Louise Michel
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Louise Michel <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}, alias « Enjolras », née le Modèle:Date de naissance- à Vroncourt-la-Côte<ref>Modèle:Lien web.</ref> (Haute-Marne) et morte le Modèle:Date de décès- à Marseille, est une institutrice, écrivaine, militante anarchiste, franc-maçonne française aux idées féministes et l’une des figures majeures de la Commune de Paris durant laquelle elle s'implique tant politiquement que militairement en intégrant les rangs de la Garde nationale. Elle est aussi une des représentantes les plus célèbres de la part prise par les femmes dans la Commune de Paris.
Préoccupée très tôt par l'éducation, elle enseigne quelques années avant de se rendre à Paris en 1856. À 26 ans, elle y développe une importante activité littéraire, pédagogique et politique et se lie avec plusieurs personnalités révolutionnaires blanquistes de Paris des années 1860.
En 1871, elle participe activement aux événements de la Commune de Paris, autant en première ligne qu'en soutien. S'étant livrée en mai pour faire libérer sa mère, elle est déportée en Nouvelle-Calédonie où elle se convertit à la pensée anarchiste. Elle revient en Métropole en 1880, et, très populaire, multiplie les manifestations et réunions en faveur des prolétaires. Elle reste surveillée par la police et est emprisonnée à plusieurs reprises, mais poursuit son militantisme politique dans toute la France, jusqu'à sa mort à l'âge de 74 ans à Marseille.
Elle demeure une figure révolutionnaire et anarchiste de premier plan dans l'imaginaire collectif. Première à arborer le drapeau noir, elle popularise celui-ci au sein du mouvement libertaire.
Biographie
Jeunesse
Née au château de Vroncourt en Haute-Marne le Modèle:Date-, Louise Michel, parfois appelée Clémence-Louise Michel<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Encyclopædia Britannica : Modèle:Lien web.</ref>, est la fille naturelle de la servante Marie-Anne Michel<ref group="N">Marie, Anne sont les prénoms maternels qui figurent dans l'acte de naissance de Louise ; on trouve parfois Marie-Anne dans les biographies.</ref> et d'un père inconnu, vraisemblablement le fils du châtelain Laurent Demahis<ref name="Dictionnaire">Jean Maitron, Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français, Les Éditions de l'Atelier, 1997, article « Louise Michel » Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Xavier de La Fournière, Louise Michel, matricule 2182, Perrin, 1986, page 10</ref>,<ref name="DIB">Dossier individuel de bagne de Louise Michel.</ref>. À la suite de sa naissance, Laurent Demahis est éloigné du château, tandis que Louise y est élevée, près de sa mère, et dans la famille des parents de Laurent Demahis, qu’elle appelle ses grands-parents. Jusqu'à ses 20 ans, Louise porte le patronyme de son grand-père Étienne-Charles Demahis (1762-1845), qui fut sous l'Ancien régime avocat au Parlement de Paris et descendait d'une famille de la noblesse de robe (de Mahis) remontant au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il lui donne le goût d'une culture classique où domine l'héritage des Lumières, notamment Voltaire et Jean-Jacques Rousseau<ref name="toupie.org"/>. Elle reçoit une instruction solide, une éducation libérale et semble avoir été heureuse, faisant preuve, très jeune, d'un tempérament altruiste.
En 1850, la mort des grands-parents Demahis marque la fin de son appartenance au milieu social aisé de ses protecteurs. Dotées par eux d'un petit pécule, Louise et sa mère doivent quitter le château de Vroncourt, mis en vente par la veuve et les enfants légitimes de Laurent Demahis<ref>Xavier de La Fournière, Louise Michel, matricule 2182, Perrin, 1986, Modèle:P..</ref>. Jusqu'alors connue à Vroncourt comme Mademoiselle Demahis<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Louise doit abandonner ce nom pour prendre celui de sa mère.
À partir de 1851, elle poursuit des études à Chaumont (Haute-Marne) où elle obtient le brevet de capacité permettant d’exercer la profession de « sous-maîtresse » (on dirait institutrice aujourd'hui). Refusant de prêter serment à Napoléon III, ce qui est nécessaire pour être institutrice, en Modèle:Date-, à 22 ans, elle crée une école libre à Audeloncourt (Haute-Marne) où elle enseigne durant une année avant de se rendre à Paris<ref name="chronologie">Modèle:Lien web. via Archive.is</ref>. Fin 1854, elle ouvre une école à Clefmont (Haute-Marne) et n'enseigne, là aussi, que durant une année<ref name="chronologie"/>. Puis en ouvre une à Millières (Haute-Marne) en 1855<ref>Michel Winock, Les Voix de la Liberté, Seuil 2001, Modèle:P..</ref>,<ref name="chronologie"/>.
À Paris
Institutrice écrivaine
En 1856, elle quitte la Haute-Marne pour Paris. Commence alors pour elle une période d’intense activité enseignante, de tentative littéraire et de formation militante.
Pendant les quinze ans qui suivent, elle poursuit avec passion son activité d'enseignante. Elle trouve à son arrivée une place de sous-maîtresse dans le Modèle:10e arrondissement, rue du Château-d'Eau, dans la pension de Madame Vollier, avec laquelle elle entretient des rapports quasi filiaux<ref name="Dictionnaire" />. En 1865, elle ouvre un externat au 5, rue des Cloÿs, puis un autre cours 24, rue Oudot en 1868<ref name="chronologie" />.
Pour préparer les épreuves du baccalauréat, elle suit les cours d'instruction populaire de la rue Hautefeuille, dirigés par les républicains Jules Favre et Eugène Pelletan, qui élargissent son horizon politique<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="terresdecrivains">Modèle:Lien web, sur le site terresdecrivains.com.</ref>. De plus, elle écrit des poèmes sous le pseudonyme d'Enjolras, devient sociétaire de l'Union des poètes en 1862, et aurait probablement aimé vivre de sa plume, si les temps le lui avaient permis. Elle entretient une correspondance, commencée en 1850, avec Victor Hugo, l'écrivain et le républicain le plus célèbre et le plus respecté de l'époque<ref name="toupie.org">Modèle:Lien web, sur le site toupie.org.</ref>, et lui adresse quelques poèmes. Louise est entièrement sous le charme<ref name="Interview">Interview de Xavière Gauthier Modèle:Lien web.</ref>. Elle vient le voir à son retour à Paris après la chute de l'Empire. Il interviendra pour elle en janvier 1871, la dépeignant telle « Judith la sombre Juive » et « Aria la Romaine » dans son poème Viro Major, femmes aux destins exceptionnels et tragiques, et la défendra pendant sa déportation. Leur correspondance durera jusqu'en 1879.
Militante révolutionnaire
Progressivement introduite dans les milieux révolutionnaires à la fin de l'Empire, elle rencontre Jules Vallès, Eugène Varlin, Raoul Rigault et Émile Eudes, et collabore à des journaux d’opposition comme Le Cri du peuple<ref name="ac-grenoble">Académie de Grenoble, Mémoires - Louise Michel, Modèle:Lire en ligne, consulté le 9 mai 2009.</ref>. En 1869, elle est secrétaire de la Société démocratique de moralisation, ayant pour but d’aider les ouvrières<ref name="toupie.org" />. À cette époque, Louise Michel est blanquiste, c’est-à-dire adepte du mouvement révolutionnaire et républicain socialiste fondé par Auguste Blanqui<ref name="Dictionnaire" />.
En août 1870, à 40 ans, en pleine guerre franco-prussienne, elle manifeste contre l'arrestation des blanquistes Eudes et Brideau<ref name="chronologie" />. En septembre, après la chute du Second Empire, elle participe au Comité de vigilance des citoyennes du [[18e arrondissement de Paris|Modèle:18e de Paris]], dont elle est élue présidente le Modèle:1er novembre ; elle rencontre Théophile Ferré<ref name="chronologie" />, frère de Marie Ferré<ref name="Dictionnaire" />, dont elle tombe passionnément amoureuse. Dans Paris affamé par le siège, elle crée une cantine pour ses élèves.
Commune de Paris
Lorsque les manifestations pour créer une Commune révolutionnaire commencent, en janvier 1871, membre du Comité de vigilance de Montmartre aux côtés de Paule Minck, Anna Jaclard et Sophie Poirier, Louise Michel est très active. Selon une anecdote fameuse, le Modèle:Date-, en habit de garde nationale, elle fait feu sur l'Hôtel-de-Ville<ref name="chronologie" /> lors d'une manifestation réprimée dans le sang par le général Vinoy. Propagandiste, garde au Modèle:61e de Montmartre, ambulancière, et combattante, elle anime aussi le Club de la Révolution à l'église Saint-Bernard de la Chapelle<ref name="Dictionnaire" />. Les 17 et Modèle:Date-, elle participe activement, armée, à l'affaire des canons de la garde nationale sur la butte Montmartre<ref name="chronologie" />. On assiste à d’étonnantes manifestations : femmes, enfants, gardes fédérés entourent les soldats qui fraternisent avec cette foule joyeuse et pacifique. Elle rencontre Georges Clemenceau, maire de Montmartre qui tente alors une médiation. Louise Michel fait alors partie de l’aile révolutionnaire la plus radicale aux côtés des anarchistes, et pense qu’il faut poursuivre l’offensive sur Versailles pour dissoudre le gouvernement d’Adolphe Thiers, qui n’a alors que peu de troupes. Elle est même volontaire pour se rendre seule à Versailles et tuer Thiers<ref name="Fernand Planche">Fernand Planche, La vie ardente et intrépide de Louise Michel, Édition Tops-H. Trinquier, 2005</ref>. Elle n’est pas suivie et le projet avorte.
En avril-mai, lors des assauts versaillais contre la Commune, elle participe aux batailles de Clamart, Issy-les-Moulineaux et Neuilly<ref name="chronologie" />. Elle fait partie du Modèle:61e bataillon de marche de Montmartre et sert également comme ambulancière<ref name="Chronologie"/>. Sa bravoure est mentionnée dans le Journal officiel du 10 avril<ref name="Chronologie"/>. Lors de la Semaine sanglante en mai, elle participe au combat de rue au cimetière de Montmartre puis sur la barricade de Clignancourt<ref name="Chronologie"/>. Le 24 mai, pour faire libérer sa mère, elle se rend<ref name="Chronologie">Modèle:Ouvrage.</ref>. Louise Michel est détenue au camp de Satory près de Versailles, puis à la prison des Chantiers à Versailles et, à partir du 15 juin, à la maison de correction de Versailles<ref name="Chronologie"/>. Elle assiste alors aux exécutions et voit mourir ses amis, parmi lesquels son ami Théophile Ferré (exécuté avec l’ancien ministre de la Guerre de la Commune, Louis Rossel), auquel elle fait parvenir un poème d’adieu : Les Œillets rouges<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le 28 juin, elle est interrogée pour la première fois par le conseil de guerre. Louise Michel déclare devant ses juges : Modèle:Citation bloc
Elle revendique les crimes et délits dont on l'accuse et réclame la mort au tribunal (« Si vous n'êtes pas des lâches, tuez-moi ») alors que la plupart des accusés cherchent à sauver leur tête en minimisant leur action<ref name="Procès"/>. Le lendemain, elle fait la une de tous les journaux<ref name="Procès"/>. En hommage, Victor Hugo lui dédie un poème intitulé Viro Major, qui jouera un grand rôle dans sa postérité<ref name="Procès">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Lire en ligne le poème de Victor Hugo Modèle:Lien web.</ref>. Le 19 septembre, elle est transférée à la prison d'Arras, où elle écrit une lettre à l'abbé Folley le 13 novembre<ref>Annie Metz, « Actualités de la bibliothèque Marguerite-Durand », Archives du féminisme, bulletin n°27, 2019, p. 13.</ref>. Ramenée à Versailles le 29 novembre, elle est condamnée par le conseil de guerre à la déportation à vie dans une enceinte fortifiée le 16 décembre. Elle refuse de faire appel et est transférée à la Maison centrale d'Auberive, le 21 décembre 1871, où elle reste jusqu'au 24 août 1873<ref name="Dictionnaire" />. C’est le temps où la presse versaillaise la nomme « la Louve avide de sang » ou « la Bonne Louise »<ref name="Xavière Gauthier">Louise Michel, Xavière Gauthier, Histoire de ma vie – Modèle:2e et Modèle:3e, Presses universitaires de Lyon, coll. « Hors Collection », 2000, Modèle:Nobr Modèle:ISBN.</ref>. Elle est également surnommée la « nouvelle Théroigne », ou encore la « dévote de la révolution »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Déportation
Embarquée, à Saint-Martin-de-Ré, sur le Virginie le Modèle:Date-<ref name="DIB"/> pour être déportée en Nouvelle-Calédonie<ref name="chronologie"/>, Louise Michel arrive sur l’île après quatre mois de voyage le Modèle:Date- et est débarquée à la presqu'île de Ducos le Modèle:Date-<ref name="DIB"/>. À bord, elle fait la connaissance de Henri Rochefort, célèbre polémiste, et de Nathalie Lemel, elle aussi grande animatrice de la Commune ; c’est sans doute au contact de cette dernière que Louise Michel devient anarchiste. Elle reste sept années en Nouvelle-Calédonie, refusant de bénéficier d’un autre régime que celui des hommes<ref name="Dictionnaire"/> ou d'une grâce individuelle<ref name="Delaporte">Modèle:Lien web.</ref>.
Elle crée le journal Petites Affiches de la Nouvelle-Calédonie. Elle apprend une langue kanak et traduit dans une langue poétique plusieurs des mythes fondateurs des kanak, dont un mythe portant sur le déluge. Elle édite en 1885 Légendes et chansons de gestes canaques <ref name="ish-lyon"/>. S'intéressant aux langues kanak et, dans sa recherche de ce que pourrait être une langue universelle, à la langue pidgin qu'est le bichelamar<ref name="Delaporte"/>, elle cherche à instruire les autochtones kanak et, contrairement à certains communards qui s’associent à leur répression, elle prend leur défense lors de leur révolte de 1878<ref name="Dictionnaire"/>,<ref name="Delaporte"/>. Elle obtient l’année suivante l’autorisation de s’installer à Nouméa et de reprendre son métier d’enseignante, d’abord auprès des enfants de déportés (notamment des Algériens de Nouvelle-Calédonie), de gardiens, puis dans les écoles de filles. Elle instruit les kanak adultes le dimanche, inventant toute une pédagogie adaptée à leurs concepts et leur expérience.
Par décision du Modèle:Date-, sa peine est commuée en déportation simple, peine commuée à 10 ans de bannissement à partir du Modèle:Date- avant une remise du reste sa peine par décision du Modèle:Date-<ref name="DIB"/>.
Clemenceau, qui lui vouait une grande admiration<ref>Michel Ragon, Georges et Louise, Albin Michel, 2000.</ref>, continuait de lui écrire durant sa déportation et lui adressait des mandats.
Retour en France
De retour à Paris le Modèle:Date-, après avoir débarqué dans le port de Dieppe (plaque commémorative près du port de plaisance, quai Henri-IV), elle est chaleureusement accueillie par la foule qui l'acclame aux cris de Modèle:Cita<ref>L'Éphéméride anarchiste : Modèle:Lien web.</ref>. À Paris, ce sont près de Modèle:Unité personnes qui viennent l'acclamer à la gare Saint-Lazare<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle y reprend son infatigable activité militante, donnant de nombreuses conférences, intervenant dans les réunions politiques. Deux mois après son retour, elle commence à faire publier sous forme de roman-feuilleton son ouvrage La Misère, qui remporte un vif succès<ref name="ish-lyon">Modèle:Lien web, sur le site ish-lyon.cnrs.fr.</ref>.
Elle se réclame jusqu’à sa mort du mouvement anarchiste. C’est le Modèle:Date-, lors d’un meeting salle Favié à Paris, que Louise Michel, désirant se dissocier des socialistes autoritaires et parlementaires, se prononce sans ambigüité pour l’adoption du drapeau noir par les anarchistes (socialistes libertaires) : Modèle:Citation
Ce nouvel engagement est bientôt concrétisé par l’action : le Modèle:Date-, elle mène aux Invalides, avec Émile Pouget, une manifestation au nom des « sans-travail » qui dégénère rapidement en pillages de trois boulangeries<ref name="chronologie"/> et en affrontement avec les forces de l'ordre. Louise, qui se rend aux autorités quelques semaines plus tard, est condamnée en juin à six ans de prison assortis de dix années de surveillance de haute police, pour « excitation au pillage »<ref>Dominique Leborgne, Saint-Germain des Prés et son faubourg, Parigramme, Paris, 2005, Modèle:P.200.</ref>. Elle est libérée au bout de trois sur intervention de Clemenceau, pour revoir sa mère sur le point de mourir<ref name="Dictionnaire" />. Pourtant dès août, elle est de nouveau emprisonnée pour quatre mois à cause d'un discours prononcé en faveur des mineurs de Decazeville, aux côtés de Jules Guesde, Paul Lafargue et Étienne Susini. Refusant de faire appel, elle est finalement relâchée en novembre à la suite d'une remise de peine<ref name="chronologie"/>.
En Modèle:Date-, elle se prononce contre la peine de mort, en réaction à la peine capitale à laquelle vient d'être condamné son ami Duval<ref name="ac-grenoble"/>. Le Modèle:Date-, après avoir prononcé dans l'après-midi un discours au théâtre de la Gaîté du Havre, elle est attaquée dans la soirée à la salle de l'Élysée par le « chouan » Pierre Lucas, qui tire sur elle deux coups de pistolet<ref>Modèle:Article.</ref> ; blessée à la tête, elle refuse de porter plainte contre son agresseur<ref name="ac-grenoble"/>,<ref>Voir aussi Modèle:Lien web {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}.</ref>. Une des balles lui érafle le lobe de l'oreille et l'autre se loge dans son crâne ; on ne parvient pas à l'extraire et elle y demeurera jusqu'à la mort de Louise Michel, dix-sept ans plus tard<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Elle est présente aux côtés de Charles Malato le Modèle:Date- au cours d’un meeting en pleine grève des terrassiers au cours duquel Joseph Tortelier prend la parole devant 400 personnes<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation bloc
En Modèle:Date-, Louise Michel est arrêtée à la suite d'un discours qu'elle a prononcé à Saint-Étienne et en raison de sa participation à un meeting qui a entraîné de violentes manifestations à Vienne. Un mois plus tard, elle refuse sa mise en liberté provisoire, car ses coïnculpés restent en prison. Elle finit par tout casser dans sa cellule, un médecin demande alors son internement comme « folle ». Le gouvernement, qui craint l'hostilité de la presse, s'y oppose. Elle a alors 60 ans. Finalement, elle est libérée et quitte Vienne pour Paris le Modèle:Date-<ref name="chronologie" />. En juillet, Louise se réfugie à Londres où elle gère une école libertaire pendant quelques années. À son retour le Modèle:Date-, elle est accueillie par une manifestation de sympathie à la gare Saint-Lazare<ref name="chronologie" />. Résolument antimilitariste, elle ne prend que modérément part<ref>Elle vit à Londres de juillet 1890 à novembre 1895 avec la militante libertaire Charlotte Vauvelle.</ref> à l’agitation provoquée par l’affaire Dreyfus - elle veut protéger le « frère » Henri Rochefort, polémiste antisémite et résolument anti-dreyfusard.
Pendant les dix dernières années de sa vie, Louise Michel, devenue une grande figure révolutionnaire et anarchiste, multiplie les conférences<ref>Conférence « Prise de possession » in Louise Michel - Sébastien Faure. Discours et articles, Éditions de l'Épervier, 2010.</ref> à Paris et en province, accompagnées d'actions militantes, et ce, malgré sa fatigue ; en alternance, elle effectue des séjours à Londres en compagnie d'amis. En 1895, elle fonde le journal Le Libertaire en compagnie de Sébastien Faure<ref name="ac-grenoble"/>. Le Modèle:Date-, elle assiste à Londres au congrès international socialiste des travailleurs et des chambres syndicales ouvrières<ref name="chronologie"/>. Elle fréquente le cercle anarchiste de Charlott-Street, à Soho, avec Malatesta, où Sante Ferrini fait sa connaissance et elle assiste au procès de l'espion Gennaro Rubino en mai 1902<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Quelques mois avant sa mort, d'octobre à Modèle:Date-, Louise Michel alors âgée de 74 ans, se rend en Algérie avec Ernest Girault pour une tournée de conférences.
Après une série de conférences données dans les Alpes, elle prend froid à Sisteron, ce qui aggrave la bronchite chronique dont elle souffre depuis des années. Le Modèle:Dr Berthelot de Toulon juge son état alarmant et le Modèle:Dr Dufour de Marseille conclut à une pneumonie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle meurt, le 9 Modèle:Date-, à Marseille à l’hôtel de l’Oasis au boulevard Dugommier. Le matin du Modèle:Date-, ses funérailles drainent à Paris une foule de plusieurs milliers de personnes<ref>Modèle:Article.</ref>. Elle est inhumée au cimetière de Levallois-Perret.
Engagements
Féminisme
Considérée comme une pionnière du féminisme<ref>Modèle:Lien web.</ref>, elle écrit dans ses Mémoires : Modèle:Citation bloc
Fille naturelle, à la paternité incertaine, d'une domestique et d'un membre de la petite noblesse<ref>Dictionnaire des anarchistes : Modèle:Lien web.</ref>, on sait peu de chose sur la vie privée de Louise Michel. Surnommée par Verlaine (ou par Clovis Hugues<ref>André Joucla-Ruau, Mélanges à la mémoire d'André Joucla-Ruau, vol. 1, Éditions de l'université de Provence, 1978, Modèle:Lien web.</ref>), la « Vierge rouge », sur sa proximité avec Victor Hugo, son amour (platonique ?) avec Théophile Ferré, ses compagnonnages féminins avec Paule Minck et Nathalie Lemel, sa longue relation avec Charlotte Vauvelle, qu'elle nomme sa « compagne depuis 15 ans » à la fin de sa vie<ref name="Verhaeghe">Modèle:Article, accès libre.</ref>. À son enterrement, c’est Séverine, libertaire et féministe qui prononce l’éloge funèbre<ref>Claire Auzias, Louise Michel est-elle féministe ?, in Centenaire de la mort de Louise Michel : hommage à une femme d’exception, Centre régional de documentation pédagogique d’Aix-Marseille, SCÉRÉN, 2005, Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Cita
Ses positions sur les relations hommes/femmes sont connues : Modèle:Citation bloc
Sur la prostitution, ses propos sont sans ambiguïté : Modèle:Citation bloc
Dénonciation de la cruauté contre les animaux
Louise Michel, à l'instar d'autres penseurs anarchistes avant elle, défend la cause animale. Elle « critique les opprimés qui se vengent sur plus faible qu’eux – les animaux » et affirme : « Plus l’homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent »<ref>Philippe Pelletier, « L'anarchisme et l'animal », Pour, n°231, vol. 3, 2016</ref>. Elle rejoint la pensée d'Élisée Reclus en considérant chaque individu animal « en tant que tel, comme être sensible et souffrant, [...] en soi et pour soi »<ref>Philippe Pelletier, « L'anarchisme et l'animal », op. cit.</ref>. Elle décrit dans ses Mémoires son « horreur des tortures infligées aux bêtes » comme le point de départ émotif et intellectuel de sa « révolte contre les forts », que leur autorité et leur violence s'exercent contre les êtres humains ou contre les animaux<ref>Monserrata Vidal, « Changement de regard sur la souffrance animale », RCF, 17 juillet 2023</ref>. En 1886 elle écrit « La Cruauté contre les bêtes » et est ainsi parmi les premiers « à dresser un parallèle entre exploitation humaine et animale »<ref>Violette Pouillard, « «La Cruauté contre les bêtes» de Louise Michel : le loup devrait être un homme pour l’homme », Libération, 16 août 2023</ref>.
Louise Michel et la franc-maçonnerie
Lors de ses funérailles, de nombreux orateurs prennent la parole et, parmi eux, le vénérable de la loge « Fraternité Universelle »<ref name="Dictionnaire"/> de l'obédience maçonnique « Grande Loge symbolique écossaise, mixte et maintenue »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Note. Selon Jean Maitron, Modèle:Citation<ref name="Dictionnaire"/>.
En fait, le Modèle:Date-, sur proposition de Madeleine Pelletier (qui selon Françoise Hecque, Modèle:Citation<ref>Françoise Hecque, Féminisme et Franc-Maçonnerie, Université des Femmes, Bruxelles, Modèle:Lien web.</ref>), Louise Michel est invitée à la loge « Fraternité Universelle », pour y prononcer une conférence de réception. Lors de cette réunion, elle est cooptée, les membres de la loge s’estimant honorés par son acquiescement à leur offre d'adhésion<ref>Bulletin trimestriel de la GLSE II", Modèle:N°, 20 juillet 1904, Modèle:P./59.</ref>. Cette date ne doit pas être confondue, comme le fait André Combes<ref>André Combes, Le Grand Orient de France au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : 1865-1914, Éditions maçonniques de France, 2001, 127 p., Modèle:Lien web</ref>, avec celle de son initiation qui a lieu quelques semaines plus tard : le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref> à la loge no 3 « La Philosophie sociale » de la même obédience<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, une loge qui admettait les femmes<ref>Édouard Boeglin, Anarchistes, francs-maçons et autres combattants de la liberté, Graffic - Bruno Leprince, 1998, Modèle:Lien web.</ref>. Elle est initiée en même temps que Charlotte Vauvelle (son amie et compagne depuis 1895) et Henri Jacob<ref>Françoise Jupeau Réquillard, L'initiation des femmes, ou, Le souci permanent des francs-maçons français, Éditions du Rocher, 2000, Modèle:Lien web.</ref>. Le lendemain de cette initiation, le Modèle:Date-, Louise Michel tient une conférence devant la loge « Diderot » de la même obédience, sur le thème La femme et la franc-maçonnerie, qui commence par ces mots : Modèle:Citation Elle y déclare aussi : Modèle:Citation Et ceci, sur la Commune : Modèle:Citation Ses propos sont rapportés par le bulletin de la Grande Loge<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Œuvres
« Au nom de vieux préjugés, il reste convenu d'affirmer qu'une militante ne peut être écrivain ou artiste : on serait l'un ou l'autre, mais pas les deux… Tout se passe comme si la statue faisait blocage, imposait son inertie, inhibait la reconnaissance d'une part vive de Louise Michel »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
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- Modèle:Ouvrage<ref name="Eclereur_110105">Article de l'Eclaireur de l'Est du 11 janvier 1905</ref>
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- Modèle:Ouvrage<ref name="Lyon">Patricia Izquierdo, Louise Michel, Trois Romans : Les Microbes humains, Le Monde nouveau, Le Claque-dents, textes établis, présentés et annotés par Claude Rétat et Stéphane Zékian, Clio, Femmes, Genre, Histoire, 40|2014, Modèle:Lire en ligne, présentation éditeur Presses universitaires de Lyon.</ref>
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- Modèle:Ouvrage<ref name="Eclereur_110105"/>
- Modèle:Ouvrage<ref name="Lyon" />
- Modèle:Ouvrage<ref name="Lyon" />
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Publications posthumes
- Avant la Commune Modèle:VolI, préface de Laurent Tailhade, Alfortville, Librairie internationaliste, 1905, Modèle:Lien web.
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- Lettres à Victor Hugo lues par Anouk Grinberg, cédérom, Frémeaux, 2008
- Le Livre du bagne, précédé de Lueurs dans l’ombre, plus d’idiots, plus de fous et du livre d’Hermann, texte établi et présenté par Véronique Fau-Vincenti, Presses Universitaires de Lyon, 2001, Modèle:Nobr Modèle:ISBN
- Lettres d'Auberive, préface et notes de Xavière Gauthier, Abbaye d'Auberive - L'Œuf sauvage, 2005
- Légendes et chansons de gestes canaques (1875), suivi de Légendes et chants de gestes canaques (1885) et de Civilisation, texte établi et présenté par François Bogliolo, Presses Universitaires de Lyon, 2006, Modèle:Nobr Modèle:ISBN
- La Misère, roman de Louise Michel et Marguerite Tinayre, texte présenté par Xavière Gauthier et Daniel Armogathe, Presses Universitaires de Lyon, 2006, Modèle:Nobr Modèle:ISBN<ref>Article paru dans L’Éclaireur de l'Est du 11 janvier 1905.</ref>
- Souvenirs et aventures de ma vie, publié en feuilleton par La Vie populaire en 1905.
- Nadine, Le Coq rouge et La Grève, les trois pièces de théâtre de Louise Michel, in Au temps de l'anarchie, un théâtre de combat : 1880-1914, édité par Jonny Ebstein, Philippe Ivernel, Monique Surel-Tupin, t. 2.
- Souvenirs et aventures de ma vie : Louise Michel en Nouvelle-Calédonie, réédité en livre par Maïade éditions en 2010, texte établi et annoté par Josiane Garnotel Modèle:ISBN, 351 p. Prix Panazol.
- Contes et légendes, Éditions Noir et rouge, coll. Libertés enfantines, 69 p., 2015.
- À travers la mort Mémoires inédits, 1886-1890, édition établie et présentée par Claude Rétat, Paris, La Découverte, 2015, 360 p.
- La Chasse aux loups, éd. de Claude Rétat, Paris, Éditions Classiques Garnier, Coll. Classiques Jaunes, 2018, 368 p.
Articles
- L’Ère nouvelle, 1887 Modèle:Lire sur Wikisource
Poésie
- La Marseillaise noire, Paris, 1865, lire en ligne.
- À mes frères, prison de Versailles, 1871, lire en ligne.
Chanson
- L'Internationale noire, l'Almanach du Père Peinard, 1897, sous le titre de Chant international.
- La Danse des bombes, avril 1871
Influence
Groupe Louise Michel
En 1880, une quarantaine de militantes anarchistes se regroupent sous ce nom pour signer des articles et des lettres ouvertes dans la presse anarchiste lyonnaise. Bien qu'ayant changé de nom pour devenir entre autres le groupe Marie Ferré à la demande de Louise Michel elle-même, le groupe reprend son nom initial en 1883<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Mémoire
La figure de Louise Michel, qui acquiert très tôt une dimension de mythe, est l'objet d'une série de réappropriations mémorielles : de la part du Parti communiste en URSS dès 1921, de mouvements féministes à partir des années 1970, avant, progressivement, d'être reconnue pour son patriotisme républicain à partir des années 1990, puis d'être revendiquée par le mouvement queer aux États-Unis<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Jusqu’en 1916, une manifestation a lieu chaque année sur la tombe de Louise Michel, située au cimetière de Levallois-Perret<ref name="ac-grenoble" />. En 1946, ses restes sont déplacés au rond-point des Victimes du devoir, dans le même cimetière<ref name="chronologie" />. De nos jours, sa tombe est encore fleurie à chaque anniversaire.
En 2015, Louise Michel est le vingt-sixième personnage le plus célébré au fronton des Modèle:Unité publics français : pas moins de 190 écoles, collèges et lycées lui ont donné son nom, derrière Saint Joseph (880), Jules Ferry (642), Notre-Dame (546), Jacques Prévert (472), Jean Moulin (434)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le collège Louise-Michel (Paris) est l'un de ces établissements.
Le Modèle:Date-, une station du métro parisien, Vallier, située à Levallois-Perret<ref>Jean-Manuel Traimond, Station Louise Michel, in Un guide méchant [et parfois moche] de Paris, Divergences, s/d, Modèle:Lire en ligne.</ref>, devient Louise Michel. Elle se trouve au 30, rue Louise-Michel, anciennement rue Vallier. Avec la station Barbès - Rochechouart (cf. Marguerite de Rochechouart) et Pierre et Marie Curie, il s’agit d'une des rares stations de Paris à porter le nom d'une femme.
Le Modèle:Date-, La Poste française émet à son effigie un timbre-poste<ref>Site de La Poste.</ref>, réalisé par Huguette Sainson.
Le Modèle:Date-, la qualité d'illustre montmartroise de Louise Michel fait que son nom est donné au grand square Willette, situé au pied du Sacré-Cœur ; le square est débaptisé après une délibération du Conseil de Paris qui souhaite que le dessinateur Alfred Willette, connu pour son engagement antisémite, ne soit plus ainsi glorifié.
À Marseille, le square Louise-Michel, situé dans le quartier Belsunce ([[1er arrondissement de Marseille|Modèle:1er]]) a été inauguré en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le choix de cet odonyme d’abord officieux est dû à l'initiative d'associations de Belsunce et à l’association des Amis de la Commune de 1871, qui se sont mobilisés pour la conservation et l'aménagement d'un espace public au cœur du quartier. Il est ensuite officialisé par la Ville. Il existe aussi à Marseille un rond-point Louise Michel dans le [[15e arrondissement de Marseille|Modèle:15e]]<ref>Rond-point Louise Michel à Marseille dans OpenStreetMap </ref> et un collège Louise Michel dans le [[10e arrondissement de Marseille|Modèle:10e]]<ref>Collège Louise Michel à Marseille dans OpenStreetMap .</ref>.
Un prix français Louise Michel est décerné par le Centre d’études politiques et de sociétés de Paris et récompense une personnalité pour « les vertus de dialogue, de démocratie, de développement et de paix »<ref name="humanite.fr"/>. Son attribution à des dirigeants tels que le Tunisien Ben Ali ou l'Égyptien Hosni Moubarak a suscité des critiques<ref name="humanite.fr">Bouteflika, prix Louise-Michel, sur Modèle:Lien web</ref>.
En 2005 fut célébré le 100e anniversaire de la mort de Louise Michel. À cette occasion deux colloques rendirent hommage à la « bonne Louise », notamment l’important colloque du mois de mars, organisé par la Mairie de Paris et l’association culturelle Actazé, intitulé « Louise Michel, figure de la transversalité » (sous la direction de Valérie Morignat)<ref>Les informations complètes sur ce colloque sont sur les pages d’Actazé qui publia, début 2007, l’intégralité des conférences Modèle:Lien web</ref>. Cet événement a rassemblé 22 spécialistes de Louise Michel qui soulignèrent sa personnalité inclassable, brillante et toujours contemporaine. Une pièce de théâtre, mise en scène par Pierre Humbert, a été réalisée pour cette occasion<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web, sur le site biosoc.univ-paris1.fr.</ref>.
En 2011, le réseau des bibliothèques de la Ville de Paris ouvre la bibliothèque Louise-Michel dans le [[20e arrondissement de Paris|Modèle:20e arrondissement]]<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2013, sa panthéonisation est suggérée au sein de la société civile<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La promotion 2014 des conservateurs du patrimoine de l'Institut national du patrimoine porte son nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Héritage social
Louise Michel reste une figure emblématique<ref>« Sidonie Verhaeghe. De la Commune de Paris au Panthéon (1871-2013) : célébrité, postérité et mémoires de Louise Michel Sociologie historique de la circulation d’une figure politique. Science politique », université du Droit et de la Santé - Lille II, 2016. Français.</ref> du mouvement anarchiste et du mouvement ouvrier en général. Un vocabulaire relevant de celui réservé aux saintes et aux hérétiques qui lui est parfois appliqué : quand elle n’est pas la « Bonne Louise », elle est la « Vierge rouge »<ref>Xavière Gauthier, La Vierge rouge : biographie de Louise Michel, Éditions de Paris, 1999, Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Bryan Talbot, Louise Michel, la Vierge Rouge, La Librairie Vuibert, 2016, Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Ernest Girault, La Bonne Louise : psychologie de Louise Michel; sa physionomie, son caractère, son tempérament, sa mentalité, des dernières années de sa vie, Bibliothèque des auteurs modernes, 1906, Modèle:Lire en ligne.</ref>, expression dont l'universitaire Sidonie Verhaeghe retrace la généalogie dans un article<ref name="Verhaeghe"/>.
Louise Michel est, avec George Sand, une des très rares femmes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à avoir adopté le costume masculin à un moment de sa vie, fait révélateur d’une revendication féministe.Modèle:Refsou
Son œuvre littéraire comporte peu d’écrits théoriques mais surtout de nombreux poèmes, des légendes et des contes, y compris pour les enfants auxquels elle ne cessa jamais de s’intéresser, cependant, Louise Michel est davantage passée à la postérité pour son engagement en faveur de la « révolution sociale », comme elle-même le disait<ref name="Louis Andrieux">Louis Andrieux, Modèle:Lien web, éditions Rouff, Paris, 1885.</ref>.
Jean-Luc Mélenchon, dans son discours fondateur du Parti de gauche du Modèle:Date-, se réclame de Louise Michel : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web, sur le site jean-luc-melenchon.fr.</ref>.
Ségolène Royal, candidate socialiste et première femme à accéder au second tour de l'élection présidentielle de 2007, lui consacre un chapitre de son livre Cette belle idée du courage<ref>Ségolène Royal, Cette belle idée du courage, Grasset, 2013.</ref>. Elle se reconnaît dans son patriotisme Modèle:Incise ce qui avait suscité la polémique<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle salue aussi ses combats : « Acharnée à passer la misère au scalpel. Bataillant contre les préjugés de son temps et aussi de son camp. Défendant haut et fort les ouvriers et les chômeurs, la légitimité des révoltes paysannes, le droit des femmes à l'égalité, la dignité des peuples colonisés, la mémoire des Communards »<ref>Idem, p. 151.</ref>.
Olivier Besancenot, ancien porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, alors porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste, se réclame de Louise Michel et lui a écrit une lettre ouverte<ref>« Cent ans après sa mort, lettre ouverte à la femme qui a incarné la Commune de Paris ». </ref>.
La promotion 1984 de l'ENA porte son nom<ref>Voir : « Liste d'énarques par promotion – Promotion Louise-Michel (1984) ».</ref>.
Le Modèle:11e bataillon de la Modèle:S mini- Brigade internationale était composé d'une majorité de français et belges et avait reçu le nom de « Louise Michel »<ref>Eladi Mainar Cabanes. Modèle:Lien web, Modèle:P., Universitat de València Modèle:ISBN.</ref>.
Une rue de la ville de Douarnenez, dans le Finistère, porte son nomModèle:Refsou.
En 2020, Louise Michel est le nom d'un navire de sauvetage en Méditerranée, financé par l'artiste britannique Banksy, affrété en Espagne et dont le commandement est confié à Pia Klemp<ref>Modèle:Article.</ref>.
Œuvres sur ou autour de Louise Michel
Musique, chanson, théâtre
- La Louve noire de Giancarlo Ciarapica, pièce de théâtre créée au festival d'Avignon 2008, avec Pauline Latournerie, édité chez Christophe Chomant éditeur.
- La chanteuse Michèle Bernard, écrit et interprète un spectacle chanté sur Louise Michel : L'Oiseau Noir du Champ Fauve - Cantate pour Louise Michel (mise en scène de Pierre Kuentz, création au théâtre de la Renaissance à Oullins en Modèle:Date-, avec l'ensemble vocal Résonance Contemporaine et Les Percussions de Treffort, direction musicale Alain Goudard, costumes de Frédérique Marie Nuñez). On retrouve toutes les chansons de ce spectacle sur un CD. (EPM, Modèle:Date-. Réédité en 2015).
- En 2005, Clément Riot rend hommage à Louise Michel dans son épopée acousmatique Daoumi - In memoriam Louise Michel<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Le groupe de rock français Les Ablettes, dans son album éponyme, consacre une chanson à la Commune de Paris intitulée Louise Michel.
- La chanteuse Juliette l'évoque dans sa chanson Rimes féminines : Modèle:Citation.
- La comédienne-chanteuse Marie Ruggeri conçoit un spectacle théâtral et musical : Louise Michel, écrits et cris, à partir des mémoires et de la correspondance de Louise Michel. Modèle:Commentaire
- En 2005 l'artiste Éric Mie lui rend hommage avec sa chanson Louise, parue en 2009 dans l'album Le Choléra. Cette ballade épurée prend la forme d'une supplique onirique dénonçant, sur le ton de la confidence, les coupables mollesses des héritiers de la France de Louise Michel.
- En 2013, Georges Dupuis écrit Dans le regard de Louise, pièce de théâtre d'après les Mémoires de Louise Michel, jouée à partir de Modèle:Date- au théâtre Le Ranelagh (Paris Modèle:16e)<ref>Modèle:Lien web, pièce de Georges Dupuis sur le site du théâtre du Ranelagh.</ref>. Modèle:Commentaire
- Louise Michel, la louve d'Alain Duprat, pièce de théâtre créée à Levallois en 2013 avec Clémentine Stépanoff, mise en scène d'Emmanuel Desgrées du Loû, et reprise notamment au Théo Théâtre et au Guichet Montparnasse (Paris) en 2015-2016, ainsi qu'au festival Off d'Avignon en 2016, 2018 et 2019. Modèle:Commentaire
- La Plume et le Fusil, monologue à partir de textes de Louise Michel ; avec Émilie Paillard (interprétation) Mirabelle Rousseau (mise en scène) / Muriel Malguy (dramaturgie) ; production Le T.O.C., 2019
Illustration
- Le dessinateur Jihel a rendu hommage de très nombreuses fois à Louise Michel dans sa série Ciment de l'histoire, souvent de manière satirique, en y faisant figurer des personnages comme Théophile Ferré, Jean-Baptiste Clément, Emile Thirifocq, Gustave Flourens, etc. Également dans les séries L'Idée noire, 31 numéros sur fond rouge visibles en intégralité sur un site consacré à Talleyrand, puis La Pierre noire, série sur fond bleu, certainement la plus recherchée de toutes les séries de l'artiste car réalisée aux États-Unis.
- Le peintre Jules Girardet a peint plusieurs tableaux dont Arrestation de Louise Michel, 1871, (musée d'art et d'histoire de Saint-Denis) et Louise Michel à Satory (1871).
- « Cent bâtons pour Louise Michel » : le poète Serge Pey a réalisé en octobre 2009 dans la ville de Poitiers, à la galerie Louise Michel, une exposition d'une centaine de « bâtons de poèmes », accompagnés de chants kanaks, d'un drapeau noir et d'un ventilateur, en hommage à la militante anarchiste.
- Louise Michel, lithographie de Félix Vallotton, 1894.
- En 2020, l'artiste Banksy fait l’acquisition d'un navire destiné à porter secours aux migrants en mer Méditerranée. Portant le nom de Louise Michel, le navire a été peint par l'artiste. En outre, l'équipage comprend de nombreuses femmes, dont la capitaine Pia Klemp, anarchiste militant pour les droits de l'homme, et porte des valeurs féministes, antiracistes et antifascistes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le management à bord suit une organisation horizontale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Timbre-poste
Le Modèle:Date-, l'administration des PTT émet un timbre-poste à son effigie d'une valeur faciale de 1,80 franc, dans le cadre de « L'hommage aux femmes ». La dessinatrice du timbre est Huguette Sainson.
Cinéma
- Le scénario du troisième film (2008) de Benoît Delépine et Gustave Kervern, intitulé Louise-Michel (une ouvrière engage un tueur à gages pour faire abattre son patron), bien qu'il ne traite pas du personnage historique, fait néanmoins référence à la personnalité de Louise Michel dans la radicalité du message qui est exprimé. Le film se clôt par une citation de celle-ci.
- Dans le film biographique, Louise Michel, la rebelle, réalisé par Sólveig Anspach, et sorti en France le Modèle:Date-, Louise Michel est interprétée par Sylvie Testud<ref>Christiane Passevant, « Louise Michel, la rebelle », Divergences, n° 19, mars 2010, Modèle:Lire en ligne.</ref>. Ce film traite de la période de sa déportation en Nouvelle-Calédonie.
- Louise Michel est un des personnages du film d'animation de Michel Ocelot Dilili à Paris, racontant l'histoire d'une jeune fille kanake devant résoudre un mystère d'enlèvements de fillettes dans le Paris de la Belle Époque. La militante politique, qui a été son institutrice, l'aide dans son enquête<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Télévision
- Le Temps des cerises : la Commune de Paris, Signes des Temps, Radio-télévision belge de la Communauté française, Sonuma, Modèle:Date-, Modèle:Lien web.
- Louise Michel : la vierge rouge, documentaire FR3 Nancy de Michel Guillet, Modèle:Date-. 26,10 minutes.Modèle:Lien web
- Michel Ragon : « Georges & Louise », Radio-télévision belge de la Communauté française, Sonuma, Modèle:Date-, Modèle:Lien web.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Irma Boyer, La Vierge rouge. Louise Michel, d’après des documents inédits, avec quatre portraits, André Delpeuch éd., 1927.
- Clotilde Chauvin, Louise Michel en Algérie, La tournée de conférences de Louise Michel et Ernest Girault en Algérie (octobre-Modèle:Date-), Éditions Libertaires, 2007.
- Collectif, Louise Michel (lavis de Colette Deblé, lettres de Louise Michel de la Maison centrale de Clermont, textes entre autres de Zahia Rahmani, Michelle Perrot, Xavière Gauthier et Claude Lelièvre), Paroles de femmes en Picardie / l'Atelier des Brisants, 2005.
- Pierre Durand, Louise Michel ou la révolution romantique, Éditeurs Français Réunis, 1971.
- Pierre Durand, Louise Michel, la passion, éd. Le Temps des cerises, Pantin, 2005, Modèle:Nobr Modèle:ISBN. Contient un choix de poèmes de Louise Michel.
- Françoise d'Eaubonne, Louise Michel la Canaque : 1873-1880, Éditions Encre, 1985.
- Xavière Gauthier, La Vierge rouge, Édition de Paris-Max Chaleil, 1999 ; première édition sous le titre : L’Insoumise, biographie romancée de Louise Michel.
- Ernest Girault, La Bonne Louise, Bibliothèque des auteurs modernes, 1906.
- Xavier de La Fournière, Louise Michel, matricule 2182, Perrin, 1986.
- Paule Lejeune, Louise Michel l’indomptable, Éditions Des Femmes, 1978.
- Jean Maitron, Histoire du Mouvement anarchiste.
- Modèle:Ouvrage
- Yves Murie, Victorine, le grand secret de Louise Michel, chez l’auteur, 2000.
- Yves Murie, L'enfant de la Vierge rouge, L'Harmattan, 2003.
- Fernand Planche, La Vie ardente et intrépide de Louise Michel, Édition Tops-H. Trinquier, 2005.
- Michel Ragon, Georges et Louise, Albin Michel, 2000.
- Anne Roche, Louise/Emma, Tierce, 1983.
- Anne Sizaire, Louise Michel : l’absolu de la générosité, Desclée de Brouwer, 1995.
- Édith Thomas, Louise Michel ou la Velléda de l’anarchie, Gallimard, 1971.
- Elisabeth G. Sledziewski, « Virago, virgo, viro major… et plus grande qu'elle-même, seipsa major » (intervention au colloque « Louise Michel, figure de la transversalité », Paris, 2005), Modèle:Lien web, Modèle:Date-.
- Louise Michel, Mémoires, Éditions Tribord, 2004. Édition princeps du texte intégral (contenant les parties 2 et 3 retrouvées en 1993). Épuisé et non republié.
- Louise Michel - Sébastien Faure, Discours et Articles, Éditions de l'Épervier, 2010.
- Claire Auzias, Louise Michel, Éditions du Monde Libertaire et Éditions Alternative Libertaire Belgique, 1999 Modèle:ISBN.
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| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
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- Sidonie Verhaeghe, Vive Louise Michel ! Célébrité et postérité d’une figure anarchiste, Vulaines-sur-Seine, Éditions du Croquant, 2021.
- Louise Michel et la franc-maçonnerie
- Léo Campion, Le Drapeau noir, l'Équerre et le Compas : les Maillons libertaires de la Chaîne d'Union, Éditions Alternative libertaire, 1996, Modèle:Lire en ligne.
- Françoise Jupeau Réquillard, La Grande Loge Symbolique Écossaise 1880-1911, ou les avant-gardes maçonniques, Éditions du Rocher, Monaco, 1998, 313 p.
- Édouard Boeglin, Anarchistes, francs-maçons et autres combattants de la liberté, Graffic - Bruno Leprince, 1998, 286 p.
- Françoise Jupeau Réquillard, L'initiation des femmes, ou, Le souci permanent des francs-maçons français, Éditions du Rocher, 2000, 316 p.
- Marc de Jode, Monique Cara et Jean-Marc, Dictionnaire universel de la franc-maçonnerie, Larousse, Paris, 2011, Modèle:ISBN.
- Collectif, coordination Denise Oberlin, Louise Michel, une femme debout, Conform Éditions, Les presses maçonniques, Voix d'initiées, 104 p., 2012, Modèle:Lire en ligne.
- Bande dessinée
- Louise Michel : la vierge rouge, scénario de Mary M. Talbot, dessins de Bryan Talbot, La Librairie Vuibert, 2016, 144 p.
Articles connexes
- Histoire de l'anarchisme
- Femmes dans la Commune de Paris
- Union des femmes pour la défense de Paris et le soin aux blessés
- Gabrielle Petit - Constant Marie - Élisabeth Dmitrieff - Nathalie Lemel - Paule Minck
- Place Blanche-Lefebvre
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Institut international d'histoire sociale (Amsterdam) : Modèle:Lien web
- Les Modèle:Lien web à la bibliothèque Marguerite-Durand
- Fiche de déportation de Louise Michel sur le site des Archives nationales d'Outre-Mer