Guy de Maupassant

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Modèle:Semi-protection longue Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Écrivain Guy de Maupassant Modèle:MSAPI, né le Modèle:Date de naissance au château de Miromesnil près de Tourville-sur-Arques<ref>[1] Archives départementales de la Seine-Maritime, acte de naissance 4E 06/153, vue 19/54, acte 30.</ref>,<ref>Modèle:Refnec ont cependant longtemps donné comme lieu de naissance le quartier du Bout-Menteux à Fécamp.</ref> en Seine-Inférieure et mort le Modèle:Date de décès dans le Modèle:16e arrondissement de Paris<ref>Acte de décès à Paris Modèle:16e, n° 855, vue 23/31.</ref>, est un écrivain célèbre et journaliste littéraire français.

Lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de Suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Maupassant se limite à une décennie — de 1880 à 1890 — avant qu’il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure peu avant l'âge de 43 ans. Reconnu de son vivant, il conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations cinématographiques de ses œuvres<ref>Par exemple, celles de Jean Renoir au cinéma ou de Claude Santelli ou Claude Chabrol à la télévision.</ref>.

Biographie

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Gustave de Maupassant, le père de l'écrivain.
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Laure Le Poittevin, mère de Guy de Maupassant.
Fichier:Laure Le Poittevin et son fils Guy de Maupassant.jpg
Guy de Maupassant et sa mère.

Enfance et jeunesse

Né Henri-René-Albert-Guy de Maupassant en 1850 au château de Miromesnil, près de Dieppe dans le département de Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime), il est le fils aîné de Gustave de Maupassant (1821–99) d'ascendance petite noblesse. Anobli en tant qu'écuyer par lettres patentes datées de 1752 pour l'empereur François Ier, son arrière-arrière-arrière-grand-père, Jean-Baptiste de Maupassant (1699–1774), conseiller-secrétaire du roi Louis XV, est nommé messire héréditaire du Saint-Empire<ref>www.almanachdegotha.org</ref>.

Sans reconnaissance officielle correspondante au royaume de France, la famille Maupassant, originaire de Meuse en Lorraine, s'est installée en Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) au XIXe siècle. Son père, Gustave de Maupassant Modèle:Incise homme volage, en 1846, se marie avec Laure Le Poittevin, une demoiselle de la bonne bourgeoisie normande. Sa mère lui a exhorté lors de leur mariage en 1846 à obtenir le droit d'utiliser la particule nobiliaire ou la forme « de Maupassant » en tant que nom de famille, pour reconnaître d'ascendance noblesse<ref>www.classiques-garnier.com/revue-d-histoire-litteraire-de-la-france.html Du nouveau sur la noblesse de Guy de Maupassant par Dzintars Freimanis, 69e Année, No. 2 (Mar. - Avr., 1969), pp. 279-281</ref>. Avec son frère Alfred, elle est l’amie de Gustave Flaubert, le fils d’un chirurgien de Rouen qui devait exercer une certaine influence sur la vie de ce dernier. Le père d'Alfred et de Laure est le parrain de Flaubert.

Laure fut une femme d’une culture littéraire peu commune, aimant beaucoup les classiques, particulièrement Shakespeare. En 1854, la famille s’installe au château Blanc de Grainville-Ymauville, près du Havre. En 1856, naît Hervé, le frère cadet de Guy. En 1859, Gustave de Maupassant trouve un emploi à la banque Stolz à Paris ; Guy est scolarisé au lycée impérial Napoléon. Séparée de son mari volage en Modèle:Date-, Laure s'installe avec ses deux fils à Étretat (elle survivra à ses deux fils, comme leur père).

Guy passe le reste de son enfance dans la maison « Les Verguies », une grande bâtisse du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Étretat Modèle:Incise où, entre mer et campagne, il grandit dans l'amour de la nature et des sports en plein air ; il va pêcher avec les pêcheurs de la côte et parle cauchois avec les paysans. Il est profondément attaché à sa mère.

À 13 ans, il est pensionnaire de l'Institution ecclésiastique d'Yvetot, selon le souhait de sa mère. C’est en ces lieux qu’il commence à versifier. De sa première éducation catholique, il conservera une hostilité marquée envers la religion ; il finira par se faire renvoyer, ayant écrit des vers licencieux.

Il est alors inscrit au lycée de Rouen, où il se montre bon élève, s’adonnant à la poésie et participant beaucoup aux pièces de théâtre. Il étudie entre autres les textes de Hegel, pour qui il éprouve d'ores et déjà un profond intérêt<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il a pour professeur de littérature le philologue Alexandre Héron. À cette époque, il côtoie Louis Bouilhet et surtout Gustave Flaubert, dont il devient le disciple.

En 1868, en vacances à Étretat, il sauve de la noyade le poète anglais décadent Algernon Swinburne, lequel l'invite à dîner dans sa Chaumière de Dolmancé en remerciement pour son courage (cette villa où Maupassant fut invité à plusieurs reprises par Georges E. J. Powell et son ami Swinburne se trouvait au chemin des Haules à Étretat<ref>Amis de Flaubert & de Maupassant / Itinéraire de Maupassant en Normandie / par Marlo Johnston 2018</ref>). Mais, ce qu'il voit lors de ce repas l'effraie : Powell, Swinburne, un singe et une main coupée<ref>[2] </ref> (il en tirera la nouvelle La Main d'écorché, qu'il modifie et publie en 1883 sous le titre de La Main). Puis vient un second repas quelques jours plus tard <ref>[3]</ref> : G. E. J Powell suce les doigts de la main coupée.

Bachelier ès lettres le 27 juillet 1869 à Rouen, il part étudier le droit à Paris sur le conseil de sa mère et de Flaubert. La guerre qui s'annonce va contrarier ces plans.

Ayant à peine 20 ans, Guy de Maupassant s'engage comme aspirant pour la guerre franco-prussienne. Affecté d’abord dans les services d’intendance puis dans l’artillerie, il participe à la retraite des armées normandes devant l’avancée allemande. Après la guerre, il paie un remplaçant pour achever à sa place son service militaire<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et il quitte la Normandie pour s'installer durablement à Paris.

Premiers métiers

Fichier:Guy de Maupassant jeune.jpg
Guy de Maupassant à 18 ou 20 ans.

À Paris, Guy de Maupassant travaille un an gratuitement au ministère de la Marine Modèle:Incise, probablement à partir de mars 1872, dans l'espoir de monter dans l'administration. Embauché, il passera dix années comme commis, d’abord à la Marine<ref>Maupassant commis au ministère de la Marine, Guy Thuillier, Bureaucratie et bureaucrates en France au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Genève, Droz, 1980, Modèle:P.</ref>, puis au ministère de l’Instruction publique où il est transféré en 1878 grâce à Gustave Flaubert ; il y restera jusqu'en 1882. Le soir, il travaille d'arrache-pied à ses œuvres littéraires. En Modèle:Date-, il publie son premier conte, La Main d'écorché, sous le pseudonyme de Joseph Prunier dans L'Almanach lorrain de Pont-à-Mousson et Le Bulletin Français publie le Modèle:Date, sous la signature de Guy de Valmont, son conte En canotModèle:Sfn. En Modèle:Date-, à Catulle Mendès qui l'approche pour devenir franc-maçon, Maupassant répond : « [...] Je veux n'être jamais lié à aucun parti politique, quel qu'il soit, à aucune religion, à aucune secte, à aucune école ; ne jamais entrer dans aucune association professant certaines doctrines, ne m'incliner devant aucun dogme, devant aucune prime et aucun principe, et cela uniquement pour conserver le droit d'en dire du mal. »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage (Armand Lanoux date la lettre de Maupassant à Catulle Mendès d'octobre 1876</ref>

Fichier:Maupassant Renouard.jpg
Guy de Maupassant en tenue de chasseur.

Pendant huit ans, de 1872 à 1880, sa distraction fut le canotage sur la Seine, toujours en galante compagnie, le dimanche, et pendant les vacances. Il va à Bezons, Argenteuil, Sartrouville<ref>Hervé Rachinsky, La maison Guy-de-Maupassant retrouve son lustre Le Parisien du 23 avril 2014 (consulté le 14 juin 2014)]</ref>, Chatou, Bougival et le plus souvent se rend à l’auberge Poulin à Bezons, à la Maison Fournaise à Chatou et à La Grenouillère, un radeau-établissement de bains située face à Croissy-sur-Seine<ref>Guy de Maupassant à Paris, Chatou, Poissy sur www.terresdecrivains.com 28 août 2003</ref>,<ref name="MaupassantCanotier">Noëlle Benhamou, Maupassant canotier, de la Maison Fournaise à la Grenouillère, sur Alexandrines.fr</ref>. En compagnie de ses amis, « Tomahawk » (Henri Brainne), « Petit Bleu » (Léon Fontaine), « Hadji » (Albert de Joinville), et « La Tôque » (Robert Pinchon), Maupassant forme une joyeuse confrérie, et emmène en promenade des filles dociles sur la yole achetée en commun et baptisée Feuille de rose<ref name="BateauxMaupassant">Alain-Claude Gicquel, Les bateaux dans l'œuvre de Maupassant, document PDF</ref>. Lui se fait appeler « Maistre Joseph Prunier, canoteur ès eaux de Bezons et lieux circonvoisins »<ref name="MaupassantCanotier" />.

Auparavant, fin Modèle:Date-, le romancier russe Tourgueniev le rencontre et le trouve tout décati [sic], bien qu'il n'aura que vingt-sept ans en août. Le diagnostic tombe : syphilis. Cette maladie — il en mourra — ne cessera d'empoisonner l'existence du jeune homme, même s'il s'en gausse alors dans une lettre écrite le 2 mars 1877 à son ami Pinchon : Modèle:Citation bloc

Le 11 mars 1877, Maupassant prend un traitement à base d’arsenic et d’iodure de potassium. Mais cela lui occasionne des troubles digestifs ; il doit l’arrêter. Ladreit de la Charrière, médecin au ministère de la Marine, l’envoie alors faire une cure d’eaux sulfatées<ref name="syphilismaupassant" />,<ref> [4]</ref>

En 1877 toujours, Guy Maupassant se plaint à Tourgueniev de perdre ses cheveux par poignées, ce qui est le signe d'une syphilis secondaire. Il se plaint également de migraines tenaces qui lui broient la tête et qui l’empêchent de lire plus d’une heure de suite<ref name="syphilismaupassant" />.

Une autre activité de Maupassant est la chasse : il ne la manquera que rarement dosant la poudre de ses cartouches et sélectionnant ses chiens d'arrêt. L'activité cynégétique de l'auteur est surtout présente dans l'imaginaire des contes<ref>Louis Forestier, Chasse et imaginaire dans les contes de Maupassant, Romantisme, année 2005, volume 35, numéro 129, Modèle:P. sur le portail Persée.</ref>.

Débuts littéraires

Fichier:Groupe de Médan.jpg
Le groupe de Médan, avec, en commençant en haut puis dans le sens des aiguilles d'une montre : Paul Alexis, Guy de Maupassant, Henry Céard, Léon Hennique, Joris-Karl Huysmans, et au centre Émile Zola.

Flaubert le prend sous sa protection et devient pour lui une sorte de mentor littéraire, guidant ses débuts dans le journalisme et la littérature. Le Modèle:Date, dans l'atelier du peintre Becker, dans le [[6e arrondissement de Paris|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} arrondissement]], en présence de Flaubert, d'Émile Zola, de Valtesse de La Bigne, de Suzanne Lagier Modèle:Incise et d'Edmond de Goncourt, Maupassant et ses amis organisent une seconde représentation de la pièce À la feuille de rose, maison turque<ref>Modèle:Harvsp Edmond de Goncourt raconte : « L'ouverture de la pièce, c'est un jeune séminariste qui lave des capotes. Il y a au milieu une danse d'almées sous l'érection d'un phallus monumental et la pièce se termine par une branlade presque nature. [...] Le monstrueux, c'est que le père de l'auteur, le père de Maupassant assistait à la représentation. Cinq ou six femmes, entre autres la blonde Valtesse, se trouvaient là, mais gênées par la trop grande ordure de la chose [...] Le lendemain, Flaubert, parlant de la représentation avec enthousiasme, trouvait, pour la caractériser, la phrase : “Oui, c'est très frais !” Frais pour cette salauderie, c'est vraiment une trouvaille... »</ref>. À la même époque, il se rend chez Mallarmé, pour ses jeudis au 87, rue de Rome dans le [[17e arrondissement de Paris|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:|  }} }}]]. Au mois d'août de cette même année de farces et de salons, le jeune Maupassant suit une cure à Loèche dans le Valais suisse : Flaubert à cette occasion rapporte à Tourgueniev : « Aucune nouvelle des amis, sauf le jeune Guy. Il m'a écrit récemment qu'en trois jours il avait tiré dix-neuf coups ! C'est beau ! Mais j'ai peur qu'il ne finisse par s'en aller en sperme... »Modèle:Sfn Flaubert cependant ne craint pas de le rappeler à l'ordre, comme en témoigne cette lettre du Modèle:Date : « Il faut, entendez-vous, jeune homme, il faut travailler plus que cela. J'arrive à vous soupçonner d'être légèrement caleux. Trop de putains ! trop de canotage ! trop d'exercice ! oui, monsieur ! Le civilisé n'a pas tant besoin de locomotion que prétendent les médecins. Vous êtes né pour faire des vers, faites-en ! “Tout le reste est vain” à commencer par vos plaisirs et votre santé ; foutez-vous cela dans la boule »<ref>Thierry Poyet, L'héritage Flaubert Maupassant, Éditions Kimé, 2000, Modèle:P..</ref>,<ref>Guy de Maupassant, Correspondance (Sélection), Arvensa éditions, 2014</ref>. Chez Flaubert, outre Tourgueniev, il rencontre Émile Zola, ainsi que de nombreux écrivains appartenant aux mouvements naturaliste et réaliste. Il écrit beaucoup de vers et de courtes pièces. Il commence aussi à fournir des articles à plusieurs journaux importants comme Le Figaro, Gil Blas, Le Gaulois et L'Écho de Paris, puis consacre ses loisirs à l’écriture de romans et de nouvelles. Toujours encouragé par Flaubert, le vieil ami de sa famille, il publie en 1879 son premier livre, un fascicule d’une centaine de pages, Histoire du vieux temps. Celui-ci est représenté le Modèle:Date chez Ballande, au Troisième Théâtre Français, sous la forme d'une comédie en un acte et en vers ; c'est un honnête succèsModèle:Sfn.

S'étant lié avec Zola, il participe en 1880 au recueil collectif des écrivains naturalistes Les Soirées de Médan avec sa première nouvelle, Boule de Suif, qui remporte d'emblée un grand succès et que Flaubert qualifie de Modèle:Citation. Maupassant a décrit dans sa nouvelle l'Auberge du cygne à Tôtes, il y a également séjourné comme Flaubert qui y écrivit en partie Madame Bovary<ref>Guy de Maupassant à Tôtes sur le site www.terresdecrivains.com</ref>. La même année, la disparition subite de Flaubert, le Modèle:Date, laisse le nouvel écrivain seul face à son destin (C'est à l'auberge Poulin de Bezons que Guy de Maupassant apprend par un télégramme, la mort de son maître)<ref>Armand Lanoux, Maupassant le Bel-Ami, Grasset, 1995</ref>,<ref>Emile Zola, Mes souvenirs sur Gustave Flaubert, Le Figaro, Supplément littéraire du dimanche, samedi 11 décembre 1880. Centre Flaubert de l'université de Rouen</ref> À cette occasion, il écrit un peu plus tard : « Ces coups-là nous meurtrissent l'esprit et y laissent une souffrance continue qui demeure en toutes nos pensées. Je sens en ce moment d'une façon aiguë l'inutilité de vivre, la stérilité de tout effort, la hideuse monotonie des évènements et des choses et cet isolement moral dans lequel nous vivons tous, mais dont je souffrais moins quand je pouvais causer avec lui. »<ref name="MaupassantPessimismePersée">Mariane Bury, Maupassant pessimiste ?, Romantisme, année 1988, volume 18, numéro 61, Modèle:P. sur le portail Persée</ref>.

Écrivain à succès

Fichier:Guy de Maupassant à Rouen.jpg
Maupassant à 31 ans.

La décennie de 1880 à 1890 est la période la plus féconde de la vie de Maupassant : il publie six romans, plus de trois cents nouvelles et quelques récits de voyage. Rendu célèbre par sa première nouvelle, il travaille méthodiquement et produit annuellement deux et parfois quatre volumes. Le sens des affaires joint à son talent lui apporte la richesse.

Guy de Maupassant évoque ses troubles oculaires en 1880. Il écrit à Flaubert : « Je n’y vois presque plus de l’œil droit… enfin, c’est à peine si je peux écrire en fermant cet œil. » Au mois de mars 1880, il précise : « J’ai une paralysie de l’accommodation de l’œil droit et Abadie considère cette affection comme à peu près inguérissable. » Le docteur Abadie qu’il a consulté préconise l’administration de cyanure de mercure, puis l’adresse au professeur Rendu. L’année suivante, le 7 août 1881, Maupassant écrit à son ami Pinchon : « [...] T’épate pas si ce n’est pas mon écriture. J’ai un œil qui dit Zola à l’autre<ref name="syphilismaupassant" />. »

En Modèle:Date-, il publie son premier volume de nouvelles sous le titre de La Maison Tellier, qui atteint en deux ans sa douzième édition. Le Modèle:Date-, il quitte Paris pour l'Afrique du Nord comme envoyé spécial du journal Le Gaulois, il a tout juste le temps d'écrire à sa maîtresse Gisèle d'Estoc : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Durant l'été 1881, l'écrivain, alors âgé de 30 ans, se rend en Algérie et en Tunisie pour le compte du journal Le Gaulois. Il y reste trois mois, sillonnant les villes et les régions désertiques. Il s'agit de comprendre les soulèvements anti-français et leur répression. Dans une série d'articles publiés de manière anonyme à partir du 20 juillet 1881, Maupassant se montre fortement critique à l'égard de la politique coloniale menée par la France. Ses « Lettres d'Afrique » sont signées sous les pseudonymes de « Un colon » ou bien « Un officier ». À la différence de Lamartine ou de Hugo, Maupassant journaliste ne s'y révèle pas toutefois en opposant radical à la présence française. Il pointe de manière incisive et sous couvert de l'anonymat les réelles injustices et visibles dysfonctionnements de la colonisation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il revient à Paris vers la mi-septembre après un bref séjour en Corse. Toujours pour Le Gaulois, Maupassant se choisit le pseudonyme de « Maufrigneuse », sous lequel il se permettra ses articles les plus polémiquesModèle:Sfn. En 1883, il termine son premier roman, Une vie, qui lui a coûté six années. Vingt-cinq mille exemplaires en sont vendus en moins d’un an ; l'ouvrage, vu sa tonalité, sera un premier temps censuré dans les gares, mais l'interdiction sera vite levéeModèle:Sfn. Léon Tolstoï en personne, dira à propos de ce roman : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, dans Gil Blas et sous le pseudonyme de Maufrigneuse, paraît la nouvelle Auprès d'un mort, hommage à Arthur Schopenhauer<ref>www.schopenhauer.fr.</ref>. Le Modèle:Date- de cette année naît son premier enfant, Lucien, un garçon qu'il ne reconnaît pas, fils de Joséphine Litzelmann, couturière modiste. Une fille naîtra l'année suivante, puis un troisième enfant en 1887, non reconnus<ref>Maupassant, contes et nouvelles, Bibliothèque de la Pléiade, page 1424.</ref>,<ref>Arbre généalogique simplifié de Guy de Maupassant sur le site Maupassantiana</ref>. Avec les droits d’auteur de La Maison Tellier, et pour fêter la naissance de son fils, Maupassant fait construire une maison, « La Guillette »<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, ou « maison de Guy », à Étretat<ref>Guy de MAUPASSANT à Fécamp et Étretat sur le site www.terresdecrivains.com.</ref>,<ref>La Guillette à Etretat sur maisons-ecrivains.fr.</ref>,<ref>.Inventaire de la Guillette à Etretat en 1892.</ref>. La maison est envahie chaque été par Maupassant et ses amis.

En Modèle:Date-, sur les recommandations de son tailleur et afin de se libérer des obligations matérielles, Guy de Maupassant embauche à son service un valet, le Belge François Tassart<ref>Armand Lanoux, Maupassant, le Bel Ami, Grasset, 1995.</ref>,<ref>Alain-Claude Gicquel, Tombeau de Guy de Maupassant Modèle:Pdf, Éditions de l'Incertain, 1993.</ref>.

Le Modèle:Date-, en réaction au traité de Hué signé le Modèle:Date- Modèle:Incise et à la possibilité d'une guerre avec la Chine, Maupassant publie à la une du journal Gil Blas, « La guerre »<ref>Gil Blas du 11 décembre 1883.</ref>, violent réquisitoire contre le colonialisme et l'impérialisme<ref>Pierre Ancery, « 1883 : Le cri de Maupassant contre « la guerre » », www.retronews.fr, le site de presse de la BnF, le Modèle:Date- ; modifié le Modèle:Date-.</ref>.

En 1884, il vit une liaison avec la comtesse Emmanuela Potocka, une mondaine riche, belle et spirituelle aux ascendances italienne et polonaise et qui avait fondé le dîner des Macchabées ou morts d'amour pour elle. Le parfumeur Guerlain créa pour elle, le parfum Shaw's Caprice)<ref>Née princesse Pignatelli di Cergharia, séparée de son mari, le comte Nicolas Potocki, la comtesse était d'une élégance unique. Modèle:Ouvrage </ref>,Modèle:Sfn,<ref>Christoph Oberlé, Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka sur cairn.info.</ref>Le Lit 29, parue en 1884, satirique social et politique, de certaines de ses meilleures nouvelles, y compris l'histoire principale qui est choquante et scandaleuse, même selon les normes modernes. En octobre de la même année, il achève l'écriture de son second roman, Bel-Ami, à la « Guillette ».

Fichier:Caricatura guy.JPG
Guy de Maupassant caricaturé par Coll-Toc, 1884.

Dans ses romans, Guy de Maupassant concentre toutes ses observations dispersées dans ses nouvelles. Paru en 1885, Bel-Ami connaît trente-sept tirages en quatre mois. Et si l'on ajoute à la littérature son sens bien normand des affaires, Maupassant dira en riant : Modèle:Citation. Ayant réglé les détails de la parution de Bel-Ami en feuilleton, Maupassant quitte Paris pour l'Italie, le Modèle:Date- en compagnie de quelques amis : Paul Bourget, Henri Amic et les peintres Henri Gervex et Louis Legrand, tous ayant en commun d'être des « Macchabées » chez la comtesse Potocka. À Rome dès le Modèle:Date-, le « Taureau normand » presse son hôte, le comte Primoli, de le conduire dans une maison close via di Tor di Nona, à proximité du palais FarnèseModèle:Sfn,<ref>Maupassant s'offre les services d'une prostituée alors que Paul Bourget l'attend dans le salon du rez-de-chaussée, stoïque : Modèle:Ouvrage.</ref> Des ouvrages marquants par le style, la description, la conception et la pénétration s’échappent de sa plume féconde. Cependant, à quoi songe-t-il, ce Modèle:Date-, longeant avec nostalgie, les berges de la Seine à Chatou, cinq ans après la mort de Flaubert... À l'auberge Fournaise, reconnu, on lui offre un copieux déjeuner, et rassasié, l'écrivain inscrit sur un mur, sous une gueule de chien peinte : « Ami, prends garde à l'eau qui noie, / Sois prudent, reste sur le bord, / Fuis le vin qui donne l'ivresse;/ On souffre trop le lendemain./ Prends surtout garde à la caresse/ Des filles qu'on trouve en cheminModèle:Sfn,<ref>Sous la plume de Guy de Maupassant (texte entier du poème) sur le site officiel de la Maison Fournaise</ref>... ». Trois ans plus tard, Maupassant écrit ce que d'aucuns considèrent comme le plus abouti de ses romans, Pierre et Jean, en 1887-1888.

Fichier:Portofino plaque Maupassant.jpg
Plaque commémorative du séjour de Maupassant à Portofino.

Son aversion naturelle pour la société ainsi que sa santé fragile le portent vers la retraite, la solitude et la méditation. Il voyage longuement en Algérie, en Italie, en Angleterre, en Bretagne, en Sicile, en Auvergne, et chaque voyage est pour lui synonyme de volumes nouveaux et de reportages pour la presse. Il fait une croisière sur son yacht privé, nommé « Bel-Ami », d’après son roman de 1885. Cette croisière, où il passe par Cannes, Agay, Saint-Raphaël et Saint-Tropez lui inspire Sur l'eau. Il y aura un « Bel-Ami II » à bord duquel il visite la côte italienne, la Sicile, navigue d'Alger à Tunis puis vers Kairouan. Il retrace son périple dans La Vie errante<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une plaque apposée sur le môle en 1953 par les amis de l'écrivain commémore le séjour de Maupassant à Portofino<ref>Modèle:Article</ref>.

Pour Olivier Le Cour Grandmaison, le récit de ses voyages au Maghreb comporte de nombreux stéréotypes racistes et islamophobes représentatifs des topoï littéraires colonialistes de son époque<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Dans Au soleil<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Maupassant écrit par exemple :

« On sent qu’une foi sauvage plane, emplit ces gens, les courbe et les relève comme des pantins ; c’est une foi muette et tyrannique envahissant les corps, immobilisant les faces, tordant les cœurs. Un indéfinissable sentiment de respect, mêlé de pitié, vous prend devant ces fanatiques maigres, qui n’ont point de ventre pour gêner leurs souples prosternations, et qui font de la religion avec le mécanisme et la rectitude des soldats prussiens faisant la manœuvre. » [province d'Alger]

« Nul peuple n’est chicanier, querelleur, plaideur et vindicatif comme le peuple arabe. » [Zar'ez]

« La femme arabe, en général, est petite, blanche comme du lait, avec une physionomie de jeune mouton. Elle n’a de pudeur que pour son visage. » [Zar'ez]

Fichier:L'Illustration (20 août 1887) - Ascension du ballon Horla par Guy de Maupassant.jpg
L'ascension du ballon dirigeable Le Horla par Maupassant (L'Illustration, Modèle:Date-).

De ses voyages, il garde une préférence pour la Corse ; il place même le paysan corse au-dessus du paysan normand, car hospitalier… Quoi qu'il en soit, cette vie fiévreuse, ce besoin d'espaces, et souvent pour oublier la maladie qui l'accapare, ne l’empêchent pas de nouer des amitiés avec les célébrités littéraires de son temps : Alexandre Dumas fils lui voue une affection paternelle. Il tombe également sous le charme de l’historien et philosophe Hippolyte Taine, lequel habitait pendant l'été sur les bords du lac d'Annecy. En se rendant à Aix-les-Bains, il lui rendit visite quelquefois<ref> Édouard Maynial La vie et l'œuvre de Guy de Maupassant, page 205, Société du mercure de France, 1906 </ref>.

S'il reste ami avec Zola et Tourgueniev, en revanche l’amitié de l'écrivain avec les Goncourt dure peu : sa franchise et son regard acéré sur la comédie humaine s’accommodent mal de l’ambiance de commérage, de scandale, de duplicité et de critique envieuse que les deux frères ont créée autour d’eux sous l’apparence d’un salon littéraire à la manière du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle… La brouille avec les Goncourt commence à propos d'une souscription pour un monument à la gloire de Flaubert.

[[Fichier:Colette Dumas Lippmann, Geneviève Straus and Guy de Maupassant.jpg|vignette|De gauche à droite: [[Geneviève Halévy|Modèle:Mme Straus]], Modèle:Mme Lippmann née Colette Dumas et Guy de Maupassant, en barque à Triel-sur-Seine<ref>Compte-rendu de l'exposition « Le canotage en Seine. De Maupassant à Mistinguett » au Musée de la Grenouillère, 13 février 2014, sur le site de l'Association des amis de Flaubert et Maupassant</ref>,1889 (photographie du comte Primoli).]]

En 1887, parait Mont-Oriol, roman sur le monde des affaires et les médecins, résultant de ses pérégrinations thermales en Auvergne<ref>Marie-Claire Bancquait, « Maupassant et l'argent », Romantisme, Modèle:N°, volume 13, 1983, Modèle:P. sur le portail Persée</ref>. Sous l'influence de Paul Bourget, il y déploie ce qui était une science neuve à l'époque : la psychologie. De même est abordé un antisémitisme de salon, à travers le personnage de William Andermatt<ref>Emmanuelle Grandadam, « Les personnages juifs dans l'œuvre de Maupassant, Autour de La France juive de Drumont et de la question de l'antisémitisme », Bulletin des amis de Flaubert et de Maupassant, Modèle:N°, 2013</ref> dans une œuvre teintée de pessimisme. En Modèle:Date-, Maupassant signe avec d'autres artistes une pétition publiée dans Le Temps « contre l’érection […] de l’inutile et monstrueuse Tour Eiffel »<ref>Maie Gérardot, « La construction rythmique de l’incontournable touristique. L’exemple de la tour Eiffel », Articulo, Journal of Urban Research, 2008.</ref>. Puis, répondant à des sollicitations, il finance la construction d'un aéronef qui doit se nommer Le Horla. Le départ a lieu le Modèle:Date de l'usine à gaz de La Villette jusqu'en Belgique à l'embouchure de l'Escaut à Heist<ref>Guy de Maupassant, Le Voyage du Horla, publié initialement dans Le Figaro du 16 juillet 1887, sous le titre De Paris à Heyst.</ref>,<ref>Guy de Maupassant, En l'air et autres chroniques d'altitude, Les Éditions du Sonneur</ref>,Modèle:Sfn. Puis il voyage en Algérie et en Tunisie<ref>Françoise Rachmuhl, Georges Decote, « Analyse littéraire de l'œuvre » dans Le Horla et autres contes fantastiques, coll. Profil d'une œuvre, Hatier, 2002.</ref>. En Modèle:Date-, il s'arrête à Marseille et achète le côtre de course Le Zingara, puis il rejoint Cannes à son bord. Bien qu'il soit loin de Paris, Edmond de Goncourt ressasse à son sujet<ref> « Huysmans parlait des surprises qu'aimait à faire Maupassant aux gens, femmes et hommes, qu'il recevait dans son intimité : c'était de se peindre un con dans le nombril avec figuration des poils et des grandes et petites lèvres, ou de se peindre des chancres formidables sur sa queue toute vermillonnée : des farces de commis-voyageur ordurier. » Journal d'Edmond de Goncourt,Modèle:Date, cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. La même année, son frère Hervé est interné une première fois ; il retombe malade en fin d'année.

L'écrivain jette alors ses dernières forces dans l'écriture. En Modèle:Date-, il entame la rédaction de Fort comme la mort qui sera publié en 1889. Il courtisait depuis plusieurs années [[Geneviève Halévy|Modèle:Mme Straus]] à qui l'héroïne du roman ressemble étrangement par son esprit, sa beauté, son portrait qui trône au centre du salon et même sa neurasthénie qu'elle soigne avec de la morphineModèle:Sfn. Le titre de l'œuvre est tiré du Cantique des cantiques : « L’amour est fort comme la mort, et la jalousie est dure comme le sépulcre. » Le soir du Modèle:Date-, Maupassant dine chez la princesse Mathilde. Il y croise le docteur Blanche ainsi qu'Edmond de Goncourt, leurs rapports restent distants. En Modèle:Date-, Hervé de Maupassant est de nouveau interné à l'asile de Lyon-Bron. Le Modèle:Date- à Étretat, cherchant à conjurer le sort, Guy donne une fête : Hermine Lecomte du Nouÿ et Blanche Roosevelt figurent parmi les invités qui se font tirer les cartes par une mauresque, puis après une pièce de théâtre, la fête s'achève par une bataille de lances à incendie. Les derniers lampions s'éteignent. Le Modèle:Date-, l'écrivain et son valet se mettent en route. Le lendemain, Guy visite Hervé. Celui-ci meurt le Modèle:Date à l'âge de 33 ans<ref>La fille unique d'Hervé, Simone, a été l'unique héritière de Guy de Maupassant. Elle a épousé Jean Ossola.</ref>,Modèle:Sfn.

Durant toute cette période, ses hallucinations accompagnées d'épisodes psychotiques deviennent plus sévères. Elles peuvent être dues à une maladie dégénérative du cerveau ou à l'abus d'éther et autres drogues : Modèle:Citation En 1882, Maupassant a consacré aux effets de l'éther sa nouvelle Rêves, dans laquelle de vieux amis se plaignent du vide de leur existence, de leurs insomnies et de leurs mauvais rêves.

Les dernières années

Fichier:Guy de Maupassant en 1890.jpg
Maupassant en 1890.

La vie de Maupassant est toujours plus handicapée par ses troubles visuels. Il écrit en 1890 : « Cette impossibilité de me servir de mes yeux… fait de moi un martyr… Je souffre atrocement… certains chiens qui hurlent expriment très bien mon état… Je ne peux pas écrire, je n’y vois plus. C’est le désastre de ma vie. » <ref name="syphilismaupassant" />

Fichier:Guy de Maupassant par Marcellin Desboutin.jpg
Portrait gravé de Maupassant.

Durant ses dernières années, se développent en Maupassant un amour exagéré pour la solitude, un instinct de conservation maladif, une crainte constante de la mort et une certaine paranoïa, dus à une probable prédisposition familiale, sa mère étant dépressive et son frère mort fou, mais surtout à la syphilis, contractée pendant ses jeunes années. Maupassant se porte de plus en plus mal, son état physique et mental ne cesse de se dégrader, et ses nombreuses consultations et cures à Plombières-les-Bains, Aix-les-Bains ou Gérardmer n'y changent rien. En Modèle:Date-, Guy de Maupassant commence ce qui restera comme son dernier roman publié : Notre cœur ; racontant les amours contrariés de Michèle de Burne et André Mariolle, cette peinture de mœurs mondaines sans dénouement est d'abord publiée dans la Revue des deux Mondes en mai et Modèle:Date-, puis en volume ce même mois de juin chez Ollendorff, et reçoit un accueil favorable. Plusieurs commentateurs reconnaissent [[Geneviève Halévy|Modèle:Mme Straus]] dans le personnage de l'héroïneModèle:Sfn. À la mi-juillet, Maupassant se rend à Plombières-les-Bains sur les conseils de ses médecins, puis, le Modèle:Date-, fait une courte croisière à bord de Bel-Ami IIModèle:Sfn.

Un mois plus tard, en Modèle:Date-, Guy de Maupassant commence L'Âme étrangère, qu'il ne finira jamais. Le Modèle:Date-, il se rend à Rouen pour l'inauguration du monument Flaubert, aux côtés d'Émile Zola, José-Maria de Heredia et Edmond de Goncourt ; le soir, Goncourt note dans son Journal : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Durant l’été 1891, Guy de Maupassant se confie, à Paris, à son ami le peintre Louis Fournier : « Personne ne me reconnaît plus, c’est un fait… Je souffre de plus en plus d’horribles migraines. Seule l’antipyrine me donne un peu de calme… Seulement je crois bien que c’est à cause de ce poison que j’ai maintenant d’effroyables lacunes dans la mémoire. Les mots les plus simples me manquent. Si j’ai besoin du mot ciel ou du mot maison, ils disparaissent subitement de mon cerveau. Je suis fini. » <ref name="syphilismaupassant" />

En 1891, il commence un roman, L'Angélus, qu'il n'achève pas non plus. Le Modèle:Date-, il envoie une lettre d'adieu au docteur Cazalis, ce sont ses dernières lignes : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Fichier:Maison du Docteur Blanche (1910).png
La clinique du docteur Blanche en 1910.

Dans la nuit du Modèle:Date au Modèle:Date, il fait une tentative de suicide au pistolet (son domestique, François Tassart, avait enlevé les vraies balles). Il saisit alors un coupe-papier et tente de s’ouvrir la gorge. Il se fait une plaie peu profonde au côté gauche du cou. Tous les médecins sont d’accord. Une nouvelle crise suicidaire pouvant survenir d’un jour à l’autre, il faut interner le malade. Laure de Maupassant hésite mais finit par se laisser convaincre. Immédiatement prévenu, le psychiatre Émile Blanche juge nécessaire de faire venir l’écrivain à Paris pour l’interner, à Passy. Il envoie à Cannes un infirmier qui prend en charge Maupassant et lui passe une camisole de force, et, avant de le mettre dans le train, on lui fait longuement contempler son yacht, dans l’espoir d’un bénéfique choc psychique.

On l'interne à Paris, le Modèle:Date- 1892, dans la clinique du docteur Blanche, chambre 15 Modèle:Incise. Par exemple, le 17 août , Edmond de Goncourt écrit dans son journal que, selon le docteur Blanche, Maupassant « a la physionomie du vrai fou, avec le regard hagard et la bouche sans ressort ».

Le Modèle:Date-, à onze heures quarante-cinq du matin, Maupassant meurt de paralysie générale, un mois avant son quarante-troisième anniversaire, après dix-huit mois d’inconscience presque totale. Sur l’acte de décès figure la mention Modèle:Citation, ce qui ouvre la polémique sur son lieu de naissance.

Fichier:Tombe de Guy de Maupassant.JPG
Tombe de Guy de Maupassant au cimetière du Montparnasse (div. 26) à Paris.

Le Modèle:Date-, les obsèques ont lieu à l'église Saint-Pierre-de-Chaillot à Paris. Il est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris (Modèle:26e). Émile Zola prononce l'oraison funèbre : Modèle:CitationModèle:Sfn,<ref>Émile Zola, Éloge funèbre de Guy de Maupassant Modèle:Pdf, Modèle:Date-, sur clpav.fr.</ref>

Fichier:L'Illustration (23 octobre 1897) - Monument à Maupassant, parc Monceau.jpg
Buste de Maupassant au parc Monceau à Paris (L'Illustration, Modèle:Date-).

Quelques jours après l'enterrement, Émile Zola propose à la Société des gens de lettres d'élever un monument à sa mémoire. Le monument fut inauguré le Modèle:Date au parc Monceau, Zola prononçant une allocution<ref>Discours d'inauguration du monument de Guy de Maupassant au Parc Monceau dans Modèle:Harvsp</ref>,<ref> Modèle:Ouvrage. </ref>.

En 1891, Guy de Maupassant avait confié à José-Maria de Heredia : Modèle:Citation<ref>Fredéric Martinez, Maupassant, Gallimard, 2012, Modèle:P..</ref>

Analyse de l'œuvre

Principes esthétiques

Fichier:Cabinet de travail de Guy de Maupassant, par Gustave Fraipont.jpg
Le cabinet de travail de Maupassant, illustration de Gustave Fraipont.

Maupassant a défini ses conceptions de l’art narratif en particulier dans la Préface de Pierre et Jean intitulée Le Roman en 1887-1888.

Pour lui, le romancier qui doit tout mettre en œuvre Modèle:Citation, pour lui en effet Modèle:Citation.

Rejetant le roman romantique et sa Modèle:Citation comme le roman symboliste marqué par les excès du psychologisme et de l’écriture artiste, Maupassant adhère à l’idéal d’un Modèle:Citation à la recherche du réalisme, mais conscient des limites de ce dernier. Pour lui, Modèle:Citation et pour ce faire le romancier effectue, à partir de sa personnalité, un choix dans le réel. Modèle:Citation, déclare-t-il comme il affirme que le roman est une composition artistique, Modèle:Citation. Maupassant rejette donc également le naturalisme avec sa lourde documentation et avec son ambition démonstratrice d’un réalisme total à la Zola, mais il pratique un réalisme sans exclusive morale vis-à-vis de la réalité sordide comme lors de la mort de Forestier dans Bel-Ami ou la chienne en gésine au chapitre X dans Une vie.

Maupassant recherche la sobriété des faits et gestes plutôt que l’explication psychologique, car « la psychologie doit être cachée dans le livre comme elle est cachée en réalité sous les faits dans l’existence ». Cette sobriété s’applique aussi aux descriptions, rompant ainsi fortement avec l’écriture balzacienne. Ce goût pour la densité conduit d’ailleurs Maupassant à privilégier l’art de la nouvelle : il en écrit plus de trois cents et seulement six romans, en une décennie il est vrai.

Enfin Maupassant rendant hommage à Flaubert reprend la formule de Buffon selon laquelle Modèle:Citation et revendique une Modèle:Citation, opposée à l’écriture artiste des années 1880-1890 qu’illustrent par exemple les frères Goncourt.

Thèmes

Fichier:Beaux-Arts de Carcassonne - Boule de Suif 1884 - Paul-Émile Boutigny.jpg
Boule de Suif, 1880.
Toile de Paul-Émile Boutigny, Musée des Beaux-Arts de Carcassonne, 1884.

Ils sont liés à la vie quotidienne de son époque et aux différentes expériences de la vie de l’auteur, et bien sûr se combinent les uns aux autres.

La Normandie, région natale de Maupassant, tient une place importante dans son œuvre avec ses paysages (campagne, mer ou villes comme Rouen dans Une vie ou Le Havre dans Pierre et Jean) et ses habitants, qu’ils soient paysans (Aux champsToine…), hobereaux et petits notables (Une vie) ou petits bourgeois (Pierre et Jean). Elle ne constitue cependant pas un cadre spatial unique puisque Paris sert de toile de fond au grand roman Bel-Ami qui en montre différents quartiers socialement définis, en particulier pour les milieux mondains et affairistes qu’on retrouve ailleurs dans Fort comme la mort ou Mont Oriol. Le milieu des petits employés de bureau parisiens et des classes populaires est lui plutôt présent dans des nouvelles comme L’Héritage ou La Parure pour les premiers, Une partie de campagne ou Deux amis pour les secondes.

La guerre de 1870 et l’occupation allemande constitue un autre thème important, Maupassant se souvenant des événements vécus dix ou quinze ans plus tôt : Boule de Suif, Mademoiselle Fifi, Deux amis, Le Père Milon, La Folle, etc.

Sur le plan humain, Maupassant s’attache particulièrement aux femmes, souvent victimes (Jeanne dans Une vie, Histoire d'une fille de ferme, La Petite Roque, Miss Harriet, etc.) avec une place notable faite à la figure de la prostituée (Boule de suif, Mademoiselle Fifi, La Maison Tellier, etc.). Le thème de la famille et de l’enfant lui est également cher avec souvent la question de la paternité (Pierre et Jean, Boitelle, Aux champs, L’Enfant, En famille, etc.).

Son pessimisme : dans Le Désespoir philosophique, Maupassant va plus loin encore que Flaubert qui, lui, gardait la foi dans son art. Disciple de Schopenhauer, Modèle:Citation<ref>Maupassant l'appelait - et c'était, dans sa bouche, un compliment - Modèle:Citation</ref>, il s'en prend à tout ce qui peut inspirer quelque confiance dans la vie. Il nie la Providence, considère Dieu comme Modèle:Citation, attaque la religion comme une duperie ; Modèle:Citation ; le progrès n'est qu'une chimère. Le spectacle de la bêtise, loin de l'amuser, finira par lui faire horreur. Même l'amitié lui semblera une odieuse tromperie, puisque les hommes sont impénétrables les uns aux autres et voués à la solitude.

Parmi les autres axes majeurs de l’œuvre de Maupassant se trouvent la folie, la dépression et la paranoïa (Le Horla, Lui ?, La Chevelure, Mademoiselle Hermet qui commence par ces mots révélateurs « Les fous m’attirent »…) et aussi la mort et la destruction (Une vie, Bel-Ami, La Petite Roque, Fort comme la mort). L’orientation pessimiste de ces thèmes où l’amour heureux a peu de place trouve cependant parfois un contrepoint dans le thème de l’eau, que ce soit la mer (Une vie, Pierre et Jean), les rivières (Sur l’eau, Mouche, Une partie de campagne) ou les marais (Amour).

Registres dominants

Fichier:Le Horla - ma table oscilla, ma lampe tomba et s'éteignit.jpg
Le Horla, 1886
(gravure sur bois de Georges Lemoine d'après un dessin de William Julian-Damazy).

Le registre réaliste est constant avec le choix des détails de la vie quotidienne, les relations sociales, le comportement des personnages et les effets de langue pittoresque, mais le registre fantastique marque fortement certaines œuvres lorsque l’irréel est présenté comme un réel possible en exploitant souvent le thème de la folie (La Chevelure, La Tombe, Le Horla…).

Parallèlement le registre dramatique l’emporte souvent avec la présence de la menace (la folie dans Le Horla, les angoisses devant la mort de Bel-Ami…) ou de la disparition (le viol et l’assassinat de la petite Roque, la séparation dans Boitelle, morts accumulées dans Une vie, suicide de Miss Harriet…). Ce regard pessimiste et angoissé sur les hommes et sur la vie, comme une vision souvent noire des rapports sociaux et personnels, permet même de parler de registre tragique dans certains cas comme La Folle ou Le Père Amable.

Néanmoins le registre comique n’est pas absent même s’il est souvent grinçant. Il concerne aussi bien le comique de mots de gestes que de caractères avec les caricatures paysannes (« La Ficelle », « La Bête à Maît’ Belhomme ») ou le personnage du mari trompé et ignorant sa situation dans Pierre et Jean, et en atteignant aussi au comique de mœurs à propos du monde des employés (L’Héritage) ou des arrivistes bourgeois comme dans Bel-Ami où se confondent par exemple jeux amoureux et trafics financiers.

L’association de ces différents registres donne une coloration repérable à l’œuvre de Maupassant qu’accroît encore un style propre marqué par la densité que reflète la place prépondérante des nouvelles dans la production de l’auteur.

Procédés stylistiques et narratifs

Fichier:PierreetJean.jpg
Pierre et Jean.

L’art de Maupassant est fait d’équilibre entre le récit des péripéties, les descriptions limitées et fonctionnelles, et le jeu entre discours direct / discours indirect / discours indirect libre. Il est aussi marqué par l’utilisation de phrases plutôt courtes avec une ponctuation expressive et de paragraphes eux aussi plutôt courts, voire très courts, qui donnent une mise en page aérée. La langue, quant à elle, est soutenue dans le récit et dynamique dans le discours direct, recherchant même le pittoresque en transcrivant les paroles des personnages populaires. Illustration – extrait (au dialogue abrégé) de Pierre et Jean (chap. 8) : <poem>Modèle:Citation bloc</poem>

En ce qui concerne l’organisation du récit, Maupassant utilise le plus souvent une narration linéaire avec éventuellement quelques retours en arrière explicatifs limités (dans Bel-Ami par exemple).

Si les romans sont classiquement à la troisième personne avec un point de vue omniscient dominant, les nouvelles présentent une grande diversité narrative qui joue avec les différentes focalisations et les différents narrateurs. On peut repérer en effet des récits à la troisième personne destinés directement au lecteur (Une partie de campagne, Aux champs, Deux amis, Mademoiselle Fifi, Boule de suif) et des récits à la première personne dans lesquels le narrateur, témoin, acteur principal ou secondaire, raconte un souvenir présenté comme personnel (Un réveillonMon oncle Sosthène, Qui sait ?). Il peut aussi s’adresser à un auditoire (collectif ou individualisé) et raconter un événement de sa vie (Conte de Noël, Apparition, La Main), ce qui justifie l’appellation de conte parfois utilisée par Maupassant, comme pour les récits à la première personne enchâssés dans un récit plus vaste où un personnage raconte au narrateur principal souvent quasi implicite ou en prenant la parole devant un auditoire, une histoire qui lui a été racontée précédemment (La Rempailleuse) ou à laquelle il a pris part (la Main, La Petite Roque) ; ce récit se présentant parfois sous l’aspect d’un manuscrit (La Chevelure) ou d’une lettre (Lui ?).

Ainsi la richesse des thèmes abordés, la vision personnelle du monde qui s’en dégage et la maîtrise de l’art d’écrire placent Guy de Maupassant aux premiers rangs des prosateurs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; il demeure en particulier le plus marquant des auteurs de nouvelles de la littérature française.

Œuvres

Maupassant a publié certains textes sous pseudonymes :

Romans

Nouvelles et contes

Maupassant a écrit chaque semaine pendant presque dix ans dans les journaux Le Gaulois et Gil Blas ; on peut donc estimer le nombre de chroniques, nouvelles ou contes à près de mille<ref>etudes-francaises.net</ref>.

Modèle:Loupe

Recueils de nouvelles

Modèle:Colonnes

Posthumes

Les éditions Lucien Souny ont édité en 2008 un recueil de nouvelles, Coquineries<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, dans lequel se trouvent quelques textes inédits provenant des collections d'une université américaine, de Claude Seignolle et d'un amateur anonyme.

Théâtre

Fichier:Jean Béraud Les Grands Boulevards Le Theatre Des Varietes.jpg
Jean Béraud, Les Grands Boulevards : Le Théâtre des Variétés (années 1880-1890).

Poèmes

Récits de voyage

Éditions

Modèle:Div col

  • Œuvres complètes illustrées, bois de Georges Lemoine d'après de nombreux artistes, éd. Paul Ollendorff, 1898-1904 ;
  • Œuvres complètes, 29 vol., éd. Louis Conard de 1907-1910 ;
  • Œuvres complètes, 15 vol., illustrations (Henri Vergé-Sarrat, Yves Alix...), Librairie de France, 1934-1938 ;
  • Contes et nouvelles, 2 vol., textes présentés, corrigés, classés et augmentés de pages inédites par Albert-Marie Schmidt, avec la collaboration de Gérard Delaisement, Albin-Michel, 1964-1967 ;
  • Maupassant, contes et nouvelles, 2 vol., texte établi et annoté par Louis Forestier, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1974 et 1979 '
  • Maupassant, romans, 1 vol., texte établi et annoté par Louis Forestier, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1987.
  • Le Lit 29 & autres contes : une anthologie de 26 contes de Maupassant par Donald Adamson, Folio Society 1993 ;
  • Chroniques, Paris, UGE, 10/18, 1980 ; rééd. 1993, 3 vol. ;
  • Choses et Autres, Paris, Le Livre de Poche, Garnier-Flammarion, 1993 ;
  • Chroniques, éd. Henri Mitterand, Paris, La Pochothèque, 2008 ;
  • Guy de Maupassant, Théâtre, texte présenté, établi et annoté par Noëlle Benhamou, Paris, Éditions du Sandre, Modèle:Date-, 506 p. Modèle:ISBN ;
  • Mes voyages en Algérie, éd. Lumières libres, Aït Saâda (Kabylie), 2012 Modèle:Commentaire biblio
  • Modèle:Ouvrage

Modèle:Div col end

Adaptations

Cinéma et télévision

Maupassant est l’un des romanciers français les plus adaptés dans le monde, aussi bien au cinéma qu’à la télévision.

Le film Guy de Maupassant de Michel Drach (Gaumont), avec Claude Brasseur, Jean Carmet, Simone Signoret, Miou-Miou, Véronique Genest et Daniel Gélin, relate la vie de l'écrivain.

Depuis The Son’s Return, réalisé en 1909 par D. W. Griffith avec Mary Pickford, jusqu’à la série de huit téléfilms intitulée Chez Maupassant et diffusée sur France 2 en 2007, on compte ainsi plus de 130 adaptations des œuvres de l’écrivain pour le petit comme pour le grand écran.

On peut notamment citer (par ordre alphabétique) : Modèle:Div col

  • À la feuille de rose, maison turque, adapté pour la télévision par Michel Boisrond (1986) dans le cadre de l'anthologie Série rose ;
  • Aux champs, adapté pour la télévision par Hervé Baslé pour la série L’Ami Maupassant (1986) et Olivier Schatzky pour l’anthologie Chez Maupassant (2008) ;
  • Bel-Ami, adapté par Augusto Genina (1919), Albert Lewin (1947), Louis Daquin (1957), Helmut Käutner (1968), John Davies (1971) et, pour la télévision, par Pierre Cardinal (1983), Philippe Triboit (2005) et Declan Donnellan (2012) ;
  • Berthe, adapté pour la télévision par Claude Santelli pour la série L’Ami Maupassant (1986) ;
  • Boule de suif (parfois assimilé à Mademoiselle Fifi), adapté par Henry King (1928), Mikaël Rohm (1934), Kenji Mizoguchi (sous le titre Oyuki la vierge en 1935), Willy Forst (1938), Norman Foster (sous le titre La Fuga en 1944), Robert Wise (sous le titre Mademoiselle Fifi en 1944), Christian-Jaque (1945) et Shiling Zhu (1951). Le classique du western La Chevauchée fantastique (1939), réalisé par John Ford et mettant en vedette John Wayne, est en partie inspiré par Boule de suif ;
  • La Chevelure, adapté par Paul Cox (1990) ;
  • Ce cochon de Morin, adapté par Viktor Tourjanski (1924), Georges Lacombe (1932) et Jean Boyer (sous le titre La Terreur des Dames en 1956) ;
  • Les Dimanches d'un bourgeois de Paris, adapté par Thomas Grascœur (2015)<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • L’Enfant, adapté pour la télévision par Claude Santelli pour la série L’Ami Maupassant (1986) ;
  • La Femme de Paul et Le Signe, adaptés par Jean-Luc Godard (sous le titre Masculin-Féminin en 1966) ;
  • Hautot père et fils, adapté pour la télévision par Jacques Tréfouel pour la série L’Ami Maupassant (1986) et pour l’anthologie Chez Maupassant (2007) ;
  • L’Héritage, adapté pour la télévision par Alain Dhenault pour la série L’Ami Maupassant(1986) et par Laurent Heynemann pour l’anthologie Chez Maupassant (2007) ;
  • Le Horla, adapté par Reginald Le Borg sous le titre Diary of a Madman (1962), en français L' Étrange Histoire du juge Cordier. Également adapté par Jean-Daniel Pollet (1969)<ref>Presses Universitaires de Rennes</ref>.
  • Madame Baptiste, adapté par Claude Santelli (1974) ;
  • La Maison Tellier, Le Masque, Le Modèle, adaptés par Max Ophüls (sous le titre Le Plaisir en 1952) ;
  • Mont Oriol, adapté par Claudio Fino (1958) et Serge Moati (1980) ;
  • L’Ordonnance, adapté par Viktor Tourjanski (1921 et 1933) ;
  • La Parure, adapté par D. W. Griffith (1909), Denison Clift (1921), Claudine Cerf et Jacqueline Margueritte (1993) et Claude Chabrol pour l’anthologie Chez Maupassant (2007) ;
  • Le Parapluie, adapté par Claudine Cerf et Jacqueline Margueritte (1989) ;
  • Le Père Amable, adapté pour la télévision par Claude Santelli (1975) et Olivier Schatzky pour l’anthologie Chez Maupassant (2007) ;
  • La Petite Roque, adapté pour la télévision par Claude Santelli pour la série L’Ami Maupassant (1986) ;
  • Pierre et Jean, adapté par Donatien (1924), André Cayatte (1943), Luis Buñuel (sous le titre Una Mujer sin amor en 1952) et, pour la télévision, Michel Favart (1973) et Daniel Janneau (2004) ;
  • Le Port, adapté par Arcady Boytler (sous le titre La Mujer del Puerto en 1934) et Claude Santelli (1974) ;
  • Qui sait ?, adapté par Claudine Cerf et Jacqueline Margueritte (1987) ;
  • La Revanche, adapté pour la télévision par Harry Kümel (1986) dans le cadre de l'anthologie Série rose ;
  • Le Rosier de Madame Husson, adapté par Bernard-Deschamp (1933), Jean Boyer (1950) et pour l’anthologie Chez Maupassant (2008) ;
  • Le Signe, adapté en court-métrage par Jean-Luc Godard sous le titre Une femme coquette (1955), puis par Fred Hilberdink dans le cadre de l'anthologie Série rose ;
  • Toine, adapté par René Gaveau (1932), Edmond Séchan (1980) et Jacques Santamaria pour l’anthologie Chez Maupassant (2007) ;
  • Une partie de campagne, adapté par Jean Renoir (1936) ;
  • Une vie, adapté au cinéma par Alexandre Astruc (1958), puis à la télévision par Élisabeth Rappeneau (2005), et de nouveau au cinéma par Stéphane Brizé (2016) ;
  • Yvette, adapté par Alberto Cavalcanti (1928), Wolgang Liebenner (1968) et, pour la télévision, par Jean-Pierre Marchand (1971).

Modèle:Div col end

Théâtre

  • Les Femmes ? Eh bien quoi les femmes ? (1979), adaptation théâtrale (dont une partie cinéma) de textes de Maupassant, par César Gattegno, Théâtre du Rocher<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Un frisson de peur et d'angoisse (2016), adaptation théâtrale de trois récits fantastiques, Un fou ?, La Peur et Apparition<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Toutes les œuvres (pièces, romans et nouvelles) de Guy de Maupassant ont été jouées, adaptées ou lues du Modèle:Date- au Modèle:Date- au Théâtre du Nord-Ouest, dans le cadre de l'Intégrale Maupassant <ref>Modèle:Lien web</ref>.

Bandes dessinées

Armoiries

Blasonnement: D'azur, onde d'argent, au chef de gueules, à la main de carnation issant d'un nuage d'argent, tenant une ancre d'or, brochant sur tout l'écu, le bras accosté de deux étoiles d'or
Commentaire: Armes des Maupassant (depuis 1752).

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Ouvrages de médecine

Le cas de Maupassant a attiré l'attention de nombreux médecins.

Liens externes

Notices et ressources

Modèle:Liens

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