Ambiorix

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Ambiorix est un roi des Éburons du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, peuple belge du nord de la Gaule (Gaule belgique dans la terminologie antique).

Selon Jules César, il partage ce commandement avec Catuvolcos « roi de la moitié des Éburons<ref>Jules César, Commentaires sur la guerre des Gaules, livre VI, 31.</ref> ». Les Éburons sont établis « entre la Meuse et le Rhin » selon César<ref>Jules César, Modèle:Opcit, livre V, 24.</ref>, dans la région de Tongres Modèle:Incise ainsi qu'à Liège, dans l'Ardenne et en Campine.

Ambiorix inflige une sanglante défaite aux légions romaines, en Modèle:Date à la bataille d'Aduatuca, peut-être dans la vallée du Geer. Il passe pour un chef rusé, qui réussit à échapper à César.

Ambiorix est devenu, dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un des héros nationaux de la Belgique, porté par le même mouvement nationaliste et romantico-historique que celui qui toucha Vercingétorix pour les Français. Le poète et académicien Johannes Nolet de Brauwere van Steeland en fit en 1841 cinq chants qui connurent un grand succès et furent traduits cinq ans plus tard en vers français par le Modèle:Lien<ref name="Steeland">Modèle:Ouvrage.</ref> (Gand 1797 - Nivelles 1864).

Étymologie

Le nom Ambiorix est d'origine celtique, avec un sens toujours discuté. Si rix est le mot gaulois bien connu pour « roi », l'élément amb(i) (qui se retrouve dans ambactos « serviteur ») peut signifier « autour, alentour, contour » ou bien « double, des deux côtés, de part et d'autre », comme dans la forme grecque Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang : « voisin, habitant autour » ; quant à ambio-, forme thématisée, elle peut se comprendre comme « enclos<ref>Pierre Sanchez, L'Amphictionie de Delphes et des Pyles, Franz Steiner Verlag, 2001, p. 34.</ref> ». Cette double-royauté est peut-être due à la réunion de deux peuples sur le territoire des Éburons.

Les Éburons étaient principalement de langue celtique comme l'indiquent les noms des différents personnages connus (Ambiorix, Catuvolcos et d'autres) et le substrat toponymique des régions qu'ils ont habitées (leur capitale Atuatuca Tungrorum / Aduatuca<ref group = "n">Il peut s'expliquer par *ad-uātu-cā « lieu où l'on prophétise » [?]. Voir Xavier Delamarre, Pierre-Yves Lambert, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux celtique, Arles, Errance, 2003. p. 307, alors qu'aucune explication par le germanique n'est envisageable.</ref>). Aucun indice onomastique antique ne montre qu'une langue germanique ait pu être parlée dans la région avant le Bas Empire.

Biographie

Famille

Selon César, il avait un frère, un fils et plusieurs neveux.

« Sese pro Caesaris in se beneficiis plurimum ei confiteri debere, quod eius opera stipendio liberatus esset quod Atuatuci, finitimis suis, pendere consuesset, quodque ei et filius et fratris filius a Caesare remissi essent, quos Atuatuci obsidum numero missos apud se in seruitute et catenis tenuissent [...] » « Il [Ambiorix] reconnaissait qu’il avait envers César de grandes obligations : c’était grâce à lui qu’il avait été délivré du tribut qu’il payait régulièrement aux Atuatuques, ses voisins, et César lui avait rendu son fils et les fils de son frère qui, étant au nombre des otages envoyés aux Atuatuques, avaient été traités par eux en prisonniers et chargés de chaînes. »<ref>Modèle:Article</ref>

Fichier:Ambiorix en 1865 par A F Bouré 34964.jpg
Sculpture d’Ambiorix sur une porte d'Anvers par Antoine-Félix Bouré.

La guerre contre Rome

Depuis Modèle:Date, la région semble pacifiée par les troupes romaines, mais en -54, l'assassinat, commandité par Jules César de l'Eduen Dumnorix, et les difficultés liées à une récolte de blé désastreuse conduisent à un mécontentement qui se retourne contre l'occupant alors en quartiers d'hiver. C'est le point de départ d'un soulèvement des Éburons, commandés par Ambiorix, ainsi que de plusieurs autres tribus belges (Atuatuques, Nerviens…), à l'instigation du commandant trévire Indutiomaros. Grâce à un stratagème, Ambiorix entraîne la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:|  }} }} légion romaine de Cotta et Sabinus dans un guet-apens et l'anéantit à la bataille d'Aduatuca, entre Glons et Boirs, dans une profonde vallée. Cette défaite est le plus important revers subi par les Romains à l'occasion de la guerre des Gaules. Puis Ambiorix et ses hommes marchent sur le camp de Quintus Cicéron, frère du célèbre homme d'État du même nom. Les troupes romaines, assiégées, tiennent bon. César intervient juste à temps pour les délivrer.

La traque

Ambiorix parvient à s'enfuir et se réfugie chez les Germains, mais les légions de César se livrent à des représailles si importantes (les habitants sont déportés, vendus comme butin de guerre) que le peuple des Éburons – pourtant encore attesté par Strabon<ref>Strabon, Géographie IV, 5, 3.</ref> – finit par disparaître en tant que tel des sources, intégré dans la civitas des Tongres<ref group="n">Il se peut que les Éburons s'appelaient eux-mêmes Tungri (ceux qui parlent notre langue).</ref>.

En Modèle:Date, César écrit qu'Ambiorix vit à proximité de la forêt d’Ardenne, dans une maison construite au milieu des bois, ce qui lui a permis d'échapper à une attaque-surprise tendue par Basilus, sur ordre de Jules César : Modèle:Citation bloc

En 54 av. J.-C., après la mort de leur chef, les Trévires restèrent aux côtés d'Ambiorix<ref>Cassius Dio, LX:31.</ref>. Ambiorix court encore, au grand dam de César, qui lui consacre quelques lignes où on sent poindre un profond ressentiment mêlé d'un certain respect<ref>Jules César, Modèle:Opcit, livre V 26-51, livre VI, 43, livre VII, 24.</ref>, information reprise par les autres auteurs antiques<ref>Dion Cassius XL. 7-11 ; Florus III, 11.</ref>. Dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules, Aulus Hirtius, auteur du livre VIII, écrit à propos de César : Modèle:Citation bloc

Ambiorix ne sera jamais capturé par César. Le deuxième roi des Eburons Catuvolcos trop âgé, ne peut pas fuir, il est mort en s’empoisonnant avec de l’if<ref name="CGG">Jules César, Commentaires sur la guerre des Gaules, livre VI, 31, cité par Modèle:Article.</ref>.

Mémoire

Fichier:Karel De Kesel (1849-1922) - Gallische strijders (1893) - Museum voor Schone Kunsten (Doornik) 23-12-2010 15-44-51.jpg
Détail du tableau Ambiorix en embuscade de Karel De Kesel (1893).

La Grand-Place de Tongres arbore une statue d'Ambiorix due à Jules Bertin en 1865-1866<ref name="GPT">Localisation satellite de la statue d'Ambiorix sur la Grand-place de Tongres.</ref>.

Le nom Ambiorix est utilisé par :

  • une bière belge ;
  • un plat de restauration rapide belge<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
  • une marque de chaussures ;
  • un musée ainsi qu'une promenade portent son nom ;
  • le United HC Tongeren utilise son visage comme logo et est surnommé Ambiorix ;
  • un géant de la Ducasse d'Ath est son effigie ;
  • le jeu Civilization VI, dans lequel il incarne le dirigeant de la Gaule.
  • une API permettant l'utilisation de divers bus système, notamment Ubus, D-Bus et PCB (bus propriétaire SoftAtHome).

Toponymie

Il existe un square Ambiorix à Bruxelles, dans le quartier européen, ainsi qu'une rue Ambiorix à Liège.

En astronomie, est nommé en son honneur (3519) Ambiorix, un astéroïde de la ceinture principale découvert en 1984<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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