Ganymède

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Dans la mythologie grecque, Ganymède (en grec ancien Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang) est un jeune mortel qui succède à la déesse Hébé dans la fonction d'échanson des dieux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Il est aussi considéré communément comme un amant de Zeus<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sa beauté est devenue proverbiale<ref>Maxime de Tyr, Dissertation XXVI.</ref>.

Généalogie et famille

Ganymède est le fils de Tros, roi de Dardanie<ref>Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [1].</ref>,<ref>Homère, Iliade 20.230-240.</ref>,<ref>Suda v.s. Minos.</ref> (qui aurait donné son nom à la cité de Troie), soit par son épouse Callirrhoé, fille du dieu-fleuve Scamandre<ref>Jean Tzétzès dans Lycophron, 29.</ref>,<ref>Scholiast on Homer's Iliad 20.231 who refers to Hellanicus as his authority.</ref>,<ref>Pseudo-Apollodorus, Bibliotheca 3.12.2.</ref>, soit par Acallaris, fille d'Eumedes<ref name=":2">Dionysius of Halicarnassus, Antiquitates Romanae 1.62.2.</ref>. Selon l'auteur, il est le frère de Ilos<ref>Dictys Cretensis, Trojan War Chronicle 4.22.</ref>.

Cependant les traditions au sujet de Ganymède diffèrent considérablement dans leurs détails : certaines en font un fils de Laomédon<ref>Cicero, Tusculanae Disputationes 1.65.</ref>,<ref>Euripides, Troad 822.</ref>, d'autres un fils d'Ilos<ref>Tzetzes ad Lycophron 34.</ref>, un fils de Dardanos<ref>Clement of Alexandria, Recognitions 22.</ref>, un fils d'Érichthonios<ref>Hyginus, Fabulae 224.</ref> ou d'Assaracos<ref>Hyginus, Fabulae 271.</ref>.

Mythe

Lucien de Samosate raconte que Ganymède était berger en Phrygie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il le met en scène, en échanson, dans plusieurs ouvrages : Icaroménippe, Jugement des voyelles<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, Assemblée des dieux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Lucien représente l'aigle ravisseur comme une métamorphose de Zeus lui-même<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et implique Hermès<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Homère (Iliade) relate que Ganymède est réputé être le plus beau des mortels<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et qu'il est enlevé par « des dieux »<ref>Modèle:Méta-modèle source (XX, 232-233).</ref>.

Alors que le jeune prince fait paître le troupeau familial sur le mont Ida de TroadeModèle:Refnec, Zeus l'aperçoit et se métamorphose en aigle afin de l'enlever et l'installer dans l'Olympe. Ganymède devient ainsi l'échanson des dieux et son amant<ref>Modèle:Méta-modèle source (III, 12, 2).</ref>.

En compensation de la perte de son fils, Tros reçoit de Zeus quatre chevaux qu'il tenait de Poséidon. Ceux-ci figurent dans le mythe d'Héraclès : Laomédon, père de Ganymède selon certaines versionsModèle:Refnec, les avait promis à Héraclès s’il sauvait sa fille Hésione. Dans une autre tradition, Zeus offre une coupe en or, œuvre d’HéphaïstosModèle:Refnec.

Héra est jalouse de ce nouvel amant, et de sa fonction d’échanson que Zeus a enlevé à Hébé, sa fille. Elle tente de forcer son époux à renvoyer Ganymède chez les mortels mais au lieu de cela, Zeus l'élève alors au ciel sous la forme de la constellation du VerseauModèle:Refnec. Dans une version tardive, c’est Éos qui enlève Ganymède et Tithon. Zeus, apercevant Ganymède, le réclame à la déesse, et l’obtient à condition qu’il exauce un vœuModèle:Refnec.

Le Ganymède de Platon

Au livre I, 636b-c<ref>Modèle:PlaLoi, Livre I (636b-c).</ref> de ses Livres des Lois, Platon attribue aux Crétois l'invention du mythe des rapports de Zeus avec Ganymède afin de justifier leurs propres amours et les mettre en accord avec celles des dieux : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Dans le Phèdre de Platon (qui parle d'éthique), les sentiments de Zeus pour Ganymède sont décrits comme du « désir » (himéros)<ref>Modèle:PlaPhè 255c.</ref>.

Le Ganymède de Xénophon

Au chapitre VIII de son Banquet, Xénophon fait dire à Socrate que Zeus a enlevé Ganymède pour son âme et sa sagesse (amour spirituel) et non par amour pour son corps (amour physique)<ref>30.</ref>.

Dans les arts

Antiquité

Le mythe de Ganymède apparaît dans la vie quotidienne, justifiant des objets votifs ou funéraires.

Sculpture 

En sculpture, l'une des plus célèbres représentations de Ganymède est le groupe sculpté par Léocharès au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère, admiré par Pline l'Ancien<ref>Modèle:PliHN (XXXIV, 29).</ref>.
« Léocharès [a réalisé] un aigle conscient de ce qu'il enlève en Ganymède et pour qui. Il épargne l'adolescent en plantant ses serres dans son vêtement »<ref>Extrait de la traduction de Marion Muller-Dufeu in La Sculpture grecque. Sources littéraire et épigraphiques, éditions de l'École nationale supérieure des beaux-arts, 2002, page 525}.</ref>.
Cette délicatesse de l'aigle fut souvent louée par la suite : Straton de Sardes l'évoque dans l'une de ses épigrammes<ref>Anthologie grecque, XII, 221.</ref>, de même que Martial<ref>Modèle:MarÉpi, I, 7.</ref>.

La légende de Ganymède a également inspiré le groupe de Zeus enlevant Ganymède en terre cuite, probablement d'origine corinthienne, conservé au musée archéologique d'Olympie : c'est l'un des rares exemples de grande sculpture en terre cuite, et une très rare représentation sculpturale du couple où Zeus figure sous forme humaineModèle:Refnec.

Mosaïque 

Fichier:L'enlèvement de Ganymède (mosaïque).jpg
Mosaïque romaine au musée lapidaire de Vienne

L'enlèvement de Ganymède est également présent sur certaines mosaïques romaines, dont la « Mosaïque des divinités » qui décore une pièce de la villa gallo-romaine d'Orbe-Boscéaz<ref>Modèle:Lien web.</ref>, celle de Vienne<ref>Modèle:Article</ref>, ou celles du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle trouvées à Sousse en Tunisie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Céramique 

En céramique, le thème de Ganymède est fréquemment repris, le plus souvent sur des cratères, ces vases dans lesquels on mélangeait l'eau et le vin à l'occasion des banquets (symposia), tenus entre hommes, au cours desquels les convives auraient rivalisé d'imagination pour célébrer les mérites de leurs éromènes respectifs.
Parmi les plus célèbres figure le cratère à figures rouges du Peintre de Berlin : d'un côté, Zeus est figuré en pleine poursuite ; de l'autre, Ganymède joue avec un cerceau, symbole de sa jeunesse. « Par ailleurs, la présence d'un coq dans sa main représente le cadeau amoureux que se font les couples figurant sur les vases et exprime le jeu de séduction naissant entre Zeus et Ganymède. »<ref> Louvre, notices : Cratère en cloche attique à figures rouges.</ref>.

Le motif du coq est repris sur le tondo d'une célèbre kylix du Peintre de Penthésilée, conservé au musée archéologique national de Ferrare : Ganymède, en train de s'enfuir, se retourne vers Zeus, qui vient de se saisir de luiModèle:Refnec.

Développements ultérieurs

Modèle:Section à sourcer Au Moyen Âge, le Débat de Ganymède et d'Hélène, poème latin anonyme du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, va susciter intérêt et discussions<ref>Ganymède et l'échanson dans la littérature et dans les arts, colloque de l'Université Paris X en 2006.</ref>.

La Renaissance a vu resurgir d'innombrables représentations de ce mythe : (Michel-Ange, Benvenuto Cellini, Antonio Allegri)Modèle:Refnec.

D'une manière générale, toute représentation d'un aigle enlevant un jeune homme, comme on le voit sur de nombreux plafonds peints de demeures privées aux Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, se rapporte à la représentation de ce mytheModèle:Refnec.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle :

En 2001, les artistes Pierre et Gilles ont réalisé un triptyque intitulé « Ganymède »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 2007, l'écrivain académicien Dominique Fernandez a fait figurer Ganymède sur le pommeau de son épée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Alchimie

En 1613, le philosophe-médecin Michaël Maïer propose plusieurs interprétations du mythe de Ganymède, parmi lesquelles il préfère l'alchimique : « Les faits qui concernent Ganymède ont trait aux hiéroglyphes chimiques. Dans ceux-ci, en effet, Ganymède s'explique, non par l'hiver qui envoie les pluies tel un « échanson » de Jupiter, c'est-à-dire de l'air, ni par le signe céleste du Verseau, mais bien par ce qui est emporté par l'aigle. C'est le fixe amené par le volatil à la plus haute dignité. »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Astrologie et astronomie

Ganymède, en tant qu'échanson des dieux, a été associé à la constellation du Verseau.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les quatre plus gros satellites de la planète Jupiter ont été nommés du nom de trois amantes du dieu (Io, Callisto, Europe) et de Ganymède.

  • En 1610, Galilée (1564-1642), grâce à sa célèbre lunette, fut le premier à observer les quatre plus gros satellites de Jupiter. Il les appela « lunes médicéennes » en hommage aux Médicis.
  • En 1614, son rival Simon Marius, proposa plutôt de donner à chacune le nom d'une aventure amoureuse de Zeus.

Culture populaire

Littérature

Apparition dans le livre Le Calice des dieux - qui sortira le 26 septembre 2023 - écrit par Rick Riordan, la suite de la série Percy Jackson.

Jeux vidéo

Ganymède est présent dans les jeux :

Annexes

Modèle:Autres projets

Sources antiques

Bibliographie

  • 1985 : Modèle:Ouvrage
  • 1986 : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James M. Saslow, Ganymede in the Renaissance: homosexuality in art and society, New Haven (Conn.) : Yale University Press, 1986.
  • 1996 : Modèle:SerHom, Modèle:P.239-249.
  • 2008 : V. Gély (dir.), Ganymède ou l'échanson. Rapt, ravissement et ivresse poétique, Presses universitaires de Paris 10, 2008 Modèle:ISBN.

Article connexe

Liens externes

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Notes et références

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