Hippolyte Bayard

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Hippolyte Bayard né à Breteuil-sur-Noye le Modèle:Date et mort à Nemours le Modèle:Date est un pionnier de la photographie et un inventeur français.

Biographie

Famille

Hippolyte Bayard est né le Modèle:Date- à Breteuil-sur-Noye (Oise) d'Emmanuel Bayard, juge de paix et propriétaire (Breteuil-sur-Noye, Modèle:Date - Breteuil-sur-Noye, Modèle:Date) et Élisabeth Adélaïde Vaconssin. Ses grands-parents paternels sont Louis Bayart, archer garde de la Connétablie de France, puis huissier, et Marie Charlotte Dutilloy<ref>Modèle:Lien web </ref>.

Il quitte la Picardie pour rejoindre Paris, où il entre au ministère des Finances. Il est attiré avec son ami, Edmond Geoffroy, vers le milieu bohème de la capitale dans lequel il rencontre notamment Jules-Claude Ziegler.

Un inventeur

Dans les années 1830 à Paris, le milieu intellectuel et artistique est agité par les fameuses expériences menées par Louis Daguerre, créateur du Diorama. Celles-ci font suite aux avancées de Nicéphore Niépce, avec qui il s'était associé en 1829 mais qui mourut subitement en 1833. En 1835, des informations commencent à circuler sur un procédé que Daguerre aurait réussi à mettre au point pour fixer l'impression lumineuse dans une camera obscura.

Comme beaucoup d'autres, Bayard, qui s'intéresse à la peinture, se lance dans l'expérimentation. La première idée de génie de cet homme méthodique consiste à consigner ses avancées dans un cahier d'essais. On peut ainsi suivre sa progression dans la maîtrise de la sensibilité, avec l'apparition de vagues formes qui se précisent d'essais en essais jusqu'à ce qu'on y reconnaisse les statues qui lui servent de modèles.

Bayard invente d'abord un procédé photographique de négatif sur papier. Puis, en Modèle:Date-, il met au point un procédé lui permettant d'obtenir des positifs directs sur papier. L’image positive se forme par l'exposition dans la chambre noire d’une feuille de papier préalablement sensibilisée. Comme les daguerréotypes, les images obtenues par Bayard sont des pièces uniques ne pouvant être multipliées. En Modèle:Date- <ref>D'après Modèle:Lien web, la date du Modèle:Date- est légendaire. L'exposition prévue pour le Modèle:Date- ne fut ouverte que le 14 (Journal des débats, Modèle:Date-, Modèle:P., et Modèle:Date-, Modèle:P., lire sur Gallica ; Moniteur universel, Modèle:Date-).</ref>, Bayard présente la première exposition de photographies de l'histoire. Il contribue à une opération de bienfaisance en présentant une trentaine de vues de natures mortes et d'architecture. Le Constitutionnel est enthousiaste<ref>Modèle:Article.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Un mois avant la reconnaissance officielle du daguerréotype, Bayard a donc déjà une maîtrise suffisante de son procédé pour en faire des démonstrations remarquées. Le Modèle:Date-, il dépose à l'Académie des sciences, qui l'enregistre, un paquet cacheté Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Mais il est trop tard.

La première mise en scène photographique

Fichier:Bayard, Hippolyte 1801-1887 - Selfportrait as a Drowned man 1840.jpg
La première mise en scène photographique :
La « noyade » de Bayard en 1840.
Fichier:Bayard Self-Portrait in the Garden.jpg
Autoportrait dans le jardin (1847), Los Angeles, Getty Center.

La France revendique pleinement l'invention de la photographie en soutenant haut et fort la paternité de Daguerre, mais le procédé mis au point par Bayard diffère profondément. L'Académie des sciences est embarrassée par cette deuxième invention. François Arago, promoteur de Daguerre et de son procédé, ne l'encourage pas. Bayard se tourne alors vers l'Académie des beaux-arts qui le reçoit mieux, mais sans le soutenir véritablement. Entre-temps, l'Anglais William Henry Fox Talbot a inventé un procédé de négatif-positif, supérieur à celui de Bayard, qui se voit relégué au deuxième plan.

En Modèle:Date-, Bayard reçoit Modèle:Monnaie de l'État français pour s'équiper en matériel photographique (alors qu'une rente annuelle de Modèle:Monnaie au total est versée à Jacques Daguerre et à Isidore Niépce, le fils de Nicéphore). En Modèle:Date-, il révèle sommairement en quoi consiste son procédé permettant d'obtenir un positif direct dans une lettre à l'Académie des sciences<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mais le daguerréotype est en plein essor, Bayard ne fera ouvrir le paquet cacheté qu'il a déposé en 1839 à l'Académie des sciences qu'en Modèle:Date-, à l'occasion d'une dispute de priorité avec Talbot<ref>Modèle:Article.</ref>, et son apport reste méconnu.

Bayard décide alors de se noyer, mais uniquement, et c'est là sa deuxième idée de génie, « photographiquement ». En Modèle:Date-, il se met en scène en noyé sur une photographie au dos de laquelle il écrit : Modèle:Citation bloc

En 1840, un an à peine après l'invention officielle de la « photographie », Bayard inventait avec humour la « fiction photographique ».

Un photographe actif

Le procédé de positif direct de Bayard resta une expérience isolée qu'il fut seul à pratiquer. Malgré ses déboires initiaux, Bayard continuera cependant à être un photographe actif et productif. À partir de 1840, il utilise lui-même beaucoup le calotype, le procédé de négatif-positif inventé par Talbot.

Il est membre fondateur de la Société héliographique en 1851, puis de la Société française de photographie en 1854.

En 1851, il fait partie des cinq photographes de la Société héliographique mandatés par la Commission des monuments historiques pour recueillir des photographies de bâtiments historiques que la commission souhaite préserver ou restaurer. Il est envoyé en Normandie au titre de cette Mission héliographique. Toutefois, aucune prise de vue n'a été retrouvée.

Bayard est aussi le premier à avoir eu l'idée de combiner deux négatifs séparés, l'un pour le ciel et les nuages, l'autre pour le paysage, afin de composer une épreuve positive bien exposée avec un ciel moutonné de nuages. Les méthodes de « ciels rapportés » ont commencé à être utilisées dans les années 1850. Gustave Le Gray reprendra cette technique pour ses marines.

Du début de 1860 à 1866, il ouvre un atelier avec Bertall, avec lequel il avait déjà collaboré dès 1855 dans l'atelier Bayard et Bertall, au 15 bis, rue de la Madeleine à Paris<ref>Claude Malécot et Anne-Marie de Brem, Le Monde de George Sand : portraits photographiques, Monum, Editions du patrimoine, 2003.</ref>.

Récompenses et distinctions

Hommages

L'école primaire publique de Breteuil-sur-Noye porte le nom d'école Hippolyte-Bayard<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail