Gaston Defferre

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Gaston Defferre, né le Modèle:Date de naissance à Marsillargues (Hérault) et mort le Modèle:Date de décès à Marseille, est un homme politique et résistant français.

Membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) puis du Parti socialiste, il est maire de Marseille d'Modèle:Date- à Modèle:Date-, puis de Modèle:Date- à sa mort.

Parlementaire et ministre à plusieurs reprises sous les [[Quatrième République (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }}]] et Modèle:Ve Républiques, « numéro deux du gouvernement » à deux reprises, candidat à l'élection présidentielle de 1969, il donne son nom à deux lois importantes : la loi-cadre de 1956 ouvrant la décolonisation en Afrique et celle de 1982 sur la décentralisation.

Origine et formation

Gaston Paul Charles Defferre naît le Modèle:Date- à Marsillargues (Hérault) dans une famille protestante cévenole, au mas de Bony, demeure construite par son grand-père Pierre Causse. Il est le second enfant de Paul Defferre (1882-1961), avoué à Nîmes, et de Suzanne Causse (1882-1971), qui ont eu trois autres enfants : Marie-Louise<ref group="N">Dite Maryse, elle épousera l'industriel marseillais André Cordesse, lui aussi protestant, qui fonde en 1945, avec Gaston Defferre, le quotidien Le Provençal et sera élu président de la chambre de commerce de Marseille en 1948.</ref>, née en 1908, Monique, née en 1912, et Jacques en 1914<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sa mère se charge de son éducation avant qu'il n'aille poursuivre ses études secondaires au lycée Alphonse-Daudet de Nîmes.

Gaston Defferre découvre l'Afrique lorsqu'il se rend avec sa famille à Dakar, où son père a ouvert un bureau. En 1922, avec sa mère, il rentre en métropole. Après des études de droit à l'université d'Aix-Marseille, il s'inscrit comme avocat au barreau de Marseille en 1931. En 1933, il devient militant socialiste et adhère à la Modèle:10e de la SFIO de la ville. Cette période est politiquement très agitée. Simon Sabiani, premier adjoint du maire Georges Ribot (1931-1935), incarne le basculement d'une partie de la gauche vers la droite extrême et, en raison de ses relations avec François Spirito et Paul Carbone, la confusion entre la politique et les affaires de droit commun. Les affrontements politiques culminent aux élections cantonales de 1934 avec la montée du Parti communiste, emmené par Jean Cristofol et François Billoux, puis aux municipales de 1935, remportées par le candidat socialiste Henri Tasso, qui devient maire.

Pendant cette époque troublée, Gaston Defferre n'apparaît pas publiquement. Le Modèle:Date, il épouse Andrée Aboulker (1912-1993), médecin, issue d'une famille juive d'Alger, cousine (et future épouse) de José Aboulker, chirurgien qui s'illustre dans la libération de l'Algérie en 1942. Ils divorcent le Modèle:Date-.

Avocat du Comité américain de secours de Varian Fry, il obtient en 1941 la libération sous caution de Daniel Bénédite<ref>Modèle:Ouvrage, note du traducteur Modèle:P..</ref>.

Résistant

Modèle:Section à sourcer

Dirigeant du réseau Brutus

Non affecté à une unité combattante pour des raisons médicalesModèle:Refnec, il reste à Marseille et est démobilisé le Modèle:Date-. Il reprend contact avec quelques socialistes marseillais dont il connaît l'esprit anti-vichyssois, dont Horace Manicacci et Fernand Trompette, piliers de la SFIO marseillaise. Il entre en relation avec l'avocat et parlementaire Félix Gouin qui organise tous les mardis à son cabinet, rue de la Darse à Marseille, une réunion des socialistes de la Ville. Gouin relaie les décisions prises par le Comité d'action socialiste créé par Daniel Mayer.

À la fin de 1940, Defferre est un des premiers résistantsModèle:Refnec à rejoindre le réseau créé par Lucas (le capitaine Pierre Fourcaud), qui, adjoint du colonel Passy au Bureau central de renseignements et d'action, arrive de Londres pour superviser la création de réseaux en zone non occupée.

Le mouvement devient ensuite, sous la houlette de son confrère du barreau André Boyer, le réseau de renseignement Brutus. Defferre utilise de nombreux pseudonymes dont celui de Danvers, puis à partir de 1943, de Massereau<ref>Francine Galliard-Risler, André Clavé : Théâtre et Résistance – Utopies et Réalités, A.A.A.C., Paris, 1998 – Ouvrage collectif écrit et dirigé par FGR, avec de très nombreux témoignages enregistrés et retranscrits – Préface de Jean-Noël Jeanneney - Épilogue de Pierre Schaeffer</ref>,<ref>Jean-Marc Binot et Bernard Boyer, Nom de code : Brutus. Histoire d'un réseau de la France libre, Fayard, 2007</ref>.

En Modèle:Date-, il participe au comité exécutif du parti socialiste clandestin, constitué par Félix Gouin. Il soutient la création d’un Conseil national de la Résistance. Il rejoint la clandestinité lorsque les Allemands envahissent la zone libre le Modèle:Date-.

Après l'arrestation de Boyer (qui recevra la mention Compagnon de la Libération à titre posthume), le Modèle:Date- avec André Clavé qui venait de prendre la succession de Pierre Sudreau<ref>Francine Galliard-Risler, André Clavé : Théâtre et Résistance – Utopies et Réalités, A.A.A.C., Paris, 1998</ref> lui-même arrêté par la Gestapo en novembre (tous trois seront déportés à Buchenwald, cinq mois plus tard), Gaston Defferre prend la direction du réseau.

Libération de Marseille

Fichier:Gaston Defferre, secrétaire d'État.jpg
Gaston Defferre, secrétaire d'État chargé de l'Information du gouvernement Félix Gouin, Modèle:Nobr.

À la libération de Marseille, le Modèle:Date-, Gaston Defferre s’empare du Petit Provençal, avec une milice de truands dirigée par Nick Venturi. Ce groupe et le contrôle de ce journal l'aideront longtemps à garder le pouvoir à Marseille. Petit Provençal est rebaptisé Le Provençal et deux journalistes proches de Deferre s'appuient sur lui pour fonder en 1950 un concurrent de l'AFP, l'Agence centrale de presse, qui fédère une vingtaine de journaux régionaux.

Gaston Defferre s’assure aussi la direction de la fédération SFIO des Bouches-du-Rhône.

Bien que ses liens maritaux avec sa femme Andrée Aboulker se soient distendus, il lui demande de le représenter à l'Assemblée consultative provisoire qui siège à Paris pour se concentrer sur la mairie de Marseille<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Nommé président de la délégation municipale, il devient maire de Marseille en 1944, il le reste jusqu'en Modèle:Date-. Le communiste Jean Cristofol lui succède puis perd la mairie en 1947 peu avant l'affaire Vincent Voulant.

Le Modèle:Date-, il épouse en secondes noces une infirmière d'origine hollandaise, Marie-Antoinette « Paly » Swaters<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> (née à Bruxelles le Modèle:Date- et morte à Marseille le Modèle:Date-)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sous la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:République| République }} }}

Maire de Marseille

Gaston Defferre redevient maire de Marseille à partir de 1953 et le reste jusqu'à sa mort en 1986. Pour combattre l'emprise de la Confédération générale du travail (CGT) communiste, il noue un lien privilégié avec la CGT-FO, qui obtient une influence déterminante Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En matière d'urbanisme, ses mandats sont marqués par la construction de la galerie marchande de la Bourse qui détruit une partie des vestiges grecs de la ville, le retard pris dans la réhabilitation du centre-ville et le départ de nombreuses entreprises vers des communes environnantes<ref>« Marseille, du rêve américain de Gaston Defferre au rêve euroméditerranéen de Robert Vigouroux », mediapart.fr, Modèle:Date-.</ref>.

Ministre

Ministre de la France d'outre-mer en 1956-1957 dans le gouvernement de Guy Mollet, il prépare, avec son premier directeur de cabinet Pierre Messmer, la décolonisation de l'Afrique subsaharienne. À cette fin, il rédige la loi-cadre qui porte son nom.

Sous la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:République| République }} }}

Rejet des rapatriés

Modèle:Article connexe En Modèle:Date-, il déclare à propos des rapatriés d'Afrique du Nord : Modèle:Citation

Dans l'opposition à De Gaulle

Il appelle à voter « oui » au référendum constitutionnel de 1958. Battu aux élections législatives de 1958, il siège au Sénat de 1959 à 1962 puis retrouve son mandat de député socialiste en 1962. Il est constamment réélu jusqu'en 1986. Il a été président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale.

Le Modèle:Date-, il dispute et remporte le dernier duel pour l'honneur de l'histoire de France contre René Ribière avec qui il avait eu un différend dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Gaston Defferre interpelle son collègue, qui s'agite sur son banc, et lui crie : Modèle:Citation Un peu plus tard, dans la salle des Quatre-Colonnes, Gaston Defferre refuse de retirer son injure et René Ribière lui envoie ses témoins et demande réparation par le fer (en l'occurrence l'épée). Le duel a lieu dans une résidence privée de Neuilly-sur-Seine, et est arbitré par le député gaulliste de gauche Jean de Lipkowski. Gaston Defferre rejette les épées « limées » qu'on lui propose et refuse que l'on s'arrête au premier sang. Manquant d'expérience et devant se marier le lendemain, René Ribière est blessé une première fois, mais demande la reprise du combat. Après une seconde estafilade, Defferre consent finalement à ce que l'arbitre du combat y mette fin<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il apparaît sous le nom de M. de Ferre, comte de Provence, dans l'ouvrage pamphlétaire d'André Ribaud sur le pouvoir gaulliste, Le Roi (Julliard, 1961).

« Monsieur X »

En 1965, son nom est évoqué pour être le candidat de l'opposition de gauche et du centre à l'élection présidentielle, face au général de Gaulle. Il publie Un nouvel horizon, chez Gallimard en 1965 pour présenter les lignes directrices d'une politique immédiatement applicable par un gouvernement de progrès. Il souhaite créer une grande fédération alliant la SFIO aux centristes.

Sa candidature est notamment inspirée par la campagne de l'hebdomadaire L'Express, Gaston Defferre étant le « Monsieur X », candidat idéal de l'opposition au gaullisme. L'intéressé joue de cette agitation médiatique et maintient le suspense, notamment lors d'une intervention remarquée aux Mardis de l'ESSEC le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>. Néanmoins, les négociations entre la SFIO et le MRP centriste échouent en Modèle:Date-<ref>Pierre Viansson-Ponté, Histoire de la République Gaullienne : Le temps des orphelins, été 1962-avril 1969, Tome II, Fayard, 1971, Modèle:P..</ref>. Guy Mollet, secrétaire général, n'est partisan ni d'un rapprochement avec les centristes, ni d'une union de la gauche avec les communistes. Il invoque la laïcité pour faire échouer la convergence avec les centristes et ainsi empêcher Defferre d'être candidat<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L'idée d'un grand mouvement démocrate, inspiré du modèle américain et du président Kennedy, échoue donc. François Mitterrand et Jean Lecanuet portent finalement respectivement les couleurs de la gauche et du centrisme lors du scrutin de Modèle:Date-.

En Modèle:Date-, la démission du président de Gaulle ouvre à nouveau la bataille pour la présidence de la République. Gaston Defferre est désigné par défaut candidat du Parti socialiste. Il propose un tandem avec Pierre Mendès France qui doit devenir son Premier ministre en cas d'élection (là encore, la stratégie choisie s'inspire du modèle américain, avec le « ticket » président – vice-président). Le positionnement centriste et opposé au fonctionnement de la Modèle:Ve République de Gaston Defferre et Pierre Mendès France ne séduit guère l'électorat, puisque le candidat ne recueille que Modèle:Nombre au premier tour, soit 5,01 % des suffrages exprimés. Il est victime de la concurrence du candidat centriste Alain Poher, président du Sénat et figure de proue de la campagne du « non » au [[Référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation|référendum du Modèle:Date-]], de celle du PSU Michel Rocard, ainsi que de celle de Jacques Duclos, qui fait le plein des voix communistes. Cet échec retentissant Modèle:Incise va amener la fondation du nouveau Parti socialiste en 1969, et le choix d'une alliance à gauche avec le Parti communiste français, autour du Programme commun, à partir de 1972.

Il redevient alors le « baron » socialiste de Marseille dirigeant de fait la puissante fédération du PS des Bouches-du-Rhône, la plus influente du parti avec celle du Nord-Pas-de-Calais, qui s'allièrent lors des congrès, une entente surnommée « Bouches-du-Nord »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il épouse en troisièmes noces, en 1973, la femme de lettres Edmonde Charles-Roux.

Un portrait du candidat par Pierre Viansson-Ponté

En 1971, le journaliste français Pierre Viansson-Ponté brosse un portrait psychologique et même physique de l'ancien maire de Marseille et candidat malheureux à l'élection présidentielle de 1969 dans son ouvrage sur la République gaullienne :

Modèle:Citation. L'analyse du journaliste politique se fait ensuite plus personnelle, voire sans concessions : Modèle:Citation<ref>Pierre Viansson-Ponté, Histoire de la République Gaullienne : Le temps des orphelins, août 1962-avril 1969, Tome II, Fayard, 1971 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.

Ministre de l'Intérieur

Après la victoire de la gauche en 1981, Gaston Defferre est le choix initial de François Mitterrand pour devenir son Premier ministre, mais le Président sait que l'âge de l'intéressé pourrait poser problème. Defferre réclame l'Intérieur et il l'obtient en devenant ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, du Modèle:Date- au Modèle:Date- dans le gouvernement de Pierre Mauroy puis ministre d'État chargé du Plan et de l'Aménagement du territoire dans le gouvernement de Laurent Fabius du Modèle:Date- au Modèle:Date- pendant le premier septennat de François Mitterrand. Ses cinq années place Beauvau sont marquées par la mise en œuvre de la décentralisation, une des grandes réformes de la gauche.

Après les élections législatives de Modèle:Date- qui donnèrent une majorité absolue aux socialistes, ce fut l'un des rares dirigeants socialistes à suggérer de se passer de ministres communistes dans le second gouvernement de Pierre Mauroy<ref>Lionel Jospin, Lionel raconte Jospin, Éditions du Seuil, Paris, Modèle:Date-.</ref>.

Thierry Le Luron, à la suite de rumeurs sur ses liens avec la mafia marseillaise, déclara à propos de sa nomination comme ministre de l'Intérieur : Modèle:Citation.

Le Modèle:Date-, deux gardiens de la paix sont abattus par quatre membres d'Action directe. Au cours de leurs obsèques trois jours plus tard, les policiers réclament sa démission ainsi que celle du garde des Sceaux Robert Badinter, un cortège de Modèle:Nombre parvenant même à bousculer les cordons de sécurité pour s'approcher de l'Élysée, ce qui incite la droite à s'emparer de cette affaire pour dénoncer le laxisme du gouvernement. Defferre remet à François Mitterrand une lettre de démission non datée tandis que le président demande à l'un de ses fidèles Pierre Joxe, de se préparer à prendre sa succession au ministère de l'Intérieur qui devient effective un an plus tard<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Maire de Marseille

Modèle:Section à sourcer Il s'est principalement illustré par son long mandat de maire de Marseille, de 1944 à 1946 et de 1953 jusqu'à sa mort, en 1986, ponctué d'affaires douteuses mêlant politique et mafia. De l'après-guerre aux années 1970, l'emprise de la mafia sur la ville s'est accentuée, culminant avec l'affaire dite de la « French Connection », au moment où la ville devient la place principale d'approvisionnement en drogue de l'Europe.

Fichier:Larouvieremarseille.jpg
Parmi les immeubles construits durant les années 1960 et 1970, le quartier de La Rouvière (Modèle:9e) est une des copropriétés les plus peuplées de France (architecte : Xavier Arsène-Henry).

En 1983, il est élu avec moins de voix que son adversaire Jean-Claude Gaudin. En tant que ministre de l'Intérieur, il venait de modifier le mode de scrutin dans les villes de Paris, Lyon et Marseille : l'élection se fait dans chaque arrondissement pour les deux premières villes, alors que Marseille bénéficiait d'un découpage en secteurs adapté au maire sortant. Ce découpage a été modifié après sa mort.

Pendant son mandat, Marseille voit sa population augmenter de façon considérable (rapatriés d'Algérie, etc.). La ville se développe dans l'urgence pour répondre aux besoins de l'affluence de population. De gigantesques HLM en béton sont érigées au Nord de la Ville, dessinées par l'architecte Pierre Meillassoux, jadis premier assistant de Fernand Pouillon. Les efforts de la municipalité font passer en priorité la construction de ces nouveaux quartiers urbains, au détriment du centre-ville.

Deux lignes de métro sont construites, la terre extraite du sol servant à créer des plages artificielles, dénommées officiellement « plages Gaston Defferre », ce qui n'empêche pas les Marseillais de les appeler les « plages du Prado ».

Gaston Defferre était aussi propriétaire des quotidiens marseillais Le Provençal (socialiste) et Le Méridional (de droite).

Il a mis à disposition de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X l'église de la Mission de France<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Mort et obsèques

Fichier:Tombe Gaston Deffere - Cimetière Saint Pierre - Marseille.JPG
La tombe de Gaston Defferre au cimetière Saint-Pierre.

Dans la nuit du 5 au Modèle:Date-, après sa mise en minorité par les partisans de Michel Pezet lors de la désignation du secrétaire général de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône<ref>« Obsèques de Gaston Defferre » sur le site de l'INA.</ref>, Gaston Defferre, rentré seul dans son appartement du quartier d'Endoume à Marseille, prend un soporifique qui aurait été à l'origine d'un malaise entraînant une chute lors de laquelle il se blesse gravement au cou. Victime d'une hémorragie, il téléphone à son médecin et ami, le docteur Jean-Louis Sanmarco, qui, impuissant, demande l'intervention des médecins urgentistes du bataillon de marins-pompiers de Marseille, mais il est trop tard : conduit à l'hôpital de la Timone dans un coma irréversible, il décède le lendemain matin. Aussitôt, l'hommage est unanime du côté de la classe politique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un hommage national lui est rendu le Modèle:Date- suivant devant l'hôtel de ville de Marseille. Lors de cette cérémonie, sont notamment présents le président de la République François Mitterrand, les anciens Premiers ministres Pierre Mauroy et Laurent Fabius, le Premier ministre Jacques Chirac, le président de l'Assemblée nationale Jacques Chaban-Delmas et les ministres Charles Pasqua et François Léotard. Lionel Jospin, alors premier secrétaire du Parti socialiste, prononce avec une réelle émotion son éloge funèbre, suivi de Jean-Victor Cordonnier, premier adjoint et maire par intérim, qui évoque l'œuvre municipale du défunt. Ses obsèques ont lieu à la cathédrale de la Major, à la demande de son épouse catholique, dans le cadre d'un culte protestant et œcuménique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est inhumé au cimetière Saint-Pierre (pinède d'Arcussia, rang inférieur est, Modèle:N°14). Selon ses vœux, un simple rocher brut provenant des Cévennes orne sa tombe.

Détail des mandats et fonctions politiques

Fonctions électives

  • Député socialiste des Bouches-du-Rhône de 1945 à 1958, puis de 1962 à 1981 (démission lors de son entrée au gouvernement) ; réélu en Modèle:Date-, il décède en cours de mandat ;
  • Maire de Marseille de 1944 à 1946, puis de 1953 à 1986 ;
  • Sénateur socialiste des Bouches-du-Rhône, élu le Modèle:Date-, réélu le Modèle:Date- (démissionne le Modèle:Date- de la même année après avoir été élu député).

Fonctions gouvernementales

Résultats électoraux

Modèle:... Modèle:Résultat Législatives 1981, Bouches-du-Rhône 3 Modèle:Résultat Législatives 1978, Bouches-du-Rhône 3 Modèle:Résultat Législatives 1968, Bouches-du-Rhône 3

Filmographie

Notes et références

Notes

<references group="N" />

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Liens

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