Alexander Calder
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Artiste Alexander<ref group="note">Le prénom de Calder, qui passa une grande partie de son existence en France, est souvent francisé « Alexandre » par les francophones.</ref> « Sandy » Calder est un sculpteur et peintre américain, né le Modèle:Date à Lawnton (Pennsylvanie)<ref group="note">Près de Philadelphie.</ref> et mort le Modèle:Date à New York (État de New York).
Il est surtout connu pour ses mobiles ainsi nommés sur proposition de Marcel Duchamp lors de leur exposition à Paris en 1932 à la galerie Vignon, ses assemblages de formes animées par les mouvements de l'air, puis ses stabiles.
Biographie
Enfance
Alexander Calder est le fils d'une riche famille d'artistes : sa mère, Nanette Lederer Calder, est peintre ; son père, Alexander Stirling Calder, est sculpteur, ainsi que son grand-père Alexander Milne Calder.
Formation et travail d'illustrateur
En 1919, il obtient le diplôme d'ingénieur en mécanique à l'Institut de technologie Stevens de Hoboken<ref name="IF95 117">Modèle:Harvsp.</ref>. Mais il préfère l'art qu'il a déjà pratiqué en amateur grâce au matériel puis aux outils fournis par son père. Dès 1906, il fabrique des poupées pour sa sœur et à Noël 1909, il offre deux sculptures à ses parents<ref name="Calder 1898-1925">Modèle:Lien web.</ref>. Après son diplôme, Alexander Calder abandonne le métier d'ingénieur puis perfectionne son art à l'Art Students League of New York où il entre en 1923<ref name="IF95 117"/> et produit des œuvres dans le style de l'Ashcan aesthetic<ref name="Calder 1898-1925"/>.
À cette époque-là, il illustre des événements sportifs ainsi que les comptes rendus des tournées du Ringling Bros. and Barnum & Bailey Circus pour le journal National Police Gazette de New York. Il fait aussi de nombreuses esquisses d'animaux publiées un an après son départ pour la France, en 1926, sous le titre Animal sketchings<ref name="Calder 1898-1925"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>
Paris dans les années 1920 et 1930
En 1926, arrivé à Paris, il crée des jouets articulés qu'il présente au « Salon des Humoristes de 1927<ref name="huma 09">Modèle:Lien web.</ref>. » Les années suivantes et jusqu'en 1929, l'artiste passionné de cirque se consacre au Cirque de Calder, un ensemble de Modèle:Nobr en fils de fer tordus et bouts de chiffons qui lui servent à présenter une performance de deux heures<ref name="IF95 117"/>, qu'il peut transporter et qu'il expose à Paris, puis à Berlin, New York<ref name="huma 09"/>… Dans ce spectacle, l'artiste joue le rôle de maître de cérémonie, de chef de piste et de marionnettiste en faisant fonctionner manuellement le mécanisme, le tout étant accompagné de musique et d'effets sonores. Les personnages représentent souvent des personnages connus de l'époque. Le « Cirque de Calder » a fait une dernière apparition à Paris du Modèle:Date- au Modèle:Date- au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou : Alexander Calder, les années parisiennes, 1926-1933<ref>Modèle:Lien webModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>
Par la suite, entré en contact avec des représentants de l'avant-garde artistique parisienne comme Joan Miró, Jean Cocteau, Man Ray, Robert Desnos, Fernand Léger, Le Corbusier, Theo van Doesburg, et surtout Piet Mondrian, qui aura une grande influence artistique sur lui, à partir de 1930, Calder n'abandonne pas le fil de fer avec lequel il « dessinait » pour adopter un style entièrement abstrait<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais il lui adjoint d'autres formes plus abstraites.
Modèle:Citation. Ces trente sculptures articulées en fil et morceaux de fer sont présentées à la Galerie Vignon, dirigée par Marie Cuttoli<ref group="note">Née Myriam Bordes en Algérie 1879, morte en 1973, sa galerie comptait parmi les plus importantes.</ref>. Quinze d'entre eux sont mis en mouvement par de petits moteurs que l'artiste actionne. Cette année-là l'artiste a rejoint le groupe Abstraction-Création<ref name="Ferrier Le Pichon 315">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date- à 21 h 10, il présente ses mobiles dans une émission de télévision de quinze minutes que lui consacre la toute nouvelle chaîne de la BBC<ref>[1] Programme TV BBC Radio-Times du 10 au 15 janvier 1938.</ref>.
Calder et la Seconde Guerre mondiale
Dès 1933, Alexander et son épouse Louisa, décident de quitter l'Europe face à la montée du fascisme pour se réfugier aux États-Unis. Fervent défenseur de la liberté et francophile convaincu, Calder souhaite participer à l'effort de guerre en intégrant l'armée pour travailler sur les techniques de camouflage. Rejeté, l'artiste décide de participer à la lutte par d'autres moyens : grâce à ses relations, il parvient à obtenir des visas américains pour les artistes français et européens en exils. André Breton, Marc Chagall, Yves Tanguy, Fernand Léger ou encore Jacques Lipchitz bénéficieront de son aide. En parallèle, il intègre France Forever, un groupe de soutien à la résistance française créée en 1940 aux États-Unis. L'objectif de ce groupe est d'apporter un soutien financier et moral à la résistance et de faire reconnaître la France Libre comme allié à part entière<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
En 1942, Calder réalise une sculpture baptisée France Forever, dont il fera cadeau au groupe de soutien. Deux ans plus tard, à l'occasion d'une exposition, son œuvre est proposée à la vente, afin que les bénéfices soient reversés aux combattants résistants. Alexander Calder est le seul artiste américain à prendre part à cette vente<ref name=":0" />.
Carrière après la guerre
En 1943, le Museum of Modern Art organise une première rétrospective, suivie en 1946 par une exposition à Paris préfacée par Jean-Paul Sartre, et en 1952, il obtient le grand prix de la Biennale de Venise.
Au milieu des années 1950, il s'installe à Saché, commune d'Indre-et-Loire découverte grâce à Jean Davidson (qui épouse sa fille Sandra en 1955 à la mairie et à l'église du village), dans une maison dite « François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} », sur les bords de l’Indre<ref>Selon la plaque commémorative apposée près de l'entrée, il y vit de 1955 à 1970 et y travaille jusqu'en 1976, année de sa mort.</ref>.
En 1958, il réalise le mobile du siège parisien de l'UNESCO, dix mètres de haut, deux tonnes d’acier noir, cinq bras.
En 1962 (tout en conservant la maison « François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} »), il installe un nouvel atelier sur le site du Carroi, d'une conception très futuriste et dominant la vallée de la Basse-Chevrière, toujours à Saché ; en 1969, il fait construire sa nouvelle maison près de cet atelier.
À partir de 1963 jusqu'à son décès en 1976, il fait fabriquer la majeure partie de ses stabiles et mobiles aux établissements Biemont à Tours, dont Trois Disques (rebaptisé L'Homme pour l'exposition de Montréal), tout en acier inoxydable de Modèle:Unité de haut, commandé par l'International Nickel du Canada (Inco) pour l'Exposition universelle de Montréal en 1967. Toutes les fabrications sont faites d'après une maquette réalisée par Calder, par le bureau d'étude (dirigé par M. Porcheron, avec Alain Roy, François Lopez et Michel Juigner) pour concevoir à l'échelle réelle, puis par des ouvriers chaudronniers qualifiés pour la fabrication, Calder supervisant toutes les opérations, et modifiant si nécessaire l'œuvre. Tous les stabiles sont fabriqués en acier au carbone, puis peints, pour une majeure partie en noir (ou rouge pour quelques-uns), sauf Trois Disques (L'Homme) qui sera en acier inoxydable (brut), les mobiles étant fabriqués en aluminium et duralumin puis peints aux couleurs primaires (jaune, bleu, rouge) ou noir ou blanc. Environ Modèle:Unité monumentales furent réalisées aux établissements Biémont dirigés par son PDG Monsieur Bazillon<ref>L'auteur a travaillé de 1964 a 1986 aux ets Biémont</ref>.
En 1971, Calder et Jacques Prévert travaillent ensemble à un livre qui s’intitulera Fêtes, publié par les éditions Maeght, où Calder réalise des eaux-fortes et Prévert écrit un long texte sur l’œuvre du sculpteur.
En 1973, Alexander Calder a été chargé par la compagnie aérienne Braniff International de peindre un avion. La contribution de Calder était un Douglas DC-8 connu simplement comme « Flying Colours of South America ». En 1975, il a été présenté au Salon du Bourget à Paris, France. Ses dessins reflétaient les couleurs vives et les dessins simples d'Amérique du Sud et d'Amérique latine, et était principalement utilisé sur les vols entre les États-Unis et l'Amérique du Sud.
Le Modèle:Date est inaugurée en sa présence Totem, une sculpture mobile offerte par lui à la commune de Saché<ref>https://www.sache.fr/wp-content/uploads/2019/08/sache_le_10.pdf</ref>. Elle est installée sur une place au centre du village, aujourd'hui nommée place Alexandre-Calder.
En 1975, il entreprend la décoration de Flying Colours of the United States pour commémorer le bicentenaire des États-Unis. Cette fois, l'avion est un Boeing 727-200. La Première dame Betty Ford baptise Flying Colours of the United States à Washington, DC le 17 novembre 1975. Calder mourra en novembre 1976, alors qu'il achève la conception d'une troisième livrée, intitulée Flying Colours of Mexico ou Salute To Mexico. Par conséquent, cette livrée ne sera utilisée sur aucun avion Braniff.
Il est le premier à collaborer au projet de Hervé Poulain qui consiste à personnaliser une BMW 3.0 CSL pour les 24 Heures du Mans. En font de même, avec divers modèles de la marque BMW et dans le cadre de la série BMW Art car, aujourd'hui préservée par le Musée BMW de Munich : Andy Warhol, César, Arman, Roy Lichtenstein, Georges Wolinski, Frank Stella et d'autres artistes.
S’il est surtout connu pour ses peintures, ses mobiles et ses stabiles, Calder a également réalisé au cours de sa longue carrière de nombreux bijoux<ref>Vaxelaire Marie-Émilie, « Calder le fildefériste de la bijouterie », dans L’Estampille L’Objet d’Art, Modèle:N°, janvier 2009.</ref>. Il a également réalisé en 1969 des décors d'assiettes en collaboration avec la Manufacture nationale de Sèvres.
Alexander Calder meurt d'une crise cardiaque à New York, le jour du vernissage d'une rétrospective de son œuvre au Whitney Museum of American Art. Son épouse meurt en 1996.
Après sa mort
En 1994, une exposition se tient à l'abbaye Saint-Germain à Auxerre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2011, la National Portrait Gallery de Washington organise une exposition intitulée Calder's Portraits: A new Langage qui met en avant un élément souvent négligé de son art : les portraits de fil de fer. Croquis, peintures, sculptures et mobiles figurant des visages sont ainsi mis à l'honneur.
C'est au tour du musée des beaux-arts de Montréal en 2018 d'exposer plus de 150 de ses œuvres, avec des animations forcées de certains mobiles<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
Œuvres
Livres d'artiste
Alexander Cander ne s'intéressa qu'épisodiquement à l'art du livre au sens strict. Entre 1948 et 1955, il illustre quelques livres pour enfants, à faible tirage. Dans les années 1960-1970, il réalise des gravures pour les livres d'artistes comme La Proue de table (texte d'Yves Elléouët, 1967), Fêtes (texte de Jacques Prévert, 1971), Santa Claus<ref>Modèle:Lien web</ref> (texte de E.E. Cumming, 1974).
Galerie d'œuvres
- Sculptures
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Un geste pour Jérusalem, stabile au pied du mont Herzl.
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Le Halebardier (1971), Hanovre, Sprengel Museum Hannover.
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Crinkly avec disque rouge (1973), Stuttgart.
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Têtes et Queue (1965), Berlin.
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Feuille d'arbre (1974), Tel Aviv.
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Aula Magna, Las Nubes, université centrale du Venezuela.
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Cactus provisoire (1967), Dublin.
Expositions
- Salon des surindépendants.
- Calder, du 23 octobre 2009 au 14 février 2010, Palais des expositions, Rome.
- Le forgeron des libellules géantes, du 24 juin au 29 octobre 2017, musée Soulages, Rodez.
- Calder-Picasso, du 19 février au 25 août 2019, musée Picasso, Paris.
Cote
Un mobile de Calder (Modèle:Dunité) réalisé en 1952 et dédicacé à Jean Vilar a été vendu le Modèle:Date- à un collectionneur suisse pour un montant de Modèle:Unité, plus haute enchère obtenue par l'artiste en France<ref>Le Monde, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>.
Une de ses sculptures pesant Modèle:Unité et mesurant Modèle:Unité de haut a été estimée entre Modèle:Nombre d'euros<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Notes
<references group=note/>
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Derrière le miroir no 31, Modèle:Date- avec 2 lithos couleurs de Calder, Maeght Éditeur, Paris, 1950
- Modèle:Ouvrage- préface de Pontus Hultén
- Daniel Marchesseau, Calder intime, Solange Thierry/Bibliothèque des arts, Paris & Abrams, New York, 1989 - ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Musée des arts décoratifs, Paris, et couronné par le Prix Vasari. L'édition américaine fut publiée à l'occasion de l'itinérance de l'exposition en 1989-1990 au Centro Cultural Arte Contemporaneo de Mexico, au Cooper–Hewitt, Smithsonian Design Museum, New York, puis au Minneapolis Institute of Art, et aux musées de Tokyo et Kyoto.
- Modèle:Ouvrage
- Calder, 1898-1976, catalogue d'exposition, Daniel Marchesseau et al., Musée d'Art moderne de Paris, 1996
- Brigitte Leal, Alexandre Calder, les années parisiennes (1926-1933), catalogue d'exposition, éditions du Centre Pompidou, Paris, 2009
- Arnauld Pierre, Calder : mouvement et réalité, Hazan, Paris, 2009
- Marie-Émilie Vaxelaire , « Calder le fildefériste de la bijouterie », dans L’Estampille L’Objet d’Art, Modèle:N°, Modèle:Date-
- Paola Ciarcià, Alexander Calder, Palette, Paris, 2011
Filmographie
- 8 × 8: A Chess Sonata in 8 Movements, long métrage réalisé par Hans Richter et Jean Cocteau
- Le Cirque de Calder, court métrage réalisé par Carlos Vilardebó, sorti en 1961
- From the Circus to the Moon, court-métrage réalisé par Hans Richter, 1963
- La magie Calder, film de Carlos Vilardebo, Les Films du paradoxe, Bois-Colombes, 2004, 65 min (DVD + brochure)
- Le grand cirque Calder, 1927, film de Jean Painlevé, Centre Georges Pompidou, Paris, 2009, 43 min (DVD)
- Calder, sculpteur de l'air, film documentaire de François Lévy-Kuentz, France, 2009, 52 min (DVD)
Liens externes
- Calder et Art Car
- Alexander Calder, les années parisiennes 1926-1933, exposition au Centre Pompidou, Paris : dossier pédagogique
- Atelier Calder, Saché, Indre-et-Loire
- Présentation de l'exposition de la National Portrait Gallery de Washington, à lire sur L'Intermède