Démographie du Cameroun
Modèle:À actualiser Modèle:Infobox Démographie
La population du Cameroun est estimée en 2022 à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lors de l'indépendance du pays, en 1960, le Cameroun comptait 2 600 000 habitants.
La démographie du Cameroun est connue notamment par les recensements de 1976, 1987 et 2005<ref> Prosper Mimboe, « Cameroun : trois recensements généraux depuis 1960 ont été
réalisés », Africa Info, 15 avril 2010 [1]</ref>. Un Modèle:4e recensement est projeté depuis 2015, en attente de crédits. Faute de recensement récent, les estimations démographiques varient selon les sources.
Villes
En 2001, 6 villes dépassaient le seuil des Modèle:Unité : Douala (la capitale économique, 1,5 million d'habitants en 2001), Yaoundé (la capitale politique et siège des institutions, environ 1,25 million d'habitants en 2001), Garoua (environ Modèle:Unité en 2001), Bamenda (environ Modèle:Unité en 2001), Maroua (environ Modèle:Unité en 2001) et Bafoussam (environ Modèle:Unité en 2001).
En 2008 ou 2009, selon les dossiers spéciaux hebdomadaires du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune sur les villes du pays, les dix agglomérations les plus peuplées étaient : Douala (2,2 millions d'habitants), Yaoundé (1,7 million), Garoua (600 000), Bafoussam (400 000), Nkongsamba (300 000), Bamenda (280 000), Edea (250 000), Kribi (220 000), Maroua (220 000) et N'Gaoundéré (200 000). Le Cameroun compterait au total une vingtaine de villes ayant au moins Modèle:Unité.
Malgré une démographie urbaine en constante croissance, une majorité (de 55 % à 65 % selon les estimations) de la population demeure en zone rurale.
Âge et sexe
Selon les résultats du recensement de 2005, le Cameroun compte toujours un peu plus de femmes (50,6 %) que d’hommes (49,4 %). La moitié de la population a moins de 17,7 ans et le poids démographique des moins de 15 ans se situe à 43,6 %. Les personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 5,5 % de la population totale<ref name="Population%20%20Recensement">Population Recensement : Les résultats sont enfin connus au Cameroun !</ref>.
Régions
Les provinces les plus densément peuplées (plus de Modèle:Unité par km²) sont les provinces de l'Ouest, du Littoral, de l'Extrême-Nord et du Nord-Ouest. Par contre, les provinces de l'Adamoua, de l'Est et du Sud sont très faiblement peuplées (moins de Modèle:Unité par km²).
Modèle:N° | Région | chef-lieu | Population | Superficie | Densité de population |
---|---|---|---|---|---|
1 | Adamaoua | Ngaoundéré | 884 289 | 63 701 | 13,9 |
2 | Centre | Yaoundé | 3 098 044 | 68 953 | 44,9 |
3 | Est | Bertoua | 771 755 | 109 002 | 7,1 |
4 | Extrême-Nord | Maroua | 3 111 792 | 34 263 | 90,8 |
5 | Littoral | Douala | 2 510 283 | 20 248 | 124,0 |
6 | Nord | Garoua | 1 687 859 | 66 000 | 25,5 |
7 | Nord-Ouest | Bamenda | 1 728 953 | 17 300 | 99,9 |
8 | Ouest | Bafoussam | 1 720 047 | 13 892 | 123,8 |
9 | Sud | Ebolowa | 634 855 | 47 191 | 13,4 |
10 | Sud-Ouest | Buéa | 1 318 079 | 26 410 | 51,8 |
Peuples
Modèle:Article détaillé Les 250 groupes ethniques estimés du Cameroun forment cinq grandes régions culturelles :
- les peuples des plateaux de l'ouest, incluant les Bamiléké, Bamoun (ou Bamun) et d'autres groupes au nord-ouest
- les peuples des forêts tropicales côtières, incluant les Bassa, Douala (ou Duala) et autres entités du sud-ouest
- les peuples des forêts tropicales du sud incluant les Beti (ou Pahouins), Boulou, Ewondo et Fang (sous groupes des Béti-Pahouin) et les pygmées Baka
- les peuples des régions semi-arides du nord (le Sahel) et les terres centrales incluant les Peuls (en Modèle:Lang-en ; en Modèle:Lang-ff)
- les Kirdi dans le désert du nord et les terres centrales
Il est difficile de comprendre le pays sans comprendre la répartition territoriale des différents peuples et leurs relations.
Principaux peuples:
Peuple | The World Factbook, CIA<ref>Modèle:Lien web</ref> |
---|---|
Bamilékés-Bamoun | 24.3 % |
Beti,Bassa, Manguissa/Mbam | 21.6% |
Biu-Mandara (Kotoko, Mousgoun, Guidar, Mafa, Mandara) | 14.6 % |
Peuls, Haoussas/Arabes choas | 11 % |
Adamawa-Ubangi (Dourou, Fali,Gbaya) | 9.8% |
Grassfields du Nord-ouest (Menchum, Momo, Nguemba, Wimbum-Yamba, Ring) | 7.7 % |
Kako, Baka/pygmées | 3.3 % |
Côtiers/Ngoe/Oroko | 2.7 % |
Bantous du sud ouest | 0.7% |
Etrangers/Autres groupes etchniques | 4.5% |
Peuple | Université Laval <ref>Modèle:Lien web</ref> "Cette source peu documentée a des erreurs ou est incomplètes(14.7% de personnes ne sont pas incluent dans les chiffres)" |
---|---|
Bamilékés et Bamouns | 18,5% |
Fangs ou Beti (Eton, Ewondo et Bene, Bulu, Fong, Manguissa) | 19,6 % |
Sawa : Douala, Lundu et Bassa | 14,7 % |
Peuls | 9,6 % |
Tikar | 7,4 % |
Mandara | 5,7 % |
Maka | 4,9 % |
Chamba | 2,4 % |
Mboum | 1,3 % |
Haoussas | 1,2 % |
Religions
- Catholiques : 38,4 %<ref name=INS>Modèle:Lien web</ref>
- Protestants : 26,3 %<ref name=INS/>
- Orthodoxes : 0,5 %<ref name=INS/>
- Autres chrétiens : 4 %<ref name=INS/>
- Musulmans : 20,9 %<ref name=INS/>
- Animistes : 5,6 %<ref name=INS/>
- Autres religions : 1 %<ref name=INS/>
- Libre-penseurs : 3,2 %<ref name=INS/>
Le Cameroun peut être cité comme exemple de cohabitation religieuse, puisqu'il n'existe quasiment aucune friction entre les différentes communautés religieuses qui vivent totalement en paix.
Migrations
De nombreux Camerounais vivent à l'étranger et représentent un apport considérable de devises pour le pays. L'ONG Solutions aux migrations clandestines (SMIC), en partenariat avec l'UE, estime à environ 200 000 les Camerounais qui tentent chaque année d'émigrer en Europe par la route<ref>Cameroon Tribune 15/11/2006</ref>.
En 1999, 26 890 Camerounais vivaient en France de manière régulière (hors double nationaux) selon l'INED. Ces chiffres sont en hausse constante<ref>1975 : 8275 ; 1982 : 14118 ; 1990 : 18037 ; 1997 : 18348 ([2])</ref>.
Le nombre de Français vivant au Cameroun a connu une baisse régulière. Ainsi, en 1995, 6 385 Français vivaient au Cameroun, contre 6 024 en 2004, soit l'une des plus fortes baisses du nombre de Français à l'étranger pour un pays<ref>Évolution de la population française dans le monde</ref>.
Selon certaines sources, il y aurait jusqu'à trois millions d'étrangers au Cameroun, soit 20 % de la population, principalement des Nigérians et des Tchadiens, sans-papiers pour la plupart<ref>Régime juridique des étrangers au Cameroun - université de Cotonou</ref>, compte tenu du coût de la régularisation. C'est pourquoi des départs massifs d'étrangers sont organisés, comme le 20 août 2006, le départ de 3 000 Nigérians<ref>Le Messager - 23/08/2006</ref>.
De nombreux étrangers se plaignent de discriminations<ref>Quand l’eldorado se transforme en cauchemar</ref>. Ainsi, par exemple, des restrictions sont apportées à l'accès à la propriété foncière des étrangers.
Par ailleurs, le gouvernement camerounais a mis en œuvre depuis plusieurs années un plan de « camerounisation » des emplois<ref>Décret no 77-67 du 15 mars 1977 portant création d'une commission nationale de camerounisation des emplois. </ref>. Cette politique vise à préférer les nationaux aux travailleurs étrangers en exigeant de ces derniers qu'ils obtiennent une autorisation, préalable à toute activité professionnelle. Cette mesure sert, selon le gouvernement, à préserver les emplois pour la population locale. Ainsi certaines professions sont interdites aux étrangers<ref>Décret n° 93/571 du 15 juillet 1993 fixant les conditions d'emploi des travailleurs de nationalité étrangère pour certaines professions ou certains niveaux de qualification professionnelle</ref>.
Réfugiés au Cameroun
En 2007, le Cameroun hébergeait près de Modèle:Unité et demandeurs d’asile, dont environ 49 300 provenant de la République centrafricaine, 41 600 du Tchad et plusieurs milliers du Nigeria, du Rwanda, de la République démocratique du Congo (Congo-Kinshasa), du Burundi, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Liberia ainsi que d’autres pays<ref>U.S. Committee for Refugees and Immigrants. 2008. "World Refugee Survey 2008."</ref>. Une importante proportion d’entre eux vivait dans les provinces de l’Est et de l’Adamaoua. Tel que rapporté dans le World Refugee Survey 2008 du Comité américain pour les réfugiés et les immigrants<ref>Modèle:Lang</ref>, les réfugiés et les demandeurs d’asile ne pouvaient pas travailler légalement en 2007 au Cameroun mais ils étaient libres de voyager dans le pays et de s’établir là où ils le désiraient.
À la suite de la signature d'accords tripartite entre le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le Cameroun et le Nigeria, des retours de réfugiés nigérians au Cameroun sont organisés<ref>rapatriement des réfugiés nigérians</ref>. Cependant, certains retours font suite au programme de rapatriement volontaire en faveur des Nigérians vivant au Cameroun, élaboré en 2004, car le prix des cartes de séjour peut représenter plusieurs mois de salaire, ce qui condamne beaucoup d'étrangers à la clandestinité ou au retour. C'est dans ce programme que s'est inscrit le départ de 3 000 Nigérians du Cameroun en août 2006. Chaque volontaire au retour obtenait en contrepartie une somme de 400 000FCFA versée par le gouvernement fédéral du Nigeria. Le consul général du Nigeria au Cameroun, Gordon Harry Bristol, a toutefois constaté que certains utilisent souvent cette somme pour se relancer au Cameroun<ref>Nigérians rapatriés du Cameroun (source: Le Messager 22/08/2006)</ref>.
Santé
HIV/Sida
- Fréquence chez les adultes : 6,9 % (est. 2003)
- Personnes vivant avec le virus : 560 000 (est. 2003)
- Décès : 49 000 (est. 2003)
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- République du Cameroun. Institut national de la statistique, Annuaire statistique du Cameroun. Recueil des séries d’informations statistiques sur les activités économiques, sociales, politiques et culturelles du pays jusqu’en 2013, édition 2013
- Statistique de la CIA
- Statistique de l’ONU