T-34

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Modèle:Bandeau homonymie Modèle:Infobox Blindé

Descendant des chars rapides « BT », le Modèle:Nobr est un char de combat moyen soviétique entré en service en 1940 au sein de l'Armée rouge. Il constitua un remarquable équilibre entre les trois composantes fondamentales qui caractérisent la qualité d'un blindé : la puissance de feu, la protection et la mobilité. Il joua un rôle essentiel sur le Front de l'Est au cours de la Seconde Guerre mondiale, ce qui fait du char Modèle:Nobr l'un des symboles de la victoire contre le nazisme<ref name="090c318c73163c05ac37c788f28117e7" />,<ref name="SK 33813" />. Char légendaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="KENNEDY, 2015">Modèle:Ouvrage.</ref>, le Modèle:Nobr est considéré pour beaucoup comme le meilleur blindé des forces alliées et l'un des meilleurs chars de la Seconde Guerre mondiale<ref name="090c318c73163c05ac37c788f28117e7" />. Certains généraux allemands, dont Ewald von Kleist et Heinz Guderian (spécialiste de la Blitzkrieg), reconnaissaient la supériorité du Modèle:Nobr face aux panzers. Le premier disait que le Modèle:Nobr était Modèle:Citation<ref name="KENNEDY, 2015" />.

Présent en faible nombre sur le front de l'Est lors de l'opération Barbarossa<ref>Modèle:Lien web.</ref> en 1941, le blindé souffrit du manque d'entraînement des équipages et de l'inexpérience de l'encadrement de l'Armée rouge, affaibli par les Grandes Purges staliniennes. Le Modèle:Nobr (doté d'un canon de Modèle:Unité) et le colossal KV-1<ref name="090c318c73163c05ac37c788f28117e7">Modèle:Lien web.</ref> contribuèrent à ralentir l'avancée nazie pour permettre l'organisation de la défense et le déplacement des usines et de leurs ouvriers par millions vers l'Oural et la Sibérie. Une fois le front stabilisé à l'hiver 1941, le Modèle:Nobr participa aux contre-offensives géantes lancées notamment par le général Gueorgui Joukov<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, lors de la bataille de Moscou et de la bataille de Stalingrad en 1942<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Nobr joua un rôle déterminant lors de la bataille de Koursk à l'été 1943. Mais, dépassé par les derniers panzers, les pertes furent sévères<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'expérience de la bataille de Koursk conduisit à l'évolution la plus importante et la plus réussie du Modèle:Nobr, lancée à l'automne 1943 : le Modèle:Nobr. Doté d'un canon de Modèle:Unité, le Modèle:Nobr constitua le fer de lance de l'Armée rouge de l'opération Bagration, à l'été 1944, jusqu'à la bataille de Berlin puis, après la chute du [[Troisième Reich|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} Reich]], face à l'Armée impériale japonaise, lors de l'offensive de Mandchourie, en Modèle:Date-. L'économie planifiée socialiste permit à l'URSS de produire près de Modèle:Nombre de 1941 à 1945 Modèle:Incise malgré l'invasion nazie<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Au total, Modèle:Nombre sortirent des usines du Bloc de l'Est de 1940 à 1958, ce qui en fait le second char le plus produit de tous les temps, derrière ses successeurs : les Modèle:Lnobr et Modèle:Lnobr<ref>Modèle:Article.</ref>.

Sa capacité d'évolution, alliée à une facilité de construction et d'entretien, lui permirent d’être disponible en très grand nombre et lui assurèrent une longévité exceptionnelle. Modèle:Nobr l'utilisaient encore en 1996.

Le Musée des blindés de Saumur (France) expose trois chars Modèle:Nobr : un Modèle:Nobr modèle 1941<ref>Modèle:Lien web.</ref> et deux Modèle:Nobr modèle 1944<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Genèse

[[Fichier:T-34 prototypes.jpg|vignette|360x360px|Les chars récents équipant l'Armée rouge au moment de l'invasion allemande : de gauche à droite, un Modèle:Lnobr, le [[#Genèse|prototype Modèle:Nobr]], le Modèle:Nobr modèle 1940 et le Modèle:Nobr modèle 1941. La découverte du Modèle:Nobr, non signalée par les services de renseignement de l'Abwehr, sera une surprise si frappante pour l'État-major allemand que le général Von Kleist le considérera comme « le meilleur char du monde »<ref>Basil Henry Liddell Hart, (1951 [1999]). The other side of the hill: Germany's generals, their rise and fall, with their own account of military events, 1939–1945, Londres, Cassell. Modèle:ISBN.</ref> ; l'URSS en produira 33 805 avant la fin de la Grande Guerre patriotique.|alt=]] L'[[Usine Malichev|usine Modèle:N° de Kharkov]] reçut l'ordre, le Modèle:Date-, de construire un successeur au Modèle:Lnobr. Il en résulta le prototype Modèle:Citation qui, tout comme les Modèle:Citation, avait la possibilité de rouler sur chenilles ou sur ses roues, une fois les chenilles ôtées. Les retours d'expériences des tankistes républicains utilisant des Modèle:Citation lors de la guerre d'Espagne décidèrent les autorités soviétiques à produire un prototype roulant uniquement sur ses chenilles, l'« Modèle:Nobr ». Une version surblindée prit le nom d'« Modèle:Nobr ». Le Modèle:Date-, le ministre de la Défense soviétique donna son accord pour la production de Modèle:Nobr de l'Modèle:Nobr, sous le nom de « Modèle:Nobr ». Mikhaïl Kochkine est considéré comme étant l'ingénieur concepteur du Modèle:Nobr, après avoir déjà fortement contribué au développement des BT.

Description technique

L'arrangement général du véhicule est classique, avec le moteur à l'arrière. Tous les côtés de la caisse sont très inclinés par rapport à la verticale. Cette caisse était fabriquée avec des plaques d'acier homogènes soudées entre elles. Le profil bas du Modèle:Nobr en faisait une cible difficile à neutraliser, au contraire du M4 Sherman qui, souffrant d'un profil haut et d'un blindage latéral vertical, était une cible relativement plus facile à détruire.

Le char d'assaut soviétique est de fabrication rustique et solide. Son confort est sommaire, voire spartiate. Sur certains modèles, les tankistes soviétiques devaient parfois changer les vitesses au maillet lorsque les mécanismes étaient récalcitrantsModèle:Sfn. Mais qu'il fasse plus de Modèle:Tmp ou moins de Modèle:Tmp, le Modèle:Nobr démarrait au quart de tour. Ses larges chenilles s'adaptaient parfaitement aux terrains du front de l'Est. Il était à l'aise sur route, autant que dans les conditions de neige et de boue, comme la « Raspoutitsa », tant crainte par la Wehrmacht et ses panzers aux chenilles étroites qui s'embourbaient. Les premières versions connurent de graves défauts de fiabilité et la grande majorité fut abandonnée lors de l'invasion allemande en 1941. Il fut constamment amélioré, et ses défauts de jeunesse progressivement corrigés, jusqu'à obtenir un des chars les plus sobres et fiables de la guerre.

Fichier:T34 engine parola 1.jpg
Moteur Modèle:Nobr du Modèle:Nobr.

Développé à l’usine de locomotives de Kharkov, avec l’aide de l’Institut technique de cette ville, le moteur diesel V-2 devait beaucoup à des conceptions étrangères. L’importance relative de ces emprunts a longtemps fait débat<ref name="sam40">Modèle:Lien web.</ref>. D’abord considéré comme une adaptation de l'Hispano-Suiza 12Y, dans sa version construite en URSS par Klimov, le Modèle:Nobr s'est ensuite vu prêter une ascendance italienne, comme dérivant du moteur diesel Modèle:Lien. En fait, il était une transformation au cycle diesel du moteur d’avion Modèle:Lien, un modèle Modèle:Lnobr produit sous licence en application d’un contrat passé en 1926<ref name="sam40" />. Le moteur Mikulin M39 qui équipait le fameux avion d’assaut [[Iliouchine Il-2|Iliouchine Modèle:Nobr]] étant dérivé du même modèle allemand, ce contrat de cession de licence passé par BMW illustre les risques que comportent les accords de transfert de technologie militaire.

Le toit et le dessous du char sont constitués de plaques épaisses de Modèle:Unité, il possède une trappe pour l'évacuation d'urgence sous le mitrailleur. Le blindage de caisse des Modèle:Nobr est épais de Modèle:Unité de face et de Modèle:Unité sur les côtés et l'arrière. La caisse du Modèle:Nobr est épaisse de Modèle:Unité de tous côtés. Les Modèle:Nobr modèles 1940 et 1941 sont dotés d'une tourelle épaisse de Modèle:Unité de tous côtés. La tourelle du Modèle:Nobr modèle 1942 a une épaisseur à Modèle:Unité de tous côtés. Le Modèle:Nobr modèle STZ, usine de Stalingrad, adopte un blindage frontal de caisse renforcé de Modèle:Nombre. Sur le modèle 1943, le blindage passe à Modèle:Nombre pour la face de la tourelle. Le Modèle:Nobr adopte une grande tourelle de Modèle:Nombre d'épaisseur de face, de Modèle:Nombre en latéral et de Modèle:Unité à l'arrière. Sa caisse reste blindée à Modèle:Unité de tous côtés.

Le blindage de la caisse du Modèle:Nobr semble relativement faible, avec une épaisseur de seulement Modèle:Unité. Cependant, le blindage des quatre côtés de la caisse est incliné, ce qui a pour effet d'augmenter la protection contre les impacts horizontaux. L'avant du Modèle:Nobr est incliné à Modèle:Angle par rapport à la verticale (ou Modèle:Angle par rapport à l'horizontale), cet angle double l'épaisseur réelle du blindage face à un projectile de trajectoire horizontale. De Modèle:Unité, l'épaisseur effective du char passe à Modèle:Unité. Ainsi, le blindage effectif frontal du Modèle:Nobr est très proche de celui du char lourd Modèle:Lnobr, doté d'un blindage frontal non incliné d'une épaisseur de Modèle:Unité. Le blindage latéral de Modèle:Unité du Modèle:Nobr est incliné de Modèle:Angle par rapport à la verticale, ce qui lui confère un blindage latéral effectif de Modèle:Unité. L'inclinaison du blindage fait du Modèle:Nobr un char bien protégé et rapide. D'un point de vue économique, l'inclinaison du blindage permet d'alléger le char, donc d'économiser des matières premières indispensables à l'industrie de guerre telles que l'acier et le carburant.

Fichier:T34 tanks.jpg
À l'entrainement sur le Front de l'Est, en Modèle:Date-.

Cependant, le Modèle:Nobr n'est pas exempt de défauts. Le principal d'entre eux est sa tourelle, qui ne comporte que deux membres d'équipage (un chargeur et un chef de char/canonnier). Ce dernier ne peut à la fois observer le champ de bataille et utiliser le canon principal, contrairement à ses adversaires allemands, qui ont trois hommes en tourelle. De plus, les optiques du char sont de très mauvaise qualité, rendant l'observation du champ de bataille difficile, et les radios (surtout les premières générations) ont une portée faible et sont peu fiables.

La caisse est divisée en quatre compartiments distincts. De l'avant vers l'arrière, on trouve :

  1. Le poste de pilotage, situé juste derrière la plaque de blindage inclinée du glacis, avec le pilote à gauche et l'opérateur radio à droite. Le pilote dispose d'une trappe rectangulaire d'assez grande dimension, surmontée de trois épiscopes. Devant son siège, deux cadrans : un tachymètre et un compte-tours. Il dispose de trois pédales (embrayage principal, frein et accélérateur) et de quatre leviers (deux commandant les embrayages latéraux, un frein de parking et un changement de vitesse). Il a également accès aux bouteilles du système de démarrage d'urgence du moteur à air comprimé, au tableau électrique du véhicule et au système d'interphonie TPU. L'opérateur radio dispose, lui, d'une petite meurtrière en protubérance où est montée sur rotule une mitrailleuse de type DT. À droite de son siège se trouve la radio.
  2. Le poste de combat est surmonté par la tourelle qui embarque le canon et sa mitrailleuse coaxiale DT. Le chef de char se trouve à gauche et le pourvoyeur de la pièce à droite. Une grande partie de l'espace disponible dans la tourelle est pris par la culasse du canon et la zone de recul de celui-ci, la plupart des munitions (Modèle:Nombre) sont rangées sur le plancher dans des caisses. Neuf obus sont disposés sur les côtés du char trois perforants à droite et six à fragmentation à gauche), les munitions de mitrailleuse sont disposées sur le côté droit et au sol entre le pilote et le radio. Le char standard embarque Modèle:Nobr de Modèle:Nobr, les modèles sans radio construits au début de la production en ont Modèle:Nobr à la place de la radio, ce qui donne respectivement Modèle:Nombre disponibles. Le toit de la tourelle possède une seule et unique écoutille à l'arrière, servant aux deux hommes de la tourelle. Elle s'ouvre vers l'avant et inclut sur sa gauche un épiscope d'observation. Devant, à gauche, se trouve l'épiscope de visée Modèle:Nobr et à droite est placé le ventilateur d'extraction de fumées sous son dôme blindé.
  3. Le compartiment du moteur est séparé par une cloison amovible du compartiment de combat. Le moteur Modèle:Nobr y est monté longitudinalement, encadré par les deux radiateurs et les deux réservoirs avant. Il est surmonté par le filtre à air du type « Pomom ».
  4. Le logement de la transmission contient la boîte de vitesses à quatre rapports avant et un arrière, l'embrayage principal à friction couplé à un grand ventilateur et, sur les côtés, deux embrayages latéraux. De plus, il contient les deux réservoirs arrière, avec, au-dessus d'eux, le démarreur électrique ST700. Le générateur Modèle:Nobr délivre Modèle:Unité, six batteries Modèle:Nobr l'assistent. Deux tensions sont disponibles (Modèle:Unité) pour tous les éléments actionnés électriquement à savoir : le démarreur, le moteur de rotation de la tourelle (à partir de 1944), le ventilateur de celle-ci ainsi que la dynamo de la radio.

Armement

Fichier:3^GTA 1945.jpg
Colonne de T-34-85 de la Modèle:3e Armée de chars de la Garde soviétique lors de l'offensive Vistule-Oder, Allemagne 1945.

Le Modèle:Citation possède un Modèle:Lien aux performances antichars modestes. Un essai se fait avec une pièce antichar plus performante de Modèle:Unité ZiS-4 permettant de perforer Modèle:Unité de blindage à Modèle:Unité sous une incidence de 90°. Le Modèle:Citation ne sera toutefois produit qu'à Modèle:Nobr, l'obus explosif utilisé étant peu performant contre l'infanterie. Est adopté alors le Modèle:Unité F-34 L/42 sur le Modèle:Citation, avec obus antichar BR-350A, permettant de perforer à Modèle:Unité Modèle:Unité de blindage incliné à 30°, ou encore Modèle:Unité à Modèle:Unité Modèle:Unité à Modèle:Unité. Faute de mieux, ce canon sera utilisé sur les T-34 modèle 1942, modèle 1943 et modèle 1943-1944. Ce dernier modèle peut toutefois utiliser une munition nouvelle, l'obus sous-calibré BR-350P capable de percer Modèle:Unité de blindage à 30° à Modèle:Unité, Modèle:Unité à Modèle:Unité. Pour conclure, la puissance des canons montés sur les T-34-76 et T-34-57 était suffisante pour percer les blindages des chars allemands de 1941, mais incapable de faire jeu égal avec les productions allemandes à partir de 1942 (notamment le modèle Panzer IV Ausf. G, dont le blindage de tourelle et châssis, bien que verticalement monté, atteignait Modèle:Unité). Ce constat sera d'autant plus vrai avec l'apparition ultérieure du [[Panzerkampfwagen VI Tiger|Panzerkampfwagen VI Modèle:Citation]] fin 1942. La meilleure chance de survie et de réussite pour les chars soviétiques de type T-34 est donc, début 1943, la chasse en meute (la masse de blindés devant pallier leurs déficiences conceptuelles). Les résultats des grandes offensives autour de Stalingrad (opérations Uranus, Saturne, Mars, Jupiter) montreront toutefois les limites de l'organisation tactique blindée des Soviétiques. Celle-ci ayant du mal à maintenir une cohésion d'ensemble sur le long terme, la faute notamment au manque de radios et de chef de char dans la tourelle.

Tirant les leçons de la bataille de Koursk à l'été 1943 où les canons de Modèle:Unité montrèrent leurs limites, les Soviétiques lancèrent la production du T-34-85 armé du canon de Modèle:Unité Modèle:Lien, dont les performances furent encore insuffisantes pour concurrencer le Tigre et le Panther. Au cours de l'hiver 1943-1944, ce canon fut vite remplacé par le [[85 mm M1939|Modèle:Unité D-5T]] aux performances bien plus convaincantes. Le canon de Modèle:Nombre modèle D-5T inversa la tendance avec une perforation de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre de distance ce qui lui permit de se mesurer aisément à la majorité des chars allemands (dont le Tiger I qu'il put désormais pénétrer frontalement à une distance entre Modèle:Unité) et lui fait prendre un avantage décisif sur la dernière version du Panzer IV, la version H. Finalement, le canon S-53 fut préféré au D-5T, car plus efficace et plus simple à produire dès [[Mars 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] jusqu'à la fin de la guerre, c'est le T-34-85 modèle 1944.

Le T-34-85 redevint dangereux pour les blindés allemands, car, en plus de l'amélioration du canon et du blindage, la nouvelle tourelle permit d’accueillir un membre d'équipage supplémentaire, optimisant la répartition des tâches, comme sur les blindés allemands. De nouvelles radios améliorèrent la coordination des chars entre eux, et, enfin de nouvelles optiques de tir inspirées des modèles allemands, apparurent à la fin de l'année 1943 et augmentèrent la précision des tirs. Celle-ci resta cependant inférieure à celles des chars allemands, d'autant plus que les équipages soviétiques furent entraînés hâtivement pour faire face aux pertes importantes, et n'eurent pas le niveau technique de leurs adversaires.

Le T-34-85 put engager et détruire des Panther de face à une distance de Modèle:Unité. Des rapports de combats datant de la fin de la guerre indiquèrent des perforations au-delà de Modèle:Unité.

Production en grande série

Seuls Modèle:Nobr sont produits pendant l'année 1940. Le nouveau char pose en effet de nombreux problèmes de fabrication, tant sur le plan de la mise en place des chaînes d'assemblage que par des défauts de jeunesse du char, qui seront corrigés peu à peu :

Au cours de l'année 1941, la production réussit alors à atteindre des niveaux respectables :

  • avant son évacuation vers Nijni Taguil (dans l'Oural) en septembre, l'usine Modèle:N° produit Modèle:Nombre en travaillant en deux équipes de Modèle:Heure ;
  • l'usine « STZ » commence la production et celle du V-2. Les T-34 construits à Stalingrad sont identifiables par leur tourelle coulée d'un bloc du fait de sa meilleure métallurgie ;
  • l'usine n°112 Krasnoïé Sormovo, mise sur le programme en [[Juillet 1941 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], en produit 161 (dont Modèle:Nobr d'une variante à moteur essence M-17T (du fait de la rareté du V-2)) ;
  • l'usine Modèle:N° « KhPZ » à Nijni Taguil où la production reprit dès décembre en assemblant 25 exemplaires.
Fichier:RIAN archive 1274 Tanks going to the front.jpg
Départ de chars T-34 de l'usine Ouralmach d'Iekaterinbourg (agence Novosti, 1942).

Au total, en 1941, Modèle:Unité sortent de chaînes de montage. Cependant, au vu des pertes et de la situation de l'Armée rouge, c'est encore insuffisant.

Le département KB-520, évacué dès le Modèle:Date-, entreprend alors en urgence de réétudier toutes les parties du char, afin de faciliter la production de masse et d'économiser les matières premières stratégiques comme le caoutchouc et les métaux non ferreux : à cette occasion, Modèle:Nobr sont économisés sur chaque exemplaire. La soudure et les pièces moulées sont utilisées au maximum. Des améliorations interviennent comme le montage de filtre à air du type cyclone, remplaçant les précédents d'une construction déplorable, prolongeant grandement la durée de vie des moteurs. Une boîte de vitesses à cinq rapports est choisie, plus fiable et autorisant une plus grande vitesse en tout terrain.

En août, une tourelle plus spacieuse de forme hexagonale est adoptée. Elle est, là encore, construite soit d'un bloc, soit en plusieurs éléments soudés, selon le lieu de fabrication. Elle supprime la grande trappe des premiers modèles et adopte deux écoutilles indépendantes, plus légères à ouvrir et évitant au tireur et au chef de char d'avoir à se pencher pour regarder vers l'avant du char. Le canon peut être maintenant démonté directement par l'avant de la tourelle.

La standardisation de la production en souffre parfois. On trouve des expédients sommaires, pour contrer les manques de matériaux et la disparition de sous-traitants, comme :

  • l'usine Modèle:N° qui remplace les cartouches à gaz de démarrage d'urgence du moteur par des munitions réformées.
  • STZ qui supprime les bandes de caoutchouc des roues quand ce matériau vint à manquer.

Mais ce travail de fond paie rapidement, le char devenant très économique à produire. En 1942, malgré l'abandon temporaire de STZ à Stalingrad à l'approche des troupes allemandes, Modèle:Nombre ont été construits, soit 119,7 % de la production prévue. Pour remplacer la production de Stalingrad, trois nouvelles usines sont mises à contribution :

Une variante à canon de Modèle:Unité à haute vitesse initiale ZIS-4 est aussi réalisée à quelques exemplaires, mais le prix prohibitif de ce canon et son manque d'efficacité sur l'infanterie limita son usage.

En 1943, Modèle:Unité sortent des chaînes. On voit apparaître une coupole pour le chef de char, là encore de deux modèles, soudée ou coulée, selon le lieu de production. L'usine UZTM abandonne, elle, la production de chars pour produire des chasseurs de chars dérivés du châssis du T-34, les SU-85 et SU-122.

Fichier:Marcia nel fango.jpg
Colonne de T-34-85 soviétiques, hiver 1943-1944.

Fin 1943, la production du T-34-85 est lancée. Le char connaît sa plus grande transformation. La tourelle devient bien plus spacieuse et mieux protégée, elle accueillera trois membres d'équipage (dont un chef de char) contre deux auparavant. Le blindage de la tourelle est augmenté à Modèle:Unité, le canon de Modèle:Unité D-5T puis Zis-53 est bien plus efficace que le Modèle:Unité. Dès 1942, les Allemands lui opposent des chars mieux blindés et armés : le Tigre I de Modèle:Nobr (seulement Modèle:Nombre), le Tigre II de Modèle:Nobr (près de Modèle:Nobr produites) et le Panzer V Panther de Modèle:Nobr arrive trop tard et en trop faible nombre. En réponse, le T-34 vit sa tourelle modifiée pour recevoir un redoutable canon de Modèle:Unité et, surtout, pour accueillir Modèle:Nobr corrigeant ainsi le principal défaut du char. Pendant la Seconde Guerre mondiale, près de Modèle:Unité furent produits. Environ Modèle:Nombre T-34, tous modèles confondus, furent produits de 1940 à 1958.

Le T-34 fut le meilleur char de combat soviétique de la Seconde Guerre mondiale. Les ingénieurs soviétiques améliorèrent en permanence les processus de fabrication, permettant une production en très grande série et cela dans des conditions très difficiles :

À titre d'exemple : en 1943, Modèle:Unité de travail furent nécessaires pour fabriquer un char T-34, contre Modèle:Unité en 1941. En 1942, Modèle:Unité furent produits en URSS (contre près de 9 000 en Allemagne) ; en 1944, environ Modèle:Unité sortirent des usines soviétiques. Entre 1941 et 1945, l'Union soviétique produisit plus de Modèle:Unité - dont près de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Automoteurs dérivés

Fichier:SU-122 TBiU 8.jpg
Canon automoteur SU-122 équipé de l'obusier 122 mm M1938.

En 1941, les Soviétiques furent confrontés au StuG III allemand. L'idée germa alors de développer, eux aussi, un canon automoteur et, en [[Avril 1942 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], ordre fut donné aux différents bureaux d'études de développer des projets d'un tel véhicule armé avec un canon de Modèle:Unité. Deux projets furent acceptés par l'Armée rouge, le SG-122 et le U-35. Le premier, utilisant les châssis capturés de Stug ou de Panzer III, fut assez rapidement abandonné. Le second, combinant un châssis de T-34 avec une superstructure à l'avant et un [[Obusier 122 mm M1938|obusier M-30 de Modèle:Unité]], devint le SU-122 dans l'Armée rouge. L'équipage comprenait cinq membres, dont deux chargeurs ; le canon, abrité par la superstructure blindée à Modèle:Unité, possédait un champ de tir de 10° de part et d'autre de l'axe du véhicule.

Au début 1943, l'apparition des nouveaux modèles allemands démontra que l'obusier de Modèle:Unité, même s’il était capable de les mettre hors de combat, manquait, pour les contrer efficacement, de pouvoir de perforation et surtout d'une trajectoire droite synonyme de précision. En outre, sa cadence de tir était insuffisante. On décida donc, le Modèle:Date-, de monter le canon antiaérien S-18 de Modèle:Unité sur le châssis du SU-122. L'adaptation rencontra alors un obstacle, le recul très supérieur du nouveau tube. Deux projets virent le jour :

  • le SU-85-I, avec la superstructure du SU-122, mais au canon équipé d'un frein de bouche ;
  • le SU-85-IV, avec une nouvelle superstructure.
Fichier:SU-100 self-propelled artillery in Museo Giron.jpg
SU-100 exposé au Musée de la Plage Girón à Cuba. Ce char servit les Forces armées révolutionnaires cubaines lors de l'invasion de la baie des Cochons en avril 1961.

Parallèlement, on essaya le canon D-5S, comme solution temporaire sous le nom de SU-85-II. Ce canon, à la suite des tests balistiques, se révéla aussi bon que le S-18 et finalement ce fut la solution temporaire qui fut choisie et produite sous la désignation SU-85. Ce nouvel automoteur était dépourvu de mitrailleuses de défense, faute de place dans l'habitacle, et des meurtrières obturables furent donc ouvertes sur l'avant et les côtés de la superstructure pour permettre le tir des pistolets-mitrailleurs de l'équipage, autorisant ainsi une certaine autodéfense contre l'infanterie adverse. Très rapidement, on monta la coupole de char du T34-76 modèle 1943 et des prismes optiques fournissant une vision panoramique autour du véhicule.

Cependant, l'armement semblant toujours insuffisant, surtout avec l'arrivée du T-34-85 armé d'un canon équivalent, on étudia la possibilité de monter un canon de calibre Modèle:Unité. Le canon envisagé, le S-34 de la marine, se révéla évidemment trop lourd et trop encombrant pour le châssis dans sa forme initiale. Les efforts du TsAKB (bureau central d'étude de l'artillerie) pour essayer de l'adapter donnèrent naissance au SU-100-2 qui fut écarté au profit du projet de l'usine Uralmarsh, qui, plus pragmatique, avait demandé à l'équipe de F.F. Petrov de dessiner un nouveau canon plus léger et petit, le D-10, nécessitant donc moins de modifications sur le véhicule. Les essais menés face au SU-100-2 en mars, puis en juin, se révélant satisfaisants, la production en grande série fut décidée (environ Modèle:Nombre produites pendant la guerre). Le blindage avant de la superstructure avait été porté de Modèle:Unité, le canon de Modèle:Unité, avec une vitesse initiale de Modèle:Unité, pouvait percer un Panther ou un Tigre à Modèle:Nombre et avait une dotation de Modèle:Nobr : il perçait Modèle:Unité de blindage vertical à une portée de Modèle:Unité, ou le glacis incliné de Modèle:Unité du Panther à Modèle:Unité.

Le canon D-10, trop jeune, souffrait de quelques défauts. Pire, sa munition perforante, la BR-412B, se révélait difficile à produire. En conséquence, la production d'un modèle transitoire armé avec le D-5S de Modèle:Unité fut lancée jusqu'en décembre, moment où le SU-100 put enfin lui succéder, ses problèmes ayant été résolus.

Engagements

Fichier:3°GTK.jpg
T-34-85 de la Modèle:3e Armée de chars de la Garde soviétique lors de l'opération Bagration (été 1944).

Le T-34 fut utilisé pendant toute la Seconde Guerre mondiale en nombre sans cesse croissant. La variante T-34-85 semble encore utilisée dans certains pays (Cuba, Corée du Nord, AngolaModèle:Etc.).

Au moment de l'opération Barbarossa, un millier de ces chars est disponible. Les Allemands ne connaissent que vaguement les matériels blindés des Soviétiques : KV-1, KV-2 et les T-34 n'étaient connus que des plus hauts gradés de la Wehrmacht. Bien que supérieurs à tout ce que les Allemands pouvaient leur opposer, ils souffraient principalement du manque d'entraînement de leurs équipages et de la désorganisation de l'Armée rouge à cette époque. En effet, par suite des décisions contradictoires et irréalistes du ministère de la Défense :

L'arme blindée soviétique, pourtant longtemps pionnière, était incapable de mener une guerre générale. Les unités, de formation trop récente, manquaient de cohésion. Le matériel et les hommes, en nombre insuffisant, étaient dispersés.

Le corps des officiers fut sérieusement affaibli lors des Grandes Purges. Staline fit massacrer les meilleurs cadres de l'Armée rouge, les plus talentueux, expérimentés (vétérans de la guerre civile) ainsi que les spécialistes de l'arme blindée comme Mikhaïl Toukhatchevski. Lors de la guerre, Joukov appliqua brillamment la stratégie des Modèle:Citation ou Modèle:Citation (développée par Toukhatchevski et Triandafillov dans l'entre-deux-guerres), les T-34 étant chargés de l'exploitation en profondeur du dispositif ennemi.

Fichier:215號T-34坦克.jpg
T-34-85 Modèle:N°, Yang Aru, unité de chars de l'Armée populaire volontaire chinoise lors de la guerre de Corée, en 1952.

Les officiers ayant survécu aux purges étaient souvent inexpérimentés et incapables de mener une guerre moderne. Pour corser le tout, par mesure d'économie, le personnel ne s'entraînait pas sur le matériel récent, mais sur des chars démodés comme les chars T-26 ou BT-2 qui avaient peu de rapport avec leurs futures machines de temps de guerre. De plus, les corps mécanisés étaient déployés à des centaines de kilomètres de la frontière, ce qui, combiné aux défauts de jeunesse des nouveaux modèles, à l'absence de matériel de dépannage adapté (on utilisait surtout des tracteurs agricoles réquisitionnés) et l'omniprésence de la Luftwaffe provoqua de nombreuses pertes avant même que le combat s'engageât. L'un des principaux défauts du T-34 est l'absence de radio à bord, ce qui rend plus difficile la coordination des manœuvres. L'autre faiblesse majeure du T-34 (corrigée par le T34-85 modèle 1944) était l'absence de chef de char, alors que les équipages allemands en étaient tous dotés depuis le début du conflit.

Par exemple, le plus grand engagement de chars qui eut lieu pour contrer la percée du Panzergruppe 1, avec ses Modèle:Nobr, est une contre-offensive lancée par le front du Sud-Ouest entre les [[5e armée blindée (Union soviétique)|Modèle:5e]] et [[6e armée (Union soviétique)|Modèle:6e]] soviétiques, rassemblant les Modèle:Nombre des [[20e division de fusiliers motorisés de la Garde|Modèle:8e]], Modèle:Lien, Modèle:Lien et Modèle:Lien corps mécanisés, dont plus de la moitié arrivèrent trop tard ou jamais.

À la fin de l'année 1941, malgré l'augmentation de la production, peu de T-34 combattaient. La Bataille de Moscou fut surtout gagnée avec des chars légers, comme le T-60, seuls Modèle:Nobr y participèrent. Au cours de l'hiver 1942-1943, le T-34 est engagé en masse lors des offensives géantes dites des « quatre planètes » (Uranus, Saturne, Mars et Jupiter) pendant la bataille de Stalingrad. Ce ne fut qu'en 1943 que le char devint majoritaire dans l'Armée rouge, époque à laquelle sa puissance de feu devenait insuffisante. Son nombre et son endurance permirent de tenir jusqu'à l'arrivée fin 1943 de la variante dotée d'un Modèle:Unité qui pouvait combattre efficacement les meilleurs blindés allemands.

Le T-34-85 fut le fer de lance (avec le char lourd IS-2) de l'opération Bagration, opération en profondeur par excellence, à l'été 1944 puis de toutes les grandes offensives de l'Armée rouge jusqu'à la bataille de Berlin. Excellent à la manœuvre, sa grande polyvalence donna l'avantage à l'Armée rouge et permit d'exploiter dans la profondeur les dispositifs défensifs de la Wehrmacht au cours de l'année 1944, en Ukraine et en Biélorussie, puis en 1945 à travers la Pologne, lors de l'offensive Vistule-Oder jusqu'à Berlin.

Fichier:Attack near Playa Giron. April 19, 1961. - panoramio.jpg
Contre-offensive des Forces armées révolutionnaires cubaines appuyées par des chars T-34-85 près de la Playa Giron, lors de l'invasion de la baie des Cochons, Cuba 19 avril 1961.

Par la suite, Modèle:Unité constituèrent le bélier qui enfonça l'armée impériale japonaise en Mandchourie, au mois d'août 1945.

Lors des offensives géantes de l'opération Bagration, l'offensive Vistule-Oder et l'invasion soviétique de la Mandchourie, les T-34-85 jouèrent un rôle clé dans les stratégies opératives conçues - notamment - par Joukov, Rokossovski et Vassilievski.

L'usage du T-34 ne cessa pas avec la fin de la guerre : il constitua le char de combat principal du pacte de Varsovie jusqu'à l'arrivée en nombre du T-54. Il fut employé lors de nombreux conflits, comme durant la guerre de Corée où il se révéla efficace face aux Sherman et Chaffee des États-Unis. Il est cependant dépassé par le M26 Pershing et son canon de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Des T-34 furent utilisés pour écraser l'insurrection de juin 1953 en Allemagne de l'Est et l'insurrection de Budapest en 1956<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Soutien de la révolution cubaine, l'URSS envoya aux Forces armées révolutionnaires cubaines 150 chars T-34-85<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au printemps 1961, 125 chars T-34-85 étaient déjà en service à Cuba : ils servirent en Modèle:Date- pour repousser, avec succès, l'invasion de la baie des Cochons. Il fut aussi utilisé lors des guerres israélo-arabes jusqu'en 1973. Il servit également dans plusieurs conflits africains, comme en Angola où les forces du MPLA, de la SWAPO<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et cubaines l'employèrent lors de la guerre civile angolaise<ref>Modèle:Article.</ref> pour contrer l'UNITA aidée par l'armée sud-africaine. Le char servit lors de la guerre de Bosnie pendant les années 1994 et 1995, Modèle:Nobr après sa mise en service.

Selon le récit de Viktor Kutsenko, quelques T-34-85 furent même utilisés par les Afghans lors de la guerre d'Afghanistan contre les Soviétiques lors des Modèle:Lien, mais ils y furent complètement dépassésModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Pour l'anecdote, le 6 mai 2014 pendant la crise ukrainienne, un T-34 descendu d'un socle près d'un mémorial officiel puis remis en état de marche mais démilitarisé a été exhibé dans une rue de Louhansk puis a participé le 9 mai 2014 à une parade militaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, l'armée russe a repris trente T-34 à l'Armée populaire lao<ref>Modèle:Lien web.</ref> pour les remettre en état et participer au défilé du jour de la Victoire 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Des T-34 dans la Wehrmacht

Les Allemands s'intéressèrent de près au T-34 qu'ils réussirent à capturer intact et l'envoyèrent à la Heeres-Versuchsstelle Kummersdorf, au sud de Zossen, un centre de recherche de l'Armée, chargé d'inspecter et de tester le matériel de guerre ennemi saisi sur le champ de bataille. Le centre de Zossen reçut les cinq premiers T-34 (trois avec un canon L-11 et deux avec un canon F-34) en Modèle:Date-. Les chenilles et les barbotins d'un de ces T-34 furent remplacés par des chenilles et des barbotins prélevés sur un Panzer I Ausf. F ou un Panzer II Ausf. J. Un autre servit au tournage d'un documentaire diffusé pour les troupes en 1942, Nahbekämpfung russicher Panzer, consacré à la lutte contre les chars.

L'inspection des T-34 envoyés à Kummersdorf fut remise dans un rapport signé par l'Oberst Dpl.Ing. Esser. D'après lui, les atouts du T-34 résident dans son canon F-34, très efficace contre les Panzer III et IV, et son blindage incliné qui le protège très bien des obus de la Panzerwaffe, l'un de ses autres atouts réside dans son moteur Diesel, combiné avec de larges chenilles qui lui offre une assez bonne vitesse et manœuvrabilité<ref>Article en anglais sur le centre de Kummersdorf</ref>.

A contrario, les défauts du T-34 relevés dans le rapport sont l'étroitesse de la tourelle qui ne peut accueillir que deux personnes, la boîte de vitesses ainsi que l'embrayage qui sont défectueux, le filtre à air de mauvaise qualité, ainsi que des moyens de communication largement insuffisants, la mauvaise qualité de certaines pièces est également relevée. Cela n'empêche pas Esser d'être impressionné par les chars soviétiques, le rapport d'Esser fut probablement une des raisons de la conception d'un nouveau blindé inspiré du T-34, le VK 3002 DB, qui sera remplacé par le VK 3002 MAN, le prototype du Panzer V, qui reprit lui aussi des caractéristiques du T-34.

Au début de l'opération Barbarossa durant l'été 1941, l'Ostheer captura de nombreux T-34, la plupart en bon état car abandonnés par leur équipage. Malgré les difficultés de leur nouveau propriétaire à régler les problèmes d'embrayage et de boîte de vitesses, plusieurs de ces chars de prise (Beutepanzer), désignés sous la nomenclature T-34 747 (r), furent incorporés dans les 1., 8., 10. et 11. Panzer-Divisionen.

Variantes

  • T-34-76 modèle 1940, canon L-11 L/30,5 (Modèle:Unité de longueur). Modèle:Nobr.
  • T-34-76 modèle 1941, canon F-34 L/42. Modèle:Nombre.
  • T-34-57, canon ZiS-4 de Modèle:Unité. Modèle:Nobr.
  • T-34-76 modèle 1941/1942, galets du train de roulement en acier, production des usines STZ de Stalingrad. Nombre d'exemplaires inconnu.
  • T-34-76 modèle 1942, la largeur des chenilles passe de Modèle:Unité, greffe de poignées de maintien pour le transport de fantassins sur le dos du blindé. Modèle:Nombre.
  • T-34-76 modèle 1943, nouvelle tourelle plus vaste, adoption de deux trappes circulaires sur le toit, qui vaut au char le surnom de Modèle:Citation donné par les Allemands. Modèle:Nombre.
  • T-34-76 modèle 1943/1944, possibilité pour le canon F-34 de tirer des obus antichars sous-calibrés, tourelleau de type Modèle:Citation pour le chef de char. Nombre d'exemplaires inconnu.
  • OT-34, avec un lance-flammes à la place de la mitrailleuse avant.
  • T-34-85 modèle 1943, canon D-5T de Modèle:Unité dans une tourelle nouvelle dite Modèle:Citation contenant deux membres d'équipage. Environ 300 unités produites de février à Modèle:Date-.
  • T 34 Brückenlegepanzer, en 1958, le poseur de ponts blindée Brückenlegegerät BLG 34 a été testée. En raison du poids du pont massif, un deuxième char a été nécessaire pour faire contrepoids. Le projet a ensuite été abandonné, mais le prototype est resté à Dessau jusqu'en 1964. La même année, une autre tentative a été faite pour créer un T 34 poseur de ponts, cette fois sur le châssis d'un PZM T 34T. Ce projet a ensuite été abandonné au profit de la famille de véhicules T 54/55<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Fichier:SU-122 Kubinka 12.jpg
SU-122.
  • SU-122 canon d'assaut avec un obusier dans une superstructure avant.
  • SU-122M prototype de canon d'assaut avec un obusier U-11 de Modèle:Unité.
  • SU-122-3 prototype de canon d'assaut avec un obusier D-6 de Modèle:Unité.
  • SU-85 chasseur de chars avec une pièce D-5S de Modèle:Unité dans une superstructure avant.
  • SU-85M chasseur de chars avec une pièce D-5S de Modèle:Unité mais châssis du SU-100.
  • SU-85BM prototype de chasseur de chars avec une pièce D-5S-85M rallongée, vitesse initiale Modèle:Unité.
  • SU-D-10-85 prototype de chasseur de chars avec une pièce D-10-85PM (S-34 réalésée à Modèle:Unité).
  • SU-S34-1 prototype de chasseur de chars avec une pièce S-34-IB de [[85 mm M1939|Modèle:Unité]].
  • SU-100-2 prototype de chasseur de chars avec une pièce S-34 de Modèle:Unité.
  • SU-100 chasseur de chars avec une pièce D-10S de Modèle:Unité dans une superstructure avant. Près de 2300 unités produites dès Modèle:Date-.
  • SU-122P prototype de chasseur de chars, châssis du SU-100 avec une pièce D-25S de Modèle:Unité.

Autre dénomination :

Renseignements techniques

T-34-76
modèle 1940
T-34-76
modèle 1941
T-34-76
modèle 1942
T-34-85 SU-122 SU-85 SU-100
Équipage 4 4 4 5 5 4 4
masse 26 t Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité
longueur Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité
largeur Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité
hauteur Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité
canon L-11 de Modèle:Unité F-34 de Modèle:Unité F-34 de Modèle:Unité S-53 de Modèle:Unité M-30 de Modèle:Unité D-5S de Modèle:Unité D-10S de Modèle:Unité
munitions 77 coups 77 coups 100 coups 56 coups 40 coups 48 coups 34 coups
mitrailleuses DT x2 DT x2 DTM x2 DTM x2 sans sans sans
type V-2-34 de 500 ch V-2-34 de 500 ch V-2-34 de 500 ch V-2-34M de 520 ch V-2-34 de 500 ch V-2-34 de 500 ch V-2-34 de 500 ch
réservoirs 540 l 540 l 830 l 840 l 800 l 810 l 865 l
vitesse sur route Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité
autonomie Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité
autonomie tactique Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité
blindage Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité

Production

Production du T-34 pendant la Seconde Guerre mondiale
période 1940 Du Modèle:Date-
au Modèle:Date-
Du Modèle:Date-
au Modèle:Date-
Du Modèle:Date-
au Modèle:Date-
1942 1943 1944 Du Modèle:Date-
au Modèle:Date-
usine Modèle:N°
KhPZ
Kharkov
115 525 ? 744 0 0 0 0
usine Modèle:N°
Nijni Taguil
0 0 0 25 5684 7466 1838 T34-76
6583 T34-85
3670 T34-85
usine STZ
Stalingrad
0 130 ? 956 2520 0 0 0
usine Modèle:N°
Krasnoye Sormovo
Gorki
0 0 ? 161(1) 2718 2851 540 T34-76
3079 T34-85
1545 T34-85
usine Modèle:N°
Omsktransmash
Omsk
0 0 0 0 417 1347 1163 T34-76
1000 T34-85
865 T34-85
usine Modèle:N°
CHTZ
Tcheliabinsk
0 0 0 0 1055 3594 445 T34-76 0
usine UTMZ
Ouralmash
Sverdlovsk
0 0 0 0 267 T34-76
26 SU-122
452 T34-76
612 SU-122
761 SU-85
1893 SU-85
500 SU-100
1060 SU-100
Total 115 655 ? 1886 12661 T34-76
26 SU-122
15710 T34-76
612 SU-122
761 SU-85
3986 T34-76
10662 T34-85
1893 SU-85
500 SU-100
6080 T34-85
1060 SU-100

(1) une partie motorisée avec des moteurs M-17 à essence

Utilisateurs

Fichier:T-34 users.PNG
Utilisateurs du T-34.

Suivis d'un astérisque *, les pays qui l'utilisaient toujours en 1996.

Europe et Amérique

Moyen-Orient et Asie

Afrique

Filmographie

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Article connexe

Liens externes

Modèle:Palette

Modèle:Portail