Nuri Bilge Ceylan

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Jury Cannes 2009 de gauche à droite : Shu Qi, Robin Wright, Hanif Kureishi, Lee Chang-dong, Asia Argento, Sharmila Tagore, Isabelle Huppert, Nuri Bilge Ceylan, James Gray
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Le réalisateur iranien Hossein Shahabi & Nuri Bilge Ceylan

Nuri Bilge Ceylan<ref>Le nom de Nuri Bilge Ceylan ne se prononce pas comme celui de l'île de Ceylan, mais « Nouri Bilguè Djèïlân ». Lisez l'article sur la prononciation du turc pour en savoir plus.</ref>, né le Modèle:Date de naissance à Istanbul, est un cinéaste et photographe<ref>Modèle:Lien web.</ref> turc.

Biographie

Il est diplômé de l'université du Bosphore en ingénierie électrique et poursuit ensuite des études de cinéma à l'université des beaux-arts Mimar-Sinan. Son court métrage Koza concourt pour la Palme d'or du court métrage au Festival de Cannes 1995<ref>Sélection des courts métrages en compétition du Festival de Cannes 1995, consultée le 29 mai 2014.</ref>. Il obtient ensuite plusieurs récompenses pour son premier long métrage, Kasaba, sorti en 1998<ref>Nuri Bilge Ceylan sur le site du Festival de Cannes, consultée le 29 mai 2014.</ref>.

Nuages de mai est sélectionné en compétition à la Berlinale 2000. Uzak (Lointain en français) obtient le Grand Prix du jury et le Prix d'interprétation masculine pour ses deux comédiens principaux au Festival de Cannes 2003. Les Climats entre dans la compétition du Festival de Cannes 2006 et se voit décerner le Prix FIPRESCI. Les Trois Singes vaut ensuite à Ceylan le Prix de la mise en scène cannois en 2008 et Once Upon a Time in Anatolia lui apporte un nouveau Grand Prix en 2011. En 2014, il reçoit la Palme d'or pour Winter Sleep (Kış Uykusu). Ceylan est souvent considéré comme la figure de proue du cinéma turc : Les Cahiers du cinéma le présente comme le réalisateur le plus représentatif et le plus connu de son pays<ref name="d">"De la marge au sommet", Jean-Michel Frodon, juillet-août 2009, supplément p.XVI</ref>. Son film Le Poirier sauvage (Ahlat Ağacı) est sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2018, mais il ne reçoit aucun prix malgré un accueil très positif de la presse.

Style

Son œuvre, exigeante et austère, décrit par petites touches impressionnistes la difficulté de vivre pleinement sa vie dans les sociétés modernes à travers la peinture des relations intimes et sociales, contaminées par le rapport de classes : la famille, l'amitié et bien sûr le couple, ce qui vaut au cinéaste des comparaisons avec Michelangelo Antonioni, voire Ingmar Bergman dans un registre toutefois beaucoup plus méditerranéen<ref name="Libération2014">Modèle:Article</ref>,<ref name="Librebelgique2014">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Il est par ailleurs rapproché de Theo Angelopoulos<ref name="Creutz2014">Modèle:Article</ref>,<ref name="Vermelin2014">Modèle:Article</ref>. Ceylan affirme également puiser son inspiration dans l'œuvre littéraire d'Anton Tchekhov et Henrik Ibsen<ref name="Librebelgique2014"/>. Winter Sleep (Kış Uykusu) transpose justement le canevas de trois nouvelles de Tchekhov dans la Turquie contemporaine<ref name="Librebelgique2014"/>. Le critique Jean-Michel Frodon souligne également sa capacité « à se déplacer à travers [son] pays pour en restituer, sans aucun folklore, les multiples facettes »<ref name="d"/>. Producteur, scénariste, réalisateur, mais également monteur et chef opérateur de la plupart de ses films, Ceylan cultive une forme très personnelle d'auto-fiction cinématographique qui le rapproche d'auteurs tels que Woody Allen et Nanni Moretti<ref name="Libération2014"/>.

Si une partie de la critique internationale admire son œuvre, l'autre reproche souvent au metteur en scène son extrême lenteur, son esthétisme, voire son académisme auteuriste<ref name="Vermelin2014"/>,<ref name="Creutz2014"/>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. C'est souvent la notion de durée qui rebute le spectateur dans les films de Ceylan qui privilégient les temps de latence, les moments de vide et d'attente, ainsi que la réduction de l'intrigue et des dialogues au strict minimum<ref>Modèle:Article</ref>. Winter Sleep (Kış Uykusu) constitue toutefois une exception car les dialogues se veulent plus longs, denses et littéraires qu'à l'accoutumée<ref name="Librebelgique2014"/>,<ref name="Libération2014"/>. Le cinéaste filme au plus près la souffrance muette et indicible de ses personnages dans une esthétique contemplative et mélancolique<ref name="d"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes

Le cinéaste a écrit les scénarios de ses trois derniers films en compagnie de son épouse, Ebru Ceylan, avec laquelle il joue dans Les Climats. Lors de la réception du Prix de la mise en scène cannois en 2008, il dédie sa récompense Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ödülüm, tutkuyla sevdiğim yalnız ve güzel ülkeme</ref>. Quand il remporte la Palme d'or en 2014, il se dit heureux d'être récompensé au moment du centenaire du cinéma turc<ref>Modèle:Article</ref> et dédie le prix à Modèle:Citation, en référence aux manifestations de 2013 contre le gouvernement de l'AKP<ref name="Libération2014"/>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Festivals

Filmographie

Réalisateur

Scénariste et producteur

Nuri Bilge Ceylan est scénariste de toutes ses réalisations. Cependant, Les Trois Singes, Il était une fois en Anatolie et Winter Sleep (Kış Uykusu) furent coécrits avec sa femme, Ebru Ceylan. Nuri Bilge Ceylan coproduit tous ses films.

Acteur

  • 2006 : Les Climats (İklimler) : Isa. Ebru Ceylan est également incluse dans la distribution.

Monteur

Directeur de la photographie

Distinctions

Notes et références

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Liens externes

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