Hélène Carrère d'Encausse

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Hélène Carrère, dite Hélène Carrère d'Encausse, née Zourabichvili le Modèle:Date de naissance- à Paris et morte le Modèle:Date de mort- dans la même ville, est une historienne et femme politique française d'origine géorgienne.

Membre de l'Académie française à partir de 1990, elle occupe le poste de secrétaire perpétuel de l'institution de 1999 à sa mort : elle est la première femme à occuper cette fonction.

Elle est députée européenne de 1994 à 1999, élue sur la liste d'union RPR-UDF.

Spécialiste renommée de la Russie et du monde slave, elle est cependant critiquée pour sa proximité et son indulgence à l'égard de Vladimir Poutine et de son cercle de pouvoir.

Biographie

Famille et jeunesse

Hélène Zourabichvili est la fille de l'économiste et philosophe géorgien Georges Zourabichvili, issu de la famille Zourabichvili (qui sombre dans une grande pauvreté après la révolution russe<ref>Françoise Monier, « Hélène Carrère d'Encausse, Modèle:Nombre, secrétaire perpétuel de l'Académie française », L'Express, 20 janvier 2000.</ref> et émigre vers la France), et de Nathalie von Pelken, d'origine germano-russe<ref name="Lesegretain" />. Elle naît le Modèle:Date de naissance- dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]]<ref>Tables décennales (1923-1932) de l'état civil des actes de naissance de la [[Mairie du 16e arrondissement de Paris|mairie du Modèle:16e de Paris], sur canadp-archivesenligne.paris.fr.</ref>. Elle a un frère, Nicolas. Elle est par ailleurs la cousine de Salomé Zourabichvili, fille de son oncle Lévan et Modèle:5e présidente de la Géorgie.

Elle apprend d'abord le russe, puis, à partir de quatre ans et demi, le français, chez des amis de ses parents, en Bretagne<ref>Modèle:Lien web, 3 min 25 s.</ref>. D'abord installée à Bordeaux, elle quitte la ville pour Paris avec sa mère après l'assassinat de son père en 1944<ref name="Bardèche">Modèle:Ouvrage.</ref>. Elles y logent d'abord à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de Paris, rue Daru<ref name="Bardèche"/>. Elle prend des cours de russe et de littérature russe à la paroisse<ref name="Lesegretain"/>, puis fait ses classes au lycée Molière<ref>À voix nue 1/5, 15 min 30 s.</ref>,<ref name="Le Monde">Modèle:Lien web.</ref>.

Née apatride, elle devient française en 1950, à l'âge de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web, 20 min 40 s.</ref>.

Le Modèle:Date-, elle épouse, à Paris, Louis Édouard Carrère, dit Carrère d'Encausse (né en 1928), assureur, fils de Georges Carrère et de Paule Dencausse. Ils ont trois enfants : Emmanuel (1957), Nathalie (1959) et Marina (1961).

Formation et carrière universitaire

Hélène Carrère d'Encausse est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris<ref name="Madame">Modèle:Lien web.</ref> (section Service public<ref>Modèle:Lien web.</ref>, promotion 1952<ref>Modèle:Article.</ref>), docteur (1963)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et docteur ès lettres (1976)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dirigée par Maxime Rodinson, sa thèse porte sur les « émirats ouzbeks, d'Alexandre II à Lénine »<ref name="Le Monde"/>. Hélène Carrère d'Encausse envisage ensuite de présenter le concours d'entrée à l'École nationale d'administration, avant d'y renoncer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Professeur d'histoire à l'université Paris-I puis à l'IEP de Paris (1969), elle est directrice d'études à la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) et administratrice de l'Modèle:Lien<ref name="Élection"/>.

Professeure invitée dans plusieurs établissements nord-américains et japonais, elle est docteur honoris causa de l'université de Montréal et de l'université catholique de Louvain.

Elle se fait remarquer, en 1978, en annonçant « la fin de l'URSS » dans son livre L'Empire éclaté<ref group=n>Titre trouvé par son éditeur.</ref>, non pas grâce aux entreprises délibérées de Ronald Reagan ou de Jean-Paul II, mais, selon elle, à cause de la forte natalité des républiques musulmanes d'Asie centrale. Cette annonce s'est révélée partiellement non fondée : l'URSS implosa certes, mais le mouvement sécessionniste partit des pays baltes, la partie la plus européanisée de l'Union soviétique, alors que les républiques musulmanes restèrent globalement calmes jusqu'à leur accession à l'indépendance<ref>https://www.franc-tireur.fr/helene-carrere-dencausse-la-groupie-poutiniste, Yann Barte, « Hélène Carrère d'Encausse : La groupie poutiniste », Franc-Tireur, 11 janvier 2023.</ref>. Le Monde note toutefois que Modèle:Citation<ref name="Le Monde"/>.

Engagements politiques

Hélène Carrère d'Encausse est présidente du conseil d'administration de Radio Sorbonne de 1984 à 1989<ref>« Associations Sorbonne Radio France et Télé-Sorbonne (1901 ; 1965 ; 1978-2005) », sur le site des Archives nationales.</ref> et membre de la Commission de la nationalité en 1987-1988<ref name="Madame"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lors de l'élection présidentielle de 1988, elle est membre du comité de soutien à la candidature de Raymond Barre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, elle devient présidente du Comité national pour le « oui » à Maastricht, créé par Jack Lang<ref name="Lesegretain"/>,<ref group=n>Et satellite du Comité international, emmené, lui, par Umberto Eco et Elie Wiesel (Modèle:Lien web).</ref>. Elle se revendique à cette occasion de la Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref> et décrit le traité comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Durant cette même année, elle crée, avec Kofi Yamgnane et Claude Sérillon, la Fondation pour l'intégration républicaine<ref>Modèle:Lien web.</ref> et occupe le poste de conseillère spéciale auprès de Jacques Attali, président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD)<ref>Modèle:Lien web, 14 min 35 s.</ref>, participant ainsi à l’élaboration d’une politique d’assistance à la transition économique dans les anciens États communistes<ref name="Lesegretain"/>.

Le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, elle accepte, sur les instances de Jacques Chirac<ref>À voix nue 3/5, 19 min 35 s.</ref>, d'être candidate aux élections européennes de juin suivant. Elle occupe, derrière Dominique Baudis, la deuxième position sur la liste UDF-RPR et, bien qu'étant plus proche des positions de l'UDF, doit adhérer au RPR à l'occasion de sa candidature<ref>« La préparation des élections européennes : Modèle:Mme Carrère d'Encausse représentera le RPR derrière M. Baudis », Le Monde, 28 avril 1994.</ref>.

Élue députée européenne, elle est vice-présidente de la commission des Affaires étrangères, de la Sécurité et de la Politique de défense durant son mandat entier, qui échoit en Modèle:Date-<ref>Fiche sur le site du Parlement européen.</ref>.

Nommée par décret en date du Modèle:Date-<ref>Lien du décret, legifrance.gouv.fr, consulté le 6 août 2021.</ref> vice-présidente de la Commission des archives diplomatiques<ref name="Lesegretain"/>, elle préside la commission des sciences de l'homme au Centre national du livre (CNL) de 1993 à 1996. En 1996, elle fait partie des personnes dont le nom circule pour succéder à Jean Favier à la tête de la Bibliothèque nationale de France, mais Pierre-Jean Remy lui est préféré<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1996-1997, elle est membre du Comité pour la commémoration des origines : de la Gaule à la France<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle est nommée en 1998 au Conseil national du développement des sciences humaines et sociales. En 2004, elle devient présidente du conseil scientifique de l'Observatoire des statistiques de l'immigration et de l'intégration<ref name="Lesegretain">Modèle:Lien web.</ref>. Elle est également membre du comité de parrainage du Collège des Bernardins<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Hélène Carrère d'Encausse-FIG 2010.jpg
Hélène Carrère d'Encausse en 2010.

En 2017, elle intègre le comité d'éthique de la chaîne de télévision russe RT, requis par le Conseil supérieur de l'audiovisuel dans la perspective du développement de ses activités en France<ref>Marion Van Renterghem, « Comment Vladimir Poutine s'invite dans la présidentielle française », Vanity Fair, 21 avril 2017.</ref>, puis décide de le quitter<ref>« Nous avons été prudents » vis-à-vis de la chaîne RT France, affirme le CSA, Le Monde, 22 septembre 2017.</ref>.

Début 2022, en amont de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, elle présente à de multiples reprises cette perspective comme impossible, répétant en cela le narratif du Kremlin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Académie française

Le Modèle:Date-, après avoir été sollicitée par Henri Troyat<ref>Modèle:Lien web, 2 min 55 s.</ref>, Hélène Carrère d'Encausse est élue au [[Liste des membres de l'Académie française#Fauteuil 14|Modèle:14e]] de l'Académie française, laissé vacant par Jean Mistler. Elle l'emporte par Modèle:Nombre contre 9 à André Sernin et 2 bulletins marqués d'une croix<ref name="Élection">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=n>Son épée d'académicienne est créée par l'orfèvre Goudji (L'Estampille - L'Objet d'art, juillet 2007, Modèle:P.) et son habit vert par Pierre Cardin.</ref>. Elle est accueillie sous la Coupole par Michel Déon le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Son épée d'académicienne a été réalisée par le sculpteur franco-géorgien Goudji<ref name="Le Monde"/>.

Elle est élue secrétaire perpétuel de l'Académie le Modèle:Date-, avec Modèle:Nombre sur 31, en remplacement de Maurice Druon, démissionnaire de cette fonction<ref name="SecPep">Modèle:Lien web.</ref>. Elle est la première femme à accéder à ce poste<ref name="SecPep"/>.

Elle est par ailleurs membre associé de l'Académie royale de Belgique, membre étranger de l'Académie des sciences de Russie, de l'Académie de Roumanie et de l'Académie d'Athènes, et membre d’honneur de l'Académie russe des Beaux-Arts et de l'Académie des sciences de Géorgie.

Le Modèle:Date-, à la suite du décès de Jean-Denis Bredin, elle devient officiellement la doyenne (la plus anciennement élue) de l'Académie française. Le Modèle:Date-, après la mort de René de Obaldia, Hélène Carrère d'Encausse devient également la doyenne d'âge de l'Académie.

Mort et hommages

Fichier:Hélène Carrère d'Encausse à l'Académie française 2 2023.jpg
Hélène Carrère d'Encausse en 2023.

Hélène Carrère d'Encausse meurt le Modèle:Date de décès- à Paris, à l’âge de Modèle:Nobr. Son décès est annoncé par un communiqué de ses enfants précisant qu'Modèle:Citation<ref name="L'historienne Hélène Carrère d'Encausse, première femme à la tête de l'Académie française, est morte">Modèle:Lien web.</ref>.

L'ancien ministre socialiste de la Culture Jack Lang réagit en déclarant qu’elle était Modèle:Citation et estime que Modèle:Citation<ref name="L'historienne Hélène Carrère d'Encausse, première femme à la tête de l'Académie française, est morte" />. Le président russe, Vladimir Poutine, salue une Modèle:Citation et déclare se souvenir Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'université Paris-1-Panthéon Sorbonne, où elle a occupé le poste de professeur d'histoire contemporaine, rend également hommage à Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ses obsèques ont lieu en l'église Saint-Germain-des-Prés (Paris), en présence de nombreux académiciens et de la grande-duchesse consort de Luxembourg María Teresa<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un hommage national présidé par Emmanuel Macron lui est rendu aux Invalides le 4 octobre, alors que le président de la République et son épouse avaient salué le Modèle:Citation d'une femme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Prises de position

Non-féminisation de la langue française

Hélène Carrère d'Encausse utilise le titre non féminisé de Modèle:Citation aussitôt après son élection<ref name="SecPep"/> car, disait-elle, Modèle:Citation

Au sein de l'Académie française, elle est ainsi opposée à la féminisation des titres et fonctions en français<ref>Modèle:Article.</ref>.

Après une déclaration officielle de l'Académie le Modèle:Date- qualifiant l'écriture inclusive de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Bertrand Louvel, premier président de la Cour de cassation, adresse une lettre à l'Académie française pour lui demander de revoir ses recommandations sur la question de la féminisation des titres et fonctions. Il écrit : Modèle:Citation Dans sa réponse officielle, Hélène Carrère d'Encausse annonce pour la première fois l'intention de l'Académie de se pencher sur les règles de féminisation, vu l'évolution des usages<ref name=":6"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":5"/>. À sa demande, est constituée une équipe de quatre académiciens, qui remet en 2019 un rapport se prononçant en faveur de l'emploi du féminin pour plusieurs noms de métiers<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, sur le site Internet de l'Académie française, Hélène Carrère d'Encausse est qualifiée d'« historienne » (usage du féminin), mais reste « secrétaire perpétuel », « président », « commandeur », « officier »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Positions à l'égard de la Russie de Poutine

Fichier:Vladimir Putin 24 October 2000-1.jpg
Hélène Carrère d'Encausse et Vladimir Poutine en 2000.
Fichier:Dmitry Medvedev and Hélène Carrère d’Encausse.jpg
Le président russe Dmitri Medvedev décerne l'ordre de l'Honneur à Hélène Carrère d'Encausse en 2009.

La proximité et l'indulgence d'Hélène Carrère d'Encausse à l'égard de Vladimir Poutine et son cercle de pouvoir lui sont reprochées de la part de ses confrères universitaires<ref name="LM2023" />. Elle justifie le pouvoir autoritaire dont fait usage Poutine : Modèle:Citation. En 2014, elle ménage le président russe sur l'annexion de la Crimée en affirmant : Modèle:Citation<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

En 2017, elle accepte de rentrer au comité d'éthique de la chaine de propagande russe RT (Russia Today) Modèle:Citation, avant de s'en retirer. En 2016, Mariani avait notamment organisé un voyage polémique en Crimée, et avait rencontré le dictateur syrien Bachar el-Assad<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Après le début de la guerre en Ukraine le Modèle:Date-, sa position évolue. Alors qu'elle déclare, le Modèle:Date-, sur LCI : Modèle:Citation à propos de la défense de la ville de Bakhmout<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":1" />, ajoutant qu'à son avis Modèle:Citation, elle n'a ensuite Modèle:Citation

Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises

Lors des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises, Hélène Carrère d'Encausse estime que les résidents des banlieues viennent directement de Modèle:Citation et justifient que le nombre d'enfants Modèle:Citation est causé par la surpopulation dans les appartements en conséquence de la Modèle:Citation des habitants<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Reconnaissance

Décorations

Prix

Fichier:Oullins - Place Hélène Carrère d'Encausse - Depuis l'angle nord-ouest.jpg
Place Hélène-Carrère-d'Encausse à Oullins.

Honneurs

Fichier:Oullins - Place Hélène Carrère d'Encausse - Plaque.jpg
Plaque de la place Hélène-Carrère-d'Encausse à Oullins.

Œuvres

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

Modèle:Liens

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