Phnom Penh

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Modèle:Infobox Ville

Phnom Penh (en Modèle:Lang-km, romanisation : Modèle:Langue, Modèle:MSAPI ; littéralement : « Colline de Penh ») est la capitale du Cambodge, située dans la moitié sud du pays, au confluent du Tonlé Sap et du Mékong. En 2019, Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref> vivent sur les Modèle:Unité du territoire de la municipalité de Phnom Penh. Administrativement, Phnom Penh est également une province du Cambodge. Pa Socheatvong en est le gouverneur actuel.

Devenue capitale du Royaume à l'époque de l'Indochine française, Phnom Penh était surnommée la « Perle de l'Asie » dans les années 1920. Fondée en 1434, la ville s'est beaucoup développée sous l'impulsion de la France, développement laissant en héritage nombre de bâtiments à l'architecture européenne et coloniale, notamment le long des grands boulevards. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Phnom Penh est la ville la plus peuplée du Cambodge ainsi que son centre économique et politique.

Géographie

Site et situation

Fichier:Phnom Penh 104.91726E 11.56485N.jpg
Vue satellite du site de Phnom Penh. On distingue, en haut à gauche, l'arrivée du Tonlé Sap, à droite le coude du Mékong englobant quelques îles, au milieu en bas le départ du Bassac dans le prolongement du Tonlé Sap. Phnom Penh est construite juste à l'ouest de ce confluent.

Phnom Penh se situe dans la plaine des Quatre-Bras dans le Sud du Cambodge<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. La ville est construite à la convergence de quatre larges voies d'eau : le Mékong amont, le bras principal du Mékong en aval, le Tonlé Sap (un émissaire à flux alternés) et le Bassac, premier bras à se détacher du grand fleuve. La ville doit ainsi à ce site son ancien nom de Krong Chaktomuk (khmer : ក្រុងចតុម្មុខ) signifiant « la ville aux quatre visages ».

Le site originel de Phnom Penh est soumis aux inondations saisonnières. Il est formé d'étendues alluviales argilo-limono-sableuses où on reconnaît des bourrelets de berge parallèles aux voies d'eau, isolant des dépressions dont la partie la plus basse est occupée par des beng ou beûng, des nappes d'eau permanentes débordant sur les arrières-berges<ref name=":0" />. Les principaux sont le beng Kak (asséché en 2015), le beng Trabek, le beng Tapoung et le beng Pempea.

Depuis l'époque de l'Indochine française, Phnom Penh est également le nœud central du réseau routier cambodgien. La capitale est ainsi située au croisement de l'ensemble des routes nationales lesquelles desservent les différentes provinces du Royaume ainsi que les états voisins que sont la Thaïlande, le Laos et le Viêt Nam.

Climat

Phnom Penh a un climat tropical.

La ville connaît deux saisons. La saison humide, de mai à octobre, qui peut voir la température monter jusqu'à Modèle:Tmp, est généralement accompagnée d'une humidité élevée. La saison sèche, de novembre à avril, connaît des températures plus basses, peu ou pas de pluies.

Modèle:Relevé météo

Modèle:Détails

Histoire

Modèle:Article connexe

Depuis l'origine

La ville tire son nom du Wat Phnom Daun Penh (connu maintenant seulement comme Wat Phnom, ou « temple de la colline » វត្តភ្នំ), édifice religieux construit en 1373 pour abriter cinq statues du Bouddha sur un tertre de Modèle:Unité de haut. Daun Penh (« Grand-mère Penh ») était une riche veuve qui l'aurait fait construire.

La ville devint la capitale du Cambodge après que Ponhea Yat, roi de l'empire khmer, s'enfuit d'Angkor Thom quand cette ville fut capturée par le Siam en 1431. Un stūpa situé derrière le Wat Phnom abrite les restes de Ponhea Yat et de la famille royale. On y trouve également des vestiges de statues bouddhistes de l'ère d'Angkor.

Capitale royale et « perle de l'Asie »

Fichier:Phnom penh palace.jpg
Palais royal de Phnom Penh : le pavillon Chan Chhaya, avant l'interdiction de la circulation routière.
Fichier:Central.Post.Office.Poste.Phnom.Penh.1.Cambodge.jpg
La Poste centrale de Phnom Penh construite à l'époque de l'Indochine française.

Cependant, ce ne fut pas avant 1866 sous le règne de [[Norodom Ier|Norodom {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] que Phnom Penh devint le siège permanent du gouvernement, et que le palais royal fut construit. Cela marqua le commencement de la transformation de ce qui était essentiellement un village en une grande ville, les colonisateurs français agrandissant le système de canaux pour contrôler les terres humides, construisant des routes et un port. Depuis cette époque, la ville présente un nombre impressionnant d'édifices à l'architecture art-déco, dont certains malheureusement en piteux état, et de nombreuses villas de style colonial.

Dans les années 1920 et jusqu'en 1970, Phnom Penh était connue comme la « perle de l'Asie ». Tout au long des quatre décennies suivantes elle continua de s'agrandir avec la construction d'une voie de chemin de fer jusqu'à Sihanoukville (Kompong Som) et de l'aéroport international de Pochentong. En Modèle:Date-, le Premier Ministre de Singapour Lee Kuan Yew effectua une visite d'État et fut impressionné par la beauté et le développement de Phnom Penh ; il confia à son hôte Norodom Sihanouk, chef d'État du Cambodge : Modèle:Citation, et recommanda à ses Ministres de s'inspirer de son modèle de développement.

Guerre civile et terreur

Au début de la guerre du Viêt Nam, le Cambodge adopte une politique de neutralité avant que les élites pro-américaines ne prennent une importance croissante à Phnom Penh, jusqu’à déposer le prince en 1970, choisissant l’alignement sur Washington qui allait précipiter le pays dans la guerre. C'est d'ailleurs dans le stade olympique de la ville que le général De Gaulle prononça le Modèle:Date- son fameux discours de Phnom Penh en soutien à Norodom Sihanouk. Néanmoins, le pays, y compris Phnom Penh à partir de 1970, fut utilisé comme base par le Front national de libération du Sud Viêt Nam, et des milliers de réfugiés envahirent la ville pour fuir les combats.

Dès 1967, commençait la guerre civile cambodgienne. Pendant les cinq années de la République khmère (1970-75), la ville fut enclavée, puis assiégée et bombardée par les troupes des Khmers rouges. Les ravitaillements ne furent rendus possible que par des convois le long du Mékong provenant du Sud-Vietnam, et l'aéroport de Phnom Penh Pochentong. Ce fut ce qu'on a appelé la « bataille de Phnom Penh »<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 1975, la population atteignait deux millions d'habitants. La ville tomba sous la coupe des Khmers rouges du Kampuchéa démocratique le 17 avril, le jour de la nouvelle année cambodgienne, et fut évacuée de force ; ses résidents devaient partir travailler dans des fermes rurales en tant que nouveaux citoyens, ou « nouveau peuple » (« procheachun thmey »), ainsi désignés parce que considérés comme nouveaux arrivants par rapport à ceux qui habitaient déjà la campagne. La ville fut ainsi vidée de la quasi-totalité de ses deux millions d'habitants, et laissée à l'abandon pendant trois ans, huit mois et vingt jours.

L'école Tuol Sleng fut transformée par les forces de Pol Pot en prison et en centre de torture nommé « S-21 ». C'est désormais le musée Tuol Sleng qui, avec Choeung Ek, quinze kilomètres plus loin, est un mémorial à ceux qui périrent du fait de ce régime.

Reconstruction

Fichier:Royal.Place.Phnom.Penh.Palais.Royal.Cambodge.001.jpg
Le palais royal de Phnom Penh.

Les Khmers rouges furent chassés de Phnom Penh par les Vietnamiens le Modèle:Date et les gens commencèrent à retourner dans la ville. Environ 80 % des habitants d'avant la guerre avaient péri à la suite des privations consécutives à leur déportation, aux exécutions et tortures sommaires pendant les années khmères rouges. Après presque quatre années d'abandon, les infrastructures de la ville étaient gravement endommagées. La reconstruction, d'abord timide, ne prit un rythme soutenu qu'à partir de 1991, après les accords de Paris, aidée par la stabilité du gouvernement, attirant des investissements étrangers et une aide de pays comme la France, l'Australie, la Corée, la Chine et le Japon et des organisations multilatérales, notamment pour le ravitaillement en eau potable, la reconstruction des routes et des autres infrastructures.

Développement récent

Fichier:Phnom Penh,.JPG
À droite, le marché central de Phnom Penh entièrement rénové et vue d'une partie de la ville en décembre 2012.

La ville connait depuis peu un développement anarchique, ne respectant aucun plan d'urbanisme. De nombreux bâtiments et édifices publics de l'époque coloniale tels que les brasseries et glacières de l'Indochine (BGI), le Commissariat Principal de Police, l'ancienne prison T-3, ont été vendus et remplacés par des constructions récentes. La ville a ainsi beaucoup perdu du charme qui la caractérisait.

Les années 2005 à 2009 ont été une période d'euphorie et de spéculation immobilière. Depuis, de nombreux projets immobiliers ont vu le jour, notamment en asséchant le Boeung Kak. Des bâtiments de plus de Modèle:Nombre sont maintenant construits en centre-ville, bouleversant les perspectives des grands boulevards coloniaux<ref>Modèle:Article</ref>.

Une île, précédemment en friche est devenue un quartier résidentiel et d'affaires ; elle est située en plein centre, au bord du Mékong et du Bassac, et constitue un nouvel arrondissement sous le nom de Koh Pich.

Les limites de la ville ont récemment été modifiées. Des lotissements (borey en khmer) se construisent en périphérie notamment au nord. Les promoteurs ont fait changer la frontière des provinces, ainsi la ville gagne de la superficie au détriment de la province de Kandal.

Organisation administrative

Subdivisions

Pour des raisons administratives, Phnom Penh est une municipalité, qui a le même statut qu’une province. Elle est subdivisée en quatorze districts (khan), Modèle:Nobr (sangkat) et Modèle:Nobr (phum).

Code Nom du district Signification du nom
1201 Chamkarmon « Champ de mûriers »
1202 Daun Penh « Grand-mère Penh »
1203 Prampir Makara « 7 janvier » (1979), date de l'entrée dans Phnom Penh des troupes vietnamiennes, qui provoqua la chute des Khmers rouges) ; le makara (Capricorne) est une créature mythologique des civilisations influencées par l'Inde
1204 Tuol Kork « Butte (surgie) de nulle part »
1205 Dangkor « Diospyros spp. (Ebenaceae) », arbre dont le fruit donne une teinture noire
1206 Meanchey « Victorieux », du khmer mean : "qui possède" et du sanskrit jaya : « victoire »
1207 Russei Kaev « Bambou précieux »
1208 Sen Sok « Plein de bonheur»
1209 Por Senchey
1210 Chrouy Changvar
1211 Prek Pnov
1212 Chbar Ampov
1213 Boeng Keng Kang
1214 Kamboul

Jumelages

La ville de Phnom Penh est jumelée avec<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

La ville est également membre de l'Association internationale des maires francophones<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Démographie

{{#invoke:Démographie|demographie}}

En 2008, la population de Phnom Penh était estimée à Modèle:Unité.

Économie

Phnom Penh est la capitale économique du Cambodge et concentrait, en 2009, plus de 75 % des investissements étrangers dans le Royaume. En 2005, alors que le PIB par habitant était nationalement de Modèle:Unité, il atteignait Modèle:Unité à Phnom Penh.

Marchés

Fichier:PhsarBeungKengKang PhnomPenh 2005 1.JPG
Le marché de Beung Keng Kang.

Le mot psar (« marché ») est un apport du persan bazar.

Enseignement

Enseignement supérieur

La grande majorité des institutions d'enseignement supérieur du Cambodge se trouve à Phnom Penh.

Enseignement primaire et secondaire

Fichier:Écoliers au Cambodge.jpg
Écoliers au Cambodge.

Durant l'année scolaire 2007-2008, Modèle:Unité Modèle:Incise sont inscrits dans les Modèle:Unité de Phnom Penh. Parmi les Modèle:Nobr, il y a Modèle:Nobr primaires et Modèle:Nobr secondaires (collèges et lycées)<ref>Département du Planning, Ministère de l'éducation, de la jeunesse et des sports.</ref>.

En 2007, 91,7 % des Phnompenhois Modèle:Incise de plus de sept ans étaient lettrés. Chez les plus de quinze ans, ce taux monte à 92,7 %. La moyenne nationale des plus de quinze ans est de 75,1 %<ref>Cambodia Socio-Economics Survey 2007, National Institute of Statistics.</ref>.

On retrouve quelques écoles prodiguant une éducation en langue française dont le lycée français René-Descartes de Phnom Penh.

Transports

Transport en commun

Fichier:Public transport PP.svg
Le réseau de transport en commun à Phnom Penh en 2015.

Phnom Penh dispose en 2019 de neuf lignes d'autobus publics.

Lignes de bus Phnom Penh City
Logo Ligne Terminus Date d'ouverture Nombre d'arrêts Longueur (km) Fréquence (min) Distance moyenne entre arrêts (m)
Fichier:PP City Bus line 1 logo.jpg
01 Prek Pnov ←→ Boeung Chhouk 2014 66 18.5 10-25 560
Fichier:PP City Bus line 2 logo.jpg
02 Kuoch Kanong ←→ Takhmao 2014 74 18.2 10-30 490
Fichier:3 logo.jpg
03 Kilomètre 9 ←→ Borey Santepheap 2 2014 74 21.9 10-30 590
Fichier:PP City Bus line 4a logo.jpg
4A Russey Keo Garden ←→ Borey Santepheap 2 2017 70 19.6 15-35 560
Fichier:PP City Bus line 4b logo.jpg
4B Russey Keo Garden ←→ Kombol 2017 86 22.9 15-35 535
Fichier:PP City Bus line 5 logo.jpg
05 Prek Pnov ←→ Aeon Mall 1 2017 44 11.1 30-60 505
Fichier:PP City Bus line 6 logo.jpg
06 Kuoch Kanong ←→ Prek Pnov 2017 58 16.0 15-45 550
07 Kilomètre 9 ←→ Boeung Chhouk 2017 68 16.9 15-50 500
Fichier:PP City Bus line 8 logo.jpg
08 Century Market ←→ Kuoch Kanong 2017 53 19.8 15-50 760
Fichier:9 logo.jpg
09 Borey Santepheap 2 ←→ Special Economic Zone 2018 56 18.6 15-50 665

Transport aérien

Fichier:Phnom penh airport.JPG
L'entrée de l'aéroport de Pochentong.

L'aéroport de Pochentong, le plus grand du pays, est situé à sept kilomètres à l'ouest du centre-ville. Une quinzaine de villes, toutes asiatiques, sont desservies. Siem Reap est la seule destination intérieure. L'aéroport de Sihanoukville devrait être desservi via Siem Reap à partir de 2011.

Transport ferroviaire

La ville dispose d’une gare desservie jusqu'en 2009 par les chemins de fer royaux, la gare de Phnom Penh de style Art déco. Jusqu'en Modèle:Date-, elle ne recevait que des trains de fret. En Modèle:Date-, un service voyageurs vers Sihanoukville est ouvert. En Modèle:Date- une seconde ligne est ouverte vers Battambang et Poitet. Elle devrait être prolongée vers la Thaïlande<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Réseau routier

Routes locales

Parmi les artères importantes de la ville, on retrouve entre autres le boulevard Monivong, le boulevard de la fédération de Russie, le boulevard Norodom, le boulevard Charles de Gaulle, le boulevard Sihanouk et le boulevard Mao Tsé-Toung.

Routes nationales

Les grandes routes nationales du Cambodge convergent toutes vers la province de Phnom Penh.

Longueur (km) Destination Remarque
Route nationale 1 167 Viêt Nam vers Hô Chi Minh-Ville
Route nationale 2 121 Viêt Nam vers le delta du Mékong
Route nationale 3 202 Sihanoukville via Kampot
Route nationale 4 214 Sihanoukville par l'ouest
Route nationale 5 407 Thaïlande via Battambang
Route nationale 6 416 Thaïlande via Siem Reap
Route nationale 7 461 Laos via Kratie

Culture

Musées

Palais

Santé

Sport

Les deux principaux championnats sportifs du Cambodge, en football et volley-ball, se déroulent intégralement au Stade olympique de Phnom Penh. Les sports les plus populaires sont, comme dans le reste du Cambodge, le football, le volley-ball, la boxe khmère et le dacau.

De nombreux Phnompenhois se regroupent également tôt le matin ou en début de soirée dans l'un des deux stades de la capitale ou sur les esplanades pour des séances d'aérobic.

L'événement le plus important qu'ait accueilli Phnom Penh est les jeux des Nouvelles Forces émergentes en 1966<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.</ref>. La ville devait également organiser les Jeux d'Asie du Sud-Est en 1963, mais la compétition a été annulée en raison de problèmes politiques.

Stades

Phnom Penh est doté de trois stades :

Cultes

Bouddhisme

Il existe plusieurs pagodes bouddhistes (wat) à Phnom Penh : Modèle:Colonnes

Islam

Catholicisme

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Articles connexes

Modèle:Autres projets Modèle:Catégorie principale

Bibliographie

Liens externes

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