Míkis Theodorákis

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Míkis Theodorákis (en grec : Modèle:Grec moderne) est un compositeur et homme politique grec né le Modèle:Date de naissance sur l’île de Chios en Grèce et mort le Modèle:Date de décès à Athènes.

Il est particulièrement connu pour ses chansons (Sto Perigiali, Kaïmos, Une hirondelle…) et ses musiques de film (Électre, Zorba le Grec, Z, Serpico).

Sur le plan politique, il s'est distingué par son combat contre les dictatures. Membre de la résistance pendant l'occupation nazie, il est emprisonné et torturé par des agents du gouvernement au cours de la guerre civile grecque (1946-1949) en raison de son engagement au Parti communiste de Grèce (KKE)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il tient un rôle de porte-parole de l'opposition à la dictature des colonels de 1967 à 1974, ce qui lui vaut d’être arrêté. Il milite à gauche, notamment avec le KKE, jusqu'à la fin des années 1980, mais en 1989 il se présente comme candidat indépendant, avec le soutien du parti conservateur Nouvelle Démocratie, afin d'aider la Grèce à sortir de la grave crise politique dans laquelle l'avaient plongé les nombreux scandales du gouvernement d'Andréas Papandréou<ref>Theodorakis, Οι δρόμοι του αρχάγγελου V / Les Chemins de Archange, Autobiographie, Volume V (non traduit en français), p. 331 sq</ref> ; il contribue ainsi à l’établissement d’une large coalition réunissant conservateurs, PASOK et gauche : il s’agit de la première fois depuis la guerre civile que le Parti communiste participe de nouveau à la gestion de l'État. En 1990, Theodorakis est élu au Parlement grec — il l’avait déjà été en 1964 et 1981 — et devient « ministre sans portefeuille auprès du Premier ministre » dans le gouvernement de Konstantínos Mitsotákis. Pendant la courte période où il est au gouvernement, Theodorakis lutte contre la drogue et le terrorisme, pour la culture et de meilleures relations entre la Grèce et la Turquie. Après avoir été pendant deux ans (1993-1995) directeur des orchestres et des chœurs de la radio grecque ERT, il se retire pour l'essentiel de la vie publique tout en continuant cependant à prendre position sur divers sujets de politique générale<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>.

Biographie

Enfance et jeunesse mouvementées

Né en face de la Turquie d'une mère issue de Çeşme (Cesmé / Tschesmé) (Asie Mineure) et d'un père né à Galata, près de La Canée en Crète, Mikis Theodorakis a connu une enfance protégée dans une famille aisée, mais beaucoup de pérégrinations dans toute la Grèce — Mytilène, Céphalonie, Athènes, Patras, Pyrgos et Tripoli —, son père en tant que fonctionnaire d'État étant muté à chaque changement de gouvernement. Très tôt, Mikis se passionne pour la musique et écrit ses premières compositions à douze ans. À PatrasModèle:Sfn et PyrgosModèle:Sfn, il a ses premières leçons de musique, et à Tripoli, il compose son « Cassiani » et donne son premier concert à l'âge de Modèle:NobrModèle:Sfn. Avec l'occupation de la Grèce en 1941 par les troupes allemandes, italiennes et bulgares, Theodorakis entre dans la résistance et est arrêté une première fois à Tripoli en 1942 par l'occupant italien. L'année suivante, il est de nouveau arrêté et torturéModèle:Sfn, mais il fait également connaissance avec le marxisme qui allait grandement déterminer sa voieModèle:Sfn. Relâché, il entre dans la clandestinité à Athènes et devient membre de l'Organisation du Front National de Libération ELASModèle:Sfn. Il milite dans la Résistance et suit parallèlement, en cachette, des cours au Conservatoire d'Athènes auprès de Philoktitis EconomidisModèle:Sfn.

Après la Libération, Theodorakis entre dans la lutte contre la prise de pouvoir par les forces contre-révolutionnaires qui engendre la guerre civile en Grèce de 1945 à 1949. Le Modèle:Date, Theodorakis est si violemment battu par la police lors d'une manifestation, qu'il est considéré comme mort et transporté à la morgue<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Déporté une première fois en 1947 à l'île d'Ikaria, il doit y retourner en juin 1948, sous un régime beaucoup plus sévère et brutal, puis est transféré en décembre 1948 à l'île de Makronissos, où un « centre de rééducation » est installéModèle:Sfn. Torturé et deux fois enterré vivant, Theodorakis est un des rares à sortir de cet enfer, grâce à l'aide de son père et au soutien de camarades d'infortune, mais pendant dix ans il continue à souffrir de la « fièvre de Makronissos », y ayant contracté la tuberculose<ref name=":0" />.

En 1950, malgré tous les mauvais traitements subis, il passe ses examens au Conservatoire et obtient son diplôme en harmonie, contrepoint et fugue. Le Modèle:Date-, son œuvre Assi Gonia y est créée. Il va en Crète, où il devient directeur de l'École de musique de La Canée et fonde son premier orchestre<ref>Mikis Theodorakis, Les Chemins de l'Archange, Modèle:2e, 1990.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1953, Mikis Theodorakis épouse Myrto Altinoglou. L'année suivante, son ballet Carnaval grec est créé à Rome. Avec lui, il achève, selon ses propres dires, la « première période de son écriture musicale ».

En Modèle:Date-, les jeunes mariés peuvent aller à Paris avec des bourses qu'ils ont obtenues tous les deux. Mikis s'inscrit au Conservatoire de Paris dans les cours d'Eugène Bigot (musicien) (pour la direction d'orchestre) et d'Olivier Messiaen (pour l'analyse musicale). Sa Suite no 1 pour piano et orchestre obtient en 1957 la médaille d'or au Festival de Moscou, le président du jury était Dmitri Chostakovitch ; ses trois musiques de ballet : Les amants de Téruel ; Le feu aux poudres (ballets de Ludmila Tcherina) et Antigone (chorégraphie de John Cranko), remportent un grand succès à Paris et à Londres. À la suite de ce succès, Darius Milhaud propose Theodorakis pour le « American Copley Music Prize » comme « Meilleur Compositeur européen de l'année » : une distinction créée par la William and Nomma Copley Foundation<ref>William and Noma Copley Foundation</ref> qui change plus tard de nom pour devenir la Cassandra Foundation.

À ces honneurs s'ajoutent ses premiers succès internationaux de musiques de film pour Ill met by Moonlight et Honeymoon, réalisés par Michael Powell et Emeric Pressburger. La chanson-titre de Honeymoon est même reprise par les Beatles lors d'un passage à la BBC. Ces musiques, ainsi que des œuvres de musique de chambre clôturent la « deuxième période de son écriture musicale ».

Principales œuvres jusqu'en 1960 :

  1. Musique de chambre : Quatre Quatuors à cordes ; Trio pour piano, violon, violoncelle ; Onze Préludes pour piano ; Syrtos Chaniotikos pour pianos et percussions ; Petite Suite pour piano ; Sonatine pour piano ; Sonatines no 1 et 2 pour violon et piano ;
  2. Musique symphonique : La fête d'Assi-Gonia (mouvement symphonique) ; Symphonie no 1 (Proti Simfonia) ; Concerto pour piano Hélicon ; Suites no 1, 2 et 3 pour orchestre ; La Vie et la Mort (pour voix et cordes) ; Œdipus Tyrannos (pour cordes, plus tard pour Quatuor à cordes et aussi pour Orchestre symphonique) ; Concerto pour piano ;
  3. Musique de ballet : Carnaval grec ; Le Feu aux Poudres ; Les amants de Téruel; Antigone.

Retour aux racines grecques

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Míkis Theodorákis en 1961.

Theodorakis, au moment où il réussit à entrer dans le cercle des jeunes compositeurs internationalement reconnus, découvre la musique populaire grecque. Sur les paroles de son frère Yannis, il compose un premier cycle de quatre chansons : Lipotaktes (« Le déserteur ») et écrira Epitaphios sur le cycle de poèmes de Yánnis Rítsos.

Avec cette œuvre, il entame la renaissance de la musique grecque et suscite une révolution culturelle dans sa patrie dont les conséquences persistent toujours<ref>Gérard Pierrat, Théodorakis. Le roman d'une musique populaire, p. 99 sq</ref>.

La droite en Grèce considère à partir de là Theodorakis comme une des plus grandes menaces pour elle. Quand en mai 1963, elle assassine le docteur Grigóris Lambrákis<ref>Mikis Theodorakis, Journal de Résistance, p. 82 sq</ref>, Theodorakis fonde la Jeunesse Démocratique Lambrakis (Lambrakidès) et en prend la tête. Sous sa direction, elle devient avec 50 000 adhérents la plus forte organisation politique en Grèce. En 1964, Theodorakis est élu au parlement et, avec les Lambrakidès, il fonde plus de deux cents centres culturels dans le pays. Il compose œuvre sur œuvre, en utilisant les plus beaux textes de la littérature grecque des Modèle:S mini et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècles.

Principales œuvres de cette période :

  1. Cycles de chansons : Archipelagos (chansons des îles), Politia A & B (chansons des villes), Epiphania (Yorgos Seferis, Prix Nobel en 1963) ; Mauthausen (Iákovos Kambanéllis) ; Romiossini (Yánnis Rítsos) ;
  2. Musique pour la scène : The Hostage (Brendan Behan) ; Ballade du frère mort (Theodorakis) ; Omorphi Poli (Belle Cité) ; Maghiki Poli (Cité magique) ; I Gitonia ton Angelon (Le Quartier des Anges (Iákovos Kambanéllis) ;
  3. Musique de film : Phaedra (Jules Dassin), Les Amants de Teruel (Raymond Rouleau), Le Couteau dans la plaie (Five Miles to Midnight, Anatole Litvak), Electra et Zorba le Grec (Michael Cacoyannis) ;
  4. Oratorio : Axion Esti (Odysséas Elýtis, Prix Nobel de littérature en 1979).

La dictature des colonels

Le coup d'État du 21 avril 1967 des colonels (dont Geórgios Papadópoulos fait partie), oblige Theodorakis à entrer à nouveau en clandestinité d'où il publie deux jours après le putsch, le premier appel à la résistanceModèle:Sfn. Arrêté le Modèle:Date, il est emprisonné dans les locaux de la Sûreté, rue BouboulinasModèle:Sfn — et le cycle de poèmes Le Soleil et le temps devient l'expression des horreurs qu'il y a vécues. Il est ensuite transféré dans les prisons d'AvérofModèle:Sfn puis placé en résidence surveillée à Vrachati fin janvier 1968Modèle:Sfn. En Modèle:Date-, il est banni avec son épouse Myrto et ses deux enfants Margarita et Yorgos à ZátounaModèle:Sfn dans un village de montagne des Arcadies (d'où le titre principal de son cycle de compositions Arcadies I-XI). Puis il est déporté au camp de concentration d'OroposModèle:Sfn, où se déclare à nouveau la tuberculose qu'il avait contractée à Macronissos et qui l'oblige à un séjour à l'hôpital général d'État SotiriaModèle:Sfn. Il est finalement exilé, à la suite de nombreuses campagnes internationales de solidarité initiées notamment par Dmitri Chostakovitch, Leonard Bernstein, Arthur Miller et Harry Belafonte, et après l'intervention de Jean-Jacques Servan-Schreiber auprès du dictateur PapadopoulosModèle:Sfn.

Principales œuvres sous la dictature :

  1. Cycles de chansons : O Ilios ke o Chronos (Theodorakis) ; Ta Laïka (Manos Eleftériou); Arcadies I-X ; Chansons pour Andreas (Theodorakis) ; Nichta Thanatou (Manos Eleftériou) ;
  2. Oratorios : Ephiphania Averoff (Georges Séféris) ; État de siège (Marina=Réna Chatzidáki) ; La marche de l'esprit (Ángelos Sikelianós) ; Raven (Séféris, d'après Edgar Allan Poe) ;
  3. Musique de film : Z (Costa-Gavras).

Exil en France

Le Modèle:Date, Theodorakis arrive à Paris, accueilli par Melina Mercouri, Costa-Gavras et de nombreux Grecs de France, mais il est conduit immédiatement à l'hôpital. À peine trois semaines plus tard, il reprend sa vie publique. Le soir du Modèle:Date-, sa famille, enlevée au nez et à la barbe de la junte, arrive en FranceModèle:Sfn. Theodorakis crée le « Conseil national de la résistance » (EAS)Modèle:Sfn. À sa tête, il continue le combat. Il fait la connaissance de Pablo Neruda et de Salvador Allende, auxquels il propose de composer sa version du Canto General du Prix Nobel de littérature de 1971. Il rencontre Gamal Abdel Nasser, Josip Broz Tito, Yigal Allon et Yasser Arafat, tandis que François Mitterrand<ref>Mikis Théodorakis, Les Fiancés de Pénélope. Préface : « Je peux me dire son ami », p. I-V</ref>, Olof Palme et Willy Brandt deviennent ses amis. Des tournées dans le monde entier avec des milliers de concerts dédiés à la restauration de la démocratie en Grèce, font de lui un symbole vivant de la résistance contre la dictature.

Principales œuvres du temps de l'exil :

  1. Cycles de chansons : Lianotragouda (18 Chansons de la Patrie amère, Yánnis Rítsos) ; Ballades (Modèle:Lien) ;
  2. Oratorio : Canto General (Pablo Neruda) ;
  3. Musique de film : Les Troyennes (Michael Cacoyannis) ; Serpico (Sidney Lumet).

Retour en Grèce et dernières années

Rentré triomphalement en Grèce le Modèle:Date-, Mikis Theodorakis est vite à nouveau la cible des attaques, cette fois de la gauche. En effet, il plaide pour Constantin Caramanlis et un passage en douceur vers la démocratie, de peur de voir un nouveau coup d'État écraser la frêle fleur de la démocratie renaissante (Caramanlis ou les tanks)Modèle:Sfn. En 1978, dans une interview retentissante publiée par le journal Eleftherotypía, il plaide pour une « unification des trois partis de la gauche — nés du Front national de libération (FNL). Cette proposition était acceptée par le Parti communiste grec (KKE), qui plus tard a proposé Theodorakis comme candidat à la mairie d'Athènes aux élections de 1978. » (Andreas Brandes)<ref>Modèle:Lien web</ref>

En 1980, Míkis Theodorakis s'exile volontairement à ParisModèle:Sfn et reprend son œuvre symphonique des années 1950, la métamorphosant en des travaux d'une remarquable force expressive et entamant ainsi la « quatrième période » de sa création musicale.

Il achève la composition du Canto General qui, à côté de Zorba le Grec et d’Axion Esti, devient la musique qui le rend mondialement célèbre comme compositeur. En 1981, Theodorakis est de nouveau élu au Parlement grec comme député. Il abandonne son mandat en 1986 pour se consacrer à la composition musicale. En 1987, son premier opéra, Kostas Karyotakis est créé à Athènes, en 1988, son ballet Modèle:Lien remporte un triomphe dans les Arènes de Vérone. L'œuvre y est reprise en 1990. Elle est créée également à Varsovie, à Łódź, à Belgrade, à Budapest, au Caire… À ce jour, plus de 700 représentations ont été données dans le monde entier.

En 1989, Míkis Theodorakis appelle de ses vœux une coalition entre le parti de droite en Grèce, Nouvelle Démocratie, et le parti communiste pour en finir avec les scandales du gouvernement d'Andréas Papandréou et du PASOK.

Après les élections d'avril 1990, le compositeur entre dans le gouvernement de Konstantínos Mitsotákis comme « ministre d'État sans portefeuille ». Il s'engage tout particulièrement contre les drogues et pour la cause de l'enseignement, de la culture, et, ensemble avec le musicien et chanteur turc Zülfü Livaneli, pour une réconciliation entre les Grecs et les Turcs. Il quitte le gouvernement en avril 1992 et assume de 1993 à 1995 la direction générale des chœurs et des orchestres symphoniques de la Radio-télévision hellénique (ERT). Il abandonne ensuite la vie publique, tout en continuant à donner des concerts et à diriger ses œuvres. Cependant, la mort de son frère Yánnis, en décembre 1996, et de sérieux problèmes respiratoires en 1997, ont conduit Míkis Theodorakis à abandonner pendant plus d'un an toutes ses activités et à léguer les documents de sa vie à la Modèle:Lien<ref>Music Library of Greece, fond Theodorakis</ref> au palais de la musique d'Athènes.

Fin des années 1980, Míkis Theodorakis a entamé la « cinquième période », la période « lyrique » de sa création, et le Modèle:Date son opéra Medea est créé à Bilbao. En 1992 il écrit, sur demande de Juan Antonio Samaranch, le Canto Olympico pour les Jeux olympiques de Barcelone. Son opéra Electra, d'après Euripide, est accueilli triomphalement à Luxembourg par le public de la « Ville Européenne de la Culture 1995 », le Modèle:Date-, dans une réalisation du Teatr Wielki, Poznań (Pologne). Son opéra Antigone, est créé le Modèle:Date- à Athènes. Ses dernières partitions symphoniques sont des Rhapsodies pour guitare et orchestre, pour violoncelle et orchestre, pour trompette et orchestre (dédié à Otto Sauter, 2008). En 2001, le compositeur achève l'écriture d'un opéra comique sur le thème de Lysistrata, d'après Aristophane, créé triomphalement, le Modèle:Date à Athènes. Sa dernière partition symphonique à ce jour est la musique de scène pour Médée (dédiée à Guy Wagner) à Épidaure, écrite en 2001.

Míkis Theodorakis, retiré chez lui, travaille à la compilation de ses musiques et de ses écrits. Cela ne l'empêche pas de prendre position sur les événements de l'actualité, comme l'arrestation et le traitement d'Abdullah Öcalan, les bombardements de Belgrade et de la Serbie (Conflit du Kosovo, 1999), la politique de Sharon et du gouvernement israélien, la cause du peuple palestinien (2002). Mais ce sont avant tout George W. Bush, son gouvernement et son administration et leur guerre d'Irak (2003) qui ont provoqué son ire et ses commentaires amères et acerbes<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Míkis Theodorakis a été nommé doctor honoris causa des universités de Montréal, de Thessalonique, de Crète, d'Istanbul. Le Modèle:Date-, à la Biennale internationale de la musique de film qui s'est déroulée du 23 au Modèle:Date- dans la Modèle:Lien de Bonn, il est récompensé par le prix Erich-Wolfgang-Korngold pour ses accomplissements dans le domaine de la musique de film, ainsi que pour ses engagements politiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À l'occasion de ses Modèle:Nobr, il s'est vu décerner, le Modèle:Date, le prix international Saint-André, institué par la fondation du même nom, pour « son héroïsme et son engagement créateur au service de la Patrie, mais aussi ses excellentes œuvres musicales qui chantent la paix entre les peuples, renforcent l'esprit et la conscience nationale de l'homme. » Il est également lauréat du prix musical international CIM Unesco 2005 qui lui a été remis le Modèle:Date- à Aix-la-Chapelle. En 2007, il a de plus obtenu un « Lifetime Achievement Award » aux World Soundtrack Awards à Gand en Belgique.

Míkis Theodorakis a été élevé en 2005 au grade de grand officier de l'ordre du Mérite du grand-duché de Luxembourg<ref>Photos: http://int.mikis-theodorakis.net/index.php/article/static/61/</ref> et en 2007 au grade de commandeur dans l’ordre de la Légion d’honneur. Il en a reçu les insignes des mains du ministre français de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, le Modèle:Date- à Athènes au cours d'une cérémonie à l'ambassade de France. Malgré une santé de plus en plus frêle, Theodorakis continue de composer — Cycle de chansons : Odysseia ; À l'Est de l'Égée pour violoncelle et piano ; Rhapsodie pour trompette et orchestre — et de s'engager pour des causes humanitaires et contre la guerre et les infrastructures aux visées guerrières. C'est ainsi qu'il a rédigé le Modèle:Date- une « Déclaration » en faveur des prisonniers grecs en grève de la faim et le Modèle:Date- un appel : « Dissolvez l'OTAN maintenant<ref name=":1" /> ! »

Le Modèle:Date-, il crée le mouvement des citoyens indépendants « SPITHA » (l'Etincelle) avec, à l'âge de 85 ans, toujours cet esprit de résistance pour son peuple mais aussi pour la liberté de tous les peuples; la situation de crise en Grèce étant principalement le résultat d'un système de gouvernement ayant fait son temps. Le Modèle:Date-, il lance contre « le modèle économique », appliqué par le FMI, l'UE et le gouvernement Papandréou, un appel aux peuples européens qui se conclut ainsi<ref>Modèle:Lien web</ref>Modèle:Source insuffisante : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

En Modèle:Date-, il appelle les Grecs à combattre et met à nouveau en garde les peuples d’Europe vis-à-vis des banques qui pourraient ramener « le fascisme sur le continent »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il est blessé par des gaz lacrymogènes en Modèle:Date- lors d'une violente manifestation devant le Parlement<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Míkis Theodorákis meurt le Modèle:Date de décès- à Athènes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est inhumé une semaine plus tard sur son île natale, à Galatás, village du dème de La Canée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Principales œuvres après 1974

  1. Cycles de chansons : Ta Lyrika, Dionysos, Phaedra, Béatrice de la Rue Zéro, Mia Thalassa (Une Mer pleine de musique), Os archeos Anemos (« Comme un vent ancien »), Lyricotera (« Les Chansons très lyriques »), Lyricotata (« Les Chansons plus que lyriques »), Erimia (« Solitude »), Odysseia(« Odyssée »).
  2. Musique pour la scène : Orestia (dir. : Spyros Evangelatos) ; Antigone (dir. : Minos Volanakis) ; Medea (dir. : Spyros Evangelatos).
  3. Musique de film : Iphigénie (Michael Cacoyannis) : Modèle:Lien (Nicos Tzimas).
  4. Oratorios : Liturgia no 2, Missa Greca, Requiem.
  5. Musique symphonique, cantates, oratorios : Symphonies no 2, 3, 4, 7, Passion des Sadducéens, Canto Olympico, Lorca et Rhapsodie pour guitare et orchestre (tous deux d'après Romancero Gitan), Rhapsodie pour violoncelle et orchestre, Rhapsodie pour trompette et orchestre (pour piccolo trompette, orchestré par Robert Gulya).
  6. Opéras : Kostas Karyotakis, Medea, Electra, Antigone, Lysistrata.

Controverses

Propos antisionistes et/ou antisémites

Dans les années 2000, Míkis Theodorakis crée la polémique en tenant sur les Juifs des propos qui lui valent d'être accusé d'antisémitisme<ref>Walter Laqueur : L'Antisémitisme dans tous ses états. Depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, éd. Markus Haller; 2010, Modèle:ISBN</ref>.

Le Modèle:Date-, lors d'un concert de solidarité avec la Palestine, il prononce un discours pro-palestinien et ouvertement anti-israélien<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, lors d’une conférence de presse pour promouvoir l'un de ses livres, il intervient sur le conflit israélo-palestinien et accuse les Juifs d’être « à la racine du Mal<ref>Modèle:Lien web.</ref> ».

Le Modèle:Date-, dans un entretien donné à la chaine de télévision grecque HIGH, Míkis Theodorakis déclare : « Oui, je suis antisémite et antisioniste. J’aime le peuple juif et j’ai vécu avec lui, mais les Américains juifs se cachent derrière tout, les attentats en Irak, les attaques économiques en Europe, en Amérique, en Asie, les Juifs américains sont derrière Bush, Clinton et derrière les banques. (…) les Juifs américains sont derrière la crise économique mondiale qui a aussi touché la Grèce<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Le monde vu par Mikis Theodorakis" />. »

Dans un texte intitulé Antisémitisme et sionisme publié sur son site<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Míkis Theodorakis écrit qu’il considère ceux qui l'accusent d'être antisémite comme de « répugnants vers de terre » avant de regretter « le rôle du lobby juif américain dans l’élaboration de la politique impérialiste des États-Unis ». « Mes adversaires se livrent à des actions qui me salissent en tant que personne et en tant que compositeur. Surtout en tant que compositeur puisque les sionistes contrôlent 99 % de la vie musicale mondiale (…) le lobby juif américain, tant pour son rôle leader dans les crimes de la machine de guerre américaine en Irak que pour ses plans visant à éliminer les États-nations, avec le but ultime d’établir la prédominance mondiale des colosses de la Banque financière entièrement contrôlés par lui<ref name="Le monde vu par Mikis Theodorakis">Modèle:Lien web.</ref>. »

La polémique conduira le Parlement autrichien à retirer la Trilogie de Mauthausen du programme de la Journée de commémoration de l’Holocauste à Vienne du Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Míkis Theodorákis a également mis en doute la responsabilité d'Oussama ben Laden dans les attentats du 11 septembre 2001 : il estime ainsi que Ben Laden « a très bien pu travailler pour les services secrets américains » (lorsque les attaques ont eu lieu)<ref name="Le monde vu par Mikis Theodorakis"/>.

La polémique de 2012 en France

La controverse ressurgit à l'occasion des élections françaises de 2012. Les faits<ref>Modèle:Lien web</ref> démarrent le Modèle:Date- avec une intervention de Jean-François Copé qui indique Modèle:Citation. Il reprend ces propos au journal télévisé de France 2 le Modèle:Date-. Nathalie Kosciusko-Morizet s'exprime le Modèle:Date- également dans le même sens au journal télévisé de France 2. Alain Juppé réitère ces attaques à France Inter le Modèle:Date-. Ainsi, selon le journal Libération<ref>Modèle:Lien web</ref>, Alain Juppé « accuse Jean-Luc Mélenchon d’entretenir des « relations sulfureuses » avec des personnalités se disant « antisémites », comme le compositeur grec Mikis Theodorakis, voyant là un motif pour le PS de « s’expliquer » sur ses alliances avec l'« extrême gauche » ». Jean-François Copé, lors d'une émission de France Inter le Modèle:Date-, reprend les accusations contre Míkis Theodorákis<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Jean-Luc Mélenchon dépose plainte et réclame mille euros de dommages et intérêts à Nathalie Kosciusko-Morizet et à Alain Juppé et cinq mille euros à Jean-François Copé. En Modèle:Date-, le tribunal correctionnel de Paris condamne Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé à mille euros d'amende chacun, avec sursis, pour avoir taxé publiquement Jean-Luc Mélenchon d'« accointances antisémites », en Modèle:Date-. Ils ont également été condamnés à mille euros de dommages et intérêts chacun au titre du préjudice moral<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La réponse du compositeur

Dans une longue lettre datée du Modèle:Date-, publiée le Modèle:Date- en version française sur son site internet personnel, et reprise ensuite par le journal L'Humanité<ref>Modèle:Lien web</ref>, Míkis Theodorákis répond à ses détracteurs : Modèle:Citation<ref>Annexe B. de Raoul Hilberg, La destruction des Juifs d'Europe, Statistiques des victimes juives, Fayard, 1988 ; Rapport de l'Anglo-American commitee of enquiry, 26 avril 1946, publié à Londres ; http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:eBl7HujkYd0J:www.enseigner-histoire-shoah.org/getMedia.aspx%3FID%3D274%26D%3Dattachment+nombre+de+juifs+d%C3%A9port%C3%A9s+par+pays&cd=6&hl=fr&ct=clnk&gl=fr</ref>,<ref group=alpha>La Grèce fut un des pays dont la population juive a le plus souffert du nazisme : 80 % de sa population juive a été raflée et tuée dans les camps nazis, ce qui place la Grèce au deuxième rang des plus grandes déportations après les Pays-Bas ; pour comparaison en France 20 % des juifs trouvèrent la mort dans les camps</ref> […] Modèle:Citation

Œuvre musicale

Lieder, chansons et cycles de chansons

Míkis Theodorakis a composé plus de mille mélodies, dont un certain nombre de cycles, parfois pour des chanteurs spécifiques comme Arda Mandikian. Reposant sur des poèmes de plus grands auteurs helléniques, ainsi que sur des textes de Lorca et de Neruda, ils appartiennent maintenant au patrimoine culturel, non seulement de la Grèce, mais du monde : « Epitaphios », « Archipelagos », « Politia », « Epiphania », « L'Otage », « Mykres Kyklades », « Mauthausen », « Romiossini », « Le Soleil et le Temps », « Chansons pour Andreas », « Mythologie », « Nuit de Mort », « Ta Lyrika », « Les Quartiers du Monde », « Dionysos », « Phaedra », « Mia Thalassa », « Poetica » (Lyricotera, Lyricotata), « Erimia », « Odysseia »…

Musique symphonique

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Musique de chambre

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Cantates et oratorios

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Hymnes

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Ballets

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Opéras

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Musique pour la scène

Tragédies classiques

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Théâtre moderne grec

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Théâtre international

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Principales musiques de films

Modèle:Colonnes <ref>Voir la liste complète sur le Site officiel de Mikis Theodorakis : http://int.mikis-theodorakis.net/index.php/article/static/15/</ref>

Autres compositions

Publications littéraires

  • Journal de Résistance, Flammarion, Paris 1971
  • Culture et dimensions politiques, préface de Roger Garaudy, Flammarion, Paris, 1972
  • Les Fiancés de Pénélope. Entretiens avec Denis Bourgeois, préface de François Mitterrand, Grasset, Paris, 1976
  • Modèle:Ouvrage.
  • Staline, Debussy et Dionysos - Les Chemins de l'Archange, tome 2, trad. Pierre Comberousse, Belfond, Paris, 1990
  • Poèmes - Dans les jardins paradisiaques de mon crâne, édition bilingue : français-allemand, traduction française : Héraclès Galanakis et Guy Wagner, traduction allemande : Ina & Asteris Koutoulas, avec dessins de Theodorakis, commentaires, interviews et chronologie, éditions Phi, Luxembourg, 2001

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

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Bibliographie

  • Jacques Coubard, Mikis Théodorakis ou La Grèce entre le rêve et le cauchemar, Julliard, 1970
  • Gérard Pierrat, Théodorakis : le roman d'une musique populaire, Albin Michel, coll. « Rock and Folk », 1976
  • Gail Holst: Myth & Politics in Modern Greek Music, Adolf M. Hakkert, Amsterdam, 1980
  • Modèle:Ouvrage
  • Nathalie Katinakis, Mélina Mercouri et Mikis Théodorakis : les derniers héros grecs, L'Harmattan, 2011
  • Yorgos Archimandritis, Mikis Théodorakis par lui-même, Actes Sud, 2011

Liens externes

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