Sidney Bechet

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Modèle:Infobox Musique (artiste) Sidney Bechet, né le Modèle:Date de naissance à La Nouvelle-Orléans et mort le Modèle:Date de décès à Garches (en France), est un clarinettiste, saxophoniste et compositeur américain emblématique de jazz Nouvelle-Orléans (compositeur entre autres de Petite Fleur…).

Biographie

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Passeport vers 1921.

Musicien cosmopolite dès sa jeunesse, Sidney Bechet est à l'origine de la première critique de jazz Modèle:Non neutre. En 1919, il est le clarinettiste soliste du Modèle:Lien dirigé par le compositeur Will Marion Cook, qui refusait d'utiliser le mot « jazz » mais tenait beaucoup à avoir Bechet en vedette. Le chef d'orchestre suisse Ernest Ansermet, qui eut plusieurs fois l'occasion d'écouter cette formation à Londres, écrivait à propos de Bechet : Modèle:Citation

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À Londres en 1922.

Prodige musical, né au sein d'une famille créole de la classe moyenne de Louisiane (dont le nom s'orthographiait « Béchet » autrefois), il a étudié la musique avec Louis dit « Papa » Tio et Lorenzo Tio (fils) à La Nouvelle-Orléans<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Charles E. Kinzer, « The Tios of New Orleans and Their Pedagogical Influence on the Early Jazz Clarinet Style », 'æBlack Music Research Journal, Modèle:P."</ref>. Il se joint, après la fermeture du district de Storyville en 1917, à l'exode vers Chicago et y travaille avec deux célèbres exilés, le trompettiste Freddie Keppard et le pianiste Tony Jackson. Puis il accompagne Cook à Londres, où il découvre le saxophone soprano, instrument plus dominant que la clarinette et avec lequel il peut aisément produire son vibrato qui est son signe distinctif. En Modèle:Date-, Sidney Bechet rejoint le groupe de Duke Ellington et commence la deuxième tournée en Nouvelle-Angleterre avec eux. Moins de trois mois plus tard Duke le renvoie après qu’il ne s'est pas présenté à trois concerts.

Fichier:(Portrait of Sidney Bechet, between 1938 and 1948) (LOC) (5189936842).jpg
Dans les années 1940.

Expulsé du Royaume-Uni pour cause de bagarre dans un hôtel, Bechet retourne aux États-Unis et s'installe à New York, où le pianiste Clarence Williams veut à tout prix le faire enregistrer, en particulier aux côtés de Louis Armstrong. C'est ainsi qu'a lieu une première rencontre entre ces géants du jazz. Cependant, de nouveaux problèmes le ramènent en Europe, où il passe quatre ans au sein de la Revue nègre, créée à Paris, avec Joséphine Baker pour vedette. Pendant qu'Armstrong réalise ses enregistrements classiques, son principal rival comme soliste de jazz est en tournée en Europe et en URSS. Mais Sidney Bechet a un fort caractère et, en 1928, une bagarre éclate entre lui et le banjoïste Mike McKendrick sur qui il tire au pistolet. L'algarade fait trois blessés et le drame est évité, mais Sidney Bechet se retrouve onze mois en prison à Fresnes, près de Paris. À sa sortie, malgré le témoignage de Louis Aragon en sa faveur, Sidney Bechet est expulsé de France. Il se rend alors à Berlin, où il a un engagement au cinéma-dancing-palace du Modèle:Lien.

En 1938, Bechet participe, au sein des New Orleans Feetwarmers, au fameux concert From Spirituals to Swing organisé par John Hammond au Carnegie Hall de Manhattan à New York, aux côtés de Benny Goodman, Count Basie ou Big Joe Turner<ref>Modèle:Lien web</ref>.

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En 1954.

Après un retour triomphal au Festival de jazz de Paris en 1949, il décide de s'établir en France, à Paris (au Théâtre du Vieux-Colombier) et sur la Côte d'Azur (hauts lieux mondiaux du jazz) où il compose entre autres Promenade aux Champs Élysées et Si tu vois ma mère. Bechet y devient une super vedette américaine hexagonale, avec ses partenaires jazzmen français Claude Luter et André Réwéliotty. Son thème Petite Fleur est un succès mondial, même si lui-même était probablement plus fier des partitions de ballets telles que La nuit est une sorcière qu'il compose pour le danseur et chorégraphe Pierre Lacotte.

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À Amsterdam en 1956.

En 1951, lors d'une tournée à Alger il retrouve Elisabeth Ziegler (1907-1995), qu'il avait rencontrée à Paris en 1928. Il l'épouse lors d'une cérémonie en grande pompe surmédiatisée, le Modèle:Date- à Antibes, avec la jet set de la Côte d'Azur et Mistinguett pour témoin<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il compose l'année suivante son tube Dans les rues d'Antibes, en souvenir de cet événement festif. En 1952, il a une liaison avec Jacqueline Peraldi (1932-2011) de laquelle naît son fils unique Daniel Bechet<ref>Modèle:Lien web</ref> le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

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Séance de dédicace à Amsterdam en 1956.

À la fin de sa vie, en 1956, il entame une grande tournée en Belgique. Le Modèle:Date- déjà, avec l'orchestre d'André Réwéliotty, il avait donné un concert suivi d'un bal à « La Nuit d'or » à la plaine de Nimy à Mons. Albert Langue, jazzman de Mons et initiateur du Festival mondial des musiques militaires de Mons, l'accompagne dans ses concerts, à la trompette. Sidney Bechet lui demande s'il n'a pas en mémoire une musique locale qu'il pourrait jouer en Belgique pour faire plaisir à son public et personnaliser la tournée belge. Albert Langue lui joue alors au piano Le Doudou, musique emblème de la Ducasse de Mons qu'il adapte avec son style jazz Nouvelle-Orléans. C'est un tel succès qu'il l'enregistre avec la maison de Disques Vogue. Ce disque est une des meilleures ventes de 1956 et permit au Doudou d'être connu partout dans le monde.

Il meurt d'un cancer du poumon, en 1959, le jour de son soixante-deuxième anniversaire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa dernière épouse, Elisabeth, meurt en 1995. Leur sépulture commune se trouve au cimetière de Garches (Hauts-de-Seine), avec sur la pierre tombale une épitaphe signée de Duke Ellington :

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Sépulture de Sidney Bechet avec une épitaphe de Duke Ellington, au cimetière de Garches (Hauts-de-Seine).

Modèle:Début citationBechet to me was the very epitome of jazz… Everything he played in his whole life was completely original. I honestly think he was the most unique man ever to be in this music. Duke Ellington

(Bechet était pour moi l'incarnation même du jazz… Tout ce qu'il a joué dans toute sa vie était complètement original. Je pense honnêtement qu'il était l'homme le plus unique de l'histoire de cette musique)Modèle:Fin citation

Jacques Souplet et Jean-Bernard Hebey fondent le festival de jazz d’Antibes Juan-les-Pins (haut lieu mondial du jazz) en son hommage en 1960<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'année suivante de sa disparition, avec un buste dédié à son souvenir<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Quelques titres

Parmi ses plus célèbres nombreux enregistrements, compositions, reprises et adaptations, figurent le trio Blues in Thirds, avec Earl Hines et Baby Dodds, Blue Horizon, Out of The Gallion avec Mezz Mezzrow...

Modèle:Colonnes

Discographie

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Maison de Sidney Bechet à Londres
Fichier:Sidney Bechet 1897-1959 New Orleans Jazz Pioneer Saxophonist & Clarinetist lived here 1922.jpg
Plaque commémorative à Londres
  • The Legendary Sidney Bechet, RCA Bluebird (avec les New Orleans Feetwarmers des débuts et « Blues in Thirds »).
  • Sidney Bechet in New York, JSP (la séance avec Louis Armstrong).
  • The King Jazz Story Modèle:Vol., Storyville (Bechet et Mezzrow, avec Cousin Joe).
  • Jazz Classics Modèle:Vol., Blue Note (avec Bunk Johnson, Albert Nicholas).
  • Le Modèle:Date- Bechet enregistre chez son ami John Reid (RCA) des séances en re-recording, une invention du maître et une première dans l’histoire du jazz. Il joue à tour de rôle toutes les parties : basse, batterie, piano, clarinette, saxophone soprano et saxophone ténor ; et il enregistre les deux faces d’un disque avec les morceaux The Sheik of Araby et Blues of Bechet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • El Doudou, Vogue, 1956 (avec Albert Langue et Jacques David).
  • The Fabulous Sidney Bechet and His Hot Six With Sidney De Paris, 1951 (Blue Note BLP 7020).
  • Dixie By The Fabulous Sidney Bechet, 1953 (Blue Note BLP 7026).
  • The Fabulous Sidney Bechet, 1958 (Blue Note BLP 1207), réédition des deux précédents.
  • Parisian Encounter, Vogue, 1958 (avec Teddy Buckner).
  • Le Disque d'or de Sidney Bechet, Vogue, 1965 (avec Claude Luter et André Réwéliotty). L'album comprend notamment les tubes : Petite fleur, Les Oignons, Premier bal, Dans les rues d'Antibes, Roses de Picardie et Summertime.
  • Blues in the air, RCA Victor (Horizons du jazz Modèle:N°, gravé en 1940).
  • L'Histoire de Sidney Bechet, double album Vogue, 1959 (La vie extraordinaire du grand musicien racontée par Sidney Bechet lui-même et illustrée par 24 versions inédites de ses meilleures compositions).
  • Sidney Bechet en Suisse / in Switzerland, United Music Foundation (coffret regroupant un livre d'art de 216 pages et 4 CD d'enregistrements réalisés en Suisse entre 1949 et 1958), prix de la Meilleure Réédition 2014 de l'Académie du jazz <ref>Modèle:Lien web</ref>
  • La musique c'est ma vie, double album Vogue, 1978, sortie jumelée avec la parution du livre autobiographique éponyme aux éditions La Table Ronde (cf. “Bibliographie” ci-dessous). Même principe que dans le double album de 1959, mais le programme musical, entrecoupé d'extraits d'interviews de Sidney Bechet (s'exprimant en français), n'est pas tout à fait le même, cette version contenant davantage de reprises instrumentales de thèmes de chansons françaises, enregistrées lors du passage de Sidney Bechet à l'Olympia en 1955, notamment des titres de Georges Brassens.
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Sidney Bechet (1954).

Filmographie

Bibliographie

  • Sidney Bechet (autobiographie), Treat in Gentle, Twayne publishers Inc. and Cassell & Co Ltd., 1960 ; traduction française sous le titre La musique c'est ma vie, éditions La Table Ronde - Opera mundi, 1977.

Hommages artistiques

Chanson et musique

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A Amsterdam en 1956.

Peinture

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Buste de Sidney Bechet à Antibes par le sculpteur Abel Chrétien.

Sculpture

Autres hommages

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Liens externes

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