Alphabet hébreu

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Modèle:Infobox Système d'écriture

Fichier:Test Hébreu.PNG

L'alphabet hébreu (Modèle:Langue, Modèle:Langue<ref>/ˈalefbet/ possède une autre graphie avec trait d'union ou makaf (Modèle:Langue), soit Modèle:Langue.</ref>) est un alphabet consonantique (abjad) dont les graphèmes actuels se développèrent à partir de ceux de l’alphabet araméen. Les locuteurs de l'hébreu appellent leur alphabet alefbet, alef et bet en étant les deux premières lettres.

Cet alphabet est utilisé pour écrire l'hébreu, mais aussi le yiddish (ou judéo-allemand), le shuadit (ou judéo-provençal) et aussi autrefois d’autres langues sémitiques ou encore régionalement des langues indo-européennes ou ouralo-altaïques parlées par la diaspora juive.

Histoire de l’écriture hébraïque

Fichier:Test hebreu1.png
« עברית » (ivrit) : mot hébreu signifiant « hébreu »

Modèle:Article détaillé L’archéologie montre que l’écriture hébraïque ancienne est issue de l’écriture phénicienne qui s’est répandue au Moyen-Orient à la fin du [[IIe millénaire av. J.-C.|Modèle:M mini- millénaire avant l’ère chrétienne]]. Pendant l’exil au [[VIe siècle av. J.-C.|Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant l’ère chrétienne]], les juifs en ont emprunté une forme plus moderne aux Juifs babyloniens qui en avaient hérité eux-mêmes des Juifs assyriens. C’était l’alphabet carré qui est encore utilisé aujourd’hui.

Selon la tradition juive, leur écriture était formée à l’époque de Moïse, pour la rédaction de la Torah. D'antiques inscriptions en caractères alphabétiques ont été trouvées dans la région du Sinaï<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le rôle d’Esdras est quant à lui reconnu pour sa contribution à l’écriture carrée. Du fait que la notation du calcul se faisait avec des lettres, comme en grec, les lettres hébraïques ont une valeur numérique, symbolique et mystique qui est abondamment illustrée par la Kabbale. Il est vraisemblable que si la forme des 22 lettres a évolué, leur rang dans l'ordre alphabétique est resté fixe depuis des temps très anciens. Voir Alphabet ougaritique et Ordre levantin.

Malgré le déclin de l’hébreu et de l’araméen comme langues parlées, l’écriture hébraïque s’est maintenue dans l’enseignement religieux et comme véhicule des langues juives comme le yiddish, le judéo-arabe, le judéo-espagnol, et autres langues de la diaspora.

La Haskala marqua un premier moment de renaissance de l'hébreu écrit. L’écriture fut remise à l’honneur (en tant que support naturel de langues vivantes) lors de la renaissance de la conscience nationale et de la langue hébraïques à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et l'hébreu comme langue officielle depuis la création de l’État d'Israël en 1948 (où les autres langues hébraïques ou variétés vernaculaires de la langue hébraïque sont également parlées aujourd’hui par des communautés aujourd’hui très vivantes, et qui entretiennent des relations culturelles très importantes avec la diaspora dans le reste du monde).

À côté de l'écriture carrée, une écriture cursive a également été adoptée.

L’écriture de l’hébreu

Fichier:Comp arabe hebreu etc.png
Comparaison de quatre alphabets d'origine sémitique
Arabe Hébreu Syriaque Grec
'alif ا ālep̄ א 'ālap̄ ܐ alpha A
bā' ب bēṯ ב bēṯ ܒ bēta B
ǧīm ج gimel ג gāmal ܓ gamma Γ
dāl د dāleṯ ד dālaṯ ܕ delta Δ
hā' ه ה ܗ epsilon Ε
wāw و wāw ו waw ܘ upsilon Υ
zay ز zayin ז zayn ܙ zēta Ζ
ḥā' ح ḥēṯ ח ḥēṯ ܚ ēta Η
ṭā' ط ṭēṯ ט ṭēṯ ܛ thēta Θ
yā' ي yod י yuḏ ܝ iota Ι
Comparaison de quatre alphabets d'origine sémitique

Quelques lettres connaissent une variante contextuelle en fin de mot. C'est une caractéristique que l’on rencontre par exemple dans les alphabets grec et arabe. Toutefois, ces variantes ont parfois été utilisées pour noter des différences phonétiques et orthographiques, ou conservées par tradition dans des mots composés. Pour ces raisons, les textes en écriture hébraïque ne doivent pas faire l'objet d'une variation contextuelle automatique entre les formes finales et normales. L’écriture hébraïque doit donc être traitée comme si les formes finales étaient des lettres distinctes sur le plan orthographique, complétant l’alphabet de base. Ce n'est pas nécessairement le cas des autres variations utilisant les diacritiques consonantaux notés dans le tableau ci-dessous.

L'hébreu classique ne note pas les voyelles, puisque c'est un abjad, un alphabet consonantique. Des signes diacritiques, points ou nikkud, ont cependant été ajoutés pour faciliter l'enseignement et la lecture des textes sacrés. Il existe également des signes de cantillation et des ornements propres à la Torah. De même, l'utilisation des matres lectionis simplifie la lecture, en transformant l’abjad classique en alphabet (sans utiliser aucune autre voyelle diacritique).

Ainsi, quatre lettres de base de l’alphabet (א aleph, ה , ו waw ou י yodh) sont des semi-consonnes (ou semi-voyelles selon le point de vue), ce qui signifie qu’elles sont employées comme des consonnes dans l’écriture de base, mais aussi, occasionnellement, comme voyelles (mater lectionis) dans certaines orthographes simplifiées de la langue hébraïque ; dans l’écriture hébraïque normale d’autres langues, comme le yiddish (ou judéo-allemand) et le jéddischdaitsch (ou judéo-alsacien), elles sont employées directement pour la transcription (nettement simplifiée) de leurs voyelles, sans forcément faire appel aux diacritiques voyelles de l’écriture hébraïque (cela nécessite l’usage de ligatures spécifiques à ces langues pour permettre certaines distinctions orthographiques entre les usages vocaliques et consonantaux).

Ces quatre semi-consonnes en langue hébraïque ont aussi une lecture contextuelle très fréquemment différente, et un comportement particulier relatif au placement des diacritiques voyelles qui peuvent aussi les précéder (et qui normalement complètent les lettres de base précédentes). Ces groupements sont alors nommés différemment pour qualifier cet usage vocalique particulier en liaison avec les autres « véritables » voyelles diacritiques hébraïques (pas toujours notées, même si elles sont implicites). Modèle:Article détaillé

Alphabet consonantique de base ou étendu (abjad) et valeurs phonétiques

Pour l'alphabet yiddish, voir yiddish. Pour les diacritiques du système de Tibériade, voir diacritiques de l'alphabet hébreu.

D’autre part, certaines lettres peuvent former des ligatures entre elles ; ces ligatures (dont trois sont utilisées en yiddish) peuvent être considérées comme des lettres supplémentaires (distinctes des lettres qui les composent en théorie), car elles sont parfois nécessaires à certaines distinctions orthographiques.

Enfin, les lettres peuvent aussi avoir des formes graphiques légèrement différentes, telles que la forme alternative de la lettre ayin (dont la jambe descendante devient horizontale) ou les formes élargies de certaines lettres (par exemple aleph), destinées à faciliter le placement de diacritiques (en général, cela ne modifie pas la sémantique de la lettre elle-même, ni l’orthographe du mot par rapport à son écriture non-diacritée).

Lettre de base Lettre modifiée Gematria
Nom Sens Graphies<ref name="graphie">Chaque caractère est représenté deux fois, la deuxième fois (à gauche) avec une police Times new Roman,David,Palatino Linotype.</ref> Phonèmes<ref name="API">Transcription phonologique selon l’alphabet phonétique international, selon l’hébreu moderne standard ; ces phonologies peuvent toutefois varier avec certaines variétés de l’hébreu (notamment sépharades, tibériennes ou yéménites) ou dans d’autres langues (comme le yiddish).</ref> Variantes Graphies<ref name="graphie"/>
finale normale finale normale
aleph<ref name="large">Cette lettre de base possède également une variante glyphique élargie, permettant de positionner davantage de diacritiques.</ref> taureau א א /Modèle:CAPI/ /Modèle:CAPI/ mapiq<ref name="mapiq">La prononciation peut varier légèrement selon la présence ou l’absence du mapiq, un point similaire au daguesh mais placé entre les jambes de la lettre.</ref> אּ אּ 1
/Modèle:CAPIModèle:CAPI/ ligature<ref name="ligature">Cette forme alternative est une ligature à caractère orthographique.</ref> aleph-lamed
beth ou bèt maison ב ב /Modèle:CAPI/ /Modèle:CAPI/ daguesh doux<ref name="daguesh">La prononciation varie selon la présence ou l’absence du daguesh, un point placé au milieu de la lettre. Le dagesh doux mute généralement une consonne.</ref> בּ בּ 2
gimel ou guimel ou ghimel chameau ג ג /Modèle:CAPI/ /Modèle:CAPI/ daguesh doux<ref name="daguesh" /> גּ גּ 3
dalet ou dalèt ou daleth<ref name="large" /> porte ד ד /Modèle:CAPI/ /Modèle:CAPI/ daguesh doux<ref name="daguesh" /> דּ דּ 4
he ou hè<ref name="large" /> louange ה ה /Modèle:CAPI/ mapiq<ref name="mapiq" /> הּ הּ 5
vav ou waw clou ו ו /Modèle:CAPI/ /Modèle:CAPI/ shuruq<ref name="shuruq">La prononciation varie selon la présence ou l’absence du shuruq, une lettre vav avec un point au milieu.</ref> וּ וּ 6
/Modèle:CAPIModèle:CAPI/ ligature<ref name="ligature" /> double-waw<ref name="yiddish">Utilisée en yiddish.</ref> װ װ
/Modèle:CAPIModèle:CAPI/ ligature<ref name="ligature"/> waw-yod<ref name="yiddish" /> ױ ױ
zayin ou zaïn arme ז ז /Modèle:CAPI/ daguesh dur<ref name="daguesh1">La prononciation peut varier selon la présence ou l’absence du daguesh. Le daguesh dur gémine généralement une consonne guturale mais peut parfois être transcrit aussi par le doublement de la consonne de base.</ref> זּ זּ 7
het ou 'hèt barrière ח ח /Modèle:CAPI/ /Modèle:CAPI/ 8
tet ou tèt bandeau ט ט /Modèle:CAPI/ daguesh dur<ref name="daguesh1" /> טּ טּ 9
yod ou youd main י י /Modèle:CAPI/ /Modèle:CAPI/ daguesh dur<ref name="daguesh1" /> יּ יּ 10
/Modèle:CAPIModèle:CAPI/ ligature<ref name="ligature"/> double-yod<ref name="yiddish" /> ײ ײ
kaf ou khaf ou kaph<ref name="large" /> paume ך ך כ כ /Modèle:CAPI/ /Modèle:CAPI/ daguesh doux<ref name="daguesh" /> ךּ ךּ כּ כּ 20
lamed ou lamèd<ref name="large" /> élève ל ל /Modèle:CAPI/ daguesh dur<ref name="daguesh1" /> לּ לּ 30
mem ou mèm<ref name="large" /> eaux ם ם מ מ /Modèle:CAPI/ daguesh dur<ref name="daguesh1" />     מּ מּ 40
nun ou noun poisson, accroissement<ref>Modèle:Lien web.</ref> ן ן נ נ /Modèle:CAPI/ daguesh dur<ref name="daguesh1" />     נּ נּ 50
samech ou samèkh appui ס ס /Modèle:CAPI/ daguesh dur<ref name="daguesh1" /> סּ סּ 60
ayin œil ע ע /Modèle:CAPI/ alternative<ref name="alternative">La prononciation peut légèrement varier et être marquée par la forme alternative de la lettre.</ref> 70
pe ou bouche ף ף פ פ /Modèle:CAPI/ ou /Modèle:CAPI/ /Modèle:CAPI/ daguesh doux<ref name="daguesh" /> ףּ ףּ פּ פּ 80
tsade ou tsadé hameçon ץ ץ צ צ /Modèle:CAPI/ daguesh dur<ref name="daguesh1" />     צּ צּ 90
qof ou qoph nuque ק ק /Modèle:CAPI/ daguesh dur<ref name="daguesh1" /> קּ קּ 100
resh ou rèch<ref name="large" /> tête ר ר /Modèle:CAPI/ daguesh dur<ref name="daguesh1" /> רּ רּ 200
shin ou chine<ref name="shin">La prononciation varie selon que le point diacritique placé au-dessus, normalement nécessaire, est placé sur la branche droite (point shin) ou gauche (point sin) de la lettre.</ref> dent ש ש /Modèle:CAPI/ ou /Modèle:CAPI/ daguesh dur<ref name="daguesh1" /> שּ שּ 300
שׁ שׁ /Modèle:CAPI/ point shin<ref name="shin" />, daguesh dur<ref name="daguesh1" /> שּׁ שּׁ
שׂ שׂ /Modèle:CAPI/ point sin<ref name="shin" />, daguesh dur<ref name="daguesh1" /> שּׂ שּׂ
tav<ref name="large" /> signe, marque ת ת /Modèle:CAPI/ ou /Modèle:CAPI/ /Modèle:CAPI/ daguesh doux<ref name="daguesh" /> תּ תּ 400

Glyphes

Voici des versions agrandies des glyphes de chacune des 22 lettres de l’alphabet de base et de leurs variantes finales, dans un style traditionnel et dans un style moderne simplifié. Les noms donnés ici aux lettres correspondent à la translittération latine recommandée pour les écritures sémitiques, suivis de l’orthographe la plus commune du français.

Transcriptions de l’hébreu dans d’autres écritures

Modèle:Article détaillé

Fichier:Keyboard Layout Hebrew.png
Disposition du clavier en hébreu

On transcrit traditionnellement l’alphabet hébreu en écriture latine, grecque ou cyrillique selon les conventions de transcription des langues sémitiques, à l’aide des diacritiques usuels propres à ces alphabets, tout en faisant un usage normal des lettres voyelles dont ces alphabets disposent : les diacritiques vocaliques hébreux deviennent donc le plus souvent des voyelles simples, et les diacritiques consonantiques hébreux disparaissent souvent des consonnes transcrites (notamment dans les transcriptions simplifiées adaptées aux langues à écriture latine où l’on fait alors un usage fréquent des digraphes).

Les marques de cantillation hébraïques (sans valeur phonologique réelle) ne sont généralement pas transcrites, sauf parfois si elles marquent un caractère important sur le plan sémantique (tel qu’une emphase, qui peut être transcrite éventuellement par une marque de ton, une capitale ou plus souvent la ponctuation) ou dans les transcriptions purement phonétiques.

Modèle:Article détaillé

On peut noter que l’alphabet hébreu de base n’a pas toujours été employé pour écrire la langue hébraïque : certains anciens écrits massorétiques ont parfois remplacé les lettres de base de l’alphabet hébreu par les lettres de base et ligatures de l’alphabet arabe ou d’autres écritures sémitiques (tout en conservant tous les autres diacritiques vocaliques et de cantillation qu’ils ont créés pour l’alphabet hébreu) pour la transcription cursive de textes sacrés de langue hébraïque.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Les différents signes qui peuvent être ajoutés à une lettre :

Modèle:Table des caractères Unicode/Liens hébreu

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail