Étienne Macdonald

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Modèle:Infobox Personnalité militaire

Étienne (Jacques-Joseph-Alexandre) MacdonaldModèle:Note, Modèle:1er, né le Modèle:Date de naissance à Sedan (Champagne) et mort le Modèle:Date de décès à Beaulieu-sur-Loire (Loiret), est un général français de la Révolution et un maréchal d'Empire.

Biographie

Origine

Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald<ref name="Le Robert" />,<ref name="BnF" /> est né à Sedan, d'une famille écossaise originaire de l'île de South Uist, dans les Hébrides. Son père, Neil MacEachen (plus tard MacDonald) of Howbeg, protégea la fuite du prince Charles Édouard Stuart vers la France. Neil rejoint en 1767 une quinzaine de jacobites exilés à Sancerre depuis 1752. Neil MacDonald s'y établit avec sa femme Marie-Alexandrine Gonaut et ses enfants, dont Étienne. Ce dernier fut interne au collège de Sancerre<ref>« Macdonald a son exposition », La Nouvelle République, 18/11/2008</ref> avant de poursuivre son instruction à Paris sous la houlette d'un certain chevalier PawletModèle:Sfn. Alors qu'il se destinait initialement à la prêtrise, il fut très marqué par la lecture des récits d'Homère qui l'incitèrent à embrasser la carrière des armesModèle:Sfn.

À sa sortie de l'école, Macdonald fut affecté comme lieutenant à la légion de Maillebois au service de la Hollande le Modèle:Date-. Les tensions entre la Hollande et le Saint-Empire, qui avaient motivé la formation de la légion, s'apaisèrent toutefois rapidement, ce qui entraîna la dissolution du corps et le retour de Macdonald en France. Le jeune homme demeura quelque temps à Sancerre avant de s'enrôler en tant que volontaire dans le régiment de Dillon (futur [[87e régiment d'infanterie|Modèle:87e régiment d'infanterie]]) le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Il se familiarisa alors avec les rudiments de la vie militaire tout en consacrant une partie de son temps libre à la pratique du violon, de la danse et de l'escrimeModèle:Sfn. Il fut successivement promu sous-lieutenant de remplacement le Modèle:Date- et sous-lieutenant le Modèle:Date- de la même annéeModèle:Sfn.

Révolution française

Fichier:Étienne Jacques Joseph Macdonald (1792).jpg
Étienne Macdonald, capitaine aide de camp en 1792, Louis-Édouard Rioult, 1834.

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Après la bataille de Jemappes, il fut fait lieutenant-colonel du Modèle:94e régiment d'infanterie le Modèle:Date- puis chef de brigade (colonel) du [[2e régiment d'infanterie|Modèle:2e d'infanterie]] le Modèle:Date-. Le Modèle:Date- suivant, il fut nommé général de brigadeModèle:Sfn. Conscient des risques encourus par les généraux malchanceux sous la Terreur, Macdonald accueillit fraîchement cette promotion :

Modèle:Citation

Il remplaça Souham au commandement de la Modèle:1re de l’armée du Nord à la fin de l'année 1794. En 1795, dans l'armée du Nord de Pichegru, il poursuivit les Anglais de Frédéric d'York, passa les fleuves gelés et captura avec sa cavalerie la flotte hollandaise prise dans les glaces. Il fut alors promu général de division le Modèle:Date-.

Après avoir servi aux armées du Rhin et d'Italie, il fut nommé gouverneur de Rome et des États pontificaux. En 1799, quand les Français évacuèrent Rome, il fit la campagne contre les armées alliées. Il livra du 17 au Modèle:Date- la bataille de la Trebbia aux Austro-Russes de Souvorov, essuya une lourde défaite et ne parvint à faire sa jonction avec le général Moreau qu'avec une partie de ses forces d'origine.

Consulat et Premier Empire

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Il commande les compagnies versaillaises lors du coup d'État du 18 Brumaire et appuie Napoléon Bonaparte. Après la bataille de Marengo et la campagne des Grisons, Macdonald est envoyé au Danemark comme ministre plénipotentiaire jusqu'en 1803. À son retour, il reçoit le titre de grand officier de la Légion d'honneur. Disgracié pour avoir soutenu le général Moreau sous lequel il avait servi, il vit une période d'exil en Berry. Macdonald achète le château de Courcelles-le-Roy et de Bois-Sir-Aimé. C'est à cette époque qu'il devient gouverneur de la Modèle:7e militaire et il réside à Bourges, rue Jacques-Cœur.

Fichier:Étienne Jacques Joseph Macdonald.jpg
Étienne Macdonald, duc de Tarente, maréchal de France, Jean-Sébastien Rouillard, 1837.

Ce n'est qu'en 1809 qu'il reprend le commandement d'une division en Italie. C'est à Wagram qu'il est nommé maréchal, après avoir enfoncé le centre de l'armée autrichienne sous le feu d'une nombreuse artillerie. À son retour à Paris, en 1810, il est fait duc de Tarente et prend le commandement d'un corps d'armée en Espagne. En 1812, il commande le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:|  }} }} corps en Russie. En 1813, il prend part aux batailles de Lützen et de Bautzen, est sévèrement battu à la Katzbach par le général prussien Blücher et participe enfin à la bataille de Leipzig. Là, il traverse à la nage l'Elster, où périt Poniatowski, et assiste le Modèle:Date- à la bataille de Hanau. Pendant la campagne de 1814, il commande l'aile gauche de l'armée, et assiste à Fontainebleau à l'abdication de Napoléon, à laquelle il contribue.

Restauration et monarchie de Juillet

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Fichier:Marshal MacDonald Tomb Pere Lachaise.JPG
Tombe du maréchal Macdonald au cimetière du Père-Lachaise.

Après l'abdication de Fontainebleau, il accepte la pairie le Modèle:Date-. Dans la nuit du 19 au Modèle:Date-, il part de Paris avec Louis XVIII, et, après l'avoir accompagné jusqu'à Menin, il revient, refuse tout poste de Napoléon, et prend du service dans la Garde nationale comme simple grenadier. Après Waterloo, il est fait grand chancelier de la Légion d'honneur. Au retour des Bourbons, le duc de Tarente reçoit la mission de congédier l'armée de la Loire, créée par Napoléon le Modèle:Date- pour combattre les Vendéens à nouveau révoltés. Il est nommé major-général de la Garde royale de Louis XVIII en Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, il est nommé grand chancelier de l'ordre de la Légion d'honneur, dignité qu'il conserve jusqu'en 1831.

Le Modèle:Date-, il présente à l'Assemblée la couronne royale de Louis-Philippe. Trois autres maréchaux de France l'accompagnent : Molitor, Oudinot et Mortier. C'est sa dernière apparition officielle. Il cesse ses fonctions de grand chancelier de la Légion d'honneur le Modèle:Date- et meurt le Modèle:Date-Modèle:Sfn,<ref>Adolphe Robert, Dictionnaire des parlementaires, Bourloton, Paris, 1891, tome 4, Modèle:P.</ref>, dans son château de Courcelles-le-Roy<ref>Château de Courcelles-le-Roi sur le site Napoléon et Empire.</ref>, à Beaulieu-sur-Loire (Loiret), âgé de Modèle:Nobr, laissant un fils âgé de Modèle:Nobr. Il repose au cimetière du Père-Lachaise (Modèle:Nobr) à Paris.

À Sainte-Hélène, Napoléon émet ce jugement à son égard : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Considérations

L’Encyclopædia Britannica de 1911 dit à son sujet :

Modèle:Citation bloc

Fichier:Le maréchal Macdonald à cheval.jpg
Le maréchal Macdonald à cheval (gravure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Gunther Rothenberg écrit que Macdonald était un excellent commandant malgré sa tendance à surestimer ses propres capacités<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Richard Dunn-Pattison loue également sa « profonde acuité militaire »Modèle:Sfn, tandis que Richard Humble le cite comme « l'un des plus insolites et des plus talentueux des maréchaux »Modèle:Sfn. L'historien John M. Keefe affirme qu'à l'exception de l'échec de la Katzbach, dû selon lui aux déficiences de l'état-major dans les corps français n'opérant pas sous les ordres de Napoléon, la carrière du maréchal fut généralement couronnée de succès<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ce point de vue n'est pas partagé par Archibald Macdonell qui considère que la carrière de Macdonald ne fut qu'une succession de défaites<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Un autre spécialiste, le colonel américain John Elting, porte lui aussi un jugement très critique sur les talents de Macdonald, dont il estime que la nomination a été, plus qu'autre chose, un « boulet » pour Napoléon : « sous le commandement direct de l'Empereur, il [Macdonald] pouvait certes se montrer très efficace ; mais, sitôt abandonné à lui-même, il avait toujours une journée de retard — quand il ne faisait pas retraite inutilement […]. Napoléon disait de Macdonald qu'il était brave mais malheureux, ce qui voulait dire, dans le vocabulaire de l'Empereur, qu'il n'avait pas la présence d'esprit suffisante pour faire face à des changements rapides de situation »Modèle:Sfn. Dans son évaluation des mérites des grands capitaines de l'armée impériale, Oleg Sokolov note une certaine forme de complaisance historiographique à l'égard des compétences de Macdonald, qui ne résiste pas d'après lui à un examen de son bilan en tant que chef de guerreModèle:Sfn. Il écrit :

Modèle:Citation bloc

De fait, les jugements portés sur les états de service de Macdonald font l'objet de débats parmi les historiens. Tout comme Sokolov, le colonel Elting pointe l'influence néfaste des mémoires de l'intéressé — « il s'attribue platement le mérite de combats où il n'était pas présent et rejette la responsabilité de ses erreurs sur ses subordonnés » —, notamment dans l'appréciation de son rôle auprès d'Eugène de Beauharnais durant la campagne d'Italie de 1809, qu'il juge exagéréModèle:Sfn. Sur cet aspect précis de sa carrière, Mike Hallaron prend la défense du maréchal : « coïncidence ou non, la direction des opérations par le vice-roi s'améliora fortement après l'arrivée de Macdonald à l'armée, particulièrement au moment de la bataille du Piave. Et si les Souvenirs de Macdonald sur cette affaire sont peut-être trop durs à l'égard d'Eugène et de ses choix en tant que commandant en chef, il ne faut pas non plus nier la contribution importante de Macdonald à la victoire du Piave et la dépendance du vice-roi à l'endroit de son plus ancien lieutenant-général »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Frederick Schneid est d'avis que même en tenant compte des exagérations du maréchal, « il ne fait guère de doute que Macdonald était un commandant talentueux »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les campagnes de Russie en 1812 et d'Allemagne en 1813 révélèrent toutefois ses limites dès lors qu'il se retrouvait livré à ses propres moyensModèle:Sfn ; en cela, il n'était d'ailleurs pas différent de nombreux maréchaux qui éprouvaient souvent des difficultés à combattre loin du regard de l'Empereur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De même, son action en Espagne ne fut pas très brillante et il échoua dans son principal objectif qui était de pacifier la CatalogneModèle:Sfn.

Cela ne l'empêchait pas d'être attentif aux conditions de vie de ses hommes, qui lui manifestaient en retour leur confianceModèle:Sfn. Il n'hésitait pas en revanche à appliquer une discipline de fer, notamment en Espagne, où les exécutions de pillards au sein de son corps d'armée étaient monnaie couranteModèle:Sfn. Selon Louis Chardigny, Macdonald était un Modèle:Citation, d'un abord froid et réservéModèle:Sfn. Un historien américain le décrit comme « un homme solide, nous dirions même impassible, prudent, honnête et consciencieux », qui « ne se battait pas en duel et ne partageait pas les habitudes de l'homme ordinaire »Modèle:Sfn. Il était réputé pour sa droiture et ses qualités morales, ce qui lui valut le surnom d'« Alceste soldat »Modèle:Sfn. En 1809, alors gouverneur de Styrie, il déclina ainsi une forte somme d'argent offerte par les notables locaux en récompense de son administration aviséeModèle:Sfn. Sur ses terres de Courcelles, il s'érigea en protecteur des pauvres, écrivant à sa fille en pleine campagne de 1814 : Modèle:CitationModèle:Sfn. Jacques Jourquin le qualifie de Modèle:CitationModèle:Sfn, mais ce jugement est tempéré par Richard Humble, qui souligne que Macdonald était « particulièrement adaptable » aux changements de régimeModèle:Sfn, et par le colonel Elting qui évoque les circonstances troubles de son accession au commandement de l'armée de NaplesModèle:Sfn. Ce dernier auteur ne fait pas pour autant l'impasse sur les qualités de Macdonald : « très brave, énergique, grand et bien bâti, avec une voix faite pour le commandement et une autorité naturelle émanant de sa personne, il savait se faire obéir y compris des recrues révolutionnaires »Modèle:Sfn.

Titres, décorations et distinctions

Fichier:Statue du maréchal Macdonald au Louvre.jpg
Statue du maréchal Macdonald sur la façade nord du pavillon de Rohan au palais du Louvre, à Paris.

Armoiries

Figure Blasonnement
Fichier:Arms of Clan Macdonald of Macdonald.svg Armes du clan Donald : Ecartelé : au I, d'argent, au lion de gueules ; au II, d'or, au dextrochère armé de gueules tenant une croix recroisetée au pied fiché ; au III, d'or, à la galère de sable, pavillonnée et girouettée de gueules ; ; au IV, de sinople, au saumon nageant d'argent ; sur le tout, d'or, à une aigle de gueules chargée d'une galère de sable.
Modèle:Armoiries avec ornements communs Sous le Premier Empire : maréchal d'Empire (Modèle:Date-), Modèle:1er duc de Tarente et de l'Empire (Modèle:Date-), légionnaire (Modèle:Abréviation discrète), puis grand officier (Modèle:Date-), puis grand aigle de la Légion d'honneur (Modèle:Date-), grand chancelier de la Légion d'honneur (Modèle:Date-),

Écartelé : au 1, d'argent, au lion de gueules ; au 2, d'or, à un dextrochère, armé de gueules, tenant une croix recroisetée au pied fiché du même ; au 3, d'or, à une galère de sable, pavillonnée et girouettée de gueules ; au 4, de sinople, au saumon d'argent ; au chef des ducs de l'Empire brochant.<ref name="heraldique-europeenne">Source : www.heraldique-europeenne.org</ref>,<ref name="RIETSTAP">Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments</ref>,<ref name="Roret1854">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="pouliquen">La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr</ref>

Modèle:Armoiries avec ornements communs Sous la Restauration française : chevalier (Modèle:Date-), puis commandeur (Modèle:Date-), puis grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (1820), chevalier du Saint-Esprit (Modèle:Date-), pair de France (Modèle:Date-, duc et pair le Modèle:Date-, lettres patentes du Modèle:Date-),

Ecartelé : au I, d'argent, au lion de gueules ; au II, d'or, au dextrochère armé de gueules, mouvant du flanc sénestre, tenant une croix recroisetée au pied fiché ; au III, d'or, à la galère de sable, pavillonnée et girouettée de gueules, sur une mer se sinople, chargée d'un saumon d'argent ; au IV, d'argent, à l'arbre arraché de sinople, chargé d'une aigle d'or (alias de sable), à la champagne cousue d'or, chargée d'un scorpion de sable, posé en bande ; au croissant de gueules, brochant en cœur sur l'écartelé.<ref name="heraldique-europeenne"/>

Iconographie

Fichier:Arc de Triomphe mg 6829.jpg
Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Est, Modèle:13e et Modèle:14e.

Unions et postérité

Étienne Macdonald se marie à trois reprises :

  1. Le Modèle:Date- à Saint-Germain-en-Laye, avec Marie-Constance Jacob (Port-Louis, 1771 - Paris, Modèle:Date-), fille de Charles Jacob de Monloisir, trésorier de France à l'île Bourbon, dont :
  2. Le Modèle:Date- à Paris, avec Félicité-Françoise (Paris, Modèle:Date- - château de Frémigny en Seine-et-Oise, Modèle:Date-), sœur de Charles-Tristan de Montholon (1783-1853) et fille adoptive de Charles-Louis de Sémonville (1759-1839), dont :
  3. Le Modèle:Date-, avec Ernestine-Thérèse Gasparine (Hambourg, Modèle:Date- - Paris, Modèle:Date-), fille de Jean-François de Bourgoing (1748-1811) et de Marie-Benoîte-Joséphine Prévost de La Croix, dont :

Louis Chardigny note qu'Modèle:CitationModèle:Sfn.

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Sources et bibliographie

Liens externes

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