Hyacinthe
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Divinité
Dans la mythologie grecque, Hyacinthe<ref>La terminaison -nthe est courante en grec ancien : Corinthe, Labyrinthe, Acanthe, Menthé entre autres</ref> (en grec ancien Modèle:Grec ancien) est un jeune homme d'une grande beauté, aimé d'Apollon et de Zéphyr. Il trouve la mort car Zéphyr était jaloux qu'Apollon fût aussi amoureux, alors il dévia le disque d'Apollon qui frappa Hyacinthe à la tempe, ce qui le tua. De son sang naît une fleur qui porte son nom. Hyacinthe est un héros laconienModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn dont le tombeau et le culte étaient situés à Amyclées près de SparteModèle:Sfn. Les Hyacinthies, fête qui lui était dédiée à Amyclées, sont attestées à CnossosModèle:Sfn et à TylissosModèle:Sfn ainsi que dans beaucoup de cités doriennesModèle:Sfn.
Étymologie
L'étymologie du grec ancien Modèle:Grec ancien n'est pas établie. Karl Brugmann a proposé le sens de Modèle:CitationModèle:Sfn. La proposition a été acceptée par Lewis Richard FarnellModèle:Sfn,Modèle:Sfn, mais elle reste discutée.
Filiation
Hyacinthe est le fils du roi Amyclas, personnification d'Amyclée, et de son épouse DiomédéModèle:Sfn,Modèle:Note,Modèle:Note.
D'après une autre tradition, rapportée par le pseudo-Apollodore, Hyacinthe est le fils de Piéros, héros éponyme de la Piérie, et de la muse ClioModèle:Sfn,Modèle:Note.
D'après une tradition rapportée par Lucien de Samosate et Hygin, Hyacinthe est le fils d'Œbale, roi de SparteModèle:Sfn,Modèle:Note,Modèle:Note.
Mythe
Le Modèle:Nobr du Catalogue des femmes du pseudo-Hésiode, restitué par Reinhold Merkelbach et [[Martin Litchfield West|Modèle:Nobr West]], serait la plus ancienne expression littéraire connue du mythe d'HyacintheModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Hélène, tragédie grecque d'Euripide, est le plus ancien texte connu à rapporter le mythe de HyacintheModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
D'une beauté exceptionnelle, Hyacinthe est aimé d'Apollon et de Zéphyr, ou de Borée. Alors qu'Apollon lui apprend à lancer le disque, Hyacinthe est accidentellement (ou à cause de Zéphyr, selon la version) frappé à la tempe par le disque, et meurt. De son sang naissent des fleurs qu'on appelle, d'après le nom du jeune homme, des Modèle:Grec ancien. Les pétales de la fleur portent l'initiale du jeune homme, Υ ou, selon la version, le mot ΑΙ, cri de lamentation d'Apollon.
Chez Ovide, le disque rebondit sur un rocher avant de frapper Hyacinthe à la têteModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Chez Commodien, le disque glisse des mains d'Apollon qui ne peut le retenirModèle:Sfn. Chez Servius comme dans le premier et le second des mythographes du Vatican, le vent qui dévie le disque est imputé à BoréeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Le pseudo-Apollodore offre une version différente : l'aède thrace Thamyris s'éprend de Hyacinthe, donnant ainsi naissance à la pédérastie. La version apollodorienne rejoint ensuite la version commune : Hyacinthe est aimé d'Apollon et tué accidentellement par lui, au cours d'un jeu de disque.
Le rapport de la mort du héros et la naissance d'une fleur du même nom n'est attestée qu'à la fin Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle : sa plus ancienne mention connue se trouve dans les Histoires incroyables de PaleiphatosModèle:Sfn.
Dans la littérature romaine antique, Hyacinthe n'apparaît qu'avec HyginModèle:Sfn.
Culte
Hyacinthe est fêté à Sparte lors de la fête des Hyacinthies et à Milet lors de la fête des Hyacinthotrophies. Il donne également son nom à un mois dorien, hyakinthios<ref>Pierre Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Klincksieck, 1999 (nouvelle édition mise à jour), article « Modèle:Grec ancien », p. 1150 a.</ref>.
Tarente abritait un tombeau de Hyacinthe. Son existence nous est connue par PolybeModèle:Sfn,Modèle:Note.
Le mois hyakinthios ou ses variantes graphiques Modèle:Incise sont attestées à Gythion, Calmnnos, Cnide, Cos, Rhodes, Théra, Lato et Malia, ainsi peut-être qu'à ByzanceModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les auteurs, considérant que les noms des mois sont dérivés du plus important des cultes du mois, en déduisent que des Hyacinthies étaient célébrées dans ces localitésModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Il a peut-être été honoré à Ténos où une tribu Hyakinthis est attestéeModèle:Sfn.
Interprétations
Le nom d'Hyacinthe est d'origine préhellénique, comme en témoigne le suffixe « -nth ». Selon l'interprétation classique, son mythe, où Apollon est un dieu pré-dorien, est une métaphore classique de la mort et du renouvellement de la nature, comme dans le mythe d'Adonis.
Hyacinthe est aujourd'hui considéré comme une divinité préhellénique de la végétationModèle:Sfn,Modèle:Sfn, évincée par Apollon, auquel elle reste associée dans l'épiclèse d'Apollon Hyakinthos (ou Hyakinthios)Modèle:Sfn,<ref>'Pierre Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Klincksieck, 1999 (nouvelle édition mise à jour), article « Modèle:Grec ancien », p. 1149 b.</ref>.
Bernard Sergent, élève de Georges Dumézil, estime qu'il s'agit plutôt d'une légende initiatique, fondatrice de la pédérastie institutionnelle spartiate : Apollon enseigne à Hyacinthe comment devenir un jeune homme accompli. De fait, selon Philostrate, Hyacinthe apprend non seulement le lancer du disque, mais tous les exercices de la palestre, le maniement de l'arc, la musique, l'art divinatoire ou encore le jeu de la lyre. Par ailleurs, Pausanias rapporte qu'Hyacinthe, dans la statuaire, est parfois représenté barbu, parfois imberbe ; il évoque également son apothéose, représentée sur le piédestal de la statue rituelle du jeune homme à Amyclées, son lieu de culte. Le poète Nonnos de Panopolis mentionne la résurrection du jeune homme par Apollon. Pour Sergent, la mort et la résurrection comme l'apothéose représentent le passage à l'âge adulte.
Iconographie
Giambattista Tiepolo, 1752-1753
Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid<ref>Musée Thyssen-Bornemisza</ref>
Aucune représentation antique connue ne montre Hyacinthe et Apollon ensemble — à l'exception peut-être d'une coupe du peintre d'Akestorides, montrant un jeune garçon à califourchon sur un cygne. Philostrate de Lemnos décrit toutefois un tableau, peut-être fictif, les réunissant juste après la métamorphose du jeune hommeModèle:Sfn.
En revanche, il est souvent représenté dans la céramique attique en compagnie de Zéphyr, soit qu'il soit enlevé par ce dernier, soit que ce dernier pratique un coït intercrural couché.
Hyacinthe, père des Hyacinthides
Chez le pseudo-ApollodoreModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note et Harpocration, d'après la SoudaModèle:Sfn,Modèle:Note, Hyacinthe est un homme mûr dont les filles Modèle:Incise sont sacrifiées sur le tombeau du cyclope Géraistos par les Athéniens à la prière de Minos à ZeusModèle:Sfn. Pour Pierre Grimal, ce Hyacinthe ne doit pas être associé au héros aimé d'ApollonModèle:Sfn.
Le secondModèle:Sfn décret sur la restauration des sanctuaires en Attique atteste l'existence à Athènes d'un sanctuaire dédié à Hyacinthe : le HyakinthionModèle:Sfn. Sa localisation est incertaine, mais il a été proposé de l'identifier au sanctuaire des Nymphes, situé sur la colline du même nom (aujourd'hui colline de l'Observatoire) près de l'église Sainte-MarineModèle:Sfn.
Notes et références
Modèle:Références Modèle:Références
Voir aussi
Sources antiques
- Modèle:Ouvrage Modèle:Détail des éditions (I, 3, 3 ; III, 10, 3).
- Modèle:Catalogue des femmes (fr. 171 MW).
- Modèle:Méta-modèle source (v. 1469-1475).
- Lucien de Samosate, Dialogue des dieux Modèle:Lire en ligne (§ 14).
- Modèle:Méta-modèle source (X, 163-219).
- Modèle:Ouvrage (XLVI).
- Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}} (III, 19, 3-5).
- Philostrate, Les Tableaux (I, 24) (Modèle:Ouvrage.).
- Modèle:OuvrageModèle:Note.
- Modèle:OuvrageModèle:Note.
- Modèle:OuvrageModèle:Note.
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- Références
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
- Henri Jeanmaire, Couroi et Courètes : essai sur l'éducation spartiate et sur les rites d'adolescence dans l'Antiquité hellénique, Lille, Bibliothèque universitaire, 1939.
- Modèle:Gantz EGM, p. 94.
- Modèle:SerHom.
- Les travaus d’Apollon de Rick Riordan
- Modèle:Article.
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- Modèle:Article.
Articles connexes
- Les Hyacinthies de Sparte, en l'honneur du jeune homme
- Légendes similaires : Narcisse ou Cyparisse
- Apollo et Hyacinthus, premier opéra de Mozart (K. 38)
- Modèle:Page h
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Coupe du peintre d'Akestorides, montrant Hyacinthe chevauchant un cygne, l'oiseau d'Apollon, base Iconos de l'Université de Rome « La Sapienza ».
- Mythe d'Apollon et Hyacinthe - La Bibliothèque des Mythes Grecs de l'Amour Masculin - Projet Androphile
- Modèle:Lien web, dans la Modèle:Langue en ligne.