Bataille du Mans (1871)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Conflit militaire
La bataille du Mans eut lieu les Modèle:Date et Modèle:Date, à une dizaine de kilomètres à l'est du Mans dans la Sarthe, essentiellement sur le site du camp militaire d'Auvours à Champagné (d'où le nom parfois attribué de bataille d'Auvours), ainsi qu'à Changé<ref>La bataille du Mans sur loire1870.fr.</ref>. Ce fut une défaite décisive de la France contre la Prusse dans le cadre de la guerre franco-allemande de 1870.
Après la bataille d'Orléans, du 2 au Modèle:Date, le général Chanzy prit le commandement de l'armée de la Loire et regroupa les forces françaises vers Le Mans. Trois de ses corps lui furent alors retirés pour renforcer l'armée de l'Est.
Contexte
Premier mouvement vers Le Mans
Après la bataille de Coulmiers (Modèle:Date-), le Modèle:Lien avait fait sa jonction avec le groupe d'armée du Grand-duc de Mecklembourg. L’État-major français, à Versailles, avait décidé de stationner le gros des forces françaises dans la région du Mans. Cette décision malheureuse s'explique entre autres par les combats livrés autour de Dreux. Le Grand-duc dirigea donc son armée vers Le Mans, mais au lieu d'y trouver des troupes de ligne, il se heurta à des franc-tireurs qui retardèrent efficacement sa progression. Les régiments d'infanterie de ligne regroupés autour du Mans ([[21e corps d'armée (1870-1871)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIe{{#if:| }} }} corps d'armée]] et recrues de Bretagne) évitèrent le combat. L’Armée de la Loire demeura quant à elle presque tout le mois de novembre en couverture autour d'Orléans en poursuivant la formation de ses soldats. À la fin de novembre, l’armée du Grand-duc pouvait reprendre sa progression vers le sud et la vallée de la Loire. Elle atteignit l'objectif juste à temps pour prendre part à la bataille d'Orléans. Le {{#ifeq:corps | s | Modèle:Siècle | XXIe{{#if:corps| corps }} }} d'armée français se maintint au Mans et ne prit donc pas part à ces combats.
Marche d'Orléans vers Vendôme
Au terme de la bataille d'Orléans et de la chute de cette ville (Modèle:Date-), le général de Paladines fut démis de son commandement et l’armée de la Loire, divisée en deux pour reformer l'Armée de l’Est de Bourbaki et constituer la « seconde armée de la Loire » du général Chanzy. Bien que les Prussiens eussent tenté de poursuivre l'ennemi<ref>L'existence d'une manœuvre de poursuite a été mise en cause entre autres par Engels, car les Bavarois ne firent aucun prisonnier à ce stade de l'invasion.</ref>, l’armée de la Loire parvint à se reformer pour prendre la route du Mans, retenant les poursuivants prussiens par une série de combats de repli : d'abord à Meung (ou plus précisément Nevoy près Gien) le Modèle:Date-, puis le Modèle:Date- avec une contre-attaque d'ampleur limitée à Beaugency ; cependant elle se trouva contrainte d'évacuer car le Modèle:Lien de von Manstein menaçait de leur couper toute retraite<ref>Le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:| }} }} corps d'armée allemand avait pris position sur la rive sud de la Loire autour de Blois, à Modèle:Unité environ en aval.</ref>. À Beaugency, les troupes fuyant Orléans firent leur jonction avec l'armée envoyée vers Le Mans, reformant ainsi une armée de Modèle:Nombre. Mais le dégel, accompagné d'une pluie continue, interdisait toute manœuvre d'ampleur. Les Allemands mirent ce contretemps à profit pour réorganiser leurs unités<ref>Permutation du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} corps Bavarois et du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }} corps d'armée prussien.</ref>. L'armée du Grand-duc de Mecklembourg continuait de harasser les Français ; elle s'empara après quelques combats de Blois le Modèle:Date-, puis de Vendôme le Modèle:Date-, faisant plusieurs prisonniers dont les francs-tireurs<ref>Cf. à ce propos les articles parus dans Provinzial-Correspondenz. No. 51 du 21 décembre 1870 (Modèle:8e année).</ref>.
À ce point elle dut cependant interrompre sa progression, car ses troupes, décimées par les escarmouches et épuisées, n'étaient plus en état de poursuivre. Ainsi, jusqu'à la fin de décembre, le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} corps bavarois de général von der Tann était rattaché à l'armée du Grand-duc, mais après trois mois de combats pratiquement ininterrompus, il en fut détaché pour être affecté au siège de Paris.
Déroulement
À la fin du mois de décembre, les Modèle:Unité du général Chanzy se regroupèrent autour du Mans. On poursuivit encore leur formation militaire, et on les arma ; mais c'était un armement dépareillé et souvent vétuste, comportant essentiellement des fusils à chargement par la bouche.
Cette armée était censée mener une attaque coordonnée sur Paris. Autour d'un noyau formé des [[16e corps d'armée (1870-1871)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }}]], [[17e corps d'armée (1870-1871)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:| }} }}]] et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIe{{#if:| }} }} corps étaient venues s'agréger des unités de la première armée de la Loire puis, au fil des jours, plusieurs brigades de volontaires. De ces Modèle:Nombre, un tiers, au début du mois du mois de janvier, n'avaient aucune expérience du feu, et le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIe{{#if:| }} }} corps n'avait pas combattu à Orléans.
Les Prussiens décidèrent le Modèle:Date- de marcher contre le Mans avant que la réorganisation de cette seconde armée de la Loire ne soit achevée, afin d'abattre définitivement l'ennemi sur ce front. Pour cela, ils regroupèrent le Modèle:Date- la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:| }} }} armée du prince Frédéric-Charles de Prusse autour de Vendôme. Au début du mois de Modèle:Date-, cette unité, formée du Modèle:Lien de von Alvensleben, du Modèle:Lien de von Voigts-Rhetz, du Modèle:Lien du Grand-duc Frédéric-François de Mecklembourg, de la Modèle:18e Division d'Infanterie du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:| }} }} corps (von Manstein) et de quatre divisions de cavalerie (Modèle:1re, Modèle:2de, Modèle:4e et Modèle:6e), comptait Modèle:Nombre, Modèle:Nombre et 324 canons.
La marche de la [[2e armée (guerre franco-prussienne)|Modèle:2e]] allemande fut gênée par les pluies continuelles, rendant les chemins boueux, et une région vallonnée favorable aux embuscades. Il fallut faire progresser les colonnes côte à côte, ce qui représentait un front de Modèle:Unité, avec au centre le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} et le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:| }} }} corps, à droite le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:| }} }} et à gauche le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }} corps, venu de Tours au sud. Cette formation était censée permettre l'encerclement de l'ennemi en cas de rencontre ; mais l'étirement considérable des colonnes allemandes compromettait la coordination des différents corps d'armée. Le Modèle:Date- ils atteignaient Sargé-sur-Braye et le Modèle:Date-, Ardenay-sur-Mérize<ref>environ Modèle:Unité à l'est du Mans, en longeant l'actuelle N157.</ref>. Les premiers engagements eurent lieu tout près du Mans, sur l'Huisne.
11 janvier
Au soir du Modèle:Date-, le prince Frédéric-Charles établit son quartier-général au château d'Ardenay, qu’il partagea avec le chef d'État-major de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:| }} }} armée allemande, le général von Stiehle, pour poursuivre les mouvements rapides du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} corps d'armée. L'attaque fut lancée à 9 heures le Modèle:Date- : le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }} corps d'armée allemand (Voigts-Rhetz) à l'aile gauche se trouvait encore à Grand Luce. Le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:| }} }} corps (von Manstein) suivit par St. Hubert à la droite du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} corps et attaqua avec l'avant-garde de la Modèle:18e division la place de Champagne. Vers 11 heures, la brigade brandebourgeoise de la Modèle:4e division s'empara de Champagné et poursuivit vers Le Mans en suivant la voie ferrée. Les Allemands se heurtèrent à une forte résistance du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }} corps de l'amiral Jauréguiberry autour des fermes de Landière et du Tertre, et ce n'est que par l'intervention de la Modèle:5e Division, venue du sud, que les Français furent délogés de leurs positions et abandonnèrent le faubourg de Pontlieue, laissant l'Huisne ouverte au sud-est du Mans. La Modèle:20e division du général Alexander von Kraatz-Koschlau venait du sud par Mulsanne et renforça l'attaque allemande. La Modèle:36e brigade du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:| }} }} corps s'empara du village de Champagne en venant des collines d'Auvours, puis de Villers. En fin de journée le général Chanzy donna l'ordre d'abandonner la rive de l'Huisne : son aile gauche devait se replier au nord jusqu'à Alençon<ref>Au nord du Mans, à environ Modèle:Unité à vol d'oiseau</ref>, le centre et l'aile droite prendre position à l'ouest de la Sarthe.
12 janvier
La percée obtenue la veille au centre est élargie jusqu'au faubourg de Pontlieue, et la prise d'Yvré-l'Évêque. La bataille s'achève par des combats de rue jusque tard dans la nuit dans la ville du Mans. Les affrontements pour la maîtrise du pont et la barricade de Pontlieue sont menés par la Modèle:19e et la Modèle:5e division allemande : les [[17e régiment d'infanterie « comte Barfuß » (4e régiment d'infanterie westphalien)|Modèle:17e]] et Modèle:Lien régiments d'infanterie s'engouffrent par la grande-rue, tandis que le [[56e régiment d'infanterie « Vogel von Falckenstein » (7e régiment d'infanterie westphalien)|Modèle:56e d'infanterie]] occupe la gare. Sur le cours amont de l'Huisne, Montfort se rend au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:| }} }} corps d’armée allemand ; les Modèle:17e et Modèle:22e divisions font irruption devant Saint-Corneille et La Croix et forcent au repli le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIe{{#if:| }} }} corps français du capitaine de vaisseau Jaurès à Lombron. La Modèle:35e brigade du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:| }} }} corps d’armée allemand, couvert par le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:| }} }} corps d’armée, s'empare de la rive nord de l'Huisne et prend position sans combat le long du ruisseau de la Parence.
Le repli des Français au Mans tourne à la déroute, l'ordre de l’armée de la Loire est rompu et une multitude de soldats désertent : Modèle:Référence nécessaire
Bilan
L’armée de la Loire était défaite. La [[2e armée (guerre franco-prussienne)|Modèle:2e]] allemande avait perdu au cours des sept derniers jours 200 officiers et Modèle:Nombre, mais elle avait fait Modèle:Unité, et pris à l'ennemi 17 canons et 2 drapeaux. Les chevauchées de la [[6e division de cavalerie (Empire allemand)|Modèle:6e de cavalerie]] (général Modèle:Lien) grossirent encore ce bilan. Près d'un tiers de l’armée de la Loire avait déserté, Modèle:Nombre étaient tués, blessés ou faits prisonniers. Le reste de l'armée se repliait vers Laval (qu'elle rallia le Modèle:Date-), abandonnant derrière elle l'essentiel de son train et de son artillerie.
Dans la nuit du Modèle:Date-, la Modèle:20e Division allemande s'empara du camp de Conlie<ref>Le commandant du camp, le général Lalande, reprocha ensuite à Chanzy d'avoir pour ainsi dire livré le camp à l'ennemi, en ne fournissant pas d'armes aux recrues bretonnes.</ref>, où les réservistes levés en Bretagne étaient stationnés. Après de telles pertes, l’armée de la Loire ne représentait plus une menace sérieuse pour les Prussiens. La perspective de libérer Paris s'éloignait, mais il semble que Chanzy n'envisageait même plus de réorganiser l’armée ni de poursuivre la guerre : jusqu'à l'armistice du Modèle:Date-, l’armée de la Loire ne livra plus aucun combat.
Annexes
Références
<references />
Bibliographie
- Colonel Rousset, Histoire générale de la Guerre franco-allemande, tome 2, édition Jules Tallandier, Paris, 1911.
- Modèle:Ouvrage.
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Articles connexes
- Guerre franco-allemande de 1870
- Déroulement de la guerre franco-allemande de 1870
- Camp de Conlie
- Garde nationale mobile de la Corrèze
- 75e régiment de mobiles
- Notre-Dame de Pontmain
- Monument d'Auvours