Ésope

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Ésope représenté dans une édition allemande des Fables, de 1479.

Ésope (en grec ancien Modèle:Lang / Modèle:Lang, {{#switch: e

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}}) est un écrivain grec d'origine phrygienne, à qui l’on a attribué la paternité de la fable.

Biographie

Conjectures et faits historiques

Il n'existe rien de certain sur la vie d'Ésope. Le témoignage le plus ancien est celui d'Hérodote, selon lequel Ésope avait été esclave de Ladmon, avec Rhodopis<ref>Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}}, II, 134. Cité par Modèle:Harvsp.</ref>. Cette information est reprise plus tard par Héraclide du Pont, qui le présente comme originaire de Thrace, près de la mer Noire, une thèse que semble confirmer un certain Eugeiton<ref>cité par Suidas.</ref> qui affirme qu’Ésope était de Messembrie, ville des Cicones, sur la côte de Thrace.

Selon Émile Chambry, Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Selon Chambry encore, Modèle:Citation

Quant à l'époque où il a vécu, il règne la même incertitude. Si l'on suit Hérodote, qui en fait un contemporain de Rhodopis, il aurait vécu entre -570 et -526. Phèdre le place entre 612 et 527<ref>Modèle:Harvsp.</ref> avant Jésus-Christ.

Selon une thèse de M. L. West, c'est à Samos que se serait formée sa légende<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Vie légendaire

Maxime Planude, érudit byzantin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, a popularisé une Vie d’Ésope à partir d'un matériau datant probablement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce texte rassemble des traditions diverses, certaines anciennes, d'autres de l'époque romaine. L’emprunt le plus important est celui fait à Babylone, transposant pour Ésope un récit de la vie d'Ahiqar, qui circulait en Syrie à cette époque<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Jean de La Fontaine a lui-même adapté ce récit et l'a placé en tête de son recueil de fables sous le titre La Vie d'Ésope le Phrygien.

Fichier:Aesop and Priests by Francis Barlow 1687.jpg
L'esclave Ésope au service de deux prêtres, par F. Barlow, 1687.

Selon ce récit, Modèle:Citation bloc


Selon la légende, Ésope, ayant rêvé une nuit que la Fortune lui déliait la langue, s'éveille guéri de son bégaiement. Acheté par un marchand d'esclaves, il arrive dans la demeure d'un philosophe de Samos, Xanthos (dont le nom signifie « Blond »), auprès duquel il rivalise d'astuces et de bons mots, et contre lequel il livre un combat incessant.

Finalement affranchi, il se rend alors auprès du roi Crésus pour tenter de sauvegarder l'indépendance de Samos. Il réussit dans son ambassade en contant au roi une fable. Il se met ensuite au service du « roi de Babylone », qui prend grand plaisir aux énigmes du fabuliste. Il résout aussi avec brio les énigmes qu'aurait posées à son maître le roi d'Égypte.

Fichier:Death of Aesop woodcut 1489.jpg
La mort d'Ésope, illustration d'un Ysopet espagnol de 1489.

Voyageant en Grèce, il s'arrête à Delphes, où, toujours selon la légende, il se serait moqué des habitants du lieu parce que ceux-ci, au lieu de cultiver la terre, vivaient des offrandes faites au dieu. Pour se venger, les Delphiens l'auraient accusé d'avoir volé des objets sacrés et condamné à mort. Pour se défendre, Ésope leur raconte deux fables, La Grenouille et le Rat et L'Aigle et l'Escarbot, mais rien n'y fait et il meurt précipité du haut des roches des Phédriades<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Un personnage littéraire

On a souvent mis en doute la réalité historique de la prodigieuse destinée de cet ancien esclave bègue et difforme qui réussit à se faire affranchir et en vient à conseiller les rois grâce à son habileté à résoudre des énigmes.

Modèle:Citation.

Ésope était déjà très populaire à l’époque classique, comme le montre le fait que Socrate lui-même aurait consacré ses derniers moments de prison avant sa mort à mettre en vers des fables de cet auteur. Le philosophe s’en serait expliqué au philosophe Cébès de la façon suivante : « Un poète doit prendre pour matière des mythes [...] Aussi ai-je choisi des mythes à portée de main, ces fables d’Ésope que je savais par cœur, au hasard de la rencontre<ref>Platon, Phédon, 61 b.</ref>. »

Le poète Diogène Laërce attribue même une fable à Socrate, laquelle commençait ainsi : « Un jour, Ésope dit aux habitants de Corinthe qu'on ne doit pas soumettre la vertu au jugement du populaire. » Or, il s'agit là d'un précepte aujourd'hui typiquement associé au philosophe plutôt qu'au fabuliste. Socrate se servait sans doute du nom d'Ésope pour faire passer ses préceptes au moyen d'apologuesModèle:Sfn.

Les fables

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Ésope représenté dans les Chroniques de Nuremberg de 1493.

Modèle:Article détaillé

Le produit d'une tradition orale

Les fables dites d'Ésope sont de brefs récits en prose sans prétention littéraire. Il est presque certain qu'il ne les écrivait pas<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La fable existait avant Ésope, mais celui-ci est devenu tellement populaire par ses bons mots qu'on en a fait le « père de la fable » : Modèle:Citation

Le premier recueil de fables attribuées à Ésope a été compilé par le philosophe Démétrios de Phalère vers 325 av. J.-C., un ouvrage qui a été perdu. Celui-ci a toutefois donné naissance à d’innombrables versions dont l'une a été conservée sous la forme d’un ensemble de manuscrits datant probablement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, collection appelée Modèle:Langue. C’est à celle-ci que l’on se réfère lorsqu’on parle aujourd’hui des « fables d'Ésope ». Elle compte plus de Modèle:Unité, toutes en prose, parmi lesquelles figurent les plus populaires, telles Le Corbeau et le Renard, Le Lièvre et la Tortue, Le Bûcheron et la Mort, Le Vent et le SoleilModèle:Etc Il est probable que le nom d'Ésope a servi à regrouper toutes sortes de récits qui circulaient jusque-là de façon orale et qui présentaient des caractéristiques communesModèle:Sfn. Dans son édition critique, Chambry a retenu 358 fables.

Une des premières traductions françaises est celle faite par le Suisse Isaac Nicolas Nevelet en 1610, qui compte 199 fables<ref>Texte intégral sur Google Livres.</ref>. C'est le recueil qu'a utilisé La Fontaine.

Les continuateurs

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Aesopus moralisatus, 1485.

Modèle:Référence souhaitée :

Il est fort peu probable en revanche que les paraboles attribuées à Jésus de Nazareth (s'il a existé, un contemporain de Phèdre) par les chrétiens et d'abord les évangélistes Modèle:Incise aient pu lui être inspirées par Ésope.

Postérité

Notes et références

Modèle:References

Voir aussi

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Bibliographie

Traductions du grec ancien des Fables et de la Vie

Études

Articles connexes

Liens externes

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