Paul Cézanne
Modèle:Confusion Modèle:Voir homophone Modèle:Infobox Artiste
Paul Cézanne ou Paul Cezanne, né le Modèle:Date à Aix-en-Provence et mort le Modèle:Date dans la même ville, est un peintre français provençal, membre un temps du mouvement impressionniste et considéré comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme.
Par sa volonté de faire Modèle:Citation, il apparaît comme un continuateur de l'esprit classique français autant qu'un innovateur radical par l'utilisation de la géométrie dans les portraits, natures mortes et les nombreux paysages qu'il peint, d'Île-de-France et de Provence, particulièrement de la campagne d'Aix-en-Provence. Il a notamment réalisé une série de toiles ayant pour motif la montagne Sainte-Victoire. Il est considéré comme le Modèle:Citation.
Nom
On a coutume d'écrire le nom de Cézanne avec un accent aigu. Plusieurs indications vont pourtant en sens contraire. Ni le peintre, ni son père, ni sa mère, ni sa sœur ne signaient en utilisant cet accent, et la société Paul Cezanne respecte cette graphie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les descendants du peintre y sont également attachés<ref>Modèle:Article</ref>. On devrait donc écrire Paul Cezanne, mais on ne le fait pas. En fait les actes d'état-civil et notariés du Sud de la France écrivent Paul Cezanne, ceux du nord et particulièrement parisien Paul Cézanne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le patronyme Cezanne dérive du toponyme Cesana, du latin Caesiana rura (ou Caesiana villa, domus, turris, colonia). On peut donc supposer que l'origine du nom dériverait d'un adjectif latin obtenu par l'application du suffixe -ianus, -iana au nom noble romain Caesius, précisément Caesiana. Le toponyme Cesana est très courant dans toute l'Italie (Cesana Torinese (qui atteste l'origine dauphinoise)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Cesana fraction de Varese Ligure, Cesana près de Feltre, mais aussi Cisano BergamascoModèle:Etc.)<ref>Valsecchi, Tarcisio. "San Fermo alla montagna, le memorie di Cesana Brianza".</ref>. Dans tous ces cas, les toponymes dérivent de diverses possessions de familles de la gens « Caesia », très nombreuses et puissantes surtout à l'époque impériale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Biographie
Enfance et origines de la famille Cézanne
Paul Cézanne nait à Aix-en-Provence, le Modèle:Date-. C'est un enfant né hors mariage de Louis Auguste Cézanne<ref>Originaire de Saint-Zacharie (Var), propriétaire à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).</ref>, âgé de Modèle:Nombre, qui le reconnaît, et d'Anne Élisabeth Honorine Aubert, ouvrière chapelière, Modèle:Nombre. Selon la théorie la plus connue, le père serait originaire d’une commune piémontaise appelée Cesana Torinese, tandis que selon Romano Pieri, ses origines seraient à rechercher à Cesena, comme rapporté sur une autocertification, conservée dans les archives du musée Cézanne, demandée par le galeriste Vollard<ref>Modèle:Lien web</ref>, cependant des études généalogiques récentes semblent démontrer l'ascendance aixoise sur au moins quatre générations<ref>L'ancêtre aixois connu le plus ancien est Antoine Boyer (1580-1653).</ref> et une plus ancienne dans la paroisse de Saint Sauveur du diocèse d'Embrun dans les Hautes-Alpes en 1600<ref>L'origine de la famille Cézanne étant la paroisse Saint-Sauveur, à côté d'Embrun, dans les Hautes-Alpes actuelles. L'acte du mariage des aïeux (à la Modèle:6e génération) de Paul Cézanne, d'Honoré Cézanne avec Madeleine Boyer, le 22 novembre 1654, précise que le père d'Honoré Cézanne est Claude Cézanne, marié à Antoinette Blain, originaire de Saint-Sauveur, diocèse d'Embrun vers 1600. Un des enfants de cette famille est venu s'installer en 1654 en Provence et est à l'origine de la branche dont est issu Paul Cézanne. Les Cézanne existent toujours à la commune de Saint-Sauveur. in Maxime Lancestre, Paul Cézanne l'origine haute-alpine, La Provence, 29 mars 2018.</ref>.
Son père est chapelier, d'origine très pauvre<ref>Son arrière-grand-père André Cézanne (1712-1764) est perruquier à Aix, voir fiche Cézanne, sur le site Geneanet, https://gw.geneanet.org/</ref>, et demeure 55, sur le cours, aujourd'hui le cours Mirabeau, où il travaille à la chapellerie Carbonel qu'il a fondée<ref>Il travailla d'abord comme modeste employé dans une fabrique de laine à Aix, ensuite dans une chapellerie. Il vint à Paris comme apprenti ; puis il fut ouvrier et enfin commis chez un fabricant de chapeaux. Vers 1825, il revint à Aix où il fonda une maison de vente et d'exportation qui devint très prospère. Il laissa à sa mort une fortune considérable (un million deux cent mille francs or). Élisabeth Aubert, sa femme, est la fille d'un tourneur de chaises. Laurent Houssais, Le journal de Cézanne: 1839-1906, Hazan, 2006, Modèle:P..</ref> et que tient une parente d'Anne Aubert. L'enfant est baptisé le Modèle:Date- à l'église de la Madeleine. Le Modèle:Date- naît une sœur, Marie. Le Modèle:Date-, Louis Auguste Cézanne épouse Anne Aubert qui a pour dot ses économies d'ouvrière.
Le Modèle:Date-, Louis Auguste Cézanne ouvre la banque Cézanne et Cabassol<ref>Joseph Philippe Cabassol (1828-1855), père de Joseph Cabassol maire d'Aix</ref>, de son nom et de celui de son associé au 24, rue des Cordeliers. La famille est relativement aisée<ref>Établissement qu'il transfère en 1856 au 13, rue Boulegon, Atelier Cézanne.</ref>. Paul Cézanne enfant suit les cours de l'école communale, puis de l'école catholique Saint-Joseph. Il s'y lie avec Henri Gasquet.
Débuts dans la carrière de peintre
À l'origine des pommes et de leur symbole
Paul Cézanne fréquente le collège Bourbon (devenu le collège Mignet), où il se lie d'amitié avec Émile Zola, Jean-Baptiste Baille et Louis Marguery (avoué à la Cour). Ils sont « les Inséparables ». Un jour, Paul Cézanne défend dans la cour de récréation le jeune Zola. Le lendemain, pour le remercier de son action, Zola lui offre un panier de pommes. Les pommes sont un des motifs caractéristiques du peintre dans ses natures mortes pendant toute sa carrière<ref>« En quarante ans de peinture, en cinquante ans de peinture, je sais plus, qu‘est ce qu’il a compris ? Et Lawrence a une formule splendide, il dit : il a compris une pomme et un ou deux vases, et il dit : eh bien, quand on a fait ça, quand on est peintre et qu’on est arrivé à ça en cinquante ans, on peut se dire qu’on est bien heureux », Gilles Deleuze, Spinoza, cours 5 du 13 janvier 1981 http://www2.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=29.</ref>. Des années plus tard, Cézanne déclarait à Joachim Gasquet : Modèle:Citation
Cézanne y est élève de 1852 à 1858. Il est reçu au baccalauréat ès lettres avec la mention « assez bien » le Modèle:Date-.
Le Modèle:Date- naît sa seconde sœur, Rose, dont Paul est le parrain. Le domicile des Cézanne, où Paul habitera en alternance avec la bastide du Jas de Bouffan de 1850 à 1870, est situé au 14, rue Matheron à Aix-en-Provence. À partir de 1857, il suit des cours à l'école de dessin d'Aix-en-Provence (actuel musée Granet), d'après le modèle vivant et les plâtres et sculptures conservés au musée, sous la direction de Joseph Gibert, le directeur et conservateur du musée et ce jusqu'en 1861. Bon élève, en particulier en mathématiques, en 1858, il passe son baccalauréat avec succès et entreprend sans enthousiasme des études de droit à l'Université d'Aix à la demande de son père. La même année, Cézanne semble être tombé amoureux d'une inconnue qu'il croise quand il va au lycée<ref>Lettre à Zola du 2 septembre 1858.</ref>. Le Modèle:Date-, Cézanne reçoit le second prix de peinture de l'école gratuite d'Aix-en-Provence pour Modèle:Citation. En 1860, Cézanne abandonne ses études de droit pour monter à Paris. Son père lui paye un remplaçant pour le service militaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Un physique d'athlète mais…
Cézanne mesure Modèle:Unité<ref>Voir le certificat du 14 juillet 1860, article 28 mai 1860, http://www.societe-cezanne.fr/2016/07/01/1860/.</ref>, il est d'un Modèle:Citation, parle avec un fort accent provençal<ref>« Terrible accent provençal », in Georges Rivière, Cézanne. Le peintre solitaire, Paris, Floury, 1933, Modèle:P., {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6572618q/f92.image%7C{{ #if: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6572618q/f92.image |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}} ; Paul Cézanne. La peinture couillarde, lettres et propos choisis par Jean-Paul Morel, Paris, Mille et une nuits, 2006 ; Ambroise Vollard note également qu'il jure et prononce « ottres » pour « autres » ou prononce « temmperamment », par exemple ; Émile Bernard dans ses souvenirs (Modèle:P.) note la difficulté à le comprendre, tant son accent Modèle:Citation et le rend risible.</ref>, nasillard et roulant les r et redoublant les m<ref>Suivant le témoignage de Jean Renoir.</ref> si violemment qu'il en fait Modèle:Citation Modèle:Citation selon le mot de Zola, pudique jusqu'au malaise, Cézanne pouvait être très narquois et ironique, mais aussi sujet à de brusques colères, de plus, s'il était touché ou effleuré par inadvertance, ses réactions pouvaient être violentes<ref name="Gasquet pp39-40">Joachim Gasquet, Cézanne, Modèle:P..</ref>.
Cézanne a été diagnostiqué diabétique en 1890 (à l'âge de Modèle:Nombre) et il souffre (par crises) de rhumatismes, de céphalées et de prurit de la peau<ref name="Gasquet pp39-40" />, qui avaient été soignés par le docteur Gachet dès 1872.
Selon Jean Renoir qui cite son père Auguste Renoir : Modèle:Citation
La montée à Paris
Louis Auguste Cézanne, réticent et souhaitant pour son fils Paul Cézanne qu'il devienne employé dans sa banque, refuse pendant longtemps que son fils parte pour Paris. Cependant au vu du repli sur lui-même de Cézanne qui ne s'épanouit pas dans ses études de droit, il cède et accepte. Zola, l'ami de Paul, qui l'a encouragé dans son choix, l'attend avec impatience<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
C'est alors en 1861, que Paul Cézanne s'installe à Paris. Cependant cette excursion ne s'avère pas aussi payante que le souhaitait Cézanne et ayant échoué au concours d'entrée de l'École des beaux-arts, en raison d'un tempérament coloriste jugé excessif<ref>Selon Mottez, président du jury cité par Ambroise Vollard, dans Cézanne.</ref>, il revient à Aix travailler dans la banque paternelle. En 1862, il retourne à Paris, assisté par le peintre Chautard, un Aixois, qui lui corrige ses études à l'académie de Charles Suisse et alors qu'il est soutenu dans sa vocation par Zola. Il habite chez la mère de Zola. En 1863, il est inscrit, comme copiste, au Louvre. Là, il travaille d'après La Barque de Dante, de Delacroix, œuvre qu'il est incapable d'achever. En 1864, il copie Les Bergers d'Arcadie, de Nicolas Poussin. Alors qu'il travaille à l'académie de Charles Suisse, il y rencontre Camille Pissarro, Auguste Renoir, Claude Monet, Alfred Sisley et un autre Aixois, Achille Emperaire, dont il fera, plus tard, un portrait demeuré célèbre. En 1865, un article de Marius Roux mentionne Cézanne comme un des bons élèves de l'école aixoise, admirateur de Ribera et Zurbarán.
En 1866, Le Portrait d'homme qu'il présente au Salon est refusé, bien que Daubigny l'ait défendu ; à cette occasion, il rencontre Manet. Par l'intermédiaire du père Tanguy, Cézanne expose à Madrid en Espagne. Il entreprend des œuvres de 4 à Modèle:Nombre dans le village de Bennecourt, non loin d'Auvers-sur-Oise (considéré comme un des berceaux de l'impressionnisme, entre autres avec la maison du Docteur Gachet). Il y travaille à un tableau, la Jeune Fille au piano (ou Ouverture de Tannhäuser, d'après l'œuvre de Wagner), puis il redescend à Aix où « sa tenue et son physique font sensation sur le cours » ; un poème lui est même dédié dans L'Écho des Bouches-du-Rhône. En 1867, un journal de Francfort se moque de l'envoi Modèle:Incise de Cézanne au Salon, Zola prend sa défense dans Le Figaro du Modèle:Date-. Cézanne travaille sur le motif dans la campagne aixoise.
La liaison cachée avec Hortense
En 1869, Paul Cézanne rencontre Hortense Fiquet, modèle et ouvrière dont le surnom, Biquette, devient « La Boule » en étant sa compagne. Pendant la guerre de 1870, Cézanne s'installe dans une maison à l'Estaque, près de Marseille, avec elle. Cézanne est dénoncé comme « réfractaire », la gendarmerie vient l'arrêter mais ne le trouve pas. Cézanne, seul, s'installe dans la bastide du Jas de Bouffan, résidence familiale que son père a achetée en 1858. Le Modèle:Date-, Paul junior, fils de Paul Cézanne et Hortense Fiquet, naît à Paris. Le peintre prévient sa mère mais pas son père, qui ignore tout de sa relation avec Hortense. En 1873, avec l'aide du docteur Gachet, Cézanne installe sa famille à Auvers-sur-Oise, dans des conditions difficiles. Il y travaille avec Pissaro et Guillaumin. Il aide Daumier, que soigne le docteur Gachet, qui leur prête son atelier de gravure. Le Modèle:Date-, Cézanne participe à la fondation de la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs de Paris avec Degas, Monet, Renoir…
Cézanne peindra 45 portraits de sa femme pendant sa vie. Si les relations entre Hortense et la mère et la sœur de Cézanne sont difficiles, celles-ci lui reconnaissent Modèle:Citation Elle lui lit en particulier les poèmes et écrits sur l'art de Baudelaire. En 1891, Cézanne installe Hortense, brouillée avec sa belle-famille, et son fils Paul au 9, rue Frédéric Mistral à Aix-en-Provence, tandis que lui-même vit au Jas de Bouffan avec sa mère et sa sœur.
D'Auvers-sur-Oise à L'Estaque
En 1874, les impressionnistes organisent la Première exposition des peintres impressionnistes dans l'atelier parisien du photographe Nadar et le public réserve un accueil peu encourageant, voire scandalisé, aux toiles de Cézanne, qui en présente trois (Une moderne Olympia qui appartient au docteur Gachet, La Maison du pendu qui est achetée par le comte Doria et Étude, paysage d'Auvers). En 1875, le père Tanguy vend trois tableaux à Victor Chocquet, un collectionneur de Renoir. Il rencontre Forain, un élève de Degas.
En 1876, Cézanne travaille dans le Midi, en particulier à L'Estaque, où il peint des tableaux pour Chocquet. S'il n'a présenté aucun tableau à la deuxième exposition des impressionnistes, il montre seize œuvres en 1877 à la troisième manifestation. À Paris, il peint un de ses chefs-d'œuvre : Madame Cézanne à la robe bleue, avec une harmonie de tons bleus, verts et bleu-vert. Cézanne s'habille en ouvrier, cotte bleue et veste de toile blanche couverte de taches de peinture et participe aux soirées de Nina de Villard. Là, il rencontre Mallarmé, Manet, Verlaine…
En 1878, le manque d'argent se fait sentir, son fils est malade et la pension que verse son père ne suffit pas, aussi Zola envoie de l'argent. Son père découvre en lisant le courrier de son fils l'existence d'Hortense et de son petit-fils, il augmente son aide suivant les conseils du docteur Gachet dont il est l'ami depuis 1858. En 1880, Zola publie un article sur le naturalisme où il cite Cézanne. Hortense pose pour les peintres dont Armand Guillaumin, Camille Pissarro, Auguste Renoir dont elle est très proche. En 1881, Paul Cézanne, Hortense et Paul s'installent à Pontoise et il travaille en compagnie de Pissarro avec lequel il découvre les différentes théories de la couleur, dont celles de Chevreul et Ogden RoodModèle:Référence nécessaire. Cézanne, en Modèle:Date-, quelques jours avant sa mort, enverra une toile pour une exposition hommage à Pissarro avec, comme notice pour le catalogue, Cézanne, élève de Pissarro<ref>Catalogue Cézanne et Pissarro, 1865-1885, musée d'Orsay, Paris, 2006.</ref>.
Une méthode de travail
Cézanne développe et met au point sa méthode de travail, essentiellement sur le motif, dessiner par une succession de traits et de lignes disjointes qui décrivent géométriquement les objets ou le paysage en plans successifs suivant la perspective aérienne. La précision de la dégradation des couleurs par touches juxtaposées considérant l'ombre comme une couleur, généralement du bleu, accentue le clair-obscur. Le tout en prenant un soin méticuleux à la touche et à sa qualité.
À partir de 1881, son père lui fait construire un atelier au Jas-de-Bouffan. En 1882, Cézanne est admis au Salon, se déclarant élève d'Antoine Guillemet. En 1885, il demande à Zola de transmettre à une jeune femme une lettre d'amour dont il ne reste que le brouillon au dos d'une aquarelle<ref>Brouillon de lettre de Cézanne à une dame, printemps 1885 ; au verso d’un dessin de Cézanne, appartenant à l’Albertina de Vienne, Paul Cézanne, correspondance, Paris, Bernard Grasset , 1978, Modèle:P. ; lettre de Cézanne à Zola, 14 mai 1885, Modèle:P..</ref>.
En 1886, Cézanne vit à Gardanne avec sa famille ; là, il commence son cycle de peintures sur la montagne Sainte-Victoire (Cézanne), qu'il représente dans près de quatre-vingts œuvres (pour moitié à l'aquarelle). Le Modèle:Date-, il épouse Hortense à Aix-en-Provence<ref>Relevé de son mariage.</ref>. Le Modèle:Date-, son père décède. Cézanne et ses sœurs recueillent un héritage de plusieurs milliers de francs-or, qui les met à l'abri financièrement. Sur la part de ses rentes, Cézanne en donne 1/3 à sa femme Hortense, 1/3 à son fils Paul et garde la dernière part<ref>Erik Levesque, Les Leçons de peinture de Cézanne, Oskar Éditions, 2006, Modèle:P..</ref>.
La reconnaissance : le précurseur d'un autre art
En 1888, une série d'articles le mentionnent et il est admis à l'exposition de l'Art français pendant l'Exposition universelle de 1889. Défendu par Durand-Ruel il expose à Bruxelles au salon des XX. En Modèle:Date-, Paul Cézanne commence à souffrir de graves crises dues à son diabète. Il installe Hortense et son fils dans un appartement à Aix, pour éviter les disputes avec sa mère et sa sœur au Jas-de-Bouffan. Vers 1891, il devient fervent catholique. L’œuvre de Cézanne est reconnue par la critique, en particulier par Huysmans. On le considère comme Modèle:Citation, selon le mot de Gustave Geffroy en 1895.
En 1894, la collection Duret passe en salle des ventes, ses trois toiles font un prix honorable entre 600 et Modèle:Unité. En Modèle:Date-, à la vente de la collection Tanguy, elles font entre 45 et Modèle:Unité. Pendant l'été, Cézanne travaille à Barbizon et à l'automne séjourne à Giverny chez Monet, où il dîne avec Rodin et Clemenceau. En 1895, Ambroise Vollard devient le marchand de Cézanne. Cézanne est de plus en plus irritable envers ses amis impressionnistes. Débute son amitié avec Joachim Gasquet, le fils de son ami d'enfance, qui devient son confident. Zola, dans un article sur le Salon, parle de Modèle:Citation.
Cézanne part en cure à Vichy pour tenter de soigner son diabète qui a été diagnostiqué en 1891<ref>http://www.medicographia.com/2010/01/famous-french-diabetics/. Son diabète peut expliquer ses crises de rhumatismes, de douleurs articulaires, migraines…</ref>. Il vit à Paris l'hiver. L'été, il loue un cabanon aux carrières de Bibémus (sur l'actuelle route Cézanne d'Aix-en-Provence), afin d'y entreposer son matériel de peinture et ses toiles et où il passe une bonne partie de son temps, voire de ses nuits, jusqu'en 1904<ref name="atelier">Rouge, le chemin de Bibémus, atelier Cézanne.</ref>,<ref name="Cézanne en Provence">Modèle:Lien brisé, Cézanne en Provence.</ref>.
En 1897, la Galerie nationale de Berlin achète un paysage de Cézanne.
L'impact de la science
En 1899, Paul Signac publie De Delacroix au néo-impressionnisme, texte dans lequel il analyse la technique de Cézanne dont se réclament les néo-impressionnistes (divisionnisme et théories de la couleur).
Cézanne s'agace des reventes de ses tableaux dont les prix montent et de leurs plus-values réalisées par Gauguin et quelques autres qui en profitent, autour de la galerie Vollard. En 1899, il participe à une vente caritative pour la veuve d'Alfred Sisley, en offrant un tableau qui se vend pour Modèle:Unité. En 1899, Vollard achète tout l'atelier de Cézanne. En 1900, Maurice Denis peint son Hommage à Cézanne. La jeune génération des peintres se réclame de lui.
Cézanne vend le Jas-de-Bouffan après le décès de sa mère en 1897, pour ce faire Hortense renonce à son hypothèque légale sur le Jas-de Bouffan<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il aménage en 1900 dans sa maison d'Aix-en-Provence et se fait construire en 1901-1902 son atelier des Lauves au nord d'Aix, sur un terrain de 7000 m², où il travaille tous les matins de 1902 à sa disparition en 1906. Il apprend la mort de Zola le Modèle:Date-. La collection de Zola passe en vente, le critique Henri Rochefort se déchaîne contre l'artiste dans un article « L'amour du laid<ref>Henri Rochefort, « L'amour du laid », L'Intransigeant, 9 mars 1903 {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k782985b.item%7C{{ #if: bpt6k782985b.item |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref> ».
À partir de 1903 commence la correspondance avec le peintre Camoin, à qui il recommande Modèle:Citation.
Dans une lettre du Modèle:Date-, Cézanne conseille à Émile Bernard de Modèle:Citation, c'est-à-dire suivant les principes de la géométrie descriptive<ref>A. Javary, Traité de géométrie descriptive, tome II, Cônes et cylindres, sphères et surfaces du second degré, Delagrave, 1882 {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k285073.r=%7C{{ #if: bpt6k285073.r= |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>, puis continue : Modèle:Citation
Mourir en peignant
Cézanne souffre de violentes migraines qui l'empêchent de travailler aisément ; il se sait gravement malade et doute d'atteindre enfin son but artistique avant sa mort<ref>Modèle:Citation, paroles de Cézanne rapportées par Joachim Gasquet, in Cézanne, « Ce qu'il m'a dit », Modèle:P..</ref>. Une salle entière au Salon d'Automne, dont il est un membre fondateur, lui est consacrée. Cézanne, malgré le succès, continue de travailler inlassablement, pensant cependant qu'il n'a pu, ni su, atteindre son rêve de peintre<ref>Lettre de Cézanne à Roger-Marx du 23 janvier 1905.</ref>. Il souffre à cause de son diabète et d'un traitement « atroce » alors que son fils s'occupe de vendre ses tableaux à Paris.
Le Modèle:Date-, alors qu'il peint sur le motif, dans le massif de la Sainte-Victoire, un violent orage s'abat. Cézanne a un malaise<ref name="marmor2009"> Après un refroidissement lors de sa dernière peinture en plein air de la montagne Sainte-Victoire, il serait tombé dans un coma diabétique et meurt six jours après, de pneumonie, Michael Marmor, James Ravin, The Artist’s Eyes: Vision and the History of Art, Harry N. Abrams, 2009.</ref> et reste de longues heures sous la pluie. Il est ramené dans la charrette d'un blanchisseur dans sa maison d'Aix-en-Provence, du 23 rue Boulegon. Le lendemain, il va travailler à son atelier ; trop fatigué, il s'installe le jour suivant pour peindre dans son appartement. Il y meurt le Modèle:Date-, emporté par une pneumonie. Ses obsèques ont lieu à la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence deux jours plus tard. Il repose au cimetière Saint-Pierre d'Aix-en-Provence.
L'admiration pour Émile Zola
C'est sur la base d'une lettre de Cézanne à Émile Zola, et à partir du travail de John Rewald publié en 1937, que de nombreux biographes pensaient qu'à partir de 1886 le peintre avait rompu tout contact avec le romancier qu'il connaissait depuis son enfance et ses années d'études au lycée d'Aix-en-Provence<ref>Cézanne et Zola à Aix, La République des Lettres, http://www.republique-des-lettres.com/cezanne-9782824901640.php.</ref>. La cause de la brouille aurait été le roman L'Œuvre (racontant l'histoire d'un peintre maudit et pourchassé par le destin, incapable d'achever son grand œuvre), que le peintre aurait inspiré<ref>Marcelin Pleynet, Cézanne, Gallimard, coll. « Folio essais », chapitre II : « Cézanne, Zola et les siens ».</ref>. Cette hypothèse est aujourd'hui remise en cause et infirmée par la découverte d'une lettre postérieure à celle sur laquelle se base cette supposition<ref>Société Paul Cézanne. Une lettre de Cézanne à Zola en 1887.</ref> et par le travail d'Henri Mitterand, qui démontre en publiant en 2016 les lettres croisées des deux artistes, Cézanne et Zola, que Cézanne ne s'est jamais senti visé par L'Œuvre et qu'il est resté au contraire un admirateur de Zola après 1887, Modèle:Citation
Pour Henri Mitterand, l'origine de ce mythe (la brouille) est dans les Souvenirs d'Émile Bernard qui veut séparer Zola et Cézanne pour des raisons autant esthétiques, sociales et politiques<ref>Henri Mitterand, Modèle:P..</ref>, alors que Joachim Gasquet affirme et témoigne au contraire que Cézanne lui avait fait un vibrant hommage de L'Œuvre de Zola où il lisait une Modèle:Citation : la vie<ref name="Mitterand431">Henri Mitterand, Modèle:P..</ref>. Henri Mitterand rappelle qu'il convient de pratiquer Modèle:Citation.
De plus, la correspondance de Cézanne à ses amis est parcellaire, la majorité de sa correspondance à ses amis, parents, Hortense et son fils est perdue.
La réception après la mort de Cézanne : le père de l'Art moderne
Après la mort de Cézanne, le Salon d'automne lui consacre une rétrospective de Modèle:Nombre ; cette exposition a une influence considérable sur les peintres du temps<ref>Catalogue Cézanne, les dernières années (1895-1906), RMN, 1978, Modèle:P..</ref> et devient prépondérante pour le cubisme, le cubisme analytique et le post-cubisme, qui voient dans les recherches du peintre les sources des recherches de la géométrisation, mais aussi de l'impact des affects pour l'expressionnisme, en particulier en Allemagne, où l'influence de Cézanne est considérable autour du groupe de peintres Der Blaue Reiter, Max Beckmann, Franz Marc, mais aussi Kandinsky et Klee, et qui est encore aujourd'hui revendiqué par Penck ou Per Kirkeby.
En 1907, le jeune poète Rainer Maria Rilke est subjugué par le Portrait de madame Cézanne la jupe rayée dont il dit : Modèle:Citation. Il ajoute à propos des pommes : Modèle:Citation.
Pour Picasso, Modèle:Citation
En Russie, la peinture de Cézanne est revendiquée par les peintres de l'avant-garde russe avant 1918 ; ainsi Kandinsky écrit : Modèle:Citation
En 1920, Cézanne représente la France à la Biennale de Venise.
Les différents témoignages publiés sur Cézanne sont ceux de Vollard en 1914, de Joachim Gasquet en 1921 et d'Émile Bernard en 1925. La correspondance (partielle) est publiée en 1937 par John Rewald.
À partir du centenaire de la naissance de Paul Cézanne en 1939, les expositions rétrospectives se succèdent à travers le monde sans interruption dès lors. Les premiers catalogues raisonnés sont établis par les historiens de l'art Bernard Dorival, John Rewald ou Lionelli Venturi, dans les années 1950. Depuis 2015, il existe en version numérique, le catalogue Eilchenfeldt-Warman-Nash<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2015, une toile de Cézanne présentant Hortense Fiquet donnant le sein à son fils est redécouverte.
Une approche philosophique
À partir de 1945, l’œuvre de Cézanne devient un des sujets de réflexion du philosophe Maurice Merleau-Ponty, dans ses cours et dans Phénoménologie de la perception (1945), L'Œil et l'Esprit (1960) ou Le Visible et l'Invisible (1964), à travers son analyse du langage du peintre qui « pense en peinture », se construit sur la « sensation » et l'« expression de la perception ». Ces analyses se poursuivent, remises en question avec les philosophes Jean-François Lyotard, Discours, figure (Klincksieck, 1974) et Gilles Deleuze, Cours sur la peinture (Paris VIII, 1981).
Ainsi, pour le philosophe Gilles Deleuze, le regard que porte le peintre sur les pommes forme l'essence de son regard sur l'humanité : Modèle:Citation…
Hypothèses médicales et psychologiques
Les différents symptômes dont souffrait Cézanne ont pu être attribués, par hypothèse rétrospective à sa première manière « couillarde<ref>Selon le mot de Cézanne lui-même.</ref> » de peindre avec les doigts au lieu du pinceau seul, ce qui est une source d'intoxication (percutanée notamment) par les pigments à base d'oxydes de métaux lourds ou d'autres toxiques (métalloïdes) contenus dans les peintures à l'huile, gouaches et aquarelles<ref name="Ivanisevic2015">Petar Ivanišević, Milan Ivanišević, « The Influence of Retinal Eye Diseases on Painting », Collegium Antropologicum, 2015, 39(1), Modèle:P..</ref>. Quand sa vue a baissé (rétinopathie conjointe au diabète), il a refusé une correction par des lunettes qu'il considérait comme des objets vulgaires<ref name=Ivanisevic2015/> et une hypothèse est que, comme pour d'autres peintres impressionnistes, la dégradation de sa vue ait pu contribuer à son style de peinture<ref name=Ivanisevic2015/>,<ref name="marmor2009"/>, cependant Cézanne n'a jamais été myope.
Pour les uns, la créativité et le comportement<ref>Jean-Claude Razavet, De Freud à Lacan. Du roc de la castration au roc de la structure, De Boeck Université, 2002.</ref> du peintre et ses symptômes renvoient à une misanthropie et à la psychiatrie<ref>Marcel Brion, Paul Cézanne, Plantyn, 1974.</ref>. Pour d'autres : Modèle:Citation.
Ces hypothèses se situent dans le prolongement des critiques ou de l'incompréhension face à l’œuvre de Cézanne : le critique d'art Joris-Karl Huysmans écrit en 1888 : Modèle:Citation
Paul Cézanne, le fils
Paul Cézanne, le fils, né le Modèle:Date- et mort le Modèle:Date-, est le grand ami de Jean Renoir, de Modèle:Nombre son benjamin, et était considéré par Auguste Renoir et sa femme Aline comme leur fils<ref>Pascal Mérigeau, Jean Renoir, Flammarion, 2012, Modèle:P..</ref>. Figure des années 1920, il épouse Renée Rivière, la fille de Georges Rivière, il participe et aide à la production des films de Jean Renoir, avec lequel il partage un appartement au 30, rue de Miromesnil, dans le Modèle:8e arrondissement à Paris. Hortense Fiquet y meurt le Modèle:Date-.
Œuvre
Cézanne a peint environ neuf cents tableaux et quatre cents aquarelles<ref>Marcelin Pleynet, Cézanne, Gallimard, coll. « Folio essais », chapitre IX : Modèle:Citation.</ref> qui nous restent aujourd'hui, dont certains sont inachevés. Il a également détruit une partie de son œuvre.
Ce sont ses amis peintres, notamment Pissarro, Renoir et Degas qui surent, les premiers, déceler ses intentions et reconnaître ses qualités. Pissarro écrivait : Modèle:Citation bloc
La première période 1862-1870
Modèle:Double image La période de 1862 à 1870 est ce que Cézanne appelait sa « période couillarde » et que les historiens nomment sa période romantique ou sa phase baroque, influencée par les baroques espagnols (Ribera, Zurbaran), les caravagesques des églises aixoises ou des collections du musée Granet, ou par Eugène Delacroix, Courbet et Manet. Cézanne s’exprime alors généralement dans une pâte épaisse et avec une palette sombre : Pains et Œufs (1866), Portrait de Louis-Auguste Cézanne (1866), Tête de vieillard (1866), Antony Vallabrègue (1866), La Madeleine (1868-1869), Achille Emperaire (1868-1869), Une moderne Olympia (1869-1870), Nature morte à la bouilloire (1869), Nature morte à la pendule noire.
Renoir disait, en parlant du critique d’art Castagnary : Modèle:Citation
La période impressionniste
Vient ensuite la période « impressionniste », sous l’influence de Pissarro, auprès duquel il s’installe à Auvers-sur-Oise, vers 1872-1873. Il y fréquente Armand Guillaumin et le docteur Gachet. Dans ses œuvres d’alors, le ton, par touches toujours épaisses mais plus subtiles que dans la période romantique, se substitue au modelé classique : La Maison du pendu (1873), La Route du village à Auvers (1872-1873), La Maison du docteur Gachet (1873).
La Maison du pendu
La Maison du pendu est l'une des trois œuvres que Paul Cézanne a présentées (sous le numéro 42), à la première exposition impressionniste d'avril 1874 dans un appartement prêté par le photographe Nadar, boulevard des Capucines. Le titre ne fait pas référence à un suicide mais peut-être au nom breton d'un ancien propriétaire<ref>Mystère du pendu.</ref>. Le tableau est acheté par le comte Armand Doria à la première exposition impressionniste, puis échangé à Victor Chocquet contre Neige fondante, vendu à la vente Chocquet en 1889 et acheté par Isaac de Camondo sur l'instance de Claude Monet ; il est légué au musée du Louvre en 1911, où il est entré en 1914<ref>Cat. Cézanne, RMN, 1974, Modèle:P..</ref>. Il est aujourd'hui au musée d'Orsay. La toile a été présentée trois fois par Cézanne, à Paris, à l'exposition impressionniste de 1874, à l'Exposition universelle de 1889, à Bruxelles, à l'exposition du groupe des XX.
Déjà s’annoncent, dans cette période impressionniste, d’autres préoccupations qui l’éloigneront des recherches propres aux impressionnistes, sans qu’il renie jamais la leçon de fraîcheur, de vibrations colorées et lumineuses que celles-ci apportèrent à la peinture de leur époque. Chez lui, la modulation de la couleur recherche désormais davantage à exprimer les volumes que les effets atmosphériques et la luminosité.
Vers un renouvellement du classicisme
« Trouver les volumes », Modèle:Citation, Modèle:Citation, voilà quelques-unes des raisons de Cézanne.
Le dessin et les aquarelles
Cézanne pratique le dessin au crayon noir pendant toute sa vie, dans des carnets de notes, aussi bien au Louvre que dans la nature. Les aquarelles, qui sont une part importante de son œuvre, sont autant des œuvres abouties que des études.
Les natures mortes
Les natures mortes sont un des grands thèmes qui permettent au peintre de construire ses tableaux, d'approfondir les rapports entre les vides et les pleins, les figures et les fonds. Il en a peint environ deux cents, soit un cinquième de son œuvre peint, exécutées tout au long de sa carrière<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Pour Cézanne, la nature morte est un motif comme un autre, équivalent à un corps humain ou à une montagne, mais qui se prête particulièrement bien à des recherches sur l'espace, la géométrie des volumes, le rapport entre couleurs et formes : Modèle:Citation, disait-il. Dans ces natures mortes, Cézanne place des objets de peu<ref>On peut les voir dans son atelier des Lauves.</ref>, faits à la main par l'artisanat local et paysan, et il les peint plus grands que nature en accentuant leurs défauts, avec des torchons, nappes, fruits ou fleurs, le tout placé sur un coin de table. Incomprises en leur temps, ses natures mortes sont ensuite devenues l'un des traits caractéristiques de son génie.
Les pommes sont un des éléments, avec les vases, qui forment ses « obsessions picturales ». Pour les philosophes, elles participent à l'établissement de sa personnalité et à sa quête de l'être<ref>« Cézanne et sa quête de l’être (série 1 : l’art pommesque »), Le Nouveau Cénacle, 10 novembre 2015.</ref>. Les natures mortes, et notamment les pommes, sont le signe de sa nouvelle conquête picturale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Nature morte aux pommes et aux oranges (1895-1900), huile sur toile (Modèle:Dunité), musée d'Orsay (Paris).
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La Corbeille de pommes (1890-1894).
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La Bouteille de menthe poivrée (1893-1895).
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La Bouteille de liqueur (1890).
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Nature morte aux oignons (1896-1898).
Les portraits d'Hortense
Peinte et dessinée plus de quarante-cinq fois, Hortense Fiquet est le portrait de l'archétype féminin chez Cézanne. Quand Cézanne la rencontre, il a Modèle:Nombre, elle en a 19. C'est une « femme libre » qui n'acceptera le mariage qu'au bout de seize ans de vie commune. Les portraits sont peints d'un double mouvement, d'abord devant le modèle avec de longues heures de pose puis terminées de mémoire, pendant de longues heures de méditation et de travail pour le peintre. Cézanne la dépeint Modèle:Citation Hortense Fiquet était un « modèle professionnel » suivant les canons esthétiques de l'époque, avec un visage au nez grec. Souvent comparée aux pommes, symbole de l'amitié pour Cézanne, « la Boule », le surnom que Paul Cézanne lui a donné, est regardée à la fois avec un souverain détachement mais aussi avec une tendresse infinie. Le couple vivant séparé une partie de l'année, elle n'aimant pas le Midi mais « la limonade et la Suisse », suivant le mot de Cézanne, leur correspondance étant perdue, leurs regards mutuels restent un mystère.
Renoir rapporte l’incompréhension d’Émile Zola quand Cézanne lui confiait sa préoccupation de Modèle:Citation : Zola essayait de lui démontrer la vanité d’une telle recherche. Modèle:Citation Un jour, Cézanne se fâcha : Modèle:Citation
Portraits d'hommes
Cézanne peint de nombreux portraits d'hommes, critiques et amis collectionneurs sont à tour de rôle les modèles d'un archétype masculin. Les séances de pose pour le portrait d'Ambroise Vollard ont été décrites par celui-ci, en quelque cent quinze séances dans le silence le plus absolu. Cézanne ne sachant pas terminer le tableau, lui dit laissant deux espaces vides de peinture sur les mains <ref>Ambroise Vollard, Cézanne, Zurich, G. Crès et Cie, 1929, Modèle:P..</ref> : Modèle:Citation
La montagne Sainte-Victoire et les paysages d'Aix
Modèle:Article détaillé Peinte près de quatre-vingts fois, autant à l'huile qu'à l'aquarelle, la montagne Sainte-Victoire est un des motifs et symboles de la peinture de Cézanne. Il aimait aller sur le motif dans « sa » campagne d'enfance. Cézanne s’engage toujours plus loin dans cette voie qui s'achève en 1906 sur « le motif », ne cessant de se recommander de la nature : Modèle:Citation Il ajoute : Modèle:Citation Il ne s'agit pas de peindre Modèle:Citation.
Modèle:Citation Mais il avait conscience du défi qu’il s’imposait à lui-même et le doute l’étreignait souvent : Modèle:Citation
- Quelques œuvres inspirées de la montagne Sainte-Victoire (Cézanne)
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Montagne Sainte-Victoire (1887).
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Montagne Sainte-Victoire (1904).
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Montagne Sainte-Victoire (1904-1906).
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Montagne Sainte-Victoire (1904-1906).
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Montagne Sainte-Victoire (1904-1906).
De fait, il se plaint que Modèle:Citation.
- Quelques œuvres inspirées du château Noir du Tholonet
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Dans le parc du Château Noir.
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Meule et citerne en sous-bois, Fondation Barnes de Philadelphie.
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Maison Maria et Château Noir, Musée d'art Kimbell (États-Unis).
La recherche du motif est pour lui une expérience physique ; il se faisait accompagner en voiture à cheval jusque sur la route du Tholonet, puis randonnait jusqu'à trouver le bon endroit. Dormant à même le sol, sur une paillasse dans son cabanon à Bibémus, appréciant la vie simple des paysans, se nourrissant d'un morceau de fromage, de quelques noix et d'un vin rosé. Regarder un tableau de Cézanne, Modèle:Citation.
- Quelques œuvres inspirées du cabanon de Cézanne des carrières de Bibémus
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Musée Solomon R. Guggenheim de New York.
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Intérieur de forêt, Musée des beaux-arts de San Francisco.
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La Carrière de Bibémus, Musée Folkwang (Allemagne).
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Fondation Barnes de Philadelphie.
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La Montagne Sainte-Victoire vue depuis les carrières de Bibémus, Musée d'art de Baltimore.
L'Estaque et les calanques de Marseille
Entre 1861 et 1886 Cézanne peint de nombreuses œuvres à L'Estaque et dans les calanques de Marseille (chaîne de l'Estaque sur la côte Bleue sur la ligne de Miramas à l'Estaque) où sa mère loue la maison de Cézanne à L'Estaque de la place de l'église, sur les hauteurs du village, avec vue panoramique sur la mer Méditerranée, sur la baie de Marseille, et sur le centre-ville de Marseille visible au loin.
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Vue de L'Estaque et du château d'If, 1885.
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La Mer à L'Estaque, v1878, Musée Picasso de Paris.
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Le Golfe de Marseille vu de l'Estaque, v.1885, Metropolitan Museum of Art de New York.
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Vue de L'Estaque.
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Baie de L'Estaque.
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Vue sur la mer à L'Estaque.
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L'Estaque, regard à travers les pins, v1882-1883.
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Rochers de L'Estaque, v1882-1885.
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Maisons en Provence à L'Estaque.
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Vue du matin de L'Estaque à la lumière du soleil, Musée d'Israël de Jérusalem.
Les Joueurs de cartes
Modèle:Article détaillé Peints au moins en cinq versions, Les Joueurs de cartes sont une tentative de scène de genre, de portraits d'hommes simples et robustes, des maquignons qui attendent au Jas-de-Bouffan de mener les bêtes à la foire d'Aix. Le temps semble suspendu dans le plan frontal de la toile. Le peintre n'hésite pas à allonger les formes, bras et vestes<ref>Erik Levesque, Les Leçons de peinture de Cézanne, Modèle:P..</ref>.
- Versions à quatre personnages
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Les Joueurs de cartes (1890-1892), Modèle:Dunité. Barnes Foundation, Merion, Pennsylvanie.
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Les Joueurs de cartes (1892-1893), Modèle:Dunité. The Metropolitan Museum of Art.
Dans les versions à deux personnages, celui de gauche avec la pipe a été identifié comme le jardinier du Jas-de-Bouffan, le « père Alexandre ».
- Versions à deux personnages
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Les Joueurs de cartes (1892-1893), Modèle:Dunité. Collection royale du Qatar.
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Les Joueurs de cartes, (1890-1895), Modèle:Dunité. Institut Courtauld, Londres.
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Les Joueurs de cartes, (1894-1895), Modèle:Dunité. Musée d'Orsay, Paris.
À la même époque, Auguste et Louis Lumière inventent le cinéma et réalisent un court film, Les Joueurs de cartes ou la Partie d'écarté en 1896, qui a exactement le même cadrage, et un autre où le jardinier blague les mêmes joueurs. La même année, un film de Méliès fait écho<ref>Sylvie Lecoq-Ramond, Impressionnisme et naissance du cinéma, musée des beaux-arts de Lyon, 2005.</ref>.
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La partie d'écarté, film des Frères Lumière, 1896.
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Les Joueurs de cartes, revus par Georges Méliès en 1896.
Les gens de peu
Cézanne aime à peindre les paysans, les bonnes et les ouvriers agricoles du Jas-de-Bouffan. Il peint ainsi plusieurs portraits de son jardinier et celui d'une femme solide aux mains lourdes devant une simple cafetière. Des gens simples avec lesquels il aime vivre et manger un peu de fromage, des figues et des noix.
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Femme à la cafetière (1890-1894), musée d'Orsay.
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Portrait du jardinier (1902-1906).
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Portrait de l'homme à la blouse bleue (1896-1897).
Les grandes compositions
Cézanne, à la fin de sa vie, entreprend un cycle de compositions dont la dernière toile est Les Grandes Baigneuses. Il prend pour motif le thème des baigneurs et baigneuses, du déjeuner sur l'herbe, modèles et femmes des peintres se confondent dans le souvenir idyllique qu'il traite de manière totalement métaphorique, en frise comme un bas-relief éloge de la jeunesse et de la vie. Ces œuvres annoncent celles de Matisse, telles que La Danse (Fondation Barnes) et La Danse inachevée (musée d'art moderne de la ville de Paris).
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Les Grandes Baigneuses, 1906, 210 × Modèle:Unité, Museum of Art, Philadelphie.
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Les Baigneuses, 1900-1905, 73 × Modèle:Unité, Collection particulière.
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Les Baigneuses, 1900-1905, 59 × Modèle:Unité, Art Institute of Chicago.
Par discipline, Cézanne ne « fondait » jamais les tons et les couleurs, les juxtaposant : d’où l’aspect d’incomplétude que présentent certaines études de la montagne Sainte-Victoire, ou le caractère abrupt, rébarbatif pour le profane de ses personnages, voire informe des Baigneurs ou des Baigneuses, pour lesquels s'ajoute le manque de modelé. Modèle:Citation, avoue-t-il. La formule cézannienne est celle d’une ambition démesurée.
On voit s’affirmer cette tendance vers 1880 : Le Pont à Maincy (1879), L’Estaque, les autoportraits ou les natures mortes du musée d'Orsay, celles du musée de l'Ermitage ou de Philadelphie, La Montagne Sainte-Victoire vue de Bellevue (Metropolitan Museum), La Plaine au pied de la montagne Sainte-Victoire et Les Bords de la Marne (musée Pouchkine).
Une œuvre toujours incomprise ?
Parmi ceux des peintres du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle rangés sous l’étiquette « impressionnistes », Cézanne, dont l’œuvre est au-delà de l'impressionnisme Modèle:Incise, est celui qui fut, et reste encore aujourd'hui, le plus mal compris, voire le plus controversé. Dans une interview donnée à Denise Glaser<ref>Interview de Salvador Dalí.</ref>, Salvador Dalí dit de Cézanne : Modèle:Citation
À la mort de Cézanne, certains peintres voulant créer de nouveaux mouvements se réclamèrent de lui. Le cas le plus notoire est celui des cubistes. Malgré tout ce qu’on a pu dire et écrire, il reste douteux que Cézanne eût reconnu cette paternité. Il n’est plus là pour répondre, mais sa correspondance conserve quelques phrases que l’on peut méditer, par exemple, celle-ci : Modèle:Citation
Balzac et Le Chef-d’œuvre inconnu
Modèle:CitationModèle:Citation
Jon Kear a d'ailleurs fait le rapprochement entre la représentation du nu chez Cézanne et la nouvelle de Balzac, en soulignant la ressemblance entre l'attitude de Cézanne et celle du vieux peintre Frenhofer, tandis que le jeune Poussin et Pourbus assistent à ses démêlés avec l'expression totale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jon Kear, « Frenhofer, c'est moi: Cézanne's Nudes and Balzac's Le Chef-d'œuvre inconnu », The Cambridge Quarterly, Modèle:Vol., 2006, Modèle:P. Modèle:ISSN.</ref>.
Au début de 1950, à quelques semaines de l'ouverture de l'exposition « Le Cubisme 1907-1914 », la revue Les Lettres françaises demande aux artistes de réagir à l'attaque portée contre Cézanne, qualifié de « père de l'abstraction ». Paul Aïzpiri, Paul Rebeyrolle, Michel Thompson et Pierre Garcia-Fons y affirment : Modèle:Citation
Œuvres dans les collections publiques
En France
- Aix-en-Provence, musée Granet :
- Le Rêve du poète (1859-1860), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref> : ce tableau est une copie de celui réalisé par le peintre Félix Nicolas Frillié. Le musée expose les deux tableaux côte à côte.
- Portrait d'Émile Zola (vers 1862-1864), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Portrait d'Émile Zola.</ref>.
- Nature morte. Sucrier, poires et tasse bleue (1865), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Portrait de madame Cézanne (vers 1885-1887), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Vue prise du Jas de Bouffan (1875-1876), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Vue prise du Jas de Bouffan.</ref>.
- Les Baigneuses (vers 1895), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Apothéose de Delacroix (vers 1894), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Lyon, musée des beaux-arts :
- Les Baigneurs (vers 1892), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Les Peupliers (1879-1880), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Les Peupliers.</ref>.
- Paris
- Musée du Louvre :
- L'Estaque, effet du soir (1871-1876), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Les Rideaux (1885-1890), aquarelle sur papier (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Musée de l'Orangerie :
- Arbres et maisons (vers 1885), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Le Rocher rouge (vers 1895), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Pommes et biscuits (1879-1882), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Dans le parc de Château Noir (1898-1900), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Dans le parc de Château Noir.</ref>.
- Musée d'Orsay :
- La Maison du pendu (1873), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Portrait d'Achille Emperaire, peintre (vers 1868), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Nature morte à la bouilloire (vers 1869), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Idylle ou Pastorale (1870), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Portrait de l'artiste (1873-1876), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Le Pont de Maincy (1879-1880), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Les Peupliers, (1879-1880), huile sur toile (Modèle:Dunité).
- Cour de ferme à Auvers (vers 1879-1880), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- La Table de cuisine (Nature morte au panier) (vers 1888), huile sur toile (Modèle:Dunité).
- Pommes et Oranges (1895-1900), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Les Joueurs de cartes (1890-1892), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Les Baigneurs (1890-1892), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- La Femme à la cafetière (1890-1895), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Nature morte aux oignons (1896-1898), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Rochers près des grottes au-dessus du Château Noir (1900-1904), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref group="J">Modèle:Base Joconde.</ref>.
- Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris :
- Trois baigneuses (1879-1882), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Trois baigneuses.</ref>.
- Musée du Louvre :
En Russie
- Marronniers et ferme du Jas-de-Bouffan (1886), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Marronniers et ferme du Jas de Bouffan.</ref>.
- Les Bords de la Marne (1894), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Pont sur la Marne à Créteil.</ref>.
- Mardi gras (1888), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Mardi Gras.</ref>.
- Plateau de la montagne Sainte-Victoire (1878-1879), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Plateau de la montagne Sainte-Victoire.</ref>.
- Montagne Sainte-Victoire et viaduc du côté de Valcros (1890), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Montagne Sainte-Victoire et viaduc.</ref>.
- Nature morte aux pêches et aux poires (1890), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Nature morte aux pêches et aux poires.</ref>.
- Le Fumeur de pipe accoudé (1893-1896), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Le Fumeur de pipe accoudé.</ref>.
- Le Bain (1892-1894), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Le Bain.</ref>.
- Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage :
- Jeune Fille au piano (vers 1869), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Jeune fille au piano.</ref>.
- Le Fumeur de pipe (1890-1892), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Le Fumeur de pipe.</ref>.
- Le Jas de Bouffan (vers 1876), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Le Bassin du Jas de Bouffan.</ref>.
- Autoportrait (vers 1880-1881), huile sur toile marouflée sur bois (Modèle:Dunité)<ref>Autoportrait.</ref>.
- Nature morte aux pommes (1890), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Nature morte aux pommes.</ref>.
- Les Baigneurs (1890-1891), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Les Baigneurs.</ref>.
- Portrait de dame en bleu (vers 1904), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Portrait de dame en bleu.</ref>.
- Les Bords de Marne (1888-1890), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Bords de Marne.</ref>.
Au Canada
- Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada :
- Forêt (1902-1904).
Aux États-Unis
- Boston, Musée des beaux-arts :
- Madame Cézanne dans un fauteuil rouge (vers 1877), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Madame Cézanne dans un fauteuil rouge.</ref>.
- New York
- Brooklyn Museum :
- Gardanne (l'après-midi) (1886), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Gardanne (l'après-midi).</ref>.
- Metropolitan Museum of Art :
- Les Joueurs de cartes (1890-1892), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Les Joueurs de cartes.</ref>.
- Nature morte avec pommes et pot de primevères (vers 1890), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Nature morte avec pommes et pot de primevères (texte en anglais).</ref>.
- Brooklyn Museum :
- Philadelphie, Philadelphia Museum of Art :
- Les Grandes Baigneuses (1899-1906), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Les Grandes Baigneuses.</ref>.
- Portrait de Madame Cézanne aux cheveux dénoués (1885-1886), huile sur toile (Modèle:Dunité).
- Saint-Louis, musée d'art :
- Les Baigneurs (1890-1892), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Les Baigneurs (texte en anglais).</ref>.
En Grande-Bretagne
- Londres, National Gallery :
- Vieille femme au rosaire (1896), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Vieille femme au rosaire.</ref>.
- Sous-bois devant les grottes au-dessus du Château Noir (1900-1904), huile sur toile (Modèle:Dunité)
En République tchèque
- Prague, Galerie nationale :
- Joachim Gasquet (1896-1897), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Joachim Gasquet.</ref>.
Au Japon
- Tokyo, Musée national de l'Art occidental :
- Les Arbres du Jas de Bouffan dénudés (1885-86), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Les Arbres du Jas de Bouffan dénudés.</ref>.
Œuvres dans les collections privées
- La Pendule noire (1867-1869) (Modèle:Dunité), collection particulière<ref>La Pendule noire.</ref>.
- Le Ruisseau (1872-1875) œuvre énigmatique conduisant au dévoilement de l'être selon l'analyse de M. Heidegger<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À signaler également le geste démonstratif du jeune homme comme modèle de l'embrayeur cher à Marcel Duchamp et à Samuel Beckett<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Vue sur L'Estaque (1882-1885), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Vue sur L'Estaque.</ref>, collection particulière.
- Maison au Ribas, vue en direction de Meyreuil (1886-1890), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Maison au Ribas.</ref>, collection particulière.
- Gardanne, le vieux pont (1885), aquarelle (Modèle:Dunité)<ref>Gardanne, le vieux pont.</ref>, collection particulière.
- Marronniers et ferme du Jas de Bouffan (vers 1885), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Marronniers et ferme du Jas de Bouffan.</ref>, collection privée, New York.
- Hameau à Payennet près de Gardanne (1886-1890), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Hameau à Payennet près de Gardanne .</ref>, toile se trouvant à la Maison-Blanche,Washington.
- Madame Cézanne en robe rouge (1888-1890), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Madame Cézanne en robe rouge.</ref>, fondation Beyeler à Riehen en Suisse.
- Le Garçon au gilet rouge (1888-1890), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Le Garçon au gilet rouge.</ref>, Fondation et Collection Emil G. Bührle.
- Le Paysan à la blouse bleue (1897), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Le Paysan à la blouse bleue.</ref>, Musée d'Art Kimbell, Fort Worth, Texas.
- Le Vase de fleurs et Pommes (1889-1890), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>Le Vase de fleurs et Pommes.</ref>, collection privée.
- La Montagne Sainte-Victoire (1906), huile sur toile (Modèle:Dunité)<ref>La Montagne Sainte-Victoire.</ref>, collection particulière.
Cézanne dans les musées
Œuvre volée à l'Ashmolean Museum d'Oxford
Le Modèle:Date-, pendant le feu d'artifice qui a accompagné la célébration du millénaire, des voleurs ont utilisé l'échafaudage se trouvant devant un bâtiment attenant, pour monter sur le toit de lʼAshmolean Museum d'Oxford, afin de dérober un tableau de Cézanne : Paysage d'Auvers-sur-Oise. Estimée à Modèle:Unité de livres sterling, la peinture a été décrite comme un travail important, illustrant la transition vers la maturité de la peinture de Cézanne. Comme les voleurs ont ignoré d'autres œuvres importantes dans la même salle d'exposition et que, depuis, le tableau n'a pas été mis en vente, le musée estime que le vol a été organisé pour honorer une commande<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sa cote
- Rideau, Cruchon et Compotier a été vendu en 1999 pour la somme de Modèle:Nombre d'euros, ce qui constitua la quatrième enchère la plus forte, jamais atteinte pour un tableau.
- Bouilloire et fruits a été vendu en décembre 1999 pour la somme de Modèle:Nombre d'euros.
- Nature morte au melon vert, aquarelle vendue 25,5 M $ en 2007.
- Début 2012, la fille de l'émir du Qatar a déboursé Modèle:Nombre d'euros pour l'une des cinq versions (1890-1895) des Joueurs de cartes, l'un des tableaux les plus chers au monde. Cette œuvre appartenait à la famille de l'armateur grec Embiricos.
Hommages
- Le dernier billet de 100 francs Cézanne (1997-2001) lui a rendu hommage.
- Un timbre postal, d'une valeur de Modèle:Unité représentant Les Joueurs de cartes, a été émis le Modèle:Date-<ref>Le timbre Les Joueurs de cartes.</ref>.
- Depuis 2005, l'université Aix-Marseille 3 est dénommée Université Paul Cézanne Aix Marseille 3.
- En astronomie, sont nommés en son honneur (6674) Cézanne, un astéroïde de la ceinture principale d'astéroïdes<ref>Modèle:Lien web</ref>, et Cézanne, un cratère de la planète Mercure<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- La chanson Cézanne peint (1984), de France Gall et Michel Berger, est également un hommage au peintre français.
- Dans Sur l'écriture, Ernest Hemingway fait de Cézanne le maître de son personnage autobiographique, Nick : Modèle:Citation
- Nintendo a reconnu s'être inspiré en grande partie des peintures impressionnistes de Paul Cézanne pour l'aspect graphique du jeu The Legend of Zelda: Skyward Sword, sorti en 2011.
- The Witness (jeu vidéo, 2016) créé par Jonathan Blow utilise une citation de Paul Cézanne, rapportée par Joachim Gasquet (1921) : « Un motif, voyez-vous, c'est comme ça... [...], si je pense en peignant, si j'interviens, patatras !, tout fout le camp. »
- L'écrivain allemand d'expression française Mika Biermann a publié en Modèle:Date- aux éditions Anacharsis une fiction apocryphe intitulée Trois jours dans la vie de Paul Cézanne.
Au cinéma
- 2016 : Cézanne et moi, film de Danièle Thomson, fantaisie librement inspiré de la légende littéraire autour de l'amitié entre Émile Zola et Cézanne, et de leur séparation autour de L'Œuvre, volontairement sans rapport avec la peinture de Cézanne<ref>Danièle Thompson : Modèle:Citation, in Première, 2016, à lire sur http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Daniele-Thompson-Je-ne-voulais-pas-que-Cezanne-et-moi-soit-de-la-peinture.</ref>.
- 2017 : Rodin, de Jacques Doillon, avec Arthur Nauzyciel dans le rôle de Paul Cézanne.
Musées et sites Cézanne
- Bastide du Jas de Bouffan d'Aix-en-Provence.
- Maison de Paul Cézanne à Aix-en-Provence
- Atelier de Cézanne des Lauves d'Aix-en-Provence.
- Maison de Cézanne à L'Estaque de Marseille.
- Route Cézanne.
- Moulin Cézanne du Tholonet
- Château Noir du Tholonet.
- Montagne Sainte-Victoire (montagne Sainte-Victoire (Cézanne)) et barrage Zola.
- Cabanon de Cézanne des carrières de Bibémus (carrières de Bibémus) de la montagne Sainte-Victoire d'Aix-en-Provence.
- Statue en bronze à Aix-en-Provence, sur la Rotonde.
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Paul Cézanne (dans son atelier de Cézanne des Lauves en 1904).
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Bastide du Jas de Bouffan d'Aix-en-Provence.
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Atelier de Cézanne des Lauves d'Aix-en-Provence.
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Cabanon de Cézanne des carrières de Bibémus d'Aix-en-Provence.
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Statue sur la Rotonde d'Aix.
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Moulin Cézanne du Tholonet
Galerie
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Tête de vieillard <ref>Modèle:Lien web.</ref> (1865-1868), huile sur toile (Modèle:Dunité), musée d'Orsay, Paris.
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La Route tournante en sous-bois (1873-1875), huile sur toile (Modèle:Dunité), musée Solomon R. Guggenheim, New York.
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Les Baigneuses (1874-1875), huile sur toile (Modèle:Dunité), Metropolitan Museum of Art, New York.
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Portrait de Victor Chocquet (1875), huile sur toile (Modèle:Dunité), collection Lord Victor Rothschild, Cambridge.
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Le Grand Baigneur (1885), huile sur toile (Modèle:Dunité), Museum of Modern Art, New York.
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Madame Cézanne (1885-1887), huile sur toile (Modèle:Dunité), musée Solomon R. Guggenheim, New York.
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Baigneurs (1892-1894), huile sur toile (Modèle:Dunité), musée d'Orsay, Paris.
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Les Joueurs de cartes (1892), huile sur toile (Modèle:Dunité), Institut Courtauld, Londres.
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Nature morte aux trois crânes (1900), huile sur toile (Modèle:Dunité), Detroit Institute of Arts, Détroit.
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Montagne Sainte-Victoire (1904-1906), huile sur toile (Modèle:Dunité), collection particulière, Philadelphie.
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Montagne Sainte-Victoire (1904), huile sur toile (Modèle:Dunité), Philadelphia Museum of Art, Philadelphie.
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Les Grandes Baigneuses (1906), huile sur toile (Modèle:Dunité), Philadelphia Museum of Art, Philadelphie.
Notes et références
- Base Joconde du ministère de la Culture
- Références texte
Voir aussi
Bibliographie
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- Paul Cézanne, La Peinture couillarde, lettres et propos choisis par Jean-Paul Morel, Paris, Mille et une nuits, 2006.
- Modèle:Ouvrage.
- Denis Coutagne, Cézanne et Paris, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard Hors série », 2011 ; catalogue de l'exposition au musée du Luxembourg.
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- Joachim Gasquet, Cézanne, Paris, Bernheim jeune, 1921 ; réédition Paris, Encre Marine, 2002.
- Michel Hoog, Cézanne. « Puissant et solitaire », Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Arts » ([[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » (1re partie)|Modèle:Nº]]), 2011.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Erik Levesque, Les Leçons de peinture de Cézanne, Oskar Éditions, Paris, 2006 Modèle:ISBN.
- Henri Mitterand, Paul Cézanne, Émile Zola. Lettres croisées, 1858-1887, édition établie, présentée et annotée par Henri Mitterand, NRF-Gallimard, Paris, 2016, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- Henri Perruchot, La Vie de Cézanne, Paris, Hachette, 1956.
- Marcelin Pleynet, Cézanne marginal, Les Mauvais Jours, 2007.
- Marcelin Pleynet, Cézanne, Paris, Gallimard, 2010.
- John Rewald, Cézanne, Paris, Albin Michel, 1939 ; rééd. Paris, Flammarion, 1986.
- Correspondance, recueillie, annotée et préfacée par John Rewald, Paris, Grasset, 1937 ; nouvelle édition complète et définitive, Paris, Grasset, 1978.
- Rainer Maria Rilke, Lettres sur Cézanne, Paris, Corrêa, 1944.
- Jacques Rivière, Cézanne, 1910 ; réimprimé in Études, Paris, NRF, 1911.
- André Salmon, Cézanne, Paris, Stock, 1923.
- Philippe Sollers, Le Paradis de Cézanne, Paris, Gallimard, 1995 (repris dans Éloge de l'infini, Paris, Gallimard, 2001, coll. « Folio »).
- Antoine Terrasse, De Cézanne à Matisse, Famot, 1986.
- Antoine Terrasse, Les Aquarelles de Cézanne, Paris, Flammarion, 1997.
- Lionello Venturi, Cézanne, son art, son œuvre, Paris, Rosenberg, 1936.
- Ambroise Vollard, Cézanne, Paris, Vollard, 1914.
Années 1950
- Pierre Cabanne, « Pourquoi Cézanne est-il un grand peintre ? » dans : Réalités, Modèle:Date-, Modèle:P..
Années 1990
- Ambroise Vollard, En écoutant Cézanne, Degas, Renoir (1938), réédition, Paris, Grasset, 1994.
Années 2010
- Modèle:Lien, Portraits de Cézanne. Musée d'Orsay, BeauxArts éditions, 2017.
Articles connexes
- Liste de peintures de Paul Cézanne.
- Liste des œuvres de Paul Cézanne représentant la montagne Sainte-Victoire.
- Marie Rauzy, son arrière-petite-fille.
- Peinture de paysage.
- (6674) Cézanne.
Liens externes
Bases de données et dictionnaires
Autres
- Site officiel de la manifestation « Cézanne 2006 » : exposition au musée Granet, Cabanon de Cézanne des carrières de Bibémus, Bastide du Jas de Bouffan et autres événements.
- École Spéciale de dessin Quand Cézanne était élève à l'école de dessin d'Aix-en-Provence, premières œuvres, aquarelles, lavis, dessins de l'école et historique…
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paul Cézanne, Artcyclopedia.
- Compilation de réflexions de Paul Cézanne, en version audio Fichier:Speaker Icon.svg.
- Société Paul Cézanne : Hortense Fiquet – Chronologie sommaire proposée par Raymond Hurtu.