Opérations SAS en Bretagne

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Modèle:Infobox conflit militaire Les opérations SAS en Bretagne furent des opérations menées par des SAS français en Bretagne à partir de la nuit du 5 au Modèle:Date, en soutien au débarquement de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale. Le but de ces commandos était d'empêcher les troupes allemandes présentes en Bretagne de rejoindre le nouveau front ouvert en Normandie. Ce furent les premières troupes alliées engagées sur le territoire français dans le cadre de l'opération Overlord. Ces opérations se terminèrent lorsque l'avance alliée permit de libérer la majeure partie du territoire breton, en Modèle:Date-, à l'exception des ports de Brest, de Lorient et de Saint-Nazaire.

Description des opérations

Contexte

En janvier 1942 en Égypte, le major britannique Stirling, fondateur et chef des SAS, intègre à son unité, le Modèle:Lang, les parachutistes de la France libre de la [[1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine|Modèle:1re Compagnie d'Infanterie de l'Air]] du capitaine Bergé. Ces hommes sont alors chargés d'effectuer des missions de sabotage et de harceler les forces de l'Axe en Crète, en Libye et en Tunisie. De retour en Grande-Bretagne en Modèle:Date-, deux bataillons voient finalement le jour en novembre : le Modèle:3e Bataillon d'Infanterie de l'Air (BIA) sous le commandement du capitaine Pierre Chateau-Jobert, surnommé Conan, et le Modèle:4e BIA dirigé par le commandant Pierre-Louis Bourgoin surnommé « le manchot »<ref name ="Le Point">François Malye, Une Bataille de Corsaires, Le Point, Modèle:P., Modèle:N°, 4 juin 2009.</ref>. Finalement, ces deux unités de parachutistes français sont intégrées au sein de la brigade SAS placée sous le commandement du général Roddy McLeod (remplaçant de Stirling, prisonnier) sous les dénominations de Modèle:3rd SAS et Modèle:4th SAS.

Buts et moyens

Lorsque la Normandie est choisie comme lieu de débarquement, il est vital pour la réussite de l'opération que les Allemands ne renforcent pas rapidement le front. L'opération Fortitude a pour but de faire croire aux Allemands que le débarquement en Normandie n'est qu'une diversion, et qu'un second débarquement est prévu dans le Pas de Calais, afin que les troupes allemandes stationnées dans le Nord de la France et en Haute-Normandie y restent. Pour prévenir le risque que les troupes allemandes stationnées en Bretagne (dont des supplétifs ukrainiens, géorgiens et russes) ne rejoignent rapidement le front normand, les Alliés décident que la nuit précédant le débarquement, 150 SAS français seront larguées en Bretagne afin d'y mener des opérations de sabotage et de guérilla.

Les différentes Résistances Bretonne, sont inconnues des Anglo-Américains au moment du débarquement !

Au 06 Juin, seuls 177 Français du commando KIEFFER font partie du débarquement en Normandie

Les SAS devront par des opérations de sabotage des voies et des moyens de communication, bloquer les Modèle:Unité soldats allemands<ref>Modèle:Lien web</ref> et troupes supplétives, soit huit divisions en Bretagne pendant toute la bataille de Normandie.

Pour cela, à J-1, quatre sticks SAS, respectivement aux ordres des lieutenants Pierre Marienne, Henri Deplante, Botella et Deschamps, embarquent dans deux quadrimoteurs Short Stirling de la RAF à destination de la Bretagne. Ils sont largués deux à deux dans le sud et le nord de la péninsule bretonne afin de préparer le terrain pour d'autres parachutages qui suivront les jours suivants.

Les deux premières équipes sont donc parachutées dans le Morbihan le Modèle:Date- à 0 h 30, heure anglaise, (22 h 30, soir du Modèle:Date- en Bretagne<ref>Modèle:Lien web</ref>), près de Plumelec ; les deux autres sont « droppés » en forêt de Duault dans les Côtes-d'Armor. Leur mission est d'établir deux bases pour mener des opérations de sabotage dont les noms de code sont respectivement Dingson et Samwest.

Ils n' ont pas oubliés que la France a signé en 1940 un Armistice et qu'ils seront donc considérés comme criminels de Guerre.

Les opérations

Fichier:Bretagnesas.png
Zone d'opérations du Modèle:4th SAS en Bretagne

Opération Samwest

Sous le commandement des lieutenants Deschamps et André Botella<ref>Voir le récit du lieutenant SAS André Botella, http://callac.joseph.lohou.fr/botellarecit.html</ref>, 18 hommes du [[2e régiment de chasseurs parachutistes|Modèle:4th SAS français]] furent parachutés près de la forêt de Duault dans les Côtes-du-Nord, à une trentaine de kilomètres de Guingamp. La première phase de la mission consistait à établir une base dans la péninsule bretonne, nom de code Samwest, près de Callac (22), Jusqu'au Modèle:Date-, 114 SAS français furent parachutés sur Samwest.

En se rendant compte du potentiel de la Résistance locale, qui avait protégé les SAS il fut décidé, par Winston CHURCHILL, de leur fournir armes et munitions qui leur faisaient cruellement défaut (Major Smith)

Le Modèle:Date-, l'armée allemande passe à l'assaut du rassemblement, les SAS évacuent Samwest en direction du Morbihan

Opération Dingson

Un premier groupe de 18 hommes (sticks des lieutenants Marienne et Deplante) avait été parachuté entre Plumelec et Guehenno<ref>Modèle:Article</ref>, dans le Morbihan, non loin de Vannes. Leur but était d'établir la base Dingson où seront parachutés ensuite d'autres SAS. Immédiatement après leur parachutage, répéré par l'ennemi, ils furent contraints de combattre des troupes supplétives allemandes (des Ukrainiens et Géorgiens de l'armée Vlassov). Une heure plus tard, le caporal Émile Bouétard, un Breton, la première victime du début de l'opération Overlord<ref name ="Le Point"/>, est blessé près de Plumelec, puis achevé. Marienne avait également perdu dans l'opération ses trois radios, faits prisonniers. 14 des 18 parachutistes purent rejoindre le maquis de Saint-Marcel en cours de mobilisation, distant de 15 km, avec l'aide de la Résistance locale<ref>Jean Paulin, radio parachutiste SAS : la rage au cœur (1958), marabout junior.</ref>. Jusqu'au Modèle:Date-, 160 soldats français du Modèle:4th SAS (dont son commandant, Bourgoin, auquel les Anglais offrirent un parachute tricolore) furent parachutés sur la base Dingson installée dans ce maquis<ref>Musée des parachutistes à Pau (Pyrénées-Atlantiques) "Camp d'Astra".</ref>,<ref> Henry Corta (1921-1998), lieutenant parachutiste SAS : les bérets rouges (1952), amicale des anciens parachutistes SAS. </ref>.

Un grand stock de matériel fut aussi parachuté presque chaque nuit sur la zone de largage (D.Z. ou dropping zone) « Baleine » (située comme le P.C. à la ferme de la Nouette, sur la commune de Sérent), y compris, peu avant l'attaque allemande, quatre jeeps et des mitrailleuses. Les mitrailleuses furent endommagées en arrivant au sol : la puissance de feu de l'escadron motorisé s'en trouva amoindrie. Une partie des survivants de Samwest avait alors rejoint la base Dingson ainsi que quelques cooneys parties venus se réarmer. L' occupant allemand attaqua le maquis le 18 juin. Les pertes, côté français furent d'une trentaine de victimes, les Allemands achevant les blessés Résistants et parachutistes. Après la bataille, les troupes allemandes, aidés de collaborateurs français, profitant d'un uniforme SAS récupéré, traquèrent SAS et maquisards<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Opération Cooney parties

58 parachutistes répartis dans 18 sticks de 3 à 5 hommes furent parachutés dans la nuit du 7 au Modèle:Date- dans le cadre de l'opération Cooney Parties. Largués essentiellement sur le Morbihan et les Côtes-d'Armor sans comité d'accueil, ils étaient chargés du sabotage du réseau ferré breton, ainsi que du réseau électrique et de celui de communication, en parallèle des opérations Samwest et Dingson. Ces 18 sticks, leur mission remplie, devaient rejoindre, quelques jours plus tard, les bases Dingson ou Samwest, pour se réarmer, former les maquisards ou participer à d'autres missions de sabotage.

Opération Grock

Avec la fin de Samwest puis Dingson cette opération débuta le Modèle:Date-. Le capitaine Deplante quitte le secteur de Saint-Marcel, il est chargé de mettre en place l' opération Grog dans les environs de Guern près de Pontivy. Cette organisation, sans base fixe, par parachutages, doit assurer l'armement des bataillons FFI et FTP avec incorporation de SAS pour la formation aux armes reçues.

Opération Lost

L’opération Lost fut le parachutage de sept SAS dans la nuit du 22 au Modèle:Date- au-dessus de la Bretagne, à la suite de la dispersion de la base Dingson (Saint-Marcel). Le major britannique Carry Elwes fut chargé de reprendre contact avec le commandant Bourgoin, afin d'informer le commandement allié, sans nouvelles depuis la bataille de Saint-Marcel. Cette mission impliquait également le retour en Grande-Bretagne d'un officier français chargé de rendre compte.

L'équipe radio, dirigée par le sergent Marty, fut chargée de rejoindre le capitaine Marienne, afin de remplacer son équipe disparue. Le lieutenant Fleuriot et son stick furent chargés de veiller à la sécurité du groupe.

Opération Derry

Cette opération, complètement indépendante des précédentes, fut conduite par la Modèle:2e du Modèle:3rd bataillon SAS du commandant Chateau-Jobert, du 5 au Modèle:Date-. Elle avait pour but de préparer la libération du Finistère, en prévision de l'avance alliée. Ce squadron, aux ordres du capitaine Sicaud, et réparti en 5 sticks, fut parachuté dans la nuit du 4 au Modèle:Date-. Sur les 82 hommes engagés, 4 furent tués et 3 furent blessés.

Réactions des Allemands

Fichier:Bundesarchiv Bild 183-J27288, Frankreich, Bretagne, Einsatz gegen die Resistance.jpg
Militaires allemands effectuant des interrogatoires de civils sur la place du marché, en Bretagne, au Faouet dans le Morbihan.

Outre les tentatives d'encerclement des bases Samwest et Dingson, les Allemands traquèrent les résistants et les parachutistes. Le Modèle:Date- notamment, aidés par un groupe de collaborateurs affiliés à la Gestapo dont Maurice Zeller, les Allemands découvrent et surprennent le PC de Pierre Marienne à Kerihuel, un hameau de Plumelec. Le capitaine Marienne et 17 de ses hommes (6 parachutistes, 8 résistants et 3 fermiers locaux) furent exécutés à l'aube, de façon sommaire. Ils multiplièrent les représailles contre les prisonniers, mais aussi contre la population locale accusée de soutenir les SAS et la Résistance.

Fin des opérations

Fichier:US advance into Brittany.jpg
Plan de la progression alliée en Bretagne - Modèle:1er au 12 août 1944

En août 1944, les Américains réussirent avec la percée d'Avranches à pénétrer en Bretagne. L'insurrection générale fut déclenchée par la Résistance, et la Bretagne rapidement libérée, à l'exception des ports forteresses : Brest, Lorient et Saint-Nazaire. Sur les 450 SAS engagés du Modèle:4e SAS, 70 ont été tués et 197 blessés. Les FFI qui y avaient pris part, encadrés par les SAS, avaient aussi subi de sérieuses pertes : 116 morts dont 30 dans le maquis de Saint-Marcel. Une partie de ces forces forma, dès 1944, le [[41e régiment d'infanterie de ligne|Modèle:41e RI]] dont le drapeau porte l’inscription « Saint Marcel 1944 ». Les SAS, du Modèle:3rd comme du Modèle:4th, rejoignirent Vannes, où ils se regroupèrent. Ceux du Modèle:3rd retournèrent en Angleterre par la Normandie, en prévision d'un second parachutage en France. Le Modèle:4th SAS (ou Modèle:4e de l'infanterie de l'air (BIA)) devenu le [[2e régiment de chasseurs parachutistes|Modèle:2e de chasseurs parachutistes]] en Modèle:Date-, et fut envoyé sur un autre théâtre d'opérations, la Loire : ce fut l'opération Spencer qui put débuter fin août après la réception le Modèle:Date- à Locoal-Mendon, de 10 planeurs Waco contenant chacun une jeep et 3 SAS, ce qui augmentait considérablement la mobilité et la puissance de feu des parachutistes<ref>Photos aux archives départementales du Morbihan</ref>,<ref>Lucien Neuwirth, Mais, après tout… (Ma guerre à 16 ans), Actes Sud, 1994.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le Modèle:3rd SAS (Modèle:3e BIA) changera également de nom, et deviendra le Modèle:3e de chasseurs parachutistes.

Inspirations

Différents films ou téléfilms se sont inspirés de ces opérations pour leur scénario :

  • Le Jour le plus long (Modèle:Lang, 1962) : une scène du film montre des SAS français en action, intervenant avant les parachutages américains sur le Cotentin. 3 parachutistes SAS atterrissent près d'une résistante qui agite une lampe. L'un d'eux qui porte une croix de Lorraine sur sa manche, lui demande s'ils sont en retard (en français dans la version anglaise du film). La résistante les guide ensuite vers un résistant qui les attend sur une ligne de chemin de fer. Les SAS tuent 2 soldats allemands de garde et sabotent la voie. L'explosion fait dérailler un train.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Liens externes

Articles connexes

Bibliographie

Témoignages

Livres historiques

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