Ilithyie
Modèle:Infobox Divinité Dans la mythologie grecque, Ilithyie (en grec ancien Modèle:Grec ancien) est la déesse de l'Enfantement.
Elle correspond à Lucine dans la mythologie romaine.
Étymologie
Le nom d'Ilithyie remonte au moins au mycénien Ereutija, mentionné sur une tablette de Cnossos à côté du mot aminiso (Aminisos) à propos d'une offrande de miel<ref name="Chan">Modèle:DicChan à l'article Modèle:Grec ancien.</ref>. Le mycénien a donné la forme ancienne Modèle:Grec ancien puis, par dissimilation, Modèle:Grec ancien<ref name="Chan" />.
Deux étymologies différentes ont été envisagées. La première part du thème Modèle:Grec ancien (de Modèle:Grec ancien, « venir, aller ») : Ilithyie serait « celle qui vient » ou « celle qui fait venir » ; la seconde estime qu'il s'agit d'un terme pré-hellénique<ref name="Chan" />.
Mythe
Homère connaît tantôt une Ilithyie, qui préside aux accouchements<ref>Modèle:Méta-modèle source (XVI, 187-188 ; XIX, 103-104.</ref>, tantôt deux sœurs, les Ilithyies. Loin de faciliter les accouchements, elles semblent en provoquer les douleurs : Modèle:Citation bloc
Elle est avant tout Modèle:Grec ancien, la déesse des douleurs de l'enfantement<ref name="W221">Willetts, Modèle:P..</ref>.
Elle est, chez Hésiode, le troisième enfant de Zeus et d'Héra, après Hébé et Arès <ref>Modèle:Méta-modèle source (922), elle a comme frères et sœurs : Arès et Hébé.</ref>.
Un hymne d’Olen de Lycie la présente cependant comme une Hyperboréenne, mère d’Éros<ref>Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}} (IX, 27, 2).</ref>.
Pindare la rapproche des Moires<ref>Modèle:Ouvrage (Néméennes, X, VII, 4).</ref>.
Elle n'apparaît dans le mythe qu'en tant que personnage secondaire.
Dans la légende d'Héraclès, les Ilithyies sont retenues par Héra, qui veut empêcher Alcmène d'accoucher du héros avant que la femme de Sthénélos n'ait donné naissance à Eurysthée<ref>Iliade (XIX, 114-119).</ref>.
Héra retient également Ilithyie prisonnière pour éviter qu'elle n'aide la délivrance de Léto, sur le point d’accoucher d'Apollon et Artémis<ref>Modèle:Méta-modèle source (à Apollon delphien 97-116).</ref>. Léto souffre les douleurs de l'enfantement avant qu'Iris, messagère des dieux, ne parvienne à faire venir Ilithyie. Aussitôt qu'elle est arrivée, les dieux viennent au monde ; Ilithyie salue la naissance d'un grand cri, tout comme la Moire Lachésis<ref>Pindare, Péans (XII, 16-17).</ref>.
Elle assiste également la délivrance d'Évadné, mère de Iamos<ref>Pindare, Olympiques (VI, 41-42).</ref>.
Les Éléens l'identifièrent comme la déesse ayant apporté son fils pour les sauver, alors que l'Élide avait été envahie par les Arcadiens. Elle était apparue aux Éléens sous la forme d'une femme portant son jeune garçon au sein et leur raconta qu'après avoir accouché de son enfant, elle avait eu une vision dans un rêve lui disant d'offrir ce dernier comme champion aux Éléens. Les généraux la crurent et placèrent l'enfant nu devant leurs rangs. Il se transforma en serpent lorsque les Arcadiens attaquèrent, les faisant fuir, et les Éléens emportèrent ainsi la victoire. Ils nommèrent le garçon Sosipolis (« sauveur de la ville») et lui bâtirent un sanctuaire ainsi qu'à sa mère là où il s'était transformé<ref name="Pausanias_6.20">Pausanias, Description de la Grèce, 6.20</ref>.
Culte
Ilithyie est sans doute une Déesse-Mère minoenne<ref name="W221" />. Homère<ref>Modèle:Méta-modèle source (XIX, 188).</ref> mentionne son sanctuaire dans une grotte à Amnisos, le port de Cnossos.
Ilithyie est particulièrement vénérée en Crète, en Laconie et à Délos. Les Ilithyies, au nombre de trois, recevaient des offrandes de gâteaux, galettes et pâtisseries lors de la seconde nuit des célébrations des jeux séculaires à Rome<ref>John Scheid, Quand faire c’est croire : les rites sacrificiels des Romains, Paris, Flammarion, 2011 (Modèle:1re Modèle:Éd. 2005), 350 p. Modèle:ISBN, pp. 99, 101 et 308.</ref>.
Elle avait un sanctuaire à Olympie qui lui était consacré ainsi qu'à son fils, Sosipolis. Le bâtiment comportait deux parties, la partie avant était publique et dédiée à Ilithyie mais, dans la partie intérieure, Sosipolis était vénéré et seule la prêtresse responsable du dieu pouvait entrer. Les éléens choisissait chaque année une femme âgée comme prêtresse pour la déesse qui était également responsable du culte de Sosipolis<ref name="Pausanias_6.20"/>.
Représentations artistiques
Ilithyie est souvent présente lors de la naissance d'Athéna. Elle est par exemple nommée sur une amphore tyrrhénienne du Peintre de Prométhée (570-Modèle:Date-), où elle se tient derrière Zeus<ref>Louvre E852.</ref>. Elle apparaît également dans le cortège des dieux aux noces de Thétis et Pélée sur le dinos Erskine<ref>British Museum 1971.11-1.1 ; Gantz, Modèle:P..</ref>.
De nombreuses figurines en terre cuite montrent une femme accroupie en train d'accoucher, soutenue par une sage-femme. Il est possible qu'il s'agisse de représentations d'Ilithyie<ref name="W221" />.
Références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:BurRel, Modèle:P..
- Modèle:Gantz EGM, Modèle:P..
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} R. F. Willetts, « Cretan Eileithyia », The Classical Quarterly, nouvelle série, vol. 8, no 3/4 (novembre 1958), Modèle:P..