Aubervilliers
Modèle:Infobox Commune de France
Aubervilliers est une commune française située dans la banlieue immédiate de Paris au nord, précisément dans le département de la Seine-Saint-Denis en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Albertivillariens.
Son identité urbaine et humaine est marquée par l’héritage de l’industrie et du travail. La ville fait partie de l'établissement public territorial Plaine Commune, au sein de la métropole du Grand Paris. Elle est limitrophe de Saint-Denis, de La Courneuve, de Pantin et des [[18e arrondissement de Paris|Modèle:18e]] et [[19e arrondissement de Paris|Modèle:19e]] arrondissements de Paris. Modèle:Sommaire
Géographie
Modèle:Carte communes limitrophes
Localisation
Le territoire communal est situé au nord de la ville de Paris, capitale de la France. Commune du pays de France, Aubervilliers fait partie du département de la Seine-Saint-Denis en Île-de-France. La partie de la ville située à l'ouest du canal Saint-Denis constitue une partie de la Plaine Saint-Denis qui est partagée avec la commune limitrophe de Saint-Denis.
Communes limitrophes
La commune, située dans La Plaine Saint-Denis est bordée à l’ouest par Saint-Denis, au nord par La Courneuve, à l’est par Pantin et au sud par Paris. Elle se trouve dans l’unité urbaine et dans l’aire urbaine de Paris.
Géologie, relief et hydrographie
Le canal Saint-Denis traverse l’ouest de la ville. Ce cours d'eau long de Modèle:Unité relie le canal de l'Ourcq dans le Modèle:19e arrondissement de Paris à la Seine à Saint-Denis. Il y a sur le territoire d'Aubervilliers trois écluses sur le canal : l'écluse d'Aubervilliers, l'écluse des Quatre Chemins et l'écluse des Vertus.
Voies de communication et transports
Aubervilliers est une commune limitrophe de Paris (Porte d'Aubervilliers et Porte de la Villette), et bénéficie donc de nombreuses voies de communication, dont le Boulevard périphérique de Paris, l'autoroute A86, RD932 et RD901, qui lui donnent un accès aisé à l'ensemble du réseau routier et autoroutier francilien, ainsi qu'aux aéroports du Bourget et de Roissy.
Elle est traversée par le Canal Saint-Denis, où se trouvaient autrefois d'importants ports fluviaux, la ligne ferroviaire Paris - Hirson et, autrefois, par le Chemin de fer industriel de Saint-Denis/Aubervilliers, qui desservait la Plaine Saint-Denis.
Transports en commun actuels
Métro :
- Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé (stations situées à l'extrême est de la commune, près de la frontière qu'elle partage avec Pantin) :
- Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé :
- Front populaire (au sud-ouest de la commune, à la limite avec Saint-Denis).
- Aimé Césaire.
- Mairie d'Aubervilliers (terminus nord).
RER :
- Modèle:RER/correspondances avec intitulé :
- la gare de La Plaine - Stade de France, située à Saint-Denis non loin de la frontière que la ville partage avec Aubervilliers.
- la gare de La Courneuve - Aubervilliers, située sur le territoire de La Courneuve, à environ Modèle:Unité au nord de la limite entre les deux communes.
- Modèle:RER/correspondances avec intitulé :
- la gare Rosa-Parks, située sur le territoire de Paris à proximité de la commune.
- la gare de Pantin, située sur le territoire de Pantin à proximité de la commune.
Tramway :
- Modèle:Tramway d'Île-de-France/correspondances avec intitulé : stations Stade Géo André, Danton et La Courneuve - 8 Mai 1945, situées sur le territoire de La Courneuve à proximité de la commune.
- Modèle:Tramway d'Île-de-France/correspondances avec intitulé : stations Porte d'Aubervilliers, Canal Saint-Denis et Porte de la Villette, situées sur le territoire de Paris à proximité de la commune.
Bus :
- une quinzaine de lignes de bus RATP Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé, Modèle:Noctilien/correspondances avec intitulé, Modèle:Noctilien/correspondances avec intitulé ;
Transports partagés
En 2021, Aubervilliers dispose de treize stations Vélib' Métropole sur le territoire réparties dans les différents quartiers. D'autres sont situées en dehors du territoire communal mais à sa limite.
Urbanisme
Typologie
Aubervilliers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire regroupe Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Morphologie urbaine
Les principaux quartiers que compte la ville sont :
- Cité Villette (45)/Les Quatre-Chemins ;
- République (Lenine) ;
- Fusains/Presles ;
- La Maladrerie/Émile Dubois/Fort d'Aubervilliers ;
- Pont Blanc/Vallès/La Frette ;
- Le Landy/La Plaine-Saint-Denis/Marcreux/Pressensé (dont la ZAC Porte d'Aubervilliers et le Parc du Millénaire) ;
- Crèvecœur/Centre-Ville ;
- Firmin Gémier/Sadi-Carnot (dont le Parc Icade du Mauvin) ;
- Paul Bert ;
- Robespierre/Cochennec/Péri<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Depuis 2007, l'agglomération du quartier de la Maladrerie et de la cité des Modèle:Nombre (cité du 800) forment une zone franche urbaine<ref>Création d'une zone franche urbaine : actualité de la Ville d’Aubervilliers</ref>.
Le tout forme une cité de plus de Modèle:Nombre.
-
Les Aciéries de Longwy, près du canal Saint-Denis au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Le cliché montre l’impact de la grande industrie dans la ville. -
L’activité industrielle du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a généré des formes d’organisation du prolétariat. Ici, un magasin coopératif.
-
Grand ensemble à Aubervilliers.
-
Le centre Telecity, où furent hébergés certains serveurs de la Wikimedia Foundation<ref>Modèle:Lien web : Modèle:Citation.</ref>.
Aménagements
Après quarante années de tractations politiques, Aubervilliers, seule ville jouxtant Paris qui ne possédait aucune desserte de métro en centre-ville, a obtenu des pouvoirs publics en 2005 le lancement du prolongement de la ligne 12 jusqu'à la mairie. Ce prolongement prévoit la création de trois nouvelles stations. La première, Front populaire, qui se situe à la limite de Saint-Denis (Place du Front Populaire, à l'angle des rues Proudhon et Gardinoux) a ouvert le Modèle:Date<ref>Modèle:PdfConseil du STIF du 10 octobre 2012 - Communiqué de synthèse - STIF - 10 octobre 2012</ref>.
Au niveau de cette station devrait passer à terme un tramway, le T8, qui relie la gare Rosa-Parks à Saint-Denis, Villetaneuse et Épinay-sur-Seine. Cette partie du tramway n'est toutefois pas actuellement financée. Il faut en outre y ajouter le prolongement du T3b qui longe Aubervilliers par le sud.
La station desservira notamment le parc d'activité des EMGP, célèbre pour ses nombreux studios de télévision. Le grand centre commercial Le Millénaire est ouvert à proximité en avril 2011.
Aubervilliers doit bénéficier du centre international de formation des chercheurs et ingénieurs de Saint-Gobain, de la création du campus Condorcet, accueillant entre autres l'École des hautes études en sciences sociales et une partie des étudiants de la Sorbonne, le Conservatoire régional Aubervilliers-La Courneuve.
Le centre ville bénéficie du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)<ref>[1]</ref>.
Canal - Porte d’Aubervilliers
Modèle:Section à actualiser
À la limite de Paris, le long de la darse du canal Saint-Denis a été créée la ZAC Canal Porte d’Aubervilliers<ref>La ZAC a en effet été créée par délibération du Conseil communautaire de Plaine Commune du 30 mars 2004, après annulation par le Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise d’un précédent projet, plus ambitieux, dénommé ZAC Porte d’Aubervilliers</ref> s’étend sur Modèle:Unité. Ses aménagements ont été conçus par l’architecte Antoine Grumbach et le premier coup de pioche est prévu en novembre 2007 par la construction du centre commercial par ICADE associé à la Ségécé.
Elle comprend :
- un centre commercial<ref>La taille du centre commercial a été réduite de 52 295 m² à 42 000 m² de surface de vente (SV), par rapport à celui envisagé dans le cadre du projet annulé de la ZAC de la Porte d’Aubervilliers. En particulier, l’hypermarché a vu sa surface réduite de 12 000 m² SV à 4 100 m² SV</ref> de Modèle:Unité², dont Modèle:Unité² pour l’hypermarché alimentaire, et comprendra 17 moyennes surfaces pour Modèle:Unité² et 95 boutiques ;
- TV-Cité, un espace de Modèle:Unité comprenant un musée de la télévision, des salles de projection et de réunion, un studio ainsi qu' une chaîne locale de télévision. L’équipement développera des partenariats avec l’INA qui y trouvera un espace permettant de rendre accessible son fond d’images et de sons créés sur plus de Modèle:Nombre de radio ou de télédiffusion, et s’accompagnera d’une école de formation aux métiers de l’audiovisuel.
Certaines des moyennes surfaces du centre commercial seront liées à TV-Cité, telles qu’un magasin DVD/CD/librairie, loueurs de matériels ou de supports de diffusion ; - Modèle:Unité² de bureaux ;
- Modèle:Nombre nouveaux (ainsi que la conservation de certains logements existants sur le site) et un hôtel 4 étoiles ;
- un pôle d’une dizaine de lieux de restauration.
Est également inscrite la mise en valeur paysagère de la darse des magasins généraux du Canal Saint-Denis, soit 12 000 m² d’espaces verts, promenades et bassins au bord du canal, auxquels s’ajouteront les installations du pépiniériste Delbard, et notamment son espace d’exposition dénommé l'Art des jardins et du paysage. Des aménagements sont prévus ainsi qu’une passerelle pour lier la ZAC Canal Porte d’Aubervilliers avec le Parc du Millénaire à Paris, qui fait partie de la zone d’aménagement dite Paris Nord-Est. Ce sont Modèle:Nombre qui devraient y être créés, avec notamment Modèle:Nombre directs et indirects liés au chantier, puis 180 pour l’hypermarché, 917 dans les boutiques et restaurants et 440 dans les grandes surfaces, auxquels s’ajouteront donc les emplois des immeubles de bureau.
Par ailleurs, les porteurs du projet ont signé une convention prévoyant la promotion de l’emploi local et « des actions en faveur du développement économique des entreprises de Seine-Saint-Denis », et notamment des commerces situés à proximité<ref>Modèle:Article.</ref>
Parc du Millénaire
Modèle:Section à actualiser Cette zone située le long du périphérique extérieur accueille depuis juin 2007 deux immeubles de bureau (dont de 2007 à 2017 le siège d’Icade et les directions du Ministère de la Justice) pour une surface totale de 30 000 m². Le parc présente six cents mètres de façades le long du boulevard périphérique, soit quatre immeubles et Modèle:Unité.
Icade partant en 2017, ses locaux doivent voir l'arrivée de BNP Paribas Icade promettait en 2007 d’aménager un parc de Modèle:Unité, mais en a construit près du double en dix ans<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Campus Condorcet et Gare des mines
Modèle:Section à actualiser Dossier présenté conjointement par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), l’École nationale des chartes (ENC), l’École pratique des hautes études (EPHE), la Fondation Maison des sciences de l’Homme (FMSH), l’Institut national d’études démographiques (INED), l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis et l’Université Paris 13, ce projet de nouveau campus destiné principalement à l’enseignement et la recherche en sciences humaines a été retenu en juillet 2008 parmi les dix projets du plan campus du ministère de l’enseignement supérieur. Il devrait se concrétiser à partir de 2019<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ce projet de la Place du Front-Populaire prévoit la construction de Modèle:Nombre autour d’une nouvelle place près de la nouvelle station de la ligne 12 Front populaire, ouverte en décembre 2012.
Paris, Saint-Denis et Aubervilliers ont signé en octobre 2008 un protocole pour la création d’un quartier intercommunal sur le site dit de la « Gare des mines ». Cette friche industrielle de Modèle:Unité à cheval sur les trois villes prévoit la construction de Modèle:Nombre (2/3 Paris, 1/3 Plaine Commune), dont 40 % de logements sociaux et la réalisation des équipements associés, écoles, crèches et terrains de sport, Modèle:Unité de bureau et d’activités (2/3 Paris, 1/3 Plaine Commune) pour un objectif de Modèle:Nombre à terme sur le site, limitrophe du Campus Condorcet. Sur le territoire d’Aubervilliers, une école et une crèche seront construites<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Canal Saint-Denis : berges du canal et « Parc Canal »
Modèle:Section à actualiser Aubervilliers, Saint-Denis et Plaine-Commune considèrent que les sites dessinés par le canal sont à reconquérir comme espaces paysagers, de détente et de loisirs, tout en conservant leur vocation économique. Ce projet, dont l’achèvement est prévu pour 2006, est élaboré en partenariat avec la ville de Paris, qui est propriétaire du canal et de ses berges, en concertation avec les habitants, mais aussi en partenariat avec le Département et la Région Île-de-France car il constitue un axe majeur de liaisons douces à l’échelle du territoire.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 35 063, alors qu'il était de 31 294 en 2013 et de 30 218 en 2008<ref name="LogCom" group="I"/>.
Parmi ces logements, 93,8 % étaient des résidences principales, 0,5 % des résidences secondaires et 5,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 6,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 90,1 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
La ville respecte largement les obligations qui lui sont faites par l'article 55 de la loi SRU de 2000, qui lui impose de disposer d'au moins 25 % de logements sociaux. Au sens du recensement, la ville disposait en 2008 de Modèle:Unité en 2008 (38,9 % du parc des résidences principales), nombre qui s'est réduit à 10 781 en 2018 (32,8 %)<ref name="LogT7" group="I"/>
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Aubervilliers en 2018 en comparaison avec celle de la Seine-Saint-Denis et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,5 %) inférieure à celle du département (1,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 22,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (21,9 % en 2013), contre 38,8 % pour la Seine-Saint-Denis et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Typologie | Aubervilliers<ref name="LogCom" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | Seine-Saint-Denis<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lien web.</ref> |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 93,8 | 93 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 0,5 | 1,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 5,7 | 5,9 | 8,2 |
Toponymie
La ville est mentionnée sous la forme latinisée Albertivillare en 1059<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968.</ref>. D'où le gentilé d'Albertivillarien pour désigner les habitants.
Nom de lieu en -villiers (variante de -villier, -villers, -viller, issu du bas latin villare, dérivé de villa, ferme, village, puis ville) appellatif caractéristique de domaines agricoles de l'époque mérovingienne et carolingienne. Le premier élément est le nom de personne germanique Adalbertus qui a donné les prénoms Albert (forme savante) et Modèle:Page h' (forme populaire), devenu patronyme. Homonymie avec un hameau de Seine-et-Marne, Aubervilliers et certains Modèle:Page h de Normandie (les autres s'expliquant par le nom de personne norrois Osbern > Auber, nom de famille normand).
Histoire
Origines
Comme nombre de communes de la petite couronne parisienne, cette ville a longtemps été un domaine rural. Connu autrefois sous le nom de Notre-Dame-des-Vertus, ce village est dans Modèle:Référence nécessaire.
Moyen Âge
Aubervilliers n’apparaît pas dans les archives avant 1060<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, date à laquelle [[Henri Ier de France|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] en fait donation au prieuré Saint-Martin-des-Champs. En 1111, les serfs d’Aubervilliers sont affranchis. En 1182, le prieuré Saint-Martin-des-Champs de Paris accorde aux bouchers de Paris le droit de faire paître gratuitement leur bétail dans les champs une fois les récoltes faites. En 1221, Guillaume Bateste, seigneur de Franconville, devient le premier seigneur du Vivier les Aubervilliers. L'église, qui dépendait au commencement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'une des paroisses de Saint Denis, devint bientôt fameuse par les miracles qu'y opéra une image de la Vierge<ref name="P">Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti</ref>.
En 1336, Jacques du Breul, prieur de Abbaye de Saint-Germain-des-Prés, rapporte le Miracle de la pluie : Une jeune fille occupée à parer de fleurs la statue de la Vierge dans l’église voit son visage ruisseler de larmes alors que la pluie se met à tomber sur les récoltes desséchées. En 1338, le roi Philippe de Valois et sa femme se rendirent à Aubervilliers pour visiter l'image. De 1340 à 1792, on s'y rendait en foule chaque année de Paris et de ses environs. En 1402, Michel de Laillier, seigneur d’Ermenonville devient seigneur du Vivier les Aubervilliers. En 1429, la ville est occupée par les Anglais qui est reprise par Michel de Laillier en 1436. Louis XI s'y rendit en novembre 1474, chez Pierre L’Orfèvre, nouveau seigneur du Vivier, puis en août 1478. L'image de la Vierge en plomb, que ce roi portait a son chapeau était la représentation de celle d'Aubervilliers.
De la Renaissance au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 1531 la Seigneurie du Vivier lès Aubervilliers est vendue à la famille de Montholon qui la gardera jusqu’en 1779. La façade et la tour de l'église furent construites sous le règne de Henri II.
Les guerres civiles que la faction des Armagnacs excita en France entraînèrent la destruction du village, mais les abondantes aumônes des nombreux pèlerins qui y arrivaient de tous côtés permirent de le rebâtir promptement. Lors des Guerres de religion, le Modèle:Date-, la bataille de Saint-Denis a lieu dans La Plaine Saint-Denis opposant l’armée catholique d’Anne de Montmorency aux troupes protestantes de Condé.
Henri IV habita Aubervilliers pendant le siège de Paris en 1590.
-
Le terroir d'Aubervilliers en 1707.
-
Fonts baptismaux (date ?) de l’église Notre-Dame-des-Vertus.
La venue de Louis XIII en 1613, puis en 1614 et 1628, permet le développement du pèlerinage à Notre-Dame des Vertus. Jacques Gallemant, curé d’Aubervilliers, permet à une communauté d’Oratoriens de s’installer en 1618 à Aubervilliers. Ils prennent la charge de l’église et développèrent un pèlerinage important autour de la statue de la Vierge d'Aubervilliers. L’installation à partir de 1622 d’une « Maison de Notre-Dame des Vertus » des oratoriens de Jean de Bérulle, puis son extension tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, fait d’Aubervilliers un important centre de la spiritualité catholique française. Des penseurs « pieux et religieux illustres » comme François de Sales, Vincent de Paul, Jean Eudes - il y restera deux ans – Jean-Jacques Ollier, Jean-Baptiste de la Salle, le philosophe Nicolas Malebranche, ou le fils du grand Racine, le poète Louis Racine, participent à son pèlerinage et y viennent en retraite. À la fin de ce siècle et dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Maison des Oratoriens d’Aubervilliers devient une « place forte » de la dissidence janséniste.
En 1649, lors de la Fronde, Aubervilliers tombe dans la misère. Les cultures sont ravagées, la mort rôde et la population baisse. On comptera 125 décès en 1652 pour une population d’environ Modèle:Unité. Toutefois le petit bourg renaîtra, car il est jusqu’au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle peuplé d’agriculteurs. La proximité des marchés de Paris favorise la culture maraîchère, notamment dans la plaine des Vertus, célèbre pour ses choux verts (le nom des variétés Aubervilliers et Gros des Vertus en atteste<ref>Modèle:Lien web.</ref>), oignons des vertus et légumes divers<ref>Traité des aliments (...) Lémery, Louis, Paris, 1755 ; la théorie et la pratique du jardinage et de l'agriculture, Schabol, Roger (L'abbé), Paris, 1767 ; Dictionnaire oeconomique : contenant l'art de faire valoir les terres (...), Chomel, Noël, Paris, 1767 ; Encyclopédie méthodique. Art aratoire et du jardinage (...), Lacombes, Jacques, Paris 1797 etc. (des dizaines de références) Cf. Textes en lignes BNF - Gallica</ref>. En 1690, les Oratoriens d’Aubervilliers prennent le parti des Jansénistes. L’existence de la ferme Mazier au 70 rue Heurtault est attestée par un document de 1699.
Révolution française et Empire
Le Modèle:Date- se tient la réunion de l’assemblée municipale d’Aubervilliers. En 1789, Mesme Monard, curé de la paroisse, et l'un des leaders de la contestation chez les oratoriens, participe à la rédaction d'un cahier de doléances, plaintes et remontrances<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date- se tient l'élection du premier maire d'Aubervilliers, Nicolas Lemoine. En 1792, la délimitation de la commune d’Aubervilliers est réalisée. En 1794, un nouveau curé est nommé pour la commune : il s'agit de Thomas-Juste Poullard, futur évêque constitutionnel d'Autun.
La plaine d'Aubervilliers fut, en 1814 puis en 1815, le théâtre d'un combat sanglant entre les troupes françaises et les Prussiens, qui la prirent et reprirent plusieurs fois. Les soldats français, accablés par le nombre, furent finalement contraints de l'abandonner.
De la Restauration à la Commune de Paris
Le Modèle:Date- est mis en service le canal Saint-Denis qui facilite l'accès à Paris depuis Rouen et joue un rôle majeur dans l'urbanisation de la ville.
En 1832, une épidémie de choléra décime la population.
À partir de 1840 se met en place l'industrie avec l'installation d'une fabrique de savons résineux.
Afin de protéger Paris (et le cas échéant, mater ses rébellions) Thiers fait édifier entre 1841 et 1844 les « Fortifications » ainsi que le fort d'Aubervilliers en 1843. Les terrains du fort et de ses dépendances sont annexés par Aubervilliers au détriment de Pantin.
Le marché forain du Centre est créé en 1861.
La Révolution industrielle et l’expansion de Paris changent radicalement la donne. Les industries s’installent au bord du canal Saint-Denis. Le Modèle:Date-, le baron Georges Tom Hainguerlot commence l'exploitation des Magasins généraux à Saint-Denis, qu'il étend en 1866 à Aubervilliers. En 1866, la Société des Manufactures des glaces et produits chimiques de Saint Gobain, Chauny et Cirey acquiert la fabrique d’acide sulfurique de John Frédéric Boyd située rue du Landy.
Le Modèle:Date-, madame Lequin<ref>Appelée également madame Delabarre.</ref> commence l'exploitation de la manufacture des allumettes d'Aubervilliers au lieu-dit La Motte, rue du Vivier<ref group="Note">La rue de la Motte est l'actuelle rue Henri-Barbusse. Cette fabrique fut gérée par la Compagnie générale des allumettes à partir de 1874, puis par la Direction des manufactures de l’État à partir de 1890. Reconstruite entre 1902 et 1904, elle est occupée dans les années 1990 par la Documentation française.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À la fin de la Guerre franco-allemande de 1870, pendant le siège de Paris, l'administration municipale se réfugie dans la capitale, au 20, boulevard de Strasbourg.
Au début de l'année 1877, le tramway arrive dans le centre-ville<ref>Modèle:Article.</ref>.
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La commune était autrefois desservie par de nombreuses lignes de tramway
On voit ici le terminus de la ligne AR (Aubervilliers - République) des TPDS... -
...et un tramway électrique à impériale, également des TPDS, circulant sur la ligne Place de la République - Gare de l'Est - Cimetière parisien - Quatre Chemins - Aubervilliers.
En 1879, la boyauderie M. Jacquart s’installe<ref group="Note">La boyauderie Jacquart serait actuellement située au 3 rue Danielle-Casanova.</ref>. Elle est rachetée plus tard par Witt SA, un boyaudier de La Courneuve. L'ensemble des bâtiments est racheté en 1921 par les établissements Wanner, qui y fabriquent des matériaux isolants : plaques de carreaux notamment de plâtres et de lièges. Le Modèle:Date-, une fabrique de dégras (huiles et graisses industrielles) s'installe au chemin Haut de Saint-Denis à Aubervilliers<ref group="Note">Actuellement 25 à 37, rue du Port.</ref> et restera en activité jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. En 1898, construction d'un dépôt de tramways situé à l'angle de l'’avenue de la République, au numéro 30 et de la rue du Midi<ref group="Note">Le dépôt du tramway se trouvait dans l'actuelle rue Bernard et Mazoyer.</ref>.
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Batterie dirigée sur Paris durant l’insurrection de la Commune au fort d’Aubervilliers. Cliché Liébert.
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Aubervilliers en 1888. Carte d’état-major.
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L’Usine de la Nationale au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
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La même usine, vue de l’intérieur
De la Belle Époque à la Seconde Guerre mondiale
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vie du petit bourg est déjà intimement liée à l’industrialisation naissante. Des Belges, des Lorrains, des Alsaciens, des Bretons, des Espagnols, des Italiens et des Portugais arrivent par vagues successives. Cette capacité d’absorption et de brassage des populations caractérise l’histoire de la commune. Les ouvriers viennent habiter la banlieue, moins chèreModèle:Référence nécessaire que la capitale. Depuis, Aubervilliers est une ville multiculturelle, où cohabitent plus de 70 nationalitésModèle:Référence nécessaire.
Pendant plusieurs décennies, les grandes industries forgeront l’identité de la ville.
La Manufacture des Allumettes est marquée par les grèves de 1893 et 1895 contre la dangerosité des produits et sur la question des salaires et des retraites. Elle est reconstruite en 1902 avec sa cheminée de plus de 45 mètres de haut, qui a été conservée et classée monument historique depuis 2005<ref>L'ancienne manufacture d'allumettes d'Aubervilliers</ref>. La manufacture ferme en 1962. En 1967, la Documentation française s'y installe jusqu'à fin 2010 avant que le site ne soit repris en 2015 par l'Institut national du patrimoine<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Le quartier des Quatre-Chemins qui chevauche la limite de territoire communal d’Aubervillers et de Pantin, était surnommé de manière péjorative « la Petite Prusse », en rapport avec les nombreux immigrés venus y travailler à la verrerie Saint-Gobain, implantée en 1866 au bord du canal. L’identité du quartier le conduit même à demander en vain un statut de commune de plein exercice, à la fin du siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- 15-16 avril 1900, incendie de l’église.
- 1908, installation des émailleries Edmond Jean, boulevard Anatole-France.
Pierre Laval devient maire d’Aubervilliers lors d'élections partielles en 1923. Il le restera jusqu'à la Libération de la France en Modèle:Date. Lors de l'élection, sa liste constituée de transfuges de la SFIO, d'exclus de la Section française de l'Internationale communiste (SFIC) et de notables s'impose face à une liste de la SFIO, une liste du Parti communiste et une liste de modérés. André Guénier devient son adjoint et son éminence grise à la mairie. Son mandat est marqué par la résorption de plusieurs taudis, le nettoyage des espaces publics, la construction de plusieurs écoles et de nombreuses établissements sociaux. Au début des années 1930, la municipalité refuse de scolariser les enfants des familles espagnoles et d'apporter de l'aide aux chômeurs étrangers, premières victimes de la crise économique. L'ambassadeur d'Espagne intervient auprès de Pierre Laval pour attirer son attention sur les conditions de vie misérables de ces familles<ref>Natacha Mollo,
La Petite Espagne de la Plaine-Saint-Denis 1900-1980, 2004, Autrement</ref>.
- 1919 : implantation de la société Aéroplanes Henry Potez.
- 1927 : construction du bureau de poste principal rue Achille-Domart.
- 1929 : construction de Modèle:Nobr à bon marché et de quatre boutiques par la société anonyme d’HBM d’Aubervilliers, avenue Jean-Jaurès, face au fort.
- 1931 : construction de Modèle:Nobr à bon marché et de quatre boutiques par l’office public d’HBM d’Aubervilliers, rue de la Goutte d’Or (aujourd'hui rue André-Karman) et rue Bordier. Les travaux du stade municipal Auguste-Delaune se terminent.
- 1944 : la division Leclerc stationne sur la RN2<ref>carrefour Jean-Jaurès/Danielle-Casanova.</ref>. Charles Tillon devient maire.
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Parfumerie L.T. Piver - une des cours intérieures
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Parfumerie L.T. Piver - une des chaudières à savon
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Parfumerie L.T. Piver - Atelier - Savonnerie
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Parfumerie L.T. Piver - atelier des essences
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Parfumerie L.T. Piver - laboratoire de recherches
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Parfumerie L.T. Piver - savonnerie - marquage
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L'hôtel de ville, dans sa configuration initiale, vers 1915.
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Le Pont du Landy sur le Canal Saint-Denis, dans les années 1910.
Période contemporaine
- 1948 : Construction de 142 logements au Pont Blanc.
- 1952 : le 7 décembre, lors d'une Conférence dite d'Aubervilliers, les jeunes lettristes dissidents du mouvement d'Isidore Isou, Guy Debord, Gil J Wolman, Serge Berna et Jean-Louis Brau, dont le père est alors adjoint au maire, fondent officiellement dans un bar du quartier espagnol l'Internationale lettriste qui donnera naissance cinq ans plus tard à l'Internationale situationniste. Ils rédigent un document final tenant lieu de statuts qui est placé, après avoir été déchiré, dans une bouteille jetée dans le canal Saint-Denis tout proche et qui sera repêchée le lendemain par J.-L. Brau<ref>cf. le documentaire Désarchivage d'Alberto Calabria, Synesthésie Production, 2009, https://www.youtube.com/watch?v=mzbPhO7Jzyc</ref>.
- 1953 : Charles Tillon démissionne, Émile Dubois le remplace ; 19 avril, construction du groupe HLM des Prés Clos ; 14 juillet, livraison de la Cité Ethel et Julius Rosenberg, avenue du Président-Roosevelt.
- 18 juillet 1954 : construction de 37 logements au 37 rue des Grandes-Murailles.
- 1957, à la suite du décès de Émile Dubois, André Karman devient maire.
- 1958, Construction de la cité Gabriel-Péri.
- 15 mai 1965, livraison de la cité Maurice-Thorez au 21 rue des Cités.
- 1969, construction de la cité République située 64-68 avenue de la République
- Dans la nuit du Modèle:1er au Modèle:Date-, cinq Africains trouvent la mort dans un Foyer de travailleurs migrants par une asphyxie due à un chauffage de fortune. Ce drame connaît un fort retentissement et donne lieu à un vif débat sur l’immigration et les conditions de vie dans les foyers. Malgré l’appel lancé à des funérailles dans l’intimité le Modèle:Date-, elles furent marquées par l’irruption de manifestants de la Gauche prolétarienne et de personnalités comme Kateb Yacine, Jean-Paul Sartre et Michel Rocard. Le bidonville d’Aubervilliers fut visité deux jours plus tard par le premier ministre Jacques Chaban-Delmas, suivi le Modèle:Date- par un débat télévisé, contesté, des Dossiers de l’écran. Ce drame marquera durablement la représentation de l’immigration dans l’imaginaire collectif français<ref>Yvan Gastaut, L’Immigration et l’opinion en France sous la Cinquième République, Paris, Éditions du Seuil, 2000, Modèle:ISBN, pages 52-60.</ref>,<ref>Modèle:Article Modèle:Citation.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- En 1972, le bidonville d'Aubervilliers situé chemin de Halage, le long du canal, près du pont de Stains disparaît complètement. La tour La Villette, construite en 1974, est un exemple d’architecture contemporaine.
- 1978 : Rénovation du quartier de la Maladrerie.
- 1979 : Inauguration des stations de métro Aubervilliers - Pantin - Quatre Chemins et Fort d’Aubervilliers.
- 1984 : décès d’André Karman, maire en fonction<ref name="LM02061984"/>, qui est remplacé par Jack Ralite.
- La construction du Stade de France à Saint-Denis en 1998 a été un élément dynamisant de l’urbanisme de la Plaine Saint-Denis.
Avec ses Modèle:Unité aux portes de Paris, la Plaine Saint-Denis couvre le tiers du territoire albertivillarien et s’étend également sur ceux de Saint-Denis et de Saint-Ouen. Depuis le début des années 2000, ce secteur, qui fut l’une des plus vastes zones industrielles d’EuropeModèle:Référence nécessaire, est en pleine mutation, et va accueillir, en 2019, le Campus Condorcet. - 2012 : Inauguration de la station de métro Front Populaire.
- En 2016, l'importante communauté chinoise d'Aubervilliers est la cible de violences répétées. Après la mort d'un homme des suites d'une agression, deux manifestations sont organisées en août. La troisième rassemblant entre 1 800 et Modèle:Nombre réclament des mesures de sécurité renforcées<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Le Modèle:Date-, un incendie se déclare dans une tour HLM de 18 étages du quartier Vallès-La Frette. Une mère de famille et ses trois enfants y périssent<ref>Modèle:Article.</ref>.
- 2022 : Inauguration des stations de métro Aimé Césaire et Mairie d'Aubervilliers.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Jusqu’à la loi du 10 juillet 1964<ref>Journal Officiel, Loi n°64-707 du 10 juillet 1964 portant sur la réorganisation de la région parisienne</ref>, la commune faisait partie du département de la Seine. Le redécoupage des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise fait que la commune appartient désormais à la Seine-Saint-Denis à la suite d'un transfert administratif effectif le Modèle:Date.
De 1967 à 2015, Aubervilliers était divisée en deux cantons : le canton d'Aubervilliers-Est, qui comptait Modèle:Nombre en 2012, et le canton d'Aubervilliers-Ouest, qui comptait Modèle:Nombre. Depuis le redécoupage cantonal de 2014 en France, la ville forme à elle seule le canton d'Aubervilliers, dont elle est le bureau centralisateur.
Intercommunalité
Aubervilliers était membre-fondateur de la communauté d'agglomération Plaine Commune, qui s'étendait sur neuf villes, et joue un rôle économique fondamental aux portes de Paris.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le Modèle:Date-, la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre<ref name="D2015-1212">Modèle:Légifrance, sur Légifrance</ref>.
La Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015 prévoit également la création de nouvelles structures administratives regroupant les communes membres de la métropole, constituées d'ensembles de plus de Modèle:Unité habitants, et dotées de nombreuses compétences, les établissements publics territoriaux (EPT).
La commune a donc également été intégrée le Modèle:Date- à l'Établissement public territorial Plaine Commune, qui succède à la communauté d'agglomération éponyme<ref name="Périmètre">Modèle:Légifrance sur Légifrance.</ref>.
Tendances politiques et résultats
Durant l'entre-deux-guerres, Aubervilliers est le fief de Pierre Laval. Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la commune d'Aubervilliers est très ancrée à gauche puisqu'elle n'a connu que des maires communistes entre 1945 et 2008, ce qui en fait une ville emblématique de la Ceinture Rouge.
La ville d'Aubervilliers connaît ensuite plusieurs alternances politiques. Lors des élections municipales de 2008, le PS a provoqué une primaire au premier tour du 9 mars 2008, qu’il perdit face à la liste menée par le PCF. Malgré les accords nationaux de désistement au profit de la liste de gauche la mieux placée, la liste du PS menée par Jacques Salvator se maintint au second tour<ref>Source : http://elections.leparisien.fr/elections-municipales-2008/seine-saint-denis-93-municipales/5971-aubervilliers-au-bord-de-la-crise-de-nerfs.php Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis du 14 mars 2008</ref> et gagna l’élection par 41,48 % des suffrages exprimés, face à la liste du maire sortant, Pascal Beaudet (PCF), à celle de l’UMP et à celle du MoDem<ref>Résultats des élections municipales 2008 - Modèle:2d tour
Votants 50,3 %
Exprimés 49,0 %
Liste Salvator (PS) - 41,5 % des exprimés - 35 sièges
Liste Beaudet (PCF) - 38,5 % des exprimés - 9 sièges
Liste Ménia (UMP) - 7,8 % des exprimés - 2 sièges
Liste Augy (MoDem) - 12,2 % des exprimés - 3 sièges
Source Le Parisien.</ref>.
En mars 2011, les élections cantonales (canton Aubervilliers-Est) ont à nouveau amené Pascal Beaudet (PCF, PG, GU, NPA, Fédérés) en tête du premier tour (30,9 %) dans un contexte d'abstention record (72,3 %)<ref>Voir résultats complets sur le site de la section d'Aubervilliers du PCF</ref>. La candidate socialiste se maintient à nouveau au second tour, comme en 2008. Mais cette fois-ci, Pascal Beaudet gagne l'élection au second tour (50,76 %). Les deux cantons d'Aubervilliers sont donc désormais tenus par des communistes (Jean-Jacques Karman et Pascal Beaudet). Ce retour en force des communistes se confirme en 2014 avec la défaite de Jacques Salvator au profit de Pascal Beaudet.
Pascal Beaudet démissionne de son mandat de maire en 2016 et Meriem Derkaoui (PCF) lui succède<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LP21012016"/>.
Au second tour des élections municipales de 2020 dans la Seine-Saint-Denis, la liste UDI - LR - SL - LREM menée par la conseillère régionale Karine Franclet obtient la majorité des suffrages exprimés, avec Modèle:Unité (44,54 %, 39 conseillers municipaux élus dont 2 métropolitains), devançant largement les listes menées par<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LP03072020"/> :
- Sofienne Karroumi (DVG - GRS - RDG - GDS - G.s) Modèle:Incise Modèle:Unité (31,38 %, 8 conseillers municipaux élus) ;
- Meriem Derkaou, maire sortante (PCF - EÉLV - PRG - LFI) Modèle:Incise Modèle:Unité (24,06 %, 6 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin, marqué par la Pandémie de Covid-19 en France et dans un contexte de division de la gauche au second tour<ref>Modèle:Lien web.</ref>, 63,67 % des électeurs se sont abstenus.
Liste des maires
Modèle:Article détaillé Modèle:Article connexe
Depuis la Libération, neuf maires se sont succédé à la tête de la commune.
Politique de développement durable
Modèle:Section à actualiser La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2010<ref>FICHE | Agenda 21 de Territoires - Aubervilliers, consultée le 27 octobre 2017</ref>.
Jumelages
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Les résultats du recensement de 2009 effectué par l’INSEE et publiés le 29 décembre 2011 montrent que la tendance à la hausse du nombre d’habitants se poursuit aujourd’hui de manière spectaculaire puisqu'en dix ans la population a crû de 18,3 % (Modèle:Unité en sus), passant de 63 136 à Modèle:Unité. Si la thèse d’une augmentation de l’offre de logements n’est que très partiellement pertinente, le nombre de logements n'ayant augmenté que de 1 506 de 1999 à 2008, soit 5,3 %, il faudrait considérer la question autrement en l’abordant notamment à partir de la densification de l’occupation des logements, ce qui n’est sans doute pas sans conséquence sur la qualité de vie, et de la forte baisse du nombre de logements vacants, qui sont passés de 3 184 en 1999 à 1 689 en 2008<ref>INSEE - Résultats du recensement de la population de 2008 - Évolution du nombre de logements par catégorie</ref>.
Entre 1982 et 1999, Modèle:Nombre ont déclaré être venues habiter Aubervilliers (soit 64 % de la population de 1999) et, comme la population a décru de 4 600 unités durant la période, on peut en conclure que près de Modèle:Nombre ont quitté Aubervilliers. On peut déduire de ces chiffres que seulement un tiers de la population est stabilisée<ref>Source : PCF Aubervilliers</ref>.
La décennie 2000-2010 a, en revanche, marqué un redécollage de la démographie dans la foulée du renouveau économique de la Plaine-Saint-Denis. Le solde migratoire de la commune est devenu positif (+ 0,4 % par an de 1999 à 2008) et s’est conjugué avec un solde naturel en croissance (+ 1,5 % par an)<ref>INSEE - Résultats du recensement de la population de 2008 - Évolution et structure de la population d'Aubervilliers</ref>. L’augmentation est particulièrement sensible dans le canton ouest de la Villette au Landy. Cette forte reprise rend nécessaire pour la commune la construction d’un établissement scolaire (maternelle et primaire) de 2010 à 2014<ref>Une école en location pour la rentrée 2010, Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 20 avril 2009.</ref>.
En 2008, Aubervilliers compte Modèle:Nombre (soit 40,2 % de la population de la commune, proportion la plus élevée du département), dont 4 058 en provenance de l'Union européenne, 1 379 du reste de l'Europe, 10 976 du Maghreb, 6 140 du reste de l'Afrique<ref>INSEE Les immigrés par sexe, âge et pays de naissance</ref>. Selon la démographe Michèle Tribalat, en 2005, environ trois quarts des jeunes de moins de 18 ans de la commune seraient étrangers ou français d’origine étrangère, essentiellement du Maghreb et d'Afrique subsaharienne<ref>Michèle Tribalat, Revue Commentaire, juin 2009, Modèle:N°.</ref>,<ref>Michèle Tribalat, Les Yeux grands fermés, Denoël, 2010</ref>.
En 2020, la commune conteste les chiffres de la population établis par l'INSEE, qui évalue à 86 597 le nombre d'habitants, alors que les services municipaux évaluent ce nombre à 90 700. La municipalité réclame donc que ce soit ce second chiffre qui serve de base au calcul de la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l'État<ref>Modèle:Article.</ref>.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 43,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (42,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 13,7 % la même année, alors qu'il est de 16,9 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 53,03 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,3 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Enseignement
Modèle:Section à sourcer Modèle:Quand : Modèle:Colonnes
Culture
Modèle:Section à sourcer La culture à Aubervilliers est vivante à travers un tissu associatif très riche et se déploie aussi au rythme des festivals (Banlieues bleues, Villes des Musiques du monde, Festival pour éveiller les regards). La ville s’est dotée d’un studio d’enregistrement.
- Le théâtre de la Commune
Le théâtre de la Commune, un des premiers centres dramatiques nationaux établis en banlieue depuis plus de trente ans, Modèle:Référence nécessaire. Il est aujourd’hui dirigé par Marie-José Malis.
- Le cinéma Le Studio
Occupant le même bâtiment que le théâtre, le cinéma est également à l’honneur grâce à la salle de cinéma Modèle:Nobr classée « Art et essai » qui présente, outre ses programmes réguliers, un Festival pour éveiller les regards à l’intention du jeune public. q
- Bibliothèques
Les Médiathèques de l'EPT Plaine Commune sont au nombre de quatre.
- Le théâtre équestre Zingaro
Phénomène remarqué de cette dernière décennie, le théâtre équestre Zingaro, avec à sa tête Bartabas<ref>Site internet du théâtre équestre Zingaro</ref>, a établi son campement au fort d'Aubervilliers.
- Le CAPA - Centre d'Arts Plastiques d'Aubervilliers
Le Centre d’Arts Plastiques d'Aubervilliers est situé dans le quartier de la Maladrerie. Il organise des expositions et des manifestations d'art contemporain, ainsi que des cours d'arts plastiques pour amateurs.
- Les Laboratoires d’Aubervilliers et la Villa-Mais-d’Ici
Dernièrement ce sont les Laboratoires d'Aubervilliers et la Villa Mais d’Ici qui sont venus enrichir les infrastructures culturelles.
- Le conservatoire à rayonnement régional de musique, de théâtre et de danse d’Aubervilliers-La Courneuve
Aubervilliers dispose en partenariat avec La Courneuve d’un conservatoire de musique et de danse depuis 1974 (statut de conservatoire à rayonnement régional). Il forme Modèle:Unité à travers des disciplines musicales, vocales, théâtrales et chorégraphiques. Des productions d'Opéra sont montées régulièrement, assurant un partenariat important avec les lycées et les établissements culturels du département et de l'Île-de-France<ref>Site internet du conservatoire à rayonnement régional d’Aubervilliers-La Courneuve</ref>.
- Le Métafort d’Aubervilliers
De 1998 à 2002, le projet culturel Métafort a été déployé à proximité du Fort d'Aubervilliers.
Villes des Musiques du Monde
Villes des Musiques du Monde est une association créée en 1997. Festival à l'automne, son action se déploie toute le reste de l'année à travers une École des Musiques du Monde et l'accompagnement d'artistes, avec un rayonnement en Seine-Saint-Denis et, plus largement, en Île-de-France. Les bureaux de l'association sont basés au Métafort d'Aubervilliers.
Santé
- Hôpital européen de Paris La Roseraie
- Centre Henri Duchêne
- Hôpital psychiatrique du Clos Bénard
- Centre de Consultations Médico-Chirurgicales de l’Orangerie
- Polyclinique d’Aubervilliers
- Centre Municipal de Santé Docteur Pesqué
Sports
Modèle:Section vide ou incomplète
- Centre Nautique Municipal Marlène Pératou<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> réalisé par les architectes Jacques Kalisz et Jean Perrotter
- Stade André Karman
- Stade Auguste Delaune
Médias
Aubervilliers était un cœur de plaque ADSL France Telecom, avant que le concept de plaque ne soit abandonné.Plusieurs des serveurs adsl Orange sont à Aubervilliers.
- région ADSL : IDF
- plaque : IDF-08
- département : 93
Cultes
Au centre-ville s'élève l'église Notre-Dame-des-Vertus, édifiée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et achevée deux siècles plus tard.
L'AMA, l'association des Musulmans d'Aubervilliers, fondée en septembre 2001, qui fait partie de l'union des associations musulmanes du 93; Modèle:Citation. Selon Julien Durand, auteur du chapitre sur Aubervilliers, cette association développe une Modèle:Citation et Modèle:Citation qui s'intègrent dans Modèle:Citation.
Économie
Entreprises et commerces
Quatrième ville du département de la Seine-Saint-Denis sur le plan économique, avec Modèle:Nombre et Modèle:Nombre<ref name="guide">Modèle:Article.</ref> dans le secteur privé, Aubervilliers possède un tissu économique très diversifié.
La ville dispose d’un tissu dense de PME-PMI qui représente 25 % des emplois. Ces PME côtoient des laboratoires de recherche, comme Rhodia (730 emplois<ref name="guide"/>) ou Saint-Gobain (400 emplois<ref name="guide"/>), et de grands établissements publics tels que France Télécom, la Documentation française, les services transports de La Poste, les ateliers de La Villette du Métro de Paris et un important dépôt d'autobus de la RATP.
77 % des emplois sont aujourd’hui proposés dans les services, les transports et le négoce. Les activités à caractère industriel y sont cependant présentes avec des entreprises comme les lampes Aric, les ascenseurs Thyssen, Messier-Bugatti, Cookson, France-Soir. Mais des sièges sociaux et des services administratifs de grandes entreprises s’y sont installés (Rhodia, KDI, Motul, Lapeyre-GME (3400 salariés<ref name="guide"/>), Zurich Assurances).
De nouveaux secteurs d’activités se sont développés Modèle:Quand:
- Les télécoms (Télécity, Interxion, Completel…) et les services télématiques (ATOS, FNAC Direct, Acticall…)
- L’audiovisuel et le cinéma (Euromédia, Carrère, Studios d’Aubervilliers, Ciné-Lumières, Téléshoping, NPA…)
- Le textile et la mode (Kookaï, Redskins, Hugo Boss, Afflelou…)
Autre signe de cette mutation : le renforcement des activités de grossistes et d’import-export. Avec plus de 300 établissements concentrés dans les Entrepôts et Magasins généraux de Paris (EMGP) et aux abords de la Porte d'Aubervilliers (quartier de La Haie-Coq et triangle d'or), ce secteur constitue un nouveau pôle économique en fort développement. Les importateurs de la Haie-Coq diffusent dans toute la France des produits manufacturés à bas prix de toutes sortes (textiles, montres, jouets, décoration, gadgets), provenant généralement de Chine, une importante communauté chinoise originaire de la région de Wenzhou vivant sur place<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2016, cette communauté est estimée à plus de 10.000 personnes<ref>Aubervilliers : trois arrestations après l'agression mortelle d'un Chinois, lefigaro.fr, 29/08/2016</ref>. La communauté des grossistes d'Aubervilliers prend essentiellement sa forme par le centre de grossistes "le marché CIFA"<ref>Le marché CIFA</ref>. Après l'arrivée du siège social de Veolia en 2016<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la porte d'Aubervilliers doit accueillir en 2020 les artisans d'art de Chanel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 20 742 €, ce qui plaçait Aubervilliers au 29 492e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce chiffre est inférieur à la moyenne départementale de Seine-Saint-Denis (Modèle:Unité).
En 2019, seulement 32 % des foyers fiscaux sont imposables<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref> contre 36,9% en 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Emploi et pauvreté
Malgré la présence de 32 397 emplois sur la commune, en 2017, le taux de chômage s'élève à 23,1%, chiffre très supérieur à la moyenne départementale de Seine-Saint-Denis (18,4 %) et régionale d' Île-de-France (12,5 %)<ref name=":0" />,<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>.
En 2018, le taux de pauvreté de la ville s’élève à 44 %, chiffre très supérieur à la moyenne départementale (28,4 %) et régionale (15,6 %)<ref name=":0" />,<ref name=":1" />,<ref name=":2" />.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame-des-Vertus, 1 rue de la Commune de Paris<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Le centre ancien d'Aubervilliers se situe autour de l'église Notre-Dame-des-Vertus. L'église Notre-Dame-des-Vertus est édifiée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur un plan rectangulaire, de type halle. La voûte de la nef est ornée d'une clé représentant la Vierge.
- Le clocher est érigé en 1541 sous Modèle:François Ier, la façade achève l'édifice en 1628 ; Louis XIII en a décidé la construction dans le style jésuite pour manifester sa reconnaissance à la Vierge après sa victoire sur les protestants.
- Les vitraux, soufflés lors de l’explosion de la poudrerie du fort de La Courneuve, le Modèle:Date-, ont été refaits par l’atelier de Louis-Charles-Marie Champigneulle. Ils représentent les miracles de Notre Dame des Vertus<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- L'orgue dont la facture instrumentale (1770-1780) est l'œuvre de François-Henri Clicquot, constitue le seul instrument francilien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le département. La partie instrumentale est classée au titre des monuments historiques depuis le 30 avril 1975. Elle a été restaurée en 1990 par les facteurs d'orgues Robert Chauvin, Louis Benoist et Pierre Sarelot et l'inauguration de cette restauration a eu lieu en 1990 avec l'organiste Michel Chapuis et le haute-contre Daniel Delarue<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Ancienne manufacture des allumettes d'Aubervilliers, 124 rue Henri-Barbusse, reconstruite par la direction générale des manufactures de l’État en 1914, 1937, 1956 et 1957, ferme en 1962 et est reprise par les services techniques de la Documentation Française en 1967. Au départ de celle-ci, les installations sont utilisés par l'institut français du patrimoine et le bâtiment en façade, conçu par les architectes François Leclercq et Fabrice Dusapin, par des services municipaux.
- La cheminée de l'ancienne manufacture, d'une hauteur de 45 mètres, construite en maçonnerie de brique, de meulière et de pierre de taille, est préservée<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>
- L'église Saint-Paul-Sainte-Geneviève-du-Montfort, conçue par H. Vidal.
- La tour La Villette, construite en 1972, construite par Michel Holley et plusieurs fois réhabilitée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Au sein de l’AUA, faisant appel à la construction industrialisée et mettant en forme une architecture combinatoire et proliférante, Jacques Kalisz est l’auteur avec Jean Perrottet de deux édifices à Aubervilliers. Le centre nautique municipal construit en 1969 recourt à l’utilisation de trames orthogonales qui se superposant à Modèle:45e. Pour l’OPHLM d’Aubervilliers, ils réalisent la cité République de 1967 à 1969 au 62-64 avenue de la République, affirmant de grands volumes en béton armé aux accents brutalistes ; grand immeuble de logements à plan cruciforme aux élévations pyramidales où Jacques Kalisz s’installe en 1972<ref>Modèle:Lien web Voir également les photos et les plans.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Le quartier de La Maladrerie.
Renée Gailhoustet a conçu le plan masse du quartier de La Maladrerie pour un millier de logements où existait un « quasi bidonville ».
Le terrain de Modèle:Unité est urbanisé par la SODEDAT-93 en dix tranches de 1975 à 1984 sous la responsabilité d’architectes tels Magda Thomsen, Vincent Fidon, Katherine Fiumani, Yves et Luc Euvremer, dans l’esprit d’un lieu continu essentiellement piétonnier et variant les échelles de bâtiments en relation avec les barres et les immeubles déjà existants. Doté de « terrasses-jardins », de patios et de jardins très présents, le projet multiplie les galeries abritées et les dessertes dévolues à une libre appropriation des habitants, dans une démarche qui est aux antipodes des stéréotypes de la construction HLM, sans référence à un découpage en îlots. Outre un foyer de personnes âgées, des bureaux, des commerces, une maison de l’enfance et un centre socio-culturel (Espace Renaudie), des ateliers d’artistes qui n’étaient pas prévus au départ ont été intégrés à la composition de ce quartier<ref>Renée Gailhoustet, Éloge du logement, SODEDAT 93, éd. Massimo Riposati, Paris, 1993, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. - Le lycée d'enseignement général et technique « Le Corbusier »
Le lycée « Le Corbusier », 1997-2003, agrandi et reconstruit par l'architecte Pierre Riboulet.
Aubervilliers dans les arts
- Jacques Prévert a consacré à la ville un long poème « Aubervilliers », extrait du recueil Paroles<ref>La chanson des enfants de Jacques Prévert</ref>. Il a également écrit les commentaires du film Aubervilliers (1945), réalisé par Éli Lotar.
- La culture ouvrière a été immortalisée par le film de Marcel Carné, Le jour se lève, (1939) où Jean Gabin incarne le quotidien tragique d’un ouvrier<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Durant l'hiver de 1967, René Allio a tourné une grande partie de son film L'Une et l'Autre à Aubervilliers.
- Jacques Sommer a consacré un recueil de poésie à la ville : La prose d’Aubervilliers, aux éditions Dumerchez.
- Mano Solo chante Les Chevaux d’Aubervilliers, en référence au théâtre équestre Zingaro de Bartabas.
- Pierre Perret a consacré une chanson à la ville Salut l’ami d’Aubervilliers.
- Mireille Mathieu a chanté Noël d’Aubervilliers.
- Michel Mallory a composé Le Cow-Boy d’Aubervilliers.
- Édith Piaf chante Les Neiges de Finlande texte de Henri Contet 1958 ; Aubervilliers y est faite mention.
- Georges Bérard écrit et Claude-Henri Vic compose Festival d’Aubervilliers, chanté et créé par Philippe Clay, et repris, entre autres interprètes, par Olivier Jeanès, Michèle Matey et Jean Siegfried.
- Léo Ferré évoque Aubervilliers dans ses chansons Monsieur tout-blanc et Les Cloches de Notre-Dame.
- Robert Ripa a chanté Les Arbres d’Aubervilliers (Havet-Lutereau), Modèle:Unité, Vogue 1959 ; chanson lauréate du Coq de la chanson française 1959.
- André Verchuren joue Festival d’Aubervilliers (Vic-Bérard) Modèle:Unité Visadic, instrumental à l’accordéon, reprise de la chanson de Georges Bérard et Claude-Henri Vic.
- Dominique Grange : Nous sommes les nouveaux partisans Modèle:Unité, Expression spontanée, chanson de lutte où Aubervilliers est tristement citée.
- Au printemps 2008, Danièle Thompson a tourné plusieurs scènes de son film Le code a changé à Aubervilliers.
- Philippe chante, en réponse au Cow-Boy d’Aubervilliers de Michel Mallory, L’Indien de Levallois, (Modèle:Unité MF) 1974.
- Christiane Gaud et Bernard Pisani chantent avec Les Petits Chanteurs d’Aubervilliers, Modèle:Unité Auvidis 1978.
- L’Accordéon-Club d’Aubervilliers à travers le monde, Modèle:Unité DISC B.S, 1978.
- Les Petits Chanteurs d’Aubervilliers et la Chorale Jean-Baptiste de La Salle de Saint-Denis, (Modèle:Unité, Tout autour du monde… PRES 1984.
- Reynaldo Hahn : Ciboulette, opérette en 3 actes, 1923, livret de Robert de Flers et Francis de Croisset, dont le troisième tableau (acte 2) se situe à l’« intérieur d’une ferme à Aubervilliers » en 1867. L’héroïne éponyme, Ciboulette, est la fille de maraîchers locaux.
Aubervilliers au cinéma et à la télévision
Personnalités liées à la commune
Histoire
- Henri IV, roi de France, y séjourna pendant le siège de Paris.
- Isaac La Peyrère, écrivain français, y est mort en 1676.
- Léon Jouhaux (1879-1954), syndicaliste, prix Nobel de la paix en 1951 a découvert le militantisme syndical en entrant à l’usine d’allumettes d’Aubervilliers-Pantin en 1895, alors âgé de seize ans<ref>Hommage à Léon Jouhaux (1879-1954), Notes d’Iéna Modèle:N°, janvier 2004. Publication du Conseil économique et social.</ref>.
- Henri Manigart (1898-1982), Compagnon de la Libération, chef des FFI d'Aubervilliers, décédé et inhumé dans la commune où une rue porte son nom.
- Alfred de Schamphelaëre (1915-1944), Compagnon de la Libération né à Aubervilliers, Mort pour la France le 2 décembre 1944 à Herbsheim
Histoire politique
- Pierre Laval (1883-1945), ancien sénateur-maire d’Aubervilliers durant l’entre-deux-guerres, responsable majeur de la collaboration avec l'Allemagne pendant Seconde Guerre mondiale, chef du gouvernement de Vichy.
- Charles Tillon (1897-1983), mutin de la mer Noire en 1919, ancien député de la Seine. Résistant et communiste, il fut maire d’Aubervilliers à la Libération jusqu'en 1953 et ministre de l'Air, de l'armement puis de la reconstruction (1944-1947). L'ancienne rue du Pont-Blanc à Aubervilliers a été renommée rue Charles-Tillon en 2006<ref name="LP18072016"/>.
- Raymonde Tillon (1915-2016), sa femme, ancienne députée des Bouches-du-Rhône. Résistante, déportée, syndicaliste et communiste, elle fut l'une des 33 femmes élues à la première Assemblée constituante de la [[Quatrième République (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} République]], dès que les femmes eurent le droit de vote en France. Charles et Raymonde demeurèrent ensemble au 120 avenue de la République à Aubervilliers jusqu’en 1956<ref name="LP18072016">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Jack Ralite (1928-2017), ancien sénateur communiste et ancien député-maire d’Aubervilliers, il fut ministre de la santé puis ministre délégué chargé de l'emploi de François Mitterrand de 1981 à 1983.
- Nathalie Arthaud (1970- ), candidate aux élections présidentielles françaises de 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref> et de 2017<ref>Modèle:Lien web.</ref> et porte-parole de Lutte ouvrière depuis 2008<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle enseigne l'économie et la gestion au lycée Le Corbusier d'Aubervilliers depuis 2011<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Artistes
- Annick Tanguy (1830-1999), actrice née à Aubervilliers
- Firmin Gémier (1869-1933), metteur en scène et acteur né à Aubervilliers. Une école de la ville y porte son nom et un mémorial y a été aménagé au square Stalingrad
- Madeleine Vionnet (1876-1975), grande couturière, a vécu son enfance à Aubervilliers
- Suzanne Muzard (1900-1992), connue pour avoir été la muse d'André Breton entre 1927 et 1932 et égérie du mouvement surréaliste, née à Aubervilliers
- Raymond Franchetti (1921-2003), danseur né à Aubervilliers
- Gabriel Garran (1929-2022), acteur, réalisateur et metteur en scène français de théâtre, fondateur du Théâtre de la Commune en 1965
- Modèle:Pourquoi
- Didier Daeninckx (1949-), écrivain français de polar, a vécu à Aubervilliers
- Jean-Baptiste Mondino (1949-), artiste et photographe français, né à Aubervilliers
- Marc Perrone (1951-), accordéoniste, chanteur, conteur et auteur-compositeur-interprète français, a été scolarisé au lycée Henri-Wallon d’Aubervilliers.
- Mouloud Aounit (1953-2012), militant antiraciste français, ancien président du MRAP. Il a milité et est inhumé à Aubervilliers
- Fred Chichin (1954-2007), musicien multi-instrumentiste, auteur-compositeur-interprète de rock, a passé son adolescence dans la ville<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- François Verret (1955-), danseur, chorégraphe. Il ouvre en 1994 à Aubervilliers un nouveau lieu consacré à la danse
- Modèle:Pourquoi
- Thomas Hirschhorn (1957-), artiste suisse. En 2004, il réalise le "Musée Précaire Albinet" à la Cité Albinet, Aubervilliers, et y présente des œuvres originales du Musée national d'Art moderne. Ce projet audacieux et novateur est produit par Les Laboratoires d'Aubervilliers
- Isabelle Mergault (1958-), comédienne, a grandi à Aubervilliers
- Karim Belkhadra (1963-), acteur, né à Aubervilliers
- Fatsah Bouyahmed (1971-), acteur et réalisateur, a grandi à Aubervilliers où il apprend le métier d'acteur en suivant les cours du Théâtre-école Étincelles d'Aubervilliers entre 1992 et 1995<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Fadila Belkebla (1973-), comédienne, née à Aubervilliers
- Stéphane Mondino (1975-), auteur-compositeur-interprète français né à Aubervilliers
- Yasmine Belmadi (1976-2009), acteur né à Aubervilliers et inhumé au cimetière du Pont-Blanc
- Virginie Ledoyen (1976-), comédienne. Elle a passé son enfance à Aubervilliers
- Isabelle Vitari (1978-), actrice née à Aubervilliers
- Amine Mekri dit Prime (1992-), youtubeur et fondateur de la Karmine Corp né à Aubervilliers
- Boef (1993-), rappeur néerlandais né à Aubervilliers
- Samy Seghir (1994-), acteur, a passé sa jeunesse dans la ville, où il était capitaine de l'équipe de football des moins de 19 ans du CM Aubervilliers
- Rémy (1997-), rappeur français originaire d'Aubervilliers.
- Tandem, groupe de rap actif de 1999 à 2012 et originaire de la ville. Il comprenait Mac Tyer et Mac Kregor
Sportifs
- Fernand Canteloube (1900-1976), coureur cycliste, champion olympique en 1920, né à Aubervilliers
- Éric Gassin (1959-), champion du monde de Superkart en 1987 né à Aubervilliers
- Thierry Auriac (1964-), arbitre de football professionnel né à Aubervilliers
- Christophe Kempé (1975-), handballeur international français né à Aubervilliers
- Myriam Lamare (1975-), passe son enfance à Aubervilliers, devient championne de boxe française et anglaise
- Fabrice Fernandes (1979-), footballeur né à Aubervilliers
- Steeve Elana (1980-), footballeur au Gazélec Ajaccio né à Aubervilliers
- Ibrahim Tall (1981-), footballeur au FC Le Mont né à Aubervilliers
- Sarah Ourahmoune (1982-), débute la boxe à Aubervilliers, devient championne du monde 2008 de boxe anglaise Boxing Beats
- Abou Diaby (1986-), footballeur international français<ref>À la découverte d'Abou d'Auber, Le Parisien, 13 juin 2010, page 18</ref> né à Aubervilliers
- Kalidiatou Niakaté (1995-), joueuse de handball. Elle a commencé son sport à Aubervilliers<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Mohamed Fares (1996-), footballeur au SPAL 2013 né à Aubervilliers
- Joane Gadou (2007-), footballeur né à Aubervilliers
Héraldique, devise et logotype
Le logotype de la commune d’Aubervilliers est apposé sur les documents officiels jusqu’aux véhicules municipaux. On y retrouve le nom de la commune encadré par le soleil et la lune, pour signifier que « cette ville est un lieu de vie intense, où l’on travaille, où l’on a des amis, des enfants où l’on dort également »<ref>Du blason au logo… L’image de la ville document en ligne sur le site municipal.</ref>. Les couleurs rouge et jaune sont reprises des anciennes armoiries d’Aubervilliers—présentant un soleil et un lion passant associés aux armes de France—conservées aux Archives nationales sur un sceau ovale gravé en 1790 par l’assemblée municipale qui fut retenu par la Commission d’héraldique urbaine de la Seine en 1942 mais auquel on préféra le blason actuel.
Pour approfondir
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage — avec une suite parue en 1935 :
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- Jacques Dessain, Les Oratoriens à Aubervilliers (1618-1792), Paris et Île-de-France. Mémoires publiés par la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France, 1997, Modèle:N°, Modèle:P.
- Anne Lombard-Jourdain, La Plaine Saint-Denis : 2000 ans d'histoire, Paris, 1994, C.N.R.S. Éditions, 212 p.
- Fernand Bournon : Notice historique et renseignements administratifs d'Aubervilliers
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Géoportail
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- Voir Aubervilliers, Site privé rassemblant de nombreuses photos prises à Aubervilliers