67P/Tchourioumov-Guérassimenko

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 29 septembre 2023 à 16:09 par >Diablofr77 (→‎Origine ?)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Infobox Comète

67P/Tchourioumov-Guérassimenko<ref group=alpha>En ukrainien et en russe Комета Чурюмова — Герасименко, transcriptions respectives Kometa Tchourioumova-Hérassymenko et Kometa Tchourioumova-Guérassimenko. « Tchourioumov-Guérassimenko » est la forme francisée usuelle, basée sur la forme russe du nom de ses découvreurs, même si Tchourioumov et Guérassimenko sont ukrainiens : la transcription de leur nom ukrainien donnerait « Tchourioumov-Hérassymenko », mais cette forme n'est utilisée par personne. La transcription anglophone, « Modèle:Lang », se base également sur la forme russe : la transcription depuis l'ukrainien donnerait « Modèle:Lang ».</ref>, surnommée Modèle:Citation<ref group=alpha>« Tchouri » en français, « Modèle:Lang » en anglais.</ref> et parfois abrégée (en français) en 67P/TG<ref>« VIDÉO. La sonde Rosetta s'est réveillée d'un sommeil de 31 mois », France TV Info, 20 janvier 2014.</ref> ou 67P/T-G<ref group=alpha>« 67P/T(-)G » en français, « 67P/C(-)G » en anglais.</ref>, est une comète périodique du système solaire. Comme toutes les comètes aujourd'hui, elle est nommée d'après le nom de ses découvreurs<ref group=alpha>Certaines des premières comètes nommées, telles la comète de Halley, sont les rares exceptions à cette règle.</ref>, en l'occurrence les astronomes soviétiques (aujourd'hui ukrainiens) Klim Ivanovitch Tchourioumov et Svetlana Ivanovna Guérassimenko, qui ont observé l'astre sur leurs plaques photographiques le Modèle:Date à Kiev.

Cette comète est la destination de la sonde Rosetta de l'Agence spatiale européenne, lancée le Modèle:Date. La comète a été atteinte le Modèle:Date ; la sonde est entrée en orbite le Modèle:Date ; l'atterrisseur, Philae, s'est posé sur la surface de la comète le Modèle:Date.

Découverte

Fichier:VLT Tracks Rosetta's Comet.jpg
La comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko vue par le Very Large Telescope en 2014.

Au milieu de l'Modèle:Nobr, plusieurs astronomes de l'Modèle:Lien de l'université de Kiev (RSS d'Ukraine, URSS) étaient en visite à l'Institut d'astrophysique d'Alma-Ata (RSS du Kazakhstan, URSS) afin de conduire un relevé de comètes<ref name=cometography>Gary W. Kronk's cometography, 67P/Churyumov-Gerasimenko, sur cometography.com.</ref>. Le Modèle:Date, alors qu'il se trouvait toujours à Alma-Ata, Klim Ivanovitch Tchourioumov examina une plaque photographique de la comète Modèle:Nobr prise le Modèle:Date (Modèle:Nobr) par Svetlana Ivanovna Guérassimenko<ref name=cometography/>. Il trouva un objet cométaire près du bord de la plaque<ref name=cometography/> et supposa qu'il s'agissait de Comas Solá<ref name=cometography/>. À son retour à Kiev, les plaques furent minutieusement inspectées<ref name=cometography/>. Pour chacune des comètes observées, la position précise fut déterminée, le diamètre de la chevelure (ou coma) fut estimé ainsi que la magnitude photographique des comètes et de leur noyau<ref name=cometography/>. Le Modèle:Date, ils se rendirent compte que l'objet repéré ne pouvait pas être la comète Comas Solá car sa position différait de plus de Modèle:Unité de la position attendue d'après les observations réalisées par d'autres observatoires<ref name=cometography/>. Un examen plus attentif révéla une faible image de Comas Solá à sa bonne position, proche de la limite de la plaque photographique, ce qui prouva que l'objet identifié par Tchourioumov était en réalité une comète qui n'avait pas encore été découverte<ref name=cometography/>. Ils estimèrent la magnitude de la nouvelle comète à 13<ref name=cometography/> et rapportèrent une faible coma de Modèle:Unité de travers<ref name=cometography/>, avec une condensation centrale d'environ Modèle:Unité d'arc<ref name=cometography/>. Une faible queue s'étendant sur Modèle:Unité d'arc à un angle de position de Modèle:Unité fut aussi rapportée<ref name=cometography/>.

Trajectoire orbitale

L'orbite de 67P/Tchourioumov-Guérassimenko a significativement évolué au cours du temps. En effet, lorsqu'un corps céleste s'approche d'un autre corps céleste, sa trajectoire sera modifiée de par l'influence gravitationnelle qu'ils exercent l'un sur l'autre. La modification de l'orbite du premier sera d'autant plus grande que la masse de ce corps est faible, que la masse du second est grande et que la distance minimale d'approche est faible. Notamment, les orbites cométaires sont donc fortement perturbées lorsque la comète passe près des planètes Jupiter et Saturne. En l'occurrence, Tchourioumov-Guérassimenko s'est « récemment » approchée deux fois de Jupiter : en 1840 et en 1959.

Depuis sa découverte en 1969, la comète a été retrouvée à chacun de ses passages au périhélie<ref name=cometography/> : 1969, 1976, 1982, 1989, 1996, 2002, 2009, 2015 et 2021. Son prochain périhélie est attendu en 2028.

Avant 1840

Le périhélie de Tchourioumov-Guérassimenko avant son passage près de Jupiter en 1840 a été estimé à environ Modèle:Unité, ce qui ne lui permettait pas de développer d’activité cométaire, rendant sa détection pratiquement impossible. La régression avant ~1700 est hautement incertaine, et il demeure possible qu’il y ait eu d’autres périodes d’activité cométaire dans le passé<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

1840 : rapprochement avec Jupiter

En 1840, Tchourioumov-Guérassimenko passa près de Jupiter et la gravité de la planète modifia l'orbite de la comète. Sa distance au périhélie passa alors à trois unités astronomiques.

1959 : nouveau rapprochement avec Jupiter

Plus tard, en 1959, une autre approche de Jupiter modifia à nouveau son orbite, la distance au périhélie prenant sa valeur actuelle : Modèle:Unité astronomique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Depuis lors, la comète parcourt son orbite en Modèle:Unité.

1969 : périhélie, découverte et prédécouverte

En 1969, le périhélie de la comète eut lieu le Modèle:Date (précisément, Modèle:Nobr<ref name=cometography/>), seulement quelques heures avant la photographie ayant permis sa découverte. La comète avait alors une période de révolution de Modèle:Unité<ref name=cometography/>.

En plus des observations sus-mentionnées ayant mené à la découverte de la comète, des images additionnelles furent trouvées sur une plaque exposée par Guérassimenko le Modèle:Date- (1969 Sept. 9.91 TU), antérieure donc à l'image ayant permis la découverte, ainsi que sur une plaque exposée par Guérassimenko le Modèle:Date- (1969 Sept. 21.93 TU)<ref name=cometography/>. La magnitude fut estimée à 13 sur la première et à 12 sur la seconde<ref name=cometography/>.

1976 : périhélie, premier retour depuis la découverte

Le premier retour de la comète après sa découverte eut lieu en 1976<ref name=cometography/>. Le périhélie eut lieu le Modèle:Date- (1976 April 7.23<ref name=cometography/>) et la comète avait alors une période de Modèle:Unité<ref name=cometography/>.

Cette apparition ne fut pas très favorable<ref name=cometography/>. La comète fut d'abord repérée par des astronomes de l'observatoire du mont Palomar, en Californie (États-Unis), le Modèle:Date-<ref name=cometography/> ; ils indiquèrent une magnitude nucléaire de 19,5<ref name=cometography/>. D'autres observations furent réalisées le Modèle:Date-, le Modèle:Date- et le Modèle:Date mais aucune description physique ne fut fournie<ref name=cometography/>. L'observation finale fut faite par des astronomes à la station Catalina du Lunar and Planetary Laboratory, en Arizona (États-Unis), le Modèle:Date-<ref name=cometography/>.

1982 : périhélie et passage « près » de la Terre

Le périhélie suivant eut lieu le Modèle:Date- (1982 Nov. 12.10<ref name=cometography/>). La comète avait alors une période orbitale de 6,61 ans<ref name=cometography/>.

En 1982, la position de la comète fut très favorable aux observations<ref name=cometography/>. La comète fut retrouvée par des astronomes de l'observatoire national de Kitt Peak, dans l'Arizona (États-Unis), le Modèle:Date-<ref name=cometography/>. Sa magnitude fut alors estimée à 19<ref name=cometography/>. Elle s'approcha au plus près du Soleil le Modèle:Date-, à 1,3062 unité astronomique (195,4 millions de kilomètres) de distance, et au plus près de la Terre le Modèle:Date-, à 0,39 unité astronomique (58 millions de kilomètres) de distance<ref name=cometography/>. De façon intéressante, la comète continua de devenir plus brillante pendant le mois de décembre, alors qu'elle s'éloignait aussi bien du Soleil que de la Terre<ref name=cometography/> : des astronomes amateurs reportèrent une magnitude totale comprise entre 9 et 9,5<ref name=cometography/>. Autour de Noël, Alan Hale, en Californie (États-Unis), put même détecter la comète avec des jumelles Modèle:Dunité<ref name=cometography/>. La comète fut détectée pour la dernière fois le Modèle:Date- par des astronomes de l'observatoire Oak Ridge, dans le Massachusetts (États-Unis)<ref name=cometography/>.

1989 : périhélie

Le périhélie suivant eut lieu le Modèle:Date- (1989 Jun. 18.39<ref name=cometography/>). La comète avait alors une période orbitale de 6,59 ans<ref name=cometography/>.

Cette apparition ne fut pas particulièrement bonne pour les observations<ref name=cometography/>. La comète fut retrouvée le Modèle:Date- par des astronomes à l'observatoire Palomar (Californie, États-Unis)<ref name=cometography/> ; la magnitude du noyau était alors estimée à 20<ref name=cometography/>. Elle ne fut suivie que jusqu'au Modèle:Date-<ref name=cometography/>, date à laquelle des astronomes à l'observatoire de Mauna Kea (Hawaï, États-Unis) lui trouvèrent une magnitude nucléaire de 18,6<ref name=cometography/>. La comète passa à moins de 4 degrés du Soleil en Modèle:Date- et, bien qu'elle pouvait être observée vers la fin de l'année 1989 et pendant la première moitié de 1990, aucune observation ne fut faite<ref name=cometography/>. Après qu'elle fut passée à moins de 3 degrés du Soleil en Modèle:Date-, la comète quitta l'éclat du Soleil et fut observée par des astronomes à l'Observatoire national de Kitt Peak (Arizona, États-Unis) le 15-Modèle:Date-<ref name=cometography/>. La magnitude nucléaire fut alors estimée à 21,8-22,0<ref name=cometography/>.

1996 : périhélie

Le périhélie suivant eut lieu le Modèle:Date- (1996 Jan. 17.66<ref name=cometography/>). La comète avait alors une période orbitale de 6,59 ans<ref name=cometography/>.

L'apparition de 1996 fut favorable bien que la comète ne s'approchât pas à moins de Modèle:Unité de la Terre (ce périgée eut lieu le Modèle:Date-)<ref name=cometography/>. La comète devint plus brillante que la Modèle:Nobr à la fin de l'année 1995 et sa luminosité apparente continua d'augmenter<ref name=cometography/>. La comète atteignit son périhélie le Modèle:Date-, et sa distance au Soleil et à la Terre augmentant après ceci, sa luminosité apparente continua d'augmenter pendant un mois<ref name=cometography/>. Après avoir atteint un maximum de brillance d'environ 10,5 en février, l'éclat de la comète diminua et elle devint moins brillante que la magnitude 13 à la mi-avril<ref name=cometography/>. Le diamètre de la coma ne dépassa jamais deux minutes d'arc pendant cette apparition<ref name=cometography/>. La comète fut détectée pour la dernière fois le Modèle:Date-, à une magnitude d'environ 22<ref name=cometography/>.

2002 : périhélie

Le périhélie suivant eut lieu le Modèle:Date- (2002 Aug. 18.31<ref name=cometography/>). La comète avait alors une période orbitale de 6,57 ans<ref name=cometography/>.

La comète fut retrouvée le Modèle:Date-<ref name=cometography/> ; sa magnitude fut estimée à 15,0<ref name=cometography/>. Sa magnitude atteignit environ 12,5 vers le début du mois d'octobre<ref name=cometography/>. La comète fut détectée pour la dernière fois le Modèle:Date-, à une magnitude de 22-23<ref name=cometography/>. L'Agence spatiale européenne annonça le Modèle:Date- que la sonde Rosetta aurait une nouvelle cible : la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko<ref name=cometography/>.

2009 : périhélie

Modèle:...

2015 : périhélie et visite de Rosetta

Elle était à son périhélie le Modèle:Date avec Rosetta en orbite et Philae sur sa surface<ref>67P/Churyumov-Gerasimenko - IAU Minor Planet Center.</ref>.

2021 : périhélie

La comète a atteint son périhélie le Modèle:Date-, sa distance au Soleil était alors de Modèle:Unité (ua)<ref name=peri/>.

Exploration

Fichier:67P Churyumov-Gerasimenko surface.gif
Poussière et rayons cosmiques à la surface de la comète en 2016, avec des étoiles en mouvement en arrière-plan. Filmé par l'instrument OSIRIS de Rosetta.

La sonde spatiale Rosetta est lancée en 2004 pour explorer la comète courant 2014. Rosetta atteint l'orbite autour de Tchouri le Modèle:Nobr. Elle lance son atterrisseur Philae pour se poser sur la surface le Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, après être entré en contact avec la comète sur un site nommé Aguilkia anciennement Modèle:Nobr, l'atterrisseur a rebondi en raison de la défaillance du propulseur qui devait le plaquer au sol et de la défaillance des harpons qui devaient l'arrimer au sol, avant de se poser à environ un kilomètre de distance sur le site baptisé Abydos<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, l'ESA modifie la trajectoire de la sonde Rosetta afin que cette dernière passe à seulement Modèle:Unité de la comète. On obtint alors des images avec une résolution atteignant Modèle:Unité par pixel. Rosetta survola la région Imhotep, située sur le plus grand lobe de la comète. On obtient alors les photos les plus détaillées jamais obtenues d'une comète<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Philae a atterri dans une zone rocheuse et poussiéreuse baptisée Saïs (en anglais Sais), d'après l'ancienne ville égyptienne de Saïs, dans un temple de laquelle les chercheurs pensent que la pierre de Rosette (d'après laquelle Rosetta est nommée) pourrait avoir été initialement affichée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Caractéristiques physiques

Fichier:67PNucleus.jpg
Reconstruction tridimensionnelle du noyau de 67P/Tchourioumov-Guérassimenko grâce à des observations effectuées par le télescope spatial Hubble en 2003.

Dimensions et masse

Fichier:67P-Churyumov-Gerasimenko.stl
Modèle en trois dimensions de la comète par l'ESA.

Des clichés pris par le télescope spatial Hubble en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> ont permis d'estimer le diamètre de l'objet à environ Modèle:Unité. En Modèle:Date-, de nouvelles images prises par Rosetta révèlent un noyau bilobé, la partie la plus importante oblongue faisant Modèle:Tunité et une partie plus petite et ronde Modèle:Tunité. Une hypothèse a été avancée que ce serait une binaire à contact, d'une taille globale de Modèle:Dunité<ref>« La comète cible de Rosetta a un noyau double », Ciel & Espace, 15 juillet 2014.</ref>.

En 2012, sa masse avait été estimée à Modèle:Unité et sa masse volumique globale à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web, L. Maquet (IMCCE), F. Colas (IMCCE), L. Jorda (LAM) et J. Crovisier (LESIA). Lunar and Planetary Science Conference Asteroids, Comets, Meteors, 16-20 mai 2012. Niigata, Japon.</ref>. Des nouvelles données de Rosetta indiquent la masse de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et sa masse volumique à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Rotation

La comète tourne sur elle-même en Modèle:Unité<ref>« La physionomie de la comète cible de Rosetta se précise », Le Point, 28 juillet 2014.</ref>, entraînant une variation de densité de sa chevelure<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Pas clair

Température

Selon les données du spectromètre VIRTIS, la température moyenne à la surface de la comète est de Modèle:Tmp, à Modèle:Unité de kilomètres du Soleil, indiquant qu'elle est essentiellement composée de poussières plus que de glace<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Structure et caractéristiques de surface

Chevelure

La chevelure est majoritairement composée d'eau Modèle:Fchim et de dioxyde de carbone Modèle:Fchim<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais aussi de monoxyde de carbone CO, d'ammoniac Modèle:Fchim, de méthane Modèle:Fchim et de méthanol Modèle:Fchim. La sonde a également détecté des traces de formaldéhyde HCHO, de sulfure d'hydrogène Modèle:Fchim, du cyanure d'hydrogène HCN, du dioxyde de soufre Modèle:Fchim, du sulfure de carbone Modèle:Fchim et du dioxygène Modèle:Fchim<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par ailleurs, la présence de composés organiques jusqu'alors jamais détectés sur une comète a également été relevée<ref name="10.1126/science.aab0689"> Modèle:Article.</ref> : l'acétamide Modèle:Fchim, l'acétone Modèle:Fchim, l'isocyanate de méthyle Modèle:Fchim et le propanal Modèle:Fchim.

En Modèle:Date-, il est annoncé la détection de glycine, le plus simple des acides aminés, ainsi que d'atomes de phosphore, deux substances utiles à la formation de protéines<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Noyau

Forme générale

La forme de la comète a été décrite comme ressemblant à celle d'un canard. La question de savoir si la comète est constituée d'un seul bloc ou bien si elle est composée de deux blocs distincts est restée plusieurs mois en suspens, et l'hypothèse d'un objet binaire en contact a même paru défavorisée à un certain moment. Cependant, le Modèle:Date-, une étude de l'équipe de Rosetta confirme l'hypothèse selon laquelle le noyau de Tchouri serait le résultat de la collision à faible vitesse de deux comètes qui se seraient formées séparément<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La forme de la comète a compliqué le choix de la zone d’atterrissage<ref name="R454561">Modèle:Lien web.</ref>.

Nomenclature

L'ensemble des structures à la surface de la comète font référence à l'Égypte antique. Le tableau suivant résume les types d'éléments servant à nommer ces différentes caractéristiques.

Types de caractéristique Type de référence
Régions Divinités de la mythologie égyptienne. Les régions de la tête (petit lobe) ont reçu des noms de divinités de sexe féminin ; celles du cou et du corps (grand lobe) ont reçu des noms de divinités de sexe masculin<ref name=CNES-regions/>.
Rochers Pyramides
Géologie

La géologie de la surface de Tchourioumov-Guérassimenko est très diversifiée, ce qui ne facilita pas l'atterrissage de Philae. En effet, à cause de la surface très accidentée de la comète, l'atterrisseur a rebondi à deux reprises avant de retomber dans un endroit peu ensoleillé, ce qui est à l'origine de la mise en sommeil temporaire de l'engin qui ne pouvait plus recharger ses batteries.

Des images plus détaillées datant du Modèle:Date montrent mieux la diversité des paysages, avec des falaises atteignant Modèle:Unité de hauteur avec des zones plus lisses. Modèle:Refnec

Cette comète serait très poreuse, contenant de 70 à 80 % de vide, et aussi très peu dense, avec une masse volumique d'environ Modèle:Unité par mètre cube, comparable à celle du liège<ref name="refAZq" />.

Régions

Le noyau de la comète est actuellement (Modèle:Date-) divisé en vingt-six régions<ref name=RosettaSud>http://rosetta.jpl.nasa.gov/news/getting-know-comet’s-southern-hemisphere.</ref>, dix-neuf situées principalement dans l'hémisphère nord<ref name=CNES-regions>« Les régions du noyau de 67P/Churyumov-Gerasimenko », Centre national d'études spatiales (CNES), 10 février 2015.</ref> et sept dans l'hémisphère sud, séparées par des frontières géomorphologiques distinctes. Afin de suivre le thème de l'Égypte antique de la mission Rosetta, ces régions sont nommées d'après des divinités égyptiennes. Ces régions sont regroupées en fonction de la morphologie de la surface<ref name=CNES-regions/>, c'est-à-dire selon leur type de terrain dominant. Cinq catégories<ref name=CNES-regions/> ont ainsi été identifiées : des terrains couverts de poussière (Maât, Ach et Babi) ; des zones composées de matériaux d'aspect fragile avec des puits et des structures circulaires (Seth) ; de grandes dépressions (Hatméhyt, Nout et Aton) ; des terrains lisses (Hâpy, Imhotep et Anubis) ; et des surfaces de matériaux consolidés d'apparence rocheuse (Mafdet, Bastet, Serket, Hathor, Anouket, Khépri, Aker, Atoum et Apis).

Les régions de la tête (petit lobe) ont reçu des noms de divinités de sexe féminin ; celles du corps (grand lobe) ont reçu des noms de divinités de sexe masculin<ref name=CNES-regions/> ; et celles du cou ont reçu des noms de divinités du Nil<ref name=RosettaSud/>.

Région Nom anglophone Type de région Hémisphère Lobe Nommé d'après
Maât Modèle:Lang Terrain couvert de poussière Nord Tête Maât
Ach Modèle:Lang Terrain couvert de poussière Nord Corps Ach
Babi Modèle:Lang Terrain couvert de poussière Nord Corps Babi
Seth Modèle:Lang Zone composée de matériaux d'aspect fragiles avec des puits et des structures circulaires Nord Corps Seth
Hatméhyt Modèle:Lang Grande dépression Nord Tête Hatméhyt
Nout Modèle:Lang Grande dépression Nord Tête Nout
Aton Modèle:Lang Grande dépression Nord Corps Aton
Hâpy Modèle:Lang Terrain lisse Nord Cou Hâpy. Selon Ramy El-Maary (université de Berne), Modèle:Citation<ref>Adaptation libre de Modèle:Citation étrangère ; cf. [1].</ref>.
Imhotep Modèle:Lang Terrain lisse Nord Corps Imhotep
Anubis Modèle:Lang Terrain lisse Nord Corps Anubis
Mafdet Modèle:Lang Surface de matériaux consolidés d'apparence rocheuse Nord Tête Mafdet
Bastet Modèle:Lang Surface de matériaux consolidés d'apparence rocheuse Nord Tête Bastet
Serket Modèle:Lang Surface de matériaux consolidés d'apparence rocheuse Nord Tête Serket
Hathor Modèle:Lang Surface de matériaux consolidés d'apparence rocheuse Nord Tête Hathor
Anouket Modèle:Lang Surface de matériaux consolidés d'apparence rocheuse Nord Tête Anouket
Khépri Modèle:Lang Surface de matériaux consolidés d'apparence rocheuse Nord Corps Khépri
Aker Modèle:Lang Surface de matériaux consolidés d'apparence rocheuse Nord Corps Aker
Atoum Modèle:Lang Surface de matériaux consolidés d'apparence rocheuse Nord Corps Atoum
Apis Modèle:Lang Surface de matériaux consolidés d'apparence rocheuse Nord Corps Apis
Khonsou Modèle:Lang ? Sud Corps Khonsou
Wosret Modèle:Lang ? Sud Tête Ouseret
Sobek Modèle:Lang ? Sud Cou Sobek
Anhour Modèle:Lang ? Sud Corps Anhour
Bès Modèle:Lang ? Sud Corps Bès
Geb Modèle:Lang ? Sud Corps Geb
Neith Modèle:Lang ? Sud Tête Neith
Fissure

Au niveau de la partie la plus étroite de la comète se trouve une fissure<ref name=fissure>Ciel & Espace, no 538, mars 2015, Modèle:Page.</ref>. Déjà repérée au mois d’Modèle:Date- sur les images de la caméra de navigation de Rosetta, celle-ci a été confirmée par les photos résolues de la caméra Osiris<ref name=fissure/>. Cela ne signifie pas nécessairement que la comète va se scinder en deux, mais cet événement n'est pas non plus à exclure<ref name=fissure/>.

Rochers
Fichier:Comet 67P on 17 October 2014 - NavCam.jpg
Photographie de la région Hâpy prise par Rosetta le Modèle:Date. Des rochers sont visibles au centre.

Le Modèle:Date, alors que la sonde Rosetta survolait la surface de la comète à Modèle:Unité d'altitude, un rocher d'environ Modèle:Unité a été repéré à la surface du plus grand lobe du noyau<ref name=FS-rocher>Xavier Demeersman, « Gros plan sur un rocher à la surface de la comète 67P », Futura-Sciences, 14 octobre 2014.</ref>. Ce bloc a été nommé Khéops (Modèle:Lang en anglais), en référence à la pyramide éponyme<ref name=FS-rocher/>. Le Modèle:Date, la sonde Rosetta était située à Modèle:Unité du centre du noyau et l'instrument Osiris a alors pris des photographies des paysages chaotiques de la comète<ref name=FS-rocher/>. En particulier, l'instrument a imagé le rocher Khéops à une résolution atteignant Modèle:Unité par pixel<ref name=FS-rocher/>. L'image prise permet de voir les aspérités du rocher sans pour autant avoir d'informations sur sa nature physico-chimique<ref name=FS-rocher/>. Néanmoins, certaines parties du rocher apparaissent claires alors que d'autres semblent aussi sombres que le milieu où il est posé<ref name=FS-rocher/>. Selon Holger Sierks, de l’Institut Max-Planck de recherche sur le Système solaire (MPS), Modèle:Citation, mais il précise qu'Modèle:Citation<ref name=FS-rocher/>.

À proximité de Khéops ont été repérés deux autres blocs plus petits ; l'ensemble est rassemblé sous le nom de groupe Gizeh, nom également choisi en référence à l'ensemble de pyramides homonyme<ref name=FS-rocher/>.

D'autres rochers parsèment la surface du noyau<ref name=FS-rocher/> ; en particulier, le « cou » du noyau cométaire en compte de nombreux<ref name=FS-rocher/>. Leur composition, leur densité ainsi que leur stabilité restent à ce jour inconnues<ref name=FS-rocher/>. De même, on ne sait pas (encore) comment ces rochers sont arrivés à leur position actuelle<ref name=FS-rocher/> : ils pourraient avoir été exposés par l'activité de la comète<ref name=FS-rocher/> ou s'être déplacés en suivant le champ de gravitation<ref name=FS-rocher/>.

Fossés

Pas moins de Modèle:Unité ont été repérés dans l'hémisphère nord de la comète<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Maât 01, 02, 03 et 04, Bastet 01, Seth 01, 02, 03, 04, 05 et 06, Ash 01, 02, 03, 04, 05 et 06 et Hathor 01<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>http://www.esa.int/var/esa/storage/images/esa_multimedia/images/2015/07/active_pits_on_comet/15500914-1-eng-GB/Active_pits_on_comet.jpg.</ref>. Maât 02 a par la suite été renommé Deir el-Medina, d'après une fosse dans une ancienne ville égyptienne du même nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La sonde Rosetta s'est posée entre Deir el-Medina (Maât 02) et Maât 03.

Eau et matière organique

Lorsque l'atterrisseur Philae est arrivé sur la comète, il a découvert que l'eau à sa surface a une composition isotopique différente de celle des océans terrestres. En effet, l'eau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko possède un rapport isotopique D/H plus élevé que l'eau terrestre ((5,3 ± 0,7) × 10−4 contre environ 1,5×10−4 pour l'eau terrestre)<ref>Modèle:Article.</ref>, ce qui remet en cause l'hypothèse selon laquelle l'eau présente aujourd'hui sur Terre serait issue de comètes. Cependant, les conséquences déduites de cette mesure doivent être considérées avec prudence : le fait que la comète Tchourioumov-Guérassimenko soit plus riche en deutérium ne signifie pas que toutes les comètes sont dans ce cas<ref name="R454561" />.

La matière organique représente près de 40 % de la masse du noyau de la comète Tchouri. Selon une étude de 2017<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, elle serait d'origine interstellaire et donc antérieure à la formation du Système solaire. En 2017 aussi, la molécule Modèle:Fchim (chlorométhane) a été détectée par le spectromètre ROSINA (à bord de la sonde Rosetta)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette molécule avait été proposée comme un possible marqueur de vie, au cas où elle serait détectée dans des atmosphères d'exoplanètes rocheuses. Sa découverte dans des lieux antérieurs à l'origine de la vie (également, la même année, autour de la proto-étoile de type solaire IRAS16293-2422) indique que d'autres biomarqueurs plus définitifs devront être utilisés pour conclure à la présence de vie sur d'autres planètes.

Activité

L'activité de Tchourioumov-Guérassimenko n'est pas uniforme sur la surface du noyau. Trois zones d'activité importante ont été détectées lorsque la comète s'est activée en 2009. L'activité de cette comète pourrait monter rapidement, ce qui pourrait causer Modèle:Pas clair à Rosetta. Modèle:Quand Cette comète a la particularité que, même lors de son pic d'activité, environ un mois après son périhélie, elle n'est pas très lumineuse avec une magnitude apparente ne descendant pas en dessous de 12. Cette comète éjecte beaucoup de poussière en proportion de la quantité de gaz libérée. En Modèle:Date, son activité devait être à environ Modèle:Unité de poussière par seconde, mais des valeurs jusqu'à Modèle:Unité par seconde ont été relevées en 1982-1983<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Modifications
Fichier:Comet changes.jpg
Assemblage de photographies montrant différents types de modifications de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. L'emplacement de chaque photographie détaillée est indiqué sur l'image centrale. Les dates de prises de vue avant/après sont également indiquées. Les flèches indiquent l'emplacement des modifications.

Le maintien en orbite de la sonde Rosetta pendant deux ans a permis d'observer l'évolution de la surface de la comète 67P. En comparant les images obtenues par la caméra OSIRIS-NAC1 avant et après le passage au périhélie, de Modèle:Date- à Modèle:Date-, de nombreuses modifications ont été détectées. Localisées en plusieurs endroits et liées à l'activité cométaire, elles sont de natures variées : érosion de falaises sur plusieurs mètres, développement de fractures préexistantes, mouvement de dunes, déplacement de blocs de taille supérieure à Modèle:Unité, et transport de matière laissant apparaître de nouvelles structures morphologiques. La surface de la comète n'est cependant affectée que marginalement, et certains changements ne sont que transitoires (ils apparaissent quand la comète se rapproche du soleil et disparaissent quand elle s’en éloigne)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Galerie d'images

Origine ?

Une première hypothèse était celle d'une origine remontant aux débuts de notre système solaire, par agglomération de deux morceaux de comètes, après qu'elles se soient percutées à faible vitesse il y a plus de 4 milliards d’années. Il semblait cependant douteux qu'une comète aussi poreuse et volatile ait pu persister aussi longtemps dans la ceinture de Kuiper<ref name=FrCulture2018/>.

Un nouveau scénario (publié en 2018 dans la revue Nature Astronomy<ref>Modèle:Article</ref> et issu d'une simulation informatique faite sur la plateforme de calcul Mésocentre Sigamm) conclut plutôt à une collision très violente (vitesse évaluée à plusieurs centaines voire à un millier de km/h entre des comètes). Les comètes auraient alors été disloquées à l'impact, et de nombreux fragments de toutes tailles auraient été éjectés à une vitesse absolue très élevée, mais à une vitesse relative faible des fragments les uns par rapport à autres, Modèle:Citation<ref name=FrCulture2018/>.

La comète actuelle est probablement plus jeune qu'on ne l'a d'abord estimé, mais ses matériaux datent, eux, de la période primordiale<ref name=FrCulture2018>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références nombreuses

Bibliographie

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Succession/Comètes périodiques Modèle:Palette

Modèle:Portail