Pierre-Buffière
Modèle:Infobox Commune de France
Pierre-Buffière, Pèirabufièira en occitan est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
La commune de Pierre-Buffière est labellisée Village étape depuis 1999.
Ses habitants sont appelés les Pierre-Buffiérois<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Sommaire
Géographie
Pierre-Buffière est située sur les bords de la Briance, un affluent de la Vienne, et sur l'axe routier historique Paris - Toulouse.
Cette situation a longtemps fait de la ville l'un des plus gros points noirs du réseau routier français. Jusqu'à la fin des années 1970, la nationale 20 traversait Pierre-Buffière depuis Limoges via une descente en lacets (aujourd'hui D 420) dans la vallée de la Briance, un étroit pont au-dessus de la ligne SNCF Paris-Toulouse, puis la traversée du bourg dont les rues étroites étaient limitées à 30 km/h. Les camions se succédaient à un rythme incessant et les retenues de plusieurs kilomètres étaient monnaie courante.
En 1976, l'État décida la construction d'une déviation à 2x2 voies d'environ 15 km, destinée à terme à faire partie de l'autoroute A20. Ce tronçon, nécessitant la construction de deux viaducs d'importance sur la Briance et le Blanzou fut inauguré le Modèle:Date-<ref>Le Populaire, 10 décembre 2009</ref> et fit enfin disparaître ce bouchon notoire.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1996 à 2019 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat
Urbanisme
Typologie
Pierre-Buffière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,2 %), forêts (20,7 %), zones urbanisées (17,1 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), terres arables (9,6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Pierre-Buffière est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie<ref>Modèle:Lien web</ref>. 19,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>. Depuis le Modèle:Date-, en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort<ref group=Note>Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.
Toponymie
Histoire
Le village est à l'origine un éperon rocheux qui fut fortifié au Moyen Âge.
Au XIe siècle le Cartulaire de Solignac y mentionne un castrum (village fortifié) et un castellum (château). Ce château du XIe siècle, appelé plus tard le bas-château, occupait l'espace compris entre la D420 et la rue Saint-Côme. C'est à l'intérieur de ce château que se trouvait la petite église Saint-Côme et Saint-Damien. Le village fortifié s'étendait au sud-est jusqu'à la rue des Remparts, ainsi nommée car elle suit le tracé d'un rempart qu'on voyait encore au XVIIIe siècle. L'église Sainte-Croix se trouvait à l'extérieur, dominant l'ensemble.
Cette église, à l'origine romane, a été construite au XIe siècle par Goscelin, seigneur de Pierre-Buffière. Ce dernier s'est trouvé en conflit en 1061 avec son suzerain le vicomte de Limoges, et le différend fut arbitré par l'Abbaye de Solignac. En remerciement l'église alors consacrée au Christ, à sa Croix et à la Vierge fut offerte à l'abbaye.
Au XIIIe siècle le village s'est étendu vers l'est sur le terrain plus élevé autour de l'église Sainte Croix. C'était une petite ville fortifiée peuplée notamment de commerçants bénéficiant de franchises et siège d'une baronnie. Le bas-château disparut sans doute alors, sauf l'église Saint-Côme et Saint-Damien qui devint église paroissiale au XVe s. Vendue comme bien national à la Révolution elle a aujourd'hui disparu.
Au XVIe siècle les barons de Pierre-Buffière ont adhéré à la Réforme et ont fait partie des chefs du parti huguenot en Limousin. Les guerres de religion ont ruiné la famille qui s'est éteinte dans la première moitié du XVIIe siècle.
Peut-être est-ce un de ces huguenots qui a rapporté à Henri Estienne un sermon fameux du curé de Pierre-Buffière, digne du Curé de Cucugnan d'Alphonse Daudet : " Ce bon personnage, pour mieux exhorter ses parrociens à bien vivre, leur dict entr'autres choses, Quand le jour du jugement sera venu, Dieu voudra que je lui rende compte de vous autres, & m'appellera, Curé de Pierrebuffiere, qu'as-tu faict de tes brebis? Et moy mot. Or dit-il ceci par trois fois, se cachant en la chaire chasque fois qu'il disoit, Et moy mot. Mais puis il leva la teste, & vint à dire, Je scay bien que je luy respondray, Bestes vous me les avez baillees, bestes je vous les ren. Vray est que ceci ne peut avoir telle grace ainsi traduit, qu'il a en sa propre langue, assavoir estant couché en nayf atticismes Limosins : & pourtant je me suis faict bailler par un du lieu l'original, qui est tel, Quan se vendro lo iour deu iugamen, Dieu me demandaro que you ly rendo comte de vous autre. & me apelaro, Chapelo de Peyrebufieyro, en qual eytat son ta olia? Et you ny mot. Et eu mapelaro enquero, & diro, Chapelo de Peyrebufieyro, en qual eytat son ta olia? Et you ny mot. Et enquero eu me diro, Chapelo de Peyrebufieyro, en qual eytat son ta olia? Iusque à tre viage. Et you ly respondray, Seigne, beytia la ma beylada, & beytia la te rendi." (Henri Estienne II, L' Introduction au traité de la conformité des merueilles anciennes avec les modernes, ou Traité preparatif à l'Apologie pour Herodote, Anvers (Henrich Wandellin) 1567, p. 400)
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Sainte-Croix-Saints-Côme-et-Damien : construite en 1061 par un Goscelin de Pierre-Buffière, elle fut modifiée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1985<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- L'hôtel des Trois-Anges<ref>Modèle:Lien web.</ref>, cet ancien relais de poste du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, eut comme hôte le pape Pie VII en 1814.
- Les vestiges gallo-romains dits de la « Villa d'Antone »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Gare de Pierre-Buffière
Personnalités liées à la commune
- Guillaume Dupuytren y est né le Modèle:Date.
- Fernand Lagrange (1845-1909), médecin, y est né.
- Honoré Gabriel Riqueti de Mirabeau, célèbre tribun de la Révolution française. Limousin par sa mère, dernier descendant des barons de Pierre-Buffière et des vicomtes de Saint-Mathieu (3), il a passé une grande partie de sa jeunesse à Pierre-Buffière et à Saint-Bonnet-Briance.
- Angélique Courivaud, Peintre impressionniste, connue notamment pour son engagement féministe, fera la fierté de cette commune pendant de nombreuses décennies.
- Le romancier Gérard Brutus habite à Pierre Buffière depuis 1997
Héraldique
Galerie
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Monument aux morts
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Dupuytren
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Fernand Lagrange
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Viaducs
Pour approfondir
Bibliographie
- Jean-Michel Desbordes, Les origines de Pierre-Buffière (Haute-Vienne), Modèle:P., Revue archéologique du Centre de la France, année 1978, no 17-3-4 (lire en ligne)
- Archives de la Haute-Vienne : Archives des familles de Pierre-Buffière et de Rochechouart
- F.-J. Bureau, A l’ombre de mon clocher. Pierrebuffière de l’an mille à nos jours. Limoges (imprimerie Rivet et Compagnie), 1950 (rééd. 2004)
- René et Alain Chamaud, Pierre-Buffière (406-1979). Pierre-Buffière, 1988
- René et Alain Chamaud, Histoire de Pierre-Buffière, Société Historique et Archéologique Briance-Breuilh-Ligoure, 1995.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes