Frontière linguistique mosellane

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Fichier:Carte moselle germanophone 2.JPG
La frontière linguistique entre la Moselle germanophone (blanc cassé) et la Moselle romanophone (gris).

La frontière linguistique mosellane est une frontière linguistique qui divise le département français de la Moselle en deux régions linguistiques : la Moselle romanophone d'un côté et la Moselle germanophone de l'autre, sachant que ces deux territoires sont de taille à peu près égale au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le nord-est de l'arrondissement de Briey, historiquement germanophone, est également concerné par cette limite linguistique.

Le tracé de la frontière entre ces deux régions reste assez stable au cours des siècles jusqu'à la guerre de Trente Ans en 1618. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il suit approximativement une ligne rejoignant les communes germanophones de Volmerange-les-Mines (nord-ouest) et Walscheid (sud-est). La frontière se prolonge à l'Ouest en Lorraine belge, séparant la Gaume et le pays d'Arlon, ainsi qu'à l'Est dans les Vosges où elle devient la frontière linguistique alsacienne.

Géographie linguistique

Fichier:Dialectes de Moselle.svg
Les dialectes du département de la Moselle.

La frontière linguistique mosellane sépare le département de la Moselle en deux régions linguistiques qui sont de taille à peu près égale au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="N">En 1945, d'après Maurice Toussaint, sur les 763 communes du département de la Moselle 370 étaient « germaniques », 30 « bilingues » et 363 « françaises » (cf. La frontière linguistique en Lorraine, Paris, 1955).</ref> :

Histoire

D'après les travaux d'Alain Simmer, qui reprennent en partie ceux de Modèle:Lien, cette frontière linguistique est très ancienne ; ses racines remonteraient à l'époque de l'Empire romain avant les grandes invasions du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Simmer 2013"/>. Selon Modèle:M. Martino, la frontière linguistique est Modèle:Citation au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Martino 2009"/>.

Avant l'avènement de l'Empire romain, le territoire qui deviendra la Moselle était déjà habité depuis près de cinq siècles par les Celtes médiomatriques<ref>Pascal Flotté et Matthieu Fuchs, Carte archéologique de la Gaule : 57/1 Moselle, Paris, 2004 Modèle:ISBN</ref> qui parlaient au minimum le gaulois. Modèle:M. Raepsaet suppose que, à l'arrivée de César, les Trévires et les Médiomatriques parlaient possiblement le « vieux teuton » et que la langue gauloise ne fut importée chez ces peuples qu'après leur destruction presque complète et leur remplacement par des colonies<ref>Institut archéologique du Luxembourg, Annales de l'Institut archéologique du Luxembourg, Arlon, 1894, Modèle:Page</ref>.

D'après Laurent Martino, les dialectes franciques du département mosellan ont pour origine les Francs et leur langue installés en Lorraine à la suite des grandes invasions<ref name="Martino 2009">Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, 2009, Modèle:ISBN, Modèle:Page</ref>. Selon Alain Simmer, les divers dialectes de la partie germanophone de la Moselle sont issus des parlers celto-germaniques de la Gaule belgique et non de la langue de l'envahisseur Franc<ref name="Simmer 2013"/>. Sachant que, dans le reste de la France, les Francs n'ont pas imposé leur langue aux Gallo-romains<ref>Peter A. Machonis, Histoire de la langue : du latin à l'ancien français, University Press of America, 1990, Modèle:P.</ref>, fait qui s'expliquerait par le faible nombre des conquérants francs par rapport aux Gallo-romains<ref>Département de l'instruction publique, Journal de l'instruction publique, volume 3, Montreal, 1859, Modèle:P.</ref>.

Concernant cette époque, Augustin Calmet fait la remarque suivante : Modèle:Citation<ref>Augustin Calmet, Histoire ecclésiastique et civile de Lorraine, tome 1, 1728.</ref>.

Cette frontière linguistique était fixée à un moment donné entre Puttigny et Vannecourt<ref>Marie-Jeanne Demarolle, Frontières en Europe occidentale et médiane de l'Antiquité à l'an 2000, Metz, 2001 Modèle:ISBN</ref>.

Paul Levy dans "Histoire linguistique d'Alsace et de Lorraine" associe le tracé le plus récent de cette frontière aux points fortifiés de la route Metz-Strasbourg. Effectivement, on remarque que cette frontière au nord de Metz coïncide avec celle du comté de Luxembourg, Metz et ses environs restant plus en relation administrative, militaire et économique avec le monde roman (garnisons d'expression romane). Paul Levy écrit "la propagation d'une langue appartient (..) au domaine de la colonisation intérieure", bien loin de l'idée d'une frontière linguistique résultant directement des "grandes invasions". En fait, cette frontière, s'est déplacée d'ouest en est au fil des siècles, sous la poussée romane, surtout une poussée militaire et administrative se traduisant par l'installation de personnels et de leur famille de langue romane. Ce n'est pas l'idée d'envahisseurs germaniques qui auraient importé leur langue jusqu'à cette frontière mais, au contraire, celle d'une avancée romane qui aurait sans cesse repoussé cette frontière.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Vers l'an 1000, la frontière suivait une ligne Rédange, Moyeuvre, Vigy, Many, Mulcey, Réchicourt-le-Château, Turquestein-Blancrupt, avant de longer la crête des Vosges jusqu'au sud de l'Alsace.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, d'après Modèle:Lien, la frontière linguistique passait par : Hussigny, Thil, Tiercelet, Brehain-la-Ville, Boulange, Fontoy, Lommerange, Hagondange, Luttange, Hessange, Saint-Hubert, Marcourt, Chémery, Brulange, Château-Bréhain, Dalhain, Haboudange, Hampont, Donnelay, Maizières-lès-Vic, Hellocourt, Ibigny, Hattigny, Saint-Quirin, Turquestein<ref name="Simmer 2013">Alain Simmer, Peuplement et langues dans l'espace mosellan de la fin de l'Antiquité à l'époque carolingienne, Université de Lorraine, 2013 (lire en ligne)</ref>.

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Fichier:Platt 1630.svg
La frontière linguistique en Moselle aux environs de l'an 1630.

Stable jusqu'alors, différents événements vont désormais modifier l'usage des langues et le tracé de la frontière.

D'abord la guerre de Trente Ans (surtout dans le Sud-Est du département et à l'Ouest de Thionville)<ref>Gérard Botz, Langue et culture régionales des pays mosellans, dernière mise à jour le 26/05/07.</ref>, car la région est tellement dévastée en 1648 qu'il faut faire appel à des colons, notamment picards<ref group="N">Plusieurs familles de Picards, envoyées dans la châtellenie de Dieuze, s'établirent dans les villages abandonnés et en 1697, on en comptait plus de 40. Leur origine n'était pas encore oubliée dans le canton, longtemps après la réunion de la Lorraine à la France, et les indigènes ne voyaient pas de bon œil ces étrangers (cf. Lepage, Le département de la Meurthe : statistique historique et Administrative, 1843).</ref> et savoyards, pour repeupler la région, en particulier le secteur de Dieuze<ref name="Lepage Meurthe 1843"/>. Mais il est également important de noter par ailleurs que de très nombreux colons d’origines germaniques diverses et notamment des régions de montagne où la terre cultivable était insuffisante (Suisse alémanique, Tyrol, Bavière, Bataves, etc.) sont venus s’implanter dans les régions germanophones de la Moselle, et se sont parfaitement intégrés dans la mesure où leurs langues ou dialectes d'origine, n’étaient pas très éloignés de la langue francique lorraine. Après cette guerre, Les localités de Rédange, Russange et Nondkeil devinrent quasiment des enclaves linguistiques.

En 1685, une ordonnance de Louis XIV n'autorise que le français pour les actes officiels, mais elle ne peut plus être appliquée après le retour du duc Léopold sur ses terres lorraines.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La frontière linguistique marquait autrefois la limite entre le bailliage de Nancy et le bailliage d'Allemagne du duché de Lorraine jusqu'à la réforme territoriale de 1751. Sous le règne de Stanislas, beau-père de Louis XV, l'intendant Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière promulgue un texte qui impose le français dans les actes officiels en Lorraine. Sachant qu'en Lorraine allemande, jusqu'en 1748, les délibérations officielles s'y faisaient en allemand, l'instruction s'y donnait en allemand, la justice s'y rendait aussi en allemand dans toutes les instances<ref>Henri de Sybel, Les droits de l'Allemagne sur l'Alsace et la Lorraine, Bruxelles, 1871</ref>.

La Révolution française, divisée à ses débuts (voir les cahiers de doléance de Forbach), impose l'usage du français après la prise de pouvoir des jacobins. En 1790, plusieurs communes du District de Longwy étaient toujours germanophones d'après une citation lors de débats sur les futures limites départementales : Modèle:Citation<ref name="Masson">Jean-Louis Masson, Histoire administrative de la Lorraine : des provinces aux départements et à la région, Paris, éditions Fernand Lanore, 1982</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Limite linguistique de la Meurthe (Premier Empire).png
La frontière linguistique de la Meurthe au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Napoléon III prend des mesures radicales pour faire progresser le français au détriment du francique (politique scolaire en particulier)<ref>Pétition en faveur de l'enseignement simultané du Français et de l'Allemand dans les écoles primaires de la Lorraine Allemande, Strasbourg, imp. de Le Roux, 1869</ref>. Les épidémies de choléra du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle auraient fait reculer légèrement la frontière linguistique dans l' arrondissement de Thionville<ref>Denis SCHNEIDER, L’impact de la frontière linguistique dans le département de la Moselle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, 2013, Modèle:P. (lire en ligne)</ref>.

En 1843, les communes suivantes sont signalées comme bilingues : Albestroff, Marimont-lès-Bénestroff, Bénestroff, Guinzeling, Nébing, Vahl-lès-Bénestroff, Lostroff<ref name="Lepage Meurthe 1843">Henri Lepage, Le département de la Meurthe : statistique historique et administrative, Nancy, Peiffer, 1843</ref>.

Dans son dictionnaire topographique du département rédigé en 1868, concernant donc la Moselle dans ses anciennes frontières, Ernest de Bouteiller indique que la frontière linguistique commence à Mont-Saint-Martin et qu'elle suit une ligne jusqu'à Uckange, puis d'Uckange à Grostenquin<ref>M. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale, § 12 : « Ethnographie et linguistique ».</ref>.

Prosper de Haulleville, qui se base sur trois sources allemandes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Special Karte der deutsch französischen Grenzländer mit Angabe der Sprache bearbeitet von Heinrich Kiepert, Berlin, Dietrich Reimer, 1867</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Völker und Sprachenkarte von Deutschland und den Nachbarländern im jahre 1866 zusammengestellt von H. Kiepert, Berlin, Dietrich Reimer, 1867</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richard Böckh, Der Deutschen Volkszahl und Sprachgebiet in den europaeischen Staaten. Ein statistische Untersuchung, Berlin, 1870</ref>, dit en 1870 que la ligne de démarcation entre les communes de langue allemande et les communes de langue française est indiquée par Modèle:Citation, parce qu'elle est à cette époque entièrement francisée<ref name="Haulleville 1870"/>. Elle commence en Moselle près de Longwy et de Hussigny, passe à Audun-le-Tiche et Ottange, laisse Havange à droite pour suivre la route de Fontoy qui va à Hayange et à Uckange puis, entre Uckange et Volmerange-lès-Boulay, la frontière linguistique forme un arc de cercle dont Bettelainville est le sommet. Elle suit la vallée de la Nied de Volmerange-lès-Boulay jusqu'à Faulquemont, pour atteindre la limite du département de la Meurthe près de Grostenquin, Landroff, ou Bérig<ref name="Haulleville 1870">Prosper de Haulleville, « Les frontières linguistiques entre l'Allemagne et la France », dans Revue générale, nouvelle série, tome 2, Bruxelles, Charles Lelong, 1870</ref>. Dans le département de la Meurthe, la frontière linguistique part de la source de la Sarre entre la Sarre rouge et la Sarre blanche près de Saint-Quirin, passe à Niderhoff, Lorquin, Ibigny, Azoudange, Languimberg, Bisping, Lostroff, Bourgaltroff et atteint près de Rodalbe la limite du département de la Moselle<ref name="Haulleville 1870"/>.

Des travaux de 1881 observent une progression de la zone romane sur deux secteurs : le premier entre Hayange et Vigy, où il y a une avancée vers le nord de quelques kilomètres ; le second dans le Saulnois, de Dieuze à Albestroff et de Réchicourt-le-Château à Sarrebourg, vers le nord-est sur 15-20 kmModèle:Refnec.

En 1887, les localités du département qui sont situées sur la frontière linguistique sont les suivantes :

Zone germanophone

Rédange, Russange, puis remontant sur la frontière luxembourgeoise jusqu'à l'ouest de Volmerange-les-Mines, Nondkeil, Rochonvillers, Angevillers, Algrange, Volkrange, Veymerange, Florange, à travers Suzange et Serémange-Erzange, à travers Uckange, Bertrange, Guénange, Volstroff, Luttange, Hombourg-Budange, à travers Ébersviller, Piblange, Drogny, Bockange, Rurange-lès-Mégange, Mégange, Guinkirchen, Brecklange, Volmerange-lès-Boulay, Loutremange, Helstroff, Brouck, Bannay, Morlange, Marange-Zondrange, Fouligny, Guinglange, Elvange, Créhange, Mainvillers, Faulquemont, Adelange, Eincheville, Viller, Harprich, Morhange, Racrange, Rodalbe, Bermering, Virming, Neufvillage, Léning, à travers Albestroff, Givrycourt, Munster, Lhor, Loudrefing, Mittersheim, Berthelming, Saint-Jean-de-Bassel, Gosselming, Haut-Clocher, Langatte, Sarrebourg, Buhl-Lorraine, Schneckenbusch, Brouderdorff, Plaine-de-Walsch, Hartzviller, Troisfontaines, Walscheid, Eigenthal, Thomasthal, Soldatenthal<ref name="This 1887"/>.

Zone francophone

Audun-le-Tiche, Ottange, Bure, Tressange, Havange, Fontoy, Nilvange, Marspich, à travers Suzange et Serémange-Erzange, Rémelange, Fameck, à travers Uckange, Richemont, Bousse, Rurange-lès-Thionville, Montrequienne, Mancy, Altroff, Aboncourt, Saint-Bernard, Villers-Bettnach, Burtoncourt, Nidange, Épange, Hinckange, Northen, Condé, Varize, Vaudoncourt, Bionville-sur-Nied, Raville, Servigny-lès-Raville, Hémilly, Arriance, Many, Thonville, Suisse, Landroff, Baronville, Rhode, Pévange, Zarbeling, Lidrezing, Bénestroff, Vahl-lès-Bénestroff, Montdidier, à travers Albestroff, Torcheville, Guinzeling, Lostroff, Cutting, Rorbach-lès-Dieuze, Angviller-lès-Bisping, Bisping, Desseling, Fribourg, Rhodes, Kerprich-aux-Bois, Bébing, Imling, Hesse, Nitting, Voyer, Abreschviller, Lettenbach, Saint-Quirin, Turquestein-Blancrupt<ref name="This 1887">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Constant This, Die deutsch-französische Sprachgrenze in Lothringen, Straßburg, Heitz, 1887, Modèle:P.</ref>.

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}} === Le recul prend une ampleur décisive, lorsqu'après la Seconde Guerre mondiale, le francique est teinté d'une connotation péjorative en raison de sa parenté avec l'allemand. D'après l'INSEE, l'usage du francique aurait beaucoup régressé depuis quelques décennies et ne se maintiendrait que près de la frontière politique.

D'après l'association CBL-ZuZ, au début des années 2010, les derniers dialectophones habitant sur le long de la frontière linguistique sont pour un certain nombre très âgés<ref>Projet de CD "Récits en dialecte" sur culture-bilinguisme-lorraine.org</ref>. En 2016, il persiste encore des particularismes assez forts liés au bilinguisme sur certaines parties du Sud-Est du département, pouvant limiter certaines coopérations intercommunales<ref>Préfet de la Moselle, Schéma départemental de la coopération intercommunale de la Moselle, 31 mars 2016, Modèle:P.32</ref>. On peut noter trois changements récents ou assez récents :
1 Le recul de la grande industrie d'après guerre (HBL)<ref>L'effectif des HBL est de 46.748 personnes en 1957 (sources administratives des HBL) ; le dernier puits de mines est fermé en 2004 (La Houve).</ref>, dirigée depuis Paris, encadrée par des cadres francophones et accompagnée d'une immigration française nivelant le parler local <ref>Ingénieurs presque tous issus d'école françaises du Nord, de Saint-Etienne, ..., Aveyronnais, mineurs du nord, Italiens qui sont devenus plus vite francophones que dialectophones. Cela a abouti à un recul historique de la pratique des langues germaniques, dans la région.</ref> et l'attraction de l'Allemagne, en termes d'emplois renforce considérablement les chances de la langue allemande dans la région, tandis que dans le reste de la France, l'Allemand devient une langue rare (en 2020).
2 Le Land de Sarre a opté récemment pour le bilinguisme (franco-allemand) systématique de sa population<ref> Voir : https://www.lesechos.fr/2014/01/la-sarre-veut-devenir-un-land-bilingue-271408</ref>. En même temps, les religions catholique-lorraine et protestante-sarroise n'ont plus la prégnance de jadis qui limitait les croisements.
3 Modèle:Référence nécessaire sur la question des langues régionales.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Bibliographie complémentaire

  • Alain Simmer, L'Origine de la frontière linguistique en Lorraine, Knutange, 1998 Modèle:ISBN
  • Alain Simmer, Aux sources du germanisme mosellan : La fin du Mythe de la colonisation franque, Metz, 2015 Modèle:ISBN
  • Colette Méchin, Frontière linguistique et frontière des usages en Lorraine, Université de Nancy 2, Presses Universitaires de Nancy, 100 Modèle:P., 1999 (lire en ligne)
  • Gérard Boulanger, Jean-Louis Kieffer, Hans Joachim Kühn, Petite Histoire de la langue francique - Kurze Geschichte der fränkischen Sprache, 52 p., bilingue français - allemand, avec cartes géographiques, édité par Gau un Griis en 1997 Modèle:OCLC.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stephanie Hughes, Bilingualism in North-East France with specific reference to Rhenish Franconian spoken by Moselle Cross-border (or frontier) workers, Université d'Anvers, Belgique, 2005 (lire en ligne)
  • Marie-Noële Denis, Frontières culturelles, linguistiques, politiques : à propos de l'habitat rural traditionnel dans l'est de la France (lire en ligne)
  • Maurice Toussaint, La Frontière linguistique en Lorraine, les fluctuations et la délimitation actuelle des langues française et germanique dans la Moselle, 1955 Modèle:BNF
  • Gallois, Les limites linguistiques du français d'après les travaux récents, Annales de Géographie, Modèle:T.9, Modèle:N°45, 1900
  • Villemin, Ethno-histoire de la pratique religieuse : influence de la limite linguistique en Moselle, 2001 (lire en ligne)
  • Albert Weyland, Moselle plurielle : identité complexe et complexes identitaires, 2010 Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hans Witte, Zur Geschichte des Deutschtums in Lothringen, die Ausdehnung des deutschen Sprachgebietes im Metzer Bistume zur Zeit des ausgehenden Mittelalters bis zum Beginne des 17. Jahrhunderts, 1890 Modèle:BNF
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hans Witte, Deutsche und Keltoromanen in Lothringen nach der Völkerwanderung, die Entstehung des deutschen Sprachgebietes, 1891 Modèle:BNF
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hans Witte, Das deutsche Sprachgebiet Lothringens und seine Wandelungen von der Feststellung der Sprachgrenze bis zum Ausgang des 16. Jahrhunderts, 1894 Modèle:BNF
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martina Pitz, Genuine Übersetzungspaare primärer Siedlungsnamen an der lothringischen Sprachgrenze, Onoma 36, 2002

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