Marcellin Marbot
Modèle:Voir famille Modèle:Infobox Personnalité militaire
Jean-Baptiste Antoine Marcelin Marbot<ref>La forme complète de son nom, avec un seul « l » dans « Marcelin », est employée dans son acte de naissance et les documents officiels.</ref>, plus couramment appelé Marcellin Marbot<ref>Il est plus couramment appelé « Marcellin Marbot » avec deux « l » dans « Marcellin ». Cette écriture, avec deux « l », commence progressivement à apparaitre dans les documents de ses états de service et sera celle qu'il emploiera au cours de sa vie. Il est également parfois connu sous le nom de « Jean-Baptiste Marbot », surtout dans les pays anglophones.</ref> (Modèle:MSAPI), baron de Marbot, né le Modèle:Date de naissance à Altillac et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un militaire français du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il est issu d'une ancienne famille de noblesse militaire du Quercy qui donnera en moins de cinquante ans trois généraux à la France. Il fait sa carrière dans les états-majors de l'armée française sous le Premier Empire, devenant lieutenant général (général de division) sous la monarchie de Juillet. Ses Mémoires constituent un remarquable témoignage sur l'épopée napoléonienne<ref name="Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Biographie
[[Fichier:General Marbot.jpg|vignette|gauche|Le colonel Marbot au commandement du [[23e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:23e régiment de chasseurs à cheval]] (1812).]]
Jeunesse
Jean-Baptiste Antoine Marcelin Marbot naît au château de La Rivière, à Altillac, sur les rives de la Dordogne. Il est le fils cadet du général Jean-Antoine Marbot, ancien aide de camp du lieutenant général de Schomberg, inspecteur général de cavalerie au sein de la Maison militaire du roi de France<ref name="Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891, t. 1, chap. 1">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Après des études au collège militaire de Sorèze (1793-1798)<ref>Marbot, Mémoires, Plon, 1891, Modèle:T., Modèle:P..</ref>, il s’engage comme volontaire le Modèle:Date- au [[1er régiment de hussards parachutistes|Modèle:1er de hussards]], dit « de Berchény » commandé par son père. Affecté à la brigade du général Seras, il est nommé maréchal des logis par celui-ci à l'issue d'un brillant fait d'armes<ref>Ibid., Modèle:P..</ref>. Promu au grade de sous-lieutenant le Modèle:Date-<ref>Ibid., Modèle:P..</ref>, il participe à la bataille de Marengo et au siège de Gênes, au cours duquel son père meurt<ref>Jean-Antoine Marbot, général de division, meurt de ses blessures et du typhus durant le siège de Gênes, où il était enfermé avec Masséna.</ref>,<ref name="Robert, Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Bourloton, Paris, 1889">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Guerres napoléoniennes
Il devient aide de camp du maréchal Augereau pendant de la campagne d'Allemagne de 1805, et se distingue à la bataille d'Austerlitz. Nommé capitaine en 1807, il est gravement blessé à la bataille d'Eylau en portant un ordre et sera laissé pour mort sur le champ de bataille. Passé dans l'état-major du maréchal Lannes en 1808, puis dans celui du maréchal Masséna en 1809, il participe aux deux premières campagnes d'Espagne, où il est blessé à Ágreda et à la prise de Saragosse. Fait chevalier de l'Empire le Modèle:Date- et colonel du [[23e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:23e de chasseurs à cheval]] en 1812, il prend part à la campagne de Russie, se signalant à l'occasion de plusieurs batailles. Chargé de la protection du passage de la Bérézina, il est blessé de deux coups de lance à la bataille de Yakoubowo, puis de nouveau lors des batailles de Leipzig et Hanau en Modèle:Date-. Le mois précédent, le Modèle:Date-, il est fait baron de l'Empire<ref name="Robert, Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Bourloton, Paris, 1889" />,<ref name="Rabbe, Vieilh de Boisjolin et Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des Contemporains, Levrault, Paris, 1834">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Cent-Jours
Pendant les Cent-Jours, il rallie Valenciennes à l'empereur et contraint son gouverneur, le général Dubreton, qui voulait livrer la ville aux Anglais, à la lui remettre. À la tête du [[7e régiment de hussards|Modèle:7e de hussards]], il est nommé général de brigade par Napoléon la veille de la bataille de Waterloo. Blessé en chargeant les carrés anglais à la tête de son régiment, il est compris dans la liste des bannis le 24 juillet 1815<ref name="Robert, Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Bourloton, Paris, 1889" />,<ref name="Rabbe, Vieilh de Boisjolin et Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des Contemporains, Levrault, Paris, 1834" />.
Monarchie de Juillet
[[Fichier:1841 portrait painting of Louis Philippe I (King of the French) by Winterhalter.jpg|vignette|Le roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] (1773-1850) charge le général Marbot de l'éducation militaire de son fils, le duc d'Orléans, puis de son petit-fils, le comte de Paris.]]
Retiré à Offenbach en Allemagne, il est rappelé en France par l'ordonnance du Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il reçoit alors le commandement du [[8e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:8e de chasseurs à cheval]]. Le duc d'Orléans (futur Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}) le charge de l'éducation militaire de son fils aîné, le duc de Chartres, puis il est nommé aide de camp du comte de Paris. Sous la monarchie de Juillet, il est promu maréchal de camp (général de brigade) et participe au siège d'Anvers. Passé en Algérie, il assiste à l'expédition de Mascara en 1835 puis à celle des Portes de Fer en 1839 et à la prise de Mouzaia en 1840. Élevé au grade de lieutenant général (général de division) le Modèle:Date-, il entre au comité de cavalerie en 1844, avant d'être nommé pair de France le Modèle:Date-<ref name="Robert, Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Bourloton, Paris, 1889" />,<ref name="Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891, t. 3">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Commandeur de la Légion d'honneur le Modèle:Date-, Marbot est nommé Grand officier de l'ordre le Modèle:Date-. Après la chute du roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], il se retire de la vie publique et meurt à Paris le Modèle:Date-<ref name="Robert, Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Bourloton, Paris, 1889" />,<ref name="Ressources du Ministère de la Culture (Base Léonore) : Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcelin">Ressources du Ministère de la Culture (Base Léonore) : Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcelin (Cote LH/1723/47).</ref>.
Famille
Son père, le général Jean-Antoine Marbot, a deux fils qui atteignent l'âge adulte : Antoine Adolphe Marcelin, l'aîné, maréchal de camp (général de brigade) sous la monarchie de Juillet, et Jean-Baptiste Antoine Marcelin, le cadet. Son grand-père et son arrière-grand-père étaient fils uniques. Par sa mère, il est le cousin de François Certain de Canrobert, maréchal de France sous le Second Empire<ref name="Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891, t. 1, chap. 1" />.
Le Modèle:Date-, il épouse Angélique Marie Caroline Personne-Desbrières (née vers 1790 et décédée le Modèle:Date- à Paris)<ref name="Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891, t. 2, chap. 27">Modèle:Ouvrage.</ref>, et par cette alliance devient propriétaire du château du Rancy, à Bonneuil-sur-Marne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De ce mariage naîtront deux fils<ref name="Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891" /> :
- Adolphe Charles Alfred, dit Alfred (1812-1865) : maître des requêtes au Conseil d'État, uniformologue et peintre français
- Charles Nicolas Marcelin, dit Charles (1820-1882) : dont la fille Marguerite publiera les célèbres Mémoires de son grand-père
Décorations
Marbot reçoit les décorations suivantes :
Fichier:Flag of France.svg Empire français
- Ordre national de la Légion d'honneur :
- Fichier:Legion Honneur Chevalier ribbon.svg Chevalier : Modèle:Date-<ref name="Ressources du Ministère de la Culture (Base Léonore) : Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcelin" />
- Fichier:Legion Honneur Officier ribbon.svg Officier : Modèle:Date-<ref name="Ressources du Ministère de la Culture (Base Léonore) : Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcelin" />
Fichier:Flag of Royalist France.svg Royaume de France
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Fichier:Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis Chevalier ribbon.svg Chevalier : Modèle:Date-<ref>Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis : Liste des membres de l'Ordre nommés de 1814 à 1830 - Marbot (Jean-Baptiste Antoine Marcelin).</ref>
Fichier:Flag of France.svg Royaume de France
- Ordre royal de la Légion d'honneur :
- Fichier:Legion Honneur Commandeur ribbon.svg Commandeur : Modèle:Date-<ref name="Ressources du Ministère de la Culture (Base Léonore) : Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcelin" />
- Fichier:Legion Honneur GO ribbon.svg Grand officier : Modèle:Date-<ref name="Ressources du Ministère de la Culture (Base Léonore) : Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcelin" />
Fichier:Flag of Belgium (civil).svg Royaume de Belgique
- Ordre de Léopold :
- Fichier:Ordre de Léopold C ribbon.svg Commandeur : Modèle:Date-<ref>Tarlier, Pasinomie, ou Collection complète des Lois, Décrets, Arrêtés, Avis du Conseil d’État et Règlements Généraux qui peuvent être invoqués en Belgique, Bruxelles, Tarlier, 1833 : Arrêté contenant l’état général des Français décorés de l’ordre de Léopold à l’occasion de la citadelle d’Anvers - Marbot (Jean-Baptiste Antoine Marcelin), aide-de-camp de S. A. R. le duc d'Orléans, p. 111.</ref>,<ref>« Nous recevons un état officiel des nominations faites en Belgique à différents grades de l'Ordre de Léopold en faveur de l'armée française [...] Sont nommés commandeurs : les généraux Dejean, Jamia, Fabre, Achard, T. Sébastiani, Gentil-Saint-Alphonse, Schramm, Marbot, Baudrand, Rumigny, Harlet, Latour-Maubourg, de Riguy, Georges, Simonneau, Lawoestine, Rullière, Durocheret, d'Hincourt, Laffaille, Auvray et Gourgaud. », Journal des débats politiques et littéraires, 17 avril 1833 (lire en ligne).</ref>
Fichier:Flag of Luxembourg (3-2).svg Grand-Duché de Luxembourg
- Ordre de la Couronne de chêne :
- Fichier:Ordre de la couronne de Chene GC ribbon.svg Grand-croix : Modèle:Date-<ref>Guyot et Scribe, Almanach Royal et National pour l’an MDCCCXLVI, Présenté à Leurs Majestés et aux Princes et Princesses de la Famille Royale, Paris, Guyot et Scribe, 1846 : Français décorés de l'ordre de la Couronne de chêne - Bon Marbot (Jean-Baptiste Antoine Marcelin), Pair, Lieutenant-général, p. 345.</ref>,<ref>« France. Paris, 9 sept. [...] Le roi de Hollande (et grand-duc de Luxembourg) a remis au lieutenant-général Marbot, aide-de-camp du comte de Paris, la décoration de l'ordre de la Couronne de chêne. », Diekircher Wochenblatt, 17 septembre 1842 (lire en ligne).</ref>
État des services
Services
Du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref name="Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891, t. 3" /> :
- Entré au [[1er régiment de hussards parachutistes|Modèle:1er régiment de hussards]] : Modèle:Date-
- Maréchal des logis : Modèle:Date-
- Sous-lieutenant : Modèle:Date-
- Passé au [[25e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:25e régiment de chasseurs à cheval]] : Modèle:Date-
- Envoyé à l'école d'équitation de Versailles : Modèle:Date-
- Nommé aide de camp du général Augereau : Modèle:Date-
- Lieutenant : Modèle:Date-
- Capitaine : Modèle:Date-
- Passé aide de camp du maréchal Lannes : Modèle:Date-
- Chef d'escadron : Modèle:Date-
- Passé aide de camp du maréchal Masséna : Modèle:Date-
- Passé au [[1er régiment de chasseurs à cheval (France)|Modèle:1er régiment de chasseurs à cheval]] : Modèle:Date-
- Passé au [[23e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:23e régiment de chasseurs à cheval]] : Modèle:Date-
- Colonel : Modèle:Date-
- Passé au [[7e régiment de hussards|Modèle:7e régiment de hussards]] : Modèle:Date-
- Porté sur la Modèle:2e liste de l'ordonnance royale du 24 juillet 1815
- Sorti de France d'après la loi du Modèle:Date-
- Rappelé par l'ordonnance du Modèle:Date-
- Admis au traitement de réforme : Modèle:Date-
- Rétabli en demi-solde avec rappel du Modèle:Date-
- Colonel du [[8e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:8e régiment de chasseurs à cheval]] : Modèle:Date-
- Aide de camp de S. A. R. le duc d'Orléans : Modèle:Date-
- Maréchal de camp : Modèle:Date-
- Compris dans le cadre d'activité de l'état-major général : Modèle:Date-
- Commandant la Modèle:1re brigade de cavalerie au camp de Compiègne : Modèle:Date-
- Commandant une brigade de grosse cavalerie au camp de Compiègne : Modèle:Date-
- Lieutenant général maintenu dans ses fonctions d'aide de camp de S. A. R. le duc d'Orléans : Modèle:Date-
- Mis à la disposition du gouverneur de l'Algérie : Modèle:Date-
- Rentré en France : Modèle:Date-
- Membre du comité d'état-major : Modèle:Date-
- Nommé inspecteur général pour 1842 du Modèle:14e arrondissement de cavalerie : Modèle:Date-
- Commandant les troupes destinées à figurer la ligne ennemie dans le corps d'opérations sur la Marne : Modèle:Date-
- Aide de camp de S. A. R. Monseigneur le comte de Paris : Modèle:Date-
- Inspecteur général pour 1843 du Modèle:8e arrondissement de cavalerie : Modèle:Date-
- Inspecteur général pour 1844 du Modèle:6e arrondissement de cavalerie : Modèle:Date-
- Membre du comité de cavalerie : Modèle:Date-
- Inspecteur général pour 1845 du Modèle:2e arrondissement de cavalerie : Modèle:Date-
- Inspecteur général pour 1846 du Modèle:2e arrondissement de cavalerie : Modèle:Date-
- Inspecteur général pour 1847 du Modèle:13e arrondissement de cavalerie : Modèle:Date-
- Maintenu dans la Modèle:1re section du cadre de l'état-major général : Modèle:Date-
- Admis à faire valoir ses droits à la retraite par décret du Modèle:Date-
- Retraité par arrêté du Modèle:Date-
Campagnes
Il fait 13 campagnes<ref name="Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891, t. 3" /> :
- Armée d'Italie : 1799-1800
- Armée de l'Ouest : 1800-1801
- Armée de Gironde : 1801-1802
- Camp de Bayonne : 1803-1804
- Camp de Brest : 1804-1805
- Grande Armée : 1805-1807
- Espagne et Autriche : 1808-1809
- Portugal : 1810-1811
- Russie : 1812
- Grande Armée : 1813-1814
- Belgique : 1815
- Armée du Nord : 1831-1832
- Algérie : 1835, 1839-1840
Blessures
Il reçoit 13 blessures<ref name="Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891, t. 3" /> :
- Un coup de baïonnette au bras gauche. Affecté d'étourdissements considérables par le passage d'un boulet, qui a enlevé la corne de son chapeau à la bataille d'Eylau : Modèle:Date-
- Un coup de sabre au front à Ágreda : Modèle:Date-
- Un coup de feu au travers du corps au siège de Saragosse : Modèle:Date-
- Un coup de biscaïen dans la cuisse droite à la bataille d'Essling : Modèle:Date-
- Un coup de feu au poignet gauche au combat de Znaïm : Modèle:Date-
- Un coup d'épée dans le visage et un coup de sabre dans le ventre au combat de Miranda de Corvo : Modèle:Date-
- Un coup de feu à l'épaule gauche au combat de Jakoubowo : Modèle:Date-
- Un coup de lance au genou droit au combat de Plieščanicy : Modèle:Date-
- Un coup de flèche dans la cuisse droite à la bataille de Leipzig : Modèle:Date-
- Un coup de lance dans la poitrine à la bataille de Waterloo : Modèle:Date-
- Une balle au genou gauche dans l'expédition de Médéah : Modèle:Date-
Œuvres
Publications
[[Fichier:Painting of Napoleon Bonaparte by Jacques-Louis David, 1813.jpg|vignette|L'empereur [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] (1769-1821).]]
Retiré en Allemagne depuis 1815, il revient en France en 1819 et publie deux ouvrages :
- Remarques critiques sur l'ouvrage de M. le lieutenant-général Rogniat, intitulé : Considérations sur l'art de la guerre (1820)<ref>Remarques critiques sur l'ouvrage de M. le lieutenant-général Rogniat, intitulé : Considérations sur l'art de la guerre, éd. Anselin et Pochard, Paris, 1820.</ref>
- De la nécessité d'augmenter les forces militaires de la France ; moyen de le faire au meilleur marché possible (1825)<ref>De la nécessité d'augmenter les forces militaires de la France ; moyen de le faire au meilleur marché possible, éd. Anselin et Pochard, Paris, 1825.</ref>
Le premier de ces deux livres parvient à Napoléon, alors en exil sur l'île de Sainte-Hélène. Son aide de camp, le général Bertrand, écrit dans son journal le Modèle:Date- :
Napoléon meurt le Modèle:Date-. Dans son testament, il mentionne Marbot et lui destine un legs de cent mille francs :
Cette phrase de Napoléon sera placée en exergue des Mémoires du général Marbot, qui paraîtront 70 ans plus tard<ref name="Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891" />.
Mémoires
Les Mémoires de Marbot, édités posthumement chez Plon et Nourrit en 1891, constituent un témoignage coloré mais souvent fictif sur l'épopée napoléonienne. Écrits pour ses enfants, ils retracent ses aventures, de la campagne d'Italie jusqu’à la bataille de Waterloo<ref name="Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891" />. En tête, il écrit :
Après leur parution, les Mémoires de Marbot rencontrent un succès aussi bien auprès de la critique que du grand public. L'historien Eugène-Melchior de Vogüé leur dédie un discours, lors de la séance publique annuelle de l’Académie française du Modèle:Date- :
Les Mémoires de Marbot sont traduits en anglais par Arthur John Butler et publiés à Londres l'année suivante, en 1892. L'écrivain Arthur Conan Doyle écrit à leur sujet :
Édition originale des Mémoires du général Marbot en Modèle:Unité (1891)<ref>Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891.</ref> :
- Numérisation Gallica de l'édition originale<ref>Numérisation Gallica des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891.</ref>
- Numérisation Projet Gutenberg de l'édition originale<ref>Numérisation Projet Gutenberg des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891.</ref> (traduction anglaise disponible)<ref>Traductions espagnole, allemande et polonaise disponibles également.</ref>
- Numérisation Google livres de l'édition originale<ref>Numérisation Google Livres des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891 Modèle:Vol..</ref>,<ref>Numérisation Google Livres des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891 Modèle:Vol..</ref>,<ref>Numérisation Google Livres des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891 Modèle:Vol..</ref>
Depuis leur première publication, les Mémoires de Marbot ont été réédités sous différentes formes :
- Textes choisis : Austerlitz !, illustré de 21 aquarelles originales d'Alexandre Lunois, gravées en couleurs au reprérage par Léon Boisson (1905)<ref>Austerlitz !, éd. L. Carteret, Paris, 1905.</ref>
- Textes choisis : La Guerre à Cheval, choix et présentation de Dominique Venner (1978)<ref>La Guerre à Cheval, éd. J. Grancher, Paris, 1978.</ref>
- Réédition moderne des Mémoires du général Marbot en Modèle:Unité (2001)<ref>Mémoires du général Marbot, éd. Mercure de France, Paris, 2001.</ref>
Marbot et l'histoire
Dans son livre Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien (1949), l'historien Marc Bloch démontre que les Mémoires du général Marbot ne sont pas toujours exacts d'un point de vue historique, prenant l’exemple d'un exploit militaire dont l'auteur se donne pour le héros, la traversée du Danube en crue pendant la campagne d'Allemagne et d'Autriche, qui n'est corroboré par aucun document existant et dont Marbot lui-même ne fait aucune mention dans ses états de service avant la rédaction de ses Mémoires. Marc Bloch en conclut que les Modèle:Citation doivent être considérés comme une autobiographie héroïque fortement romancée<ref>Apologie pour l’histoire ou métier d’historien, Cahier des Annales Modèle:N°. Librairie Armand Colin, Paris, Modèle:2e, 1952, Modèle:P. et 69.</ref>. L'historien Pierre Conard cite d'autres exemples des arrangements de Marbot avec la vérité : il dit avoir été un des deux messagers chargés par le général André Masséna de porter à Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, l'annonce de l'évacuation de la ville par la garnison française à l'issue du siège de Gênes puis avoir accompagné Napoléon à Marengo en 1800 ; or, les états de service de Marbot contredisent son récit à ces deux occasions. Pendant la campagne d'Allemagne de 1805, il dit avoir été témoin de la bataille d'Austerlitz dont il fait un récit détaillé : en fait, envoyé par le maréchal Augereau en poste dans le Vorarlberg, il n'a pu arriver au quartier général de l'empereur qu'après la bataille. Sa description des centaines de cadavres de soldats russes noyés dans les étangs, bien qu'on la retrouve dans d'autres récits de contemporains, serait purement fictive : les étangs n'avaient pas plus d'un mètre de fond. Pendant la campagne de Prusse et de Pologne de 1807, il a réellement été blessé à la bataille d'Eylau mais, en convalescence à Paris, n'a pas pu assister à la bataille de Friedland ni à l'entrevue de Tilsit. Après 1810, il n'est plus en service comme aide de camp mais comme officier de troupe ; pendant la campagne de Russie de 1812, il affirme avoir pris tant de soin de la vie de ses hommes qu'en février 1813, son [[23e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:23e régiment de chasseurs à cheval]] comptait Modèle:Citation. Or, l'état de son régiment au 15 février 1813 indique 18 officiers, 160 hommes et 152 chevaux. Les récits des batailles dont Marbot se dit témoin ont parfois pu être empruntés à des ouvrages publiés de son vivant comme l'Histoire du Consulat et de l'Empire d'Adolphe Thiers<ref>P. Conard, Études critiques sur les sources narratives de l'histoire de la Révolution et de l'Empire. - Les Mémoires de Marbot. In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, tome 4 N°4,1902. pp. 237-256.</ref>.
Autres publications
Il rédige l'article Cavalerie de l’Encyclopédie moderne ou Dictionnaire des sciences, des lettres et des arts (1823)<ref>Extrait de l'Encyclopédie moderne ou Dictionnaire des sciences, des lettres et des arts - Article Cavalerie (rédigé par M. le Col. Marbot, vol. 6, page 101).</ref> et collabore à la publication du Spectateur militaire : recueil de science, d'art et d'histoire militaires (1826)<ref>Le Spectateur militaire : recueil de science, d'art et d'histoire militaires.</ref>.
Postérité
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris (Modèle:44e)<ref name=Moiroux>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Éponymie
Plusieurs lieux et édifices portent, ou ont porté, le nom de cette personnalité :
- Place Marbot, nom de la place centrale de Beaulieu-sur-Dordogne dans le département de la Corrèze en France
- Avenue des Généraux Marbot, nom d'une avenue à Altillac dans le département de la Corrèze en France
- Hôtel Marbot, nom d'un château à Tulle dans le département de la Corrèze en France. Datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il abrite successivement un séminaire, une caserne, une école militaire (école d'enfants de troupe), avant de devenir aujourd'hui le siège du conseil départemental de la Corrèze
- Lac Marbot, nom d'un lac à Baie-James dans la province du Québec au Canada
- Marbot, ancien nom de la localité de Tarik Ibn Ziad dans la wilaya (département) d'Aïn Defla en Algérie
Références littéraires
Plusieurs auteurs ont cité cette personnalité ou ses Mémoires dans leurs œuvres :
- Les recueils publiés par Andrew Lang contiennent cinq extraits des Mémoires de Marbot. Trois apparaissent dans The Red True Story Book (1895) : « La marche de Marbot », « Eylau. La jument Lisette » et « Comment Marbot a traversé le Danube »<ref>Andrew Lang, The Red True Story Book, 1895.</ref>. Deux autres apparaissent dans The All Sorts of Stories Book (1911) : « Comment le soldat russe a été sauvé » et « Marbot et le jeune cosaque »<ref>Andrew Lang, The All Sorts of Stories Book, 1911.</ref>,<ref>Andrew Lang, The All Sorts of Stories Book, 1911.</ref>
- Dans le roman Through the Magic Door (1907) d'Arthur Conan Doyle, l'auteur fait l'éloge des Mémoires du général Marbot<ref>Arthur Conan Doyle, Through the Magic Door, 1907.</ref>. Doyle a également modelé le personnage fictionnel du brigadier Gérard, héros divertissant des Exploits du brigadier Gérard (1894-1910), sur un certain nombre de sources réelles de l'époque napoléonienne, parmi lesquelles figure le général Marbot<ref>Hesketh Pearson, Conan Doyle, his life and art, Methuen, 1943, 193 pages, Modèle:Chap., « The Brigadier », Modèle:P. et passim.</ref>
- Dans les écrits de Theodore Roosevelt, Marbot est cité à deux occasions. Il est mentionné dans le discours Biological Analogies in History (1910)<ref>Theodore Roosevelt, African and European Addresses (Biological Analogies in History), 1910.</ref>, prononcé à l'Université d'Oxford et dans le livre A Book Lover's Holiday in the Open (1916)<ref>Theodore Roosevelt, A Book Lover's Holiday in the Open, 1916.</ref>
- Dans le roman Mrs Dalloway (1925) de Virginia Woolf, les Mémoires du général Marbot apparaissent plusieurs fois dans les mains du personnage principal (Clarissa Dalloway)<ref>Virginia Woolf, Mrs Dalloway, 1925.</ref>
- Dans le cycle de romans Le Fleuve de l'éternité (1967-1983) de Philip José Farmer, le général Marbot est l'un des personnages de la saga, considérée comme un grand classique de la science-fiction<ref>Philip José Farmer, Cycle de romans Le Fleuve de l'éternité, 1967-1983.</ref>
- Dans le roman To Serve Them All My Days (1972) de Ronald Frederick Delderfield, les Mémoires du général Marbot apparaissent plusieurs fois dans les mains du personnage principal (David Powlett-Jones)<ref>Ronald Frederick Delderfield, To Serve Them All My Days, 1972.</ref>
- La série de bande dessinée Marbot (2005) est librement inspirée des Mémoires du général Marbot<ref>Marbot - Mémoires d'un officier de cavalerie légère.</ref>
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Project Gutenberg : Mémoires du général Marbot.
Articles connexes
- Jean-Antoine Marbot
- Antoine Adolphe Marcelin Marbot
- Famille Marbot
- Guerres napoléoniennes
- Monarchie de Juillet
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- Les Mémoires du Général Marbot, The Project Gutenberg EBook
- Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Modèle:T., Modèle:P.
- Témoignage de Michel Cartier, ancien enfant de troupe, sur son vécu à l'École Militaire
- Association Sorèzienne : Le Baron de Marbot (1793-1798)
- Association Sorèzienne : Jean-Baptiste-Antoine-Marcellin, Baron de Marbot (1793-1798) + 1854