que Junien, originaire du Nord, fils d’un comte de Cambrai, baptisé par saint Rémi de Reims, quitta sa famille à l’âge de 15 ans et devint un disciple de saint Amand. Il frappa à la porte de l’ermite, mais celui-ci ne lui répondit pas. La nuit, Junien fut épargné par la neige qui tombait. Il vécut en ermite et après la mort de son maître, vécut à l’emplacement de l’actuelle collégiale. Durant sa vie, il est dit qu'il accomplit quatre grands miracles. Il débarrassa la région d’un dragon qui dévorait bêtes et humains, en le chassant à l’aide d’une croix. Il délivra les Poitevins du feu intérieur qui les brûlait grâce à de l’eau d’une source. Il jeta le démon dans un gouffre, en faisant le signe de croix. Et Junien chassa le démon du neveu de l’évêque de Limoges, Rorice, qui en 540 devenu lui-même évêque (Rorice II) présida ses obsèques. L’évêque fit élever un oratoire à sa mémoire, puis une église desservie par des chanoines réguliers de Saint-Augustin. Saint Junien est invoqué pour la guérison des aveugles et des paralytiques.
Moyen Âge
En 593, Grégoire de Tours est frappé par l’importance du pèlerinage sur le tombeau du saint. Une telle affluence provoque rapidement la naissance d’une agglomération autour de l’abbaye construite en l’honneur du saint. Mais le monastère est détruit par les Normands en 866. Après une tentative de restauration autour de l'an 900, l’abbaye vivote jusqu’à sa sécularisation par Sylvestre II en l’an 1000. Les chanoines ne résidant plus dans l’abbaye, ils contribuent à la renaissance de la ville par la construction de leurs habitations. Un prévôt, saint Israël, entreprend de rebâtir l’église, et ses successeurs poursuivent son œuvre jusqu’à sa consécration en 1100. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la suite de troubles et d’incursions armées, la cité est entourée de hautes murailles percées de quatre portes principales. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, outre l’église qui est le seul monument encore existant de nos jours, l’ensemble collégial comprend cloître, pressoir, granges, psallette du chapitre (école de musique), ensemble épiscopal du seigneur évêque (logis, chapelle, prison, salle de justice) et le cimetière. En 1577, pendant les guerres de religion, Léonard de Mascureau, un huguenot, est gouverneur de la ville.
Les Hospitaliers
Les Hospitaliers de la commanderie de Limoges (Le Palais-sur-Vienne) et du grand prieuré d'Auvergne étaient implantés à Saint-Junien. En 1602, on mentionne un commandeur de Limoges et de Saint-Junien et les archives départementales conservent plusieurs terriers établis au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1727, son commandeur était frère Marc de la Richardie d'Auliac<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio.</ref>. Ce membre était appelé « Le Temple de Saint-Junien », ce qui laisse supposer une origine templière.
Révolution française
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795, sous le nom de Junien-la-Montagne.
Seconde Guerre mondiale
Par décret du Modèle:Date-, les municipalités communistes sont suspendues, après la signature du pacte de non agression germano-soviétique. Joseph Lasvergnas, maire communiste depuis 1919, doit quitter son poste le Modèle:Date-. Le préfet nomme alors une délégation spéciale habilitée à prendre les mêmes décisions qu'un conseil municipal. Son directeur est Emile Gibouin (1871-1952), chevalier de la légion d'honneur<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de droite, directeur des papeteries du Limousin et ancien maire de Saint-Martin-de-Jussac<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Joseph Lasvergnas l'avait proposé au préfet, car le moins marqué politiquement et le plus compétent<ref>Modèle:Chapitre</ref>.
Le Modèle:Date-, la délégation spéciale qui administre la ville décide de changer le nom des rues et places à connotation marxiste. Ainsi, la place Lénine devient la place Sergent Maginot, l'avenue Rosa-Luxembourg devient l'avenue Foch, la rue Karl Marx devient la rue Clemenceau<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Deux autres rues subissent le même sort en Modèle:Date- : l'avenue Henri Barbusse (écrivain communiste) devient avenue Edouard Branly et l'avenue Vaillant-Couturier (un des fondateurs du parti communiste français) reprend le nom de avenue Thiers<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:Date- voit l'arrivée en Haute-Vienne de réfugiés de Schiltigheim (Bas Rhin) évacuée car trop proche d'un éventuel front de combat. À Saint Junien, les Alsaciens sont logés soit dans des cantonnements dans le quartier du Châtelard, soit dans des logements de particuliers. Une mairie provisoire de Schiltigheim ouvre au 8-10 place de la République<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Après leur retour en Alsace (annexée au Reich) pendant l'été 1940, ils seront remplacés par des réfugiés lorrains de Fonteny (Moselle)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, la ville subit un raid aérien (12 bombes larguées faisant 2 blessés)<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>. À la signature de l'armistice du Modèle:Date-, Saint-Junien se retrouve en zone libre. La campagne de 1940 a tué 17 Saint-Juniauds. 477 sont prisonniers de guerre<ref name=":0" />. En Modèle:Date-, Martial Pascaud forme un des premiers réseaux de résistance<ref name=":0" />.
Le Modèle:Date-, l'avenue Jean Jaurès est rebaptisée avenue Pétain, par arrêté préfectoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Vichy nomme Emile Gibouin maire le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Puis un arrêté préfectoral nomme les membres du nouveau conseil municipal, qui se réunira pour la première fois le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Maréchal Pétain se voit remettre, par une délégation d'industriels gantiers, 240 paires de gants de peau pour lui-même et sa garde personnelle (Modèle:Date-)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Puis, accompagné de l'Amiral Darlan, il visite la cité gantière le Modèle:Date-, à l'occasion de son voyage en Limousin<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Martial Pascaud, communiste, est alors emprisonné par la gendarmerie de St Junien pendant trois jours<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En Modèle:Date-, les habitants juifs de Saint-Junien doivent se faire recenser auprès de la Mairie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Après le débarquement allié en Afrique du Nord, les Allemands occupent la zone libre (Modèle:Date-). La résistance s'intensifie. Par des plaques commémoratives sur les maisons, le village de Glane (surnommé le « petit Moscou » en raison de sa forte population ouvrière marxisée) honore les résistants qu'il a abrités et qui sont morts pour la France. Pendant l'été 1943, des botteleuses des campagnes de St Junien, Rochechouart, Saulgond, Etagnac et Blond sont mises hors d'usage, pour éviter l'envoi du fourrage en Allemagne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date-, les résistants fleurissent le monument aux morts<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1944, les actions de la résistance se multiplient. Des accrochages ont lieu entre des SS et les résistants le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans la nuit du 7 au Modèle:Date-, les résistants tentent de faire sauter le viaduc ferroviaire sur la Vienne. Devant leur échec, ils déboulonnent les rails, et y font dérailler une locomotive et quelques wagons et la ligne Angoulême-Limoges est interrompue. Dans la matinée du Modèle:Date-, des maquisards investissent la ville (sans garnison allemande), la mairie de Saint-Junien et le siège de la Légion des Combattants<ref name=":1" />. Le soir à 19 h, le train en provenance d'Angoulême s'arrête avant le viaduc encombré et les passagers en descendent pour cheminer à pied sur l'ouvrage d'art et prendre un autre train de l'autre côté, pour poursuivre le voyage jusqu'à Limoges. Parmi eux, dix soldats allemands en armes. L'un d'eux est abattu par les maquisards. Informée de l'incident, la Kommandantur de Limoges dépêche un train chargé de soldats de la Wehrmacht et d'agents de la Gestapo (avec l’Obersturmführer de la Gestapo, Wickers). Ce train arrive à 23 h 15 et les Allemands exigent du maire les plans de la ville. Le lendemain matin, la Gestapo interroge le maire pour obtenir des noms de résistants et de communistes, en vain<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>. Ce même Modèle:Date-, des ouvriers sont réquisitionnés pour ériger des barricades et tranchées sur la place de la gare<ref name=":1" />. À 14 h, la ville passe sous le contrôle direct de la Wehrmacht. Un couvre feu est instauré, les cinémas sont fermés et il est interdit de quitter la ville sans autorisation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au cours de l'après-midi, des éléments de la [[2e division SS Das Reich|Modèle:2e division SS Das Reich]] (premier bataillon du régiment Der Führer, sous le commandement du major Dieckmann), remplacent la Gestapo. Dieckmann établit son QG à l'hôtel de la gare. Quelques escarmouches avec les maquisards ont lieu pendant la nuit<ref name=":1" />. Le samedi Modèle:Date-, à 13 h, une partie de la troupe SS quitte Saint-Junien pour rejoindre Nieul, en passant par Oradour-sur-Glane, où elle massacre les 642 habitants dans l'après-midi. La sinistre troupe poursuit sur Nieul, lieu de rassemblement de la division, pour faire route ensuite vers le front de Normandie le Modèle:Date-<ref name=":1" />.
L'arrière garde SS quitte Saint-Junien le dimanche Modèle:Date- après-midi. La Wehrmacht se maintient dans la ville<ref name=":1" />.
Le Modèle:Date-, les résistants du maquis de Pressac, commandés par le colonel Bernard (Bernard Le Lay, typographe au journal L'Humanité)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, entrent dans la ville<ref name=":0" />. Bernard proclame la libération de St junien par un discours devant la Mairie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'Abeille de St Junien, journal hebdomadaire, est réquisitionné par les forces françaises de l'intérieur<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis devient l'organe du Comité local de Libération<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il prend le nom de Délivrance le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, après les combats de Blond, les Allemands avancent en direction de Saint-Junien. Les résistants Francs tireurs partisans du colonel Bernard, alertés par les habitants<ref>Modèle:Lien web.</ref>, contre-attaquent et les Allemands se replient. Le conseil municipal d'Émile Gibouin est remplacé par le comité de Libération de Saint-Junien le Modèle:Date-, ce dernier faisant office de délégation municipale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le commissaire de la République, le préfet de la Haute-Vienne et le sous-préfet de Rochechouart, lors d'une grande cérémonie le Modèle:Date-, installent le nouveau conseil municipal provisoire, dirigé par le Maire Martial Pascaud, résistant<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À partir de Modèle:Date-, une centaine de prisonniers russes, libérés des camps de concentration, sont abrités au Chatelard<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mi Modèle:Date- voit le début du retour des prisonniers de guerre, déportés politiques (dont l'abbé Jean Varnoux)<ref>Modèle:Lien web.</ref> et déportés du travail<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Aux élections municipales d'Modèle:Date-, la liste d'union patriotique républicaine antifasciste, menée par Martial Pascaud, obtient tous les sièges face à la liste du parti socialiste SFIO<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Martial Pascaud est élu Maire le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Activité industrielle
Modèle:Article connexe Située au centre d’une région d’élevage et ainsi favorisée par une abondance de matière première telle que peaux de chevreaux et d’agneaux, Saint-Junien bénéficie, en matière de tannage, des qualités exceptionnelles des eaux de la Vienne. Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des maîtres artisans coupaient des gants dans des peaux qu’ils avaient eux-mêmes tannées. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la ganterie atteint une grande renommée. Vers 1872, l’apparition des premières machines à coudre et de la « Main de Fer » bouleversent les procédés de fabrication. L’apogée de la mégisserie et de la ganterie se situe en 1927 : quarante fabriques et plus d’un millier d’ouvrières et d’ouvriers travaillent au renom du gant de Saint-Junien. Au début du XXIe siècle, le prestige de certaines maisons locales, qui fournissent de grandes marques telles que Jacques Fath, Christian Dior, Hermès, Lanvin, Cacharel et d’autres, explique la place des gants de peau saint-juniauds qui représentent 45 % de la production française (soit plus de Modèle:Nb par an). Cette culture de la ganterie mène à des personnalités lointaines comme Mélania Trump<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Saint-Junien s’est affirmée aussi comme un lieu privilégié pour la production de papier. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, se comptaient cinq moulins et l’apparition des machines à papier vers 1835 favorisa l’implantation de nombreuses papeteries. Les matières premières telles que la paille et ensuite le bois, abondant en Limousin, ont permis un rapide développement de cette industrie et de ses dérivés : l’impression, l’emballage, le cartonnage.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle va rester comme le siècle de la prospérité économique de la ville, qui possède alors seize ganteries, treize mégisseries, huit papeteries et cinq tanneries<ref>Atelier patrimoine du lycée Paul-Eluard de Saint-Junien</ref>.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:… L'électorat de Saint-Junien est historiquement marqué à gauche, à l'image de la Haute-Vienne. Hormis la période 1939-1944, la ville n'a connu que des maires de gauche depuis 1919, et communistes ou apparentés depuis 1920. Ces derniers font preuve d'une longévité importante, avec 21 ans de mandat pour Martial Pascaud, 36 ans pour Roland Mazoin, et la réélection de Pierre Allard en 2020 pour un quatrième mandat.
Lors des élections municipales de 2020, le maire sortant Pierre Allard, à la tête d'une liste d'union de gauche a été réélu au premier tour avec 61,16 % des voix face à la liste écologiste de Yoann Balestrat<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 10 000 et 19 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 33<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Instances judiciaires et administratives
Politique environnementale
Dans son palmarès 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune<ref>Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris consulté le Modèle:Date-.</ref>.
Jumelages
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Saint-Junien est la deuxième ville du département par la population, derrière Limoges, et devant sa voisine Rochechouart, sous-préfecture. La population de Saint-Junien a connu un accroissement démographique jusqu'en 2006, qui lui a permis de dépasser le maximum de population atteint en 1901 et 1968. La population a ensuite baissé de 4% sur la période 2006-2017.
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 28,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 36,7 % la même année, alors qu'il est de 31,4 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 53,84 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,37 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Manifestations culturelles et festivités
Modèle:Article détaillé Des « ostensions » célèbrent tous les sept ans, depuis 1512, la mémoire des fondateurs de la cité, Junien et Amand. À cette occasion, leurs reliques sont exposées et une cérémonie se déroule : de somptueux décors sont sortis, la rue principale est couverte de feuillages en souvenir de la forêt de Comodoliac. Des groupes de statues créées par le peintre Jean Teilliet et son élève Modèle:Mlle Léger, figurent les principaux évènements de la vie des fondateurs de la cité. Le dimanche, après la grand’messe du matin, dorénavant près de Modèle:Nb costumées représentant l’histoire des saints depuis Modèle:Unité défilent solennellement à travers la ville. À l'instar des animations de Noël, les Ostensions qui intéressent toujours l'Église, ont aujourd'hui dépassé leur cadre cultuel originel et font désormais partie du patrimoine historique, social et laïc de la ville, et de ses habitants. Les prochaines (en 2023) seront les Modèle:73e ostensions, celles de 2016 ayant été les Modèle:72e.
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Rue décorée.
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La forêt de Comodoliac reconstituée.
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Maison décorée.
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Défilé costumé : les Pénitents bleus.
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Défilé costumé : Jésus portant la croix.
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Défilé costumé : présentation des reliques.
Enseignement
- Lycée Professionnel Édouard-Vaillant
- Lycée Général et Technologique Paul-Éluard
- Collège Louise-Michel
- Collège Paul-Langevin
Santé
- Centre Hospitalier de Saint-Junien<ref>Site du Centre hospitalier de Saint-Junien</ref>
Sports
- Association sportive Saint-Junien rugby<ref>Site officiel des 30 sections associatives de la ville de Saint-Junien.</ref>. L'ASSJ Rugby évolue en Fédérale 2 en 2021-2022 après avoir jouer en première division dans les années 1960.
- Rochechouart-Saint Junien Handball 87<ref>[1]</ref>. Le ROC-ASSJ Handball 87 évolue en Division 2 pour la saison 2021-2022.
Équipement sportifs
- STADE MUNICIPAL DU CHALET
• Courts de tennis extérieurs • 1 terrain de rugby • 1 piste en cendrée • 1 terrain synthétique • Terrain annexe • Stand de tir à l’arc • Courts de tennis couverts • Terrain stabilisé • Terrain d’honneur de football • Complexe d’athlétisme
- PALAIS DES SPORTS
- GYMNASE DES CHARMILLES
- GYMNASE PIERRE-DUPUY
- GYMNASE PAUL-ELUARD
- GYMNASE EDOUARD-VAILLANT
- SALLE DES SEILLES
- STADE DU PRINTEMPS
- STADE DU DÉROT
- CIRCUIT AUTO/CAMION-CROSS
- AÉRODROME MARYSE-BASTIÉ
- CITY STADE
- PUMP-TRACK
- STANDS DE TIR
- PARC FITNESS
- PISTE DE BICROSS
- CENTRE AQUA-RÉCRÉATIF
- SALLE DE BOXE
- BALL-TRAP <ref>Modèle:Lien web</ref>
Médias
- Le Nouvelliste<ref>Modèle:Lien web.</ref>, média hebdomadaire en Haute-Vienne.
- La Nouvelle Abeille<ref>Modèle:Lien web.</ref>, média local plus connu pour les anciens sous le nom de « La Délivrance »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Le populaire du centre
Cultes
- La collégiale Saint-Junien est l'un des monuments phares de la ville. Elle est classée monument historique en 1840.
- Le Modèle:Date-, des milliers de personnes se sont réunies pour la rogation de Saint-Junien (Ostensions Limousines) qui a lieu tous les sept ans.
- Le culte protestant se célèbre dans l'Église Évangélique Assemblée de Dieu<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Euro, ce qui plaçait Saint-Junien au 25 000e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Emploi
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on comptait 72,4 % d'actifs dont 63,9 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs<ref group="a">EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.</ref>.
On comptait Modèle:Nombre dans la zone d'emploi, contre 5 159 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 4 327, l'indicateur de concentration d'emploi<ref group="Note">L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.</ref> est de 135,1 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre plus d'un emploi par habitant actif<ref group="a">EMP T5 - Emploi et activité.</ref>.
Entreprises et commerces
Au Modèle:Date-, Saint-Junien comptait Modèle:Nombre : 88 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 90 dans l'industrie, 86 dans la construction, 575 dans le commerce-transports-services divers et 134 étaient relatifs au secteur administratif<ref group="a" name="CEN T1">CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.</ref>.
En 2011, Modèle:Nombre ont été créées à Saint-Junien<ref group="a">DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.</ref>, dont 45 par des autoentrepreneurs<ref group="a">DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.</ref>.
Secteur industriel
Ganterie de Saint-Junien : ganterie Agnelle, ganterie Georges Morand.
Tourisme
Porte d'entrée dans le Limousin à partir de la façade atlantique, Saint-Junien est aussi ville-porte du parc naturel régional Périgord-Limousin. Encadrée par la Charente limousine à l'ouest, les monts de Blond au nord et le début du plateau du Limousin au sud, la ville est une base de départ pour nombre d'excursions caractéristiques du tourisme vert.
Le patrimoine architectural, historique et surtout industriel est depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle activement mis en valeur, comme en témoignent la réfection du site Corot et l'inauguration d'une réplique du chalet du peintre Camille Corot, ou encore la mise en place d'une politique de mise en valeur du passé ouvrier gantier de la cité, par la création d'une Cité du cuir qui doit ouvrir prochainement<ref>Le Populaire du centre - Le dossier de la future Cité du Cuir avance à grands pas, 14 février 2011</ref>. En effet, depuis 2004, un comité de pilotage a été mis en place par la mairie de Saint-Junien pour mener une réflexion quant à la création d'une Cité du cuir<ref>[2], 14 février 2011</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Abbaye de Saint-Amand (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
- Chapelle Notre-Dame-du-Pont<ref>Thomas Rapin, Saint-Junien, chapelle Notre-Dame-du-Pont. Le mécénat royal au service d'une résurgence des formes locales, dans Congrès archéologique de France, Modèle:172e session, Haute-Vienne romane et gothique. L'âge d'or de son architecture. 2014, Société française d'archéologie, 2016, Modèle:P., Modèle:ISBN.</ref> : ce petit édifice de style flamboyant se situe sur les bords de la Vienne à côté du pont Notre-Dame. Elle doit son origine à la découverte d'une statue de la Vierge Marie en ces lieux. Louis XI, donna des subsides afin de construire une chapelle monumentale dans laquelle on plaça l'objet de la dévotion populaire mais aussi royale Louis XI visite deux fois la chapelle, une première fois le Modèle:Date- en revenant de Bayonne, la seconde fois en venant de Poitiers au mois de Modèle:Date-. En 1470, il fait don de 1200 livres pour contribuer à l’agrandissement de la chapelle afin d’accueillir les nombreux pèlerins. Une nef à trois travées vient alors s’ajouter à l’abside. En remerciement au roi, les chanoines font sculpter les statues de Louis XI et son épouse à genoux.
- Chapelle du cimetière (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
- Collégiale Saint-Junien<ref>Jean Maury, Marie-Madeleine S. Gauthier, Jean Porcher – Limousin roman – Modèle:P. – Éditions Zodiaque (collection « La nuit des temps » Modèle:N°) – La Pierre-qui-Vire – 1959</ref> ({{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIV
}}) : son origine remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, lorsque l'évêque de Limoges, Rorice II, fit construire un oratoire sur le tombeau de l'ermite Junien. Un collège de chanoines fut installé afin d'assurer le culte de Junien. La nef et le transept de ce monument de style roman limousin datent de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; il a été complété à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la façade ; le chevet carré, d'aspect sévère, est du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le clocher central, (déjà effondré en 1816 et rebâtit l'année suivante) s'écroule le vendredi matin 15 décembre 1922, sans faire de victimes. il a été reconstruit principalement en béton après 15 ans de travaux (financement privé puis subventions de l'Etat)<ref>Modèle:Article</ref>. Les principales curiosités à découvrir dans cette collégiale sont le tombeau de saint Junien en calcaire (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la fresque de la nef représentant les vingt-quatre vieillards de l'Apocalypse (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et la chapelle Saint-Martial (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Elle est classée monument historique depuis la première liste des monuments historiques de 1840.
- Pont Sainte-Élisabeth (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Appelé au Moyen Âge pont des malades, à cause de la proximité d'une maladrerie pour lépreux (vers 1350). Après 1497, une petite chapelle dédiée à St Jean Baptiste, mais appelée communément Ste Elisabeth près le pont des malades, est érigée. Elle disparaît avant 1848<ref>Modèle:Article</ref>.
- Pont Notre-Dame (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et sa chapelle (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
- Château du Châtelard (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Un ancien château occupait ce site stratégique dominant la vallée de la Glane (site inscrit). Propriété avant 1348 de la famille de Saint-Amand, à laquelle appartenait Eudes de Saint-Amand, maréchal du royaume de Jérusalem, Modèle:8e grand-maître des Templiers (de 1171 jusqu'au Modèle:Date-), décédé en captivité à Damas, prisonnier de Saladin. Le château passa par la suite dans les familles de Montvallier puis de Magnac. Le cardinal, évêque de Paris, Aimeric de Magnac y est né vers 1335 (mort à Avignon le Modèle:Date-, enterré dans la cathédrale Notre-Dame de Paris). Son neveu Hugues de Magnac, évêque de Saint-Flour (bâtisseur de l'actuelle cathédrale) puis évêque de Limoges, naquit également dans ce château. Il mourut à Limoges le Modèle:Date-. Il fut enterré à l'abbaye Saint-Martial à Limoges. Le château est actuellement la propriété de la ville de Saint-Junien. Aimeric de Magnac fut l'auteur du projet de transformer le diocèse de Paris en archidiocèse au détriment de Sens. Ce projet n'aboutit pas de son vivant, mais du temps de son successeur. À proximité se trouve le pont du Chatelard (route départementale 21) qui enjambe la Glane et a été inauguré en 1865 par le préfet Alphonse Charles Boby de la Chapelle, en remplacement d'un ancien édifice.
- Le site Corot, nom donné à une partie encaissée des berges de la Glane où le peintre Camille Corot eut l'habitude de venir peindre dans les années 1850. Le site est également classé ZNIEFF.
- L'aérodrome Maryse-Bastié.
Langue et culture régionales
Saint-Junien se trouve, comme le reste de la Haute-Vienne, dans la zone culturelle occitane. La langue d'oc, présente dans la toponymie de la ville et dans la vie de nombre de ses habitants, se retrouve aussi dans la vie culturelle.
Après la Première Guerre mondiale se forme un groupe folklorique de chanteurs et de danseurs appelé « La noce villageoise » de Saint-Junien. Le Modèle:Date-, à l'issue d'un patronage dont l'abbé Ortiz est responsable, le groupe folklorique des Velhadors (les veilleurs en occitan) voit le jour. Dès 1943, il appartient au Félibrige en devenant l'école félibréenne Jean-Teillet. En 1985, Saint-Junien accueille la fête de sainte Estelle, fête du félibigre, où l'étoile à sept branches représente les sept grandes régions de l'Occitanie (dont le Limousin). Modèle:Quand, les activités des Velhadors tournent autour des danses traditionnelles, de la musique, des chants et du théâtre, pour faire vivre les traditions limousines et la langue d'oc. Chaque année, les Velhadors montent un nouveau spectacle. Au printemps 2006, il s'agissait du Miracle des Ardents, qui a remporté selon la presse un vif succès.
Sain-Junien travaille également à la reconnaissance de la spécificité régionale. Ainsi, le nouveau centre aquatique a reçu un nom en oc : l'Aiga Bluia (l'eau bleue). Le pays de Saint-Junien a défini un plan pour la mise en place d'une signalisation bilingue. Plusieurs communes, dont Saint-Junien, en sont déjà équipées. Il existe également, depuis les années 1980, des parcours de promenade dans la ville fléchés en occitan.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste Camille Corot, peintre.
- Jérôme Tharaud et Jean Tharaud, écrivains, prix Goncourt 1906 et académiciens.
- Jean Colombier (1928-), joueur de rugby à XV né à Saint-Junien.
- Sophie Vouzelaud, Modèle:1re de Miss France 2007.
- Daniel Depland, écrivain né à Saint-Junien en 1944.
- Louis-Paul Codet (1824-1880), homme politique français.
- Maurice Arreckx (1917-2001), personnalité politique.
- Robert Hébras (1925-2023), résistant survivant du massacre d'Oradour-sur-Glane, mort à Saint-Junien.
- Ivan Cloulas (1932-), historien.
- Aymeric de Magnac, cardinal, évêque de Paris.
- Hugues de Magnac, évêque bâtisseur de l'actuelle cathédrale de Saint-Flour, évêque de Limoges.
- Georges Gaudy (1895-1987), journaliste et écrivain.
- Jean Codet (1852-1920), industriel et homme politique français, fils de Louis-Paul Codet.
- Louis Codet (1876-1914), député en 1910-1911, écrivain, fils de Jean Codet.
- Pierre Codet (1863-1924), industriel et homme politique français.
- Adolf Diekmann a été de passage à Saint-Junien pour faire un massacre à Oradour-sur-Glane.
- Étienne Pouliot, homme politique français.
- Louis XI, le roi a été de passage à Saint-Junien.
- Jiel-Laval, coureur cycliste.
- Jean-Pierre Lecompte (1942-), joueur de rugby à XV et a XIII né à Saint-Junien.
- Loîc Perrouin (1980-) né à Saint-Junien 2 fois champion du monde en parachutisme freestyle
Héraldique
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes
Références
Insee
- Dossier relatif à la commune, Modèle:Lire en ligne