Charles II de Bourbon
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique Charles de Bourbon (Moulins, 1433 - Lyon, Modèle:Date), est un prélat français qui fut conjointement archevêque de Lyon (1444-1488) et évêque de Clermont (1476-1488). Il fut brièvement duc de Bourbon et d'Auvergne en 1488.
Biographie
Deuxième fils de Modèle:Souverain3 (1401-1456) et d'Agnès de Bourgogne (1407-1476). Son frère ainé Modèle:Souverain2 hérite du titre de duc de Bourbon et son frère puîné Pierre, seigneur de Beaujeu, épouse en 1474 Anne, la fille de Modèle:Souverain2.
Élection à l'archevêché de Lyon
À la mort de l'archevêque Amédée de Talaru, les chanoines du chapitre cathédral tentent d'imposer au pape et au roi de France leur candidat : Jean de Bourbon. Mais le pape Modèle:Souverain2 tarde à envoyer la confirmation et Jean renonce de lui-même au poste en proposant Charles de Bourbon son neveu<ref group=a>Modèle:P..</ref>. Le chapitre l'élit alors le Modèle:Date à l'âge de Modèle:Nobr. Mais le pape casse l'élection, au mépris de la pragmatique sanction, et impose Geoffroy de Vassali, alors archevêque de Vienne<ref group=a>Modèle:P..</ref>. Ce dernier ne prend jamais possession de l'archevêché. En effet, la famille de Bourbon négocie avec lui et il renonce à son titre en Modèle:Date-. Le roi et le pape acceptent alors la candidature de Charles de Bourbon<ref group=b>Modèle:Harvsp.</ref>.
Régence du diocèse
L'archevêché est administré pendant sa minorité par Jean Rollin, évêque d'Autun, de 1446 à 1447, puis par Jean Du Gué, évêque d'Orléans, de 1447 à 1449, et Jean de Bourbon, évêque du Puy, de 1449 à 1466<ref group=a>Modèle:P..</ref>. Ce dernier mandataire s'appuie pour la gestion du diocèse sur l'abbé de Belleville, Étienne de la Chassagne, qui est évêque in partibus<ref group=b name="Arch 77">Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1461, à l’avènement de Modèle:Louis XI, il est fait abbé de Saint-Vaast, à Arras, et de saint-Austremoine, à Issoire<ref group=b name="Arch 77"/>.
Parcours politique et diplomatique
Avant tout homme de cour, Charles de Bourbon reste toute sa vie un proche du roi, à la fois diplomate et conseiller. La multiplication des bénéfices, son poids politique important et son mécénat montrent qu'il n'appartient plus tout à fait au Moyen Âge, mais déjà en partie à la Renaissance<ref group=b name="Arch 78"/>.
Après le conflit de la ligue du Bien public, Modèle:Souverain2 l'envoie en 1466 auprès du pape Modèle:Souverain2, en tant qu'ambassadeur, avec Thibaud de Luxembourg<ref group="note">« Tres chier et tres ame frere et cousin, nous envoions presentement devers Nostre Saint Pere le pape nostre tres chier et tres ame cousin Charles de Bourbon, arcevesque de Lyon, frere de nostre tres chier et tres ame frere et cousin le duc de Bourbonnois et d'Auvergne, ......... Donne a Mehun sur Loire, le {{#ifeq:jour | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:jour| jour }} }} d'octobre [1466]. LOYS. TOUSTAIN. A nostre tres chier et tres ame frere et cousin le duc de Milan. » Archives de Milan ; publiée par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr rom, Modèle:P., Société de l'histoire de France et Librairie Renouard, Paris, 1887.</ref>.
En 1468, Charles de Bourbon est à Péronne pour négocier la libération du roi auprès de Charles le Téméraire. Il est en effet le cousin germain de ce dernier par sa mère<ref group=b name="Arch 77"/>. L'année suivante, le Modèle:Date-, il signe une lettre patente royale en tant que son conseiller, au Montilz-lèz-Tours, son principal château près de Tours<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref>. En 1470, il suit Modèle:Louis XI à Liège et l'année suivante, il baptise son quatrième fils Charles et en est le parrain<ref group=b name="Arch 77"/>. Cette même année, il est fait prieur de Souvigny et de Saint-Pourçain<ref group=b name="Arch 77"/>.
Lors de la préparation de la clôture définitive de la guerre de Cent Ans en 1475, l'archevêque est à l'abbaye de la Victoire près de Senlis pendant la négociation avec Modèle:Souverain3 et Modèle:Souverain3<ref group=b name="Arch 77"/>,<ref group="note">Mention par le chroniqueur Philippe de Commynes : Modèle:Citation bloc
Philippe de Commynes, Mémoires, Modèle:Nobr rom, Modèle:Nobr rom, Modèle:P.92 et 94-95, GF Flammarion, Paris 2007.</ref>. Avec le roi et son frère aîné Modèle:Souverain3, il arrive à Picquigny le Modèle:Date- pour le traité de Picquigny<ref>Philippe de Commynes, Mémoires, Modèle:Nobr rom, Modèle:Nobr rom : « Comme je vous ay dit, le Roy estoit arrive le premier et ja aux barrieres ; et estions douze auprès de luy, entre lesquelz estoient le feu duc Jehan de Bourbon et le cardinal son frere. » Modèle:Nobr rom, Modèle:P., GF Flammarion, Paris 2007</ref>. Le Modèle:Date-, il signe ensuite dans l'abbaye une lettre patente royale pour rétablir la paix avec le duc Modèle:Souverain- de Bretagne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Crise de la légation
De 1472<ref>Nommé par le légat cardinal Basilius Bessarion (Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr rom, Modèle:P., note Modèle:N° ; d'après Henri Vast, Le cardinal Bessarion (1403-1472), Hachette, Paris, 1878).</ref> à 1476, il exerce également la charge de légat du pape à Avignon. Il n'y arrive cependant que le Modèle:Date-<ref name="heers">Jacques Heers, Modèle:Louis XI, Modèle:P., Perrin, Paris 2003</ref>. Le Modèle:Date-, le pape Modèle:Souverain2 nomme son neveu Giuliano della Rovere en tant qu'évêque d'Avignon, puis deux ans plus tard, légat<ref name="heers" />. Cela provoque un conflit entre Modèle:Louis XI et le pape, dégénérant à Avignon même entre l'armée royale et les troupes pontificales. Finalement, le [[Itinéraires du roi Louis XI de 1461 à 1483#1476|Modèle:Date-]]<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, afin de résoudre cette difficulté, Modèle:Louis XI accueille Giuliano della Rovere à Lyon, et Modèle:Charles II de Bourbon accepte de perdre la légation<ref name="heers" />. C'est la raison pour laquelle, en 1476, il devient administrateur de l'évêché de Clermont et est créé cardinal, à la fin de cette même année, par le pape Modèle:Souverain-<ref group=b name="Arch 77"/>.
D'un roi à l'autre
Le Modèle:Date- encore, comme le premier rang du conseil du roi, il signe quatre lettres patentes dont une lettre concernant la liberté de l'Église gallicane, au château de Plessis-du-Parc-lèz-Tours<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref>.
Il semble qu'après avoir quitté Avignon, il suit de nouveau les itinéraires de Modèle:Louis XI. En effet, le cardinal était présent auprès du roi au cité d'Arras le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref>, lors de la campagne faisant suite à la mort de Charles le Téméraire. En 1480, il est fait abbé de l'Île Barbe<ref group=b name="Arch 77"/>.
Après le décès de Modèle:Louis XI, il participe au conseil du nouveau roi Modèle:Souverain2. Le Modèle:Date-, il signe au château d'Amboise une lettre patente royale, à la tête du conseil<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est en 1486, premier prieur commendataire du prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire.
Duc de Bourbon et d'Auvergne, un court moment
Duc de Bourbon et d'Auvergne à la mort de son frère le Modèle:Date-, il se trouve opposé à son frère Pierre, dont les prétentions au titre sont soutenues par son épouse Anne, alors régente de France<ref group=b name="Arch 77"/>.
Il renonce à peine au duché qu'il décède le Modèle:Date-. Il meurt en laissant une fille naturelle, Isabelle, mariée à Gilbert de Chantelot, seigneur de La Chaise (Monétay-sur-Allier), et décédée en 1497.
Archevêque de Lyon
Charles de Bourbon est bien plus un homme de cour qu'un prélat et il s'appuie pour la gestion du diocèse de Lyon sur plusieurs hommes de confiance. Ces derniers sont également des hommes de haute valeur religieuse. Étienne de Chassagne, entouré des vicaires généraux, procède à une visite pastorale du diocèse en 1469 et 1470. Son procès-verbal, bien plus complet que celui de la visite précédente d'Amédée de Talaru mentionne Modèle:Nobr et un état général du diocèse plutôt bon<ref group=b name="Arch 78">Modèle:Harvsp.</ref>.
De nouveaux statuts synodaux sont également promulgués<ref group=b name="Arch 78"/>.
Sous son épiscopat, la cathédrale Saint-Jean est achevée, et il y est enterré dans la chapelle des Bourbons qu'il y a fait construire en style gothique flamboyant<ref name="La grâce d'une cathédrale"> Modèle:Ouvrage.</ref>. De même, il est le premier à occuper le nouveau palais épiscopal situé près de la cathédrale, laissant le château de Pierre Scize aux hommes du roi<ref group=b name="Arch 78"/>.
Une de ses rares actions à Lyon est de rebaptiser en 1484 l'église des Cordeliers en Saint-Bonaventure, en l'honneur de celui qui y est enterré et que Modèle:Souverain- vient de canoniser<ref group=b name="Arch 78"/>.
En 1482, Charles de Bourbon condamne pour dépravation la communauté bénédictine de la Chana, l'expulse et en donne la direction au Chapitre Saint-Paul<ref group=c>Modèle:Harvsp</ref>.
Ascendance
Modèle:Charles II de Bourbon dans la littérature
Modèle:Charles II de Bourbon est mis en scène par Victor Hugo dans son roman Notre-Dame de Paris (v. Modèle:Chap.. Monsieur le Cardinal). Il évoque les titres et la parenté de Modèle:Charles II de Bourbon en ces termes : "Charles, cardinal de Bourbon, archevêque et comte de Lyon, primat des Gaules, était à la fois allié à Modèle:Louis XI par son frère, Pierre, seigneur de Beaujeu, qui avait épousé la fille aînée du roi, et allié à Charles le Téméraire par sa mère, Agnès de Bourgogne."
Notes et références
Notes
Références bibliographiques
- Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Louis XI, Modèle:Nobr rom, Modèle:P., note no 2, Librairie Renouard, Paris 1887 ; selon Archives du Rhône Modèle:N° ainsi que Gallia Christiana, Modèle:Nobr rom, Modèle:P.
- Modèle:Ouvrage<ref> Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Autres références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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