Amphipolis

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 29 septembre 2023 à 02:10 par >NeoBot (Bot : À la demande de User:François Calvaresi, remplacement de Catégorie:Macédoine antique par Catégorie:Royaume de Macédoine (cf. article principal))
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Confusion Modèle:En-tête label Modèle:Coord

Fichier:Amphipolis location.jpg
Localisation d'Amphipolis.

Modèle:Méta bandeau d'avertissementModèle:Contrôle date bandeau{{#if:||{{#ifeq:||[[Catégorie:Article à wikifier{{#if:février 2022|{{#ifexist:Catégorie:Article à wikifier depuis février 2022| _depuis février 2022}}|, date manquante}}]]}}}}

Amphipolis (en grec ancien Modèle:Grec ancien / Modèle:Langue la « ville et alentours »<ref>Modèle:Lien web</ref>) est une cité antique grecque d'Édonide en Macédoine orientale.

Elle occupe un haut plateau sur la rive est (gauche) d'une boucle du Strymon, à Modèle:Unité au nord de son embouchure dans la mer Égée au niveau du golfe Strymonique. Fondée en 437 av. J.-C., elle est abandonnée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère.

Le site se trouve sur le territoire d'un dème (municipalité) moderne de Macédoine-Centrale auquel il a donné nom ainsi qu'à deux villages construits à proximité.

Les origines de la ville

Modèle:Section à sourcer

Fichier:Amphipolis Strymon.jpg
Vue du delta du Strymon et du gymnase depuis l'acropole d'Amphipolis.

Tout au long du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, Athènes cherche à s'assurer le contrôle de la Thrace qui revêt une importance stratégique en raison de ses matières premières — métaux précieux (or, argent) du Pangée, bois indispensable à la construction navale — et de la route maritime des détroits garantissant l'approvisionnement en blé de Scythie.

Après une première tentative infructueuse de colonisation en 497 av. J.-C. par le tyran de Milet Aristagoras, les Athéniens fondent une première colonie à Ennéa odoï<ref group="Note">En grec ancien, Ennéa 'odoï s'écrit Modèle:Grec ancien les « neuf-chemins », ville englobée dans le territoire d'Amphipolis.</ref> en 465 av. J.-C.<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, mais les dix mille colons sont massacrés ou chassés par les Thraces locaux (peuple des Édones ou Édoniens)<ref>Modèle:Méta-modèle source, I, 100, 3.</ref>. Une seconde tentative a lieu en 437 av. J.-C.<ref name=polet>cfr. Un Jour dans l'Histoire, émission du 17/09/2019 sur La Première en radio, d’après Sébastien Polet, historien</ref> sur le même lieu sous la direction d'Hagnon, fils de Nicias, à partir du port d'Eion, à l'embouchure du Strymon, une vieille base déjà utilisée par les Perses, conquise par Cimon et devenue un comptoir athénien.

Fichier:Plan Amphipolis-fr.svg
Plan schématique d'Amphipolis.

La nouvelle fondation prend le nom d'Amphipolis, littéralement « autour de la ville », nom sur lequel les lexicographes ont abondamment glosé, malgré les explications très claires de Thucydide<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Revue Perseus, Thucydide, IV, 102, 3.</ref> : une notice de la Souda (présente aussi dans le Lexicon de Photios) le commente en reprenant une explication fournie à l'origine, d'après Harpocration, par Marsyas de Pella (FGrH 135/6), selon lequel une population nombreuse vivait en faubourgs autour de la ville. Plus fréquente, et aussi beaucoup plus vraisemblable, est l'explication donnée par le grammairien Julius Pollux<ref>Onomasticon, 9.27.5</ref> : le nom indiquerait le voisinage d'un isthme ou d'un gué. Mais c'est l’Etymologicum genuinum qui est le plus explicite avec la définition suivante<ref>Entrée 725, s. v. Amphipolis</ref> : « Ville des Athéniens ou de Thrace, qui s'appelait Neuf-Voies auparavant, ainsi appelée parce que cernée et entourée par le fleuve Strymon » (Modèle:Grec ancien). Cette description correspond effectivement au site de la ville (voir schéma ci-contre) et à la description donnée par Thucydide.

Amphipolis devient dès lors le principal point d'appui athénien en Thrace et, comme tel, une cible de choix pour leurs adversaires lacédémoniens : l'élément athénien reste très minoritaire dans la ville<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Thucydide, IV, 105, 1.</ref> et le général spartiate Brasidas parvient à la retourner contre sa métropole en 424 av. J.-C., notamment grâce à l'aide des habitants de la localité voisine d'Argilos<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name=polet/>. Une expédition de secours menée par le stratège (et historien) Thucydide doit se contenter de secourir Eion et ne peut reprendre Amphipolis. Cet échec vaut l'exil à Thucydide. Une nouvelle expédition athénienne, sous le commandement de Cléon échoue de nouveau en 422 av. J.-C. : Cléon et son adversaire Brasidas trouvent la mort dans une bataille sous les murs d'Amphipolis, qui conserve ainsi son indépendance. Elle la garde jusqu'au règne de Philippe II, malgré de nouvelles tentatives athéniennes, notamment du fait du gouvernement de Callistratos<ref name="Lazaridis1986p19">Modèle:Harvsp.</ref>.

De la colonie athénienne à la ville romaine

Fichier:Amphipolis fortifications.jpg
Fortifications et pont d'Amphipolis.

En 357 av. J.-C., Modèle:Nobr fait sauter le verrou que constitue Amphipolis sur la route vers la Thrace et conquiert la ville qu'Athènes avait vainement tenté de récupérer les années précédentes<ref name="Lazaridis1986p19" />. D'après l'historien Théopompe, cette conquête aurait fait l'objet d'un accord secret entre Athènes et Modèle:Nobr, qui se serait engagé à remettre la ville en échange de la place forte de Pydna. Mais le roi macédonien trahit l'accord en ne cédant pas Amphipolis et en mettant le siège devant Pydna.

Après la conquête par Philippe, la cité n'est pas immédiatement incorporée au royaume<ref>Hatzopoulos [1996].</ref> et conserve quelque temps ses institutions et une certaine autonomie, la frontière du territoire national du royaume n'étant pas déplacée vers l'Est. Philippe installe cependant des Macédoniens à Amphipolis et la cité, de par les mesures prises, devient de fait macédonienne : la nomenclature, le calendrier et le monnayage (statères d'or du nouvel atelier installé par Philippe pour monnayer l'or du Pangée, remplaçant la drachme amphipolitaine) de la cité sont remplacés par les équivalents macédoniens.

Sous le règne d'Alexandre le Grand, Amphipolis est une base navale importante ; trois de ses amiraux devenus célèbres en sont issus : Néarque, Androsthène, et Laomédon<ref group="Note">Le fameux lion d'Amphipolis marque probablement la sépulture de Laomédon.</ref>.

Fichier:Amphipolis frescoes.jpg
Fresque d'une maison hellénistique d'Amphipolis.

Amphipolis devient une des stations principales de la route royale en Macédoine orientale (comme en témoigne une borne trouvée entre Philippes et Amphipolis donnant la distance depuis cette dernière<ref>Chaïdo Koukouli-Chrysanthaki, À propos des voies de communication du royaume de Macédoine, Recherches récentes sur le monde hellénistique, Lausanne, 1998, Modèle:P..</ref>), puis de la Via Egnatia, la principale voie romaine qui traverse le Sud des Balkans. C'est à ce titre qu'elle est mentionnée dans les Actes des Apôtres<ref>Actes des Apôtres, 17, 1.</ref> comme étape sur la route de saint Paul dans son itinéraire de Philippes à Thessalonique<ref>Papazoglou [1988], Modèle:P..</ref>. Outre les remparts de la ville basse (cf. photographie), ne sont visibles de cette période que le gymnase et une riche maison aux fresques bien conservées (cf. photographie).

Si le plan de la ville est mal connu, ses institutions le sont davantage grâce à une riche documentation épigraphique, dont une ordonnance militaire de Philippe V et une loi éphébarchique provenant du gymnase.

Après la victoire finale romaine sur la Macédoine en 168 av. J.-C. à la bataille de Pydna, Amphipolis devient la capitale de la première des quatre mérides créées par les Romains pour succéder au royaume des Antigonides<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le renouveau de l'Antiquité tardive

Modèle:Section à sourcer

Fichier:Amphipolis capitol.jpg
Chapiteau paléochrétien à protomés de bélier d'Amphipolis.

À la fin de l'Antiquité, Amphipolis participe à la prospérité économique de la Macédoine dont témoigne la multiplication des églises chrétiennes. Par la christianisation, la ville entre dans la civilisation byzantine. Significativement cependant, ces églises sont construites sur une aire restreinte, à l'abri des murs de l'acropole : c'est le signe que le grand périmètre fortifié antique n'est plus, durant l'Antiquité tardive, défendable face aux invasions successives des Goths et Hérules au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et des Avars et Slaves à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Néanmoins, le nombre, la taille et le luxe des églises construites entre le {{#switch: e

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et le|-| – | et le }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleVI

}} de notre ère impressionnent : quatre basiliques ornées de riches pavements de mosaïque et d'une sculpture ornementale soignée (voir le chapiteau aux protomés de bélier) ont été fouillées, ainsi qu'une église à plan centré, hexagonal, qui évoque celui de Saint-Vitale à Ravenne. Cette activité édilitaire ne peut se comprendre que si l'Église locale a su capter à son avantage les antiques circuits de l'évergétisme qui aboutissaient à une pétrification monumentale dans le centre urbain de la richesse agricole du territoire de la cité.

Amphipolis est alors un évêché suffragant de Thessalonique — l'évêque est mentionné pour la première fois à l'occasion du concile œcuménique de 553<ref>Mansi XI, 392 A.</ref>. La seule autre mention de la ville dans les sources littéraires se trouve dans le Synekdèmos, texte du géographe Hiéroclès<ref>Hiéroclès, 640,2. par F. Papazoglou [1988], Modèle:P..</ref>.

De la réduction de l'aire urbaine à la disparition de la ville

Les invasions gothes puis slaves entre le {{#switch: e

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et le|-| – | et le }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleVI

}} viennent progressivement ruiner l'arrière-pays amphipolitain et entraînent le déclin de la ville dont les habitants se replient d'abord sur l'acropole : les remparts en sont maintenus en état, tant bien que mal, grâce aux matériaux de construction pillés (spolia) dans les monuments de la ville basse ; les grandes citernes désaffectées du sommet sont occupées par de petites maisons et des ateliers d'artisans. Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, peut-être, intervient une nouvelle réduction de l'aire urbaine fortifiée avec la construction d'un nouveau rempart à tours pentagonales, coupant l'acropole au beau milieu des monuments existants : les thermes romains, et surtout la basilique épiscopale sont ainsi traversés par cette muraille.

Entourée de duchés slaves échappant au contrôle de l'Empire grec, et qui finissent par tomber aux mains des Premier Empire bulgare, la ville est abandonnée probablement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : le dernier évêque, André, est attesté en 692<ref>Papazoglou [1988], Modèle:P..</ref> au concile Quinisexte<ref>Mansi XI, 993 B.</ref>. Les habitants se réfugient sur le site voisin de l'antique Eion, port d'Amphipolis, reconstruit et à nouveau fortifié par les autorités impériales sous le nom de Chrysopolis<ref>Dunn [1992], Modèle:P..</ref>. La puissance byzantine étant thalassocratique, ce port connaît une certaine prospérité, avant d'être à son tour abandonné au début de l'époque ottomane, mais plutôt à cause de l'envasement dû aux alluvions du Strymon.

Les derniers signes d'activité enregistrés aux abords de la ville consistent en une tour fortifiée, construite en 1367, au Nord, par le primicier Ioannis et le stratopédarque Alexis, pour protéger des Bulgares, des Serbes et des Turcs, les terres qu'ils avaient données au monastère athonite du Pantocrator, dont ils étaient les fondateurs<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En vain : en 1389, la région est prise par les Ottomans.

L'exploration du site

Fichier:Amphipolis skulls 1916 British Shropshire Light Infantry.jpg
Officiers du Modèle:2e britannique d'infanterie légère King's Shropshire, avec des crânes retrouvés durant la construction de tranchées et d'abris, sur le site d'Amphipolis, en 1916.
Fichier:Amphipolis Cousinery.jpg
Les ruines d'Amphipolis vues par E. Cousinéry en 1831 : le pont sur le Strymon, les fortifications de la ville, l'acropole.

Le site a été reconnu et décrit par de nombreux voyageurs et archéologues dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dont Esprit-Marie Cousinéry (gravure de 1831), L. Heuzey (1861), et P. Perdrizet (18941899)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1934, M. Feyel, de l'École française d'Athènes, y a mené une mission épigraphique et dégagé les vestiges du lion funéraire<ref>Modèle:Harvsp. Voir la reconstitution dans le Bulletin de Correspondance Hellénique.</ref>. Mais les fouilles n'ont véritablement commencé qu'après la Seconde Guerre mondiale et sont le fait de la Société archéologique grecque (D. Lazaridis entre 1972 et 1985) et du Service archéologique : elles ont permis de dégager une nécropole, le rempart de la ville basse (photographie) et les vestiges exceptionnels (piles en bois) d'un des deux ponts sur le Strymon, ainsi que le gymnase, une grande demeure hellénistique, et les basiliques de l'acropole<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Même si des conclusions optimistes d'archéologues indiquent que le site d'Amphipolis a été protégé des pillards<ref>Modèle:Lien web.</ref>, des photos du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle indiquent le contraire. Un régiment de l'armée britannique, le Modèle:Lien, formé en 1881, affecté à Thessalonique, en 1915 et qui a passé près de trois ans à lutter contre les Bulgares en Macédoine, s'est rendu sur le site. Le régiment était basé au bord du fleuve Strymon, entre le lac Doïran et Amphipolis, où ils ont construit des tranchées et des abris. Il semble cependant, que le bataillon n'a pas fait que se battre, au vu de photographies montrant des soldats, entrant dans le tombeau d'Amphipolis<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ou exhibant fièrement des restes humains trouvés sur le site<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au British Museum, neuf artéfacts, originaires du site d'Amphipolis, sont soupçonnés d'avoir été enlevés illégalement par le Docteur Eric Gardner<ref>Modèle:Lien web.</ref>, un médecin militaire britannique, affecté dans cette zone en 1916 et qui en a fait don au Musée, en 1918. À la suite des accusations portées, le Musée a publié un communiqué, en précisant que les objets d'Amphipolis, légués au British Museum, ne proviennent pas du tumulus de Kasta, et sont compatibles avec une modeste sépulture datant du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle Comme tels, ils ne peuvent pas être associés au tombeau plus récent, du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, en cours de fouille dans le tumulus de Kasta : il n'y a aucune preuve que les soldats britanniques aient découvert ou excavé, cette importante tombe<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="Note">Un grand nombre d'antiquités ont été découvertes par des soldats britanniques et français engagés dans la campagne de Salonique (1915-1918). En Modèle:Date, un accord avait été conclu entre le Service archéologique grec, représenté par Georgios Oikonomos, et des représentants des alliés à propos de la découverte d'antiquités. Cela a permis de confirmer la prééminence du droit archéologique grec, dans les zones sous contrôle britannique et français. À la fin de la guerre, de nombreuses découvertes, réalisées par le corps expéditionnaire britannique, ont été exportées à Londres avec la permission du gouvernement grec : les collections du British Museum contiendraient Modèle:Nombre, rapportés à cette époque.</ref>. En octobre 2015, le Ministère de la culture Grec a demandé un complément d'information à la Grande-Bretagne, afin d'obtenir la restitution des crânes et restes humains trouvés en 1916 par le Modèle:2e Britannique d'infanterie légère, car des ossements seraient entreposés dans les réserves du British Museum.

Le Tombeau d'Amphipolis

Fichier:The Abduction of Persephone by Pluto, Amphipolis.jpg
L'enlèvement de Perséphone par Hadès, Amphipolis, Grèce.
Fichier:Kasta tumulus and Lion of Amphipolis location map en.jpg
Plan de situation du site d'Amphipolis.

Modèle:Article détaillé En 2014, les fouilles menées sur le site du tumulus du Tombeau d'Amphipolis, le tumulus de Kasta, ont permis de dégager une enceinte de Modèle:Unité de long, avec un chemin de Modèle:Unité de large conduisant à un important monument funéraire de type macédonien, daté entre 325 et 300 av. J.-C., très richement orné ; ont été dégagées entre autres la sculpture de deux sphinges affrontées à l'entrée du tumulus, un décor en marbre provenant de l'île de Thasos portant des traces de couleurs, et de belles cariatides hautes de Modèle:Unité, vêtues d'un chiton à manches longues dont le plissé révèle un art d'une grande finesse. Au sol, recouvrant toute la surface de la deuxième chambre funéraire, une mosaïque de Modèle:Unité sur Modèle:Unité d'une qualité technique et artistique remarquable, faite de petits galets multicolores, représente le dieu Hermès psychopompe, coiffé d'un pétase (chapeau à large bord), portant à la main son caducée et aux pieds, des sandales ailées : le dieu conduit un char tiré par deux chevaux blancs et monté par le dieu Hadès, représenté sous les traits d'un homme barbu portant une couronne de laurier sur la tête, et enlevant Perséphone pour la conduire aux Enfers. Cette scène centrale, qui se détache sur un fond gris-bleu, est entourée d'un cadre décoratif composé d'un double méandre, de carrés et d'un poste<ref>Voir les photographies sur le site du journal grec tovima.gr du 14 octobre 2014.</ref>,<ref>Article du site maxisciences.com relatant la découverte.</ref>.

À environ 1,60 sous le sol de la troisième chambre funéraire, ont été découverts les restes d'un squelette qui sont en cours d'analyse par une équipe de scientifiques afin de déterminer l'âge, le sexe et les causes de la mort du défunt<ref>« Le tombeau d'Amphipolis dévoile enfin le squelette du défunt », article du 12 novembre 2014.</ref>. Le monument funéraire abritait au total plusieurs sépultures, associant à la fois inhumation et incinération, pour les restes d'au moins cinq êtres humains et d'un animal, vraisemblablement un cheval ; les restes humains inhumés sont ceux d'une femme âgée de plus de soixante ans, de deux hommes dont l'âge est estimé entre 35 et 45 ans — l'un décédé de mort violente comme le montrent les traces de blessures relevées en divers points de son squelette, sans indice de cicatrisation — enfin d'un nouveau-né dont le sexe ne peut être identifié ; les restes humains incinérés sont en très petit nombre et appartenaient sans doute à un adulte. L'équipe des archéologues grecs a déjà relevé au scanner l'empreinte numérique en trois dimensions de l'ensemble du site<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Voir le numéro spécial très complet du journal To Vima du 28 septembre 2014, sur le site tovima.gr.</ref>. L'étude géophysique de l'ensemble du site a été conduite par un groupe de scientifiques de l'Université Aristote de Thessalonique, sous la direction de Grégoire Tsokas.

Les archéologues ont déjà démenti que le tombeau puisse être celui d'Alexandre le Grand, et il pourrait être, plus probablement, celui d'un riche noble macédonien ou d'un membre de la famille royale<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. De plus, le tombeau fut pillé à de nombreuses reprises, surtout durant l'antiquité : les sculptures des deux Sphinges sont amputées de leurs têtes, dont l'une est retrouvée lors de fouilles approfondies. Les premiers pillages semblent résulter des suites d'une révolte, ou d'un coup de force militaire. Devant l'ampleur des découvertes, les autorités de la région de la Macédoine-Centrale ont demandé et obtenu du gouvernement grec, la garde permanente du site de fouilles par la police, Modèle:Nombre sur Modèle:Nombre, et ont également entamé les procédures pour l'inscription de la tombe d'Amphipolis au registre mondial du patrimoine par l'UNESCO<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À l'été 2015, le ministère de la Culture, confronté à la pénurie des crédits, et à la rigueur budgétaire, a approuvé l'engagement de Modèle:Nombre, pour des études et des projets urgents, visant à protéger le site de manière pérenne. Les crédits ont commencé à être utilisés par tranches<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour la suite, le ministère de la Culture, exsangue, a été contraint d'annoncer le gel des fouilles, et à différer dans le temps certains travaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En octobre 2015, trois nouvelles inscriptions sont découvertes par l'équipe d'archéologues. L'une d'elles révèle le monogramme d'Hephaestion. Selon Katerina Peristeri, archéologue chargée des fouilles, le tumulus aurait été bâti entre 325 et 300 av. J.-C.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. Dunn, From Polis to Kastron in Southern Macedonia : Amphipolis, Khrysoupolis, and the Strymon Delta, Castrum 5, Archéologie des espaces agraires méditerranéens au Moyen Âge, Murcie, 1992, Modèle:P.399-413.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M. Hatzopoulos, Macedonian Institutions under the King, Athènes, 1996.
  • L. Heuzey, H. Daumet, Mission archéologique de Macédoine, Paris, 1876.
  • Modèle:Ouvrage
  • D. Lazaridis, La cité grecque d'Amphipolis, in Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et des Belles-Lettres (CRAI) 1977, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne
  • F. Papazoglou, Les villes de Macédoine à l'époque romaine, BCH Supplément XVI, 1988.
  • Modèle:Ouvrage
  • Élisabeth Károlyi-Papachristopoulos, Amphipolis sous le feu des projecteurs, dans Archéologia, Modèle:N°, octobre 2014, Modèle:P./82.p.
  • Élisabeth Károlyi-Papachristopoulos, Amphipolis : d'autres merveilles apparaissent, dans Archéologia, Modèle:N°, novembre 2014, Modèle:P./82.p.

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette

Modèle:Portail Modèle:Méta bandeau{{#ifeq:|| {{#if:||}} |}}{{#if:||{{#switch:1599310

 |oldid=
 |XXXXXX=
 |XXXXXXX=
 |XXXXXXXX=
 |#default={{#if:1599310||}}
 }}

}}